(terminé) Sujet aléatoire - Mary & Rin

Rin marchait tranquillement, profiter de l'air frais, loin des fortes chaleurs qui avaient frappé la ville, il y a quelques semaines. On pourra dire ce qu'on veut, aimer l'été et les fortes températures, mais pouvoir enfin profiter de chaleur moins fortes étaient vachement plus agréable. La Japonaise devrait être habitués, le Japon est un pays où il fait souvent chaud et humide l'été, le genre l'atmosphère pas toujours très sympathique et un poil étouffant. En marchant, elle s'éloigna de son quartier, mais techniquement, elle devrait pouvoir revenir assez facilement. Bien qu'elle soit amnésique, elle se souvient de son chemin, c'est juste son passé qui lui échappe.

Au détour d'une rue, elle crut entendre du bruit. Au départ, elle n'y prêta pas vraiment attention, mais ceci semblait être un cri de terreur où de douleur. Bizarrement, ce son l'attira, éveillant chez elle quelque chose. Impossible de dire quoi, une sorte de sensation ou d'impression de déjà vu. Est-ce que ça concerne son passé ? Aucune idée. Mais c'était bien trop intriguant pour ne pas aller voir. Alors, celle qui ne se souvient plus être un esprit, approcha silencieusement. Au loin, elle vit un homme armée d'un couteau et une femme qu'il menaçait. L'asiatique sentit un frisson remonter le long de son échine, c'était effrayant, mais bizarrement, elle n'était qu'à moitié effrayée, voyant la scène avec une certaine fascination qu'elle trouva morbide très rapidement. Elle doit agir, mais comment ? Ce n'est qu'une simple jeune femme, pas une guerrière pouvant arrêter cet homme... Mais quand même, il va la tuer ? La pauvre était sur le sol, incapable de bouger. Sans faire attention, elle s'avança, sortant de sa cachette et elle avait même utilisé son pouvoir dont elle ignorait en ce moment même l'existence. Rin a la capacité de devenir invisible pendant un certain temps. Elle fit quelques pas en leur direction, tapant par inadvertance dans une canette qui fit du bruit en bougeant. Le criminel s'arrêta regardant dans sa direction. Yamaoka effrayée se stoppa posant une main sur sa bouche comme-ci ça allait l'aider. Au lieu de la voir et de l'attaquer, il prit la fuite. Quoi ? Vraiment, il a eut peur d'elle ? C'est qu'elle ignorait qu'elle était invisible. Ce n'est qu'à quelques mètres de la victime que son corps sorti de son invisibilité. "Je vais vous aider, n'ayez pas peur !" dit-elle pour rassurer la blessée qui perdait son sang. La pauvre était perdue, ne sachant pas trop quoi faire. Elle n'est pas médecin et devant tout ce sang, elle se sentait vraiment mal. Ceci lui donnait l'impression de revoir des morceaux de son passé. Du sang... du sang partout et de la douleur, une terrible douleur... Ce n'étai pas le moment de flancher, cette femme à besoin de son aide. "Oh bon sang... je ... je sais pas quoi faire..." murmure t'elle les mains légèrement tremblante. Finalement, elle retira le foulard qu'elle avait autour du cou, ça pourrait servir pour faire un garrot.

Mary était chez elle, elle avait beaucoup de travail en retard, alors elle n’avait pas le choix, elle devait passer le reste de la journée assise à son bureau. La maison était très calme, puisque pour la première fois depuis bien longtemps, la brune était entièrement seule dans sa grande maison. Elle aurait d’ailleurs pu profiter de ce calme pour se consacrer entièrement à son travail. D’ailleurs, elle avait même hésité à éteindre son téléphone pour ne pas être dérangée, mais avec James loin d’elle pour la journée, c’était hors de question. Son enfant était tout pour elle et sa nourrice avait des consignes très strictes le concernant. L’une des règles les plus importante était de lui envoyer très régulièrement des nouvelles de son enfant, avec la vie que menait l’ancienne reine, elle avait peur pour la vie de James à chaque instant.

Plongée dans un dossier, la brune fut dérangée par son téléphone. Rien d’alarmant, au contraire, c’était plutôt une bonne nouvelle pour elle. L’un de ses hommes de mains avait des informations sur sa cousine. Sans tarder, la brune se précipita à l’extérieur, montant dans le taxi qu’elle venait d’appeler pour se rendre au plus vite à son rendez-vous de dernière minute. L’endroit du rendez-vous était assez étrange, mais cela s’expliquait peut-être par le contenu des informations qu’il avait à donner à Mary, alors la brune ne s’était pas questionnée plus que de raison.

Une fois sur les lieux, Mary pensait enfin avancer, mais l’homme qui se trouvait face à elle n’avait rien à lui dire en réalité. Dans sa main droite, il tenait une arme, un couteau. Mary avait compris ce qui l’attendait. Elle venait de tomber dans un piège, elle allait mourir ici, seule, sans avoir fait ses adieux à son enfant… Une fois encore. Pourquoi s'était-il retourné contre elle ? L’un de ses plus fidèles hommes de mains était face à elle, prêt à lui enfoncer un couteau, prêt à lui donner la mort. L’ancienne reine l’avait supplié, l’avait questionné, lui avait fait des promesses en échange de sa vie… Rien de tout cela n’avait fonctionné. Le premier coup de couteau lui avait été donné dans la jambe. Un cri de douleur s’était fait entendre à plusieurs mètres et la brune avait chuté au sol. Il n’y avait personne dans les rues, personnes pour venir l’aider et elle était désormais incapable de se défendre seule. Mary savait qu’elle allait souffrir, c’était ce qu’il voulait, sinon le premier coup lui aurait été fatale. Le voir s’approcher d’elle l’effrayait, elle attendait la mort, pensant son fils qu’elle lassait seul et elle ne put s’empêcher de verser une larme, suppliant la personne qui se trouvait face à elle d’arrêter ce qu’elle était en train de faire. Puis un bruit s’était fait entendre non loin d’eux et Mary avait de nouveau eu de l’espoir. Quelqu’un l’avait peut-être entendue crier, quelqu’un était peut-être venu à son secours, elle allait peut-être s’en sortir. Sauf s’il s’agissait d’un complice. Heureusement, cet ide fut vite effacé quand l’agresseur prit la fuite, laissant Mary en vie. Craintive malgré tout, Mary eut un léger mouvement de recul en voyant la jeune femme s’approcher. Finalement, elle l’avait laissé s’approcher, elle devait bien prendre ce risque, seule, elle n’allait pas s’en sortir. « Il… Il était prêt à me tuer. Si vous n’étiez pas là, je serais sans doute morte, merci. » Mary était plus que sincère, elle ne remercierait jamais assez cette femme de lui avoir, involontairement, sauvé la vie. Une main sur la jambe, Mary retrouvait un léger sourire, heureuse de se savoir en vie malgré la blessure et la douleur. « Je n’arrive plus à bouger la jambe, vous pensez que c’est normal ? » La brune s’inquiétait désormais de la gravité de sa blessure. Incapable de bouger la jambe, elle allait difficilement pouvoir fuir et cet homme pouvait revenir à n’importe quel moment. En regardant son téléphone, Mary compris qu’elle était seule avec cette jeune femme, seules avec un potentiel tueur dans les parages. Sans réseaux, elle ne pouvait pas contacter les secours, elle ne pouvait contacter personne de son entourage, même si à l’heure actuelle, elle ne savait plus à qui elle pouvait faire confiance.

Un sauvetage, voilà ce que venait de faire Rin Yamaoka. Chose qu'elle n'aurait surement jamais fait si jamais elle aurait eu encore toute sa mémoire. Peut-être même qu'elle se serait délectait du crime en l'observant à distance, à moins qu'elle serait intervenue pour assurer la vengeance de cette femme sans défense. Qu'importe, la partie la plus sombre d'elle était enfouit, à l'heure actuelle, dans une sombre et épais brouillard qui ne parvient toujours pas à se dissiper et l'empêche de se souvenir qui elle est. Là, elle était plus à l'imagine de son passé, bien avant sa mort et qu'elle ne devienne l'esprit, bienveillante et gentille.

Le tueur avait fuit dès qu'il avait entendu du bruit, démontrant qu'il n'était pas bien courageux et ne désirait pas se faire attraper pour ce crime. D'un côté, tant mieux pour Rin et cette inconnue qui se vide doucement de son sang sur le sol. Seul sa jambe avait été touché, un miracle et encore... Mourir d'une hémorragie à cause d'une blessure à la jambe est parfaitement possible. La Japonaise n'est pas médecin, elle ignore sir l'artère fémorale est touchée, si c'est le cas, la brune n'aura pas beaucoup de temps à vivre.

D'ordinaire, le sang ne lui fait pas peur, mais là, être confronté à une blessure sans y avoir été vraiment préparé c'était difficile. Qu'est-ce qu'elle doit faire ? De. sa vie, elle n'a jamais aidé ou soigné quelqu'un blessé avec une arme blanche. Aider une mamie ou un enfant qui est tombé sur le sol car il a trébuché, ça elle a déjà fait. Mais entre aider à soigner une petite écorchure et un coup de couteau, ce n'est pas un fossé qui sépare ça, mais une gigantesque canyon. L'inconnue blessée semblait rassurée d'être sauvé et que le fou soit parti. Pour l'instant... Qu'est-ce qui dit qu'il ne va pas revenir, mais Rin ne voulait pas y penser. S'il avait prit la fuite, en réalité, il y avait très peu de chance qu'il revienne sur les lieux du crime tout de suite. La question que posta la jeune femme sur sa jambe rendit l'asiatique perplexe. Qu'est-ce qu'elle en sait si c'est grave où pas si sa jambe ne bouge plus ? La demoiselle ne connait rien à la médecine, elle pourrait clairement dire que ne plus bouger un de ces membres suite à une blessure est forcément mauvais signe. La lame à peut être touché un nerf ou quelque chose qui permet aux muscles de bouger. Le corps humain est si bien fait, il y a tout un réseau de muscles, tendons, nerfs et compagnie qui permettent de faire bouger tel ou tel membre. Là, elle n'en sait rien. L'uniquement chose qu'elle peut faire, c'est un garrot pour éviter qu'elle ne perde trop de sang. "Je... j'en sais rien, je ne suis pas médecin. C'est peut-être le choc qui fait ça..." suppose t'elle histoire de dire quelque chose qui puisse la rassurer, même si c'était loin d'être le cas. "Je vais essayer de stopper l'hémorragie en faisant un garrot. Ca risque de faire mal." Sans plus attendre, elle passa son foulard autour de la jambe de la jeune femme et sans prévenir, elle serra très fort. Ceci devait être horriblement douloureux, mais c'est le seul moyen de stopper le sang de couler. Après un noeud bien serré, le débit du sang semblait bien plus lent, au moins, elle ne va pas complètement se vider de son sang tout de suite. "Je vais vous aider à vous relever. Je sais que ça risque d'être douloureux, mais on doit sortir de la rue, on sera plus visible pour les secours !" Avant de la lever, elle voulu composer le numéro des secours, afin de les appeler en même temps qu'elle soutenait la jeune femme jusqu'à la rue, mais son téléphone n'avait pas le moindre réseau... génial. "Merde, je n'ai pas de réseau ? Est-ce que vous avez un portable ? Vous pouvez essayer d'appeler les secours ?" demande t'elle en la tirant et l'aider pour qu'elle se relevé et prenne ensuite appuie sur elle.

Mary venait d’échapper à une mort certaine. En partant de chez elle, elle ne s’était pas imaginé une seule seconde que sa vie était sur le point de s’arrêter. Elle n’avait pas pensé à dire à son fils à quel point elle l’aimait et elle le regrettait. Elle regrettait de nombreuses choses en voyant cet homme à qui elle faisait confiance avec cette arme. Pourquoi le monde voulait toujours la conduire à la mort ? Ne pouvait-elle pas espérer une vie meilleure ? N’avait-elle pas le droit au bonheur ? Allait-elle devoir se battre éternellement contre la mort ? Mary ne voulait pas de cette vie-là.

Heureusement, cet homme n’avait pas pu aller au bout, il n’avait pas eu le temps de la faire souffrir et de la poignarder mortellement. Il n’en avait pas eu le temps, car il avait été dérangé par un bruit, un simple bruit qui venait de lui sauver la vie. Enfin, c’était cette fille qui venait de le faire fuir. Comment exactement ? Mary n’en savait rien, la douleur était trop importante pour réussir à se concentrer sur ce qui venait de se passer.

Si cette fille venait de lui sauver la vie, Mary n’en restait pas moins inquiète pour sa jambe. Elle venait de perdre beaucoup de sang et elle avait l’impression de ne plus sentir sa jambe. Pourquoi ? Elle l’ignorait, elle s’imaginait le pire scénario, elle craignait de perdre sa jambe. Alors elle avait besoin d’être rassurée, pour cela, elle avait besoin que cette fille réponde à sa question en lui disant que tout allait bien et qu’elle ne devait pas s’inquiéter, mais sa réponse ne fut pas exactement celle-ci. Elle disait ne pas être médecin et ne pas savoir si cela était normal, ce qui n’avait rien d’étonnant à vrai dire. La jeune fille l’avait ensuite prévenue qu’elle allait lui faire un garrot et que cela risquait d’être douloureux. L’ancienne reine, fit un simple oui de la tête. Au moment de serrer le garrot, la douleur fut si intense que Mary ne put s’empêcher de lâcher un léger cri étouffé, accompagné d’une larme. Ce que cela pouvait faire mal, mais au moins, le sang allait s’arrêter de couler sans cesse, surtout que la brune commençait à se sentir mal avec tout le sang qu’elle venait de perdre. « D’accord. » Mary était habituellement plus bavarde, mais la douleur, la peur, le choc et le fait de se sentir mal ne l’aidait pas à beaucoup parler. Alors, forçant sur sa jambe valide et en s’appuyant sur la jeune femme, Mary avait enfin réussi à se mettre debout. La douleur étant encore plus forte dans cette position, elle avait presque envie de lâcher un cri de douleur, mais elle devait se retenir, car l’homme pouvait très bien ne pas être loin et ce cri pouvait le faire revenir. Après la demande de la jeune femme, Mary avait sorti son téléphone de sa poche, les mains couvertes de sang et ne sachant plus trop ce qu’elle était vraiment en train de faire, elle mit quelques secondes à comprendre qu’elle n’avait plus de réseau non plus. « Non… Non, il… il ne fonctionne pas. » Toujours appuyé sur la jeune femme, Mary cherchait de l’aide du regard, mais elles étaient seules. Et l’homme de main de Mary pouvait revenir à tous moments, alors elles devaient essayer de partir et vite. « Je crois qu’on devrait essayer de quitter cette rue. Avant qu’il ne revienne… Avant que je ne sois trop faible pour marcher. » Mary le savait, même si elle perdait moins de sang, elle en perdait toujours et elle en avait déjà beaucoup perdu. Elle le savait, elle n’allait pas tenir éternellement, sa vision commençait déjà à se brouiller légèrement. Mary commença alors à faire quelques pas, sautillant légèrement, retenant un cri de douleur à chaque pas.

Non, elle n'était pas médecin et devoir la soigner ou lui dire que ça va aller, c'était pas vraiment dans ses compétences. Sa blessure est peut-être grave, elle n'y connait rien. La seule chose qu'elle peut faire pour l'aider, c'est ralentir l’hémorragie avec un garrot de fortune. Ce n'est pas grand chose, mais elle ne peut pas faire mieux. Si ça peut aider l'inconnue à se sentir mieux c'est toujours ça. La douleur devait être présence et elle ne dit rien quand la femme lâcha un cri étouffé. Ceci devrait l'aider jusqu'à ce qu'elle quitte la rue et que les secours arrivent. En général, les pompiers ou l'ambulance mettent une dizaine de minutes à arriver, si aucune artère n'est touchée, elle ne devait pas se vider de son sang. Puis, si ceci aurait été le cas, le flot de liquide rouge aurait été bien plus important. Donc... on peut dire que ce n'est pas critique, bonne nouvelle !

Le réseau était inexistant dans cette ruelle, surement à cause de l'épaisseur des murs des immeubles, il leur suffit donc de partir dans la rue pour résoudre ce problème, non ? Pour ça, Rin aida la jeune femme à se lever, elle allait la soutenir jusqu'à la rue sinon elle risque d'avoir du mal à marcher seule. "Tenez bon, on va retourner dans la rue principale et appeler les secours. Vous allez voir, ça va aller !" Sa voix était douce et apaisante pour rassurer la jeune femme. Inutile de stresser, n'est-ce pas. Tout doucement, lentement, pas après pas, voilà qu'elles s'éloignaient de là ou elle avait été blessé pour partir. Sauf que... bizarre au lieu de sortir de la rue, les deux femmes se retrouvèrent devant la tache de sang ou elle avait été blessé initialement. C'est quoi ce délire ? Rin se stoppa, sans comprendre la situation. Elle regarda derrière elle, voyant toujours la ruelle. "On aurait dû se retrouver dans la rue... pourquoi on est là ?" demande t'elle espérant une réponse. Sans vraiment dire quoi que ce soit de plus, elle laissa la blessée contre le mur en faisant signe qu'elle revenait. Elle fit demi-tour pour revenir au même endroit. "Je suis sûr d'avoir pris cette rue ! C'est quoi cette histoire ?" demande t'elle à la jeune femme comme si elle aurait une réponse pour elle.

Les deux femmes devaient quitter cette ruelle rapidement. Pour cela, la jeune femme aida alors Mary à se relever et à marcher. Cette inconnue essayait de rassurer Mary, en lui disant qu’elles allaient retourner dans la rue principale et que de là-bas, elles allaient appeler les secours, ajoutant que ça allait aller. Mary secoua la tête de haut en bas. Honnêtement, elle n’était pas certaine de pouvoir s’en sortir. Elle ne craignait pas sa blessure, non, elle avait simplement peur que cet homme revienne à la charge, qu’il revienne pour finir le travail qu’il avait commencé. Malgré cela, la brune garda son inquiétude pour elle. Elle préférait se montrer forte, comme toujours, même quand la situation ne s’y prêtait pas.

Sautillant légèrement, incapable de poser le pied correctement sur le sol, la brune n’arrivait pas à avancer correctement et à se déplacer rapidement. Alors les deux jeunes femmes avançaient lentement, s’éloignant peu à peu. Elles ne devaient plus être très loin de la sortie de la ruelle maintenant. Enfin, c’était ce que pensait Mary avant d’apercevoir de nouveau la tache de sang sur le sol. Comment cela était possible ? Comment en avançant, comme elles l’avaient fait, comment avaient-elles pu retomber sur cette tache ? « Je ne sais pas. » C’est vrai, Mary n’en savait rien. Elle ne comprenait rien à cette situation. Elle n’avait d’ailleurs jamais rien compris avec cette ville. Tout ce qu’elle savait, c’était que la ville était étrange, comme magique et qu’elle jouait avec ses habitants, en faisant ce genre de choses par exemple.

La jeune femme, laissa alors Mary contre le mur, avant de lui faire signe qu’elle allait revenir. Mary n’aimait pas cette idée, mais une fois de plus, elle préférait se taire. La jeune femme s’avança alors, avant de se retrouver au même endroit, une fois encore. « Je ne sais pas, je n’y comprends rien. » Mary commençait à s’inquiéter et l’inquiétude commençait à se faire entendre dans sa voix. Sa jambe était très douloureuse et malgré le garrot de la jeune femme, la brune continuait de perdre un peu de sang. Elles ne pouvaient pas rester ici indéfiniment, Mary n’allait pas pouvoir tenir éternellement. « Essayez d’appeler les secours une nouvelle fois. S’il vous plaît. » Elles n’avaient pour le moment pas d’autres options. Mary n’avait pas d’idée pour sortir de là pour le moment en tout cas.

Ce qu'il se passe ici était bizarre. Comment en partant vers la sortie de cette ruelle, elles ont pu revenir d'où elles viennent ? Les traces de sang au sol était celle de tout à l'heure. Ce n'était pas logique, la ruelle en plus ne faisait pas un cercle revenant ici. Aucune logique ne pouvait expliquer tout ça et Rin n'était pas folle, elle avait bien pris la direction de la ruelle. Mary ne semblait pas non plus comprendre ce qui vient de se passer et clairement le désespoir n'allait pas tarder à s'emparer d'elle. La Japonaise risque bien moins vu qu'elle n'est pas blessé. Mais l'autre jeune femme avec la jambe ensanglantée risque bien plus gros.

Que faire ? Si seulement elle en avait une idée. Son regard se posa un peu partout, à gauche, à droite, devant elle et même derrière elle à la recherche de quoi que ce soit pouvant les sortir de là. Mais, elle ne voyait rien, aucun "Exit" miraculeux. La blessée lui demanda de rappeler les secours, mais si jusqu'ici les coups de téléphone n'étaient pas passé, elle doute que ça marche de nouveau. Dans le doute, elle tenta une nouvelle fois. Ce n'est pas comme si elle avait quoi que ce soit a perdre. Le numéro composé, rien ne se passa, ça ne sonnait pas spécialement, c'était... inutile. Un soupire s'échappa de ses lèvres avant de dire : "Toujours rien... On va devoir se débrouiller par nous même !" Un maudit tour de cette endroit, c'était courant et les gens semblaient s'en accommoder ce qui est plutôt bizarre.

Au loin, il y avait une poubelle et juste au dessus une échelle qu'elle pourrait surement attraper pour la déplier et la faire descendre. Ça risque d'être compliqué pour Mary, mais là, si chaque direction les renvoies ici, peut-être qu'entrer dans l'immeuble les aidera. "Venez avec moi, on va essayer de grimper la haut." Sincèrement, elle n'a pas d'autre solution. Elle approche Mary des poubelles mais ne l'oblige pas à monter. C'est elle qui grimpe dessus et saute pour avoir l’échelle qui sous son poids descend doucement jusqu'au sol. "Ça va vous demander un petit effort, mais faut que monte là haut." Elle laisse le choix à Mary de passer la première ou deuxième, ceci importe peu à Rin, elle ne sait pas si elle pourra l'aider à monter, l'encourager c'est tout ce qu'elle va pouvoir faire.

Les deux jeunes femmes étaient donc bloquées dans cette ruelle. Il n’y avait aucune issue, puisqu’à chaque fois qu’elles essayaient de sortir, elles revenaient toujours au même point. Mary ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Comment le comprendre ? La ville était en train de se jouer d’eux, une fois encore. Elle semblait s’amuser avec tous les habitants, aimant les faire tourner en bourrique, les mettre dans des situations dangereuses, les empêcher de les aider à retrouver leurs proches, mais à leur faire retrouver leurs pires ennemis… Mary demanda alors à la jeune femme d’essayer d’appeler les secours à nouveau. Elle avait peu d’espoir, se doutant, que comme les précédentes fois, cela n’allait pas fonctionner. Et en effet, une fois de plus, la jeune femme confirma qu’il n’y avait toujours rien. Mary ne put s’empêcher de lâcher un juron, désespérée par la situation. Mais Rin avait raison, elles devaient se débrouiller seule. Elles allaient bien finir par trouver un moyen de sortir d’ici. L’ancienne reine n’avait de toute façon pas l’intention de lâcher aussi facilement l’affaire, même si sa jambe lui faisait terriblement mal.

« D’accord. » La brune s’était appuyée sur Rin, pour s’approcher des poubelles. La jeune femme voulait qu’elles grimpent là-haut. Honnêtement, Mary n’était pas certaine d’en être capable. En temps normal, cela semblait assez simple, il suffisait d’escalader des poubelles, puis de grimper une échelle, rien de très compliqué. Mais Mary avait beaucoup de mal à tenir debout à cause de sa jambe, alors escalader là-haut n’allait sans doute pas être facile pour elle, mais elle allait essayer. Même si cela lui prenait du temps, elle allait y arriver. En bas, elle était en danger, cet homme pouvait revenir à tout moment et puis les secours ne pouvait pas l’atteindre, puisqu’elle ne pouvait pas quitter les lieux, ni même les prévenir. Alors quand Rin lui dit que cela allait lui demander un effort, mais qu’il fallait qu’elles grimpent, Mary se contenta de hocher la tête de haut en bas. L’ancienne reine laissa passer Rin la première. Elle savait qu’elle allait être longue à grimper, alors il était hors de question de laisser la jeune femme derrière elle. Pour commencer, Mary devait escalader cette poubelle, ce qui fut déjà très douloureux. La douleur arracha une grimace à Mary, qui s’était retenu de lâcher des gémissements de douleur. Une fois sur les poubelles, la brune agrippa l’échelle qu’avait fait tomber Rin un peu plus tôt. À la force des bras, elle se hissa, jusqu’à poser un premier pied sur l’échelle. La brune était très longue à grimper, rien de plus normal. Elle essayait d’utiliser le moins possible sa jambe blessait, ce qui n’avait rien de facile, mais cela demandait surtout beaucoup d’énergie. La brune le savait, elle se fatiguait et ce n’était peut-être pas une bonne chose, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Le garrot de Rin lui permettait de ne pas perdre trop de sang, mais elle ne pouvait pas attendre éternellement, elle devait essayer de fuir, de trouver une sortie. Une fois en haut, Mary s’essuya machinalement le front, reprenant sa respiration du mieux qu’elle pouvait, tout en tenant sa jambe blessée, comme si cela allait aider à faire passer la douleur. « Et maintenant, on fait quoi ? On essaie de rentrer dans ce bâtiment ? » Sans vraiment attendre de réponse, la brune commença alors à chercher une entrée. « Vous pensez qu’on pourrait entrer par là ? » La brune désigna alors une sorte de petite fenêtre sur le toit de l’immeuble. Elle semblait assez petite, mais les deux femmes arriveraient peut-être à s’y faufiler.

Si la rue ne voulait pas qu'elles s'en aillent, il va bien falloir trouver une autre solution. Le fait que Mary soit blessée rendait forcément la situation plus compliqué, car plus elle sera longtemps sans être soignée, plus il y a de chance que ça puisse s'infecter où autre. Alors, il faut agir. C'est pour ça que Rin envisagea de grimper via l’échelle de secours pour trouver une sortie via le bâtiment. Peut-être que cette fois-ci, il n'y aura rien pour les faire revenir en arrière un peu comme dans la rue.

La Japonaise est consciente que ça va demander un rude effort à la blessée de monter la haut, mais il faut bien faire quelque chose. De toute manière, elles ne sont techniquement pas pressées par le temps, alors Mary va pouvoir prendre le temps qu'il lui faut. Petit à petit, elle grimpa à l'échelle. Rin l'encouragea et lui indiqua de surtout forcer sur les bras pour économiser sa jambe blessée qui devait être difficile à bouger. Au bout d'un moment, elle arriva en haut et pu être fin à cet effort qui lui a surement demandé beaucoup d'énergie. Autour dire qu'il ne faut pas penser à redescendre par là à présent. "On va essayer d'entrer et de descendre par les escaliers en espérant que l'entrée de l'immeuble nous emmène bien dans la rue principale". C'est son plan, il est simple et sans fioriture, reste à voir si ça va marcher ou si la ville ou la chose qui à tendance à jouer des tours aux habitants sera de cet avis où pas.

Mary montra une fenêtre pour entrer, mais ça risque de faire un peu haut pour descendre. Elle continua de regarder et remarqua ce qui devait être une porte un peu plus loin. "Là bas, il y a ne porte, je vais voir si c'est ouvert !" Bien sûr, la porte est verrouillée, surement de l'intérieur. "Je vais passer par la fenêtre et voir si je peux ouvrir la porte, attendez moi là !" demande t'elle. La fenêtre s'ouvre par chance et elle se glisse deux mètres plus bas, se réceptionnant sur ses pieds avec une agilité qui la surpris un peu. Suivant le couloir, elle tomba sur des escaliers pour arriver à la fameuse porte qu'elle put facilement déverrouiller pour l'ouvrir. "Hey ! C'est bon ! Par ici, on va pouvoir descendre !" Pour le moment, ça se passe presque bien, reste à espérer que ça continue !

Puisqu’il était impossible de sortir par la ruelle, les deux femmes allaient devoir tenter autre chose. Rin proposa alors de grimper sur le toit de l’immeuble. Certes, cette épreuve allait être compliquée pour Mary, mais visiblement, elle n’avait pas le choix. Ce toit était peut-être leur seule solution pour sortir d’ici. Rin fut la première à monter, suivie de Mary, qui avançait peu à peu, à son rythme. Sa jambe était douloureuse et elle peinait à la déplacer comme elle le voulait. Sous les encouragements de Rin et suivant ses conseils, la brune s’aida principalement de ses bras pour se hisser, s’appuyant entre chaque montée sur sa jambe valide. Après un temps, qui lui parut être une éternité, la brune était enfin arrivée au bout de l’échelle, pouvant se hisser sur le toit. Elle ressentait toute la douleur de ses bras retomber, elle n’était pas très sportive et ce simple effort avait été éprouvant pour elle.

Il était désormais temps de trouver comment entrer dans ce bâtiment. Le plan était simple, entrer dans le bâtiment, descendre jusqu’au rez-de-chaussée et prendre l’entrée qui menait à la rue principale. En théorie, il n’y avait rien de compliqué, mais en pratique, ça allait peut-être l’être un peu plus. La ville jouait avec elles. Elle les avait empêchées de sortir de la ruelle, alors elle allait peut-être continuer avec ce bâtiment. Mais il fallait tout de même essayer. Mary trouva alors une fenêtre, elle n’était pas certaine de pouvoir passer par là, l’ouverture étant étroite et assez haute. La brune allait sans doute avoir du mal à sauter avec sa jambe blessée. Mais il y avait une porte, un autre moyen de sortir, bien évidemment la porte était fermée, ça aurait été trop simple. Rin allait donc devoir passer par la fenêtre et essayé de venir lui ouvrir la porte. « D’accord. » De toute façon, elle ne pouvait pas aller bien loin. Mary observa alors la jeune femme ouvrir la fenêtre, puis s’infiltrer dans le bâtiment. Puis elle avait attendu, proche de la fenêtre, juste au cas où elle aurait dû sauter à son tour, si jamais son agresseur revenait. Mais la voix de Rin s’était rapidement fait entendre. Elle avait réussi à ouvrir la porte. Mary allait pouvoir entrer dans le bâtiment et essayer de descendre les escaliers pour rejoindre le bas. La brune se pressa alors, du mieux qu’elle le pouvait, pour rejoindre Rin et descendre les premiers escaliers. Chaque marche lui faisait terriblement mal. Sa jambe était de plus en plus douloureuse, de plus en plus engourdie. Bien évidemment, Mary ne laissait rien paraître, ou presque, elle ne pouvait s’empêcher de grimacer ou de lâcher des petits gémissements parfois, mais elle n’y pouvait rien. « Attendez. J’ai besoin de me poser une seconde. » Même si elle ne voulait pas montrer sa douleur, ni sa faiblesse, elle sentait qu’elle devait faire une petite pause. Elle sentait qu’elle avait besoin de se reposer un instant si elle voulait pouvoir continuer. Dans un premier temps, elle retira le garrot de fortune que lui avait fait Rin. La plaie n’était pas très jolie à voir. La douleur que causait la blessure n’était pas très étonnante. Enflée et en train de s’infecter, chaque mouvement devenait trop difficile à effectuer. Mary avait besoin de soulager sa douleur, elle savait que si elle continuait comme ça, elle allait finir par ne plus pouvoir marcher, n’arrivant pas à se sortir d’ici pour se mettre en sécurité. Que pouvait-elle bien trouver dans un bâtiment comme celui-ci, qui pourrait l’aider à se sentir un peu mieux ? « Est-ce que vous pourriez chercher si vous ne trouvez pas un point d’eau ? Ou regarder s’ils n’y a pas une sorte d’infirmerie ou d’armoire à pharmacie dans le coin ? » Un peu d’eau fraîche pouvait l’aider à soulager un peu la douleur et l’inflammation. Et puis il y avait bien des lavabos dans ce bâtiment. Il en était de même pour l’infirmerie. Tous les bâtiments de ce style en possédaient, non ? Si elle trouvait de quoi désinfecter sa blessure, qui s’était remplie de saletés et qui par conséquent commençait à s’infecter. Et puis si elle pouvait de quoi faire un pansement propre au moins. Juste histoire de pouvoir continuer de marcher sans trop avoir mal. La brune devait d’estimer heureuse de ne pas avoir été blessé plus gravement. Sinon, elle aurait été incapable de s’en sortir de cette manière, elle n’aurait sans doute pas pu escalader, marcher… Heureusement, la blessure n’était pas trop grave et ne l’empêchait pas trop de bouger, sauf quand la douleur dû aux efforts principalement, ne se faisait pas ressentir.

La porte du toit ouverte, elle pouvait aider la jeune femme à descendre. Ceci se fera donc de manière simple, par les escaliers. Mais ce n'était pas si facile que ça. La blessure à la jambe de Mary lui octroyait une douleur à chaque pas et chaque marches qu'elle descendait. Ceci risquait d'être long et difficile vu qu'il y a plusieurs étages, mais ça reste un tant soit peu plus simple qu'une échelle. Afin de l'aider, Rin la soutenait, si ça peut aider à ce qu'elle utiliser moins sa jambe blessée ça pourra leur faire gagner du temps.

Malgré tout, la demoiselle demanda une pause, sa jambe était bien trop douloureuse et elle avait besoin de se reposer. Elle l'observa retirer le garrot, peut-être qu'elle ne devrait pas faire ça. Forcément, le sang se remit à couler, plus légèrement qu'avant, au moins ce n'est pas hémorragique c'est bon signe. Ce n'était pas joli à voir et ça risquait de s'infecter. Sauf que sans rien pour l'aider à désinfecter et nettoyer, autant dire qu'elle ne pourra rien faire. Mary demanda si elle pouvait voir s'il y avait pas de l'eau ou une infirmerie dans le coin. De l'eau peut-être, mais vu que le bâtiment semble abandonner, elle doute pouvoir trouver une infirmerie avec de quoi l'aider. "Je vais aller voir, ne bougez pas d'ici. Si jamais il y a un problème, vous hurlez et je rapplique !" Qui sait ce qu'il pourrait se passer ? L'agresseur ne risque pas de revenir, mais elle s'est déjà retrouvé dans un hôpital qui s'est transformé en hôpital fantôme ou un tueur voulait les tuer. Alors... elle s'imagine a peu près tout ici.

Yamaoka s'éloigne et emprunte le premier couloir, totalement désert, aucun bruit, aucune ombre, juste des murs de béton assez brut, tagué par endroit, montrant le côté abandonné de l'endroit. Dans une première pièce, il n'y a rien, juste quelques planches de bois, ce qui ne risque pas de l'aider. Des toilettes... il doit bien y en avoir, là bas, il doit bien y avoir un lavabo. Rin continue ses recherches, elle tombe bien sur des toilettes mais l'eau semble coupé. Est-ce étonnant dans un bâtiment abandonné ou il n'y a pas d'électricité. L'eau doit être coupé depuis longtemps.

Au détour d'une nouvelle pièce, elle découvre un tas de cartons étalé sur le sol, tel un tapis et même des couvertures, des restes de boites de conserves... le reste d'un squat ? Ou la demeure d'un sans-abris ? L'un ou l'autre est possible. Quoi qu'il en soit, il y a par terre une bouteille en verre à moitié pleine, un liquide ambré, c'est du Whisky. Elle l'ouvre pour en sentir le contenu, c'est bien de l'alcool. L'alcool, c'est parfait pour désinfecter mais ça va faire mal. C'est mieux que de ne rien avoir. Ainsi, elle retourne auprès de la blessée avec sa travaille. "J'ai trouvé les toilettes, mais l'eau est coupé surement depuis longtemps dans ce bâtiment. Par contre, j'ai trouvé ça, du Whisky. Si on veut désinfecter votre blessure, ça devrait aider, mais ça va faire mal." Oui, très mal, mais au moins ça va tuer les bactéries et tout autre saleté qui se serait glissé dans le blessure. "Vous préférez le faire ou je le fais ?" demande t-elle. Avant de faire ça, elle retira son pull, il faudra entourer sa plaie pour qu'elle ne reste pas à l'air et la protéger. Ceci fera l'affaire pour le moment.

La douleur était insoutenable. Chaque pas déclenchait une douleur. Et même si Mary aimait se montrer forte, elle en était pour le moment incapable. Elle devait se rendre à l’évidence, jamais elle n’arriverait à sortir de ce bâtiment avec cette douleur, elle devait faire en sorte de désinfecter la plaie, de la recouvrir, mais elle devait aussi essayer de trouver un moyen de calmer la douleur. Alors elle prit sur elle, se posant un instant, prévenant Rin qu’elle avait besoin d’une pause. Et puisque Mary était incapable de se remettre à marcher tout de suite, elle envoya Rin chercher de quoi l’aider. La brune lui affirma alors qu’elle allait aller voir si elle ne trouvait rien. Et s’il se passait la moindre chose, Mary n’avait qu’à crier et la jeune femme reviendrait vers elle. L’ancienne reine répondit par un simple mouvement de tête. Ce monde était tellement étrange que n’importe quoi pouvait lui tomber dessus. Alors malgré la douleur, Mary comptait bien rester attentive.

L’absence de Rin semblait interminable. La douleur était de plus en plus forte et Mary avait hâte qu’elle cesse, du moins en partie. Et la brune fut soulagée en voyant Rin arriver près d’elle. Mary soupira en entendant que les toilettes n’étaient plus alimentés en eau. Elle n’allait donc pas pouvoir calmer la douleur grâce à l’eau froide. Heureusement, Rin avait trouvé cette bouteille de Whisky. Mary le savait, la douleur n’allait pas être agréable, mais elle n’avait visiblement pas d’autres choix. « Ça fera l’affaire, merci. » dit-elle alors, sans même prendre la peine de sourire. La brune attrapa alors la bouteille que tenait Rin dans les mains. « Je vais le faire. » L’ancienne reine était persuadée que c’était la meilleure façon pour elle de ne pas avoir mal, où plutôt la meilleure façon pour elle de se préparer à la douleur. « Allez... » lâcha-t-elle alors dans un souffle. Elle ouvra ensuite la bouteille de Whisky avant de la mener jusqu’à ses lèvres pour en boire une grande gorgée, histoire de se donner des forces. Puis la brune s’était crispée, sa respiration s’était soudainement stoppée, les yeux fixés sur sa blessure, la brune versa le contenu de la bouteille. Si Mary était seule, elle se serait sans doute mise à crier pour évacuer la douleur, mais par habitude, à cause de son ancienne vie, elle devait se contenir devant Rin cachant la douleur, elle se contenta alors de grimacer, simplement grimacer jusqu’à ce que la douleur commence à s’estomper, devenant un peu plus supportable. Mary laissa alors Rin lui protéger la jambe d’un tissu. Puis voulant se montrer forte, elle souriait légèrement. « Je crois qu’on va pouvoir reprendre notre route. » Sans perdre de temps, la brune s’était remise debout, peinant toujours à prendre appui sur sa jambe. « En fouillant la zone, vous avez trouvé des escaliers qui pourraient nous mener plus bas ? » Les deux femmes devaient descendre au maximum pour pouvoir sortir de l’autre côté pour éviter la ruelle où elles s’étaient retrouvées coincées quelques minutes plus tôt.

Sortir d'ici ne sera pas facile, pas vraiment pour Rin, mais surtout pour la jeune femme blessée qui avait de plus en plus mal visiblement. C'était... quelque peu triste de la voir dans cet état. La Japonaise ne pouvait rien faire de plus pour l'aider, juste la supporter un peu, mais si elle disait ne plus pouvoir avancer, elle se voyait mal l'obliger à continuer.

Dans sa recherche à cet étage, elle ne trouva qu'une bouteille d'alcool, ce n'est pas grand chose, mais bien mieux que rien. Elle aurait pu l'aider, mais Mary avait l'air trop entêté pour laisser la demoiselle faire. N'ayant pas envie de se battre, elle préféra laisser la blessée s'occuper elle même de sa blessure. Après une rasade d'alcool pour se donner du courage, comme dans les films, elle verse le liquide ambré sur la blessure. Ceci devait être douloureux vu sa tête qui était crispée par la douleur. Elle a une sacrée force mentale pour ne pas crier. Pour autant, elle n'est pas admirative, c'est pas son genre. Quand elle a finit de verser le liquide, elle l'aide en faisant un pseudo pansement avec du tissus, par la même occasion, elle sert assez fort pour faire garrot et éviter ainsi que le sang ne continue de couler. Une hémorragie c'est la dernière chose qu'il leur faut ici !

Rin lui laisse tout de même le temps de souffler un peu, une pause ne lui fait de toute manière pas de mal. Puis Mary annonce être prête à continuer. Alors dans ce cas, autant avancer. Plus tôt elles seront dehors, plus tôt elle pourra être soignée par les personnes compétentes. "L'escalier continue de descendre par la bas, il n'a pas l'air bouché, on devrait pouvoir aller jusqu'en bas. N'hésitez pas à demander des pauses si vous avez trop mal, le but n'est pas de vous épuiser !" Enfin debout, elle l'aide à s'appuyer sur elle, ça va qu'elle n'est pas trop frêle et plus forte qu'elle en a l'air. Descendre l'escalier est plus délicat, ceci se fait lentement et les pauses ne sont pas rares si jamais elle a trop mal. Ceci prend un temps assez important, mais elles finissent pas atteindre le rez-de-chaussé. "On y est ! Plus qu'à chercher la porte pour essayer de sortir d'ici. Ça va aller, vous allez tenir ? Un petit effort et on pourra vous soigner." Elle espérait que la porte s'ouvre pour se retrouver dans la rue. Déjà, elle avance dans le hall en soutenant la jeune femme, la porte est devant elle, grande et massive, dans un bois qu'elle ne connait pas spécialement, du chêne peut-être, difficile à dire. Il y a juste quelques objets qui trainent devant. Elle laisse Mary près d'un mur. "Je vais dégager les objets et on s'en va d'ici !" assure t'elle avec détermination. Ceci ne lui prend que deux minutes. Une chaise abimée, des planches en bois et même un vieux matelas. Retournant auprès de la blessée, elle vient l'aider. "On y va, il est temps de partir d'ici !" Devant la porte, elle hésite un peu et si ça ne s'ouvre pas ? Une respiration plus tard, sa main active la poignée et elle s'ouvre ! Miracle ! C'est bien la rue qui est là, juste devant elle. Ceci la fait sourire, c'est la fin de cet Enfer. Pour qu'un nouveau malheur n'arrive pas, elle se précipite avant la blessée dehors et demande rapidement : "De l'aide ! S'il vous plait aidez-nous ! Appelez une ambulance, vite !" Les passants s'arrêtent et les observent, dans un premier temps, ils ne font rien, puis elle voit des mains se glisser à la recherche de téléphone portable. "On est dehors ! C'est bon !" comme si ça rendait tout ceci plus réel et l'Enfer derrière elles.

Heureusement que Mary n’était pas seule. Sans l’aide de cette jeune femme, l’ancienne reine n’aurait pas pu s’en sortir. Une fois la plaie désinfectée et recouverte, les deux jeunes femmes pouvaient reprendre et essayer de partir d’ici. Une fois debout, la brune demanda à Rin si elle avait trouvé un endroit pour passer et sortir d’ici. Heureusement, la brune avait trouvé un escalier qui allait les mener jusqu’au rez-de-chaussée. Entre-temps, Mary avait eu besoin de pas mal de petites pauses. La blessure lui faisait encore mal et elle avait besoin de marcher lentement, en s’arrêtant parfois pour pouvoir supporter et continuer de marcher. « Oui, ça va aller. » Elles étaient proches de la sortie, alors elle allait tenir encore un peu, elle n’avait pas le choix de toute façon.

La jeune femme laissa Mary proche d’un mur, juste le temps de débarrasser la porte. La brune aurait bien aimé aider, mais elle en était incapable. Il était impossible pour elle de tenir seule debout. « Oui, allons-y. » Malgré la douleur, Mary affichait un large sourire l’espace de quelques secondes. Elle était contente de pouvoir sortir d’ici. Contente de savoir qu’elle allait être prise en charge. Contente de savoir que cet homme n’allait pas revenir et qu’elle allait pouvoir revoir son fils.

Mary restait silencieuse, pendant que Rin demandait de l’aide. Au départ, les deux femmes ne faisaient qu’attirer les regards. Les passants ne devaient sans doute pas comprendre ce qui était en train de se passer. Mais rapidement, certains avaient sorti leur téléphone pour appeler les secours. « Merci. Sincèrement, je vous remercie pour votre aide. » Mary était vraiment sincère. En quelques minutes à peine, une ambulance était arrivée emmenant Mary pour lui apporter les soins nécessaires.

Les voilà enfin dehors, c'était un soulagement d'être sorti et de ne plus être dans cet Enfer étrange. En ouvrant la porte, elle aurait pu de nouveau se retrouver dans la ruelle ou à l'arrière du bâtiment. Mais non, la magie ou elle ne sait trop quoi qui leur jouait des tours venaient de cesser. C'était tant mieux, car Mary était blessé et elle avait besoin de soin rapidement.

Une fois dehors, bouger les gens pour avoir de l'aide n'a pas non plus était facile. Tous regardaient, mais aucun ne bougeaient le petit doigt. En insistant, ceci marcha et quelqu'un leur porta assistance. Un coup de fil passé aux urgences et quelques minutes plus tard une ambulance arriva pour les aider. Rin s'écarta pour laisser les professionnels s'occuper de la jeune femme. Toutefois, elle expliqua brièvement qu'elle avait été poignardé à la jambe et qu'elle avait fait un garrot et désinfecté avec une bouteille d'alcool. Bref, le minimum syndical. "Vous êtes entre de bonnes mains à présent. Faites attention à vous et reposez vous !" N'étant pas blessé, elle n'avait pas besoin de suivre dans l'ambulance. Ainsi, elle salua la jeune femme et laissa le véhicule partir pour aller à l’hôpital.

La Japonaise commença donc à rentrer tout en se disant qu'elle téléphonera plus tard à l’hôpital pour avoir des nouvelles de la demoiselle et savoir si elle va bien. En tout cas, tout est bien qui finit bien.