Petit sms “Chraley, emoji cœur, vos émojis sont faux, un cœur humain ne ressemble pas du tout à ça, mais c’est plus joli, je suppose. Rejoins-moi au zoo ! Mais portes pas des vêtements salissants Et est-ce que tu sais ce que mange un pingouin ? On se retrouve devant le guichet ! Je porte un tee-shirt blanc. ” Légion observa son message avant d’appuyer sur envoyer. Une fois que la technologie légèrement archaïque de ce monde faisait son travaille il enfila son fameux tee-shirt blanc et garnis son sac à bandoulière d’une bouteille d’eau et de beaucoup de barre au chocolat. Il avait déjà manqué de nourriture et d’eau au tout début de son arrivée à tel oint qu’il avait fini hospitalisé et il n’avait pas envie de le revivre. Et puis il pourrait partager avec Charley. Il prit également sa console de jeu, la dernière en date, Charley aimait bien découvrir la technologie de cette île. Une fois prêt, il partit pour le Zoo, tâchant de ne pas se montrer à créatrice Zorah. Parce qu’elle n’aimerait pas son plan ! Enfin, il y réfléchirait plus tard. Vite, vite, il sortit de l’appartement, fermant la porte le plus silencieusement possible et il se retrouva bien vite dans la rue. Il faisait beau, une des choses de sa nouvelle vie qu’il aimait bien, c'étaient les sensations sur sa peau d’organique. Il aimait sentir la chaleur, le froid, l’humidité, les caresses du vent. C'étaient des nouvelles choses pour lui. Comme les émotions, Légion avait un gros soucis de gestion des émotions. Il avait le même problème qu’un enfant de quatre ans. Frustration, colère, envie, jalousie, joie, il avait beaucoup de mal à les nommer, à mettre des mots dessus et à les contenir. Il tentait de travailler dessus, mais c’était fatiguant… Il se disait que finalement, il était bien plus tranquille en I.A quand il fallait trouver un consensus entre 1800 autres geths dans sa tête… Mais c’était comme ça, il ne savait pas comment, il ne savait pas pourquoi, il était sur une île étrange, bien loin de chez lui, en vie et humain. Il devait faire avec. Mais heureusement, il n’était pas seul. Tali était là, elle l’aidait beaucoup et il espérait lui être utile aussi à sa manière.
Il arriva devant les grilles du Zoo, il tourna sur lui-même, son regard bleu électrique scannant les environs. Pas de signe de son ami. Alors, il s’assit par terre, recroqueviller sur lui-même, comme quand il était Geth, cette position fœtale le rassurait un peu. Seul son regard bleu et ses bouclettes étaient visibles. Il chantonnait une musique qu’il avait entendue à la radio, ne faisant pas attention aux personnes qui le regardaient étrangement. Mais il commença à trouver le temps un peu long, alors il sortit sa console de jeu et se mit à jouer perdu dans un monde numérique. Quand il jouait, quand il avait un clavier dans les mains, Légion retrouvait toujours son calme, comme si la technologie avait une sorte de pouvoir calmant sur lui. Après tout, il avait été une machine aussi. Élaborée et intelligente, mais une machine tout de même.
▿ Côté cœur : I don't need to know love, friendhsip is enough
Family should be the place where you can be your most complete self. Where you're accepted and appreciated, seen and valued, even in moments of disagreement. It should be your soft place to fall, the place where you're reminded that no matter what happens to you, in the face of your deepest challenges, you're loved.
Imagine... On lâche un éléphant dans la ville ? Charley & @Legion S. NormandyCharley était une bonne personne dans le sens où il pouvait être un bon spectateur, un bon lecteur, rire facilement à des blagues qui pourtant pourraient paraître grotesques. Un bon ami aussi, un bon guide apparemment, un bon conseiller. Enfin pour ce que les gens en disaient sur lui. Même si lui se verrait différemment, mais c'était souvent le cas n'est-ce pas ? On se jugeait soi-même un peu trop durement. Et ce jour-là, c'est en découvrant le SMS de Légion qu'il se mit à rire bêtement. Oui, bon il y avait énormément de choses qu'il devait apprendre, mais cela amusa tout de même Charley. Peut-être que si Légion tombait sur une personne moins patiente que lui, le pauvre se ferait insulter, mais Charley était calme et extrêmement patient. Sûrement car il est resté coincé tellement longtemps dans les couloirs d'un lycée à errer tel le fantôme qu'il était, que cela l'avait obligé à le devenir ? Quoi qu'il en soit, il y répondit presque dans la foulée : « Salut Légion. Effectivement, les émojis servent à embellir et non pas pour être réalistes. Un pingouin ? Pourquoi un pingouin ? Des poissons et des crustacés principalement. Très bien, à toute ! » Répondit Charley en se demandant ce qu'il avait encore en tête. Il ne comptait pas sortir un pingouin du zoo, si ? Quoi qu'il en soit, Charley n'avait pas vraiment changé de style vestimentaire comparer à son époque des années 90. Il était trop habitué au jean, que ce soit pour le bas ou la veste. Seul le tee-shirt pouvait changer bien évidemment. Alors il opta pour un haut de couleur noir avant d'y mettre sa veste par-dessus. Il n'oublia pas de glisser de l'épinéphrine dans la poche de sa veste. Une fois mais pas deux. Il était clairement devenu plus prudent en plus d'être patient. Ce jour-là, il était en repos, donc c'est une fois prêt qu'il quitta les lieux de son appartement afin de se rendre sur les lieux du rendez-vous. Un zoo. Il connaissait un peu mieux Légion maintenant, et son amour pour les animaux en dehors des cages surtout. Ainsi que pour la technologie à laquelle Charley n'y comprenait rien. Mais rien de plus normal pour quelqu'un qui n'a pas pu s'en servir car il était mort. Lui, il apprenait quelques trucs d'ordre humain, et à l'inverse, Légion lui apprenait des choses sur la technologie. C'était de l'entraide.
Il ne mit pas longtemps avant de rejoindre le zoo. Bien que sur la route, il fut souvent tenté de s'arrêter pour observer certaines vitrines. Fallait dire qu'il avait une incroyable curiosité. Tout semblait l'intéressait, comme s'il voulait rattraper tout le temps qu'il avait perdu en étant raide mort. Juste à cause d'une foutue frite plongée dans de l'huile d'arachide. Le comble. Mourir pour une frite. En arrivant sur les lieux, il retrouva bien vite Légion. Fallait dire que peu de personnes s'installeraient ainsi, encore moins un homme adulte, enfin qui paraissait l'être, mais ainsi, on aurait plutôt dit un enfant.
« Hey ! Désolé, j'ai l'impression que tu es là depuis un moment. Ça va ? » Demanda-t-il en se rendant compte qu'il était en train de jouer à sa console. Signe qu'il avait du attendre quelques minutes et trouvait le temps long. Il fallait dire que Charley avait longtemps perdu cette notion. Le temps ne comptait plus pour lui et n'avait plus aucune emprise sur sa personne. Alors parfois, il avait juste l'impression d'être en décalage. The ghosts are real too.