Fantôme [ RP Dan ]

▿ Date de naissance : 01/07/1996

{ RP Sombre : mention de morts, suicide, drogue, alcool, rupture, vide existentielle... un rp Drama quoi }

Actuellement, Aidan ne sait plus trop où il est, ni même s'il est toujours vivant. Il s'est mis dans un triste état, à picoler jusqu'à n'en plus pouvoir, à fumer ou prendre des choses sans même se soucier de ce que c'était... Bien sûr, ce n'était pas la première fois, mais ça faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas défoncé à ce point, il s'était un peu calmé en rencontrant Linus, il avait commencé à prendre sa vie en main. Et puis plus rien. Plus rien n'avait d'importance depuis, sa famille était morte, la seule personne qu'il aimait avait déserté de sa vie, à quoi bon vivre ? à quoi bon ressentir soit une douleur incommensurable, ou rien du tout ?

Il se demandait parfois s'il n'était pas juste mort ce soir-là, le soir de sa tentative de suicide, car il ne supportait plus de vivre dans ces conditions. Avait-il vraiment vu Eve ce soir-là et avait-il renoncé ? Où n'était-ce que son esprit malade qui avait tout imaginé ? Cinq ans et demi étaient passés depuis et il ne savait toujours pas si ce qu'il vivait était réel ou non, il avait l'impression d'être enfermé dans un cauchemar dont il ne se réveillerait jamais. Il faisait semblant de rien, s'amusait comme si rien n'avait d'importance à part s'amuser et prendre du plaisir, il se mettait dans cet état pour ne pas devoir penser, mais peu importe ce qu'il faisait, ses démons le hantaient toujours.

Ce soir, il était tel un zombie errant visiblement dans la forêt, ne se souvenant même plus comment il était arrivé là, et il s'en fichait. Une seule chaussure à ses pieds, l'autre marchant à chaussette, sous la pluie, se laissant mouiller et éclabousser par la boue sans que ça l'inquiète à un seul moment. Il continua de marcher ainsi, sans but précis, jusqu'à arriver à ce qui semblait être un point d'eau. Ne lui demandez pas si c'est un fleuve, un lac, une rivière... ça pourrait être une flaque d'eau qu'il ne verrait pas la différence de toute façon. Il regarde le ciel, complétement désabusé, alors que le tonnerre grondait. Il se dit que se faire foudroyer, ce ne serait peut-être pas mal comme mort.

Tout à coup, sans que l'on comprenne ce revirement de situation, il attrapa sa batte de baseball, la seule qui l'accompagnait fidèlement même à travers les mondes différents, batte en main, il donna un violent coup dans l'eau tout en laissant sortir un cri de rage qui s'éleva seul dans la forêt. Il tapa encore plusieurs fois, s'éclaboussant finalement plus qu'autre chose, puis s'arrêta une fois à bout de souffle, son visage couvert d'eau, ne pouvant ainsi déceler si c'est la pluie, le point d'eau, ou les larmes. Il balança sa batte sur le côté, cela lui rappelait l'époque où il avait déjà frôlé la folie et qu'il avait détruit le miroir avec. Il en avait marre. Marre d'être dans ce tunnel sombre où le peu de filet de lumière est aussitôt détruit. Marre de la solitude, de ce cœur vide que rien ne semble combler.

Il se laisse tomber sur le sol et ferme les yeux, se laissant partir si loin qu'il ne sait pas s'il en reviendra...

▿ Date de naissance : 14/07/1986

Fantôme

These days I'm becoming everything that I hate
Wishing you were around but now it's too late
My mind is a place that I can't escape your ghost

( Imagine Dragons → Wrecked )

La forêt est un lieu dans lequel tu te rends assez régulièrement. Un endroit calme, loin de l'agitation de ce monde que tu as encore un peu de mal à comprendre, à appréhender... Et surtout, tu peux être seul au monde, souffler et juste t'évader pendant un court instant qui semble souvent irréel. Tu aimes particulièrement t'y balader le soir, la nuit, lorsque seules les chouettes chantent et t'accompagnent. Ce soir-là, tu avais eu la chance de ne pas travailler trop tard et comme la fatigue t'a épargné, tu décides de quitter ton studio après un bref passage sous la douche, pour t'y rendre. Tu as besoin de réfléchir, surtout suite à ta rencontre avec Heimerdinger qui, on peut le dire, t'a perturbé plus que tu ne le voudrais. Beaucoup de choses étaient ressorties de cet échange plutôt houleux, échange pendant lequel tu avais perdu ton calme. Et ça faisait bien longtemps que ce n'était pas arrivé... Tu t'en veux encore d'avoir frappé un "innocent" à cause de ta colère mais tu n'avais pas pu t'en empêcher. Oui, tu as craqué mais c'est humain, nan ? Tu ne recommenceras pas, du moins, tu l'espères...

Alors que tes pas te guident dans la pénombre de la forêt, tu sens des légères gouttes de pluie recouvrir ton visage ainsi que tes vêtements. Heureusement, tu avais prévu le coup avec ce temps merdique et tu portes donc une longue veste qui te protège de tout inconvénient humide. En vrai, la pluie ne te dérange pas plus que ça. A Zaun, il était rare d'apercevoir la pluie, étant dans les souterrains... Alors tu en profites même généralement. Les mains dans les poches, tu hésites à allumer une cigarette bien que tu sais que c'est interdit pour ta gorge mais généralement, le règlement, tu t'en fous royalement. Mais tu ne le fais pas par respect pour la nature. Tu chantonnes très légèrement tout en continuant à te frayer un chemin, cet endroit a tendance à t'aider dans tes créations mais un bruit vient rompre le calme de ta balade. Des bruits en fait. Tu entends des pas dans l'eau, tu te souviens la présence d'une petite rivière cachée dans les bois. Tu te demandes si un animal t'attend ou bien autre chose...Tu n'as pas remarqué mais la légère pluie s'était transformée en un début d'orage que tu sembles plutôt apprécier finalement. D'un pas curieux et silencieux, tu décides de te diriger vers l'origine des bruits.

La scène à laquelle tu fais face ne t'est que familière et plutôt désagréable à regarder. Tu vois une silhouette déambuler, vu sa dégaine, il n'est peut-être pas totalement sobre... Tu as l'habitude de côtoyer des personnes alcoolisées ou pire encore alors tu ne te formalises pas. Cependant, tu décides pour l'instant de rester dans l'ombre et d'observer la scène. L'homme attrapes une batte de baseball et se met à donner un coup dans l'eau. Un cri résonne dans les bois, faisant s'envoler le peu d'oiseaux qui restaient encore. Il se remet à frapper, plusieurs fois... Tu hésites à intervenir mais pour être honnête, tu n'as aucune envie de prendre un coup perdu alors tu attends qu'il se "calme". Après un temps, il s'arrête, à bout de souffle et tombe sur le sol. Tu fronces les sourcils et d'instinct, tu accours près de lui.

Tu parviens à amortir un peu sa chute, tout juste avant que sa tête termine à l'eau. Tu ne veux pas prendre le risque de le noyer. Tu attrapes son col pour l'éloigner de la rivière. Tu n'es pas du genre très délicat mais tu essayes de ne pas empirer la situation. Tu le tires un peu vers toi avant de l'asseoir contre un arbre un peu plus loin. Tu t'abaisses face à lui alors qu'il a les yeux fermés. Ca sent pas bon. Tu retires ta veste et la pose directement sur lui afin de le tenir un minimum au chaud surtout qu'il est complètement trempé.

« Hey ! Tu m'entends ? T'es encore parmi nous ?»

Que tu lâches en poussant un peu sur ta voix pour qu'il t'entende. Tu dois faire des efforts pour ça mais tu sais que tu dois t'assurer qu'il est encore conscient. La baffe pourrait être une alternative mais c'est inutile, ça ne marche généralement pas et cela pourrait créer un traumatisme plus qu'autre chose. Tu restes à genoux près de lui, alors que tu attrapes un semblant de téléphone (un genre de vieux Nokia qui fait peine à voir) mais qui a un peu de luminosité. Tu diriges la lumière vers lui afin d'essayer de lui ouvrir les yeux sans pour autant les toucher.

«Reste avec moi, ok ? Reste éveillé et dis moi ce que tu ressens. Ce que tu vois... C'que tu veux.»

Tu n'es pas médecin. Tu ne connais que la base qui est un peu catastrophique. Mais tu sais gérer les situations de crise. Tu ne paniques pas, tu restes calme afin qu'au moins une personne ici soit lucide. Tu as déjà vu des gens partir devant tes yeux, sans pouvoir faire quoi que ce soit... Il était hors de question que tu le laisses crever sans rien faire. Mais tu dois d'abord t'assurer de son état, si tout ça était physique, psychologique ou les deux... Quoi qu'il arrive, tu ne comptes pas l'abandonner à son sort. Jamais.

@Aidan Hearst

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Fantôme [ RP Dan ] F6af8afbce6826a409bfe4049ad11a80

▿ Date de naissance : 01/07/1996

Perdu quelque part sous la pluie, emprunt à la peine et au désarroi, il pourrait bien s'endormir sous la neige qu'il ne verrait même pas la différence. Il se sentait comme s'il se noyait sans même être dans l'eau, s'enfoncer lentement dans le noir et les ténèbres, comme si aucune lumière ne pouvait plus l'atteindre. Comme si c'était trop tard. Le cœur lourd, brisé, en mille morceaux, déchiré, il ne savait même pas comment son âme survivait. Avait-il encore seulement une âme ? Lui qui ne vivait qu'en était sous dragues et influences, où était son vrai lui qu'il avait tant tenté de camoufler et d'étouffer au fond de lui, au point de ne plus savoir respirer et ne plus rien ressentir. Il ne voulait pas affronter le monde, il ne voulait pas affronter ses sentiments ni voir tout ce qu'il a perdu, il ne voulait pas ressentir à quel point il était seul. Entouré, certes, mais que par des gens qui ne le connaissent pas vraiment, qui ne savent de lui que ce qu'il affiche en surface, mais rien n'est réel au fond. Il ne parle jamais vraiment de lui. Et il ne pense pas que ça intéresse les gens, de toute façon.

Il ne sait pas trop pourquoi il est là. Certainement pour extérioriser cette rage qu'il a en lui et qu'il garde, emmagasine, comme s'il pouvait tout laisser en lui sans que ça ne sorte jamais. C'est comme ça depuis son arrivée dans ce monde où il s'est débrouillé seul, où ça n'a pas été tous les jours facile pour lui, mais il a fait avec, ravalant toute colère et toute tristesse qu'il aurait pu avoir, parce qu'il était juste comme ça. Il ne s'énervait jamais, ne parlait pas de lui et ne laissait pas les autres s'inquiéter pour lui. C'était lui qui écoutait les autres, qui prenait soin d'eux à sa façon, et il n'avait jamais cherché à ce que ce soit réciproque, comme si le simple faisait que les autres trouvent le bonheur puisse être suffisant au sien. Mais ce n'est pas vrai. Il l'a su quand il a senti son cœur se briser. C'était fini, plus rien ne serait comme avant, il ne serait peut-être jamais le même maintenant qu'il ressent cette douleur qui ne veut plus partir.

Il avait enfin trouvé quelqu'un qui comptait vraiment pour lui. Enfin trouver un endroit où il se sentait vraiment chez lui. Il s'était remis à vagabonder depuis, comme si finalement, le fait qu'il n'avait pas de boulot pour payer le loyer n'était qu'une vague excuse. Il s'était de nouveau perdu, mais comment allait-il finir par se retrouver cette fois ? Tout son monde s'était écroulé et n'existait plus à présent. Tout était noir et vide, il pourrait bien être mort, verrait-il seulement la différence ? Pourtant, il entend cette voix qui l'appelle avec force. Une voix qu'il entend en écho dans sa tête jusqu'à lui faire revenir des abysses sombres dans lequel il était profondément tombé. Il sent son corps lourd et froid, comme s'il était vraiment mort au final, il se dit que ce n'est peut-être pas plus mal, mais des mains chaudes l'agrippe et cette voix ne semble pas vouloir le laisser tranquille, l'inquiétude qu'il ressent lui donne finalement la force d'ouvrir doucement les yeux. Il voit cet homme, qu'il ne connait absolument pas, et qui tente de le garder en vie, qui semble s'inquiéter de son sort alors qu'il n'est rien pour lui. Rien pour personne...

- ça va...

Sont les seuls mots qui traversent ses lèvres, mais le sourire triste qu'il peine à afficher indique certainement tout le contraire, même s'il s'est caché tout ce temps dans le déni, il faut avouer qu'Aidan est un très mauvais menteur, et même lui sait très bien qu'en ce moment : il ne va pas bien. Mais se l'avouer et l'avouer à quelqu'un d'autre, ce sont deux choses bien différentes.

▿ Date de naissance : 14/07/1986

Fantôme

These days I'm becoming everything that I hate
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( Imagine Dragons → Wrecked )

Cette situation dans laquelle se trouve ce jeune homme inconnu te semble familière, fait remonter en toi certains souvenirs douloureux que tu préfèrerais oublier totalement même si tu sais que c'est impossible à moins de te faire perdre totalement la mémoire, ce que tu ne désires pas non plus d'ailleurs. Tu te sens un peu démuni, tu sais que tu ne peux probablement pas réparer les maux qui torturent actuellement cet homme mais tu veux au moins l'aider, juste un peu... Tu attends une réaction, la respiration un peu haletante due à l'adrénaline que cette scène a pu provoqué chez toi. Tu finis par baisser le bras pour ne pas l'aveugler plus longtemps avec ta lumière, posant ton téléphone sur le sol pour quand même avec une certaine source lumineuse. Tu souffles, essayant de garder ton calme comme tu le peux sans le lâcher du regard. Même si tu ne le connais pas, tu ressens le besoin de l'aider, comme tu ressens toujours ce besoin d'aider les autres. Même si parfois ça se retourne contre toi...

Tu te recules un peu, voulant le laisser revenir à lui sans lui mettre trop la pression surtout qu'il finit par enfin te répondre par un maigre "ça va". Tu aurais presque envie de rire face à une telle réponse mais tu te dis que ce n'est pas la réaction la plus adaptée vu ce que l'inconnue est en train de vivre. Tu pousses un soupir avant de lever la tête pour regarder le ciel alors que la pluie s'abat encore sur ton visage. Que dire dans ces moments là ? Que faire face à un tel désespoir ? Quand tu étais à sa place, pas grand chose pouvait changer ce que tu pensais, ce que tu ressentais. Tu finis quand même par avoir un léger pouffement, un peu jaune. « C'est sûr que si je devais dessiner quelqu'un qui va bien, je te dessinerais toi. » Que tu lui réponds, sans aucune agressivité mais plutôt avec un désir de détendre un peu cette atmosphère irrespirable qui règne dans cette forêt. Tu abaisses ton visage pour le regarder de nouveau, sans aucun jugement dans les yeux, juste de la compréhension. « Un jour aussi je suis tombé dans un tel désespoir. Je sais que je ne pourrais pas dire grand chose mais...» Tu marques une pause, essayant vainement de chercher ses yeux du regard. « Si tu veux parler, encore crier, je suis là pour écouter. »

Ecouter c'est sûrement ce que tu fais de mieux avec le chant, bien entendu. A cause de ta gorge, tu as souvent du mal à parler, à lancer de longues tirades donc tu te contentes souvent d'écouter les autres et parfois ça fait du bien de se sentir écouter. De ne pas se sentir seul. Tu ne peux pas te mettre à sa place, tu ne le connais pas, tu ne sais pas ce qu'il traverse mais tu as eu, toi aussi, une période sombre dans ta vie pendant laquelle tu voulais que tout disparaisse. Alors d'un côté, tu le comprends. Tu finis par te reculer jusqu'à un tronc d'arbre pas loin, tu t'assois contre lui sans pour autant lâcher le jeune homme des yeux. « Au fait, moi, c'est Dan.»

@Aidan Hearst

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▿ Date de naissance : 01/07/1996

C'est fou comme on pouvait vite se sentir si loin. Loin de tout. Comme si notre âme et notre corps n'étaient même plus liés l'un à l'autre, comme s'il n'était plus capable de ressentir quoique ce soit, c'était probablement ce qu'il avait recherché d'ailleurs, ce soir, il ne voulait plus rien ressentir. Aidan avait toujours vécu pour le plaisir, pour profiter de chaque instant de la vie comme si c'était le dernier, il avait toujours été à fond dans tout ce qu'il a fait, sauf le boulot, il ne voulait pas travailler, il avait commencé à le faire un peu à contrecœur parce qu'on lui avait tendu la main, Aidan faisait clairement partie des personnes qui savaient attraper une main tendue, mais aussi rendre la pareille, il n'était pas un ingrat. Sa philosophie était juste un peu particulière.

Sa conscience encore brumeuse revenait de loin, il comprenait que le jeune homme l'avait sans doute sauvé de lui-même et s'inquiétait apparemment de son sort. Il ne savait même pas pourquoi on s'inquiétait pour lui, il n'avait rien de spécial à offrir, en tout cas, il ne voulait pas lui faire de peine à ce pauvre homme qui se donnait du mal pour essayer d'aider cet inconnu qui s'était écroulé devant ses yeux et qu'il n'avait jamais vu de sa vie. Aidan ne pouvait pas lui en vouloir, il ferait certainement la même chose à sa place, c'est juste qu'il n'avait pas prévu que quelqu'un le trouve. Quelle folie de venir sous cette pluie. Il eut un petit rire à la réponse de l'homme, ne prenant nullement mal sa remarque, il savait que ce n'était pas le but, et puis Aidan ne se vexait pas si facilement.

- Tu dessines ?

Releva-t-il avec intérêt et absolument pas pour détourner la conversation de lui, c'était ce qu'il faisait toujours après tout, ne pas parler de lui, centrer la conversation sur la personne qu'il avait en face de lui, et ça fonctionnait très bien. La preuve, personne n'avait vu ou remarqué à quel point il alla mal. C'était comme s'il était aussi seul que lorsqu'il s'était retrouvé seul dans son loft, à part qu'il était entouré de gens qui se fichaient de savoir s'il allait bien. En même temps, pourquoi Aidan irait-il mal ? Il souriait toujours, de bonne humeur, mettait l'ambiance comme personne, tout le monde semblait l'apprécier, alors pour quelle raison quelqu'un se serait inquiété ? Il sentit sa poitrine se compresser alors que Dan parlait de sa propre expérience, le poussant à faire quelque chose, n'importe quoi, mais quelque chose.

- Que s'est-il passé ?

Ce n'était pas qu'il ne voulait pas parler de lui... il n'y était juste pas habitué, il s'était toujours caché derrière cet Aidan si joyeux que tout le monde connaissait, c'était pratiquement devenu une icône, une marque de fabrique, comme s'il ne pouvait pas être malheureux. Pourtant, il sait au fond que depuis longtemps, quelque chose s'est brisé, quelque chose qui l'emporte peu à peu au fond du gouffre, jusqu'à se sentir complétement happé par les eaux, surtout qu'il ne sait pas nager. Il eut un petit rire en entendant son prénom, un peu surpris, nullement moqueur.

- On peut dire que tu es à moitié moi alors, je m'appelle Aidan.

Il paraissait maintenant si tranquille, si joyeux, qui pourrait croire qu'il était en train de taper de l'eau avec une batte il y a encore quelques minutes en criant son désespoir ?

▿ Date de naissance : 14/07/1986

Fantôme

These days I'm becoming everything that I hate
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( Imagine Dragons → Wrecked )

Tu te reconnais assez en lui pour te dire que le deséspoir dans lequel il semblait être plongé peut être encore plus dangereux que ce qu'il n'y parait. Donc oui, tu t'inquiètes pour lui, de son état. Tu ne le connais pas, tu ne l'as jamais vu auparavant mais tu te dis que tu aurais aimé qu'on t'aide comme tu l'aides maintenant en tous cas que tu essayes. Il semble plus jeune que toi, il te rappelle vraiment la personne que tu pouvais être il y a quelques années de ça. Enfin, ça commence à remonter tout ça. Tu plisses légèrement les yeux alors qu'il relève la possibilité que tu dessines. Encore une fois, un petit rire s'échappe de tes lèvres. Ouais, il est vraiment comme toi...« J'écris mais je ne dessine pas. Les oiseaux sont des "v" pour moi. » Que tu réponds dans un mélange de rire et de soupir. Parce que tu as parfaitement conscience qu'il se détache de lui, qu'il s'intéresse à toi peut-être par intérêt mais peut-être aussi pour ne pas parler de lui. Tu connais plutôt bien cette technique.

Tu lèves la tête pour regarder le ciel avec les intempéries qui commencent à se calmer, la pluie n'étant plus qu'une fine brume légère et presque douce. Ton regard se pose de nouveau sur le jeune homme alors qu'il te demande ce qui s'est passé pour toi. Tu ne réponds pas tout de suite, laissant ton regard posé sur lui un instant. Silencieux. Tu es souvent comme ça, très silencieux, succinct dans tes réponses et conversations. Sûrement à cause de ta voix, ta gorge qui t'afflige constamment d'une certaine douleur mais aussi parce que tu n'as pas vraiment l'habitude de parler de toi. Ta main valide se glisse dans ta poche alors que tu attrapes ton paquet de cigarettes. Quelle misère que tu puisses continuer à fumer de la sorte alors que le monde entier te le déconseille et même ton corps. Tu te penches un peu, le présentant à Aidan telle une proposition. Tu hausses cependant un sourcil alors qu'il réagit à ton prénom et puis ton comprends pourquoi. Tu as un léger rire aussi même si toujours assez amer, surpris de le voir agir de la sorte vu ce qu'il vient de se passer.

« J'pense qu'on a plus de points communs qu'on ne l'imaginerait » D'un léger soupir, tu attrapes une cigarette et la place entre tes lèvres sans pour autant lâcher Aidan du regard. Tu penses le comprendre, voir ce qui peut se passer dans ses pensées, en tous cas en partie. « Pour ce qui est de ta question, peut-être que j'en parlerais. Si tu acceptes de me parler de ce qui te pousses à déverser ta rage comme ça. » Tu penches légèrement la tête sur le côté avant d'attraper ton briquet et d'allumer ta cigarette. Tu ne peux pas le forcer à parler mais quand tu étais dans le même état que lui, on t'a un peu forcé et ça a fini par te faire du bien. De parler, de crier, de pleurer, aussi... « Je suis un parfait inconnu en plus, c'est peut-être le meilleur moment. » Que tu ajoute finalement en soufflant la fumée vers le ciel alors que ton regard se plonge encore une fois dans celui-ci avant que tu ne fermes les yeux pour sentir la caresse du vent sur ton visage.

@Aidan Hearst

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▿ Date de naissance : 01/07/1996

C'était tout lui. Aidan était un lâche qui ne voulait pas faire face, ni à ses sentiments, ni aux autres, il avait toujours fait en sorte de se protéger, il avait toujours fait celui qui se fichait de tout, qui ne s'attachait pas aux gens, celui qui ne voulait pas blesser, mais qui ne montrait pas qu'il pouvait l'être aussi, il avait tout fait pour ne pas se retrouver dans cette situation. Est-ce qu'il y avait mieux qu'un loup solitaire pour ne justement pas avoir de problème ? Linus n'aurait jamais eu de sentiments pour lui, c'était pour ça qu'il l'avait choisi au fond, il le savait. Mais il s'était sabordé tout seul. Il était tombé dans son propre piège en tombant amoureux de la personne qu'il savait, n'aurait jamais les mêmes sentiments à son égard. Quel con. Alors oui, il changeait de sujet, car c'était préférable pour lui que dire ce qu'il avait sur le cœur. Il eut un petit rire à sa réponse, rien de moqueur.

- C'est pas mal aussi, tu écris quoi ?

Il ne connaissait pas encore Dan, alors il ne savait pas les nombreuses choses en communs qu'ils avaient, comme si au fond, ils étaient presque faits pour se rencontrer. Il observe Dan, oh, il comprend qu'il n'est pas dupe, que ce n'est pas pour rien qu'il reste là, le guettant comme s'il allait faire une connerie d'une seconde à l'autre. Mais il ne fait rien, ne bouge pas, il ne sait pas encore ce qu'il est censé faire à vrai dire. Dan attend certainement de lui qu'il se livre, qu'il explique ce qui l'amène ici, trempé sous la pluie, avec une chaussure de moins, certainement à deux doigts d'attraper la crève. Mais il n'a jamais fait ça. Se confier... non, il n'a jamais estimé que ça intéressait quelqu'un, et puis, qu'est-ce que ça changerait à sa situation, franchement ? Il est reconnaissant lorsqu'il lui propose une cigarette et ne se fait pas prier pour la prendre. Il ne sait même pas où sont les siennes, et même s'il les avait, elle serait dans un triste état à l'heure actuelle. Son briquet est bien là, par contre, il se l'allume d'une main tremblante, en essayant de montrer le moins possible que son corps ne suit visiblement plus tout ce qu'il lui inflige. Dont cette escapade en forêt. Dan lui confirme qu'ils ont certainement plus en commune que ce qu'il pense, puis il se fige alors qu'il l'invite, une nouvelle fois, à parler.

- Je... c'est pas...

Il soupire doucement, il ne sait pas vraiment par quoi commencer à vrai dire, il ne se souvient même plus comment il a atterri ici. Tout est flou. Tout semble un lointain souvenir, qu'est-ce qui est réel, qu'est-ce qui ne l'est pas ? Il n'en sait rien, ne sait plus, il se sent mal, comme une boule dans la gorge qui ne fait que grossir et lui donner la nausée. Il a un autre rire, un peu plus jaune cette fois, ce qui ne lui ressemble pas.

- Je me souviens pas la dernière fois que j'ai discuté avec quelqu'un d'autre qu'un inconnu.

C'est presque une raillerie, il est un peu injuste, car il a des amis dans sa vie, ne serait-ce que Johnny. Mais il a couché avec. A-t-il seulement un ami avec lequel il n'a pas couché ? Ou couché avec le copain de celui-ci ? Franchement, il était un vrai queutard, pas que ça lui ait déjà posé un problème moral... jusqu'ici. Il avait toujours fait ce qui lui plaisait sans se soucier des conséquences, et maintenant ? Maintenant, il se retrouvait seul en pleine mer déchainée, sans bouée de sauvetage, lui qui ne savait pas nager, il ne pouvait que se noyer.

- Tu sais, je suis pas le genre de personne qui se met en colère, je fais toujours comme si tout allait bien... mais c'est pas le cas. J'avais juste besoin d'évacuer un peu de ma frustration, tu vois ?

Et là encore, il faisait comme si ce n'était rien de grave, cachant le fait qu'il était probablement à deux doigts de se mettre à pleurer. Évacuer un peu de sa frustration ? Son cri d'agonie en avait clairement dis plus que lui-même en ce moment.

▿ Date de naissance : 14/07/1986

Fantôme

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( Imagine Dragons → Wrecked )

Tu n'es pas du genre à être prétentieux mais tu remarques qu'il essaye le plus possible d'éviter de parler de lui et tu connais assez bien cette situation pour l'avoir vécu à de nombreuses reprises. Tu sais qu'il préfère parler de tout et de rien plutôt que de lui et tu ne peux pas complètement lui en vouloir comme tu n'as pas envie non plus de le forcer... Mais vu l'état dans lequel il était plongé quelques instants auparavant, tu te dis quand même que ça serait bénéfique qu'il se lâche autrement que physiquement. Tu plisses légèrement les yeux alors qu'il te demande ce que tu écris. Tu esquisses un léger sourire en coin, parce qu'il serait presque en train de t'avoir. Tu hausses alors les épaules avant de lui répondre.« Des chansons. » Tu le regardes avec une attention particulière avant d'ajouter. « C'est comme ça que je m'exprime le mieux. Plutôt que de frapper l'eau avec une batte. » Tu n'as pas du tout un ton accusateur, au contraire, tu es plutôt dans une certaine taquinerie même si tu songes que la violence n'est pas la solution mais tu n'es clairement pas un exemple à ce niveau là...

Il accepte de prendre une cigarette et malgré le fait qu'il essaye de cacher au mieux son état, tu sais reconnaître les signes et tu vois cette main tremblante, ce corps qui a sûrement plié sous la pression. Tu ne montres pas ton inquiétude bien qu'elle soit là mais peut-être que ce n'est pas le bon moment pour montrer ce genre de choses. Tu ne sais pas trop ce dont a besoin le jeune homme pour l'instant mais tu étais prêt à lui offrir. Tu hausses un sourcil en entendant son rire qui sonne amer alors qu'il te précise ne pas se souvenir quand il avait parlé avec quelqu'un d'autre qu'un inconnu. Tu commences un peu à voir le bout du tunnel et à comprendre ce qui a pu le mener là. Tu tires une bouffée sur ta cigarette en le regardant, restant patient et ne voulant pas lui mettre la pression. Tu affiches un léger sourire triste alors qu'il finit enfin par donner un semblant de réponse.

Oh que oui tu voyais clairement ce dont il parlait. Tu soupires tout en soufflant une partie de ta fumée. Tu laisses un petit silence s'installer parce que tu cherches quoi lui dire exactement. Tu cherches à savoir ce qui est le mieux mais au fond tu sais bien qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise façon de faire. Tu penches légèrement la tête sur le côté sans lâcher Aidan du regard. « Je vois ouais... Mais à un moment, on peut plus faire semblant. » Tu es sincère, tu as longtemps fait semblant et si tu montres toujours la tête haute depuis ton arrivée ici, tu as des moments où tu craques. Comme lorsque tu as vu Heimerdinger. Cette rencontre a chamboulé ta vie et pourtant tu n'en parles pas, tu essayes de ne pas y penser. « Je vois et j'entends qu'il y a plus que ça. Je sais que ça fait mal et qu'on se sent seul au monde dans ces cas là... » Tu viens tirer une nouvelle fois sur ta cigarette, cette fois tu n'en laisses plus une miette alors que tu souffles toute la fumée au dessus de toi. Ton regard se veut plus nostalgique et compréhensif. « Mais tu n'es pas seul. » Tu ne sais pas si ces mots vont résonner pour lui, s'ils vont faire quoi que ce soit mais tu veux qu'il comprenne que tu peux être une épaule sur laquelle il peut se reposer. Même si ce n'est que maintenant.

@Aidan Hearst

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▿ Date de naissance : 01/07/1996

Évidemment qu'Aidan ne parle surtout pas de lui, il faut dire que c'est le meilleur moyen de ne pas aborder les sujets qui comptent, ceux des autres peut-être, mais qui peut se soucier de ce qu'il pense ou ce qu'il ressent ? Il ne se souvient pas qu'on lui ait posé la question, même s'il a très bien compris que ça avait l'air d'intéresser cet homme, cependant ce n'était pas courant qu'il parle de lui, il n'était même pas sûr de savoir comment faire, qu'est-ce qu'il avait à raconter qui serait intéressant ? En fait, s'il n'aimait pas parler de lui, c'était justement pour ne pas regarder la réalité en face et réaliser qu'il n'avait pratiquement rien. La seule personne avec qui il avait créé un véritable lien depuis son arrivée en ville était Johnny, et ce n'était pas nécessairement quelqu'un qu'il voyait souvent, il ne savait même pas qu'il avait eu une relation avec son sosie et à quel point il allait mal aujourd'hui. Mal au point d'avoir des idées noires. Il esquisse un faible sourire à la remarque de Dan.

- Oh, ce n'est clairement pas quelque chose que je fais souvent, je m'exprime aussi par le dessin ou les chansons...

Il montra nonchalamment ses tatouages, avant de tirer sur sa cigarette, il ne saurait pas expliquer lui-même son geste, il ne se souvenait même pas vraiment comment il était arrivé jusqu'ici. Il avait le cerveau embrumé, d'une part à cause de toutes les substances qui le faisait divaguer, mais aussi à cause de tout de brouhaha dans sa tête, ces questions sans réponse, ces réflexions qui n'ont pas lieu d'être, parfois, il aimerait pouvoir arrêter de réfléchir. Juste arrêter de penser et être cet idiot que tout le monde pense qu'il est. Il aimerait pouvoir ne se soucier de rien, même pas de lui-même, mais il sait que Linus avait beaucoup plus d'importance dans sa vie que ce qu'il veut bien admettre. Il sait aussi que son absence le détruit, mais qu'il ne peut rien y faire de toute façon, alors pourquoi en parler ?

Comme si Dan lisait en lui, comme s'il était un livre ouvert alors que ce n'est pas le cas, sinon tous ces gens seraient passés à côté de sa détresse en faisant comme s'il ne la voyait pas ? Peut-être que oui, en fait, il préférait ne pas le savoir, lui aussi faisait semblant après tout. Il n'y avait que Dan ici qui semblait voir clair dans tout ça, et chaque mot était comme une flèche allant droit au cœur. Le faisant un peu plus flancher alors qu'il essayait de rester camper sur ses positions, mais ce n'était clairement pas son nouvel "ami" qui allait le laisser faire.

- Tu crois... ?

Il jeta un coup d'œil à Dan, il avait l'air sûr de lui, comme s'il comprenait tout. Mais il ne savait encore rien d'Aidan, peu importe à quel point ils se ressemblent, il n'est pas lui.

- Avant d'arriver ici, j'ai vécu un genre d'apocalypse zombie. J'ai perdu mes parents, ma sœur... ma famille, c'est tout ce qui comptait pour moi. J'étais réellement seul à ce moment-là, la solitude me pesait tellement que j'ai failli... commettre l'irréparable. La seule chose qui l'a évité, c'est parce que j'ai vu quelqu'un d'autre dans le bâtiment en face et que l'espoir que je ne sois pas seul est revenu.

Il avait froid. Terriblement froid. Ses vêtements pleins d'eau ne l'aidaient clairement pas, mais au moins, il a parlé de sa tentative de suicide alors qu'il ne l'avait jamais fait avant.

- Puis alors que je me battais contre des zombies, enfermé dans mon petit appartement, du jour au lendemain, je me suis retrouvé ici. J'ai repris mes vieilles habitudes, mais certaines choses ne veulent pas s'oublier, elles ne veulent pas partir et me hantent pour le peu que je ferme les yeux, jour après jour. J'avais réussi à trouver une personne, cette personne qui avait réussi à me faire oublier ma souffrance et mes cauchemars, j'avais ça et...

Il ne pouvait retenir quelques larmes à présent, faisant un geste vague de la main.

- Je l'ai laissé partir, putain.

▿ Date de naissance : 14/07/1986

Fantôme

These days I'm becoming everything that I hate
Wishing you were around but now it's too late
My mind is a place that I can't escape your ghost

( Imagine Dragons → Wrecked )

Peut-être qu'Aidan et toi vous vous ressemblez mais tu as conscience que vous n'avez sûrement pas le même vécu mais tu reste pourtant persuadé que vous avez des points en communs. Des points en communs douloureux qui ressortent à des moments où vous ne les attendez pas vraiment. Tu ne penses pas savoir tout de lui si facilement mais tu sais que tu partages sa détresse, sa tristesse mais aussi sa colère. Tu sais ce qu'il ressent, ce sentiment de solitude parfois décuplé par votre arrivée ici... Et même si tu ne le connais que depuis quelques minutes, tu as envie de l'aider, tu as envie de l'écouter. Ce n'est peut-être pas grand chose, après tout, tu n'es pas parfait et tu ne pourras sûrement pas lui enlever ce poids qui semble lui peser mais tu peux au moins essayer. Quand il te montre ses tatouages, tu affiches un léger sourire en coin, toi aussi tu en portes plusieurs comme un signe de ton identité, de l'ancre sur la peau pour que certaines choses ne disparaissent jamais. Tu as envie d'en savoir plus sur ses dessins et chansons mais pour l'instant, tu décides de laisser le sujet de côté car tu penses qu'il y a plus "urgent" à discuter, s'il le veut d'ailleurs. C'est pour ça que tu te contentes d'acquiescer d'un geste de la tête.

Aidan semble hésiter, réfléchir et ne pas vouloir changer d'avis. Tu ne veux pas le forcer et tu ne comptes pas insister plus qu'il n'en faudrait de peur de lui causer un mal être encore plus fort. Tu tires sur ta cigarette alors que tu croises un court instant son regard lorsqu'il te demande si tu crois en ce que tu viens de dire. Oui, tu étais sincère, tu penses qu'il n'est pas seul tout comme toi tu ne l'es pas non plus. Tu concentres encore ton regard et ton attention sur lui alors qu'il décide de se livrer. Tu es silencieux comme à ton habitude mais tu l'écoutes avec beaucoup de précaution, prêtant attention à chaque mot et à chaque intensité de ceux-ci. Tu essayes aussi de ne pas trop réagir même si plus Aidan parle, plus tu es surpris mais pas de son état en tous cas. Des zombies ? Bon tu n'as pas connu ça, c'est clair mais la guerre n'est sûrement pas mieux non plus. Quand il mentionne avoir perdu tout ce qu'il avait, tu baisses les yeux, là tu te reconnais bien plus par contre. Tu écrases ta cigarette que tu glisses dans ta poche et tu ne peux réprimer un soupir, tu comprends mieux cette solitude qu'il peut ressentir. Comment peut-on vraiment se relever d'un tel événement ? Toi-même tu n'as pas la réponse. Il parle de l'irréparable, ça aussi tu y as pensé un moment dans ta vie... Et il te parle de quelqu'un qu'il a vu et qui lui a redonné espoir. Un frisson te parcourt, non pas parce que tu as froid mais parce que cette discussion te replonge dans ton propre passé et ça te fait mal.

Tu essayes pourtant de ne pas montrer que ça te touche tant. Mais tu remarques surtout qu'il tremble, tu te rends compte au même moment qu'il est encore trempé. Il continue cependant de se confier à toi et tout en l'écoutant, tu te redresses un peu sans pour autant te mettre debout et tu t'approches doucement de lui, ne voulant en aucun cas l'effrayer, le mettre mal à l'aise mais tu sentais le besoin de te rapprocher de lui. Arrivé face à lui, tu le laisses terminer, sentant qu'il était sur le point de craquer. Tu fais le tour dans ton esprit et tu comprends mieux son état maintenant. Il avait vécu le pire, avait rencontré quelqu'un pour lui redonner goût à la vie mais ça semblait voir mal fini... Tu serres un peu les dents, restant pour le moment silencieux mais ton regard se veut rassurant et chaud. Pas assez chaud pour qu'il n'ait plus froid par contre, raison pour laquelle tu enlèves ta veste et sans lui demander son avis, tu viens la poser sur lui, laissant tes mains un moment sur celle-ci pour qu'elle tienne et pour essayer de lui donner un peu de chaleur. Tes mains sont sur ses épaules, une main normale et une prothèse d'ailleurs, tu évites de trop forcer sur celle-ci pour ne pas lui faire mal. Ses yeux se remplissent de larmes et tu essayes de chercher son regard. Tu n'as pas envie de le lâcher, de l'abandonner à ton tour même si tu ne sais pas grand chose de lui, il vient de se confier à toi et tu te sens lié à lui à présent.

« Je suis désolé de ce qui t'arrive... »Que tu commences simplement mais avec sincérité. Parfois il n'y a pas grand chose à dire. « Je comprends ta douleur et... Je sais ce que c'est... » Tu souffles légèrement, tes doigts valides se crispant légèrement sur ta veste alors que tu luttes pour ne rien transparaître, pour ne pas plonger avec lui mais plutôt le tirer vers le haut. « Que s'est-il passé avec cette personne ? » Que tu demandes, pas par curiosité malsaine mais parce que tu as peur de mal comprendre. Cette personne est-elle partie d'elle même ? Une dispute ? Ou le pire était il arrivé ? Tu ne sais pas exactement ce qui a pu se dérouler entre eux. Ton visage se veut à la fois grave et pourtant aussi rassurant que tu puisses l'être même si ça n'a sûrement pas d'incidence sur l'état d'Aidan. « Je n'ai jamais eu la chance d'avoir une personne pour me redonner espoir... En tous cas pas ici mais... Je fais tout reposer sur mes épaules et sur ma voix. » Tu cherches tes mots parce que tu n'es pas le plus doué pour réconforter. Tu es du genre à écouter mais pour le reste, tu es dans une improvisation dont tu n'es pas certain du résultat mais la réalité est que tu parles surtout avec ton cœur, avec sincérité. « Je sais que je ne suis pas cette personne mais je peux être ta voix, tes épaules ce soir et quand tu en auras besoin... » Ton ton es plutôt déterminé, tu ne démords pas de cette envie de l'aider, encore moins avec tout ce qu'il t'a raconté et qui fait remonter tes propres démons. « Tu n'es pas seul. » Que tu répètes alors que tu arrives vaguement à percer son regard. Tes yeux sont brillants, eux aussi légèrement embués par quelques larmes que tu résistes à laisser couler. Non, il n'est pas seul. Tu ne le laisseras pas ressentir ça, tu sais à quel point c'est douloureux.

@Aidan Hearst

️ 2981 12289 0

▿ Date de naissance : 01/07/1996

Fantôme

@Dan Zaunite

Il ne pensait pas se retrouver à parler de sa vie et de ses problèmes, se confier à quelqu'un ce soir. Il ne pensait même pas, en réalité. S'il devait expliquer comment il était arrivé dans cette forêt avec une seule chaussure, il ne saurait pas trop quoi répondre, car il n'avait aucune idée d'où il venait et où est-ce qu'il allait. Pourtant, elle devait bien être quelque part cette chaussure, car il l'avait en partant ce matin... à moins que ce ne soit hier matin ? Quel jour était-il ? Ce n'était probablement pas le bon moment pour poser la question, Dan se rendrait probablement compte qu'Aidan était encore plus perché qu'il le pensait et qu'il était probablement une cause perdue. Lui qui essayait tellement de le faire parler, il n'était pas au bout de ses peines.

Même s'il avait des amis, même s'il avait déjà parlé plus ou moins de ce qu'il avait vécu, de la perte de ses parents et sa famille, il avait toujours gardé une certaine réserve, une retenue par rapport à ce qu'il racontait. Ce n'était pas qu'il se méfiait des autres, c'était plutôt qu'il pensait qu'ils n'avaient pas besoin de savoir, et puis surtout, il y avait des choses qui n'étaient pas simples à avouer. Depuis son arrivée dans cette ville, Aidan avait dû se reconstruire, mais aussi reconstruire sa vie, ses relations, sa famille. Il y avait quelques personnes qu'il considérait un peu comme sa nouvelle famille, avec qui il se sentait juste bien, que tout devenait simple. Même si ce n'était que de courte durée, il avait ce genre de personne, il ne pouvait pas dire qu'il était seul. Être seul et se sentir seul sont malheureusement deux choses bien différentes, et comme dit l'adage : un seul être vous manque et le monde est dépeuplé. Puis il se met à parler, il dit tout, enfin, il en fait un résumé pour en venir au fait : comment il en était là ce soir. Triste, désespéré, désemparé, pathétique, au bout du rouleau.

Il se sent un peu mieux alors qu'il se retrouve avec sa veste sur les épaules, laissant la vague de chaleur émanant plus du geste en lui-même que de la veste, l'envahir, faire légèrement fondre le glaçon qui avait pris place dans un coin de son cœur. Il a l'impression de ressentir à nouveau quelque chose, de parvenir à respirer et probablement voir une douce chaleur au bout du tunnel qui l'intime de ne pas sombrer. Comme s'il était en train de se noyer quelques minutes auparavant, mais qu'il parvient finalement à garder la tête hors de l'eau parce que Dan le retient. Il le tient fermement et ne compte visiblement pas le laisser tranquille. Finalement, il lui demande ce qu'il s'est passé avec Linus et le regard d'Aidan se voile un instant, fixant un point invisible sur le sol. Il n'est pas sûr de ce qu'il s'est passé.

- C'est ma faute...

Commence-t-il en prenant son temps, comme s'il avait besoin d'assembler les mots comme un puzzle pour pouvoir les prononcer, mais en réalité, ce sont les événements récents qui ont besoin d'être reconstruits pour faire le lien entre eux.

- On était... on était juste colocataire. Enfin, au début en tout cas, mais rapidement, c'est devenu hors de contrôle. On s'envoyait en l'air, mais pas seulement, il se confiait à moi alors que ce n'était pas le genre à se confier, il y avait... je sais pas. J'sais pas comment expliquer.

Il soupira comme s'il était découragé à l'idée de trouver les mots, les épaules tombantes, mais reprenant quand même son explication.

- J'étais son humain préféré. Son petit lapin. Quand on était ensemble, rien d'autre n'existait...

Il serra les dents, secoua la tête alors que de nouveaux sanglots lui échappaient, mais il n'y pouvait rien, c'était la première fois qu'il essayait d'expliquer sa relation avec Linus.

- J'suis pas con, j'ai bien fini par me rendre compte que ce que je ressentais pour lui, c'était de l'amour. Je l'aimais. Je l'aime. Et je crois que lui aussi s'en rendait compte, mais il a pas du tout bien réagis, il a commencé à m'éviter, et quand je l'ai confronté... il m'a bien fais comprendre qu'il n'avait pas de sentiments pour moi. C'est moi qui suis parti. J'pouvais pas... je pouvais pas rester là en sachant qu'il ne m'aimerait jamais. Qu'il continuerait à aller voir d'autres mecs en sachant que j'étais là.

Bon, ce n'était pas totalement vrai, mais il aurait été libre de le faire vu qu'ils n'étaient pas en couple ou quelque chose comme ça. Il posa sa main sur celle de Dan, sur son épaule, écoutant ses paroles réconfortantes et le voyant essayer à ce point de lui montrer qu'il n'est pas seul. S'il comprenait si bien la douleur d'Aidan ce n'était pas par hasard et il espérait qu'il comprendrait le sens de sa réponse.

- Toi non plus, tu n'es pas seul.

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