Sujet aléatoire ▿ James & Kara.

Comme dans un mauvais rêve, Kara était en mode automatique. Il n'était plus question de réfléchir, plus question de se poser des questions, plus question de prendre son temps. Il fallait simplement agir, et agir vite. Kara était à deux pas de ce magasin lorsque l'alarme avait retenti. Dans un coin perdu, parce qu'elle s'était éloignée des coins de la ville les plus actifs, elle ne connaissait pas cet endroit, mais c'était là, semblait-il, qu'elle allait devoir se réfugier pour un temps indéterminé, si tout ça n'était pas qu'une vaste blague.

Kara avait trouvé certaines choses étranges. Pourquoi était-elle seule dans ce magasin, par exemple ? Pourquoi ne débordait-il pas de monde inquiet et paniqué en train de faire des provisions et des stocks de nourriture pour des jours ou des semaines ? Bien sûr que ces questions résonnaient en Kara. Bien sûr que ces questions la perturbaient. Bien sûr qu'elle aurait aimé se poser un instant pour y réfléchir plus sérieusement et trouver des réponses à ses multiples interrogations. Bien sûr, mais elle était passé en mode automatique et elle oubliait tout ça pour se contenter de faire ce qu'elle devait faire parce que c'était le plus urgent à cet instant.

Il fallait se montrer raisonnable et logique. Kara ignorait les réserves dont elle aurait besoin, mais elle ne pouvait rien porter de trop lourd - elle en serait ralentie. Contrairement à autrefois, elle était obligée de boire et de se nourrir pour survivre. Dans ce genre de situation, Kara comprenait les avantages à être une androïde et regrettait presque de ne plus en être une. Si elle n'atteignait pas un endroit avec de l'eau, comment ferait-elle ? Elle ne tiendrait pas longtemps, même avec quelques bouteilles d'eau qu'elle rationnerait. Et quelle quantité de nourriture lui suffirait pour survivre ? Des barres de céréales, des barres de chocolat ou ce genre de choses lui paraissaient être la solution idéale : elle pouvait en mettre dans ses poches et en porter un nombre important, sans que ce ne soit trop lourd. Ainsi, elle aurait de la place pour prendre de quoi soigner ses blessures et de quoi se défendre.

C'était donc décidé. Elle allait commencer par remplir ses poches de nourriture, puis elle trouverait un grand sac pour y mettre tout ce qu'elle pourrait. Ensuite, elle aviserait.

Si James avait eu besoin de courir et survivre dans le passé, il avait espéré ne plus à avoir le faire. Il avait participé à des guerres, mais ça ne semblait être rien à côté de ce qui se passait aujourd’hui. Après avoir entendu l’alarme, il était entré dans le bâtiment le plus proche, qui semblait être le plus intéressant pour sa survie. Il savait qu’il aurait surtout besoin de nourriture et c’était ce qu’il comptait avoir en premier. Pour le reste … il improviserait au besoin. Il était charpentier et il avait eu différents emplois par le passé, il pourrait donc utiliser ses souvenirs pour tenter de s’en sortir. Peut-être qu’il ferait aussi la connaissance d’autres personnes et qu’ils pourraient s’entraider ? Il savait que parfois, l’homme était une nuisance pour l’homme, donc il resterait sur ses gardes de ce côté-là.

Pour l’instant, il regardait autour de lui, prenant ce qui lui semblait important. Il se concentra d’abord sur des bandages, pansements, produits désinfectants et tout ce qui pourrait servir pour un kit de premiers secours. Il mit certaines choses dans ses poches, mais la place manqua vite. Du regard, il trouva une trousse dans laquelle il pu mettre d’autres choses. Seulement, il lui fallait des sacs et c’est ainsi qu’il se rendit vers le rayon qui aurait de quoi l’aider à pouvoir stocker un tas de nourriture. Cependant, il fut surpris en entendant des bruits de pas. Se stoppant net, il se concentra pour savoir d’où venait le bruit, jusqu’à poser ses trouvailles dans un coin, pour aller vers les bruits de pas.

Apercevant quelqu’un tourner dans un rayon, James essaya de se faire le plus discret possible, avant d’aller vers le rayon où était la personne. Il vit alors qu’il s’agissait d’une jeune femme et qu’elle semblait prendre différents articles également. Il avait pensé être seul. Ca avait été une bonne chose. Devait-il se faire voir ? Il n’en était pas certain. Mais il avait de la ressource et il se redressa, entrant doucement dans le rayon, un sourire sur les lèvres.

Bonjour.

Il espérait ne pas lui faire peur.

Vous avez aussi entendu l’alarme ? Vous avez besoin d’aide ?

Kara ne paniquait pas particulièrement parce qu'elle était passée en mode automatique. Il ne fallait pas perdre de temps en questionnement inutiles ou en panique. Il fallait agir avant tout, elle paniquerait ensuite. Heureusement pour elle, lorsque l'alarme avait retenti, elle se trouvait à proximité d'un grand magasin. Elle aurait donc de quoi se nourrir et se soigner, c'était une excellente chose. Après un bref instant de réflexion pour savoir quoi prendre et comment, puisqu'elle ne pouvait réalistement pas tout porter, elle avait décidé de remplir ses différentes poches de barres de céréales et chocolatées. C'était plutôt nourrissant et ça ne prenait pas de place, elle pouvait donc en prendre beaucoup, sans que ce ne soit trop lourd.

Kara était tellement concentrée sur ce qu'elle était en train de faire, qu'elle n'avait ni vu ni entendu cette personne qui était en train de l'observer. En tout cas, pas jusqu'à ce qu'il se présente à elle. Elle avait légèrement sursauté, surprise de voir quelqu'un alors qu'elle se pensait seule - ce qui était toujours aussi surprenant d'ailleurs. Pourquoi les allées de cette boutique n'étaient pas remplies de monde paniqué en train de se ravitailler et de dévaliser chaque rayon ? « Je l'ai entendue. » Répondit-elle simplement, oubliant les politesses d'usage dans une telle situation. Bien évidemment, elle se méfiait - faire confiance à n'importe qui serait une erreur - mais elle préférait être avec quelqu'un que seule dans ce genre d'aventure. Alors si ça voulait dire faire confiance au premier inconnu qu'elle rencontrait, elle le ferait - tout en restant sur ses gardes. « J'ignore ce que nous devons faire exactement... » Souffla-t-elle alors qu'il lui demandait si elle avait besoin d'aide. Elle agissait dans l'action, dans le moment, mais elle n'avait pas de plan. « J'essaie de prendre le plus de nourriture possible et ensuite je prendrai de quoi faire une trousse de secours, de quoi rester au chaud et de l'eau... » Listait-elle comme s'il lui avait demandé le détail de ce qu'elle s'apprêtait à faire. « Avez-vous un endroit où vous réfugier ? » Un endroit sûr, à l'abri de tout et surtout de l'extérieur, parce que tout ce qu'elle faisait ne servirait à rien dans le cas contraire. Peut-être pouvait-il donc l'aider ? Partager cet endroit avec elle ? « Avez-vous une voiture ? » Ajoutait-elle, comme s'il était déjà évident qu'ils allaient s'allier et s'entraider dans cette aventure, même s'ils ne se connaissaient pas. Mais mieux valait être deux que seul, non ? Il pouvait avoir besoin d'elle comme elle pouvait avoir besoin de lui. S'il avait une voiture, ils pourraient la remplir pour se rendre dans un lieu sûr et à deux ils seraient plus rapides et efficaces que tout seul.

Toute cette situation était particulièrement étrange. James devait avouer qu’il était perdu, alors quand il vit quelqu’un, il hésita. Avoir un allié ou rester seule ? Il ne savait pas vraiment comment répondre à cette question. Alors au lieu de trop réfléchir, il se lança. Il alla voir la jeune femme et cette dernière lui indiqua qu’elle avait aussi entendit l’alarme. Face à ses paroles, il hocha doucement la tête. Lui non plus n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire. Cependant, face à ce que lui disait la jeune femme, il comprit qu’elle semblait avoir vraiment réfléchit à ce qu’elle devait prendre en priorité.

Bonne idée. J’ai déjà pris quelques éléments pour ça.

Il montra ce qu’il avait dans ses poches, avant de l’écouter poser des questions.

Pour l’endroit, j’ai ma maison, mais elle n’est pas vraiment proche d’ici et non je n’ai pas de voiture.

Il ne pu s’empêcher de grimacer un peu. Il est vrai qu’un véhicule aurait été le bienvenue, mais vu qu’elle posait la question, est-ce que cela voulait dire qu’elle en avait une ?

Vous avez une voiture ?

Se passant une main dans les cheveux, il regarda dans le rayon où ils se trouvaient.

Je comptais aller chercher des sacs pour pouvoir en remplir plus, mais je ne suis pas sûr que nous puissions en porter beaucoup au final. Est-ce que rester ici ne serait pas mieux que d’aller chez moi ou ailleurs ? On aurait déjà tout sur place.

N’ayant jamais fait face à ce genre de situation, il devait avouer que si elle avait une idée sur la question, il apprécierait sa réponse. Mais surtout, il voulait savoir si elle pourrait être plus utile que lui dans cette situation.

Kara ignorait tout de cet homme, mais elle lui confiait son plan - ou ce qui y ressemblait vaguement - afin de ne pas avoir à affronter cet événement seule. La véritable question résidait dans quel événement allaient-ils devoir affronter ? Kara n'avait jamais eu à vivre ce genre de choses. Une menace, une alarme, sans autre indication que celle de se cacher ? Qu'allaient-ils devoir affronter ? Qu'est-ce qui allait leur tomber dessus ? Combien de temps devraient-ils rester cachés ? Une chose à la fois - même si répondre à ces questions apporterait des éléments importants pour savoir comment réagir exactement - Kara expliquait qu'elle s'occupait de remplir ses poches de nourriture avant de s'occuper d'une trousse de secours, de quoi avoir chaud, d'eau. C'était, à ses yeux, l'essentiel. Si elle avait été encore une androïde, elle n'aurait pas eu à se préoccuper de tous ces besoins, mais ce n'en était plus une. Humaine, elle était aussi vulnérable que tous les autres.

Après lui avoir énoncé son plan, elle le bombardait de questions. Avait-il un lieu où se réfugier ? Une voiture ? Une maison trop loin et pas de voiture. Ils étaient exactement dans la même situation. « Je n'en ai pas non plus. » Malheureusement pour eux. Une voiture aurait été idéale pour se déplacer, mais aussi pour pouvoir embarquer de la nourriture et de l'eau en quantité. L'eau ne serait peut-être plus potable très longtemps, comment savoir ? Alors que faire ? En voler une ? « Rester ici ? » Répéta-t-elle en évaluant la situation de la manière la plus logique possible. Il était vrai qu'ils pouvaient remplir tous les sacs qu'ils voulaient, ils ne pouvaient pas en porter des tas. « Rester ici pourrait être une solution, mais nous ignorons tout de la menace qui va nous tomber dessus. Il y a beaucoup d'issues à protéger, peut-être que ce serait trop risqué ? » Selon la menace, toujours. Mais, en même temps, il avait parfaitement raison : ici, ils avaient tout à disposition pour tenir des semaines entières s'il le fallait.

« Il n'y a personne à part nous, c'est étrange. » C'était la remarque qu'elle se faisait en boucle depuis tout à l'heure et qui la perturbait tant. « Soit les gens du quartier ont un endroit où se réfugier en cas d'alerte... » Un abri qui les protégerait de n'importe quelle menace où tout était à disposition pour survivre. « Soit cet endroit n'est pas sûr. » Ce qui expliquerait qu'il soit ainsi déserté. « Vous pensez qu'il est possible de condamner toutes les issues et de trouver un lieu où l'on serait protégés suffisamment en cas de problème ? » Afin que personne ne puisse entrer, afin qu'ils puissent se retrancher quelque part si nécessaire. A deux, en discutant de la sorte, peut-être perdaient-ils un peu de temps dans leur recherche, mais, au moins, ils avaient plus de chance de trouver la bonne solution. Réfléchie et qui les protégerait.

Visiblement, ils étaient au même niveau. Pas de moyen de locomotion efficace qui pourraient les aider à aller vite et loin et pas de lieu vraiment adapté avant un trajet à pied. Ca n’était pas vraiment de bonne augure, il fallait l’avouer. James indiqua qu’il comptait prendre des sacs pour pouvoir embarquer le plus de choses, mais au final, ils n’auraient pas la possibilité non plus de prendre trop de choses. Ils risquaient de ne pas aller loin les bras trop chargés. Proposant plutôt de rester ici, vu que tout le matériel était déjà sur place, il regarda la jeune femme réfléchir à cette idée. Face à ses remarques, il hocha doucement la tête.

C’est vrai oui.

Il se tourna, voyant des fenêtres et portes. Il y avait beaucoup d’issues et ça pourrait s’avérer dangereux s’ils ne bouchaient pas tout, ou au contraire s’ils le faisaient. Si des personnes devaient arriver, ils pourraient toujours se défendre, mais si c’était des éléments naturels qui posaient problèmes, ça serait plus compliqué à gérer. Assommer des personnes pour qu’ils ne soient pas hors de contrôle d’accord, mais faire face à une inondation, c’était autre chose. Ecoutant la jeune femme reprendre la parole, il fronça les sourcils. Il n’avait pas fait attention à cela en effet. Ils étaient seuls. Son raisonnement était parfaitement logique et James devait avouer qu’il n’avait pas réfléchi à tout cela. De là où ils venaient, ils faisaient avec les moyens du bord. Ils n’avaient pas toutes les technologies d’aujourd’hui ou moyens de constructions et de défenses. Face à sa question, il regarda autour d’eux, allant jusqu’à l’entrée du rayon, avant de revenir vers elle.

Comme vous l’avez dit, il y a beaucoup d’issues, mais en s’y mettant à deux, on devrait pouvoir tout condamner. Je suis charpentier, je peux nous trouver du matériel pour nous aider là-dessus. Par contre, pour ce qui est du lieu sûr, je pensais voir un bureau ou une porte qui pourrait donner sur un autre étage, mais je n’en ai pas vu. Peut-être qu’il faudrait aller plus au fond du magasin. Il doit y avoir des salles pour les employés ou la direction j’imagine.

Ca pourrait être des endroits plus sûrs pour eux et où ils pourraient avoir l’avantage de la surprise au besoin.

Comment voulez-vous procéder ? On s’occupe de trouver d’abord un lieu sûr ou de s’enfermer d’abord ici ?

Ils ne pouvaient pas se charger pour s'enfuir et ils ignoraient pour combien de temps ils devraient faire des réserves. La solution de James était peut-être la plus efficace, alors. Rester ici. L'indéniable avantage était qu'ils auraient tout à disposition : de quoi se nourrir, boire, se réchauffer, se soigner... En revanche, en fonction du danger, c'était également très risqué. Les issues étaient nombreuses et difficiles à toutes protéger. Kara tentait de réfléchir logiquement et de penser à toutes les éventualités - son cerveau d'androïde lui aurait été particulièrement pratique à cet instant, ainsi elle aurait pu entrevoir toutes les possibilités sans avoir à y réfléchir.

Fuir était une idée difficile à appliquer également. Après tout, ils n'avaient nulle part où se réfugier et, en plus de tout, ils n'avaient aucun moyen pour se déplacer. Ils n'auraient donc pas beaucoup de provisions avec eux, ce qui pourrait s'avérer fatal en fonction du temps où ils devraient rester cachés - notamment pour l'eau qui manquerait très vite, même en rationnant.

De plus, ils étaient seuls. C'était un point étrange qu'il ne fallait pas oublier. Pourquoi ? Où étaient tous les autres ? Dans le doute, sans rien comprendre à la situation, et malgré les risques évidents, il était alors peut-être préférable de rester dans ce magasin. S'il n'y avait plus personne, à part eux, peut-être que les autres avaient déjà été attaqués ? Étaient déjà tombés malade - en fonction de ce qui posait problème ? Mais pour cela, il fallait s'assurer de pouvoir se protéger et se mettre à l'abri. Rien ne pouvait être laissé au hasard dans une situation comme celle-ci.

L'homme était persuadé qu'à deux, ils pourraient tout boucher. Après tout, ils n'avaient plus à se préoccuper des stocks, ce qui était déjà un avantage considérable. Il lui faisait alors part de son plan. Comme il était charpentier, il pouvait s'occuper de trouver le matériel pour les issues. Ensuite, il fallait également s'occuper de les condamner et trouver un abri sûr - il évoquait alors les bureaux du personnel. « Vous réunissez tout le matériel nécessaire pour condamner les issues et s'assurer que rien ne peut entrer... » Ils ne garderaient qu'une entrée, qu'ils défendraient si besoin, pour pouvoir fuir en cas de besoin. « Et, de mon côté, je cherche un endroit sûr où nous pourrons nous abriter. » Tout en gardant un accès au reste de la boutique pour la nourriture et le reste. « Et, si ça vous va, dès que j'ai trouvé cet endroit, je vous rejoins pour vous aider avec les issues ? » Ainsi, ils n'avaient pas à décider ce qui était le plus urgent entre les issues ou l'endroit qui les protégerait, ils feraient les deux en même temps.

Rester semblait leur aller à tous les deux. Le charpentier ne savait pas non plus ce qui se passait à l’extérieur et pourquoi personne d’autres n’avaient mis les pieds ici. Alors, il était temps de faire des choix. S’ils restaient ici désormais, il fallait se protéger. L’un comme l’autre était à nouveau d’accord sur le sujet. Demandant comment ils devaient procéder, il écouta avec attention les paroles de la jeune femme. Elle venait de donner un plan et il hocha la tête.

Ca me va.

Il esquissa un sourire, sortit de ses poches tout ce qu’il avait et se mit en action. Il lui fallait trouver tout le matériel nécessaire pour pouvoir bloquer les différentes issues. Il lui fallait également des outils. Marchant de rayon en rayon, il arriva à trouver du bois, quelques outils et il ramena le tout dans le rayon où il avait fait la rencontre de la jeune femme. Retirant sa veste, il prit ce dont il avait besoin et regarda vers le haut. Apparemment le toit n’avait pas de fenêtres qui donnaient directement là où il se trouvait, ce qui était une bonne chose. Seulement, il y avait quelques fenêtres en hauteur. Allant chercher une échelle, il se mit à bloquer deux fenêtres au sud du bâtiment. Il continua, pris dans ce qu’il faisait, mais il eu aussi une pensée pour Claire. Il espérait que tout ce qu’il était en train de faire là maintenant, pourrait l’aider à s’en sortir indemne et à retrouver son épouse un jour dans cette fichue ville. Alors qu’il retournait dans le rayon où il avait tout entreposé, il entendit des bruits de pas et vit la jeune femme revenir.

Vous avez trouvé un endroit sûr ?

Il espérait que ça serait vraiment le cas. Si ça ne l’était pas, ils devraient faire avec.

Je me suis occupé de deux fenêtres. Il y a encore beaucoup de travail, mais maintenant que vous êtes de retour, ça pourra aller plus vite.

Il n'était plus temps de discuter, mais de prendre des décisions. Le temps filait à toute allure et bientôt les choses risquaient de devenir ingérables s'ils n'étaient pas prêts à réagir et agir. Ils décidaient donc de rester ici et de protéger l'endroit. Kara prit donc les choses en main en proposant un plan à James. Plan que ce dernier approuva. Sans perdre de temps, la jeune femme s'était donc mise en quête d'un endroit sûr et facile à protéger pendant qu'il protégeait les issues afin qu'ils puissent avoir accès au stock de nourriture facilement. Se replier dans un endroit sans fenêtre pour se protéger, s'ils n'avaient ni à boire ni à manger, ne servirait à rien.

Ses recherches la menèrent à une petite pièce qui ressemblait à une salle de pause. Quelques casiers étaient disposés dans un coin de la pièce - sans doute pour les employés - et, au centre, se trouvait une table avec quelques chaises, ainsi qu'un petit coin cuisine et un canapé. La pièce n'était pas très grande, assez peu pratique s'ils devaient y rester des jours - mais ils auraient accès au reste du magasin, n'est-ce pas ? - mais elle avait l'avantage de n'avoir aucune fenêtre et une seule porte. C'était donc décidé, cet endroit était parfait.

Sans attendre, Kara était donc retournée à la rencontre de son acolyte. « J'ai trouvé une pièce qui ressemble à une salle de pause. Elle ne dispose que d'un accès et n'a pas de fenêtre. » Il s'agissait donc de l'endroit parfait, même si elle ne le disait pas clairement. Elle allait l'interroger sur ce qu'il avait fait, à son tour, mais il la devança. Kara hocha donc la tête, avant de s'avancer vers lui pour l'aider. « Expliquez-moi ce que je dois faire et je vous aiderai. » Parce que Kara savait que ce n'était pas son domaine, et même si elle pouvait largement se débrouiller, elle préférait prendre une minute pour obtenir des conseils et faire au mieux afin de les mettre réellement en sécurité. Pour leur éviter une erreur qui pourrait leur être fatal, c'était certainement la chose la plus sûre et la plus intelligente à faire.