[Abandonné] Sujet aléatoire - Ben & Clara

À l’humidité dans l’air, Solo sentait la pluie arriver. Quelques minutes auparavant, un ciel parfaitement dégagé dominait la forêt. Désormais, un nuage menaçant obscurcissait son environnement. La perspective d’une averse ne le dérangeait en rien. Ben appréciait la pluie. Toutefois, il n’était pas habillé pour la circonstance. Son t-shirt serait vite détrempé. Chaleur estivale oblige, Ben portait des vêtements légers. La forêt était vaste et il ne pourrait jamais la quitter à temps, même en courant. Il s’agirait peut-être d’une simple ondée, disparue sitôt après son apparition. Les précipitations n’étaient pas anormales en cette saison. Le temps tournait souvent à l’orage. Ben redoutait cette dernière possibilité. Il n’y avait rien de bon dans le fait de se trouver dans les bois, en cas de perturbation atmosphérique. Ce n’était pas pour rien que les spécialistes déconseillaient de s’abriter sous un arbre, quand l’orage frappait. Le risque d’être foudroyé se voyait multiplié par 50… Une idée qui lui plaisait beaucoup moins. Solo traversait donc la forêt, levant parfois les yeux au ciel. L’air devenait lourd, Ben n’aimait pas ça. Son hypothèse tendait à se confirmer. Un premier coup de tonnerre lui apporta une réponse claire et définitive. « Eh merde… » grommela-t-il. Les premières gouttes tombaient déjà. Elles se transformèrent rapidement en hallebardes. Ben avançait avec précaution, de façon à s’éviter toute glissade. Le vent se levait, secouait les branchages. Une pluie de feuilles se joignit bientôt à la danse. « Il ne manquerait plus que quelques grêlons pour parfaire le tableau… » songea-t-il. Plus il progressait, plus l’orage s’intensifiait, au point d’en devenir dangereux. Le jeune homme changeait ses plans. S’il ne sortait pas de cette forêt, il lui fallait trouver un abri. Il connaissait une petite une cavité naturelle, non loin de là. À force de parcourir cet endroit, Ben avait découvert deux ou trois de ses "secrets". Il était totalement rincé, à présent. Quelques mèches rebelles et humides obstruaient son champ de vision. Il plaqua ses cheveux en arrière, serrant les dents. La pluie le traversait jusqu’à l’os. Les semelles de ses chaussures chuintaient. Ses vêtements paraissaient plus lourds et lui collaient à la peau, en raison de l’eau absorbée.  Il se rapprochait de son but, lorsqu’il distingua une tache colorée, puis une silhouette féminine. Une autre personne semblait être victime de l’orage. « Hey ! » dit-il, cherchant à attirer son attention. Il devait tout juste être audible. « Si vous cherchez à vous abriter, il y a un excavation juste là. » Sous cette pluie battante et avec l’obscurité, il discernait difficilement ses traits. Peut-être venait-elle pour ce même abri. Il n’était sûrement pas le seul à le connaître, mais dans le doute… Ben fit encore un pas avant de trouver la fameuse ouverture. Il se glissa partiellement sous la roche, puis offrit une main à l’inconnue pour l’aider à descendre. La terre devenait particulièrement instable et glissante. Allait-elle le rejoindre ? Il lui offrait son assistance, le reste dépendait d’elle.

@Clara Oswald

Clara avait besoin de prendre l’air, besoin de s’aérer. Si sa vie ici était presque semblable à celle d’autrefois, la vie aux côtés du Docteur lui manquait terriblement. Alors dès que possible, elle cherchait l’aventure, chercher à trouver quelque chose qui n’allait pas, quelque chose qui pouvait attirer le Docteur. La brune avait donc choisi la forêt, endroit réputé pour être effrayant et peu rassurant. Peut-être y avait-il quelque chose d’intrigant là-bas ? Après tout, quelques années plus tôt, elle avait connu une mésaventure dans une forêt auprès du Docteur sans grand étonnement.

La brune était là depuis une bonne heure, à parcourir les sentiers, à s’enfoncer un peu plus dans la forêt, à chercher la moindre petite chose qui pouvait ne pas sembler normale. Mais rien… rien du tout, ici, il n’y avait que des arbres, des animaux, enfin tout ce que l’on pouvait trouver dans une forêt lambda. Plus les minutes passaient et plus la visibilité était réduite, le ciel était en train de se couvrir et il faisait de plus en plus sombre, l’immensité des arbres n’aidant en rien. Clara devait rejoindre au plus vite sa voiture pour se mettre à l’abri. La pluie allait s’abattre sur elle d’ici très peu de temps et si elle voulait éviter de se retrouver au beau milieu d’une tempête, elle avait plutôt intérêt à presser le pas. La brune s’avançait rapidement avant que les premières gouttes ne viennent effleurer son visage. Trop tard. La voiture de Clara était encore bien trop loin pour l’atteindre rapidement. L’orage commençait lui aussi à gronder. Si Clara ne pouvait pas rejoindre son véhicule, elle allait devoir se débrouiller pour trouver le moindre petit abri. Et trouver cet abri n’allait pas être simple, la visibilité étant bien trop obstrué par la pluie et le peu de lumière.

Clara parcourait donc la forêt en prenant soin d’éviter toutes blessures inutiles, en se heurtant à une branche, en tombant… Elle devait pouvoir être entière pour parvenir à s’abriter quelque part. La brune avançait quand elle entendit un léger bruit, qui semblait être une voix masculine. Rien de très audible avec cette pluie et cet orage, mais la professeure tourna les yeux à la recherche de la moindre silhouette. Il y avait en effet un homme non loin d’elle, enfin, elle n’était sûr de rien, mais en s’avançant vers l’ombre, elle semblait reconnaître une silhouette humaine. « Je vous suis. » Clara ne savait pas qui était cet homme et très honnêtement, elle ne s’était pas posé la question, elle s’était avancé, suivant cet homme jusqu’audit abri. Le brun qui se trouvait désormais face à elle lui tendit, la main pour l’aider à descendre. « Merci. » Clara prit cette dernière sans aucune hésitation, avant de se mettre à son tour à l’abri. La brune était totalement trempée, pas une seule partie de son corps n’était encore sèche. « Il faut croire, que nous n’avons pas de chance pour nous retrouver ici avec cette pluie et cet orage. » Clara était toujours très joyeuse quand elle parlait, elle avait ce côté sociable, qui faisait en sorte qu’elle puisse parler à n’importe qui dans n’importe quelle circonstance. « Je m’appelle Clara Oswald et vous ? » Si la visibilité n’était beaucoup mieux ici, Clara avait bien envie de connaître le nom de cet homme, après tout, ils allaient sans doute passer un long moment bloqués ici tous les deux, la pluie ne donnant pas l’impression de vouloir s’arrêter.

Contre toute attente, la jeune femme accepta sa main tendue. Ben s’en montra plutôt surpris. Après tout, il était un parfait étranger. D’un autre côté, peu d’options s’offraient à elle.  Le brun l’aida donc à descendre et en fut remercié. À son tour, elle put se glisser sous la roche. L’érosion avait creusé la pierre, formant ainsi une sorte de voûte. La nature façonnait parfois d’étranges décors. Ben n’allait certainement pas s’en plaindre. Cet abri de fortune était plus que bienvenue. Il était trempé comme une souche et risquait fort d’attraper la mort. L’orage ne semblait pas près de se calmer. La pluie crépitait sur les feuillages. Il s’en dégageait une atmosphère à la fois calme et terriblement agitée. Ben se tassa contre la paroi, cherchant à dégager de l’espace pour sa compagne d’infortune.  Du haut de son mètre quatre-vingt-treize, l’homme occupait toujours une place certaine. Solo n’était jamais à l’aise, auprès d’inconnus. Il se sentait gauche, à cela s’ajoutait une méfiance naturelle. La sociabilisation n’était résolument pas son fort. Ben se préparait déjà à garder le silence, et ce, jusqu’à ce que la pluie cesse. Toutefois, sa voisine ne l’entendait manifestement pas de cette oreille. « Le temps est traitre, aujourd’hui. Le ciel s’est rapidement couvert. » releva-t-il. L’orage l’avait pris par surprise. S’il s’était douté de la météo à venir, Ben n’aurait jamais envisagé de se promener en forêt. « Espérons que l’orage se calmera vite. Mais si je ne parierais pas dessus. » Ben lui jeta un regard en coin. La jeune femme était également trempée des pieds à la tête. Il devait avoir fier allure, ainsi ruisselant de pluie. Il ne s’en souciait pas le moins du monde. Le sol était bien trop humide pour tenter d’allumer un feu. Ben n’avait plu qu’à prendre son mal en patience. La jeune femme révéla s’appeler Clara Oswald. Ce nom ne lui disait rien. Il ne croyait pas l’avoir déjà rencontrée. Ben avait une bonne mémoire. La politesse voulait qu’il se présente à son tour, ce à quoi il ne voyait pas d’inconvénient. « Ben. Je m’appelle Ben Solo. » répondit-il. Habituellement, Ben appréciait les temps orageux. Il aimait entendre la pluie tomber sur les toits. Aujourd’hui, cependant, il se sentait pris au piège. Une sensation qu’il détestait. Solo était coincé ici, sous ce pan de roche, tributaire d’une météo capricieuse. Pour ne rien arranger, le ciel s’obscurcissait un peu plus. Bientôt, il aurait l’impression d’être en pleine nuit. Ben se laissa glisser au sol, s’asseyant sur la terre encore sèche.  Quitte à patienter, il n’avait plus qu’à se mettre à l’aise. Ce qui était un bien grand mot, au vu des conditions dans lesquelles il se trouvait. « Qu’est-ce qui vous amenait ici, si ce n’est pas indiscret ? » demanda-t-il, enclin à faire la conversation. Après tout, s’ils discutaient, le temps passerait plus vite. D’autre part, la jeune femme paraissait être de bonne compagnie. Ce qui restait encore difficile à déterminer. Il la connaissait depuis quelques minutes seulement. « Je vous aurais bien proposé d’allumer un feu. Mais je pense que c’est peine perdu. » admit-il.

@Clara Oswald

Pas de souci, ce n'est pas grave.

Les voilà tous les deux enfermés, dans l’incapacité de sortir ou de rentrer chez eux. Clara était enfermée avec un inconnu, elle ne connaissait rien de lui, elle ne savait pas s’il pouvait être dangereux ou non. Pourtant, la brune fut très sociable dès le départ. Clara était comme cela, elle aimait sourire, parler et apprendre à connaître les autres. Alors face à cet inconnu, elle était pareille. Et puis Clara ne se voyait pas attendre là, en silence. C’était impensable. Le temps lui paraîtrait davantage plus long et puis ça n’avait rien d’amusant. « Oui, moi qui pensais faire une simple balade en forêt, avant de rentrer chez moi tranquillement et entièrement sèche. On dirait que c’est loupé. » Clara laissa échapper un léger rire. Elle essayait de lancer la conversation. La brune était venue là pour se rappeler le passé, mais elle ne s’attendait pas à ce que cette tempête ne s’abatte. « J’aimerais bien qu’il s’arrête vite également, mais tout comme vous, je n’ai pas l’impression qu’il a l’intention de s’arrêter rapidement. » Si Clara était sociable et amicale avec presque tout le monde, elle n’avait pas l’intention de rester enfermer ici une éternité. En plus de cela, elle était morte de froid, elle commençait à trembloter, il fallait dire qu’elle était mouillée et en plus de cela, le vent s’infiltrer facilement par ici.

Par politesse, Clara s’était présentée. Et le jeune homme avait fait pareil en retour. Elle pouvait désormais mettre un nom sur ce visage. À la réponse du jeune homme, Clara s’était contentée de sourire. La tempête semblait de plus en plus forte, elle n’était pas prête de s’arrêter. Clara regardait l’extérieur, observant la pluie tomber, de toutes façons, il n’y avait pas grand-chose à faire. Ben lui s’était assis sur le sol, commençant à prendre la parole de lui-même. « Pour être honnête, j’avais envie de me replonger un peu dans le passé. La forêt et la recherche d’adrénaline me rappelle mon ancienne vie. Et je croyais bêtement pouvoir tomber sur un vieil ami. Et vous ? » En effet, Clara pensait pouvoir trouver le Docteur par ici ? Pourquoi ? Elle n’en savait trop rien, mais elle avait eu envie de venir vérifier, envie de venir fouiner par ici. Et comme elle l’avait également dit, elle avait envie de se remémorer quelques souvenirs avec le Docteur. « J’aurais pourtant accepté sans aucune hésitation, mais je pense que vous avez raison. » Clara n’y connaissait pas grand-chose, mais par ici, tout était mouillé ou trop humide, le vent et l’eau s’infiltrait également, donc c’était sans doute inutile. « Vous connaissiez cet endroit avant d’être surpris par la pluie ? Est-ce qu’il est solide d’après vous ? » Pour être honnête, Clara n’était pas très rassurée, elle avait peur qu’il ne s’effondre à cause de la pluie. Même si la brune avait été dans des endroits plus insolites et bien moins solides, elle n’en restait pas moins peu rassurée.