Debout. Tapi dans la pénombre de la salle de bain. Une seule émotion l’étreignait : la fébrilité perverse de la traque. Cette excitation feutrée émanait de chaque fibre de son être. Cette pulsion profondément ancrée en lui s’intensifiait à mesure qu’il l’observait. La lumière diffuse des bougies la baignait d’une auréole mystique qui le subjuguait et l’empêchait d’agir. Un silence liturgique enveloppait cette scène, quelques fois rompu par les clapotis de l’eau. Le prédateur ne quittait pas des yeux la solennité sacrée qu’enveloppait Sam. Cette soirée n’aurait pas la même finalité pour elle. À contrecœur, il se retira, claquant sèchement la porte. Ce bruit sonnait le début de son petit jeu. Pour mener à bien son plan sordide, il avait besoin de la mettre en sécurité. Elle n’y était pour rien - innocente créature dans cette plaisanterie meurtrière. Caché, il attendait patiemment que Sam rejoigne la salle de cinéma du chalet. Cette dernière n’avait qu’à suivre le chemin de bougie et les flèches blanches peintes sur les ballons d’anniversaire pour s’y rendre. Chaque appel éventrait son âme et l’incitait à abandonner cet abime pour la recueillir et la rassurer… Malheureusement, autre chose l’animait en cet instant, une pulsion malsaine et dérangeante le poussait à apprécier sa voix apeurée et cet état de vigilance. Cette jubilation l’enivrait et écrasait toute raison. Dès qu’elle pénétra dans la pièce souhaitée, les portes coulissantes se refermèrent avec violence. Elle était prise au piège. Un cliquetis métallique retendit et la bobine installée dans la caméra se lança. Devant ses yeux, la fausse mort de Josh était diffusée. Ses cris étaient couverts par une voix rauque déformée qui prenait un malin plaisir à la narguer.
« Je vais te laisser dix secondes. Dix. Neuf. Huit. » Le décompte poursuivait. Elle ne bougeait pas. C’était presque trop facile. L’organisateur de cette horreur sortit dans un fracas sourd. « Sam ! » Contrairement à tout prédateur naturel, il ne cherchait pas à avoir sa proie par surprise... La voir fuir, courir pour sa vie, supplantait tout le reste. Pour le distraire, elle lui lança un vase au visage. Grondement sourd de sa part, elle l’amusait autant qu’elle l’agaçait. Sans plus attendre, elle s’enfonça dans la pièce à côté de la salle. La traque commençait ! Un frisson sordide mordit le long de son échine. « Samantha Giddings ! » Minauda-t-il, euphorique. Avec une lenteur déconcertante, il la suivait. Il la laissait prendre de l’avance. Ce petit jeu macabre était millimétré. Inconsciemment, elle se jetait dans la gueule du loup. À nouveau, cette excitation malsaine reprenait le dessus. Chaque pas, chaque cri, chaque supplication éveillait en lui cette monstruosité. Arrivée à la chaudière, lieu précédemment visité en sa compagnie, cette folie prit le dessus. « Inutile de te cacher, Sam. Je te sens. » Respiration théâtrale, il jouait avec elle. « Je sens ta peur, Sam ! » Un rire gras s'éleva. Elle était proche. Ses yeux balayaient la pièce. « Sam... » Dans son dos, un bruit attira son attention. Un sourire carnassier se dessina sous son masque. « Je te tiens ! » Face à elle, l’homme costumé et porteur d’un masque lugubre tenait dans sa main une bombe de gaz. La tuer ? Non, ce n’était pas dans ses plans. Dans un maigre espoir de s’en sortir, elle s’élança dans sa direction. Ses bras puissants s’enroulèrent autour d’elle et la gardèrent contre lui. Sam se débattait pour sa vie, mais il tenait bon. Contre toute attente, les doigts de la jeune femme s’enroulèrent autour du manche de la batte de baseball. La suite fut sans appel. Elle porta un violent coup à l’arrière de son crâne, le faisant perdre sa prise. Une plainte gutturale émana. Hébété par le coup, il lui fallut plusieurs secondes pour reprendre ses esprits. La colère l’envahit. Ses poings se serrèrent. Sa mâchoire se crispa. Son regard assassin fixait le goulet d’étranglement où elle s'était faufilé. « SAM ! » Furieux, il l’était, mais il la poursuivait, elle. Alors, sa rage se dissipa aussitôt. Cette douleur n’était rien comparée à ce qu’il avait vécu durant cette longue année. Secouant la tête pour reprendre ses esprits, une longue inspiration s’entendit. « Samantha. » Roucoula-t-il en détachant chaque syllabe.
Acculée, Sam tentait désespérément de trouver la poignée de la porte de la cave. La jeune femme tentait de s’extirper de cette impasse, mais le danger s’approchait lentement, jouissant de son pouvoir. Elle finit par trouver l’objet et coinça son poursuivant de l’autre côté de la porte. Un simple moment de répit... Discret, il regagnait le domaine des ombres. Le prédateur devint silencieux, ses sens en alerte constante. Prenant son mal en patience, il sait que la précipitation le mènerait à l’échec. Sans un bruit, il la contournait. Cet instinct de prédation atteignit son apogée lorsqu’il enfonça d’un coup sec l'autre porte en bois. Un cri de stupeur fut étouffé par le masque qu’il collait sur sa bouche et son nez. Son autre main maintenait avec force l’arrière de son crâne, l’empêchant de se reculer. Malgré la violence de l’acte, une certaine douceur se dégageait de son assaillant. La satisfaction emplit le cœur de cet homme lorsque sa proie capturée s'abandonna dans ses bras. Cependant, cette gratification fut éphémère, suivie par la responsabilité de préserver l’intégrité de celle qu’il aime. « Désolé. » Avec délicatesse, il accompagna son corps dans sa chute et gardait sa main derrière sa nuque. Il était hors de question de la blesser. Ses doigts remirent ses mèches rebelles derrière son oreille. Ses iris contemplèrent son visage serein. Il n’arrivait pas à s'en détacher. « Sam. » Souffla-t-il, sincèrement navré. Précautionneux, il replaça sa serviette autour de sa poitrine et la prit dans ses bras comme une mariée. Il devait la préserver de ses horreurs et des élans de folie que les autres pourraient avoir sous le stress. Elle restera enfermée dans une pièce à part, loin du tueur... loin des autres... loin de lui.
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Sortant en trombe du hangar, situé non loin du chalet, Josh jeta un dernier regard aux flammes. Cette légère pause lui permit de reprendre son souffle. La structure s’effondrait sur elle-même étouffant les ultimes cris d’agonie asphyxiés par les crépitements du brasier. À l’extérieur, il était vulnérable. Il devait impérativement regagner le chalet – se sécuriser avant de rechercher de potentiels survivants. Méthodique, il choisit délibérément de passer par le sous-sol de la maison. Les risques d'erreurs et d'imprévus étaient diminués. Une voix raisonna. « Déjà réveillée ? » « Y a quelqu’un ? » Sur ses gardes, il s’avança. De nouveau, une voix s’éleva plus distincte que la première fois. « Sam ? » Première tentative soldée par un échec. « Sammy ? » Cette fois-ci, aucun doute, c’était elle. Josh fonça jusqu’à sa geôle. « Sam ! Je suis là, c’est Josh ! Merde, foutue porte. » Il avait beau la forcer, elle refusait de s’ouvrir. « Je vais te sortir de là, attends ! » La porte était battante et peu solitude, l’enfoncer à plusieurs reprises devrait réussir à la faire céder ! « Je vais enfoncer la porte. » Au bout du troisième coup d’épaule, elle rompit, manquant de le faire chuter. Ses yeux l’observèrent, stupéfaits. Elle était toujours là comme il l’avait laissé. « Tu es vivante... » Porté par cette félicité, Josh se planta devant elle et prit sa tête entre ses mains - heureux de constater qu'elle se porte bien. « Sam. Je… Je croyais qu’il t’avait eu, toi aussi. » Interpelé par sa tenue, ses sourcils se froncèrent. « Qu’est-ce qui t’est arrivée ? » Des liens en plastique la gardaient captive de cette chaise. Vif coup d’œil autour d'eux, il finit par trouver un objet assez tranchant pour la défaire de ses entraves. « Ne bouge pas. » Méticuleusement, il sectionna chaque attache. Dès qu’il eut terminé, il la prit dans ses bras, soulagé de la voir vivante. « Ça va ! Ça va, Sammy. Je suis là. C’est fini. » Josh l’enlaça fermement, lui offrant un cocon protecteur et réconfortant. « Je suis là. » Logé dans son épaule, dissimulé, un sourire en coin s’afficha sur son visage. Ignoble monstre, jouant les blanches colombes... Cet artifice était prévu !
@christmastown
- - I have found both freedom and safety in my madness; the freedom of loneliness and the safety from being understood, for those who understand us enslave something in us.
Dernière édition par Joshua Washington le Jeu 4 Jan - 10:53, édité 1 fois
Samantha Giddings
▿ Ton univers : until dawn.
▿ Date de naissance : 21/08/2000
▿ Age : 24
▿ Métier : en première année de master en sciences vétérinaire.
▿ Quartier : hogwarts place.
▿ Côté cœur :
There's darkness in the distance from the way that I've been livin' but I know I can't resist it. Oh, I love it and I hate it at the same time, you and I drink the poison from the same vine. Oh, I love it and I hate it at the same time, hidin' all of our sins from the daylight.
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : iwbys
▿ Avatar : Florence Pugh
▿ Copyright : harleystuff ; bangbangstuffsworld
▿ Disponibilités rp : indisponible (5/3)
▿ Autre(s) compte(s) : Tyrell & Rhaenyra & Fallon & Aníbal & Ryan & Kenzi & Fallon & Billy & Darlene & Ágata & Saray & Christian & Leonard
Bercée par le lecteur audio lui diffusant les plus grands classiques de Bach dans les oreilles et par la chaleur de l’eau du bain, Sam ne prêtait absolument aucune attention au danger pourtant si proche qui la guettait. Aucun sixième sens surnaturel ne lui donna l’impression d’être observée, encore moins alors qu’elle était convaincue que l’entièreté des habitants temporaires du chalet se trouvaient à l’étage inférieur. La proposition de Josh quant à cette séance de ouija l’avait faite battre en retraite : bien que sa rationalité l’empêchait de croire à ces boniments, ce type de choses l'avaient toujours mise profondément mal-à-l’aise. Tout ce qui touchait au surnaturel représentait probablement sa plus grande peur — raison pour laquelle elle était toujours la première à tenter de plaider en faveur d’un bon vieux slasher plutôt que les films d’horreur particulièrement glaçants dont les autres étaient fervents. Probablement ces mêmes slashers n’auraient ils cependant plus la même saveur kitsch avec ce qu’elle s’apprêtait à vivre, comme l’annonçait cet interloquant claquement de porte. Aussitôt, les yeux qu’elle avait fermés pour profiter pleinement du moment se rouvrirent et ses doigts vinrent ôter les écouteurs de ses oreilles de sorte à pouvoir guetter le moindre son inhabituel dans son environnement. « Hello ? Guys ? » Interpella t-elle d’abord pour se heurter à un silence inébranlable qui ne la convainquit pourtant pas de simplement retourner à ses occupations. « What are you doing out there ? Being creepy ? … Okay. » Un mélange d’inquiétude et de lassitude face à ce mutisme évident la convainquit finalement à quitter sa précieuse baignoire. Enroulant une serviette autour de son corps, elle réalisa très vite que son sac de vêtements avait disparu. Impeccable : ça ne faisait que de la conforter dans l’idée qu’il ne s’agissait que d’une blague de mauvais goût émanant de ses amis. Cela faisait un bout de temps qu’elle était là, probablement s’étaient ils lassés de l’attendre pour manger et avaient ils décidé de lui jouer une simple plaisanterie. Et bien qu’agacée, elle décida de jouer le jeu en commençant à arpenter le chalet, s’attendant à voir surgir la petite bande d’un instant à l’autre avec des expressions ravies sur le visage, satisfaits d’avoir réussi à la faire marcher.
Hélas pour elle, cela ne se produisit pas. À la place, les portes coulissantes de la pièce dans laquelle elle venait de pénétrer claquèrent en réussissant à lui extirper un cri de surprise. Avant même d’avoir eu le temps de comprendre ce qui était en train de se tramer, une inquiétante voix lui parvint et un film particulièrement glauque commença à défiler sous ses yeux. Son inquiétude face aux images d’elle-même passa très vite au second plan lorsque, sous ses yeux horrifiés, celles de Josh en train de se faire découper vivant les remplacèrent. « OH MY GOD ! WHAT DID YOU DO ?! » Furent d’ailleurs les seuls mots qu’elle fut capable de hurler sous le coup du choc, cette fois-ci ouvertement terrifiée alors qu’un compte à rebours commença à retentir dans ses oreilles. Avant même d’avoir eu le temps d’agir d’une quelconque manière, les portes se rouvrirent à la volée pour laisser place au présumé psychopathe vêtu d’un abominable masque. Et, non sans lui avoir lancé le premier objet se trouvant à sa portée, son instinct de survie reprit finalement le dessus en l’autorisant à bouger et à fuir. En cet instant, son esprit n’était même pas capable de réellement penser aux autres en s’inquiétant de ce qui avait pu leur arriver. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle devait mettre un maximum d'écart entre ce monstre et elle, l’horreur de la situation l’empêchant de réaliser que l’attitude de son assaillant ne collait pas avec celle d’une personne ayant improvisé de lui mettre la main dessus.
Pendant un instant, l’adolescente eut la naïveté de penser qu’elle s’en tirait bien. En jetant un bref coup d’œil au-dessus de son épaule, elle réalisa en arrivant dans la chaufferie qu’elle avait réussi à le distancer un peu. Pourtant, son propre souffle menaçait de la trahir à chaque inspiration qui sonnaient toutes beaucoup trop bruyantes. Et, naturellement, la manière dont il la narguait en se jouant ouvertement d’elle n’arrangeait pas son état. Très vite, la proie qu’elle représentait en arriva à une conclusion : peu importait l’issue, elle devait tenter le tout pour le tout. En restant ici, elle lui facilitait la tâche et arriverait forcément un moment où sa silhouette entrerait dans son champ de vision. Sa rédemption (aussi momentanée fut-elle) résida en une simple batte de baseball disposée dans un coin de la pièce, batte qu'elle brandit pour asséner un violent coup à l'assaillant ayant déjà entouré ses bras autour de son corps pour essayer d'entraver ses mouvements. Profitant de la violence du choc pour se dégager de sa prise, la course poursuite reprit de plus belle.
Toujours aussi cruel, le destin décida de se jouer d'elle jusqu'au bout. La porte s'interposant entre eux lui laissa penser qu'elle avait réussi à s'en défaire pour de bon — bien qu'elle n'ait absolument aucune idée de l'endroit où elle allait désormais pouvoir se rendre. Sans que ce ne soit la première fois qu'elle ne vienne pour des vacances, d'autres occasions d'explorer cette partie du chalet ne s'étaient pas encore présentées à elle. Une lampe de poche trouvée en chemin à la main, la blonde commença à s'avancer dans les décombres à la recherche d'une issue à ce cauchemar. À ce stade, sa tenue supposée la rendre plus sensible à la température environnante ne lui posait même plus de réel problème : elle serait prête à affronter la fraîcheur hivernale en serviette si ça lui assurait de meilleures chances de s'en tirer. Puis, soudainement, à la manière d'un véritable screamer de film d'horreur, le présumé psychopathe enfonça la porte la plus proche. Et, avant même qu’elle n’ait le temps de se débattre réellement une seconde fois, un masque lui fut collé sur le visage. Quelques secondes seulement à respirer le mystérieux gaz qui s’en émanait et sa conscience la quitta, la faisant s’effondrer dans les bras de son agresseur en dépit de toute sa bonne volonté.
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Ce fut avec la désagréable sensation que sa tête lui paraissait beaucoup plus lourde qu’elle ne l’était dans ses souvenirs que Sam s’éveilla finalement. Le monde tournait plus rapidement qu’à l’accoutumée, la forçant à fermer les yeux pour éviter de prendre le risque de remettre le contenu de son estomac. Une fois assurée que celui-ci tenait à peu près la route, elle se décida enfin à prêter davantage attention à son environnement. Au premier regard, ses liens ne lui paraissaient pas être particulièrement serrés. Se dégager dégager ne lui apparaissait pas pour autant comme étant une tâche aisée. Pas seule, tout du moins. L’espace d’une minute, elle débattit intérieurement sur ses options : crier à l’aide en prenant le risque de faire revenir celui qui n’avait visiblement pas décidé de l’achever lorsqu’il en avait eu l’occasion ou attendre là indéfiniment en espérant que quelqu’un ne la trouve — ce qui ne s’était visiblement pas encore produit. « Mike ? Ashley ? » Interpella t-elle en tentant de s’adresser aux dernières personnes qu’elle se rappelait avoir vues. Bien qu’elle tendit l’oreille, seul le silence lui répondit. Puis finalement, alors que l’espoir d’être entendue s’était presque éteint, une voix. Une voix presque trop familière mais qui ne pouvait évidemment pas être celle lui répondant. Stupéfaite, elle se tut aussitôt. Les coups contre la porte lui paraissaient pourtant bien réels, au même titre que le principal concerné lorsque celui-ci apparut enfin devant elle. Son contact, censé pourtant réussir à lui faire reprendre pied avec la réalité, lui donna encore davantage l’impression qu’elle hallucinait. « J-Josh ? » Sa voix n’était qu’un balbutiement incrédule, trahissant aisément la stupéfaction qui l’assaillait dans le cas où son expression faciale n’était pas déjà suffisante pour le lui prouver. « Comment est-ce que tu peux être… je t’ai vu mourir… j’ai… la scie… » La malheureuse avait elle tout halluciné ? Cette abominable vidéo n’était elle qu’une invention de son esprit ou un cauchemar qui lui apparaissait pourtant si vivement réel ? Dès que ses paupières se fermaient, la scène se répétait en boucle. Quelque chose ne tournait pas rond mais hélas, Sam possédait bien trop peu d’éléments que pour réussir à faire le lien efficacement entre les derniers événement de la soirée. Confuse, ses mains tout juste détachées s’accrochèrent toutefois à lui comme s’il était sa bouée de sauvetage — parce que c’était ce qu’ils étaient l’un pour l’autre désormais, pas vrai ? Josh avait été le seul ayant répondu à son appel. Josh était vivant, ne semblant même pas blessé. Avec lui à ses côtés, tout irait bien. Comme si son corps réalisait en même temps que son esprit tout ce qui venait de se produire, les larmes débordèrent de ses yeux avant même qu’elle n’ait eu le temps d’essayer de les en empêcher. « Tu es vraiment là, hein ? Ce n’est pas juste… une hallucination ou… » Simplement trouver ses mots lui demandait un effort considérable. Pourtant, il y avait tant de questions qu’elle devrait lui poser… et qui ne seraient même pas les bonnes, étant à mille lieues de se douter que son présumé sauveur n’était autre que son bourreau.
JOSH&SAM
Joshua Washington
▿ Ton univers : Until Dawn
▿ Date de naissance : 05/07/1999
▿ Age : 25
▿ Métier : Etudiant à l’université, il suit un Master en Cinéma
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur :
In your voice, I will hear all my pains
And with your words, I will understand them
I will tell you
That everything is uncertain (And so possible)
And I will give you my hand (Inaccessible)
Une mine interloquée s’afficha sur son visage. « Mourir ? » Souffla-t-il, incrédule. Josh ne comprenait pas où Sam voulait en venir… Du moins en surface. Ce petit manège faisait entièrement partie de son plan. « De quoi tu parles ? » Poursuivit-il avec la même expression. Elle ne sera jamais mise dans la confidence, Sam ne supporterait pas sa barbarie. Joshua savait parfaitement de quelle scie elle parlait… Cette partie-là de son projet était particulièrement destinée à la blonde. S’il parvenait à abattre tous les autres, il devait trouver un moyen de s’innocenter auprès d’elle ou du moins d’embrouiller suffisamment son esprit pour la manipuler. Contrairement aux autres, Joshua n’avait pas le même intérêt pour Sam. Cette dernière avait tenté de préserver Hannah, elle était simplement arrivée trop tard pour extirper la sœur de Josh de cette humiliation. Anéantie, elle s’était enfuie du chalet. Malheureusement, les conditions météorologiques étaient extrêmes cette nuit-là. Une tempête de neige faisait rage… Beth était partie à sa recherche, mais les deux jeunes femmes n'étaient jamais revenues, étant tombées dans une crevasse de l’ancienne exploitation minière installée sur le flanc gauche du domaine Washington. Le désespoir de Josh, si grand, le fit complètement rompre tout contact avec la réalité, l’enfermant dans ce désir de vengeance. « C'est impossible... Tu as dû rêver. »
Entièrement confectionnée par ses soins, la scie montée sur des rails fut installée dans l’un des cabanons près du chalet central, mais assez éloigné pour éviter l’arrivée de renforts. De toute façon, Josh avait soigneusement veillé à ce qu’ils soient tous séparés, facilitant ainsi son travail. Ce dernier avait kidnappé et attaché Ashley afin d’attirer Chris dans cet endroit… Du sang de porc constellait les murs de la bâtisse, lui indiquant le chemin à suivre. Finalement, il arriva face à une cage où étaient disposés deux rails qui menaient à deux cibles différentes. Ashley, attachée par les poignets, était à sa gauche et Josh, dans le même état, était disposé à sa droite. Une voix grave s’échappa des hautparleurs disposés en hauteur de part et d’autre de la pièce où ils étaient. Un choix s’imposait à Chris, il ne pouvait en sauver qu’un. Après une longue et terrible hésitation, il abaissa le levier côté, condamnant Josh à une mort certaine. Quoiqu’il advienne, la machine était prévue pour se diriger vers la droite, qu’importe le choix de Chris. Après tout, Josh devait « disparaitre ». Chris détacha rapidement Ashley et les deux individus partirent loin du faux corps de Josh sectionné au niveau du tronc. Josh aurait pu les abattre à ce moment précis, mais il désirait jouer avec leur misérable existence, comme ils avaient joué avec les sentiments de sa sœur. La nuit venait à peine de commencer… Il avait tout un programme pour les deux tourtereaux. En premier lieu, il devait s’occuper des deux sportifs de l’équipe, Mike et Matt, chose qu'il fit...
« Je vais bien, Sam. » Sa voix se voulait réconfortante, démunie de tout mensonge. « J’ai été assommé avant d’être jeté dans le hangar. J’étais attaché… Puis, j’ai entendu une voix… Ash ? Emily ? J’en sais rien. Le feu a pris si vite… J’ai dû fuir… Je... Je n’avais pas le choix. » Pour renforcer cette fausse sensation de mal-être, il déglutit et soupira longuement. « Je n’ai rien pu faire. » Sa voix s’étrangla. Menteur… Il aurait pu les épargner. Il aurait pu les laisser vivre. « Pour éviter de croiser ce malade, je suis passé par le sous-sol du chalet et je t’ai trouvé… » Ses bras raffermirent légèrement leur prise autour d’elle, la gardant jalousement contre lui. « J’ai cru que je t’avais perdu, Sam. » Marmonna-t-il. Perdre Sam lui était inconcevable… Si cela venait à se produire, il perdrait probablement son unique repère et s’engouffrerait corps et âme dans la folie qui l’habite - incapable d’avancer sans elle dans cette réalité bien trop sévère. Il n’avait nullement besoin de simuler cette émotion… Rien qu’à cette pensée, sa gorge se noua. « Mais tu es là… » Souffla-t-il, rassuré.
Face à ses sanglots, son cœur se serra dans sa poitrine. « Hé… Hé… Sam… Sammy. Regarde-moi. » Doucement. Précautionneusement. Son buste se décala. Ses mains empoignèrent avec une délicatesse exagérée son visage, la paume de ses mains maintenant ses joues. « Je suis là. Tout va bien. » Ses pouces caressèrent avec douceur sa chair, chassant au passage le sillon de ses larmes. « On va s’en sortir, ensemble. » Promesse, qu’il pouvait aisément accomplir puisqu’ils étaient tous morts et que le présumé tueur était devant elle. « Je te le promets, Sam. » Pour appuyer cet engagement, ses lèvres se permirent de déposer un baiser sur son front. Ses bras la reprirent contre lui, formant à nouveau ce cocon protecteur qu’il lui avait offert quelques minutes auparavant. L’état de Sam l’anéantissait. Si précédemment, lors de la course-poursuite, il s’était délecté de sa panique, l’avait traqué comme un vulgaire animal. Désormais, ses larmes le faisaient culpabiliser. Elle méritait mieux. Malheureusement, il n’avait pas trouvé de meilleur moyen pour parvenir à ses fins. Josh aurait tant aimé l’épargner, lui dire que tout ce qu’elle avait vécu n’était qu’un terrible cauchemar. Sa tête s’enfouit davantage contre son cou, dissimulant ainsi son visage. « Tant qu’on sera ensemble, tout ira bien. » Répéta-t-il pour la rassurer, ou se rassurer ? « Faut qu’on parte d’ici. »
Sentant que sa serviette glissait le long de son corps, sa main, placée dans son dos, l’empoigna. Ses sourcils se froncèrent. « Qu’est-ce que… » Son visage feignait une mine effarée. Face à l’émotion et à la joie des retrouvailles, Josh avait totalement omis ce détail. Quel acteur, un véritable oscarisé. « Sam… Pourquoi. » Ses yeux observaient sa tenue. « Qu’est-ce qui t’est arrivé ? » Demanda-t-il, horrifié. Josh savait parfaitement ce qu’il s’est passé, mais le silence était de mise. « La dernière fois qu’on t’a vu… Tu étais partie prendre un bain. » Un air grave assombrit son visage. « Il t’a ? » Demanda-t-il, la mâchoire crispée. Son attitude démontrait une certaine animosité envers ce mystérieux bourreau. Josh ne pouvait se permettre de la laisser dans cette tenue… Non, elle ne tiendrait pas face au froid de cette nuit funeste. Ses yeux scrutèrent les environs en quête de vêtements, qu’il n’avait pas disposés ici. « Attends. » Lentement, il ôta sa veste et vint la glisser sur ses épaules. « Faut qu’on te trouve des vêtements. Tu vas geler sur place. » De toute façon, toute personne raisonnable ne croupirait pas davantage dans cette cave. « Faut qu'on aille dans les chambres. » Cette perspective ne l'enchantait pas... Surtout avec un potentiel tueur en liberté... « Je refuse de te laisser ici, toute seule... C'est non négociable ! » Il valait mieux l'avoir constamment à l’œil...
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Samantha Giddings
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▿ Age : 24
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Samantha Giddings n'était pas une personne que l'on pouvait, habituellement, qualifier d'ingénue. En revanche, elle avait la très mauvaise propension à faire aveuglément confiance à ceux qu'elle considérait comme faisant partie de son cercle proche. Eternelle optimiste, voir la vie du bon côté et considérer que presque chaque personne possédait sa part de bonté représentaient son grand credo. Josh n'était pas une exception, encore moins depuis la mort de ses sœurs. Si, en tant que meilleure amie de l'une d'elles, Sam avait réussi à pardonner à leur groupe d'amis en considérant que l'incident leur ayant coûté la vie n'avait été qu'une succession de malchance, il était évident que croire en l'innocence de leur frère endeuillé quant aux événements de ces dernières heures serait presque acquis d'avance au principal responsable de tout ce merdier. « Il y avait ce type masqué... » Répondit t-elle vaguement face à ses questions, la traque qu'elle venait de subir étant de toute évidence encore beaucoup trop fraîche que pour lui permettre de simplement se rendre compte de tout ce qui clochait. Qu'il tombait probablement un peu trop au bon moment, dans le rôle le plus flatteur qu'il lui ait été possible d'endosser, notamment. Avec le recul, peut-être se rendrait t-elle compte que tout cela était suspect. Ou peut-être son tortionnaire métamorphosé en chevalier blanc parviendrait à suffisamment bien jouer ses cartes et parviendrait à taire tous ses doutes, l’entraînant dans la douce torpeur d’un odieux mensonge pour une durée encore indéterminée. Pour l’heure, tout était encore jouable et envisageable. « Non ! » La voix qui raisonna à ses oreilles ne sembla même pas lui appartenir, mêlant à la fois ténacité et désespoir. Elle avait l'impression de perdre complètement la tête et, compte tenu du produit inhalé quelques heures plus tôt, l'hypothèse dont il tentait de la convaincre ne lui apparaissait pas comme étant aussi délirante qu’elle n’aurait pu (et dû) l’être.
Absolument rien ne collait et, en d'autres circonstances, la jeune femme se serait rendue compte de toutes ses incohérences. Désormais, le taux d'adrénaline coulant métaphoriquement dans ses veines était trop dilué que pour lui permettre de continuer à raisonner comme une personne en mode survie l’aurait fait. Ce dont elle avait envie, c'était d'aller se terrer au fin fond de son lit et de ne plus jamais en ressortir après avoir prié de toutes ses forces un dieu auquel elle ne croyait même pas que tout cela n'était qu'un mauvais mais très réaliste cauchemar. Alors, à défaut de pouvoir s'accorder un tel luxe, l'option la plus proche s'offrant à elle résida dans cette étreinte que la seule personne sur laquelle elle estimait pouvoir compter lui offrait. Cette enveloppe, supposée protectrice, qu'elle n'aurait jamais devinée si perfide. « Je pensais que je ne te reverrai plus jamais... » Ou en tout cas, pas dans un contexte autre que celui d'un enterrement. Comment son esprit avait t-il pu dériver au point d'imaginer un scénario aussi horrifique dont les images refusaient catégoriquement de quitter son esprit ? Parviendrait t-elle à seulement les oublier un jour ou celles-ci étaient t-elles d'ores et déjà condamnées à la hanter pour le restant de ses jours, aussi fictives soient elles ?
Les mots que le Washington utilisaient pour justifier ce qu'il qualifiait comme étant le simple fruit de son imagination semblaient la convaincre — ou du moins était-ce l'interprétation la plus probable à ses hochements de tête, ceux-ci étant les uniques gestes dont elle soit encore capable. Incapable de mener un quelconque combat physique ou psychologique supplémentaire, elle s'exécuta face à sa demande. « Tu n'en sais rien... » Ou en tout cas le pensait t-elle, toujours aussi loin de se rendre compte qu'il en savait en réalité beaucoup trop. « Ecoute je... je ne sais pas réellement ce qui est réel ou non mais ce dont je suis sûre, c'est que je n'ai pas imaginé cette course poursuite. » Ca, les éléments en sa possession étaient suffisants pour le lui prouver. À commencer par les liens ayant entravé sa liberté dont elle venait tout juste d'être libérée. D'un mouvement presque devenu coutumier au cours de leurs nombreuses soirées piteuses à se remémorer le bon vieux temps, sa main trouva brièvement refuge dans sa chevelure, tentant en dépit de tout de le réconforter sans avoir à y mettre de mots. « Allons-y. » Du peu de temps qu'elle y avait passé consciente, la final girl estimait déjà avoir passé bien trop de moments dans cet endroit lugubre et glacial.
La température impitoyable de l'hiver ne lui avait pas réellement posé de problème jusqu'à maintenant. A vrai dire, ce ne fut que le mouvement de l'unique tissu recouvrant encore son corps qui la força à se rendre compte, visiblement en même temps que son binôme dont les talents d'acteur auraient décidément pu la surprendre, de la tenue dans laquelle elle se trouvait encore à l’heure actuelle. « Je... » Son esprit se dégourdissant davantage au fil des secondes combiné à sa question lui permirent d'opter pour une version plus concise des événements. « Non ! Pas du tout. C'était... » Bizarre, ça aussi. Cette course poursuite dans une tenue aussi humiliante que celle-ci n'avait t-elle donc été qu'un simple moyen d'appuyer le pouvoir qu'il possédait sur elle sans avoir une quelconque intention d'en profiter ? Atypique. De toute évidence, elle ne s'en plaindrait toutefois pas. « Mes vêtements avaient disparu lorsque j'ai voulu sortir et je suis partie à leur recherche en pensant qu'il s'agissait juste d'une blague. » Trop absorbée par la reconstitution des faits qui se déroulait en cet instant même dans son esprit et par la gravité présumée de leur condition, la pudeur ne sembla pas être sa première préoccupation au point où le poids, aussi minime soit t-il, de sa veste sur ses épaules la surprit et lui servit de point d’ancrage dans cette effroyable réalité. « Tu sais où trouver quelque chose susceptible de nous défendre ? » Car, quitte à devoir parcourir tout ce chemin avec les risques qu'il comportait, il lui semblait évident de ne pas partir sans rien. A la réflexion, elle-même pouvait peut-être même les mettre sur une piste. « Je sais qu'il y avait une batte de baseball dans la chaufferie... » Batte de baseball dont elle ignorait que lui aussi devait être tout particulièrement conscient de l'existence, au passage. S'enfouissant davantage dans le vêtement supplémentaire qu'il lui avait gracieusement accordé, sa détermination prit le dessus sur le froid engourdissant ses mouvements tandis qu'elle décida de guider la marche. « Tu as parlé de feu... qu'est-ce qui... où est-ce que ça s'est passé exactement ? » Naturellement altruiste, il lui semblait évident de vouloir essayer de voler au secours de leurs proches en estimant que ceux-ci puissent toujours être aidés. L'unique présumé témoin de tout cela n'avait après tout, de son propre aveu, pas réellement assisté à ce qui s'était déroulé. Comment pourrait t-il affirmer avec certitude qu'il n'y avait aucun survivants, aussi mal en point ceux-ci puissent ils être ?