Parlons travail...mais pas seulement ~ Musa.

Cette maison était assez étroite. Beaucoup plus petite que les châteaux dans lesquels Mary avait vécu. N’importe qui vous direz que non, cette maison n’est pas petite, loin de là, mais pour elle, c’était le cas. Elle s’habituait doucement à vivre dans cette maison, mais l’adaptation était vraiment très difficile. C’est pourquoi dès qu’elle le pouvait, elle passait du temps à l’extérieur. Dans son jardin, elle avait une petite écurie, avec quelques chevaux qui lui appartenaient. Faire de l’équitation était une véritable passion et lui rappelait son ancienne vie. Quand elle le pouvait, le plus souvent possible, elle montait sur l’un de ses chevaux, ce qui lui permettait de s’évader un peu. Sur un cheval, elle n’avait pas l’impression d’avoir perdu la totalité de ses proches, de ses repères, de ses habitudes. James était dans son berceau, dans sa chambre, il venait de s’endormir, Mary s’était dit qu’elle pouvait se permettre d’aller faire un peu d’équitation le temps de sa sieste. Mary avait un peu moins d’une heure devant elle pour profiter et ne penser qu’à elle. De toute façon, après elle allait devoir partir pour un rendez-vous avec une musicienne prénommée Musa. Une jeune fille plutôt sympathique et qui travaillait très bien. Mary avait déjà eu recours à elle pour quelques-unes de ses réceptions. Elle avait d’ailleurs quelque chose à lui proposer pour la semaine suivante.

Trois quart-d’heure d’équitation et il était déjà temps d’arrêter. Mary devait aller remettre son cheval à l’écurie pour retourner aux côtés de son merveilleux petit garçon. Mary avait été se changer avant de retourner auprès de James qui commençait à s’agiter dans son berceau. La fin de la sieste semblait très proche. La jeune mère prit le petit garçon dans ses bras, avant de s’allonger dans son lit. Elle voulait profiter de chaque instant avec son fils. Elle avait eu la chance de pouvoir l’élever, une chance qu’elle n’avait pas eu dans son monde, puisqu’il n’était jamais vu la voir alors qu’elle était emprisonnée en France, puis en Angleterre. Mary n’avait pas remarqué l’heure, trop enfermée dans sa bulle avec son fils. Elle allait être en retard à son rendez-vous avec Musa. Et Mary n’aimait pas être en retard. Embrassant le front de son bébé, elle se relevait de son lit, pour habiller le jeune James et s’apprêter elle-même. Mary était très coquette, elle appréciait être bien coiffée, bien habillée et bien maquillée. Certainement une habitude due à son ancien rang, où elle devait toujours être bien apprêtée. Une fois prêts, Mary déposa James dans son berceau, avant de quitter sa maison pour rejoindre le restaurant où elle devait retrouver Musa pour dîner. Elle n’aimait pas l’idée de se servir de voiture et préférait y aller à pied. Elle savait qu’elle allait avoir quelques minutes de retard, mais hors de question de se servir d’un téléphone. Elle n’en avait pas et n’en voulait pas. La jeune mère pressait le pas, pour réduire au maximum le retard.

Avec un peu plus de cinq minutes de retard la jeune femme arrivait enfin au restaurant. L’un des plus réputés de la ville. Mary préférait manger dans ce genre de restaurant, plutôt quand les fast-foods, les pubs… mal réputés. En entrant dans le restaurant, elle avait remarqué la jeune musicienne non loin. Un large sourire aux lèvres, elle s’avançait vers elle afin de la saluer. « Bonjour Musa. Je suis contente de te voir. Comment vas-tu ? » Il ne fallait pas oublier la politesse. Mary calait le landau de son bébé à côté de la chaise où elle allait s’asseoir et elle pris place devant Musa. « Tu sais que je t’ai demandé de venir pour le travail. Voilà, j’aurais besoin de toi la semaine prochaine. Un mariage va avoir lieu dans ma salle de réception et la chanteuse qui été prévue ne pourra pas venir à cause d’une extinction de voix. Je voulais donc savoir si tu étais disponible pour le week-end prochain ? » Effectivement, elles étaient là pour parler de travail, mais ce n’était pas uniquement le cas. Mary appréciait Musa et avait l’impression qu’elle était en train de devenir proche, devenir des amies. Ce qui ne déplaisait pas à l’ancienne reine qui avait besoin de se sentir entourée et en sécurité avec celles et ceux qui vivaient prêt d’elle.