(Terminé) Anyway, we're family (Rolf)

Ft  @Queenie Goldstein     

C'était une journée très occupée aujourd'hui au travail. Heureusement qu'il avait délégué certains de ses pouvoirs à un directeur adjoint car Rolf ne savait plus où donner de la tête. Il avait reçu la visite d'une dizaine de clients au cours de la journée et alors qu'il revenait de l'arrière boutique où il venait d'y installer le tout dernier  compagnon à quatre pattes qui devait rester avec eux pour une durée de deux semaines, Rolf revint dans la salle d'accueil et vint s'asseoir derrière le bureau. En plus, il avait faim. Il n'avait pas encore eu le temps de se poser et il était presque quatorze heures. Les soins et le bien-être des animaux faisaient partie de ses priorités. Mais il se disait qu'il allait peut-être prendre une petite pause maintenant. Il lui faudrait juste une petite dizaine de minutes le temps d'aller acheter un sandwich à l'épicerie du quartier. Lorcan et Lysander ne seront pas de retour avant encore trois heures. La baby-sitter qui devait s'occuper d'eux aujourd'hui les avait emmené au zoo ce jour-là et les jumeaux adoraient voir pleins d'animaux bien que la pensée de la voir en cage les rendait un peu tristes.

Alors que Rolf se levait et attrapait sa veste, il entendit la clochette à la porte du magasin sonner et instinctivement, il tourna la tête vers la porte. Il se figea alors aussitôt, écarquillant les yeux légèrement. Car en effet, il avait reconnut la personne qui était entrée ici et ses yeux se mouillèrent d'émotion en la reconnaissant. Mais cela faisait si longtemps qu'il ne l'avait pas vu bien qu'il y ait beaucoup de photos de famille chez ses grands-parents où elle figurait. Si sa grande-tante était là, il y avait encore plus de chance que Newt et Tina soient là eux aussi et rien qu'à la pensée qu'ils étaient là, Rolf se sentit extrêmement excitée. Il avait toujours adoré son grand-père. Sa grand-mère aussi mais avec Newt, c'était différent. Il avait toujours entretenu un lien très spécial avec. Un lien qui allait au-delà du lien grand-père/petit-fils. Oh il espérait tellement pouvoir le revoir un jour ici. Ce serait tellement génial.

Pendant un moment, il ne sut quoi dire et il laissa la jeune femme se rapprocher de l'accueil, se contentant de la regarder se rapprocher. Quand enfin elle lui dit qu'elle recherchait Rolf Scamander et demandait s'il était là, le jeune Scamander bégaya à moitié quelque chose qui lui échappa, puis après s'être raclé la gorge il reprit:

« C'est bien lui... Je veux dire c'est moi. Vous l'avez en face...  Pardon... » L'émotion lui enserrait la gorge et il ne parvint pas à dire autre chose pendant plusieurs secondes. Puis, ne pouvant s'en empêcher, il reprit la voix pleine l'émotion : « Tatie Queenie ?? Dis-moi que c'est bien toi. Je suis si content de te voir. »

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Pendant un moment, le jeune Scamander resta immobile, à regarder cette élégante dame qui s'était présentée à sa boutique et qu'il avait reconnu aussitôt comme étant Queenie, la sœur de sa grand-mère et qui était donc sa grande tante. Que ça faisait étrange de se retrouver en face d'elle, surtout qu'elle ne semblait pas être plus âgée que lui ! Ce monde était si bizarre. On rencontrait des gens si différent, et issus de monde si différents les uns les autres et puis il y avait des gens qui étaient morts dans leur monde et qui revenaient à la vie ici. Il y avait aussi des gens qui rajeunissaient de dix ou vingt ans en arrivant ici... Clairement, en ce qui concernait Queenie, c'était plus qu'un bond de vingt ans qu'elle avait fait. Rolf se mit à admirer pendant un instant la beauté saisissante de celle qui était la sœur de sa grand-mère. Il se sentait un peu impressionnée à vrai dire, comme un petit garçon qui rencontrait son idole. C'est étrange, il avait cette impression aussi qu'elle pouvait lire dans son esprit... Il n'en était pas sûr mais il sentait, presque à la lisière de son propre esprit, une présence qui l'observait, qui fouillait sans vraiment pouvoir s'en empêcher. Il crut alors se souvenir d'un jour où sa grand-mère lui avait parlé de sa sœur, cette grande légilimens. C'était donc ça... A vrai dire, Rolf était un peu gêné d'avoir ses pensées épiées. C'était... Bizarre... Comme s'il avait une présence dans son dos qui l'espionnait.

Il n'avait pas vraiment de confirmation qu'elle était réellement Queenie. Il le savait ; il l'avait reconnue de par les quelques photos qu'il avait vu par le passé. Pourtant, il esquissa un léger sourire d'approbation quand il l'entendit répéter ses propres mots... tatie Queenie. Ce n'était pas non plus la peine qu'elle confirme que c'était bien elle mais  elle était émue, cela se voyait. Il comprit par ses paroles suivantes pourquoi elle était tant émue. C'était parce qu'elle n'avait pas l'honneur de le connaître ou de le reconnaître à l'instar de lui-même. « Ne t'inquiète pas, ce n'est pas grave. J'aurai aimé pouvoir te connaître aussi... Pardon, je peux te tutoyer au moins ? » continua t-il un peu embarrassé pendant un moment et incertain s'il devait la vouvoyer ou la tutoyer...  Alors qu'elle entamait une phrase qui incluait les noms de Tina et Newt, Rolf esquissa un léger sourire. Bien qu'elle interrompit sa phrase en plein milieu, il avait compris cependant. « Ils ont eu un fils. » lui dit-il. Elle avait le droit de savoir après tout. C'était la sœur de Tina. « Mon père. Mais j'ai grandi surtout aux côtés de Newt et Tina. Ce sont des personnes exceptionnelles. Evidemment, Newt m'a tout appris ce que je sais aujourd'hui donc ce n'est même pas surprenant que je tienne cet hôtel pour animaux. » Toute son enfance, il avait grandi et appris aux côtés d'eux, surtout Newt qui lui avait littéralement appris tout ce qu'il savait sur les créatures magiques. Il avait tant de souvenirs de ces moments de complicité avec son grand-père, ainsi que Tina bien qu'elle soit un peu plus réservée que ne l'était Newt. Alors qu'elle lui disait qu'elle avait tant de questions à lui poser mais qu'elle lui demandait si elle le dérangeait et qu'elle pourrait repasser plus tard, Rolf secoua la tête immédiatement en signe de négation. Il désigna son carnet de compte en rigolant et d'un seul mouvement le mit de côté. « Heureusement, c'est moi le patron, c'est donc moi qui décide de quand je prends une pause. C'est un avantage, non ? » Puis, après avoir rangé le carnet dans l'un des tiroirs du bureau, il contourna ce dernier avant de venir vers sa tante.

« Reste je t'en prie, tu ne me dérange pas. De plus, mes enfants ne devraient pas tarder à rentrer du parc avec la baby-sitter. Ce sont des jumeaux et ils s'appellent Lorcan et Lysander. Ils sont comme la prunelle de mes yeux. » lui dit-il avec un grand sourire, étant persuadé qu'elle serait très heureuse d'apprendre que la Scamander comptait encore deux membres en plus.

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Rolf avait retrouvé ses enfants et il en était si heureux. Dès qu'il était arrivé ici, il avait mis tout en œuvre pour pouvoir les retrouver, se disant que s'ils étaient là ils étaient forcément dans un orphelinat ou autre chose du même genre. Lorsqu'il avait découvert l'orphelinat de Mademoiselle de Fleurville, il s'était vu revivre et c'est avec un énorme soulagement qu'il avait appris leur présence dans ce lieu. S'il n'avait pas eu la chance encore de revoir sa femme, Luna, au moins il pouvait se dire chanceux d'avoir à présent leurs jumeaux à ses côtés. Il ne savait pas si elle était là mais il gardait espoir de la retrouver un jour, ne serait-ce que pour le bien-être de leurs jumeaux de pouvoir retrouver leur mère. Alors quand il mentionna la présence des jumeaux, on pouvait distinctement sentir la fierté dans le ton de sa voix et dans la lueur de son regard qui s'était allumée particulièrement brillante dans ses yeux pleins d'émotions.

Lorsque Queenie lui redemanda alors s'il avait bien des enfants, le jeune Scamander hocha légèrement la tête et esquissa un sourire quand elle ajouta qu'elle avait hâte de les rencontrer. Ils devraient être de retour d'ici une à deux heures par conséquent si elle n'avait pas de journée trop chargée pour l'après-midi, elle serait en mesure de les voir aujourd'hui. A n'en pas douter cela lui ferait quelque chose de voir les arrière petit-enfants de Newt et de sa sœur. Quand elle lui demanda pour quelle raison ce n'était pas ses parents qui l'avaient élevé, il répondit alors simplement : « Les conséquences de la première guerre des sorciers contre Voldemort. Ils ont été torturés, mon père tué, et ma mère à l'hôpital. » Ce n'était pas que c'était un sujet encore sensible car cela faisait très longtemps et puis au final Rolf avait grandi quand même en enfant comblé … Hormis pour la présence de sa mère à Ste Mangouste en mode végétatif depuis le sort qu'elle avait subi de la part d'un partisan de Voldemort en fuite, et l'absence de son père car ce dernier n'avait pas survécu la torture. « Ça arrive. Ça fait très longtemps. » Et c'était surtout dure quand il était enfant. Quand il allait voir sa mère à l'hôpital. Enfin, ça l'était encore aujourd'hui, mais il essayait de ne pas y penser de trop et puis il avait ses enfants sur lesquels se concentrer et eux seuls ils étaient sa joie de vivre.

Il avait surtout entendu parler de Queenie, la sœur de sa grand-mère, par le biais de Newt  vrai dire. Sa grand-mère Tina était un peu plus réservée à parler d'elle-même et sur ce sujet qui de toute évidence était encore douloureux pour elle. Newt, lui, était beaucoup moins réservé et lui avait toujours parlé plus ouvertement de tout. Y compris de ces sujets qui avaient pu à une époque être un peu délicats à aborder. Newt avait d'ailleurs une façon bien à lui de discuter de ces choses-là et il aimait cela chez lui. Il n'avait pas manqué de lui parler de Queenie en bien, et également forcément de Jacob qu'il avait toujours beaucoup aimé, et également du pouvoir de Légilimancie qu'avait Queenie. Et s'il ne se trompait pas, elle était d'ailleurs en train d'essayer de lire dans son esprit en ce moment même... Bien qu'il n'avait absolument rien à cacher, ce n'était pas exactement pour le mettre très à l'aise. Aussi lui demanda t-il un peu gêné : « Queenie, ça ne te dérange pas d'éviter... De faire ça ? Je veux dire d'entrer dans mon esprit comme ça... Si tu veux savoir quelque chose, je te le dirai volontiers si tant est que ce ne soit pas trop personnel. » Il esquissa un petit sourire à la concernée, espérant qu'elle ne le prendrait pas prendre, ignorant aussi que c'était à peu près ce que son grand-père lui avait lui-même de ne pas faire il y a des années de cela.

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Rolf esquissa un léger sourire à l'adresse de sa tante lorsqu'elle lui dit être désolée pour ses parents. C'était il y a longtemps. Bien sûr que ses parents lui avaient toujours manqué, mais il avait au moins eu sa mère à visiter à l'hôpital et même si elle n'était pas en mesure de pouvoir lui répondre par des mots, il avait pu la prendre dans ses bras. Il avait gardé l'un de ses dessins précieusement avec lui quand il était enfant. Malheureusement, en arrivant ici il n'avait plus rien de ces souvenirs passés pour se remémorer ses parents. Grâce à ses grands-parents et surtout à Newt, il n'avait pas trop ressenti le manque d'affection dans son enfance donc il n'avait pas vraiment à se plaindre. Du moins, il essayait de ne pas trop y penser. Il n'avait pas non plus envie qu'on s'apitoie sur son sort... Chaque jour, il s'était dit qu'il y avait pire que lui. Il aurait pu être totalement orphelin. Il aurait pu aller à l'orphelinat et n'avoir jamais trouvé un foyer où il aurait pu recevoir l'affection qu'avaient su lui apporter ses grands-parents. Il aurait pu grandir tout seul. Ça aurait pu être pire.

« Ce n'est pas facile mais c'est il y a longtemps.  Mes grands-parents ont été géniaux avec moi pour compenser cette absence. »

Voir Queenie ici lui redonnait espoir de pouvoir retrouver ses grand-parents un jour et également tant d'autres qu'il n'avait plus vu depuis voilà trois ans. Il avait été chanceux de pouvoir retrouver la trace de ses fils sinon, mais ils étaient les seuls. Si les jumeaux étaient la prunelle de ses yeux, il n'en restait pas moins que le reste de sa famille lui manquaient terriblement et Rolf comptait chaque jour sans eux. Mais alors que Queenie avait essayé de lire dans ses pensées, Rolf  l'avait aussitôt senti. Elle n'avait pas forcément été très discrète à vrai dire. Il avait sensiblement senti une conscience passer au plus près de la sienne et s'infiltrer au travers comme le vent s'infiltrerait aux travers de branchages d'un arbre. Même le vent, on le sentait même si on ne pouvait le voir. Evidemment, voir ses pensées et ses souvenirs espionner par une conscience externe n'était jamais très confortable et maintenant qu'il y pensait il se souvenait que c'était une chose que son grand-père lui avait raconté un jour cette anecdote : le fait que sa tante Queenie avait été legilimens ! Elle avait même un jour tenté de lire les pensées de Newt aussi à propos de quelque chose que Newt n'avait pas voulu lui parler ; Rolf n'avait pas voulu insister plus évidemment.

Queenie lui demanda alors ce qu'était devenus Newt et Tina à son époque. Il était content qu'elle ait abandonné ses tentatives d'essayer de lire les réponses dans son esprit au moins. « Ils ont atteint un âge très avancé si tu veux savoir. Ils ont même vécu pour voir leurs arrière petits-enfants. Je n'ai retrouvé que peu de gens de notre monde pour le moment, mais j'ai eu l'immense soulagement de retrouver mes enfants dans la première année. » termina t-il alors avec un sourire. «  Je ne sais pas si j'aurai supporter trois ans ici sans eux... »

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Alors qu'il exprimait le fait que jamais il n'aurait supporté trois ans tout seul ici, il se mit à penser soudainement à la chance finalement qu'il avait eu de retrouver ses enfants si tôt. Presqu'un an. Il avait la chance de les retrouver peu avant son premier « anniversaire » dans ce lieu étrange. Ils lui avaient apporté la joie dans sa vie de solitaire ici car en effet il n'avait retrouvé personne d'autre de sa famille... Il avait la chance – car c'était bien une chance – de les avoir retrouvés à peine un an après être arrivé ici, et chaque jour il n remercie le ciel de lui avoir rendu se enfants. Il ne savait pas comment il aurait fait sans eux ici. Ils étaient parvenus, en quelques sortes, à le garder rattaché à la réalité. Il n'était pas sûr qu'il aurait pu vivre dans ce monde-ci sans eux. Déjà qu'il n'avait plus aucun repère qui lui rappeler sa vie d'avant ni même sa femme avec qui il avait partager tant de fantastiques aventures car tous les deux étaient passionnés par les créatures magiques et avait soif d'aventure. Certaines personnes la trouvait certes un peu bizarre, un peu excentrique mais elle avait un cœur d'or et une extrême générosité qui lui avait tout de suite plu. La légèreté avec laquelle elle abordait les choses ici lui avaient  beaucoup manqué ici.  

« Oui, c'est très long... Mes enfants ont été plus qu'une bouffée d'oxygène. Ils m'ont littéralement redonné vie depuis que je suis ici. »  

Queenie c'était la première qu'il revoyait et sans qu'il soit encore au courant il allait bientôt retrouver Jacob qui avait été comme un oncle pour lui toute sa vie même s'il ne l'était pas vraiment, et cela va vraiment énormément le bouleverser. Mais pour le moment, il était très heureux de retrouver Queenie. Malheureusement, il ne l'avait jamais connu mais sur tout ce qu'on lui avait dit d'elle, il l'avait toujours trouvée très cool et puis ce don de legilimens inné, c'était  vraiment très cool et aussi un peu ennuyant quand elle avait tendance à voir des choses dans votre tête qu'on ne voulait pas forcément qu'elle voit. La moindre politesse était de demander l'autorisation avant !

Quand Queenie lui demanda alors s'il voulait bien lui parler de ses enfants, le regard du jeune Scamander se mit alors à briller d'une lueur de fierté évidente tellement il était enchantée qu'elle lui pose cette question et combien aussi il était fier de ses jumeaux. « Mais bien sûr, » répondit-il sur un ton enjoué. « Je serai même ravi que tu les rencontres. Tu as quelque chose de prévu pour le reste de la journée ? » Il espérait bien que non parce que sinon il ne pourrait s'empêcher d'être triste qu'elle ne doive déjà partir. Elle était sa famille après tout.

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Voir sa tante lui faisait quelque chose. Il n'en avait vu que des photos quand il était enfant. Il y en avait pleins chez ses grands-parents, et il se souvenait qu'il lui était arrivé de poser quelques questions sur cette tante qu'il n'avait jamais connue et pourquoi. Elle avait tellement l'air gentille sur les photos. Tellement jolie, tellement vive et enjouée. C'était en tous cas ce qu'il avait pensé du haut de ses six-sept ans an regardant toutes les photos, mais surtout une question hantait son esprit : pourquoi il n'y avait plus de photos d'elle passée une certaine période ? Qu'est ce qu'elle était devenue ? Ça, il n'avait jamais eu la réponse et même si son grand-père était très cool, il n'avait pas osé poser la question. C'était trop personnel...

Mais voilà qu'aujourd'hui, il la revoyait. Queenie était devant lui et il venait de lui proposer avec un grand enthousiasme de rencontrer ses enfants. Ses jumeaux, la prunelle de ses yeux. Oui, c'était beau la façon dont il parlait d'eux. Son regard emplis d'amour paternel qu'il sentait dans toutes les fibres de son être parlait pour lui.  Queenie n'avait pu s'empêcher de noter la façon qu'il avait parlé d'eux et elle avait raison. Rolf était très fier d'eux et il était très heureux de lui en parler. Queenie était la première personne de sa famille qu'il rencontrait ici et il était extrêmement heureux de pouvoir lui parler de ses enfants. Surtout qu'elle ne les avaient jamais vus. Elle lui avait posé des questions sur Newt et sur Tina, auxquelles il avait répondu et puis il lui avait ensuite mentionné ses enfants.

Alors quand elle répondit qu'elle n'avait rien de prévu, Rolf en fut encore plus heureux et il ne put s'empêcher d'afficher un grand sourire significatif de la joie qu'il ressentait à l'idée de passer un peu plus de temps avec sa tante, d'apprendre à la connaître.

« Je t'offre un café en attendant ? » lui demanda t-il alors qu'il faisait déjà demi-tour pour aller chercher sa cafetière posée un peu plus loin sur un meuble et qu'il attrapait le paquet de café sur une étagère non loin. « A moins que tu ne préfères autre chose ? » ajouta t-il ensuite. Après tout, il ne connaissait pas ses goûts. « Les enfants ne devraient pas tarder à rentrer avec leur nounou. Et puis d'ici quelques jours si tu veux, tu pourras venir dîner avec nous ? Au restaurant ou chez nous. » Il voulait rattraper le temps qu'il n'avait pas eu avec elle, et puis aussi, il voulait lui faire comprendre que même s'il ne l'avait jamais connue elle faisait réellement partie de sa famille et qu'il était vraiment content de faire sa connaissance.  

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Rolf était tellement content de revoir quelqu'un de sa famille, et surtout Queenie qu'il n'avait pas eu l'occasion de connaître du tout à part par les quelques photos dispersées dans la maison de ses grands-parents. Rolf était d'autant plus heureux que Queenie était la toute première qu'il revoyait et cela ouvrait la porte pour les autres. Cela ravivait l'espoir de retrouver les autres car pour le moment il n'avait retrouvé que ses enfants, ses deux petits blondinets adorables qui mettait des paillettes à sa vie et rendait moins moroses ses soirées. Ils l'exaspérait parfois par leurs bêtises mais au fond il les adorait et ne les échangeraient pour rien au monde.

Afin de prolonger cette rencontre, il avait alors proposé à sa grande-tante un café en attendant le retour des enfants. Il était certain que cela ferait plaisir aux enfants de rencontrer quelqu'un de leur famille et il voyait bien aussi que cela faisait plaisir à Queenie. C'est donc avec un sourire qu'il se dirigea vers la machine café pour la préparer et lancer une nouvelle tournée. « Tu les aimes comment tes cafés Queenie ? » demanda t-il aimablement en tournant la tête vers elle, puis il l'entendit lui répondre que le restaurant était une très bonne idée et que cela lui donnerait une occasion de tous les inviter.

« Tu es sûre ? J'allais proposer de payer pour tout mais si ça te fait plaisir, je paierai pour la prochaine fois dans ce cas. Enfin, si tu veux bien qu'il y ait une prochaine fois. Tu es la première de la famille que je retrouve ici, alors pardonne  mon enthousiasme... » fit-il avec à la fin un léger sourire un peu mal à l'aise.

Il fut touché quand elle lui demanda cependant ce que ses enfants préféraient le plus parce qu'elle désirait leur acheter quelque chose qui leur ferait plaisir. Certes ils étaient de la même famille mais elle ne les connaissait même pas encore techniquement et déjà elle voulait leur offrir quelque chose. Rolf était touché par tant de gentillesse de sa part. Ses grand-parents ne lui avaient évidemment pas tout raconté de ce qui était arrivé à Queenie, et il avait détecté à plusieurs reprises une certaine raideur à en parler surtout de la part de sa grand-mère Tina... Cela l'avait intrigué mais il n'avait jamais osé poser de questions.

« Ils ne vont pas tarder sinon. Je les laisserai te dire ce qu'ils aiment, mais vraiment tu n'es pas obligée. Ils ont tout ce qu'il faut tu sais. » Il attendait à côté de la cafetière que le café soit prêt à servir et en attendant il sortit deux grandes tasses de café qu'il disposa sur le bureau d'accueil après avoir écarté quelques papiers qu'il rangea dans un tiroir. Il fouilla également dans le placard pour en sortir une boîte de sucre si jamais elle en voulait. « J'ai des petits gâteaux aussi sinon... Ils sont en forme d'animaux par contre. Les enfants les ont choisis. »  ajouta t-il en terminant avec un petit sourire amusé. Il allait de soi que déjà du haut de leur cinq ans, les jumeaux adoraient les animaux ? C'était dans leurs gènes après tout.

Ft  @Queenie Goldstein     

Rolf était vraiment très heureux d'avoir retrouvé quelqu'un de sa famille surtout parce que depuis qu'il était là, il n'avait pu revoir personne hormis ses deux fils qu'il avait retrouvé – heureusement assez rapidement. Cela l'avait aidé à tenir le coup il fallait le dire. Voir Queenie aujourd'hui, cette tante dont il n'avait aucun souvenirs hormis quelques photos qu'il avait vu d'elle dans la maison de ses grand-parents, c'était à la fois si bizarre et précieux. Il aimerait beaucoup la revoir après cela c'était sûr. Il ne voudrait pas reperdre la seule personne de sa famille qu'il avait retrouvé ici... Mais il ne voulait pas brusquer quoique ce soit. Peut-être qu'elle avait des raisons particulières qui faisaient qu'elle ne voudrait pas le revoir, enfin les revoir si l'on comptait ses enfants. Il espérait en tous cas que quand elle verrait ses petits neveux elle serait un déclic pour la convaincre de les revoir un de ces jours. Après tout, la famille c'était sacré non ? Rolf était très enthousiaste quant à l'idée de la revoir. Elle semblait quelqu'un d'extrêmement gentille et d'amusante. Il était sûr que ses enfants allaient l'adorer. Même si l'un de ses jumeaux, Lysander, était beaucoup plus timide que l'autre.

Rolf lui prépara son café et ajouta les deux sucres qu'elle avait demandé puis le lui apporta. Lui-même était plutôt thé – sûrement ses gènes anglais – et il se prépara un thé noir aux agrumes, l'un de ses préférés.  

Lorsqu'elle lui proposa d'offrir un cadeau à ses enfants, Rolf fut gêné et lui dit qu'elle n'était en rien obligée de leur offrir quelque chose. Pour lui, une présence était bien plus important qu'un cadeau mais comme cela semblait lui faire extrêmement plaisir, il ne pouvait pas lui refuser. La réaction qu'elle eut quand il lui proposa les biscuits en forme d'animaux des enfants le fit sourire puis il farfouilla dans un placard pour les trouver. Il lui apporta le paquet pour qu'elle puisse se servir elle-même et prit lui-même un des biscuits pour manger en accompagnant son thé. Il avait eu une girafe. Le seul détail, c'était que ce n'était pas des créatures fantastiques. Enfin, c'était quand même des animaux donc ça restait amusant.

« Je l'apprends tous les jours avec mes enfants, mais c'est très bien d'avoir gardé une partie de son âme d'enfant. Moi, ils me le rappellent chaque jour. Chaque jour ils me rappellent ma propre enfance. » Il but une gorgée de thé puis jeta un coup d'oeil à sa pendule. L'heure de leur retour se rapprochait doucement. Il espérait que cette sortie ne les avaient pas trop fatigués quand même. En général quand ils allaient au parc avec leur nounou (ou lui-même), ils s'amusaient tellement bien qu'ils ne voulaient plus repartir et ils revenaient totalement éreintés à la maison. Le soir dès le repas fini, ils s'endormaient bien vite après une petite histoire de leur père.

« Tu sais qu'en plus de ça par rapport à l'année d'où je viens, non seulement j'ai rajeuni un peu mais les enfants eux aussi ? »  En quelques sortes donc, il profitait une seconde fois de leur enfance... Dans le monde qu'il avait quitté, ils avaient déjà une dizaine d'années. Rolf les avaient retrouvés à l'âge de trois ans ici. « Ce monde est tellement étrange quand même. » reprit-il, songeur.

Ft  @Queenie Goldstein     

Rolf ne pouvait s'empêcher de penser que Queenie n'était pas tout à fait à son aise quand il lui parlait de ses enfants et il ne savait pas pourquoi. Etait-elle gênée de rencontrer ce qui était sa famille ? Car si elle était la sœur de sa grand-mère alors elle faisait bel et bien partie de sa famille. Or elle semblait embarrassée par quelque chose et il ne savait pas pourquoi. Il en était désolé. Il aimerait beaucoup la faire se sentir plus à l'aise car elle restait de sa famille et il désirait plus que tout la faire se sentir comme faisait réellement partir de sa famille. Il ne connaissait pas grand-chose de sa vie, de ce qui lui était arriver. Tina, sa grand-mère, et même Newt, avaient été toujours été très discret sur le sujet et Rolf n'avait jamais osé posé trop de questions. Il pouvait sentir que c'était un sujet très sensible pour les deux mais surtout pour Tina.

Il lui raconta alors comment lui, en arrivant il avait rajeuni de plusieurs années et ses enfants également. Il avait quitté son monde alors qu'il avait réussi à se hisser au post chef consultant magizoologiste du Daily Prophet. Il avait suivi les pas de son grand-père qui était lui-même si fier de lui. Alors qu'elle lui faisait remarqué que ça avait dû lui faire bizarre de retrouver ses enfants si jeunes alors qu'ils les avaient connus si grands Rolf ne put qu'affirmer ces dires. « Ça fait extrêmement bizarre en effet, mais en quelques sortes ça nous donne une seconde chance de les voir grandir ? Je pense que n'importe quel parent pourrait aimer ça, non ? »

Queenie lui posa alors une question sur les jumeaux et il répondit alors « Ils étaient adolescents, Je ne crois pas. Ils avaient deux ans quand je les ais retrouvés ici. » ajouta t-il ensuite après un instant pensif. « Je crois qu'ils ne se souviennent pas de comment ils étaient quand ils avaient quinze ou seize ans, mais ils se souviennent un peu de leur mère. Et puis j'ai fait en sorte qu'ils ne l'oublient pas... » Il y avait une photo encadrée dans un cadre chez eux bien en vue sur le buffet du salon. Une photo de sa femme qu'il conservait toujours dans son porte-feuille à l'heure où il avait téléporté ici. Ou transporté il ne savait pas trop. En tous cas, il avait fait en sorte de faire agrandir sa photo et de l'afficher chez lui quand il était arrivé ici. Il ne voulait pas que ses enfants oublient leur mère. « Et puis ils s'en souviennent. On ne peut jamais vraiment oublier celle qui nous a donné naissance. Elle reste en nous à jamais. Son essence. Son identité.  Si bien que le jour où ils la reverront, je suis sûr qu'il la reconnaîtront directement. »

C'est alors que la porte du magasin sonna et que le battant s'ouvrit. Une dame environ d'une trentaine d'années, les cheveux châtains et les yeux bleus entra suivis de deux jeunes garçons marchant à ses côtés en se tenant la main. Presqu'identiques sauf que Lorcan avait les cheveux un peu plus long, et qu'il était semblait directement un peu plus timide aussi. Rolf accueillit aussitôt en leur tendant les bras pour qu'ils viennent s'y réfugier. Après un bisou sur chaque petite tête il se releva et se retourna vers Queenie.

« Lorcan, Lysander, je vous présente Queenie. Queenie Goldstein. La sœur de ma grand-mère qui est donc votre... Humph, ça va vous donner mal à la tête mais votre arrière grande-tante c'est ça ? » Il s'esclaffa un peu. « En tous cas, ce qui est à retenir c'est qu'elle est de la famille. » Il offrit un sourire sincère à Queenie. Elle était de la famille c'était vrai et on accueille toujours la famille les bras ouverts.  

Ft  @Queenie Goldstein     

Lysander et Lorcan étaient tout pour Rolf, il suffisait de voir comment il les regardait. C'était la prunelle de ses yeux. Et puis surtout en l'absence de Luna, il avait reporté tout son amour sur eux et il les aimaient profondément et de façon si pure. Il se voulait être un bon père, en tous cas il essayait. Il était sûrement un peu maladroit parfois mais il essayait très fort de faire de son mieux pour éduquer ses enfants tout seul en l'absenc de Luna. Il conservait l'espoir de la retrouver un jour mais il ne savait pas quand cela arriverait, et si cela arriverait un jour. Alors en attendant, il essayait de ne pas y penser et concentrait tous ses efforts sur ses jumeaux car ils étaient et devaient être sa priorité. Le jeune Scamander esquissa un sourire alors que Queenie lui disait qu'elle espérait qu'il retrouve son épouse bientôt. Oui, il l'espère aussi mais il ne se laissait pas abbattre. Il devait vivre pour ses enfants et il vivait pour eux.

« Non, on ne devrait jamais être séparé de ceux qu'on aime. Mais je crois qu'en arrivant ici, c'est arrivé à beaucoup d'entre nous... »

Il avait entendu des rumeurs, il avait rencontré des gens au parc ou ailleurs, il avait surprit des conversations et avait tendu l'oreille. Il avait aussi lu dans le journal. Par exemple il avait lu les articles d'un certain Ted Tonks qui d'après ses écrits, il suspectait fortement qu'il parlait d'expérience quand il contait les histoires de personnes qui avaient été coupé de toute leur famille quand ils étaient arrivés ici. Ses mots sentait même l'expérience personnelle. D'ailleurs, s'il n'avait jamais rencontré ce Ted, il était intimement persuadé d'avoir déjà entendu ce nom auparavant et dans son monde d'origine qui plus est...

Ses enfants entrèrent alors dans sa boutique avec leur nounou. Deux petits garçons quasi identiques même si un père savait toujours distinguer ses deux garçons. Ils avaient les cheveux blonds de leur mère mais quelque chose dans leur regard ou leur sourire rappelait peut-être le côté Scamander. En tous cas, Rolf n'avait jamais su dire. Il était incapable de dire si ses enfants lui ressemblaient ou non ; c'était toujours des étrangers qui lui disait que ses enfants lui ressemblaient et de quelle manière. En tous cas, Lorcan avait la même timidité mladive que Rolf et aussi que Newt tandis que Lysander était bien plus hardi que son frère. Ce dernier entraînait souvent celui-ci dans ses jeux et Lorcan se laissait entraîner.  

Après qu'il les ait présensé, Rolf regarda Queenie se présenter à eux avec beaucoup de gentillesse et c'est à peine s'il fut étonné de voir que c'était Lysander qui s'avança le premier vers la jolie dame qui leur faisait face pour lui dire bonjour. « Bonjour madame Queenie... Vous êtes aussi belle que ma maman. Papa nous a montré des photos à mon frère et à moi. Elle n'est pas ici avec nous mais elle était très belle maman. Vous allez rester manger avec nous ? Je peux vous montrer le dernier jouer que papa m'a acheté ? C'est un petit robot. Il marche et il parle tout seul en faisant des bruits bizarres...  Tu voudras venir dans ma chambre pour le voir ? » Rolf s'esclaffa un peu devant l'enthousiasme de son fils tandis qu'il s'avança lui-même vers Lorcan avant de le prendre par la main et de s'avancer avec lui vers Queenie pour l'encourager à aller vers la dame lui aussi. « Ils m'ont tanné pendant des semaines pour ce jouet. Si tu avais vu... Il a bien fallu que je cède... »  Ah ce n'était pas facile tous les jours d'élever seul ses enfants !

Ft  @Queenie Goldstein     

Rolf observait ses enfants avec un sourire attendris tandis qu'ils étaient tout autour de la jolie dame qui n'était autre que leur grande-tante. Elle était si jeune en face de lui que cela lui faisait énormément étrange de l'appeler ainsi. Il était amusé par Lysander surtout qui était le moins timide des deux. Lorcan lui ressemblait davantage quand il était plus petit. Il était plus timide, plus réservé. Il lui fallut lui prendre la main pour le rapprocher de la dame. Lysander était en train de parler d'un jouet que son père lui avait acheté. Rolf s'en souvenait encore de ce jouet robot. Il les amusait même beaucoup. Les enfants avaient cette innocence qui faisait toujours sourire.

L'enthousiasme des enfants est contaminant. Il semble même observer un changement dans l'humeur de Queenie à mesure que l'enthousiasme de ses enfants débordent et contaminent la jeune femme. Il trouve qu'elle a un sourire rayonnant en tous cas, bien qu'un peu triste et il ne pouvait se douter de la raison de cela car il ne connaissait pas l'histoire de sa tante dans les détails. Mais il était ravie qu'elle s'illumine ainsi au contact des enfants.

« Je ne sais pas... Papa dit qu'il faut continuer d'espérer... » répondait Lysander en haussant les épaules alors qu'elle lui disait être certaine que sa maman n'était pas bien loin.  Rolf ne voulait pas se mêler de cette discussion. Il essayait de garder espoir pour ses enfants mais lui-même, est-ce qu'il y croyait encore ? Après quatre ans sans voir une seule trace de Luna dans la ville, il commençait à se demander s'ils allaient la retrouver un jour. Pourtant, pour ses enfants, il s'interdisait de montrer le doute s'immiscer dans son esprit. Rolf esquissa un léger sourire quand Queenie lui répondait par une question qu'on ne pouvait rien refuser aux enfants. « Les enfants ont leur façon bien spéciale de faire fondre votre cœur et ce même quand vous devriez être fâchés avec eux... Bon, Rolf n'était pas du genre à se fâcher beaucoup envers ses enfants même s'ils leur arrivait de faire quelques bêtises mais jamais bien méchantes.

Aussitôt que Queenie avait répondit à Lysander qu'elle adorerait voir sa chambre et son jouet robot préféré, le petit garçon s'était emparé de sa main et avait déjà commencé à l'entraîner à l'étage. Rolf s'était levé d'un bond mais moins que son fils. Il avait été surprit qui plus est de le voir partir comme ça. Et s'il y avait un client qui arrivait ? Il ne pouvait pas laisser son poste comme ça. Sur le pas de la porte alors que Lysander avait déjà disparu dans l'escalier, il pouvait entendre sa voix qui était en train d'expliquer à Queenie où se trouvait sa chambre et celle de son frère  Il était en pleine discussion avec elle à lui décrire tous les jouets qu'il possédait.  Rolf se saisit de la main de son deuxième fils avant de rejoindre Lysander à l'étage. Il arrivait tout juste dans la chambre d'enfant encombré de jouets au moment où Lysander avait réussi à dénicher son jouet robot de la malle où il se trouvait et qu'il la montrait fièrement à Queenie. Il le posa par terre et le jouer se mit à marcher comme au garde-à-vous tout autour d'eux ce qui faisait rire les deux enfants.

« Il est trop drôle ! Et il dit des trucs bizarres ! Comme des bruits d'animaux !  »

Ft  @Queenie Goldstein     

Rolf était amusé par le comportement de son fils Lysander avec sa grande-tante. Les enfants avaient ce naturel et cette spontanéité qu'il ne possédait pas étant enfant et encore aujourd'hui il restait réservé et timide. Il enviait un peu ses enfants d'être ainsi même si Lorcan lui ressemblait davantage sur ce fait.  Il regarda son fils montrer son jouet à Queenie qui démontra beaucoup d'intérêt pour ce qu'il lui montrait avant de lui demander avec curiosité s'il aimait les animaux (sans que cela soit une question réelle car avec un père travaillant avec les animaux, on ne pouvait que les aimer).  

« Mon papa garde beaucoup d'animaux tous les jours. Il ne nous laisse pas aller jouer avec parfois il nous emmène au parc animalier et j'adore voir les animaux ! »

Rolf s'était approché et s'était agenouillé près de son fils, laissant son second fils s'asseoir sur ses genoux. Un peu plus timide, il observait surtout cette grande dame si belle et aux bouclettes blondes, qui disait être de leur famille. Il était curieux. Son père ne ramenait jamais de femmes à la maison alors c'était surtout eux trois tous les jours et ils étaient trois garçons. Il y avait uniquement sa nanny qui les gardait parfois ou les emmenait à l'école ou ailleurs quand son père ne le pouvait pas car il travaillait. Mais sa nanny était très jeune et il fallait dire il était un peu intimidé par Queenie qui était une femme extraordinairement belle.

« Nous allons souvent au parc animalier. » fit Rolf. « Ils sont baignés dedans depuis qu'ils sont petits mais je regrette de ne pas pouvoir leur montrer toutes les créatures magnifiques que nous avions dans notre monde... » Il ne désespérait pas non plus de tomber sur un Murlap ou un Ocamy un beau jour où il se promenait quelque part. Cette ville était étrange et imprévisible. Elle pouvait du jour au lendemain faire apparaître tout ce qu'elle voulait. Pour le moment, il n'y avait que les illustrations que Rolf faisait de ces créatures qu'il pouvait montrer à ses enfants. « J'ai un cahier dans lequel je dessiner tous les animaux fantastiques que nous connaissons. Les enfants aiment bien les regarder. » Garder une trace écrite lui permettait de se dire aussi que cela avait bien existé, qu'il ne les avaient pas imaginé, qu'elles étaient bien réelles dans son monde. Il avait peur de les oublier.