hello sister ─ ft. Octavia Blake

◦ @Bellamy Blake & @Octavia Blake

Depuis qu’Octavia s’était disputée avec Clarke, rien n’allait plus chez elle. La brune essayait de ce souvenir de ce fameux frère en vain. Quand elle essayait de penser à lui, elle avait ce drôle de sentiment qui lui faisait comprendre qu’il lui manquait bien une partie d’elle-même. Pourtant, rien n’y faisait, ce fameux Bellamy n’était jamais apparu dans un de ses souvenirs, jamais clairement du moins. Clarke lui avait sans doute menti pour la forcer à l’aider à chercher ses amis. Bellamy n’existait pas, elle en était de plus en plus convaincu. Elle devait oublier cette idée, elle n’avait pas de frère, elle n’avait d’ailleurs plus aucune famille. Elle était seule, totalement seule.


Octavia était dans le canapé, un plaid sur les jambes, devant la télévision. En réalité, elle était plus perdue dans ses pensées, qu’en train d’écouter le film qui se déroulait devant ses yeux. Elle n’avait envie de voir personne, elle n’avait même pas eu le courage de lever les volets pour laisser entrer la lumière du jour. Il y avait des jours comme ça, où son passé était trop compliqué à gérer. Alors quand la sonnette se fit entendre, la brune lâcha un long soupir avant d’éteindre la télévision. Elle déposa le plaid sur le canapé, se levant rapidement. Plus vite elle avait ouvert la porte, plus vite elle serait débarrasser de la personne qui osait venir l’embêter alors qu’elle n’en avait aucune envie.


En ouvrant la porte, Octavia aperçu le visage d’un jeune homme. Elle ne savait pas qui il était, mais au fond d’elle, elle avait cette drôle d’impression de déjà vu. Ce visage ne lui était pas totalement inconnu. Il éveillait en elle des souvenirs qu’elle était incapable de voir réellement. Et puis pourquoi est-ce qu’elle ressentait cette envie de lui sauter dans les bras, comme si c’était ce qu’elle devait faire. « Et vous êtes ? » Il semblait la connaître, pourtant, elle était incapable de mettre un nom sur ce visage. « Si vous êtes venu pour me vendre quoi que ce soit, je ne suis pas intéressée. » Sans même attendre une réponse de la part du jeune homme, Octavia commença a refermer la porte au nez de cet inconnu.

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Qui était cet homme qui venait de se présenter à sa porte ? Octavia n’était pas d’humeur à recevoir qui que ce soit chez elle. Elle avait encore moins envie d’écouter un inconnu lui parler ou essayer de lui vendre l’une de ces choses inutiles qui finissaient au fond d’un placard sans jamais avoir servit. Et cet homme était sans doute là pour ça. La brune essayait de s’en convaincre, pourtant une chose n’allait pas avec sa pensée : il connaissait son nom, ou presque. Puisque ce visage ne lui disait rien, même si elle avait l’impression de le connaître, et puisque lui semblait la connaître, cela voulait dire que cet homme venait de son passé. Surtout cette réponse qui disait que c’était compliqué. Se présenter n’était pas compliqué en règle générale. Alors pour s’éviter de quelconque retrouvailles avec un inconnu, elle avait préféré se convaincre que cet homme était un vendeur et lui avait demandé de partir avant de fermer la porte. Mais c’était sans compter sur l’insistance de cet homme qui glissa son pied juste avant que la porte ne se referme.

Octavia savait qu'elle avait un frère, elle le savait grâce à Clarke, pourtant, elle n’en avait aucun souvenir. Elle ne se souvenait même pas de son visage, alors comment accepter que cet inconnu était ce fameux Bellamy ? De toutes façons, Octavia refusait d’avoir un frère, car elle refusait de l’avoir oublié, alors ce Bellamy ne pouvait pas exister. « Oh, j’ai compris. C’est l’autre tarée de Clarke qui vous envoie ? Alors ne vous fatiguez pas avec moi, c’est perdu d’avance. Je n’ai pas de frère, je le sais très bien. Ce Bellamy est une invention de Clarke, tout ce qu’elle veut, c’est que je l’aide à retrouver ses petits copains de l’espace, mais la réponse est non. Vous pouvez aller dire à votre amie de me foutre la paix une bonne fois pour toutes. Je me fou de savoir si Lincoln est ici, je me fou de savoir si ce Bellamy est réel, je me fou tout autant de cette Arche, du Mont Weather ou je ne sais quoi encore. Je n’ai rien à voir avec votre foutu monde, alors lâchez moi. » Octavia avait regretté ses paroles presque aussitôt après les avoir dîtes. Ces réactions étaient plus fortes qu’elle. Si elle savait que ses souvenirs étaient sans doute vrais, elle avait toujours beaucoup de mal à l’accepter, surtout depuis la dernière fois qu’elle avait vu Clarke.

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Décidément, Octavia ne pourrait jamais trouver la paix. Entre ses douloureux souvenirs, Clarke et maintenant cet homme, elle n’arrivait pas à passer à autre chose. Elle n’arrivait pas à se convaincre que ses souvenirs étaient des faux et qu’elle pouvait reprendre une vie normale. De toutes façons, au fond, elle savait qu’elle était bien ce monstre et ce Bellamy, tout comme Clarke, lui faisait comprendre cela, lui montraient bien que ses souvenirs ne pouvaient pas être faux. C’était sans doute pour cela qu’elle refusait de les écouter.

La brune essayait de se défendre en disant qu’elle n’avait pas de frère. Et elle s’en était convaincue, car pour elle, il était impossible d’oublier un frère. Ce Bellamy n’existait pas, c’était une invention, rien de plus. Clarke était juste déterminée, prête à tout pour obtenir l’aide d’Octavia. Malgré cela, le brun reprenait la parole, lui demandant de le croire, lui disant qu’il n’avait aucune intention, qu’il n’avait pas envie de retrouver leur groupe… mais comment le croire ? Cet homme était un inconnu pour Octavia, rien de plus. La brune ne prit même pas la peine de lui répondre, elle avait envie que cet homme face demi-tour, elle voulait refermer sa porte d’entrée et oublier cette personne, oublier cet étrange sentiment qu’elle avait en regardant ce Bellamy… Elle avait envie de retourner dans son canapé, envie que tout le monde lui fiche la paix. Elle ne demandait rien, alors pourquoi est-ce que tout le monde venait l’ennuyer. Elle n’avait pas demandé à avoir Clarke en amie, Bellamy pour frère… Elle était bien avant tout cela, bien seule, bien sans aucun souvenir de cette vie, de ces personnes.

Alors que la brune espérait que l’homme allait repartir, il commença à reprendre la parole, pendant un long moment cette fois-ci. Quand il a évoqué le fait que la brune se cachait pendant des années, qu’il l’avait aidé à le faire. Octavia avait ressentit quelque chose d’étrange qu’elle ne saurait expliqué. Comment savait-il ça ? Clarke avait sans doute dû lui raconter, il n’y avait pas d’autre explication. Elle n’avait encore jamais entendu parler d’un Monty, d’un Murphy ou encore d’un Jasper, en revanche, Clarke lui avait déjà parlé d’un fameux Lincoln. Mais Octavia n’avait aucune idée de qui étaient toutes ces personnes, elle ne se souvenait pas de leur visage, de leur nom, de leur existence… Puis cet homme a évoqué le fait qu’Octavia avait déjà donné la mort. Pourtant, elle n’en avait pas parlé à Clarke. Elle ne connaissait pas ce Pike, mais elle s’était vu donner la mort à des dizaines de personnes. Et d’ailleurs pourquoi aurait-elle tué pour ce Lincoln ? Qui était-il pour elle ?  Apparemment, cet homme était au courant d’autres crimes commis par Octavia, lors de ce fameux conclave, mais la brune ne s’en souvenait pas elle-même. Puis pourquoi avait-elle ce surnom Blodreina ? Que voulait-il dire ?  Surtout qu’une personne l’avait déjà appelé par ce nom, dans cette maison, où elle avait dû affronter ses peurs. Elle avait voulu se battre pour de mauvaises raisons ? Mais lesquelles ? Qu’avait-elle fait qui méritait la trahison de son soi-disant frère ? Le brun continuait, ajoutant que la brune avait conduit à la mort une bonne partie des Wonkru. Qui étaient-ils ? Une bonne partie, ça voulait dire combien ? Octavia semblait encore plus mauvaise qu’elle ne le pensait. Voilà pourquoi elle devait rester enfermée, éviter le contact avec les autres, et surtout, voilà pourquoi elle ne voulait plus se souvenir, pourquoi elle préférait croire que tout cela n’était que des inventions. Il avait ensuite évoqué le pardon, comment aurait-il pu lui pardonner tant d’atrocités ? Cela était impossible ! Voilà qu’il ajoutait maintenant que la brune avait été poignardée, avant de disparaître dans ses bras. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Est-ce qu’elle était morte ? C’était impossible comment pouvait-elle être là dans ce cas ? Est-ce qu’elle était dans une sorte d’Enfer, la punissant de ses crimes ? Elle avait pourtant l’impression d’être bien vivante. Alors, elle n’était pas morte, elle avait juste disparu et s’était retrouvée ailleurs. Tout ce que venait de dire cet homme était très compliqué à comprendre pour la jeune femme. Elle avait l’impression qu’il parlait  d’une autre personne et en même temps, elle savait qu’il s’agissait bien d’elle. Tout ce qu’il disait, ou presque, avait évoqué en elle différents sentiments, différentes impressions de déjà vu… Et puis elle devait bien l’avouer, il y avait bien trop de coïncidence, cette fille qu’il décrivait ressemblait bien à la fille des souvenirs d’Octavia, alors qu’elle n’en avait jamais évoqué la moitié à qui que ce soit. « Entrez. » La brune se poussait pour laisser cet homme rentrer. Ce n’était pas qu’elle lui faisait confiance, mais il avait attisé son attention. « Je n’ai pas compris la moitié de ce que vous avez dit. Je ne sais pas qui sont toutes les personnes que vous avez évoqué. En revanche, je dois bien avouer que certaines choses me sont familières. Mais je ne peux pas être ce monstre. Je ne peux pas être cette meurtrière. J’en suis incapable. Bell’, je ne peux pas être ta sœur, je ne peux pas être cette fille. Je ne veux pas. » La brune retenait ses larmes, refusant de se lâcher devant cet homme. Elle allait mal, c’était certain, toutes les choses horribles que venait de lui dire son frère n’arrangeait rien. Sauf que sans s’en rendre compte, elle venait d’appeler cet homme par le surnom qu’elle donnait autrefois à son frère, frère dont elle n’avait aucun souvenir. Sa présence, ces mots allaient peut-être déclencher quelque chose l’aidant à se rappeler, mais il n’était pas certain que la brune accepte tout ce qui allait peut-être lui revenir.

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Cet homme était en train d’énumérer des tas de choses qui ne faisaient partie d’aucun souvenir d’Octavia. En réalité, elle ne se souvenait pas de grand-chose. Quelques images d’un passé qu’elle refusé d’admettre, voilà tout ce qui lui restait. Elle était là, face à cet homme qu’elle ne reconnaissait même pas. Cet homme qui lui évoquait un drôle de sentiment, sentiment qu’elle refusait d’accepter. Si cet inconnu était bel et bien son grand frère, alors son passé était vrai. Tout ce qu’il venait de dire l’était également. Alors comment l’accepter ? Tout ce qu’il venait de dire montrait à quel point Octavia était une mauvaise personne, plus encore qu’elle ne l’imaginait. Alors comment vouloir se souvenir réellement ? Car oui, elle avait parfois l’impression de vouloir se souvenir, mais en réalité, elle se mentait à elle-même. Elle ne voulait pas se souvenir, elle voulait oublier. Elle voulait retrouver cette vie qui était la sienne dans ce monde. Elle voulait ne jamais avoir croisé la route de Clarke ou de Bellamy, elle aurait aimé ne jamais se souvenir.


Après toutes ces paroles, Octavia avait accepté de le laisser entrer. Même si elle ne se souvenait pas de la moitié de ce qu’il avait dit, elle reconnaissait bien la fille de ses souvenirs dans les paroles de cet homme. Alors, il avait gagné le droit d’entrer. Elle ne se laisserait pas convaincre, elle acceptait simplement de l’entendre et inconsciemment, elle voulait sans doute expliquer à son frère qu’il devait l’oublier, parce qu’elle l’avait oublié et qu’elle ne voulait pas se souvenir de lui. Sans Bellamy dans sa vie, sans Clarke, tout serait tellement plus simple.


Octavia se confiait un peu à son frère, sans vraiment comprendre pourquoi elle avait l’impression de pouvoir le faire. Elle refusait d’être ce monstre, elle ne le voulait pas. Jamais elle ne pourrait vivre avec cela. Toutes les paroles de Bellamy ne pouvaient rien y changer, en revanche sa présence ne faisait qu’amplifier cette sensation de culpabilité.


Bloodreina ? Pourquoi ce simple mot évoqué une telle douleur ? Qu’est-ce qu’il voulait dire au juste ? Octavia l’avait déjà entendu. Cette femme l’avait déjà appelé de cette façon. Et puis qui était cette Hope ? Ce prénom était nouveau, elle ne l’avait jamais entendu. Octavia écoutait son frère parler, elle essayait malgré tout de se rassurer avec ses paroles, mais elle n’y arrivait pas. Bellamy s’était rapproché de sa sœur, déposant ses mains sur les épaules de la brune, plongeant son regard dans le sien. Octavia n’avait pas bougé, elle qui refusait le contact avec son passé, avec les personnes qui semblaient y appartenir. Elle aurait aimé se reculer, s’éloigner, lui dire de ne pas l’approcher, mais elle n’avait pas réussi. Au fond, c’était comme si elle avait besoin de son contact, même si elle n’en avait pas conscience. « Non, je ne veux pas. » Avec ces simples mots, Octavia brisa le contact qu’elle avait avec son frère, s’éloignant de plusieurs pas, comme si en faisant cela, elle allait pouvoir se protéger. « Je refuse d’être cette fille. Cette fille est morte depuis longtemps. Ta sœur est morte. Je ne suis pas elle. Bellamy tu vas devoir faire avec. » La brune tournait le dos à son frère regardant par la fenêtre, simplement pour ne pas avoir à subir le regard de son frère. Mais pour dire ce qui allait suivre, la brune prit une grande inspiration, avant de se retourner pour faire face à son frère, les bras croisés, comme pour étouffer une douleur qu’elle ne comprenait même pas. « Je ne veux plus jamais te revoir Bellamy. » Octavia refusait d’être sa sœur, alors il devait accepter de vivre sans elle. Après tout, il avait Clarke, elle au moins, elle se souvenait de lui, de son visage, de sa voix, de son histoire, elle au moins, elle pouvait accepter sa présence.

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Octavia n’y arrivait pas. Elle n’arrivait plus à contrôler ses pensées. Au fond, elle était contente de retrouver son frère, mais elle refusait d’accepter ce sentiment. Accepter son frère voulait dire accepter son passé. Et il était hors de question pour elle d’accepter son passé. Elle ne se souvenait pas de tout, mais tout ce qu’elle avait vu de son passé, tout ce que son frère lui avait dit, tout cela faisait d’elle un monstre. Comment accepter d’être un monstre, une meurtrière ? Octavia en était incapable, elle qui pensait être une fille acceptable, n’ayant jamais fait de mal. Elle se trompait bien.

Tous ces sentiments se lisaient très clairement dans son comportement. Elle acceptait le contact avec son frère, parce qu’elle en avait besoin, pourtant, elle refusait de l’écouter, d’accepter ce qu’il était en train de dire, sans oublier qu’elle restait froide malgré tout, tout en était sincèrement désolée. Octavia ne voulait plus le voir, sa présence était bien trop douloureuse, elle la ramenait trop à la réalité. Alors elle préférait dire que la sœur de Bellamy était morte, qu’il devait l’oublier, car elle ne voulait pas être cette fille. Octavia était incapable de regarder son frère, elle préférait regarder par la fenêtre, refusant de voir la douleur de ses mots dans le regard de Bellamy.

Alors le brun reprit la parole, prononçant un prénom qui lui arracha une larme. La cause de sa mort était aussi très douloureuse, surtout que la brune ne se souvenait pas de la mort de sa mère. Elle avait également ressentit une drôle de sensation, quand il lui avait dit qu’elle avait dû vivre cachée toute son enfance et son adolescence. Elle se souvenait de cela, à travers un souvenir, elle s’était souvenue de cette vie cachée. Et comment ne pas de nouveau avoir mal, en entendant son frère lui dire qu’elle reproduisait la même chose ici, que sa mère était donc morte pour rien. Il lui reprochait également d’être mort à cause de sa promesse, celle de protéger sa petite sœur, il lui reprochait de ne pas avoir pu la tenir, même ici. Tous ces mots n’étaient que douleur, lui arrachant à chaque fois plus de larmes. Voilà pourquoi elle ne voulait pas de cette vie, pourquoi elle voulait oublier. Sa seule réponse avait été de lui demander de partir, en lui disant qu’elle ne voulait plus jamais le revoir. A peine avait-elle prononçait ces mots qu’elle le regrettait déjà.

La réponse de Bellamy fut plus douloureuse que prévue. L’entendre dire qu’il avait perdu sa sœur pour toujours était douloureux, alors qu’elle venait elle-même de lui dire que la Octavia qu’il connaissait n’était plus de ce monde. L’entendre l’appeler Octavia avec ce ton, était horrible. Tout comme cet au revoir, qui se voulait définitif. Octavia prit ce que son frère lui avait ramené, sans même prendre la peine de regarder de quoi il s’agissait. Le voir les yeux remplis de larmes ne pouvait que lui faire mal, car si son frère était comme cela, c’était à cause d’elle. En le voyant se diriger vers la sortie, Octavia ferma les yeux, avant de poser rapidement tout ce qu’elle avait dans les mains sur la table basse. « Attends ! » souffla-t-elle. Tant pis, elle ne pouvait pas le laisser partir comme ça, elle serait encore plus mal ainsi. Alors elle se précipita vers son frère. Et sans écouter sa raison, elle le prit dans les bras. Au fond, elle était heureuse de l’avoir revu, elle refusait de lui faire du mal, alors tant pis pour tout ce qu’elle essayait de refuser, juste l’espace d’un instant. Elle savait qu’elle regretterait de ne pas l’avoir pris dans les bras, elle savait qu’elle n’allait pas être bien de lui avoir demandé de partir, de l’avoir blessé, de lui avoir fait mal. « Ne m’abandonne pas. J’ai... » La brune s’arrêta une seconde, se convainquant que ce qu’elle disait était le mieux à faire. « J’ai juste besoin d’un peu de temps. » La voix d’Octavia s’était totalement apaisée, elle était très douce et presque suppliante. La brune déposa ensuite un baiser sur la joue de son frère. « Je t’aime Bell’, je suis désolée. » Et sur ces mots, elle lâcha son frère, essuyant les larmes qu’elle avait sur le visage, elle reprit de la distance. Son frère était désormais libre de partir s’il le souhaitait, il était libre de la laisser là malgré tout, de ne plus jamais vouloir la revoir. Elle avait brisé ses propres interdits juste pour prendre son frère dans les bras, pour lui dire qu’elle l’aimait et qu’elle était désolée. Une belle preuve qu’elle se souvenait de lui, même si elle refusait de l’accepter. L’espace d’un instant, elle avait été cette Octavia. Pas celle qui avait tué, mais tout de même celle de cette ancien monde, celle qu’elle refusait d’être. Celle qu’elle allait pourtant devoir accepter d’être un jour. Sans cela, elle n’allait jamais plus pouvoir vivre, car depuis des mois, elle ne vivait plus, elle survivait. Et si elle voulait que tout s’arrange, elle avait besoin de son frère, il était le seul à pouvoir l’aider, elle le savait, même si pour le moment, elle refusait de l’accepter.