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feat Nala

Tu frottes tes mains moites contre ton jean, tentant de balayer tous les signes de nervosité qui trahissent ton immense stress. Tu devrais juste être heureuse, pas être paniquée, pas vrai ? Oui, mais t'appréhendes quand même... parce que tu sais vraiment pas à quoi t'attendre et ça te fait vraiment peur. T'aimerais être à la joie des retrouvailles, mais quelque chose t'inquiète, te bloque et te tourmente. Tu sais que tu peux t'attendre au pire, et ça t'inquiète vraiment immensément.

Tu vas revoir ta mère. Après plus de trois ans, tu vas enfin pouvoir lui parler, la serrer contre toi. Elle t'a tellement manqué... Et oui, tu ne devrais pas avoir à ce point peur de la revoir, mais les circonstances te poussent malheureusement dans sa direction. Quand Kovu t'avait appris qu'il avait retrouvé Nala, t'avais d'abord été euphorique, mais maintenant, t'angoisses sérieusement... parce que Nala ne te reconnaîtra probablement pas... et cette pensée te serre le coeur.

Kovu a préparé involontairement le terrain pour toi, mais tu songes à ce qu'une mère doit ressentir quand elle découvre que son enfant est devenue une adulte, quand on pensait le retrouver encore bambin... la sensation doit être troublante, difficile... et t'as peur de faire plus de mal que de bien à ta propre mère en venant la retrouver. Est-ce que ta démarche n'est pas égoïste ? Peut-être, au fond... mais tu sais aussi que ta mère te cherche... elle a fouillé la ville de fond en combles, elle a passé des annonces... Elle espère vos retrouvailles autant que toi... Il vous faudra vous adapter - qu'attendre d'autre, tu es humaine, à présent, et elle aussi, vous auriez dû vous adapter dans tous les cas.

Il n'y a qu'une façon d'en avoir le coeur net dans tous les cas, alors ça y est, c'est bon, tu n'hésites plus... tu prends ton courage à deux mains et tu appuies enfin sur la sonnette. Le visage que tu découvres dans l'entrebaillement de la porte est inconnu et familier en même temps, tu souris presque malgré toi en la reconnaissant sans la reconnaître.

"Maman..."

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feat. Kiara

Nala pousse un soupir. Elle n’arrive à se concentrer sur aucune de ses révisions. Les partiels arrivent pourtant à grand pas, mais ses préoccupations sont d’un ordre bien différent. Elle n’arrive pas à penser à ses études quand elle a l’esprit plein des rencontres qu’elle a faites dernièrement, et qui ont bouleversé ses perceptions, et tout ce qu’elle pensait savoir et comprendre à coup sûr depuis son arrivée dans ce nouveau monde. Oui, elle est heureuse d’avoir retrouvé Simba, mais faute de lui parler concrètement d’un passé commun qu’il n’a jamais vécu, elle ne les sent pas sur un pied d’égalité… Elle l’aime terriblement, ses sentiments sont inchangés, mais elle ne sait comment faire pour concilier ce rétropédalage, leur relation telle qu’elle doit être afin de ne pas troubler Simba plus que nécessaire. Et il y a bien sûr eu sa rencontre avec ce Kovu, concernant laquelle il ne sait toujours pas exactement quoi penser. Il lui a parlé de choses trop spécifiques pour les avoir inventées, mais une part de lui reste malgré tout défiante, ne sait être autre chose que cela.

En matière de retrouvailles et de surprises, elle n’est pourtant pas au bout de ses peines, et elle doit en prendre pleinement conscience au moment d’entendre sonner à la porte. Négligeant son ordinateur portable, son stylo, ses manuels et ses carnets pour aller ouvrir, elle est curieuse. Il n’est pas courant que l’on vienne sonner chez elle… ce pourrait bien être un ami de Charlie, bien sûr, mais puisque ce dernier n’est pas à l’appartement, la jeune femme en doute tout de même. Quoi qu’il en soit, elle se laisse rattraper par sa curiosité et ouvre.

Sur son palier, une jeune femme charmante, d’à peu près le même âge qu’elle, qui semble aussi émue qu’égarée. Nala est convaincue de ne l’avoir jamais rencontrée. Elle fronce les sourcils, mais son expression passe bien vite de perplexe à… il n’y a pas de mot pour le sentiment qui l’envahit au moment de l’entendre prononcer ce seul mot. « Maman… » En d’autres circonstances, elle l’aurait peut-être prise pour folle, mais après sa rencontre avec Kovu, elle avait admis la possibilité, si invraisemblable soit-elle, que ce n’est pas une petite fille qu’elle devait rechercher, mais bel et bien une jeune femme, si elle voulait retrouver un jour sa progéniture.

« Kiara… ? »

Prudemment, Nala se rapproche. Du bout des doigts, elle prend son visage en coupe pour en examiner chaque trait et son regard… elle n’est pas sûre de la reconnaître, mais son instinct lui hurle qu’elle ne se trompe pas… quelque chose dans les traits de son visage lui fait également irrésistiblement penser à Simba. Ça ne peut pas être une coïncidence.

« C’est bien toi ! » Ce n’est pas une question, elle en est certaine, et elle ne lui laisse pas le temps de répondre avant de la prendre dans ses bras, et de la serrer contre elle aussi fort qu’elle le peut.

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feat Nala

Oh, le soulagement que tu éprouves, Kiara, au moment de constater que ta mère te reconnaît bel et bien ! C'est difficile à expliquer en mots. C'est un soulagement immense qui te transcende soudain, c'est un poids que l'on retire de tes épaules, et te voilà soulagée d'un fardeau que tu n'avais même pas conscience de porter, cette peur irrationnelle mais bien présente, celle que ta mère ne te reconnaisse pas, refuse obstinément d'admettre qu'il s'agisse bel et bien de toi... te rejette... Tu sais qu'elle n'est pas comme ça, bien sûr... mais cette situation est si étrange ! Il est difficile d'être encore sûr de quoi que ce soit dans des circonstances pareilles.

Mais tu comprends vite que certaines choses transcendent tout, qu'elles vont bien au-delà de toute notion de temps, d'espace, de morale... de toutes ces choses que tu avais cru ancrées, certaines, et qui ne le sont probablement pas tant. Ton amour pour Kovu pouvait tout transcender, tout dépasser, tu l'aimes au-delà de toute raison... Il en est de même pour l'amour que tu ressens à l'égard de tes parents, rien ne saurait faire que tu les aimeras moins, ou moins convenablement. Non, certainement pas. Peu importe que vous soyez à présent les prisonnières de cette enveloppe humaine... elle est ta mère, et tu es sa fille. Quoi qu'il advienne.

"Je suis tellement, tellement heureuse de t'avoir retrouvée", tu souffles, tremblante, entre ses bras, à la fois inquiète et terriblement anxieuse, dépassée par une situation que tu n'avais absolument pas anticipée, et dont tu n'avais clairement pas appréhendé l'impact émotionnel sur toi. "C'est Kovu qui m'a dit que tu étais ici. Je sais que tu l'as rencontré."

Tu t'écartes légèrement, et tu regardes à présent le visage de ta mère à travers un voile de larmes. Elle n'est plus du tout la même, clairement. Mais son regard, tendre et protecteur, ne trompe pas.

"Je sais que je ne suis plus l'enfant que tu espérais retrouver..."

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feat. Kiara

C’est si étrange d’être ainsi réunie avec sa fille. Quelque chose détonne… Leur apparence, l’âge de Kiara… Rien de tout ceci n’est normal, rien de tout ceci n’est naturel… Mais au moment de serrer sa fille tout contre elle, aussi fort qu’elle le peut entre ses bras, cette pensée la déserte presque immédiatement, et elle ne songe plus qu’au plaisir de pouvoir garder sa fille auprès d’elle : Kiara, la prunelle de ses yeux… Elle a vécu en apné pendant presque quatre années, à attendre le moment où elle la retrouverait enfin… Elle s’en rend pleinement compte à présent qu’elle peut la serrer tout contre elle, entre ses bras… C’est une sensation si douce, si rassurante ! Une source incomparable de réconfort. Elles ne sont pas dans les corps qui devraient être les leurs, elles n’ont probablement pas non plus l’âge qui devrait être le leur, mais en cet instant, ça n’a plus la moindre importance. Elle ne sait pas comment elle parviendra à appréhender tout ceci, ce qu’elle sait néanmoins, c’est que lui importe davantage le fait de savoir sa fille présente et en vie que quoi que ce soit d’autre en ce bas monde.

« En effet, je l’ai rencontré », confirme Nala avec un sourire teinté d’une légère malice quand sa fille lui apprend avoir eu vent de sa présence par l’intermédiaire de Kovu. « Un charmant jeune homme. Très amoureux de toi. »

Ce n’est pas parce qu’elle ne l’a pas vu grandir et parce qu’il s’est écoulé beaucoup trop de temps sans qu’elle la voie que Nala va se priver de jouer les mamans avec Kiara. Quand bien même, en les regardant, on les prendrait probablement davantage pour des sœurs que pour une mère et sa fille, ce n’est pas si important. Dans le cœur de Nala, Kiara est sa fille, bien sûr qu’elle l’est. Elle le ressent, profondément, et elle agira toujours de manière à la protéger, avec une ingérence parfois intrusive qu’elle sera évidemment incapable d’empêcher.

« Tu es ma fille, Kiara, c’est tout ce qui importe », la rassure immédiatement Nala en caressant doucement sa joue du bout des doigts en un geste apaisant.

Elle lui adresse un sourire rassurant. Elle comprend les inquiétudes de sa fille, bien sûr, mais elle tient absolument à ce que cette dernière ne s’inquiète de rien. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour la rassurer. C’est, à ses yeux, la moindre des choses, définitivement. Elle veut prouver à sa fille qu’elle pourra toujours trouver auprès d’elle le réconfort qu’elle aura toujours escompté obtenir… Elle n’aura jamais à s’en inquiéter.

« Qu’est-ce que tu bois ? Du thé ? Du café ? Je crois que j’ai du jus d’orange au frigo. » Elle lui sourit. « Tu vas devoir tout me raconter. Kovu m’a beaucoup parlé, bien sûr, mais je ne croirai pas le tiers de ce qu’il m’a dit tant que tu ne m’en auras pas parlé toi-même. »

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feat Nala

Tu sens tes joues t'empourprer légèrement quand ta mère évoque Kovu comme étant ce charmant jeune homme très amoureux de toi. Pas que tu en aies douté un jour, Kovu a toujours su te prouver l'ampleur de son affection à ton égard, mais c'est tout de même à la fois touchant (et un peu embarrassant) d'entendre ta propre mère te parler de lui de la sorte. Mais ça te rassure, ta mère semble l'avoir accepté, et même être heureuse de te savoir entre de bonnes mains, auprès d'un homme qui t'aime et qui ne veut rien d'autre que ton bonheur.

"Et je l'aime tout autant", tu réponds avec beaucoup de douceur et tout autant de sincérité, parce que c'est vraiment comme ça que tu le ressens de ton côté. La réciprocité de vos sentiments ne fait absolument aucun doute... et c'est votre force, une force qui vous a poussé vers le haut pendant très longtemps, et qui continuera probablement de vous élever pour très longtemps encore.

Nala sait avoir les mots qu'il faut pour te rassurer, à mesure qu'elle s'adresse à toi avec beaucoup de tendresse, elle te fait oublier tes appréhensions, et ce sont tes doutes qui, un à un, s'évaporent, pour ne laisser place qu'à une certitude douce et profonde. Tout va bien, vous vous aimez. Et peu importe que tu ne sois pas l'enfant qu'elle pensait retrouver, elle sera là pour toi malgré tout. Elle ne te lâchera pas, elle prendra le plus grand soin de toi. Ce genre de choses comptent véritablement pour toi. Ce ne sont pas que des mots, non, ça va bien au-delà.

"Du thé, ce sera très bien", tu fais avec un sourire quand ta mère te propose à boire. "Tu peux croire Kovu sur toute la ligne, c'est quelqu'un de sincère, tu sais..." Tu l'observes s'affairer à préparer le thé avec une certaine tendresse... Cette situation est si étrange, et en même temps, elle te semble naturelle, et cela est réellement apaisant, par bien des aspects. "Qu'est-ce que tu voudrais savoir ?"

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feat. Kiara

Nala adresse à sa fille un sourire ce qu'il y a de plus attendri quand cette dernière lui assure aimer ce Kovu tout autant qu'il peut l'aimer. Nala pourrait décider de rester sur sa réserve concernant ce jeune homme qui rôde peut-être un peu trop près de sa fille, mais quand elle lit tant de tendresse dans le regard de l'un ou de l'autre à la pensée de l'un ou de l'autre, elle ne sait faire autrement que d'être heureuse pour eux. Ce qu'elle veut avant tout, c'est que Kiara soit heureuse. Si Kovu est celui qui doit être susceptible de la rendre heureuse, alors elle ne veut certainement pas, et en aucun cas, empêcher cette idylle... Mais elle gardera tout de même un oeil avisé et attentif sur ce jeune homme pour commencer... question de principe. Elle s'abstient de tout commentaires, mais les paroles de Kiara ne sont pas entrées dans l'oreille d'un sourd.

Nala apprécie le prétexte du thé pour s'occuper les mains et faire passer sa nervosité. Même si elle est heureuse et soulagée d'avoir enfin retrouvé sa fille, cela ne change rien au caractère particulièrement perturbant de cette situation. Elle aimera Kiara quoi qu'il advienne et peu importe son âge, mais il est si compliqué d'accepter que Kiara soit une femme adulte, à présent... qui a sa propre vie.... qui n'a plus vraiment besoin d'elle, au fond... Quand elle baisse les yeux sur les tasses de thé qu'elle remplit d'eau chaude, elle chasse ces pensées pour réussir à n'adresser qu'un honnête sourire à sa fille au moment de la servir et de reporter toute son attention sur elle.

"Je n'ai jamais prétendu douter de sa sincérité", répond Nala avec un fin sourire. Mais c'est tout de même de sa fille qu'elle veut entendre le récit de son histoire. "Parle-moi de ta vie ici, déjà. Comment ça se passe pour toi ? Tu as réussi à t'adapter ?"

Si ça doit être le cas, Nala sera forcément admirative. Certes, elle aussi s'est adaptée, et plus le temps passe, plus c'est facile, au fond, mais en même temps, la jeune femme pense qu'elle ne réussira jamais à s'adapter complètement malgré tout. C'est impossible. Tout naturellement, elle sera incapable et elle le sait pertinemment. En attendant, oui, c'est ce qui l'intéresse le plus. Car si elles doivent rester bel et bien coincées ici, elle veut s'assurer que ce ne sera pas trop difficile pour sa fille. Peu importe dans quel monde, à quel âge et sous quelle apparence. Ce qui lui importera toujours plus que n'importe quoi d'autre, c'est son bonheur, son bonheur et rien d'autre. Elle veut s'assurer qu'elle saura bel et bien se sentir heureuse, peu importe les circonstances.

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feat Nala

Non, en effet, ta mère n'a pas prétendu douter de ta sincérité... mais tu la connais, tu sais comment elle fonctionne, alors tu ne te fais pas d'illusions non plus. Tu penses être en mesure de reconnaître ses doutes et ce qui se passe dans son esprit. Tu le penses d'autant plus que vos caractères ne sont pas si différents, et que ce qui la touche est susceptible de te toucher tout autant, ça a toujours été comme ça. Ce sera probablement toujours comme ça, d'ailleurs. Alors c'est normal qu'elle n'ait pas forcément cru Kovu sur parole, parce qu'il était un inconnu, et qu'elle s'est imaginée devoir se méfier. Tu ne lui en voudrais pas pour ça, tu te dis que c'est son instinct protecteur qui entre en ligne de compte. Mais tu feras tout, en revanche, pour la rassurer. Tu tiens à ce qu'elle comprenne que tu te sens bien, heureuse et en sécurité en compagnie de Kovu, qu'il est le lion - l'homme, maintenant, de ta vie, et que tu ne crains rien quand il est auprès de toi.

"Tu en douteras encore moins quand tu le connaîtras mieux", tu ajoutes sur le ton de la certitude, ce qui est une manière de faire comprendre à ta mère que Kovu est parti pour faire partie de ta vie pendant longtemps, et que par conséquent, elle aura tout intérêt à s'habituer à sa présence, et cela dès à présent.  

Pour le reste, tu as l'intention de ne rien cacher à ta mère, tu tiens à ce que cette dernière soit confiante et surtout sereine par rapport à toi. Oui, tout n'a pas toujours été très simple, mais tu ne t'en sors pas si mal, et tu veux qu'elle le sache, qu'elle n'en doute pas, et plus encore, qu'elle soit heureuse pour toi.

"Dans les premiers temps, ça a été très difficile. J'imagine que pour toi aussi. Et puis... vous me manquiez tous tellement." Tu lui adresses un doux sourire. "Mais je m'en suis sortie, je me suis fait de nouveaux amis, j'ai commencé des études. J'ai un travail, et un appartement... Et maintenant, tu es là, et Kovu aussi alors... même si la Terre des Lions me manque énormément, je crois que je peux dire que je suis bien, ici." Tu laisses s'écouler un temps de pause. "Tu sais où est papa ? Tu l'as retrouvé ?"

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feat. Kiara

Nala affiche un tendre sourire. Elle n’a pas la moindre intention de faire ne serait-ce que l’ombre d’un moindre reproche à sa fille, pas alors qu’elle la retrouve enfin, et loin d’être agacée par le comportement de Kiara quand elle en vient à parler de Kovu, elle est en vérité plus touchée qu’autre chose. L’affection de sa fille pour ce jeune homme qui après tout lui a fait une charmante première impression est d’autant plus touchante qu’elle fait irrésistiblement penser à Nala à la manière dont iil peut lui arriver de parler de Simba pour sa part. Elle n’emploierait définitivement pas d’autres termes de son côté. Voir sa fille aussi grande, aussi déterminée, aussi épanouie… C’est un sacré choc, c’est une certitude, mais la jeune femme s’efforce de ne faire que se réjouir sans se laisser perturber par ce que le caractère inattendu de ces retrouvailles lui fait éprouver.

Elle lui apprend que dans les premiers temps, ça a été particulièrement difficile. Nala hoche doucement la tête. En effet, elle est plus que capable de comprendre ce qu’elle veut dire. Pour elle aussi, ça l’a été… terriblement, même. Elle avait eu le sentiment de perdre tous ses repères, pas seulement parce qu’elle était coupée de sa famille, mais parce qu’il lui fallait se familiariser avec un corps qui n’avait pas le moindre rapport avec celui qui avait été le sien durant de longues années. Ça demande une sacrée adaptation, et ce n’est pas simple du tout, loin de là, il faut bien le dire.

« Je suis contente d’apprendre que tu t’en es si bien sortie. Mais j’étais sûre et certaine que tu deviendrais la plus débrouillarde – tu tiens de ta mère », affirme-t-elle avec un clin d’œil.

Elle avait été séparée de Kiara quand cette dernière était encore trop petite pour avoir un caractère encore bien distinct, mais c’est exactement de cette manière que Nala avait voulu imaginer sa fille, et elle est particulièrement heureuse de constater qu’elle ne s’est pas trompée le moins du monde. Ça la rassure, c’est certain, et surtout, ça la comble de fierté.

« Tu m’as manqué aussi, plus que tu ne peux te l’imaginer », se sent-elle l’obligation de préciser, car c’est à ses yeux la chose la plus réelle qui puisse être.

Oui, vraiment, Kiara lui a manqué à un point indescriptible, elle avait le sentiment qu’on l’avait privée d’une partie d’elle, qu’on lui avait comme arraché le cœur, tout ce temps passé loin d’elle, et ça avait été absolument insoutenable pour elle. Mais elle sent à présent que, même si elle doit faire avec des variables assez inattendues, tout ne pourra aller que mieux dorénavant.

« Oui, j’ai retrouvé ton père… » Nala hésite. Elle ne veut pas gâcher le plaisir de Kiara, mais elle est bien incapable de se taire. « Kiara… il faut que tu saches qu’il… il y a beaucoup de choses dont il ne se souvient pas. »

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feat Nala

T'affiches un sourire amusé et complice quand ta mère affirme que tenant d'elle, tu ne pouvais que très bien t'en sortir. Tu penses la même chose, tu as de qui tenir, tu as la meilleure mère de la terre, et tu es si fière d'être la fille de tes parents. Là-dessus, il n'y a aucun doute pour toi. Ils t'ont façonnée, ils ont fait de toi celle que tu es, jeune femme ou jeune lionne, du pareil au même. Ici, tu t'en sors bien, tu pourrais t'en sortir mieux, sans doute, mais t'es franchement heureuse, heureuse de pouvoir te réapproprier ta vie malgré les circonstances...

Et retrouver toutes les personnes dont tu te sens la plus proche, toutes les personnes qui donnent du sens à ta vie, ça achève de te convaincre que tu n'as rien à craindre. Jamais. De qui que ce soit. Tu te sens invincible. Et tu es sûre et certaine de le rester. Peu importe les circonstances, peu importe les obstacles qui se dresseront sur ton chemin. Envers et contre tout.

Et à ce sujet, bien sûr, il était tout naturel que tu interroges ta mère au sujet du grand absent du tableau, et que tu avais espéré retrouver en la compagnie de ta mère. Tes parents, à tes yeux, sont deux entités inséparables. Leur amour, profond et durable, est certainement ce qui t'a communiqué ta propre foi en l'amour. Tu sais que l'amour peut durer toujours parce que tes parents te l'ont appris. Ensuite, Kovu a achevé de t'en convaincre.

Mais tu vois lentement le visage de ta mère se décomposer, et tu comprends qu'il s'est passé quelque chose. Oui, ton père est dans les parages, et pourtant, ta mère est clairement malheureuse, malheureuse comme les pierres, et toi, tu en fais le constat avec un mélange d'horreur et d'amertume.

"C'est à dire, beaucoup de choses... ?"

C'est la seule question que tu poses, et tu crois connaître déjà tristement ces réponses que tu préférerais éluder et surtout nier...

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feat. Kiara

Nala n’a pas la moindre envie de gâcher le plaisir des retrouvailles avec de mauvaises nouvelles. Le bel enthousiasme de sa fille, son sourire et sa bonne humeur sont parmi les choses les plus précieuses qui puissent être en ce monde aux yeux de l’ancienne lionne… Elle est cependant incapable de lui parler si longuement, de renouer avec elle sans lui partager cette nouvelle qui la ronge et dont elle prendra naturellement connaissance tôt ou tard. La préserver en ne lui disant rien ? Ou pire, en lui mentant ? Non, pour Nala, il ne saurait en être en question. Elle a appris depuis bien longtemps les vertus qui se rattachent à l’honnêteté, et elle tient à n’en négliger aucune. A ses yeux, il est important, essentiel, même, de se montrer totalement sincère avec sa fille. Ce ne sera pas simple, mais cela reste la chose à faire.

Qui plus est, qu’elle soit lionne ou qu’elle soit humaine, Kiara ne manque dans tous les cas pas d’intelligence. Une intelligence brute, une intelligence vive, qui s’accompagne d’un esprit de déduction tel qu’elle a forcément deviné si ce n’est tout, au moins une partie du problème qui, à l’heure actuelle, trouble l’esprit de Nala au point d’agiter ses nuits et de troubler ses jours.

« Le dernier souvenir de ton père précède ta naissance. »

C’est la manière la plus neutre qu’elle a trouvé de présenter les choses. Mais si les mots sont prononcés très simplement, et sans aucune forme de fioriture… Mais sa voix tremble malgré tout, et son regard est humide de larmes qu’elle ne veut pas voir couler. Elle n’a pas envie d’afficher le spectacle de sa tristesse devant Kiara, elle ne veut pas que cette dernière s’en sente affectée alors que elle aussi souffrira très probablement d’apprendre que son père ne sera pas en mesure de la reconnaître. La pauvre… Déjà que Nala a l’impression d’être passée complètement à côté de la vie de sa fille… Alors que dire de Simba, qui ne réalise pas quu’il possède la chance d’avoir la fille la plus brillante, la plus belle et la plus débrouillarde de toute la terre des lions et de toute cette île ?

« … et notre mariage. »

Elle ne se montre pas beaucoup plus clair, mais elle sait que Kiara comprendra, qu’elle a déjà compris. Simba est ici, certes, mais il ignore tout de l’histoire qui les a liés et qui, quelque part, même s’il ignore tout cela, les lie encore. Aux yeux de Simba, elle est cette amie d’enfance, certes précieuse à son cœur, mais c’est tout ce qu’elle sait être. Aux yeux de Nala, en revanche… Simba représente le monde dans son entier. Simba et Kiara.

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feat Nala

T'avais beau t'y attendre en partie, c'est terrible pour toi que de prendre conscience de cette situation, d'admettre que tout ceci puisse être vrai... Est-ce qu'il faut que tu admettes qu'un bonheur ne vient jamais seul, pas parce qu'un autre bonheur s'y attache, mais parce qu'un malheur vient le contrebalancer. Tu es trop heureuse d'avoir retrouvé ta mère... ça te comble de bonheur de pouvoir l'aimer, la prendre dans tes bras, de savoir que dans ce monde, elle sera ton roc, ton pilier... Mais ce que tu découvres au sujet de ton père te décontenance terriblement.

Tu entends les mots qu'elle prononce, mais ton esprit tourmenté refuse de les intégrer. Tu mets une barrière entre toi et cette insoutenable réalité. Tu ne veux pas croire que ce puisse être possible - tu as vraiment beaucoup de mal à tolérer, accepter une situation qui te paraît à ce point insoutenable. Ton père est ici, et ton père ne te connaît pas. Si tu devais le croiser, lui parler, tu ne serais pas juste une enfant à ses yeux, tu ne serais rien... absolument rien. Cette pensée te glace le sang.

"Il ne me connaît pas... ?"

T'as la voix qui tremble en prononçant ces mots, et c'est seulement au moment de les assimiler avec douleur et difficulté que tu fais face à une autre vérité que tu éludais jusque-là... Si elle te parle du fait que ses souvenirs précède leur mariage, est-ce que ça signifie... qu'il ne sait même pas qu'ils sont ensemble ?

"Est-ce que tu lui as parlé de moi ? ... de vous ? Est-ce que tu es parvenue à... rafraichir sa mémoire ?"

Tu poses une question dont tu devines déjà la réponse, et cette réponse est d'avance anxiogène pour toi. Tu as l'impression que l'air vient lentement à te manquer... C'est une angoisse terrible. Les émotions sont si violentes et si contrastées que tu ne sais plus vraiment quoi ressentir exactement... C'est beau et terrible à la fois.

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feat. Kiara

Nala se sent terriblement mal au moment de voir le visage de sa fille se décomposer sous ses yeux. Peut-être qu’elle aurait pu trouver une manière plus élégante, moins douloureuse, de lui apprendre la vérité, mais il n’y a aucune façon à ses yeux de faire les choses sans que l’information fasse mal. Tout comme Nala a souffert de découvrir que Simba avait oublié une grande partie de leur existence, et plus encore la façon dont leur relation s’était mue en quelque chose de profond et romantique, Kiara ne peut que souffrir de découvrir que son père ignore qui il est, et n’a même pas eu l’occasion de poser sur une version lionçonne d’elle-même des yeux tendres, admiratifs et protecteurs.

« Je suis désolée… », confesse-t-elle avec la plus grande sincérité.

Désolée, elle l’est bel et bien. Certes, elle n’est pas responsable de la situation, mais elle souffre sincèrement de cette dernière. La douleur de sa fille est, tout naturellement la sienne. Comment pourrait-il en être autrement, après tout ? Oui, elle est désolée, parce qu’elle aurait aimé que sa fille puisse savourer des retrouvailles dignes de ce nom avec ses parents. Pour elle-même, la chose avait été difficile, mais elle était en capacité d’endurer cette situation. Kiara ne devrait pas avoir à endurer une chose pareille. C’était tout bonnement insupportable.

« Oui et non », répond Nala, un peu mal à l’aise, quand Kiara lui demande si elle a parlé à son père d’elle et de leur relation.

Rafraîchir la mémoire de Simba, elle y a songé, mais ça lui a semblé si compliqué. Elle n’avait pas voulu le bousculer, le bouleverser, et résultat des courses, elle n’avait jamais osé passer aux aveux. Elle n’en est pas fière le moins du monde, mais elle n’a pas su s’en empêcher. Elle n’avait pas forcément adopté la meilleure des attitudes, mais elle avait été totalement prise au dépourvu, plus, bien plus qu’elle ne l’aurait voulu.

« Je lui ai dit que j’avais une fille, je ne lui ai pas dit qu’il était le père… »

Elle se rend compte, au moment de le lui expliquer, que ce n’était certainement pas la meilleure chose à faire et qu’elle aurait probablement dû s’y prendre autrement. Mais il est à présent trop tard. Il n’est plus possible pour elle de rebrousser chemin. Elle pourra réparer, arranger les choses, mais il n’y a pas grand-chose qu’elle puisse faire, à présent.

« J’ai été prise au dépourvu, je n’ai tout simplement pas su… »

Tout simplement, et pas si simplement que ça en même temps. Nala frissonne légèrement. Elle espère de tout cœur que Kiara ne lui en voudra pas. Cette situation est ô combien complexe, elle convoque de nombreuses émotions diverses et contrastées. Nala veut savourer la présence de sa fille, mais impossible de le faire sans songer à tout ce qu’ils risquent fort de perdre.

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feat Nala

Tu te forces à sourire quand Nala te présente ses excuses. Tu ne veux pas qu'elle se flagelle à ce sujet. Elle n'y est pour rien... Elle n'est pas responsable de cette situation tordue, des raisons pour laquelle vous vous retrouvez tous dans ce nouveau monde, avec des histoires à la fois similaires et différentes... Non, elle n'y est pour rien, elle n'a pas à s'excuser... Et même, t'es tout aussi désolée pour ta mère que l'inverse, Kiara. Tu ne peux qu'imaginer à quel point elle souffre, en ce moment. Ta mère est une véritable force de la nature, elle l'a toujours été, tu sais qu'elle fait de son mieux pour rester digne, pour ne pas se laisser affecter par cette situation... Mais rien n'est jamais aussi simple... La vie est beaucoup plus complexe et ignoble.

Les questions que tu lui poses te concernent autant que elle. T'essaies de te mettre à sa place, et tu réfléchis à comment tu aurais réagi toi-même si tu t'étais retrouvée en présence de Kovu dans ce monde, et qu'il n'avait pas été capable de te reconnaître. T'en aurais vraiment souffert, et même si t'es du genre frondeuse, et à dire directement ce que tu penses, peut-être que t'aurais eu du mal, dans le fond, à lui dire toute la vérité. Peut-être que t'aurais hésité, peut-être que t'aurais pas fait les choses de la bonne manière. Y a pas de bons choix dans une situation aussi tordue. Juste des choix.

Tu baisses les yeux quand elle te dit tout. Elle lui a dit qu'elle avait une fille, mais pas qu'elle était de lui. Dans le fond, tu comprends la manière dont elle a appréhendé la situation... Elle ne veut pas forcer ses sentiments, elle ne veut pas la forcer dans sa vie. C'est tout à son honneur. Si elle avait su que tu étais ici, elle aurait peut-être choisi une autre manière de procéder. Elle a agi du mieux qu'elle le pouvait... Avec les armes à sa disposition. Tu ne lui en veux pas. Mais ces nouvelles te serrent le coeur malgré tout.

"Je sais maman, je comprends", tu lui dis doucement. "Je ne sais pas du tout ce que j'aurais fait à ta place. Peut-être la même chose." Tu laisses passer un temps de pause. "Tu sais que je vais vouloir le voir, pas vrai ? Et je te garantis pas de savoir tenir ma langue."

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feat. Kiara

Nala ne peut que caresser des regrets sincères à l’idée de ne jamais voir sa fille grandir. Elle aurait aimé assister à ses premiers mots, à ses premiers pas, à tous ces petits riens qui façonnent les débuts d’existence… bien sûr, elles vivront beaucoup d’autres choses malgré tout, mais c’est une chose que la jeune lionne devenue femme, quoi qu’il advienne, aura toujours du mal à oublier et à mettre de côté. Cependant, quand bien même elle ne sait que se montrer attristée par ce constat, un autre la rend plus que sincèrement heureuse, et c’est sur ce dernier qu’elle sait devoir se concentrer avant toute chose : sa fille est devenue quelqu’un d’absolument exceptionnel.

Nala l’écoute parler, et elle ne peut qu’afficher une fierté sincère à l’adresse de ce petit brin de femme au caractère bien affirmé, qui a su précisément faire les choses comme elle les entendait dans la vie, et sans avoir à attendre après qui que ce soit pour cela. Même si elle a le sentiment de ne pas l’avoir élevée du tout… elle peut dire qu’elle l’a bien élevée… Si bien que même au moment d’apprendre à sa fille ses décisions, qu’elle n’estime pas forcément les plus heureux… Kiara n’affiche aucune animosité. Elle ne lui en veut pas, non. Elle ne fait rien d’autre que d’essayer de la comprendre quoi qu’il en soit. Kiara est quelqu’un d’empathique, Nala le comprend tout de suite. Elle prend la peine et le temps de l’écouter et de se mettre à sa place, et ça fait beaucoup de bien à Nala que de le constater… elle a terriblement besoin de se sentir soutenue par sa fille… elle qui, peu importe les circonstances, est et restera toujours ce qu’il y a de plus précieux à ses yeux.

Kiara lui confirme qu’à sa place, elle aurait peut-être agi de la même manière… C’est étrange de se dire qu’elle est d’autant plus capable de se mettre à sa place qu’elle aussi a un homme dans sa vie, mais elle s’efforce de garder l’esprit ouvert, d’autant plus qu’elle a pu rencontrer Kovu, et que ce dernier lui a fait une bonne impression, suffisamment en tout cas pour qu’il l’estime digne de sa très chère fille… et ça, ce n’était pas forcément gagné d’avance.

« Je n’en attendais pas moins de toi », confirme Nala avec un sourire tendre quand Kiara lui dit qu’elle cherchera à voir Simba… Oui, elle s’en doutait. D’autant plus qu’elle lui devine l’impétuosité de ses deux parents. A partir de là, impossible de voir les choses sous cet angle. « Je n’ai pas le droit de t’interdire quoi que ce soit. » Elle sourit. « Si tu décides de le voir et de lui parler, c’est ton droit, et je ne t’en voudrais pas pour ça, je te le promets. Juste… ne le brusque pas. Enfin, tu comprends ce que je veux dire. Je ne veux pas que tu sois déçu… »

Car il y a un risque, bien sûr, pour que Simba décide de rejeter en bloc ses tentatives.

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feat Nala

T'affiches un sourire à la fois tendre et amusé en entendant la réponse de ta mère. Elle ne t'a pas vu grandir, elle ne pouvait pas savoir quelle sorte de jeune lionne (de jeune femme) tu deviendrais, mais ses paroles te laissent deviner les attentes qu'elle avait su caresser vis-à-vis de toi, et ça te touche sincèrement, parce que tu ressens de la fierté plus que du reproche dans le ton de sa voix. Malgré tout ce qui s'est passé, et même si le destin a été tout sauf tendre avec vous, vous réussissez à vous retrouver à une sorte de juste milieu, et vous êtes capables de vous rendre mutuellement heureux, et ça te touche vraiment. Tu sais qu'elle ne te reprochera absolument rien... même si tes choix pourraient bien l'inquiéter, elle ne te retiendra jamais de faire les choses précisément comme tu l'entends, et ça te touche immensément, plus qu'elle ne serait probablement en mesure de le soupçonner.

Tu n'es pas encore aussi décidée que tu le prétends en ce qui concerne ton père. Cette situation est encore nouvelle pour toi, et t'es loin de savoir exactement de quelle manière l'apprécier et l'appréhender, mais t'es au moins sûre d'une chose, et c'est que tu feras tout ce qui est en pouvoir pour que votre famille retrouve son unité. T'es sûre et certaine que c'est possible. Tu le ressens au plus profond de toi, et personne ne sera en mesure de te convaincre du contraire.

"Je vous ai retrouvés tous les deux", tu réponds en adressant un regard tendre à ta mère alors qu'elle te suggère de ne pas trop brusquer ton père... Hmm... tu garantis pas d'en être capable, mais tu feras de ton mieux dans tous les cas. "Comment voudrais-tu que je sois déçue ?"

C'est le cas, vraiment, et tu te dis que même si ça risque de faire mal s'il ne te reconnaît pas, t'es capable de faire face à tout ça. Les tiens sont à tes côtés... Le reste, en comparaison, n'est rien d'autre qu'accessoire.

"Tu ne m'as même pas parlé de ce que tu faisais ici. Raconte-moi tout, je veux absolument tout savoir."

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feat. Kiara

Nala ne peut être que fière de sa fille. Elle regrette de ne pas l’avoir vu grandir, bien sûr, elle regrette de ne pas avoir assisté à tous ces moments si essentiels de son existence. Mais elle ne peut qu’être ravie de constater qu’elle est devenue une jeune femme dont elle ne peut définitivement qu’être fière. Kiara se présente comme une jeune femme intelligente, fascinante, brillante, douce, compréhensive… Face à cette situation dramatique, Nala a même le sentiment que sa fille réagit bien mieux qu’elle-même, définitivement. Oui, tout ceci reste très étrange, mais elle parvient à rendre tout plus heureux et tout plus léger.

Kiara est une jeune femme brillante, oui, mais surtout, elle est positive. Alors que Nala fait de son mieux pour la mettre en garde contre ce qui risque d’être la réaction de son père, elle réagit avec une immense philosophie, qui n’est pourtant pas de la naïveté, affirmant que, les ayant retrouvés tous les deux, elle ne pourrait certainement pas être déçue, quoi qu’il advienne. Nala en doute un peu, et elle voudrait que Kiara se protège autant que possible. Mais Kiara est très intelligente, elle sait probablement à quoi s’en tenir, de même qu’elle sait exactement ce qui en est. Elle a envie de dire autre chose, mais à sa manière, Kiara la retient d’en rajouter, en lui demandant de parler de sa vie ici.

« Eh bien… Je me suis réveillée dans cet appartement… heureusement, j’aurais eu un mal fou à en trouver un par mes propres moyens », remarque Nala dans un léger rire. « J’ai… eu du mal à prendre mes repères. C’est une de mes voisines qui m’a aidée à m’inscrire à l’université. Je ne savais pas vraiment vers quoi me tourner. Mais la sociologie, l’anthropologie… l’étude des humains, histoire de rattraper mon retard, ça ne me semblait pas si mal. »

Et en fin de compte, ça ne s’est pas si mal passé… Bien sûr, ce n’est pas comme ça que Nala voit les choses, elle voit davantage tout ceci comme une situation complexe, en dents de scie, et qui ne trouvera peut-être jamais de résolution satisfaisante car sa condition de lionne lui manquera toujours, mais au fil du temps, de ses rencontres et de ses expériences, elle a fini par s’accoutumer à sa nouvelle existence, et même à y trouver un certain nombre d’avantages et de privilèges.

« Je me suis rapprochée d’un certain nombre d’associations, aussi. »

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feat Nala

T'affiches un sourire compréhensif, alors que Nala te parle des circonstances dans lesquelles elle s'est retrouvée ici. Elle s'est directement retrouvée dans cet appartement. Et dans cet appartement, elle avait posé les bases de sa nouvelle vie. Tu te reconnais dans ce discours, parce qu'il en est de même pour toi. Toi aussi, tu t'es réveillé dans ce qui est encore ton lit à ce jour, et si tu avais dû te dépétrer toute seule avec toutes ces histoires d'immobilier auxquelles tu comprends pas grand-chose voire rien du tout, tu te serais très clairement retrouvée à la rue.

"On a vécu la même chose... je sais pas comment j'aurais fait si j'avais pas été tout de suite entourée d'humains, de vrais..." Tu baisses les yeux. "La plupart d'entre eux ne savent pas qui je suis vraiment, je n'ai jamais su comment leur expliquer ma situation."

T'es courageuse, Kiara, mais t'estimes pourtant que ce genre de comportement est lâche. Oui, tu continues de croire que c'était le cas... Mais t'as des circonstances atténuantes. Cette situation est compliquée, elle te dépasse, c'est quand même assez normal de pas vraiment savoir de quelle manière y réagir, pas vrai.

"Je crois que personne n'est vraiment capable de comprendre..."

Et tu serais bien incapable de blâmer qui que ce soit pour cela... Il est évident que cette situation est particulièrement compliquée, et par de très nombreux aspects. Pour cette raison, t'es d'autant plus heureuse de retrouver les siens... Parce que t'as vraiment l'impression d'être comprise, et surtout, tu peux reparler de la terre des lions et de ton monde d'origine sans arrondir les angles sous le prétexte de rendre les choses plus "crédibles.

"Quelles associations ? Je pense que ça me plairait aussi", tu dis en souriant doucement, en coin, après que ta mère t'ait appris s'être rapprochée de certaines associations. Oui, le sujet est tout à fait susceptible de t'intéresser, effectivement. Et tu veux en entendre davantage.

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feat. Kiara

Kiara avait vécu une situation identique à celle de Lana. Au fond, l’ancienne lionne est plutôt rassurée de l’entendre. Cela signifie que dès le départ, elle aura eu un toit au-dessus de la tête. Oh, elle devine sans mal que des années d’errances et d’incertitudes et l’appropriation d’un nouveau corps avait dû être particulièrement difficile pour elle, mais elle est sûr e aussi que Kiara a dû s’en sortir avec les honneurs. Parce que sa fille est débrouillarde et intelligente… Parce que sa fille a de qui tenir. Tant que Nala a la conviction que Kiara aura été aimée et entourée, elle est capable de tout entendre, et surtout de complètement se rassurer. Elle aurait aimé ne pas perdre tout ce temps, un sentiment encore exacerbé par le fait d’avoir en face d’elle une Kiara d’âge adulte, dont elle a le triste sentiment d’avoir manqué tant d’étapes de l’existence.

« Je te comprends, je n’ai pas osé parler de ma situation à grand monde, moi non plus… même sui quand on ose s’exprimer, on est souvent surpris des secrets que renferment la vie des autres… ça rendrait presque nos propres histoires insignifiantes – je dis bien presque », remarque Nala avec une certaine malice.

Mais elle comprend la prudence de sa fille, et même, elle estime que c’est tout à son honneur : elle ne veut pas que Kiara se retrouve discriminée parce qu’elle aura raconté son histoire trop légèrement. Dans ce nouveau corps, dans sa nouvelle condition, elle a dû réaliser combien il était facile pour certains de discriminer à tout va, et pour des motifs aussi absurdes qu’arbitraires.

« Oui, personne ne peut vraiment comprendre. Notre histoire n’appartient qu’à nous. Certains la trouveront étranges, j’estime qu’elle est juste complexe. On ne peut par reprocher à certains de ne pas le comprendre, mais c’est la richesse et la complexité de notre histoire qui en fait toute la beauté et toute la force. » Elle marque une pause. « Parfois, j’ai peur qu’en en parlant trop peu, nous oubliions nos racines. »

Et rien ne serait pire pour Nala que de ne plus se souvenir d’où elle vient. Peu importe où les chemins qu’elle empruntera la mèneront, elle reste pour toujours attachée à la terre des lions, ça fait partie d’elle, de manière intime et sincère. Elle décide néanmoins de passer outre cette pensée qui pourrait peut-être mettre sa fille mal à l’aise et rebondit sur la question que lui pose Kiara au sujet des associations pour lesquelles elle s’investit.

« Celle où je suis la plus impliquée est une association pour la protection des animaux… tu es déjà allée dans un de leurs zoos ? C’est… à glacer le sang. »

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feat Nala

Tout de suite, tu comprends que ta mère et toi, malgré les circonstances et malgré toutes les épreuves, vous êtes véritablement capables d'être sur la même longueur d'ondes, toutes les deux. Elle aussi a préféré taire sa condition au plus de monde possible, et tu le comprends très bien, tu le comprends parfaitement bien, même. Oui, c'est difficile d'expliquer votre condition à des personnes qui, probablement, ne les comprendront pas.

"Là-dessus, je te rejoins, j'ai entendu un paquet d'histoires absolument improbables."

Mais puisque ta propre histoire n'est pas beaucoup plus crédible, tu n'es absolument personne pour juger, après tout, et c'est quand même ça qu'il faut se dire au bout du compte. Alors oui, faut pas que vous ayez honte de votre histoire, mais c'est parfois plus facile à dire qu'à faire. Y a des fois, c'est plus fort que soi... C'est plus compliqué que tout le reste.

"C'est important de ne pas tout partagé, ce qu'on garde pour soi n'en est jamais que plus précieux", tu dis en posant sur Nala un regard tendre et doux. Tu vois parfaitement où elle veut en venir. Cette peur d'oublier tes racines, t'as exactement la même, et ça a bien souvent tendance à te mettre dans tous tes états, pour tout dire. "Et à présent, nous pourrons en parler ensemble. Nous entretiendrons ce souvenir en famille."

C'est ce qui vous avez manqué, t'en es certaine. Juste ça, le fait d'être ensemble, de vous retrouver. Le fait d'être en famille, rien d'autre que ça, et maintenant, vous allez pouvoir en profiter à cent pour cent.

"Je ne suis jamais allée dans un de ces zoos, mais j'en ai entendu parler." Tu serres les dents rien que d'y penser tant le concept même t'horrifie presque immédiatement. C'est vraiment insoutenable à tes yeux, c'est même catastrophique, en réalité. Tu frissonnes légèrement à cette pensée, oui. "Tu crois que je pourrais te rejoindre ? Dans une de ces associations ? J'aimerais m'investir davantage."

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feat. Kiara

Nala affiche un sourire, convaincue du fait que sa fille n’exagère rien quand elle affirme avoir entendu un grand nombre d’histoires absolument improbables depuis son arrivée dans ce monde. Oui, la jeune femme en a entendu beaucoup d’autres de ce côté. Alors leur histoire n’en est qu’une parmi tant d’autres… Malgré tout, il n’y a aucun mal à se protéger. Et même, il est primordial de se protéger, en réalité… C’est une très bonne chose de garder leur passé pour elle. En effet, c’est important de ne pas tout partager, et il est essentiel d’avoir son jardin secret. Les paroles de Kiara sont pleines de sagesse, et Nala se sent à chaque minute de leur conversation un peu plus fière d’elle. Elle peine presque à croire qu’elle puisse être sa fille. Sa petite fille est devenue grande : une jeune femme brillante, intelligente, et dont Nala ne peut que se sentir terriblement fière.

« En famille », répète Nala avec douceur.

Elle aime entendre ce mot : sa sonorité, sa valeur, les symboles qu’il porte en elle. Elle aime vraiment sincèrement l’idée de pouvoir retrouver ce qui lui a manqué pendant très longtemps. Oui, elle est heureuse de passer du temps auprès des siens. Oh, elle devine que Simba aura du mal avec ce programme pour commencer, mais au fil du temps, Nala veut croire que la situation s’améliorera, et que tout ira pour le mieux. Il faut laisser le temps au temps, voilà tout. Et quand ils s’y sentiront tous prêts, alors ce sera parfait.

« Ça ne m’a pas l’air si mal », confirme-t-elle sans dissimuler autant son émotion que son enthousiasme à cette idée. Ça a l’air mieux que pas mal, même… c’est tout ce qu’elle demande en réalité. Oui, ce sera parfait : ensemble, ils ne ressasseront pas amèrement le passé, ils en parleront avec respect et nostalgie. Et ainsi, leurs souvenirs survivront, sans jamais perdre de leur couleur, sans jamais perdre de leur intensité et de leur intérêt.

Ces mots prononcés, Nala parle à sa fille des associations dont elle fait partie, et elle aime voir son regard briller d’un intérêt certain. Elle n’est pas surprise que Kiara s’intéresse aux mêmes causes qu’elle. A bien y regarder, ça tombe même sous le sens, en réalité. Elle a entendu parler des zoos. Elle a entendu parler de cette horreur véritable. Elles doivent lutter pour la liberté de ces animaux, c’est un fait. Elles doivent lutter pour la liberté de ces animaux qui méritent un retour à l’état naturel.

« Bien sûr que tu peux nous rejoindre ! Je te donnerai toutes les informations dont tu as besoin ! »

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feat Nala

En famille, oui... Tu sais que peu importe les épreuves et les circonstances, ce mot a de l'importance pour elle, tout comme il a de l'importance pour toi. Le clan que vous formiez, sur la Terre des Lions, avait son importance, et ce n'était pas naturel, pour vous, de rester loin les uns des autres. Vous avez, bien au contraire, besoin les uns des autres, et maintenant... Maintenant, vous avez à nouveau la chance d'obtenir votre dû.

Combien de temps est-ce que ça durera ? C'est difficile à dire. Forcément, le fait que ton propre père ignore tout de toi rend la chose très compliquée... Mais vous avez surmonté tant d'épreuves, tous ensemble ! Tu sais que vous pouvez encore recommencer, que ce n'est qu'un début, et que la suite, celle que vous écrirez ensemble... sera parfaite, à la hauteur de vos attentes. Vous êtes capables de faire face à tout, vous êtes capables de tout surmonter... Et vous le savez tous deux, pertinemment.

Peut-être que renouer avec ton père prendra beaucoup de temps... beaucoup trop, même, mais toi, tu sauras te contenter de ce que t'as sous les yeux, tu sauras apprécier, dans l'attente, la compagnie de ta mère. T'aimes ta mère, t'aimes passer du temps avec elle, tu tiens à votre complicité, et c'est là-dessus que tu te focalises, Kiara.

"Merci beaucoup !"

T'investir dans la vie associative de la ville, pour avoir le sentiment d'avoir une place, de lutter pour les choses qui te tiennent à coeur, c'est définitivement ce que tu veux.

"Et si on allait dîner, qu'est-ce que t'en dit ? Je connais un resto super sympa à deux pas."

Tu dis ça, mais tu ne fais que semblant de lui demander son opinion. Tu décides de prolonger le moment, en l'entraînant par le bras jusqu'à l'extérieur, absolument ravie de passer tout ce temps exactement. Vous avez encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous avez surtout besoin de vous retrouver, toutes les deux... En redéfinissant votre relation via le prisme de votre nouvelle relation.

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