Ce jour-là, en dernière heure de cours, Mary avait Histoire-Géographie. C’était une matière qu’elle avait toujours appréciée, même si depuis qu’elle était là, elle avait dû redoubler d’efforts pour rattraper le retard lié au fait qu’elle venait du XIXème siècle et n’avait jamais eu l’occasion d’apprendre avant 2019 ce qui avait pu se passer entre les deux périodes. Sans compter qu’elle avait eu le point de vue américain sur les événements passés antérieurs aux années 1870. Non seulement la matière l’intéressait, mais depuis cette année, depuis qu’elle était au lycée, elle avait un nouveau professeur, Monsieur Lupin, qu’elle trouvait passionnant. Et il semblait également attentif à ses élèves, à l’écoute en cas de besoin.
En classe, elle participait généralement bien. Et après les cours, elle allait souvent les approfondir, posant des questions qu’elle ne s’était décidée à soulever pendant l’heure par exemple.

Depuis quelques temps donc, en cours d’Histoire, il s’agissait de réétudier – puisque cela avait déjà été le cas au collège – les régimes totalitaires. Elle prenait ses notes un peu plus lentement qu’à son habitude, le nez sur sa copie pour écrire, alors même qu’elle portait ses lunettes. Puis, au bout d’un moment, elle retira cet objet de son nez, le posa sur son bureau. Elle avait mal à la tête, aux yeux. Ceux-ci étaient sûrement fatigués, tant elle passait de temps à lire. Mais, elle ne put donc s’empêcher de passer ses mains sur ses paupières, fermant ses yeux un instant, puis sur ses tempes.
Puis, elle remit ses lunettes et tenta de rattraper ce qu’elle n’avait pu écrire pendant ces quelques minutes où elle avait fermé les yeux.

Peut-être un peu plus soucieuse qu’elle ne voudrait bien l’admettre – d’autant que cela faisait déjà quelques jours qu’elle constatait qu’il arrivait à ses yeux de lui faire défaut malgré ses lunettes et s’était perdu un soir à cause de cela – elle participait moins ce jour-là au cours d’Histoire qu’à l’accoutumée.

Remus faisait parti de ces professeurs attentif, à l'écoute de ses élèves, il aimait beaucoup enseigner c'était pour lui une vocation. Apprendre de nouvelles choses à ses élèves et par la même occasion, s'instruire lui même était une chose qui le motivait davantage. Et puis il avait choisi d'enseigner l'Histoire-géographie, une matière qui le motivait encore plus, il possédai de nombreuses connaissances mais il y avait tant de mystères à élucider, tant de villes à parcourir, juste un tout plein parfait pour le jeune homme. Lupin appréciait également que ses élèves s'intéressent à ses cours, y participent, montre un quelque intérêt, bien sur il y avait certaines personnes qui était discrètes mais travaillent tout de même bien et puis il y en avait d'autres qui ne faisait rien en classe mais ça c'était un tout autre sujet.  

Certains élèves se démarquaient, parmi eux il y avait une jeune lycéenne, qui se prénommait Mary. Brillante élève qui participait souvent et qui même de temps à autre aller voir Lupin en fin de cours afin d'approfondir certaines de ses questions. Aujourd'hui le cours portait sur les régimes totalitaires et d'ordinaire Mary participait d'avantage, le jeune professeur remarqua que quelque chose n'allait pas avec ses lunettes. Il poursuivi son cours quand même et quand la sonnerie retentit, il s'adressa à la jeune fille.

"Mademoiselle Ingalls, pouvez-vous venir me voir svp."

Il attendit donc que tout les élèves sortent puis Mary vient vers lui, il s'assit à son bureau et lui dit sans vraiment tourner autour du pot.

"Est ce que tout vas bien ? J'avais l'impression tout à l'heure, que vous aviez un problème avec vos yeux."

Oui Remus était quelqu'un de très observateur.

Mary avait donc passé la fin du cours à essayer de rattraper le temps qu’elle avait perdu lorsqu’elle avait retiré ses lunettes. De sorte que le cours se termina et qu’elle avait encore une petite partie du texte à recopier. Ce qu’elle fit tandis que le professeur lui demandait de venir le voir. Elle lui répondit donc :

« Oui, professeur, je viens. »

Elle finit d’écrire son cours et rangea ses affaires tandis que le reste des élèves quittait la classe. Pendant ce temps-là, elle retira également de nouveau ses lunettes pour les disposer dans leur étui et celui-ci dans son sac. Après tout, elle n’était tenue de les porter que pour étudier et lire et cela la reposerait des lunettes croyait-elle de les retirer.
Puis, elle se rendit au bureau de Monsieur Lupin, ayant laissé son sac à sa place. Elle irait le chercher en quittant la classe.

Mary n’aimait pas inquiéter son entourage, ni son professeur, ni autrefois ses parents et aujourd’hui, Paul. Alors quand tout n’allait pas pour le mieux, elle avait tendance à le nier ou à le minimiser. Bien évidemment, de ce fait – et aussi parce qu’elle se refusait à imaginer que cela pût être sérieux – elle n’avait parlé à personnes des soucis qu’elle rencontrait actuellement avec ses yeux et surtout pas à celui qui pouvait y faire quelque chose en la poussant à aller revoir un spécialiste : Paul.

« Oui, ça va, merci, professeur. Ce n’est rien. Je suppose que c’est juste un peu de fatigue. Vous savez, je voudrais enseigner, comme vous, alors je lis beaucoup » répondit-elle, un peu embarrassée par la question du professeur et faisant taire en elle le sentiment que ce n’était peut-être pas « rien » comme elle l’avait dit.

En effet, elle était plus inquiète elle-même qu’elle ne voulait bien le dire. De même elle garda pour elle le mal de tête qui la contrariait.

Lorsque Remus demanda à Mary de venir celle ci était en train de recopier la fin du cours qu'elle avait malheureusement raté puisqu'elle avait retiré ses lunettes, surement signe que cela la gêna. La lycéenne rangea ses affaires en informant son professeur qu'elle venait, une bonne partie de la classe était en train de sortir et bientôt il ne resta plus que Mary et Remus. Avant de rejoindre le jeune professeur à son bureau, la jeune fille déposa ses lunettes dans leur étui et les laissa sur son bureau. Lupin en conclut donc qu'elle ne les portait pas toujours. Mary était si brillante, s'intéressait aux cours et à ce qu'elle faisait et puis elle participait beaucoup mais ces derniers temps, elle était en retard sur les cours et c'était ce qu'il y avait poussé Remus à s'interroger.

Remus lui demanda donc si tout allait bien et exprima ses impressions, cependant la jeune demoiselle lui répondit que tout allait bien et c'était surement du à la fatigue. Elle informa son professeur qu'elle lisait beaucoup, ce qui pouvait fatiguer ses yeux d'ailleurs, et qu'elle voulait devenir professeur elle aussi.

"Et bien vous avez bien raison de lire ainsi mais faites de temps à autres des poses, c'est important pour vos yeux. Je ne savais que vous vouliez devenu professeur, c'est un très bon métier." Lui répondit-il avec un sourire.

Cependant Lupin restait dubitatif concernant la réponse de son élève, il sentait qu'elle ne lui disait pas tout. Il tenta une autre approche.

"Si vous voulez parler de quoi ce soit, vous savez que je suis là pour vous écouter Mary."

« Oui, je trouve aussi. Ainsi qu’un très beau métier » acquiesça-t-elle.

Mary eut alors une pensée pour sa mère, Caroline, qui avait exercé cette profession un temps avant de se consacrer exclusivement à l’éducation de ses filles et à la tenue de sa maison.

« Ma mère a été un temps maîtresse d’école avant de s’occuper de l’éducation de mes sœurs et moi. C’est en partie d’elle que me vient l’envie de me diriger vers l’enseignement. » raconta-t-elle.

Elle resta alors un instant songeuse.

« Et je vous en remercie, professeur. » fit-elle, laissant planer un silence durant lequel les derniers évènements ainsi que le retard qu’elle commençait à prendre en cours lui revirent en mémoire. Si tout cela l’inquiétait et à plus d’un égard elle continuait cependant à jouer les autruches.

« C’est vrai que j’ai l’impression de prendre un peu de retard en cours en ce moment et que cela ne me ressemble pas. C’est sûrement signe que je dois travailler davantage à la maison… » reprit-elle.

Elle avait confiance en son professeur, ce n’était pas la question. Mais comment pouvait-elle lui dire ce qu’elle refusait obstinément de s’avouer à elle-même ?

« C’est aussi vrai que j’ai de plus en plus souvent les yeux fatigués comme aujourd’hui malgré les lunettes » se décida-t-elle enfin à dire, se rapprochant du cœur du problème. Sa préoccupation, qu’elle ne parvenait pas complètement à formuler était perceptible dans sa voix.

« Mais, vous avez sûrement raison, je devrais probablement faire aussi plus de pauses… »

Pour l’instant, elle n’avait raconté ni à Rémus ni à qui que ce fût qu’elle s’était perdue récemment ans le quartier faute d’avoir pu lire les noms des rues et n’avait pas évoqué la frayeur qu’elle s’était ainsi faite.

Remus appréciait discuter avec ses élèves, apprendre un peu plus sur eux, faire un partage d'expérience, c'était important pour le jeune homme. Oui c'était un beau métier, celui d'enseigner, de partager ses connaissances, la dessus Lupin et Mary était d'accord. Cette dernière lui expliqua alors que cette passion de l'enseignement lui venait de sa mère qui elle aussi a été maitresse d'école pendant un temps avant de s'occuper de l'éducation de ses filles.

"Oh je vois, c'est bien d'avoir une passion commune avec l'un de ses parents. Je ne savais pas que vous aviez des sœurs, vous êtes combien ? Elles sont ici aussi ?" Lui demanda le jeune homme car il n'était pas sur qu'elle ai retrouvée toute sa famille, lui de son côté, ça a prit un certain temps.

Remus insista sur le fait que si Mary voulait, il était là pour l'écouter, elle le remercia avec un sourire après avoir montré un air songeur lorsqu'elle pensa à sa mère. La jeune fille se confia un peu plus à son professeur même si il sentait qu'il y avait autre chose. En effet, elle reconnaissait qu'elle avait prit du retard ces derniers temps, que cela ne lui ressemblait cependant elle mettait ça sur la faute du manque de travail à la maison. Lupin n'était pas sur de ça, elle travaillait beaucoup tout de même, plus que la moyenne. Elle trouvait aussi que ses yeux étaient fatigués malgré le port des lunettes. Et c'était surement là où résidait le problème du jour.

"Hm je ne suis pas convaincu que ça soit du au manque de travail. Vous êtes une bosseuse Mary vraiment. Vous devriez peut-être en parlé avec vos parents, voir peut-être un ophtalmologiste, surement que les lunettes ne sont plus adaptés à votre vue."

La jeune fille reconnu alors qu'elle devrait probablement faire des pauses pour soulager sa vue et même pour diminuer la fatigue. Remus eu un sourire avant de répondre.

"Oui on est bien d'accord la dessus et ne vous en faites pas, vous serez toujours la meilleure."

Alors que Mary parlait à Rémus de leur passion commune pour l’enseignement et d’où elle venait, il l’interrogea sur sa famille.

« Eh bien, j’ai eu un petit frère, mais qui n’a malheureusement vécu que quelques mois. Et sinon, j’ai deux petites sœurs. Je suis l’aînée. Mais, je ne sais pas où sont mes parents et mes sœurs, peut-être toujours là-bas, chez nous, à Walnut Grove… Depuis trois ans que je suis arrivée ici, je n’ai trouvé personne que je connaissais d’avant. Ni de ma famille, ni parmi les habitants de Walnut Grove ni des personnes que j’ai pu connaître dans nos autres lieux de vie, avant Walnut Grove »

Elle était tentée de lui demander si lui, avait eu la chance de retrouver les siens, mais avait peur de se montrer indiscrète ce faisant. Après tout, il restait son professeur. Un professeur en qui elle avait confiance, à qui elle pouvait poser toutes les questions d’ordre historiques – notamment sur les événements récents qui étaient parfois compliqués pour elle ou de l’histoire européenne qu’elle connaissait moins – ou même scolaires, mais sa vie privée à lui… Elle considérait que cela ne se faisait pas… Même si au vu de la situation générale de la ville, il eût été intéressant de savoir quelle proportion des habitants avaient en trois ans retrouvé des proches.

« Ça serait intéressant, vous ne croyez pas, de savoir quelle proportion des habitants de cette ville ont retrouvé ou non des proches en trois ans ? » dit-elle, formulant la pensée qu’elle avait eue à l’instant à haute voix.

Puis, son professeur l’ayant encouragée à parler, elle finit par admettre qu’elle avait quelques soucis en classe, mais gardait toujours une partie de ses ennuis pour elle.

« Normalement, je n’ai besoin de lunettes qu’en classe et pour faire mes devoirs, apprendre mes leçons... Pas le reste du temps. On m’avait parlé de reposer mes yeux en portant les lunettes, pas de devoir les porter tout le temps. »

Elle ne s’y connaissait guère en ophtalmologie, notamment parce qu’elle n’avait pas posé de questions à ceux qu’elle avait vus.

« Vous… croyez que ma vue a pu changer ? Évidemment, ça expliquerait… »

*Que je me sois perdue dans les rues l’autre jour…* pensa-t-elle, sans se décider à le formuler.

Ensuite, elle fit un petit sourire, modeste, face au compliment de Rémus. C’était le deuxième en quelques phrases qu’il lui faisait, mais cela la touchait.

« Je compte bien rattraper mon retard en tous cas » ajouta-t-elle, très décidée sur ce point.

Lorsque Remus posa quelques questions à Mary, il était triste d'apprendre que depuis son arrivée ici, elle n'avait retrouvée personne de son entourage. Ni sa famille composée de ses parents et de ses deux sœurs, ni les habitants de la ville d'où elle vient, malheureusement personne. Le jeune professeur avait un petit pincement au cœur en écoutant Mary parler de sa vie d'avant, ce n'était pas facile d'être loin de sa famille, il connaissait ça, il avait vécu ici trois années sans les siens et ça avait été dur, heureusement pour lui il les avait retrouvé. Il ne fallait donc pas que la jeune fille perde espoir.

"Je comprends, je suis désolé si tu ne les a pas retrouvé. Mais ne t'en fais pas, il faut garder espoir c'est important." Lui répondit le jeune homme avec un sourire se voulant être compatissant.

Puis la jeune fille lui demanda si il ne serait pas intéressant de savoir quelle proportion d'habitants avait retrouvée leur famille en 3 années passées ici. La question qu'elle soulevait était particulièrement intéressante car même si personne ne savait ce qu'il leur arrivait ici, ni pourquoi ils étaient envoyés dans ce monde, on pouvait au moins remarqué qu'il y avait une certaine logique, une certaine suite dans la retrouvaille de leur proches et même de leur pouvoirs pour certains, parce que c'est presque après trois ans ici que tout se déclenche comme si c'était prévu.

"Tu as soulevé là un point important, pour ma part j'ai retrouvé ma famille après ma troisième année ici et de ce que j'ai entendu, il en est ainsi pour un bon nombre de personnes. C'est comme ci ça suivait un ordre bien précis et prévu dès le début."

Comme Lupin avait compris qu'il se passait quelque chose avec sa vue, Mary lui expliquait que normalement elle avait besoin de ses lunettes uniquement pour les devoirs, la lecture pas pour le quotidien. Donc le jeune homme avait raison, sa vue avait probablement baissée et ses lunettes actuelles ne lui était plus adapté. La jeune fille lui demanda sans faire de "demande" appropriement parlé, si sa vue avait peut-être bougée et elle s'arrêta dans sa phrase. Comme si elle cachait quelque chose ou alors qu'elle ne voulait pas admettre. Remus la complimenta en lui disant que malgré tout, elle sera toujours la meilleure et qu'il était donc important qu'elle fasse attention à elle.

"Je pense que le problème vient de là, de ta vue qui a baissée. Sur ce point je ne m'en fais pas, tu y arrivera sans problème." Lui répondit son professeur avec un sourire.

Mary était donc en train de parler avec son professeur d’Histoire, Rémus Lupin. Elle venait de lui expliquer qu’ici, elle n’avait retrouvé personne de sa vie d’avant.

« Vous n’y pouvez rien si je n’ai retrouvé personne de ma vie d’avant. Mes parents et mes sœurs me manquent bien sûr, mais j’ai eu de la chance. En arrivant dans cette ville, j’ai rencontré Paul qui m’a adoptée et je suis heureuse avec lui. Contrairement à d’autres jeunes séparés de leur famille, je ne suis pas allée à l’orphelinat. » répondit-elle, touchée par les propos de son professeur.

Puis, elle avait embrayé sur la pertinence de la question de la proportion d’habitants ayant retrouvé des proches, qui semblait paraître intéressante aux yeux de l’adulte.

« Un peu comme la trame d’un roman qui aurait été écrite avant le roman, en somme ? »

C’était du moins ce qu’évoquait pour elle les propos de son professeur. D’autres auraient pensé au scenario d’un film, mais à l’époque d’où elle venait, les frères Lumières n’avaient pas encore inventé le cinématographe. Le cinéma muet n’existait donc pas et elle n’avait découvert cela que depuis qu’elle était dans cette nouvelle ville.

Puis, elle lui avait expliqué ce qu’on lui avait dit quand on lui avait prescrit des lunettes pour la première fois. Les encouragements du professeur ainsi que la confiance qu’il plaçait en elle lui mirent du baume au cœur.

« Merci professeur. »

Puis, elle demanda, de façon respectueuse :

« Puis-je aller chercher mes affaires et quitter la classe, professeur ? »

Bien sûr, elle resterait s’il avait des choses à ajouter, mais pour sa part, il lui semblait avoir fait le tour de la question. A l’exception de ce qu’elle avait omis volontairement de dire.

Après avoir obtenu la réponse de l’adulte à ce sujet, Mary récupéra son sac à sa place et quitta la classe, non sans prendre congé de Rémus :

« Bonne fin de journée, professeur »

Certes ce n'était pas de la faute de Lupin si Mary n'avait pas retrouvé sa famille dans ce monde, en plus elle se sentait chanceuse d'avoir été adopté ici, n'ayant pas eu besoin d'aller à l'orphelinat à son arrivée comme d'autres jeunes séparés de leurs familles, mais le jeune homme se sentait toujours soucieux pour ses élèves. En tout cas, il était content d'apprendre qu'elle souffrait un peu moins, par le fait de ne pas être seule ici, il espérait tout de même qu'elle puisse retrouver ses parents et ses sœurs. "Je suis sur que tu les retrouvera. Oh c'est bien ça alors, c'est très gentil de sa part de t'avoir adopté." Lui répondit le jeune homme avec un sourire. Puis ils se mirent à parler de ce monde et de ces choses un peu trop linéaire, comme si tout était écrit avant que cela ne se produise. Comme lui répondit son élève, c'est comme si ils connaissaient la trame d'un roman avant le roman en lui même. Tout ça était vraiment particulier, étrange, sans raison, sans logique. "C'est exactement ça."

Ils en étaient venus à parler du problème de Mary, même si Remus ne connaissait pas toute l'étendue de ce petit soucis, qui était bien plus grand que ce que la jeune fille voulait bien faire entendre, il lui donnait tout les encouragements possible pour la suite de ses études, elle était brillante, la meilleure d'entre tous. Elle le remercia avec un grand sourire et comme ils avaient fait le tour, elle lui demanda avec respect si elle pouvait récupérer ses affaires et s'en aller. Il lui répondit avec un petit sourire. "Bien sur que tu peux, merci." C'était une jeune fille très polie, elle récupéra ses affaires puis quitta la classe en souhaitant une bonne journée à son professeur qui lui retourna la chose. "Merci, à toi aussi." Puis Lupin retourna à son bureau afin de corriger des copies.