C’est ce compte instagram qui a attiré ton attention alors que tu t’ennuyais à mourir lors d’une fin de soirée dans une boîte de nuit déplorable. Affalé sur l’un des canapés du carré VIP, abruti par une dose colossale d’alcool et d’un mélange de drogues douteux, tu étais à moitié dans les vapes quand un nom a attiré ton attention et t’as fait bondir sur tes pieds. En analysant un peu la page, le lien s’est fait plus facilement que n’importe quel calcul mathématiques et tu as lancé ton téléphone à travers la salle, si bien qu’il s’est entièrement brisé contre le mur. On t’a dévisagé étrangement et tu as dû sortir rapidement des lieux pour ne pas risquer d’étrangler quelqu’un là, sur place, ce qui aurait pu se passer (et ruiner ton business ainsi que ta liberté, deux choses auxquelles tu tiens malgré tes pulsions destructrices qui te poussent souvent à ne faire attention ni à ce que tu dis, ni à ce que tu fais, et à ne jamais penser aux conséquences de tes actes). Dehors, il pleuvait, et ce mélange de haine et de froid a suffit à te faire un peu dégriser. Tu es rentré chez toi trempé des pieds à la tête et a passé tes nerfs sur la télévision (objet devenu ta victime préférée).
Les mains en sang, la peau de tes doigts arrachée par les éclats de l’écran brisé, tu as laissé pendant de longues minutes le sang couler sur le tapis du salon, comme un exutoire à cette rage mordante, avant de prendre une ferme décision. Ce n’est pas tant cet hôtel de minable qui te dérange, qui te fait sortir de tes gonds, mais la possibilité (non : la certitude) qu’Angel Dust doit y être présent. Avec cette princesa de puta. Et il est hors de question que ce petit racoleur de merde échappe à ton contrôle. Tu sais que tu n’as plus ici ni pouvoir, ni réputation, ni argent, mais tu trouveras le moyen de le forcer à te rejoindre, quitte à lui faire croire que tu possèdes encore son contrat et qu’il n’aura d’autre choix que de te suivre. Quitte aussi à faire pression sur lui avec cette petite conne prétentieuse, cette blondasse détestable.
Trouver des armes a été le plus pénible, cela t’a pris trop de temps à ton goût. Il t’a fallu remonter des pistes, suivre plusieurs contacts, avant de rencontrer la personne en question. Tu as mis le prix, et tu es maintenant en possession de quatre armes à feu différentes. Pile ce qu’il te faut pour te rendre à cet hôtel de merde et pour menacer ses très chers résidents (ou du moins, viser cette petite pute prétencieuse et récupérer ce qui t’appartient). Tu as eu un peu le temps de réfléchir durant ce lapse de temps, et tu as pour idée de te faire passer pour un potentiel résident - l’espace de quelques minutes, juste assez pour rencontrer cette connasse et la menacer. Tu as peut-être perdu tes pouvoirs, mais tu ne doutes malgré tout ni de ta force, ni de ton charme, ni de la manière dont tu pourrais la réduire en poussière.
C’est donc sans perdre une journée supplémentaire, en plantant les différents tournages prévus dans la journée, que tu arrives devant ce grand bâtiment, encore neuf. Tu t’es apprêté avec soin ; après tout, tu es là pour récupérer ce qui t’appartient, tu dois donc compter sur toute la séduction que tu possèdes. Maquillé, coiffé, parfumé, tu as même acheté un bouquet de fleurs pour reconquérir le cœur de cet ingrat qui ne mérite pas une seule seconde de telles attentions ! Tu craches sur le sol, dégoûté, écoeuré, avant de lever les yeux au ciel et de frapper à la porte. L’attente est un peu trop longue à ton goût alors que tu attends, les bras croisés. Tu comptes sur le fait qu’elle ne pourra pas te reconnaître sous ton apparence humaine (bien que tu sois toujours aussi unique).
ENFIN, la porte s’ouvre sur la silhouette …. Plutôt familière de Charlie Morningstar. Tu lui adresses ton sourire le plus faux et poses une main sur ton cœur, t’inclinant très légèrement devant elle (ce qu’il ne faut pas faire, parfois). D’une voix toute aussi mielleuse, en prenant soin de faire rouler sur ta langue ton accent espagnol, tu demandes :
« Bonjour, très chère ; me permettez-vous d’entrer ? » Tu résistes à l’envie de lever tes yeux au ciel, à l’envie de l’écarter d’un geste, de t’avancer dans le hall et de crier le nom d’Angel pour qu’il vienne à tes pieds. « Je cherche quelqu’un qui est très certainement … Ici. »
Un nouveau jour, une nouvelle livraison de serviette propre pour les étages. Le jour de lessive, n'est pas vraiment mon jour préféré, il y a tellement de choses à faire, à prévoir, à organiser, à redonner. Pourtant c'était une des taches à laquelle je n'étais pas obligée de participée, mais le faisait tout de même. Je n'avais pas énormément de personnel alors, pour éviter de les surmener, je leur donnais un coup de main. Le bien être de mes employés étaient important pour moi et je me faisais une mission personnel de les aider le plus possible. La matinée fut plutôt longue, dure et nous primes du temps pour que chaque client soit satisfait. A vrai dire, mon dos me tirait et je venais d'enfin m'assoir lorsque l'on frappa à la porte. Je n'attendais personne et à vrai dire, personne ne frapper à la porte d'un hôtel... La dernière fois que quelqu'un avait frappé, ça avait été Alastor, mais je savais que ça ne pouvait pas être lui.
J'avais retrouvé Alastor grâce au compte instagram de l'hôtel. Il avait suffit qu'il poste pour que je trouve l'endroit où il travaillait, mais ça, vous le savait déjà non? Enfin, j'étais plutôt contente d'avoir de nouveau Alastor dans ma vie. Le retour de quasiment tous mes amis en même était aussi génialissime que déroutant. J'étais ravie de pouvoir bientôt tous les compter à nouveau dans les effectifs de l'hôtel. D'apparence, ils n'avaient pas l'air contrarié que nous ne nous soyons pas retrouvé plus tôt. Pourtant, rien ne me certifiait qu'ils ne finiraient pas par m'en vouloir. J'avais peur, j'étais inquiète, mais c'était tout simplement parce que je tenais à eux, parce qu'ils étaient important. Je ne serais pas aussi tracassée si je m'en fichais. Pourtant, c'était comme si me foutre des choses m'étais impossible. Comme si je ne pouvais pas vivre une seule seconde sans m'attacher à quelque chose ou quelqu'un. I care, I awlays care, that's my problem.
Alors, sans me méfier pls que ça, j'ouvris la porte sur un bouquet de fleur et un homme derrière lui. Son parfum est entêtant, son apparence est travaillé, comme dans ces magasines de mode que l'on propose en libre service à la réception. Il semble agacé pour une raison qui m'échappe. Pourtant, il ne semble pas dangereux, Alors je ne m'en méfie pas, ne doutant pas que ce n'est que la première intrusion d'une longue liste. Cet homme était même très poli en fin de compte. Alors je compris, c'était un client potentiel. Un large sourire naquit sur mes lèvres alors que je lui répondais.
- Bien évidemment, je vous en prie. dis-je avant de m'écarter.
Je pris le temps de le regarder, de remarquer son long manteau, son chapeau, son écharpe. Il était très élégant dans sa démarche. Sans comprendre dans quoi j'étais en train de me lancer, j'entrai naïvement dans son jeu et l'interrogea sur sa recherche. Je passai derrière le comptoir pour attraper mon registre. J'étais plus que ravie de pouvoir aider deux amants à se retrouver, c'était si romantique, si beau !
- Bien sûr, qui cherchez-vous ? Vous auriez un nom?
LYA
You hope, you dream and you get you way
Valentino Mariposa
▿ Ton univers : Hazbin Hotel
▿ Date de naissance : 15/05/1990
▿ Age : 34
▿ Métier : Directeur de l'agence de mannequins H.ell ; réalisateur de films X
▿ Quartier : Raccoon Square, dans un appartement spacieux où est aménagé son studio photo
La pendeja ne t’a même pas reconnu. Certes, tu comptais là-dessus pour t’introduire dans ce minable hôtel, mais tout de même. Il y a dans ce fait quelque chose d’un peu vexant. Tu gardes tant bien que mal ton sourire aux lèvres alors que tu passes à côté d’elle pour entrer dans le hall. Quel endroit déplorable, d’un manque de goût affligeant. Tu te demandes vraiment comment Angel a pu se retrouver là, quitter son studio pour ça, quel idiot. Mais qu’à cela ne tienne, tu finiras bien par le récupérer à force de séduction. Tu as peut-être été un peu trop virulent avec lui, les dernières fois que vous vous êtes parlé. Il doit simplement revenir vers toi, et se souvenir où est sa place. Sans tes contrats sous la main, tu as un argument en moins en ta faveur, mais tu n’as pas eu besoin de ça la première fois ; pourquoi en aurais-tu besoin aujourd’hui ? Tu te racles la gorge et époussette légèrement la manche de ta chemise avant de te retourner vers la princesse (ex princesse pour être exacte ; elle n’est plus rien, ici, après tout).
Tu t’approches du comptoir, ton bouquet de fleurs toujours en main, avant de sourire, gardant ce charme de façade qui semble prendre racine. Tu n’auras peut-être pas besoin d’user de la manière forte, après tout (dommage ! Tu aurais bien aimé passer tes nerfs quelque part). Lorsqu’elle te demande son nom, tu hésites, car tu ne sais pas la manière dont on l’appelle aujourd’hui. Si pour toi il a toujours été, et sera toujours, Angel Dust, tu doutes qu’il ait gardé ce pseudonyme sur l’île (pour la simple et bonne raison que cette petite merde rejette tout ce qui vous a un jour lié, parce qu’il se croit plus malin que toi).
« Anthony, je crois que c’est ainsi qu’il se fait appeler maintenant, je suis sûr qu’il doit se trouver dans votre registre. » dis-tu, articulant tes phrases avec un sourire crispé que tu essaies de détendre pour garder cette apparence avenante et agréable. Lui parler, à elle, t’irrite, et ne pas écraser sa petite tête blonde contre le comptoir te demande un effort de concentration considérable. « C’est un homme que vous devez forcément très bien connaître, querida, il ne passe pas inaperçu. Un blond, plutôt grand, qui parle beaucoup. »
Une description concise alors que tu réfléchis à d’autres termes qui pourraient le qualifier - sans trop en dire non plus. Tu n’as pas envie que cette putain te mette des bâtons dans les routes plus que nécessaire. Elle serait capable de prendre ses grands airs et de vouloir te mettre dehors (et on ne te met pas dehors, Valentino). Tu décides donc de jouer sur la corde sensible, de tirer sur les cordes du violon :
« Je ne sais pas où il se trouve actuellement et cet endroit est le dernier espoir qu’il me reste ; j’ai beaucoup de choses à lui dire, du temps à rattraper. Mais surtout, je dois lui demander pardon. »
Comme si tu avais quoique ce soit à te faire pardonner ; Angel est à toi, et il a signé votre contrat en connaissance de cause, à l’époque, tu ne lui as pas forcé la main, tu ne l’as pas menacé pour qu’il s’exécute, et il était même heureux de le faire pour toi, non ? Tsss. Ta petite star exigeante croit qu’elle peut mener la vie qu’elle entend sur l’île, sans même se référer à toi - elle se fourre le doigt dans l'œil. Il est temps qu’il revienne auprès de toi, toute cette solitude a dû lui monter à la tête. Tu poses ta main libre sur le comptoir et te penches légèrement en direction de la princesa de puta.
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