En fer et dame nation

**Invité**

Woman in distress !

"Hey... Tu sais comment on ramasse la papaye ? Avec une foufourche ? Non ? Vive le vent, vive le vent, vive le vent d'hiveee..."

Encore une cliente qui me fait faux bond ? C'est devenu une habitude, ces derniers temps. Je n'aime pas réellement faire affaire à l'extérieur de Mephistar. Dès qu'ils s'éloignent de mon antre, la honte, la culpabilité, et la raison les rattrapent. Ils deviennent frileux et paresseux... J'attends dans le taxi dont le conducteur s'impatiente.

Et cette course était quelque chose pourtant de très intéressant : une jeune femme, lassée de son quotidien, devait venir ici sous les yeux de son cher et tendre... probablement en train d'avoir une dispute de couple. Pour ma part, j'avais juste à sortir du taxi, l'enlever de force pour l'amener à l'hôtel. Le mari aurait eu sa dose d'adrénaline, aurait eu la sensation de voler au secours de sa belle, m'aurait certainement cassé la figure, et le couple serait reparti. Les femmes, sous leurs airs polis, sont sans aucun doute pire que les hommes quand il s'agit de faire des machinations. C'est bien simple, dans mon monde, elles sont intelligentes, ils sont aveugles. J'inspire, et expire.

"Eh... Bon, alors... ?"

Sans vérifier l'heure encore une fois, je secoue la tête, prends mon portefeuille dans la poche de ma veste et en tire trois billets. Une somme amplement suffisante pour couvrir sa patience. Un tip ? Non.

"Navré, chef. Pas d'action ce soir..."

Renfrogné, l'homme se retourne, prends les billets et les enfourne dans son propre portefeuille sans même les vérifier.

"Rha... T'as un métier étrange, tout de même. T'es quoi ? Gigolo, ou un truc comme ça ? Non pas que ça me déplaise, hein... Chacun son truc !"

Ça, c'est sûr... Un ricanement me vient.

"Non, je suis plus comme... un thérapeute de couples."

"Shit... Un sexologue ? Intéressant !"

Très intéressant ! C'est réellement un métier, ça ? Je tourne la tête, songeur. Je me renseignerai ! Je pense que je pourrais être un excellent sexologue, même si je pense que l'action pure me manquerait. En tout cas, pour mes vieux jours, si je suis encore ici, j'y penserai. Vraiment !

"T'as raison ! Oui, voilà... Un sexologue qui peut mettre des chambres et des lieux spéciaux à disposition de gens qui en ont besoin. Des acteurs aussi, pour faire plaisir à tout ce petit monde."

"Et tu couches avec personne ?"

"Eh non. Pas contre de l'argent..."

Toisant la porte, je me dis que cette conversation est, encore une fois, la même. Coucher ? Seulement si j'en ai envie, même si c'est un client, ou une cliente. Je ne m'abaisse pas à faire équivaloir l'argent avec le sexe, jamais. Aucun de mes employés ne pourrait être forcé à faire quoi que ce soit qu'il ne désire pas.

Sans réfléchir, j'allais préciser quand je vois une ombre passer, une ombre particulièrement discrète. Je plisse les yeux. Ce n'est pas ma cliente, mais je ne peux détacher mon regard d'elle. Elle a quelque chose, un charme que d'autres n'ont pas. Je détache ma ceinture sous le "Hey !" du conducteur, avant de sortir. Sur le point d'aborder la jeune femme, celle-ci passe devant l'hôtel et se fait aborder par d'autres d'une manière on ne peut plus rude. Elle les ignore et passe son chemin. Une femme qui ne se laisse pas attendrir ? Parfait !

Très intéressé, le type donne du coude à un autre... Ce genre de mec dont je n'aime pas, mais alors, absolument pas les fantasmes. Leurs désirs sont aussi chétifs et étriqués qu'ils jouent actuellement les gros bras. Me voilà à suivre une femme qui est elle-même suivie de plus près par d'autres. Moi qui voulais simplement me présenter et faire connaissance, voilà que je me retrouve dans une situation qui me met mal à l'aise. Cependant, quand l'un des types se met à insulter la femme sur son physique, j'ouvre de grands yeux et ma bouche s'ouvre toute grande. Vais-je accepter ? Ce serait bien mal me connaître.

"Eh ... Mais alors... les hommes de ce monde aussi, sont aveugles ?"

Sans aucune latence, je me fais interpeler par un "dekwa ?" absolument charmant. Les deux hommes se retournent face à moi. Les épaules diminuent légèrement. Je ne suis absolument pas un combattant, néanmoins j'ai été suffisamment maltraité pour savoir éviter un combat. Ils reprennent vite leurs épaules, ils sont deux contre un. De fait, s'ils me tombent dessus, je suis mal... Alors autant utiliser un autre moyen à ma portée. Je décide donc, temporairement, de changer de forme, pour une un tantinet plus... dissuasive.

"Et peut-être devriez-vous... apprendre à voir..."

Rapidement, l'ombre de mes ailes de cuir se redresse et, de mon point de vue qui se hausse, semble les envelopper tous les deux. L'un deux a son pantalon qui se mouille instantanément, l'autre fait un cri digne d'une fillette. Finalement, les deux restent tétanisés sur place à me regarder. Pour ne pas pousser ma chance plus loin, je reprends forme humaine. Dans leur tête, ça va faire bang...

"Gentlemen, je vous souhaite une excellente soirée. À plus tard !"

Devenu humain à nouveau, je m'approche de la femme, une main dans le dos, et m'incline respectueusement. Puis, je me redresse. J'espère qu'elle ne va pas avoir peur, au minimum.

"Ma Demoiselle, j'espère que ces deux... malotrus... pourriront en enfer. Je me présente, on m'appelle Haarlep. Pour vous servir. Permettez-moi de vous offrir de rattraper cette soirée, en ma compagnie ? Oubliez ces idiots"

Ses formes la mettent diablement en valeur. Elle est voluptueuse à damner un prêtre...

"En tout bien tout honneur, je vous assure..."

▿ Date de naissance : 14/02/2003

En fer et dame nation

- @Haarlep Mephisto & Penelope Featherington -

J’étais restée plus tard à l’université pour travailler. La période d’examen touchait à sa fin, c’était bientôt le temps pour moi de me reposer, mais j’avais en tête de finir des recherches sur une oeuvre qui me tenait à coeur. Sans trop de surprise il s’agissait de Jane Austen, et je devais admettre que je trouvais toutes ses oeuvres tellement passionnante. J’avais hâte de pouvoir les lire encore et encore. Cela faisait de moi une jeune femme follement amoureuse des histoires d’amour, rien d’étonnant lorsqu’on me connaissait. Mais j’en avais strictement rien à faire, parce que je voulais me plonger durant des heures dans ses histoires passionnantes. Elles l’étaient. Alors ce soir, j’étais restée un peu plus tard à l’université et lorsque je décidais de retrouver mon appartement et mon lit adoré. Il faisait déjà nuit dehors. Peu envieuse de prendre les transports, je marchais dans la rue, ma musique dans mes écouteurs et j’avançais sans faire de vague. C’était une habitude que j’avais pris, celle de ne pas me faire remarquer parce que je voulais pas que les gens me remarquent. J’avais toujours fonctionné de cette manière. D’ordinaire, je pouvais être invisible aux yeux des gens, mais parfois les gens pouvaient se montrer désagréable. Très désagréable d’ailleurs. Ce fut le cas ce soir, pour une raison que j’ignorais, un groupe de jeune homme avait décidé de m’embêter. De m’embêter. Et je ne voulais pas que ce soit le cas.

Je ne savais pas quelle mouche les avait piqué. Je ne comprenais pas pourquoi ils voulaient absolument me parler, m’embêter. L’un d’eux se rapprochait dangereusement de moi, et je tentais de rester calme. Les mots, aussi douloureux pouvaient-ils être, glissaient sur moi, car je refusais de m’y attarder, mais ce n’était pas aussi simple que cela. J’avais envie de hurler, de me défendre, de leur prouver qu’ils étaient inappropriée, mais je n’y arrivais tout simplement pas. Je me dépêche, bien conscience qu’ils sont en train de me suivre. Je refuse de me laisser submergée par la panique, même si je le suis depuis le début. J’entends les insultes concernant mon poids, et je maudis le monde entier d’être encore restée sur le physique. Je n’avais rien fait, absolument rien fait pour mériter cela, mais apparement ils en avaient décidé autrement. J’accélérais le pas, ne me rendant absolument pas compte que quelqu’un venait de parler. J’étais focus sur mon objectif premier, rentrer chez moi le plus rapidement possible. « Et peut-être devriez-vous... apprendre à voir... » Je fais un mouvement de la tête. Je me retourne et je vois les deux personnes qui me suivaient faire face à quelqu’un dont je n’arrive pas à voir le visage. Je n’arrive pas à voir également qui il est, mais les deux individus semblent tout simplement tétanisé. « Gentlemen, je vous souhaite une excellente soirée. À plus tard ! » Wow. Cette façon de parler, je le sais, il n’est clairement pas de la même époque que les deux hommes en face de lui. Ile finissent par s’éloigner en courant, bien heureux de finir entier. Etait-il une menace ?

Surement. Je sentais la panique me prendre, peut-être qu’il avait fait fuir ces hommes pour me tuer dans un coin d’une ruelle, en toute discrétion. je devais surement lire trop de roman policier, mais ce n’était jamais rassurant comme situation. Il s’approchait de moi, je restais muette. « Ma Demoiselle, j'espère que ces deux... malotrus... pourriront en enfer. Je me présente, on m'appelle Haarlep. Pour vous servir. Permettez-moi de vous offrir de rattraper cette soirée, en ma compagnie ? Oubliez ces idiots » Je restais pétrifiée. Et je ne savais pas s’il s’agissait de la peur, de l’angoisse ou de la surprise. Je ne m’attendais pas à me retrouver dans une telle situation. Il voulait m’aider ? Okay, je regardais à droite puis à gauche, dans l’espoir de voir un signe, quelque chose de rassurant. Je fronçais les yeux un instant, il semblait être honnête, peut-être un peu trop ? Il venait de se présenter et j’étais pas prête à rester là comme la pauvre victime que j’étais. J’étais une victime. « En tout bien tout honneur, je vous assure... » « JE… » Je soufflais entre mes lèvres, admettant qu’il m’avait sorti d’une sacrée mésaventure. Je devais tout d’abord le remercier, mais je restais sur la défensive, peu envieuse de vouloir de me faire avoir une nouvelle fois. « Mer.. Merci pour ces individus Haarlep. Si vous n’étiez pas intervenu je ne suis pas certaine que la soirée se soit bien passé. » Je déglutissais plus fortement, consciente que ce n’était pas encore une situation très certaine pour ma petite personne. « Vous n’étiez pas obligé de faire cela. mais merci. » Je m’humidifiais légèrement les lèvres. « Penelope et je ne sais pas vraiment si je peux vous faire confiance, ne vous méprenez pas, mais j’ai eu ma dose d’émotion pour la soirée. » Finissais-je par dire.

code by exordium.

"i think my heart is better"

Party girls don't get hurt, can’t feel anything, when will I learn. I push it down, push it down. I'm the one "for a good time call". Phone’s blowin' up, they're ringin' my doorbell. I feel the love. Throw em back, till I lose count. And I'm holding on for dear life, won't look down won't open my eyes. Keep my glass full until morning light, cause I'm just holding on for tonight. ♛ by endlesslove.