Des envahisseurs en rouge et noir [PV Jean de Rugès]

FT.   @Doctor Eleven   

Ce jour-là, Jean ne travaillait pas. C'était son jour de congé et il avait profité de la journée pour rester chez lui, tranquillement, à dresser la longue liste de cadeaux qu'il allait offrir à sa famille. Les fêtes de famille cette année allaient sous le signe de la providence. Il avait retrouvé Sophie, Camille aussi puis Madeleine ce n'était qu'une question de temps. Sa chère Sophie et ses cousines préférées. Ayant passé les deux années précédentes seul à se demander si elles étaient vraiment là, il se réjouissait énormément des fêtes. Il était d'ailleurs intimement persuadé que Sophie avait déjà préparé quelque chose pour qu'ils puissent se retrouver ce jour-là. Il n'en était pas certain, mais cela ressemblait bien à elle de tout organiser sans même leur en parler. Jusqu'au dernier moment du moins.

Il prévoyait d'aller au centre commercial ce weekend là pour acheter ses cadeaux mais pour l'heure, il faisait une liste de cadeau potentiels. Pour sa part, seule leur présence à ses côtés suffiraient à le combler mais il désirait quand même leur offrir un petit quelque chose aussi et puis il se souvenait que Camille et Madeleine avaient chacune un enfant. Il devait absolument leur trouver un petit quelque chose à eux aussi.  Il y avait tellement de choses mignonnes dans les magasins de nos jours, encore plus que ce qu'ils avaient à leur époque. Enfin,  ce qui se faisaient à leur époque rstait de bien meilleure qualité qu'aujourd'hui tout de même. Aujourd'hui, la qualité n'était plus la même, mais Jean pensait que c'était fait exprès. Avant, la qualité des tissus était bien meilleure et durait bien plus longtemps. Aujourd'hui, c'était le commere qui comptait avant tout.

Jean était assis à la petite table ronde près de la fenêtre qui donnait sur le jardin. Alors qu'il relevait les yeux pour laisser son regard s'égarer au-dehors, il se figea soudainement et plissa légèrement les yeux. Qui était donc dehors là-bas, penché au-dessus d'une des plantes du jardin à regarder il ne savait quoi? Il semblait tenir un drôle d'objet dans une de ses mains et Jean se redressa pour mieux voir. Cela ne ressemblait pas à un voleur en tous cas. Un voleur n'agirait pas ainsi, il en était persuadé. Alors que faisait cet individu ? Puisque ce n'était définitivement pas un voleur, il décida d'aller jeter un coup d'oeil dehors. Il se dirigea vers la porte fenêtre avant de la faire glisser sur ses gonds puis sortit dehors. Se rapprochant de la personne avec une expression vraiment perplexe sur le visage, il ne voyait décidément pas ce qu'il y avait à regarder dans cette plante. Etait-ce un botaniste qui était intéressé dans les plantes ? Pourtant, il s'agissait simplement d'un vulgaire rosier, pas d'une plante extrêmement rare que l'on voyait très peu souvent par ici... Il ne l'avait pas entendu s'adresser à voix haute à l'adresse des coccinelles car il n'était sortit de sa maison qu'après qu'il leur ait parlé.

« Excusez-moi monsieur, que faîtes-vous exactement dans ce rosier ? Etes-vous botaniste ? Pourtant, ce rosier est tout ce qu'il y a de plus banal je peux vous assurer. Mais savez-vous que c'est une propriété privée ici? »

L'homme lui semblait tout à fait innofensif en tous cas. Il ne lui apparaissait pas comme un danger immédiat... Mais qui diantre était-il et que faisait-il ?! Et qu'était cet étrange appareil qui sonnait dans sa main en émettant un bip-bip sonore... Jean posa les yeux sur l'objet avec curiosité.  



Tenue : ici

FT.   @Doctor Eleven   

Jean avait trouvé quelqu'un dans le jardin de la maison qu'il habitait. Il vivait au rez-de-chaussée, par conséquent il lui aurait été impossible de ne pas apercevoir cet étrange personne qui s'était introduit dans son jardin. Ce n'est qu'en se rapprochant qu'il se rendit compte que l'individu en question était penché au-dessus de quelques buissons et qu'il avait dans la main un drôle de boîtier. Sa conduite était tellement étrange que Jean se rapprocha encore sous le coup de la curiosité.

Alors qu'il se rapprochait, il fronça les sourcils alors qu'il le voyait pointer sa machine bizarre au-dessus d'un buisson et la machine laissait entendre un petit bip-bip... Quelles genres de machines était-ce ? … Pire, il semblait parler à la machine... Sur quelle hurluberlu était-il donc tombé ? Qu'est-ce qu'il foutait à passer cette appareil au-dessus du buisson... Et puis, Jean se figea soudainement en écarquillant un peu les yeux, ne sachant si ce qu'il voyait n'était pas le fruit de son imagination. Etait-ce bien une coccinelle qui voletait tout autour de la machine ? Etrange, plus qu'étrange... Pourquoi agissait-il ainsi en présence de ce petit insecte si inoffensif... « Mais vas-tu rester en place oui ? Comment veux-tu que je te bipe si tu bouges tout le temps ? » Jean cligna des yeux plusieurs fois, ne sachant s'il fallait rire ou pas mais dans le doute il se retint de rire. On lui avait appris de ne pas se moquer des gens... Pourtant, cette situation était bien drôle et il n'avait pu s'empêcher d'afficher un sourire amusé. Mais pourquoi bipait-il une coccinelle en premier lieu ? C'était juste une coccinelle... Cela faisait-il partie d'une expérience scientifique ? C'était peut-être un scientifique qui s'était introduit chez lui ! C'était la seule explication valable selon lui. Certains scientifiques étaient parfois un peu « bizarres » eux aussi... de toutes façons, il ne voyait aucune autre explication.

L'homme se retourna quand Jean lui demanda si ça allait bien et alors que sa machine continuait de biper de façon assez intense, il lui répondit que tout allait bien et de continuer comme s'il n'était pas là... Une expression un peu perplexe se glissa dans le regard de Jean qui ne savait pas comment il pourrait faire semblant qu'il n'était pas dans son jardin en train de biper les coccinelles dans les buissons. Non, définitivement, il ne pourrait pas faire semblant. Même s'il essayait, il ne pourrait pas retourner à son livre maintenant...

L'homme sembla alors se rendre compte qu'il était rentré dans une propriété privée, du moins ce fut l'impression qu'il eut. Il le comprit aisément à l'air penaud qu'il afficha. Jean n'avait pas l'air menaçant évidemment et il n'allait certainement pas appeler la police pour si peu. Certes il s'était introduit dans son jardin mais dans le fond, cet homme-là ne lui semblait pas dangereux. Un peu bizarre certes, et peut-être perdu... mais après tout beaucoup de monde qui s'était trouvés là au début s'était senti un peu perdu dans ce monde si étrange. Lui y comprit. Lorsque l'homme lui répondit, sa réponse créa néanmoins plus de questions que de questions. Le docteur ? Ah, donc il avait raison de penser que c'était un scientifique, non ? Si c'était un docteur... Il tiqua cependant à l'emploi du mot 'envahisseur'...  Envahi quoi ?  Alors qu'il s'avançait vers lui main tendue, il lui serra la main toujours aussi perplexe par ses paroles.

« Pardon, je ne suis pas sûr d'avoir compris... Vous êtes un docteur ? » Qu'est-ce qu'un docteur faisait dans son jardin à biper des coccinelles ? « De quels envahisseurs vous parlez ? En tous cas, je peux vous assurer que ces coccinelles, du nom scientifique Coccinellidae, sont tout ce qu'il y a de plus inoffensif... Elles sont même très utiles pour manger les pucerons qui dévorent ces rosiers... »  Il ne voulait pas lui demander si cette machine fonctionnait vraiment. Après tout, si c'était lui qui l'avait fait, il pourrait se sentir vexé qu'il mette en doute ses capacités à l'avoir fabriquée... Une machine à biper « envahisseurs »... Intriguant, plus qu'intriguant...

FT.   @Doctor Eleven   

Jean avait découvert quelqu'un dans son jardin. C'était un homme à l'allure tout ce qu'il y avait de plus normale et pourtant si étrange dans son comportement. Il était penché sur ses rosiers et tout en se rapprochant de lui, il constata qu'il tenait une étrange machine dans les mains, ce qui eut le don d'accroître sa curiosité. Les réponses que lui fit cet homme, qui disait s'appeler le docteur, l'interpellèrent encore plus et il se demanda de quel monde – ou de quelle planète il était issu, car c'était bien là le plus étrange qu'il eut jamais vu. Jean avait alors demandé au  « docteur » quel genre de docteur il était et avait tenté de lui expliquer ce qu'était exactement les créatures qu'il prenait de toute évidence pour des envahisseurs. Il fronça encore plus les sourcils quand il lui répondit ne pas être un docteur mais « le » Docteur et la façon dont il accentua le mot lui donna l'impression qu'il fallait bien mettre une majuscule au mot docteur. Le Docteur ? Jean n'avait effectivement jamais entendu parler de quelqu'un se faisant appeler ainsi. De quelle époque et quel monde venait-il ?

Ses paroles suivantes le rendirent encore plus confus qu'il ne l'était déjà ? Des envahisseurs sous des formes encore plus inoffensifs que des coccinelles ? Comment pouvait-on penser à des envahisseurs en pensant à des coccinelles ? Dans quel genre de monde ? De l'époque d'où il venait, on avait pas encore réussi à découvrir l'espace ou l'univers même qui allait au-delà de la Terre. Au moins, ils savaient tout juste que la Terre n'était pas plate ce qui était déjà quelque chose. Mais imaginer qu'il y avait d'autres vies ailleurs, des « envahisseurs » à l'apparence plus inoffensives que des coccinelles accrut sa curiosité. En plus, le « Docteur » avait employé les mots « cette planète », ce qui impliquait qu'il ne venait pas lui-même de là... Il y avait d'autres planètes ailleurs, au-delà de la leur. Jean trouvait cela fascinant et aussi inquiétant.

Il lui raconta ensuite qu'avant d'arriver ici il ne se trompait jamais en analysant de potentielles menaces grâce à l'utilisation d'une sorte de tournevis sonique... Jean n'avait aucune idée de ce que c'était mais il se doutait que ce devait être quelque chose qui ressemblait à la petite machine qu'il utilisait précédemment pour « sonder » les coccinelles. Il avoua d'ailleurs que son actuel « tournevis » était un échec et qu'il n'avait pas réussi à en bricoler un comme celui qu'il utilisait avant. Jean était de plus en plus intrigué par cet homme étrange. Il ne lui paraissait pas des plus méchants en tous cas, sinon il aurait depuis longtemps appelés la police ou les gens compétents pour s'occuper d'un huluberlu. Mais le Docteur... (Fallait-il l'appeler ainsi ou avait-il un autre nom ? Un prénom ?) quoiqu'il en soit, le Docteur ne lui semblait pas dangereux outre le fait qu'il ne s'était même pas excusé d'avoir pénétré sur une propriété privée. Apparemment, il ne pensait pas à ce genre de choses.

« Vous voulez entrer peut-être ? J'ai une cafetière toute prête de café à l'intérieur. Je m'appelle Jean. Doit-on vous appeler le Docteur tout simplement ou répondez-vous sous un autre nom ? »

Et plus particulièrement, de quelle planète venait-il ? Mais Jean savait encore comment refréner sa curiosité. A peine parlé que Jean k'invitait déjà à le suivre.

FT.   @Doctor Eleven   

Jean avait découvert « le Docteur » dans son jardin en étrange posture car il avait été penché au-dessus d'un buisson où se trouvaient pleins de coccinelles.  Enfin, de là où il était dans son salon, Jean ne pouvait pas voir les coccinelles donc la vue qu'il renvoyait était encore plus intrigante. Qui plus est, il tenait un étrange instrument dans sa main et c'était ce qui avait poussé Jean dehors... En tous cas il ne semblait pas être un voleur. Il n'avait pas l'apparence d'un voleur. Il semblait étrange, mais pas un voleur. Jean était alors sortit dans le jardin et s'était approché de l'homme et quand il lui avait parlé, ce fut pour apprendre qu'il était en train d'essayer d'analyser ce buisson avec l'appareil dans sa main car il pensait qu'il y avait des « envahisseurs »... Des coccinelles ? Jean lui avait alors expliqué que ça n'avait rien à voir avec des extraterrestres mais le discours que lui tenait l'homme était vraiment curieux. Il apprit qu'il était le Docteur. Le Docteur, pas le docteur... Jean n'avait absolument aucune idée de ce qu'était un « Docteur » et ce qu'il faisait comme profession mais cela avait sûrement à voir avec des extraterrestres...

Comme il n'avait pas l'air bien méchant et qu'il était vraiment de plus en plus intrigué, Jean osa alors lui demander s'il voulait rentrer chez lui pour prendre un café car il avait justement une cafetière tout juste prête qui l'attendait. Ce serait plus plaisant de prendre un café à deux que tout seul et cela l'aiderait peut-être à voir plus clair sur les réelles motivations du Docteur à observer les coccinelles dans son jardin et si oui ou non il faisait souvent ce genre de choses. Son petit doigt lui disait que oui. Il écouta alors lui répondre qu'il était d'accord pour le café mais qu'il allait éviter d'en boire sinon il risquerait de devenir complètement imprévisible. Ce qui fit hausser les sourcils de Jean évidemment.... Plus imprévisible que ce qu'il semblait être là ? Intéressant...

« Pas de problèmes. Il se trouve que j'ai des petites tasses de café. Ça vous suffira amplement je pense. » fit-il en esquissant un sourire puis amorçant un geste pour l'inviter à le suivre jusqu'à la maison. Il retourna donc vers sa maison avec le Docteur sur les talons et puis quand ils furent pénétrés à l'intérieur de la pièce principale, Jean alla ramassa rapidement ses papiers qu'il avait laissé traînés sur sa table. Les rangeant dans son dossier il dégagea la table pour préparer la table pour le café. Puis, alors qu'il alla chercher les tasses de café dans un très joli buffet style 19e siècle, il se tourna vers le Docteur qui lui disait que c'était joli chez lui.

« Merci beaucoup. Mais ce n'est pas aussi grand que là où j'habitais avant... » fit-il en riant un peu tout en faisant allusion évidemment à la grande maison de Paris où il avait grandi avec ses parents et son frère. « Pardonnez ma question mais vous entrez souvent dans les jardins comme ça à la recherche d'envahisseurs ?  Et qu'est-ce qu'un tournevis sonique en fait ? Je n'en ai jamais entendu parler. »

FT.   @Doctor Eleven   

La maison était certes assez modeste mais tout de même richement meublé. Bien moins que ne l'était la maison où il avait grandi à Paris au 19e siècle avec ses parents et dont il avait tant de souvenirs mais il avait quelque part essayé de retrouver un peu le même genre de meubles qu'ils avaient à l'époque dans leur maison. Ce qui avait été un peu délicat à trouver et il avait dû faire faire certains meubles sur mesure. D'une certaine façon, cela lui évitait d'être trop « home sick » car il retrouvait un peu de chez lui chaque fois qu'il rentrait le soir.

Jean avait écarté les papiers qui étaient éparpillés sur la table et les posant en tas dans un de ses tiroirs, il avait été cherché dans son buffet des tasses à café pour venir les poser sur la table. Il entendit alors le Docteur lui demanda d'une voix tout à fait conversationnelle s'il avait vécu dans un château avant et il répondit avant car il n'avait pas besoin de faire le moindre secret là-dessus.

« Pas un château à proprement parler car c'était en plein Paris... Paris, capitale de la France vous connaissez ? En tous cas, c'était quand même une grande maison et nous avions des serviteurs. Enfin, mes parents. » répondit-il au Docteur tandis qu'il lui demandait s'il habitait dans un château avant. « En revanche, ma tante habitait dans un château à la campagne dans la Normandie et mon frère et moi y allions souvent pendant l'été pour retrouver nos cousines. » Pendant quelques instants, Jean se perdit dans les souvenirs qu'il conservait de sa vie d'avant. Ils étaient plutôt clairs. C'était davantage sa vie plus récente, et donc toute la partie à partir de son mariage avec Sophie où il avait le plus de flou... Cela le contrariait beaucoup. Et pourtant, il semblait en avoir un peu plus de souvenirs que Sophie encore. Puis, avant d'aller chercher la cafetière dans la cuisine, il demanda au Docteur :  « Sinon j'ai de la tarte aux fraises au frigo. Ça vous intéresse ? » demanda t-il avec curiosité. Etait-il issu de cette planète ? Après tout, il avait parlé d'envahisseurs. Cela voulait dire qu'il croyait peut-être aux extraterrestres mais peut-être venait-il d'ailleurs aussi ? Et en cela, peut-être ne mangeait-il pas ?

Alors que Jean lui demandait ensuite s'il lui arrivait souvent d'explorer les jardins à la recherche d'envahisseurs et ce qu'était précisément un tournevis sonique, il fronça les sourcils tandis qu'il écoutait sa réponse. Sauver la Terre ? Avait-il eu raison de penser que c'était un extraterrestre ? Venait-il vraiment d'une autre planète ?  Pourtant, il ressemblait tant à un être humain ! Jean ne savait pas quoi penser de cela. De l'époque où il venait, le contexte des extraterrestres n'était pas vraiment à l'ordre du jour et pourrait même faire peur aux gens...  Il revint sur quelque chose qu'il avait dit et lui demanda :

« Et vous avez sauver la Terre beaucoup de fois ? » Jean était perplexe et aussi impressionné. Il avait l'air en tous cas d'avoir sauvé la Terre plusieurs fois … Etait-ce seulement vrai ? Il ne le connaissait pas après tout. En attendant sa réponse, il lui servit du café dans une petite tasse et s'en servit lui même. Il entreprit ensuite de couper la tarte aux fraises qu'il avait apporté et posé sur la table.

FT.   @Doctor Eleven   

C'était un curieux personnage que Jean venait de rencontrer – dans son jardin à observer un bosquet remplis de coccinelles. A présent, l'étrange personnage se trouvait dans sa cuisine et il venait de lui servir une tasse de café et il lui avait proposé une part de tarte aux fraises. Malheureusement, il n'avait rien d'autre à offrir. Il faut dire qu'il n'avait pas prévu de recevoir qui que ce soit aujourd'hui et surtout en arrivant aussi étrangement que le Docteur l'avait fait. Si jamais il n'aimait pas les tartes aux fraises, il n'aurait alors que de petit gâteaux secs à lui proposer.

Jean lui avait parlé de sa vie, et de la maison où il avait grandi avec ses parents et son frère à Paris. Ce n'tait pas un château mais plutôt une grande maison mais par contre, il mentionna le fameux château de Fleurville qui se trouvait en Normandie et où ils se rendaient souvent pendant les vacances pour voir sa tante et ses cousines ainsi que Sophie qui était alors leur voisine. Par la suite, à son retour des Amériques, Sophie avait habité à Fleurville. Fleurville figurait parmi les plus beaux souvenirs de Jean. Contrairement à son frère Léon qui préférait la ville, Jean avait toujours aimé l'air frais et revigorant de la campagne avec toutes ses odeurs.

Le docteur lui apprit qu'il avait connu un petit café rue des Lilas où il lui était arrivé de déguster une tarte à la crème. Jean réfléchit un petit moment. Rue des Lilas, rue des lilas... Natif de Paris, il connaissait pas mal d'endroits dans Paris centre. Leurs parents les emmenait dans pas mal d'endroits. «  Oh, je vois, je crois que nous y avons été une ou deux fois avec mes parents et mon frère. C'est une très ancienne enseigne. Nous y avons goûté tant de pâtisseries. Si vous êtes tant friand de cela, je vous conseille leur Tiramisu, il est absolument succulent.  Enfin, si un jour nous sortons d'ici, uhm... » Ce qu'il avait oublié un moment. Parler de cela l'avait ramené dans le temps, mais il est vrai qu'il y avait peu de probabilité qu'ils revoient tous leur époque respective. Ne serait-ce pour voyager, ils ne pouvaient pas sortir d'ici.

Alors que son visiteur lui répondait qu'il acceptait la part de tarte à la fraise, Jean lui en coupa donc une part qu'il posa dans une assiette en face du docteur. Il s'en coupa également une part et la mangea tout en écoutant le docteur continuer de parler, haussant les sourcils à certains mots qu'il avait des difficultés à comprendre... Les Sontariens, les Slitheen, les Silences, les Cybermen, et les Daleks.... Qu'était-ce que tout ceci ? Des extra-extraerrestres?! A quoi ça ressemblait exactement ? Jean n'avait encore jamais envisagé qu'il y avait d'autres créatures qui vivaient ailleurs... Enfin, il avait toujours pensé qu'ils ne pouvaient pas être seuls sur la Terre à vivre, mais qu'il existe d'autres populations d'êtres comme le docteur lui décrivait. Et apparemment, leur Terre était une terre promise pour les extraterrestres en tous genres. Ils aimaient s'y installer, l'envahir... Jean avait l'esprit ouvert mais cela dépassait son entendement.

« La Terre peut vous remercier alors de vous avoir comme gardien. » répondit-il humblement à son invité venu d'un monde mystérieux. « Et vous êtes tout seul contre... Contre tout ça ? A vous battre ? » ajouta t-il tout en mordant de nouveau dans sa part de tarte. Sans savoir qu'il venait de le lancer probablement dans une autre de ses diatribes...  

« Vous disiez que vous êtes passés par Paris au dix-neuvième siècle, c'est ça ? C'était juste pour manger de la tarte à la crème ? Ou vous étiez en train de... sauver le monde ? » demanda t-il alors très intéressé de savoir si le docteur avaient alors sauver les Parisiens ce jour-là d'une menace ou s'il faisait simplement du tourisme. D'ailleurs, lui arrivait-il de faire du tourisme ? Et comment voyageait-il ? Par train ? Il avait l'air de ne pas être d'ici, alors avait-il un... Vaisseau spatial ?

FT.   @Doctor Eleven   

Jean avait commencé à manger sa part de tarte aux fraises. Il écoutait ce qu'avait à lui dire ce « Docteur » avec une majuscule du moins c'était ainsi qu'il le visualisait dans sa tête. Ce n'était pas tous les jours que l'on faisait de ces rencontres et la rencontre d'un homme aussi... Particulier que le Docteur en faisait partie. De plus, il venait d'une époque où il n'était pas encore question de « voyages dans l'espace » et encore dans le temps. Par conséquent, Jean était encore plus intrigué d'entendre les différentes aventures du Docteur. Imaginer tout ce qu'il avait connu, et tous les dangers auxquels il s'était confronté, cela dépassait l'imagination de Jean. Sophie n'avait jamais en peine d'imagination et d'histoires, et il était sûr d'une chose, c'est qu'elle serait réellement impressionnée si elle venait à faire la rencontre du Docteur elle aussi. Il se doutait cependant qu'ils n'auraient pas assez d'une journée pour entendre toutes les aventures dangereuses qu'il avait vécu pour sauver la planète Terre...

Jean était donc très curieux d'entendre de quelle manière il avait eu à sauver la Terre et c'est ainsi qu'il lui avait demandé s'il était seul à se battre contre tout ça, quelque ce soit la menace. Il avait beaucoup d'autres questions qui se bousculaient dans sa tête mais il ne pouvaient pas tout lui demander en même temps et il ne savait pas s'il aurait envie forcément d'en parler avec lui. Quoiqu'il semblait d'un naturel bavard quand il s'agissait des exploits qu'il avait fait.  Il lui apparaissait fier de ce qu'il avait fait et comment ne pas l'être ? Si lui avait sauvé la Terre autant de fois que le docteur, il en sortirait une certaine fierté. Combien de fois l'avait-il d'ailleurs sauvé ? Des dizaines de fois ? Des centaines de fois ? Combien de menaces exactement existait-il  dans l'espace ?

Il mentionna alors un mot qui le fit hausser un sourcil d'interrogation. Tardis ? Qu'était-ce un tardis ? Elle semblait avoir une volonté propre car apparemment, elle l'emmenait toujours là où il y avait besoin de lui. Jean médita un instant sur ce Tardis. A quoi ressemblait-elle ? Etait-ce une machine volante ? Un vaisseau spatial qu'il avait nommé le Tardis ?  Elle semblait avoir une intelligence plus qu'humaine si elle était capable d'envoyer le docteur là où il avait besoin d'être... En revanche il avait tellement voyagé qu'il ne pouvait pas être certain aujourd'hui de quelle façon il avait sauver leur monde. C'était dommage, Jean se serait bien assis pour écouter ces récits.

« Et bien c'est... Particulier. Je n'avais encore jamais rencontré quelqu'un comme vous d'où les questions bizarres, et d'ailleurs... Qu'est-ce qu'un Tardis ? » lui répondit-il en terminant par une question. Il lui aurait bien demandé quelle est l'époque la plus lointaine dans laquelle il avait voyagé... Soudain il se sentait presqu'aussi curieux que Sophie à vouloir poser pleins de questions. Le Docteur lui avait demander dans la foulée si pour lui la bascule avait été difficile et à ces mots il hocha la tête.

« En effet, je ne connaissais pas toute ces technologies qu'il y a maintenant et à notre époque, nous utilisions aussi des voitures à chevaux. Je n'y suis pas encore tout à fait acclimaté. C'est à peine si j'utilise un téléphone portable. Je l'utilise principalement que pour le travail d'ailleurs et pour appeler ma famille que j'ai récemment retrouvé... Enfin, une partie d'elle. »

FT.   @Doctor Eleven   

Une machine pour voyager dans l'espace et dans le temps. Rien que cela ! Ce Tardis était le moyen de locomotion du Docteur pour voyager d'une époque à l'autre et d'une dimension à l'autre.  Bien sûr, les voyages dans le temps étaient pour Jean une idée bien abstraite. C'était de la science fiction. Même le premier homme à marcher sur la Lune quand il avait lu à ce sujet dans un journal, c'était de la science fiction. Alors entendre parler de voyages dans le temps et dans l'espace, cela dépassait Jean. Pourtant, cela ne le surprit pas autant. Aujourd'hui, après trois ans dans ce monde, il s'était habitué à lire des choses de ce genre, à voir des articles dans les journaux parlant de voyages sur la Lune ou des voyages sous la mer dans une machine qu'on appelait les sous-marins. Il était fasciné. A son époque, visiter les fonds marins et même les autres planètes, c'était impensable. Jean était fasciné par tout cela et il était fasciné par le Docteur. Certes, le docteur était un personnage singulier mais tellement fascinant... Et puis intelligent aussi. (bien que cela n'avait pas réellement évident en observant de simples coccinelles inoffensives sur un buisson).

« Je vois... Tardis. Tardis. Un nom original. C'est vous qui l'avait dénommé ainsi ? … A moins qu'elle ait une intelligence supérieure et qu'elle s'est dénommée seule ? » En fait, cela ne l'étonnerait même pas s'il lui disait qu'en effet le Tardis avait une intelligence supérieure à n'importe quelle autre machine qu'il connaissait ici. « C'est impressionnant ces voyages dans le temps et l'espace. C'est comme quand j'ai vu le premier sous-marin en photo après être arrivé ici... Je suis resté muet de stupéfaction et d'admiration pour ce qu'était devenue la technologie. Et vous l'avez toujours votre Tardis ? » reprit-il alors qu'il coupait un nouveau morceau de sa part de tarte pour le mettre dans sa bouche en attendant qu'il lui réponde.

Les paroles suivantes se réverbéraient finalement sur ce que Jean venait de lui demander, à savoir s'il avait encore son Tardis. Par sa réponse, il comprit qu'il n'y avait pas accès. Puis, il lui vanta ses capacités d'adaptations et Jean le remercia d'un sourire tandis qu'il le laissait continuer de parler.

« Et bien, trouver un travail n'a pas été si compliqué. Avec de la volonté et j'ai travaillé beaucoup pour obtenir ce poste d'avocat. C'est un secteur qui m'a toujours plu... Défendre la veuve et l'orphelin, défendre les plus faibles contre les harasseurs et autres... Ce à quoi j'ai eu le plus de mal c'est certaines technologies, et puis les réseaux sociaux ne m'en parlez pas... Je n'y comprends absolument rien. Et il y a d'autres choses encore dont je ne vois absolument pas l'utilité et que je n'utilise pas. Je préfère lire un bon livre le soir au lit plutôt que de m'étourdir l'esprit par la télévision. » dit-il en riant légèrement, se moquant volontairement de lui-même mais cela ne le dérangeait pas.  C'était vrai et il n'avait pas honte de l'avouer, il n'avait jamais compris en trois ans le fonctionnement des réseaux sociaux et surtout le but. « J'ai un téléphone portable. C'est déjà ça. » Et puis maintenant son téléphone lui servait à rester en contact avec sa famille qu'il avait récemment retrouvé et ce n'était pas rien. Mais au tout début, même cette petite boîte dans laquelle on parlait, même ça ça l'avait impressionné.  

FT.   @Doctor Eleven   

Jean était de plus en plus curieux à propos de ce visiteur imprévu qu'il avait surprit dans son jardin. C'est Sophie qui allait adorer quand il allait lui raconter l'aventure. Etant quelqu'un qui venait du passé, il avait un peu de mal à concevoir que l'on puisse voyager dans le temps et l'espace dans une sorte de vaisseau. Depuis qu'il était arrivé ici, il en avait ouvert des livres de sciences et forcément il était tombé sur ce qu'on appelait les « fusées ». Ces engins volants qui permettaient d'accueillir des gens à l'intérieur et qui s'envolaient dans le ciel. Jean ne préférait pas s'imaginer là-dedans... Il était téméraire mais ça, c'était quelque chose qui le dépassait. De même, il n'était jamais monté dans un avion et il pensait qu'il aurait peur d'y monter... Enfin de toutes façons il n'y avait aucune raisons de grimper dans un avion ici. Après tout, ils étaient coincés dans cette ville. Ils ne pouvaient pas voyager car voyager impliquait de sortir de la ville...

Quand le Docteur lui expliqua ce qu'était le Tardis, Jean l'écouta attentivement tout en fronçant les sourcils. Il tentait de s'imaginer dans la tête à quoi ce Tardis pouvait ressembler. Il avait parlé d'un peuple nommé les seigneurs du temps et qui étaient donc son peuple. C'était donc un seigneur du temps ? Jean n'était pas facilement  impressionné mais il l'était là. Il ne savait pas exactement ce que ça voulait dire mais le simple fait de penser qu'il avait un maître du temps en face de lui – oh pardon, un seigneur du temps devant lui, il ne pouvait s'empêcher de ressentir une nette admiration. Le Docteur lui disait qu'il ne l'avait pas encore retrouvé mais que le Tardis avait la faculté de pouvoir se protéger lui-même et se mettre en sécurité.

« Dans ce cas, c'est sûrement le cas. Il a dû se mettre en sécurité. Vous finirez sûrement par le retrouver... Cette ville est étrange et semble avoir de nombreux secrets. Votre … Tardis réapparaîtra quand vous ne vous y attendrez pas. On a tous besoin de croire en quelque chose. Surtout ici. » répondit Jean en souriant avant de terminer la dernière bouchée de sa part de tarte puis de commencer à boire son café. « N'hésitez pas si vous voulez d'autre café. Et donc... J'étais en train d'essayer d'imaginer à quoi ressemble votre Tardis mais certains détails m'échappent. Dans les livres en arrivant ici, j'ai vu différentes images de vaisseaux spatiales qui soient disant viennent de l'espace. Je vous avoue que ce genre de choses pour moi c'est un peu de la science fiction... que je n'arrive pas à croire... A quoi ressemble votre Tardis ?  Ressemble t-il aux images que l'on trouve dans les livres ? »

Jean avait ensuite évoqué les technologies qu'il avait dû adopter quand il était arrivé ici et celles avec lesquelles il avait encore des difficultés. La télévision, il ne pouvait vraiment pas. Il aimait par contre bien la radio et suivait régulièrement quelques émissions, écoutait de la musique dessus, mais il trouvait la télévision bien secondaire. Un livre lui apportait bien plus de plaisir. Apparemment, le Docteur n'appréciait pas vraiment la télévision lui non plus. Trop d'immobilisme apparemment.

« Ça doit être dur quand même pour vous qui étiez habitué à voyager à travers temps et espace d'être coincé ici dans cette même ville... », commenta ensuite Jean. Peut-être même pire que lui qui était passé du 19e siècle au 21e siècle en l'espace d'une nuit.

FT.   @Doctor Eleven   

Jean voulait qu'il garde espoir de retrouver son Tardis.  Tout comme Jean avait recommencé à espérer pouvoir retrouver  les gens de sa famille ou ses amis, il voulait que le Docteur conserve l'espoir de retrouver son Tardis. Son vaisseau qui semblait si particulier... Dans la description qu'il en avait faisait, on pourrait presque croire que c'était une créature vivante, qu'elle pensait et réfléchissait par elle-même. Jean avait feuilleté des livres sur des phénomènes qu'on appelait « OVNIS » depuis qu'il était arrivé ici et pour dire a vérité il n'y avait jamais vraiment cru. Cela s'apparentait aux choses qu'il ne pouvait concevoir et pourtant il avait l'esprit ouvert. Etait-ce vrai ? Y avait-il vraiment des vaisseaux spatiales dans l'espace ? Des extra-terrestres ? Le Docteur en était-il un en fait ? Il ressemblait pourtant à s'y méprendre à un humain comme n'importe lequel que Jean avait rencontré jusque là ! Peut-être était-ce son métabolisme qui était différent ?

Il accueillit d'un sourire les paroles du Docteur qui le remerciait de ses paroles encourageantes et qu'il ne pouvait s'empêcher de penser que ce sera effectivement le cas et qu'il allait le retrouver. Parfois, les choses ont des manières bien étranges de refaire leur apparition dans leur vie... Sans qu'ils s'en rendent compte. « Il y a effectivement toujours quelque chose à tirer de n'importe quelle situation, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Tout comme il y a toujours une leçon à tirer de chaque expérience. J'ai retrouvé récemment une personne qui a toujours beaucoup compté pour moi dans mon enfance, alors ne perdez pas espoir de retrouver votre TARDIS. » Et puis, il n'oserait sûrement pas le lui demander mais il aurait rêvé de le voir en réalité. Surtout qu'il fut encore plus curieux en entendant le Docteur lui dire que son « vaisseau » ne ressemblait à aucun de ceux qu'il avait pu voir dans les livres présents dans ce monde. Et en fait, il arqua un sourcil et observa son interlocuteur avec stupéfaction alors qu'il lui disait qu'il ressemblait à une cabine de police bleue. Une.... Cabine de police ? Lui faisait-il une blague ?  

« Une... Cabine de police bleue ? Comme une cabine téléphonique ? Mais... C'est assez grand pour pouvoir y voyager à l'aise ? » ne put-il s'empêcher de demander, interloqué. Bien sûr il ne pouvait comprendre le fait qu'une cabine téléphonique pouvait être plus grande de l'intérieur que vu de l'extérieur. Ça allait au-delà de toute rationalité...

Il évoqua ensuite le fait que ce devait être bien difficile de rester coincé dans un endroit alors qu'il était habitué à voyager autant dans sa « machine » à traverser le temps et l'espace. Cela avait été dure de s'adapter pour Jean car il ne venait pas de la même époque mais pour le Docteur cela devait être encore frustrant de ne pas pouvoir sortir d'ici pour aller ailleurs. Il lui dit qu'il pouvait le croire quand il lui disait qu'ils étaient bel et bien coincés car il avait tenté de sortir d'ici par tous les moyens possibles.  

« Je vous crois. J'ai fini par m'habituer à cette époque mais il y a certaines personnes que j'aimerai encore retrouver... Comme mon frère et mes parents. Mon frère a un sacré caractère même s'il s'est assagi en grandissant mais nous nous adorions quand même. Et du coup, que faîtes-vous ici ? Quel métier ? »

FT.   @Doctor Eleven   

Les origines de leur présence à tous ici ainsi que les raisons étaient bien mystérieuses. Jean avait abandonné depuis longtemps d'essayer de comprendre pourquoi ils étaient là, mais au moins aujourd'hui il avait pu retrouver Sophie et il ne désespérait pas de retrouver un jour le reste de sa famille. Camille, Madeleine, Jean, Léon, Marguerite, ses parents... Il avait commencé de perdre espoir jusqu'à ce fameux jour où il avait retrouvé Sophie par hasard, alors il ne fallait pas que le Docteur perde espoir. Son TARDIS finirait par lui réapparaître et au moment où il s'y attend le moins.

« C'est quand on s'y attends le moins que les choses finissent pas nous revenir. » fit-il sagement à l'adresse du Docteur alors qu'il lui disait qu'il renonçait de toutes façons et qu'il continuerait d'espérer qu'il retrouverait son TARDIS. D'ailleurs, à propos du TARDIS, Jean ne pouvait s'empêcher encore d'être très surprit de découvrir qu'il ressemblait à une cabine téléphonique de Police.... Il fut encore plus surprit quand il reprit en disant que c'était bien plus grand de l'intérieur que de l'extérieur. Jean avait entendu des rumeurs de « magie » depuis qu'il était ici – une chose dont par principe et par éducation il se méfiait beaucoup -, mais était-ce le même genre de magie qui opérait sur le TARDIS ? D'après ce qu'il avait compris, le TARDIS était doué d'une certaine intelligence qui lui était propre ?

« Vous m'intriguez. Si vous le retrouver un jour, sachez que mon portail est ouvert. J'aimerai beaucoup poser les yeux... Sur cette machine. » Voire même de pouvoir voir carrément si c'était réellement plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur... Cette rencontre le chamboulait clairement. De l'avoir trouvé dans son jardin à observer les coccinelles comme de potentielles ennemies de la civilisation à cette conversation autour du TARDIS que Jean pensait ne jamais avoir auparavant avec quiconque. Un Seigneur du temps... Il était seigneur du temps... Cela dépassait son entendement et s'il n'avait pas l'air si sincère, Jean aurait pu émettre quelques doutes sur la santé mentale de son interlocuteur. Quelque chose chez lui le poussait à le croire.

« Professeur de sciences ? C'est intéressant. J'ose espérer quand même que vous ne vous ennuyez pas trop à enseigner de la science à des élèves si en-dessous de vos capacités... Vous vous y faîtes bien ? Cela doit être difficile parfois ? »

FT.   @Doctor Eleven   

Tout en mangeant sa part de tarte et buvant son café, Jean écoutait le Docteur parler. Il était littéralement passionné par ce qu'il racontait, par les choses qu'il avait vu, les mondes et les époques qu'il avait traversé et tout particulièrement par ce Tardis.  Une sorte de vaisseau spatiale qui ressemblait à une cabine téléphonique apparemment... et qui était plus grand de l'intérieur que de l'intérieur, qui réagissait également comme un être humain avec un cerveau. Jean avait du mal à comprendre ce dernier point. Comment son Tardis pouvait-il penser comme s'il avait une conscience comme lui ou le Docteur ? Lorsqu'il entendit ce dernier émettre l'hypothèse que son Tardis aurait pu se transformer en femme en arrivant ici car il l'avait déjà fait, Jean mit quelques secondes à assimiler ce qu'il venait de dire. Il n'était pas sûr d'avoir compris de quoi il parlait en fait et il crut bon d'éclaircir ce point …

« Pardon, je n'ai pas bien saisi... On parle toujours du Tardis là ? Vous pensez qu'il a pu se transformer en femme ? »

Jean ouvrait des yeux un peu ronds sous l'effet de l'ébahissement mais il ne pouvait pas s'en empêcher.  Cela semblait totalement incongru et tellement irréel. Une machine à voyager dans le temps se transformer en femme ? Comment cela était-il possible ? Bon ok, elle avait peut-être une conscience mais quand même. Il avait encore plus envie de « voir » cette machine si un jour elle venait à réapparaître dans la vie du Docteur ! D'ailleurs, il venait de lui répondre que cela lui ferait grand plaisir qu'il vienne visiter son Tardis quand il l'aurait retrouvé. Il espérait qu'il n'oublierait pas sa promesse parce que Jean était de plus intrigué ! Il n'allait pas pouvoir en dormir cette nuit !

Jean lui demanda alors si avec toutes les connaissances scientifiques qu'il avait, il ne s'ennuyait parfois pas un petit peu à donner des cours à des humains comme lui et sa réponse lui fut surprenante. Le Docteur admirait les humains ! Jean n'en revenait pas que quelqu'un comme lui, d'aussi savant puisse les admirer eux, de simples humains. Il lui dit cependant avoir pu converser avec quelques perles parmi ses élèves, des élèves très doués avec qui il avait pu avoir des discussions passionnantes. Evidemment, il y avait toujours des gens plus doués que d'autres, même des surdoués, mais le Docteur lui paraissait TELLEMENT savant que Jean était étonné de le voir si passionné par la race humaine...

« J'imagine qu'il doit bien y en avoir oui. Mais, je ne sais pas, le monde d'où vous venez semble tellement avancé au niveau de la technologie et tout ça que je suis surpris de vous entendre parler ainsi de la population humaine. Mais moi-même, j'ai toujours eu une opinion assez positif de mes semblables. J'ai besoin de croire en eux ou de les aider à revenir sur le droit chemin. C'est beau que vous ayez un regard si positif sur les humains. »