[Terminé] (FB) A desperate dad looking for his children. Help! [Camille]

Le samedi après-midi, les enfants n’avaient pas école. Alors quand le temps s’y prêtait, ils passaient tous du temps dans le jardin. Chaque week-end, le personnel de l’orphelinat organisé des activités pour que les enfants puissent s’amuser un peu. Aujourd’hui, comme le soleil était au rendez-vous, une petite dizaine d’activités avaient été organisés. Chaque activité remportée donnaient un indice et chaque indice devait conduire à un trésor, à partager entre tous les gagnants. Bien évidemment, les perdants avaient eux aussi le droit à un petit quelque chose. Après le jeu, les enfants allaient prendre le goûter dans le jardin, comme une sorte de pique-nique.

Camille aimait beaucoup passer ce genre de journée. Celles où elle n’était pas trop enfermée dans son bureau, où elle s’amusait et surtout les journées où elle voyait les orphelins s’amuser, oublier l’espace d’un instant qu’ils avaient perdu leur famille. La directrice était entièrement dévouée à son travail. Elle se devait alors de rendre tous ces enfants heureux, elle devait essayer de leur faire oublier tous leurs malheurs, elle le savait certains d’entre eux allaient rester ici jusqu’à leur majorité. Et puis elle avait un peu l’impression d’être une mère pour eux tous, ce qui n’avait rien d’étonnant en sachant qu’ils n’avaient plus de parents et qu’elle s’occupaient d’eux depuis une année environ.

La brune était alors dans le jardin, s’amusant à arbitrer les jeux, tout en s’occupant de Georges qui réclamait beaucoup l’attention de sa mère, quand elle entendit la sonnette de l’orphelinat. « Je reviens tout de suite, soyez sage, ne faîtes pas de bêtises, je vous fais confiance. » La brune redéposa Georges dans son parc, qu’elle avait déplacé dans le jardin pour pouvoir garder un œil sur lui. Puis elle se dirigea rapidement vers la porte d’entrée, car elle ne voulait pas laisser les enfants seuls trop longtemps. « Bonjour. En quoi puis-je vous aider ? » Soit cet homme cherchait son chemin, il n’était pas rare que l’on vienne sonner à sa porte pour savoir où se trouver tel ou tel endroit. Soit il était venu là pour autre chose, comme pour rechercher ses enfants, ou des enfants d’un membre de sa famille par exemple.

Alors que la directrice était occupée avec l’activité du jour, elle dut s’absenter un instant pour se rendre à la porte de l’orphelinat. En ouvrant Camille était tombé sur un visage inconnu. Tout naturellement, la brune demanda si cet homme avait besoin d’aide. Il était bien là pour quelque chose. Trouver son chemin, ce qui n’était pas rare. Ou venir pour voir si des enfants de sa famille, ou ses propres enfants ne se trouvaient pas ici. Ce ne serait pas le premier depuis que la brune s’était retrouvée à la tête de cet orphelinat. Le jeune homme commença alors à expliquer, qu’il était à la recherche de ses jumeaux depuis un an environ, date à laquelle Camille était arrivée dans ce monde. Et en toute logique, il avait envie de savoir si ses enfants n’étaient pas là. Il venait de tomber sur cet orphelinat, ce qui venait sans doute de lui redonner un peu d’espoir. La directrice le vit alors fouiller ses poches, avant de le voir en sortir une photo. Les enfants sur la photo n’étaient pas ici. Camille en était certaine, il n’y avait aucuns jumeaux de cet âge à l’orphelinat. Mais il le disait lui-même, les enfants avaient pu rajeunir. La brune avait déjà entendu ce genre d’histoire, même si elle était toujours incapable de l’expliquer. Des jumeaux, oui, la brune en avait. « Oui, j’ai bien des jumeaux dans mon orphelinat, mais je ne sais pas s’il s’agit de vos enfants. » Camille devait être honnête, elle n’avait pas le droit de le laisser espérer. Elle préférait le mettre en garde, jusqu’à être certaine de bien avoir ses enfants sous son toit. « Je vous en prie, entrez. » dit-elle un sourire aux lèvres, la photo des jumeaux toujours entre les mains.

Puis elle l’invita à la suivre jusqu’à son bureau. Lui faisant signe de prendre place sur l’un des fauteuils, avant d’aller s’installer à sa place. « Est-ce que vous pourriez me donner le prénom de vos enfants ? » Dans un premier temps, cela pouvait l’aider à identifier les enfants, mais c’était aussi une preuve de son identité. Camille ne pouvait pas se permettre d’abandonner deux enfants à un homme qu’elle ne connaissait pas, juste parce qu’il disait être leur père. N’importe qui pouvait avoir trouvé cette photo et essayer de retrouver ces enfants. « Est-ce que vos enfants ont des signes distinctifs, qui pourraient nous permettre de les identifier plus facilement ? » Cette question était posée pour les mêmes raisons que la précédente. Pendant ce temps, la brune avait attrapé le dossier contenant toutes les fiches des pensionnaires. Cela pouvait être utile pour les retrouver, parce que même s’il n’y avait pas beaucoup de paires de jumeaux à l’orphelinat, il ne fallait pas omettre l’hypothèse qu’un seul des deux enfants pouvait s’être retrouvé là. Et puis s’ils arrivaient à trouver les enfants de cet homme, elle n’aurait qu’à l’accompagner jusqu’au jardin pour qu’il puisse repartir heureux tous les trois.

Des dizaines d’enfants étaient arrivés ici depuis que Camille s’était réveillée dans ce monde. Elle s’était habituée à leur présence et faisait tout son possible pour qu’ils se sentent le mieux possible. Sauf que bien évidemment, elle savait qu’une partie d’entre eux, n’allaient pas rester ici éternellement. Elle savait que certains allaient être repris par leurs parents. Et même si cela lui arrachait le cœur à chaque fois, elle était heureuse pour eux. Heureuse qu’ils puissent enfin être de nouveau avec les leurs. Et c’était le cas, ce jour-là. En ouvrant la porte, Camille était tombée sur un homme à la recherche de ses deux jumeaux. Camille lui posa quelques questions avant de l’inviter à enter et à venir dans son bureau pour qu’ils puissent en discuter tranquillement. Camille ne tenait pas à faire d’erreur. Son devoir était de protéger les enfants et donc de ne pas les confier à n’importe qui. Mais elle se devait aussi de protéger les parents en ne leur faisant pas de faux espoirs. Alors avant de dire que ces enfants étaient bel et bien là, elle voulait en être certaine, avoir le plus d’informations possibles…

Une fois installée dans le bureau, la directrice écoutait attentivement le jeune père à la recherche de ses enfants, tout en fouillant son dossier. Les premiers mots de l’homme ne disaient rien à Camille et elle craignait de devoir lui annoncer une mauvaise nouvelle. Mais quand le brun parla de cette cicatrice au-dessus du sourcil et puis de cette tache de naissance qui se trouvait derrière l’épaule, Camille eu un léger sourire, parce qu’il y avait bien des jumeaux qui avaient cette tache de naissance et cette cicatrice à l’orphelinat. « Pour être honnête avec vous, je ne sais pas vraiment si ce sont vos enfants, mais le destin serait bien trop gros pour que ce ne soit pas le cas. » La brune resta silencieuse un instant, tournant les pages de son registre avant de se stopper sur deux enfants. « Ils n’ont pas le même âge que vos enfants, mais porte bien les marques distinctives que vous m’avez décrites. Et je dois bien avouer que je vois une ressemblance entre les enfants et la photo que vous m’avez montré. » La brune tourna alors le registre vers l’homme pour qu’il puisse observer les photos. « Est-ce que vous les reconnaissez ? Est-ce qu’il s’agit bien de vos enfants ? »

Camille aimait voir ce genre de moment. Ces moments qui rendaient les gens heureux. Ces petits cadeaux qu'offrait parfois ce monde en aidant les gens à se retrouver, où plutôt en ne les empêchant pas de le faire. C'était très exactement ce qui était en train de se passer pour cet homme et ces deux enfants. Le père était ému, bien évidemment. Camille n'avait pas envie de gâcher ce moment de retrouvailles, alors elle préféra s'éclipser un instant. "Je vous laisse un peu tranquille tous les trois. Je monte chercher les affaires des enfants et je vous rejoins." La directrice de l'orphelinat s'éloigna alors peu à peu, profitant de cette vision de bonheur avant de montrer les escaliers qui menaient aux chambres. La brune prenait tout son temps. Elle ne tenait pas à ce que les enfants repartent avec des affaires en moins, même s'ils pouvaient toujours revenir pour les récupérer. Camille était toujours contente de revoir les enfants qui avaient quitté l'orphelinat. Savoir ce qu'il devenait, avoir de leurs nouvelles...

Après de longues minutes, la directrice de l'orphelinat était redescendue avec deux sacs. Un pour chacun des enfants. Puis elle s'était avancée vers la petite famille, déposant les sacs près du père. " Voilà les affaires des enfants. " dit-elle avec un sourire, avant de se tourner vers les jumeaux et de s'agenouiller à leur niveau. " Vous allez être sage avec votre papa. Et vous pouvez toujours venir pour nous faire un petit coucou. " La brune déposa ensuite un baiser sur le front de chaque enfant. Ils ne comprenaient pas ce qu'elle disait, mais ce n'était rien. Les jumeaux allaient quitter l'orphelinat et comme pour chaque départ, c'était douloureux pour Camille qui s'attachait à ces orphelins. "Je vais vous demander de signer ces quelques papiers et après, vous pourrez repartir avec les enfants." La brune attrapa les papiers que lui avait apportés sa collègue, avant de les tendre à Rolf. Ce n'était que quelques documents concernant le départ des enfants, précisant qui était venu les chercher...

Camille avait laissé du temps à ce père et ses enfants. Elle savait qu’ils avaient tous les trois besoin d’un petit peu de temps pour profiter de leurs retrouvailles. Après un petit moment d’absence, la directrice avait rejoint Rolf et ses enfants, souriant à leur vue. Leur bonheur faisait vraiment plaisir à voir. La brune se sentait gênée d’interrompre ce moment de bonheur, mais elle n’avait pas d’autre choix que d’y retourner pour donner à Rolf les quelques affaires des enfants.

Chaque départ était une déchirure pour Camille, qui s’était attachée à chacun des enfants vivant ici. Bien évidemment, elle savait qu’ils finiraient tous par partir pour retrouver les leurs, elle l’espérait même, mais ça ne changeait rien au fait. La brune prit alors quelques secondes pour dire au revoir aux enfants, leur demandant d’être bien sages avec leur père, même si elle n’en doutait pas.

Rolf n’avait plus qu’à signer quelques documents. Après cela, il allait pouvoir quitter l’orphelinat accompagné de ses deux enfants. L’homme se dépêcha de se relever pour aller signer les documents, sans doute impatient de pouvoir partir et commencer cette nouvelle vie avec Lorcan et Lysander. Une fois fait, l’homme vint lui attraper les mains, pour la remercier. Les mots de Rolf étaient adorables et faisaient sourire la directrice. Camille ne faisait pas tout cela pour recevoir des compliments. Elle le faisait pour les enfants, pour qu’ils puissent se sentir bien, chez eux, en famille, pour le temps où ils étaient ici en tout cas. « Merci. Ce sera avec plaisir, vous serez toujours les bienvenus ici. » Il était toujours plaisant de revoir les enfants qui avaient vécu ici. Voir comment ils avaient grandi, comment ils avaient changé… « J’espère que vous la retrouverez, sincèrement. » Camille savait ce que cela faisait d’être éloigné de la personne que l’on aimait. Elle savait ce que cela faisait de voir son enfant grandir sans l’un de ses parents. Alors elle lui souhaitait sincèrement de retrouver la mère de ses enfants.

Après un dernier au revoir, les enfants et leur père quittèrent l’orphelinat. Laissant Camille avec le même sentiment que toutes les autres fois. Un sentiment de légère tristesse et de pure bonheur. Elle savait que Lorcan et Lysander étaient heureux ici, mais elle savait aussi qu’ils le seraient encore plus avec leur père, leur famille. Alors ça ne pouvait que la rendre heureuse pour eux.