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Dim 22 Jan - 12:56
Il n’était pas rare que Arthur donne des cours de tir à l’arc, c’était toujours de cours commun. S’il commençait à donner des cours particuliers à chaque personne il ne s’en sortirait plus. Au moins maintenant il les donnait chez lui, habitant un manoir avec sa femme, ils avaient un terrain immense. Il avait même installé une écurie pour les chevaux. En fait ça lui rappelait sa vie au château, même si ça faisait quatre ans qu’il vivait ici, cela ne l’empêchait pas d’être nostalgique par rapport à sa vie d’avant. Juliette n’était pas là aujourd’hui, il avait prévu d’aller faire un tour à cheval, peut être juste rester sur son terrain. En effet, en ville, ce n’était pas forcément autorisé, et il ne se voyait pas aller en forêt aujourd’hui. Il était à l’intérieur quand il entendit quelqu’un sonné, il avait un moment pressentiment. Il alla ouvrir et oui finit le temps ou c’était des personnes sous ses ordres qui s’en occupaient. Même si engager certaines personnes lui était déjà venu à l’esprit. Il fut surpris de trouver Mathilde devant la porte, il l’avait déjà eu à un de ses cours et comment dire que pour lui, elle avait un caractère parfois spécial. « Mathilde que faites-vous ici ? Il n’y a pas de cours aujourd’hui. » Il ne voulait pas forcément la chasser de chez lui, mais il avait le droit de se poser quelques questions. Il ne la connaissait pas encore beaucoup, il l’avait juste vu pendant ses cours. Il avait senti qu’être en groupe cela ne semblait pas aider la jeune femme, après il pouvait se tromper. Si ça se trouve son programme allait être chamboulé. Ce n’était pas très grave en soi, ce n’était pas comme s’il était débordé.
Mathilde s'ennuyait. Trop souvent à son goût, d'ailleurs. Son enfant grandissait et lui demandait toujours beaucoup d'attention, mais elle était loin de sa vie d'autrefois. Elle se surprenait même, parfois, à pleurer les siens. Elle ne regrettait pas tout, elle était même heureuse ici, mais il y avait des jours plus difficiles que d'autres. Aujourd'hui était un de ces jours. Elle s'était levée de mauvaise humeur, en colère et malheureuse, pleine de rage à extérioriser. Alors, elle avait confié son enfant à une nourrice pour la journée. Elle avait tenté de marcher un peu, mais cela n'avait eu aucun effet. Alors, elle avait fini, après avoir tenté mille choses, par se rendre chez Arthur, son professeur de tir à l'arc. Elle s'y était mise plutôt récemment, pour combler l'ennui qui la guettait un peu trop souvent à son goût, et elle avait apprécié.
Il n'y avait pas de cours aujourd'hui, mais elle comptait bien insister un peu pour pouvoir obtenir un cours privé ou pour, mieux encore, qu'il la laisse monter à cheval - elle avait bien remarqué les écuries, la dernière fois où elle était venue. De toute façon, il fallait qu'elle lui parle pour tenter de négocier des cours privés. Mathilde ne se sentait pas à l'aise au milieu de tous ces gens qu'elle avait plutôt tendance à regarder de haut - et donc, forcément, ces mêmes gens avaient tendance à l'ignorer ou l'envoyer promener. Avec insistance, la jeune femme avait sonné à la porte jusqu'à ce qu'on vienne lui ouvrir. « Je peux entrer ? » Demanda-t-elle avec une certaine froideur et un certain agacement qu'elle peinait à dissimuler lorsqu'il lui demanda ce qu'elle faisait ici. Elle n'était pas habituée à être reçue de cette façon, à discuter dehors, mais il semblerait que ce soit la norme dans ce monde d'impolis de ne pas inviter ses invités - même surprises - à entrer. « J'ai besoin de faire quelque chose qui me calme. » Et il ne devait pas comprendre où elle devait en venir. « Alors, je ne sais pas, offrez-moi la possibilité d'un cours gratuit ou de monter à cheval. Je ne vous embêterai pas plus longtemps que nécessaire. » Affirma-t-elle avec détermination, allant droit au but. Inutile de perdre du temps en fausse politesse.
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Dim 5 Fév - 11:48
Celle la avec son air aimable, bon Arthur avait bon cœur, il n’allait pas la laisser à la porte. « Entrez quelques minutes. » Et voilà, ça, ça voulait dire, qu’il avait peut-être d’autres chose à faire, même si ce n’était pas vrai, elle n’était pas obligée de le savoir. Le jeune prince avait eu l’occasion de recevoir des personnes beaucoup plus sympathiques qu’elle, mais peut être qu’il se disait que ce n’était qu’une façade et peut être que c’était juste un moyen pour Mathilde de se protéger. « Quelque chose qui vous calme, je ne vois pas en quoi je peux vous aider. » Lui il donnait des cours de tir à l’arc, ça pouvait être un bon moyen de se défouler, mais si elle voulait quelque chose qui la calme, il y avait sans doute d’autres activités à faire en ville.
Elle ne manquait pas de culot celle-là. « Un cours gratuit ou monter à cheval ? Rien que ça ? » C’était rare qu’il tombe sur une personne comme ça, au moins elle allait droit au but. Arthur hésita, il ne voulait pas se laisser faire, d’un côté, il voulait être correct, puis ce n’était pas son genre de se montrer impoli avec un invité, même si Mathilde s’était invitée toute seule. « Est-ce que vous savez monter à cheval au moins ? » Autant éviter un maximum les accidents, puis il pouvait peut-être lui donner quelques astuces, ça l’occuperait, car c’est vrai que tout semblait bien calme à son goût. « Après cela ne va pas durer des heures, je préfère vous prévenir. » Lui aussi pouvait être direct, puis après Juliette allait sans doute rentrer à la maison et il avait envie de passer du temps avec sa femme, c’était bien normal après tout.
Enfin, il la laissait entrer. Elle ne l'avait ni remercié, ni n'avait ajouté quoi que ce soit et elle était entrée, se moquant éperdument des pauvres quelques minutes qu'il lui accordait - elle sortirait lorsqu'elle en aurait fini, voilà tout. En quelques mots, la jeune femme lui avait fait part de son agacement et de sa lassitude. Elle avait besoin de se calmer, besoin de se détendre, besoin de faire quelque chose qui la coupe du reste du monde et qui lui permette de se défouler. Malheureusement pour Arthur, elle avait directement pensé à lui pour cela. Puisqu'il ne voyait pas comment l'aider - autant dire qu'elle le trouvait fort stupide à cet instant précis, de ne pas savoir faire le lien entre ce qu'il proposait et ce dont elle avait besoin, mais elle le gardait pour elle - elle lui détailla ce qu'elle avait en tête.
« Ou un cours payant, mais privé. Je m'en moque. Je vous paierai deux fois le tarif habituel, s'il le faut, ou ce que vous voulez, ça n'a pas la moindre espèce d'importance. » Affirma-t-elle, pour rattraper son erreur à propos du cours gratuit. Elle se moquait bien qu'il le lui fasse payer, du moment où il lui donnait ce fameux cours. « Ai-je la tête d'une femme inconsciente qui vient demander à monter à cheval sans savoir ce qu'elle fait ? » Vexée ? Agacée ? Un peu des deux, en réalité. La prenait-il donc pour une idiote ? Ou une incapable, peut-être ? « Il est vrai que vous semblez débordé... » Se moqua-t-elle en regardant cet endroit désespérément vide de vie autour d'eux. « Qu'avez-vous donc de si important à faire ? » Impolie et indiscrète, à n'en pas douter, mais curieuse, aussi, de savoir ce que ce jeune homme faisait de ses journées lorsqu'il ne donnait pas cours, dans sa grande et belle maison où il devait bien s'ennuyer et se sentir seul avec sa femme pour seule compagnie.
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Sam 25 Fév - 14:21
Dans ces moments-là, Arthur regrettait parfois ses bonnes manières, car il faut le reconnaître Mathilde n’était pas forcément la personne la plus correcte. Cependant il faisait un effort et c’était peut-être un moyen pour que par la suite, elle le laisse tranquille.
« D’accord je vous dirais le prix surtout que vous choisissez quelque chose de personnalisé. » Il se doutait bien que la jeune femme avait les moyens, ce n’est pas qu’il manquait d’argent. Il mettait juste tout le monde à la même hauteur, de base il faisait payer ses cours en groupe ce serait pareil pour les cours privés exceptionnel qu’il pourrait faire. « Je n’en sais rien, après tout parfois les gens aiment se lancer dans l’inconnu sans savoir ce qu’ils font. Si vous savez monter à cheval c’est encore mieux. » Il ne l’aurait pas deviné, par contre il voyait bien qu’elle n’avait pas forcément apprécié ce qu’il avait dit. « Ce n’est pas parce que je ne fais pas cours que je n’ai rien d’autre à faire. J’ai une femme et j’aime aussi passer du temps avec elle. » Lui aussi pouvait s’agacer et pourtant il essayait de garder son calme. Quand même elle avait un sacré culot cette Mathilde, mais bon il s’habituerait peut-être à son caractère. Il lui fallait juste de la patience et du courage et il en avait. « Je vous trouve bien curieuse, et si vous parliez de vous plutôt, vous avez sans doute d’autres activités, peut-être un compagnon, un animal ou autre chose ? » Et voila il retourna sa question contre elle, en tout cas la situation n’était pas si agréable, mais bon ça ne pouvait que s’améliorer n’est-ce pas ? Autant faire preuve d’optimisme, en espérant que ce ne soit pas des attaques l’un envers l’autre pendant des heures.
« Parfait. » Répondit Mathilde lorsque le jeune homme accepta sa proposition, lui confirmant qu'il fixerait ensuite le prix. C'était un détail qui avait bien peu d'importance pour Mathilde, qui avait les moyens, et qui, surtout, n'avait qu'une envie : se détendre et penser à autre chose. Puisque ce détail était réglé, donc, Mathilde évoquait l'idée de monter à cheval. L'homme mettait en doute ses compétences - ce qui était parfaitement logique, en réalité, mais évidemment la jeune femme se sentait vexée et le prenait mal. « Je sais toujours ce que je fais. » Rétorqua la jeune femme, sûre d'elle. En réalité, elle faisait des erreurs et se lançait parfois dans l'inconnu sans réfléchir - son aventure avec Julien en était la preuve - mais elle préférait montrer une autre facette de sa personnalité : réfléchie, sûre d'elle... « Vous êtes rassuré ? » Demanda la jeune femme, entre l'agacement et l'amusement. Il ne se retrouverait pas avec une femme qui n'avait jamais fait de cheval de toute sa vie, cela devait le rassurer un minimum, il devrait éviter la catastrophe.
L'homme semblait pressé. Il ne donnait pourtant aucun cours et la curiosité de Mathilde prenait le dessus un instant. Qu'avait-il donc de si urgent à faire ? Bien sûr, il devait avoir une vie en dehors de ses cours, mais qu'est-ce qui justifiait qu'il se comporte ainsi ? « Vous êtes marié ? » Elle s'en étonnait presque, comme si c'était quelque chose d'exceptionnel ou de particulièrement étonnant, alors qu'il n'en était rien, en réalité. « Votre femme est absente, non ? » Ou elle était occupée ailleurs, dans leur immense maison, donc il pouvait bien lui accorder du temps.
Il la trouvait curieuse et, pour le coup, elle l'était, en effet. Les questions de l'homme, Mathilde ne les mettait pas sur le compte de la politesse qui voulait que l'on s'intéresse à son interlocuteur, mais plutôt sur le compte de l'agacement qu'elle pouvait provoquer chez les autres. Elle se montrait désagréable et trop curieuse, il voulait certainement en faire de même pour lui montrer ce que cela faisait - eh bien, rien, chez elle, pour dire la vérité. « Je suis veuve. » Cette information avait tendance à calmer directement ses interlocuteurs qui prenaient pitié d'elle. « Et j'ai un fils. » Elle n'avait aucun problème à parler d'elle ou de ce genre de choses, alors ils pouvaient jouer à ce jeu longtemps. « De trois ans. Il est ma principale occupation. » Elle s'occupait principalement de lui, c'était ce qui occupait le plus clair de son temps. « Et lorsque j'ai du temps libre, je l'accorde à des activités comme celles que vous offrez lors de vos cours. » Entre autre, elle n'allait pas lui détailler sa vie dans les moindres détails. « Et vous, alors, pas d'enfant avec votre très chère épouse ? » Question particulièrement indiscrète, mais ce n'était pas ce qui allait arrêter Mathilde.
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Lun 6 Mar - 12:36
« Si vous le dites, loin de moi l’idée de vous juger. » Même s’il n’était pas forcément convaincu que la jeune femme sache réellement ce qu’elle faisait. Cependant il ne lui ferait peut-être remarquer, inutile de créer des tensions, même si la situation actuelle n’était pas idéale. « Rassuré, je ne sais pas, mais bon je serai à côté au besoin. » Pour le moment, il ne savait pas de quoi elle était capable, mais il pouvait être surpris. Au fil des années, il avait été impressionné par différentes personnes, même par Juliette dans leur monde, il avait appris à ne jamais la sous-estimer.
« Oui je suis marié depuis plusieurs années, est ce surprenant ? » C’est vrai que quand il disait ça, on le trouvait jeune, mais il avait la vingtaine, et ça n’avait rien étrange dans leur monde d’origine. « Oui elle est absente, mais elle pourrait revenir. » Bon d’accord pour le moment elle n’allait revenir de suite, mais c’était histoire que ça ne s’éternise pas des heures, en tout cas Mathilde était bien curieuse, pas que ça le dérangeait, mais il espérait en savoir plus sur elle aussi, voilà pourquoi il s’était permis de se montrer légèrement indiscret.
« Je suis désolé. » Il ne se s’attendait pas à ce qu’elle soit veuve, en plus ils étaient proches en âge, elle aussi se serait marié jeune ? En tout cas il ne souhaitait ce genre de perte à personne. « Vous avez un fils ? Vous devez être heureuse. » Il ne l’aurait pas imaginé être mère, mais comme quoi il se trompait, il se demandait qui s’en occupait, mais il ne posa pas la question pour le moment. « Content de voir que mes cours vous intéresse. » Même s’il avait été pris de cours quand elle s’était pointé à l’improviste, il était content de voir que ses activités plaisaient, même s’il l’avait compris depuis quelques années. « Pas encore, mais je ne serai pas contre, il est peut-être temps. » Dévoiler ce genre de réponse ? Peut-être qu’il n’aurait pas dû ? D’un côté, il voudrait bien avoir des enfants, ils pensaient assez mature, et avec Juliette ils formaient un couple solide. Il verrait bien avec le temps.
« Suivez-moi, on va voir pour monter à cheval. » Il l’emmena dans le coin où se trouvait l’écurie. « Vous avez besoin d’aide de monter, il s’agit de mon cheval, normalement il ne devrait pas vous faire tomber. » Il essayait de la taquiner un peu en détendant l’atmosphère, son cheval n’était pas sauvage et était habitué à être monter. « Vous voulez peut-être un casque ? » Il n’en mettait mais il savait que dans ce monde c’était courant, il avait déjà mis la selle, car monter à cheval sans serait une mauvaise idée.
« Je n'ai besoin de personne. » Rétorqua-t-elle, un peu trop fièrement, lorsque le jeune homme lui assura qu'il serait à ses côtés, au besoin, en cas de problèmes. A ses yeux, il était évident qu'elle ne rencontrerait aucun problème ou que si, par malheur, elle devait en rencontrer un, elle saurait se débrouiller sans l'aide de personne.
Plutôt que de partir immédiatement se détendre et se défouler, ils faisaient la conversation. Des questions banales, inutiles, mais s'il fallait en passer par-là pour obtenir l'autorisation de faire ce qu'elle voulait, elle pouvait bien faire cet effort, n'est-ce pas ? D'autant que ce n'était pas désagréable. « Pas vraiment, à vrai dire. » Non, qu'il soit marié n'avait rien de surprenant - même si sa réaction laissait penser le contraire. « Oh, vous craignez qu'elle nous voie ensemble et qu'elle s'imagine que l'on passe davantage de temps l'un dans les bras de l'autre qu'à faire du tir à l'arc ou du cheval ? » Elle se moquait, mais il était plaisant de plaisanter un peu. C'était quelque chose qu'elle ne faisait plus depuis longtemps, loin de ses amis et de son frère. Elle retrouvait un peu de cette ambiance avec Arthur. Poli, mais qui savait lui répondre, sans tout lui céder. Ce n'était pas déplaisant. Bien au contraire, c'était son jeu favori.
Face aux indiscrétions de la jeune femme, Arthur se permettait quelques questions également. Les réponses de Mathilde étaient bien plus directes et moins amusantes. Révéler que l'on était veuve n'était jamais la partie la plus drôle d'une conversation - même si elle n'était techniquement pas veuve, elle se considérait comme telle. Après tout, elle avait été si proche du mariage avec Julien. Alors, lorsqu'il lui affirma être désolé, Mathilde se contenta d'un signe de la tête et d'un sourire, pour toute réponse. Que pouvait-elle dire ? Qu'il n'y était pour rien ? Que c'était de l'histoire ancienne ? Qu'elle le remerciait ? Qu'il ne pouvait pas savoir ? Des formules de politesse inutiles. « Je le suis, oui. » Souffla-t-elle, perdant tout de son ton naturellement froid et hautain, lorsqu'elle parlait de son fils. « Il est mon dernier lien avec son père et l'être que j'aime le plus sur cette terre. » Elle se surprenait à cette confidence, sortie sans qu'elle ne puisse la contrôler. Aussitôt, pour ne pas paraître faible et sentimentale, Mathilde avait repris à propos des cours qu'Arthur proposait. « Vous êtes doué, je dois l'avouer. » Pour que Mathilde puisse s'intéresser à une même chose aussi longtemps, il fallait qu'elle l'avoue : il était un bon professeur et ses cours étaient intéressants, mais ça, il devait déjà le savoir.
Puisqu'Arthur se montrait indiscret - comme elle, évidemment, mais elle préférait lui renvoyer la balle - elle continuait avec ses questions. Il l'avait interrogée sur sa vie personnelle, elle en faisait de même. « Vous êtes jeunes, les enfants viendront en temps voulu. » Elle essayait de le rassurer ? Ce n'était vraiment pas son genre, mais elle devait bien répondre quelque chose - puis, elle comprenait la peur de ne pas pouvoir former sa famille, pour avoir perdu le père de son enfant et la famille qu'elle aurait aimé former avec lui. Néanmoins, Arthur paraissait bien jeune encore, il n'était pas pressé par le temps.
Enfin, après les indiscrétions et les questions, Arthur lui proposa de le suivre. Sans un mot, la jeune femme l'avait donc suivi et l'avait laissé faire ce qu'il avait à faire. « S'il me fait tomber, vous serez le seul responsable, alors. » Puisqu'il s'agissait de son cheval et qu'il était presque persuadé qu'elle n'en tomberait pas, elle le rendait responsable - même si elle essayait de mettre un ton plus amical et de sourire pour participer à détendre l'atmosphère. « Non, merci. » Pas besoin de se protéger, elle se faisait suffisamment confiance - trop, peut-être - pour ne pas tomber. « Aidez-moi. » Ordonna-t-elle afin qu'il l'aide à monter. « S'il vous plaît. » Il était préférable de se montrer un peu moins froide et un peu plus polie, si elle voulait pouvoir commencer cette petite balade avant qu'il ne change d'avis.
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Dim 2 Avr - 13:41
« D’accord, vous n’avez besoin de personne, j’ai compris. » Peut être que Mathilde était un peu trop fière pour le reconnaître. Cependant tout le monde à un moment ou à un autre pouvait avoir besoin d’aide, lui aussi d’ailleurs. Grâce à certaines aides, il avait pu s’en sortir chez lui, au final, il n’avait jamais été seul et il en était reconnaissant.
« Je n’ai pas ce genre de crainte, Juliette me fait confiance et elle sait qu’elle est la seule que j’aime. » Lui infidèle ? Jamais de la vie, il avait une femme extraordinaire, il ne voudrait personne d’autre, elle le complétait, c’était son âme sœur. Après Arthur ne savait pas si dans ce monde, elle pourrait se montrer jalouse, vu que les choses étaient différentes sur certains points. Pas sur leur relation, mais sur d’autres choses, il avait appris que les gens pouvaient se montrer plus entreprenant, heureusement qu’il avait son alliance pour dissuader les éventuelles prétendantes. Le jeune prince devait bien reconnaître que si un jour, il voyait un homme tourner un peu trop prêt de sa femme, il ne resterait pas dans son coin à ne rien faire, il pouvait peut-être se montrer jaloux, il savait que Juliette ne le trahirait pas, c’était des autres qu’il se méfiait.
Plus la discussion avançait et plus il avait l’impression de voir une nouvelle facette de Mathilde, la pauvre avait souffert, une perte c’était dur pour tout le monde. « Je comprends, la famille c’est important. » Il arrivait à être surpris par cette femme qui pouvait passer d’une émotion à une autre, comme si elle s’ouvrait plus facilement. « Un compliment ? Je dois avouer que je suis surpris, je savais que vous étiez quelqu’un de sympathique. » Comme quoi on découvrait les gens en leur parlant.
« On est jeune, mais je pense qu’on est prêt. » Même si ça lui faisait un peu peur c’est quelque chose qu’il voulait, après tout il était heureux, il avait une vie stable, pourquoi ne pas se lancer dans cette nouvelle aventure. C’était le moment de passer à la leçon, il n’y avait pas de raison que ça se passe mal. « S’il vous fait tomber, c’est que vous ne m’aurez pas écouté. » Il retournait un peu ça contre elle, ça devenait une espèce de jeu en fait. Elle ne voulait pas de casque, comme elle le souhaitait. « Vous avez besoin d’aide finalement ? J’arrive. » Il aida la jeune femme à monter sur le cheval. « Vous voyez il ne vous fera pas tomber, il faut lui faire confiance. » Son cheval était bien dressé, normalement il n’y avait aucun risque. « Alors comment vous vous sentez, vous êtes bien installé ? On va y aller doucement » Il restait à côté à marcher, en faisant avancer le cheval, il n’allait pas le faire partir au galop sans prévenir.
Mathilde s'amusait du comportement d'Arthur, sans se soucier qu'elle en était, en réalité, à l'origine. Son envie de la voir partir rapidement la poussait à imaginer qu'il craignait que sa femme ne soit jalouse en s'imaginant qu'il se passait quelque chose entre eux. En réalité, elle ne disait cela que pour l'ennuyer et elle ne le pensait même pas. « La confiance, une bien belle idée, en principe. » Se moqua-t-elle gentiment, tandis qu'il assurait que sa femme lui faisait entièrement confiance. Le mari de Louise lui faisait entièrement confiance également avant que cette dernière ne couche avec Julien, alors la confiance dans un couple... Une bien belle idée, comme elle l'avait souligné. Bien facile à détruire, aussi.
Si Mathilde était habituellement très fière et hautaine, elle se découvrait capable de s'ouvrir un peu plus avec lui, ce qui était particulièrement étrange puisqu'il n'était personne, à part un professeur qu'elle appréciait ennuyer. Elle lui confia donc la mort de Julien et l'importance de son fils, dans sa vie. « Sympathique ? » Ne put-elle s'empêcher d'ajouter, en riant. « On m'a qualifiée de bien des manières tout au long de ma vie, sympathique, c'est une première. » En d'autres moments, elle aurait pu se sentir presque vexée ou s'emporter ou se moquer, même, mais cette fois-ci, après l'avoir complimenté, elle se détendait légèrement et acceptait de rire - ce n'était pas si mal de laisser son mauvais caractère et sa fierté de côté parfois, ça lui rappelait les moments qu'elle partageait avec son frère, lorsqu'il n'y avait aucun rôle à jouer.
Sans vraiment comprendre comment ils pouvaient en arriver à des sujets aussi intimes, ils parlèrent du désir d'enfant d'Arthur et de Juliette. Ils étaient bien jeunes, ils avaient encore le temps de voir le miracle se produire, mais elle comprenait l'envie de fonder une famille. Elle n'avait jamais été plus heureuse que les fois où elle avait tenu son fils tout contre elle. « Il n'y a plus qu'à attendre, dans ce cas. » Rétorqua-t-elle dans un haussement d'épaules. Ils étaient prêts, il n'y avait plus qu'à attendre que la nature soit prête à son tour - et elle espérait que ça fonctionnerait vite pour eux, c'était dur à dire pour elle, mais il le méritait.
Les sujets personnels passés en revue, ils se dirigèrent enfin vers la leçon - ce pourquoi Mathilde était là, tout de même. Evidemment, elle n'oubliait pas son mauvais caractère et elle assurait, avec certitude, que si elle tombait, Arthur serait responsable. « Si je tombe, vous vivrez les pires prochaines heures de votre vie. » Le menaça-t-elle, tout en restant très calme. Si elle avait le malheur de tomber, il allait en entendre parler - plus encore parce qu'il remettait déjà la faute potentielle sur elle et cela l'agaçait.
Il était temps de commencer, mais pour cela, fallait-il encore qu'elle grimpe sur ce cheval. Incapable de le faire sans aide, elle lui ordonna - avant d'ajouter un peu de politesse - de l'aider. Evidemment, il ne put s'empêcher de faire une remarque sur le fait qu'elle avait besoin d'aide, alors qu'elle avait prétendu le contraire, quelques instants plus tôt. « Vous êtes amusant, vraiment ! Si vous étiez bien élevé, vous auriez dû me proposer votre aide dans ce genre de situation. » Rétorqua-t-elle, agacée de devoir en demander par elle-même.
Une fois encore, il la rassura en prétendant que son cheval ne la ferait pas tomber, qu'il fallait lui faire confiance. Mathilde se contenta de lever les yeux au ciel, sans rien répondre, en s'installant correctement. « Je ne suis pas une enfant, vous savez ? » S'agaça-t-elle alors qu'il lui demandait si elle était bien installée et qu'il précisa qu'ils iraient doucement. « Vous n'allez tout de même pas rester à mes côtés, à me promener comme si j'en étais une, rassurez-moi ? » Non parce qu'avoir l'impression de faire une balade en poney, très peu pour elle.
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Jeu 25 Mai - 15:29
« Des mauvaises expériences je suppose, tout le monde ne nous trahit pas. » Il savait que jamais Juliette ne le trahirait et c’était réciproque. Malgré ce grand changement suite à la lune rouge, il y a quelques années, cela n’avait rien changé. Après c’est sur qu’on ne pouvait pas forcément faire confiance à tout le monde, il y avait des gens manipulateurs. Par chance, il n’était pas trop mal tombé jusqu’à présent.
« Comme quoi il y a une première fois à tout. » Mathilde n’était pas mauvaise, le jeune prince se disait qu’elle avait sans doute une carapace et ne voulait pas s’ouvrir aux autres. Peut être qu’il arriverait à la mettre en confiance, il avait déjà l’impression que ça marchait. Lui aussi parlait plus librement avec elle, c’était venu assez facilement, peut être une amitié solide naitrait, ils en étaient encore un peu loin, mais ce n’était pas impossible.
« Plus qu’à attendre, je suppose que chaque chose arrive le moment venu. » Cela pouvait être dans quelques mois, ou dans quelques années, il espérait juste qu’il n’y aurait pas de problèmes. Il savait que parfois certains couples avaient du mal à concevoir, et même s’ils étaient encore jeunes, il ne pouvait s’empêcher de penser au pire. Cependant il fallait être optimiste, jusqu’à présent tout se passait bien, puis cette envie était encore récente.
Arthur allait pouvoir commencer la leçon, pas sûr que ça se passe comme prévu, mais il se montrerait prudent, monter à cheval, ce n’était pas forcément simple, quand on n’était pas habitué. « Je suis mort de peur. » Bien sûr c’était ironique, même s’il ferait mieux de se méfier, il ne savait pas de quoi la jeune femme était capable. Il avait quand même du l’aider à monter, c’était couru d’avance, elle était peut être fière, mais Arthur n’était pas idiot. « Je pensais que vous maîtrisiez la situation, que vous saviez ce que vous faisiez. J’avais peur de vous offensez. » Il ne put s’empêcher de se moquer un peu, mais il alla l’aider quand même. « Je le sais, je veille juste à ce que ça se passe bien, je ne tiens pas à vous mettre en colère. » Il était un peu comme ça aussi avec ses élèves qu’importe leur âge, surtout quand c’était des débutants. « Disons que si vous perdez le contrôle et que le cheval se met à galoper vous serez bien contente que je sois là pour vous rattraper. Enfin si vous le souhaitez je peux m’éloigner un peu. » C’est ce qu’il fit, il avait une bonne endurance et son cheval l’écoutait. « Allez-y guidez le, en douceur. » Il ne faudrait pas faire mal à l’animal ou l’énerver.
Aux mots d'Arthur, la jeune femme n'avait rien répondu, en dehors d'un léger mouvement d'épaules. Des mauvaises expériences, c'était peu dire, en réalité. Il avait raison, tout le monde ne trahissait pas tout le monde - et heureusement - mais ce monde, comme celui dans lequel elle évoluait autrefois, comptait bon nombre de gens prêts à tout pour obtenir ce qu'ils voulaient et sans le moindre scrupule.
Il n'était pas courant qu'on la qualifie de sympathique. Les traits qu'on lui attribuait étaient tout autre en général. Arthur avait raison, il y avait bien une première fois à tout, mais cette fois ne se reproduirait, sans le moindre doute, jamais. Capricieuse, fière, hautaine, elle les entendait à longueur de temps et elle s'y était habituée. Sympathique jamais, et elle ne comptait pas s'y habituer. Même s'il était vrai qu'elle l'était tout particulièrement face aux difficultés que ce couple rencontrait pour concevoir un enfant. « C'est la seule chose à faire. » Après tout, ni lui ni sa femme ne contrôlaient ce genre de choses. Ils faisaient leur part du travail, en espérant qu'elle tombe enceinte, mais ils n'étaient maîtres de rien. Alors, à part attendre et espérer, il n'y avait rien à faire.
Bien sûr, la sympathique Mathilde ne pouvait pas le rester longtemps. Elle ne pouvait s'empêcher de le menacer de vivre de terribles heures si elle tombait de ce cheval qui était le sien. Evidemment, il ne la prenait pas au sérieux et se moquait. « Vous devriez l'être réellement. » Rétorqua-t-elle, menaçante et souriante à la fois. Parce qu'il avait eu la Mathilde agaçante et exigeante jusqu'à présent, ce qui n'était déjà pas un cadeau, mais elle pouvait se montrer parfaitement insupportable et là, il le regretterait vraiment.
Evidemment, puisqu'elle avait clamé haut et fort qu'elle n'avait pas besoin d'aide, il s'empressait de se moquer lorsqu'elle en avait demandé pour monter sur le cheval. Comme elle ne comptait pas se laisser faire, elle insistait bien en montrant qu'il n'était pas question d'aide, mais qu'il était logique de l'aider et qu'il aurait même dû le faire de lui-même, par politesse. « M'offenser ? C'est pourtant précisément ce que vous faîtes depuis tout à l'heure en vous moquant de moi. » Siffla-t-elle. Il avait de la chance qu'elle puisse ainsi garder son calme face à son sarcasme.
Plus que de la détendre, cette promenade risquait d'être d'un ennui s'il restait à ses côtés pour la promener comme l'on promenait un enfant. Evidemment, elle s'en plaignait et pestait, comme à son habitude. « Vous m'avez déjà mise en colère. C'est trop tard. » Elle exagérait, il l'avait, tout au plus exaspérée. « Je ne perdrai pas le contrôle et je saurais très bien m'en sortir si cela devait arriver, malgré tout. » Toujours trop sûre d'elle et persuadée qu'elle pouvait se sortir de n'importe quelle situation. Heureusement donc pour elle, il s'était éloigné légèrement, lui laissant davantage de libertés, mais restant à bonne distance en cas de problème. « Vous n'avez pas un autre cheval ? » Répondit-elle alors qu'il lui demandait de le guider en douceur - chose qu'elle faisait plutôt naturellement, elle savait mieux traiter l'animal que l'homme, dans ce genre de situation.
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Jeu 24 Aoû - 15:37
Peut être qu’il devrait avoir peur effectivement. Il avait appris une chose, il ne fallait jamais sous-estimer une femme. Ni la vexer non plus et faire attention à ce qu’on pouvait dire, il en avait fait la mauvaise expérience avec Juliette lorsqu’il avait annoncé leur mariage sans savoir quoi complimenté d’autres à part sa beauté. D’ailleurs ça allait sans doute le poursuivre toute sa vie, il s’était sans doute fait à l’idée.
Mathilde était quelqu’un de compliqué à comprendre, du moins du point de vue d’Arthur, il avait du mal à suivre sa logique. Elle ne voulait pas d’aide, mais finalement si ? Elle ne le disait pas clairement, à croire qu’elle cherchait à le faire tourner en bourrique. « On a bien le droit de plaisanter un peu, il faut reconnaître que cette situation est plutôt amusante, ça n’a rien de méchant. » Ce n’était pas le genre du prince d’être méchant bien au contraire. Il était même cap d’épargner des gens qui attenterait à sa vie. C’était peut-être son côté naïf, ou le fait qu’il ait bon cœur, après ici, il n’était pas face à ce genre de situation. Il vivait une vie plutôt tranquille, sans danger apparemment, même s’il s’était déjà passer des choses étranges, mais tout revenait généralement à la normale au bout de quelques heures.
« Vous êtes sûre de vous, très bien. » Après tout pourquoi ne pas la laisser faire, elle ne risquait probablement rien, sauf si son cheval ne l’appréciait pas trop. Cependant jusqu’à présent il n’y avait pas eu d’accident. « Bonne idée, je vais aller chercher celui de ma femme. » Après tout il n’était pas le seul à aimer ce genre de balade. Il ne m’y pas longtemps à rejoindre son élève sur son cheval. « Et voilà, ce sera plus simple pour vous guider. » Arthur lui montrait comment il fallait se tenir et fit signe de le suivre, en jetant souvent des regards derrière lui pour être sur qu’elle était toujours là.
Arthur et Mathilde n'avaient pas la même vision des choses. A ses yeux, à elle, il se moquait d'elle et elle en était offensée, tandis que lui n'y voyait qu'une plaisanterie. Mathilde, tout naturellement, s'agaçait et pestait autant qu'elle le pouvait. C'était dans sa nature après tout. « Vous trouvez que j'ai l'air de rire, vous ? » S'agaça-t-elle en désignant son air. En réalité, malgré ce qu'elle montrait et ce qu'elle disait, elle appréciait plutôt Arthur et le fait qu'il sache lui tenir tête. Elle trouvait ça plutôt amusant et avait même l'impression, dans le fond, de retrouver son frère. Puis, c'était stimulant d'avoir face à soi quelqu'un qui ne disait pas bêtement oui à tout ce que vous lui disiez. Néanmoins, il ne fallait bien sûr pas compter sur elle pour lui avouer ce genre de choses. Il n'aurait le droit qu'à ses réflexions et son agacement. Rien de plus.
Mathilde continuait donc sur sa lancée. Elle s'agaçait, cette fois-ci, du fait qu'il ne lui laissait aucune liberté avec ce cheval. Elle avait l'impression d'être une enfant que l'on promenait. La jeune femme avait conscience des risques, mais elle était persuadée qu'elle pouvait tous les éviter ou qu'elle était capable de gérer n'importe quelle situation. En d'autres termes, elle était persuadée qu'elle n'avait pas besoin de lui. Comme il le disait si bien, elle était sûre d'elle. Elle l'avait toujours été et elle le serait toujours. Peut-être que l'avenir proche lui donnerait tort, mais peut-être aussi qu'à la fin de cette balade, elle pourrait rappeler à Arthur comme elle avait raison de ne pas s'en faire. Alors, après de nombreux arguments - ou pas - Arthur consentait enfin à laisser Mathilde tranquille. Elle soupirait de soulagement. Enfin. Il était temps.
Mathilde l'avait donc convaincu d'aller chercher un autre cheval pour qu'ils puissent faire une promenade ensemble et pas l'un à côté de l'autre comme un professeur promenant son élève. Silencieuse et sage, pour une fois, Mathilde avait stoppé le cheval et avait attendu le retour d'Arthur. C'était tout de même plus amusant s'il était là pour qu'elle puisse lui faire toutes les réflexions qui lui passaient par la tête. Le professeur lui expliqua deux ou trois choses, qu'elle écoutait attentivement, malgré son attitude qui prétendait le contraire et enfin, ils se mirent en route. « Dîtes-moi, de quel genre de monde venez-vous ? » Mathilde était curieuse et devinait au comportement de ce jeune homme qu'il n'était pas d'un monde moderne, tout comme elle. Alors, quitte à se promener, autant faire la conversation, non ?
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Mar 19 Sep - 21:45
« Pas vraiment, mais ça vous ferait du bien de rire un peu. » En tout cas lui ça le faisait bien rire. Arthur n’avait pas l’habitude de tomber sur des personnes comme ça et même s’il fallait reconnaître que Mathilde n’avait pas un caractère facile, il finissait par l’apprécier. Puis lui tenir tête, c’était comme un jeu, même si ce n’était pas méchant. Arthur était quelqu’un de gentil, et malheureusement de naïf aussi, mais bon personne n’est parfait.
Il ne s’était pas attendu à la question qu’elle venait de lui poser. « De quel genre de monde ? Voila une question qu’on n’entend pas tous les jours. » Est-ce qu’il devait être honnête ? Formuler une réponse avec des sous-entendus pour éviter d’être pris pour un fou ? La deuxième option semblait être la meilleure. « Disons que la ou je viens le cheval est un bon moyen de transport, que je fais partie d’une riche famille puissante. » En gros il ne disait pas grand-chose, c’est juste qu’il ne préférait pas dire qu’il était de sang royal, un prince qui s’occupait des affaires de son royaume. Ils ne se connaissaient pas encore assez pour en dévoiler autant. « Et vous ? » Autant lui retourner la question, c’était une sorte de test. L’ancien prince voulait savoir si elle ferait comme lui ou si au contraire, elle dévoilerait son passé. Est-ce qu’elle venait d’une autre époque également, d’un autre monde ? Certaines rumeurs disaient qu’il y avait des habitants qui venaient carrément d’une autre planète. Concernant ce point, Arthur avait un peu de mal à y croire, mais il avait appris que presque rien n’était impossible. Après tout en arrivant ici, il avait découvert la technologie et rien ça, ça lui avait semblé improbable, de même quand il avait appris la date de leur arrivée dans cette ville.
Peut-être que ça lui ferait du bien de rire davantage, mais elle n'en avait pas envie. Pas pour le moment. Après tout, elle trouvait ce petit jeu bien trop amusant pour cela et elle appréciait particulièrement râler et être froide comme elle l'était actuellement. Si elle s'ouvrait trop, si elle se mettait à rire ou à être plus agréable, Arthur ne lui tiendrait alors plus tête et elle appréciait toujours qu'on lui tienne tête intelligemment - ça lui rappelait son passé et les gens qu'elle avait aimés, en quelque sorte.
Malgré tout, même si elle n'était pas disposée à plaisanter et rire, elle était disposée à discuter avec cet homme. C'était toujours un moment agréable : une balade à cheval et une discussion. Curieuse, Mathilde s'interrogeait donc sur le monde d'origine de ce cher Arthur. A en croire ce qu'il disait et sa façon de se comporter, elle pariait sur un monde ancien, bien loin de l'actuel. Avant de répondre pour confirmer, ou non, l'hypothèse de Mathilde, l'homme rétorqua que ce genre de questions n'était pas banal. La jeune femme se contenta de hausser les épaules. Il devenait évident que personne n'était du même monde, alors pourquoi se priver de ce genre de questions ?
Enfin, il lui répondait. Enfin, répondre était un bien grand mot. Jouait-il aux devinettes ? Il restait très évasif et ne donnait que très peu d'informations. Cependant, la description qu'il faisait de son monde faisait sourire Mathilde qui avait l'impression d'entendre, en quelque sorte, sa propre description. Voilà pourquoi, peut-être, ils semblaient faits pour s'entendre : ils avaient bien plus de points communs qu'il n'y paraissait au premier abord. Comme il lui retournait la question, elle se prêtait au même jeu en réutilisant ses termes : « Disons que je viens d'un monde où le cheval est un bon moyen de transport et que je fais partie d'une famille riche. » Puissante, pas tellement. Enfin, elle l'était comme toutes les familles riches de son époque, mais dans une certaine limite. « J'ai l'impression que nos mondes se ressemblent. » Peut-être étaient-ils très différents en réalité, mais ils avaient des points communs évidents, des points communs qui les différenciaient de ce monde-ci, l'actuel. « Voilà pourquoi nous nous entendons si bien. » Ne put-elle s'empêcher de rétorquer, en souriant.
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Jeu 9 Nov - 14:29
Parlé de son passé à des gens qu’il ne connaissait pas si bien que ça, n’était pas forcément une bonne idée. Cependant toujours tout gardé pour ça, ça devenait pesant à la longue, puis quand elle parla de son monde à elle, ça le fit tiquer. Ils semblaient venir d’un endroit similaire, ou alors est ce qu’elle essayait de le piéger ? Il ne savait pas si Mathilde serait capable d’être aussi sournoise, cette femme était pleine de surprises. Puis il commençait à l’apprécier, une espèce de jeu semblait s’être installé entre les deux jeunes gens. Bien sûr, c’était purement platonique, il n’y avait qu’une seule femme qui comptait pour Arthur et c’était Juliette, sa chère et tendre princesse. « Vous avez raison, cependant on ne s’est jamais croisé en dehors de cette ville. » Après le monde en dehors de l’île était vaste, même lui en tant que prince, il n’avait pas eu l’occasion de vraiment voyager, sa priorité avait toujours été de s’occuper de son royaume et de ses proches, même s’il n’était pas exemplaire dans ce domaine. Cependant il lui arrivait souvent de revoir des personnes d’autres pays et c’est comme ça qu’il en apprenait plus, mais il n’avait pas tout vu, il faut dire qu’il était jeune et il avait beaucoup de choses à découvrir. « On s’entend si bien que ça, peut-être qu’on se tolère ? » Bon d’accord, il plaisantait un peu, mais il faut reconnaître, qu’elle n’était pas toujours facile à vivre, disons qu’ils se tenaient tête mutuellement. « Après des riches et des chevaux on peut en croiser aussi, ce n’est pas si rare que ça. » C’est juste que les gens préféraient les voitures ou autres technologies modernes. C’est vrai que se balader à cheval n’était pas autorisé partout, il faut dire qu’il y avait du béton pratiquement partout ici.
Plutôt que de s'envoyer des réflexions, encore et encore, les deux jeunes gens commençaient à discuter, tout en profitant de cette balade. Par curiosité, Mathilde s'était donc intéressée au monde d'Arthur. D'où venait-il ? Il semblait venir d'un monde bien différent de celui-ci. Elle avait l'impression de pouvoir le voir, le lire, en lui. Et son intuition se confirma assez vite, puisqu'en quelques mots, il lui avait avoué venir d'un monde d'une autre époque. Tout comme elle, il ne semblait pas y avoir toute la technologie puisque, par exemple, le cheval était un moyen de transport privilégié. Tout comme elle, également, il venait d'une famille riche. Ils se ressemblaient donc sur certains points. C'était plutôt agréable de rencontrer quelqu'un avec qui partager ce genre de choses. « Heureusement pour vous, vous auriez eu à me supporter un peu trop souvent pour vos nerfs, n'est-ce pas ? » Plaisanta-t-elle avec cette idée que s'ils s'étaient connus en dehors de cette ville, et si Mathilde avait été aussi insistante, il n'aurait sans doute pas eu la patience de la supporter pendant des années - elle avait conscience d'être particulièrement impatiente et agaçante.
« Très bien, disons qu'on se tolère pour l'instant, mais je suis certaine que nous pourrions devenir de grands amis. » Ou pas. Mathilde était peut-être trop insupportable pour cela, mais il y avait un petit quelque chose entre eux : il lui rappelait son frère. Et ils aimaient se tenir tête, ce qui n'était pas rien. « Bien sûr, mais j'ai cette intuition, celle que nos mondes se ressemblent vraiment. » Avouait-elle, oubliant ses réflexions pour parler sérieusement. « C'est ce que vous dégagez en tout cas, cette impression que ce monde est loin du vôtre, que vous n'êtes pas tout à fait à votre place... » Et bien d'autres choses, mais elle ne pouvait pas lui faire la liste, tant elle serait longue si elle se mettait à réfléchir sérieusement à cette question. « La technologie n'existait pas non plus chez vous ? Les voitures, les téléphones, les appareils qui font tout à votre place ? » Sans chercher à être trop intrusive, elle cherchait confirmation de son époque - à peu près, difficile d'être précise, même avec ce genre de questions. C'était rassurant quelque part, de savoir que nous n'étions pas seul dans ce genre de situation.
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Dim 10 Déc - 10:47
« J’aurais sans doute fini par devenir fou. » Peut être qu’il exagérait, mais il se demandait quand même ce que ça aurait pu donner. Après tout ça aurait été une tout autre ambiance, si ça se trouve Mathilde aurait pu sympathiser avec Juliette. Les deux jeunes femmes finiront sans doute par se rencontrer. Surtout si celle-ci décidait de se pointer souvent à l’improviste. Il en parlerait à sa femme pour éviter qu’elle se fasse des idées. Juliette n’avait jamais eu de raison d’être jalouse, mais il préférait être prudent. Il ne cessait de lui prouver son amour, mais il savait qu’il était maladroit, surtout quand il oubliait leur anniversaire de mariage. Il avait de la chance d’avoir une femme compréhensible, qui le connaissait depuis toujours.
« Les meilleurs amis du monde ? » N’exagérons rien, mais tout était possible, il n’y avait qu’à voir ce dont cette ville était capable. La magie était réelle, des choses étranges pouvaient arrivés à tout moment. C’était sans doute aussi le cas pour des amitiés improbables au premier abord. « Honnêtement, je pense que beaucoup ne sont pas à leur place. On doit juste s’y faire, et ça pourrait être pire, le plus important pour moi c’est d’être avec ma femme. Ma maison c’est elle, sinon je ne m’en serais pas sorti. » Arthur ne le cachait pas, il ne pouvait pas vivre sans Juliette, les gens qui le connaissait bien, savait à quel point il était amoureux et fidèle. Il braverait tous les dangers pour elle. « Non ça n’existait pas, on était à pied ou à cheval pour se déplacer à proximité. Je suppose que vous aussi. » Cela ne servait à rien de nier, Mathilde l’avait percé à jour et puis vu comment elle en parlait, elle aussi venait d’une autre époque. Pour le coup, il savait qu’il ne passerait pas pour un fou, ils avaient plus de point commun qu’il ne le pensait.
A sa réflexion, Mathilde ne put s'empêcher de laisser un petit sourire en coin apparaître. Elle avait conscience d'avoir un caractère particulier et souvent difficile, mais elle était ainsi et elle n'avait aucune intention de changer. Au point de le rendre fou ? Peut-être pas. Ou peut-être que si, en fait. Il fallait voir comme elle avait été capable de rendre fou Julien, après tout - même si les circonstances et les sentiments étaient très différents.
Pour plaisanter - même s'il y avait un fond de vérité - Mathilde assurait qu'ils finiraient par faire plus que juste se supporter. Ils finiraient par s'entendre et devenir bons amis. Etait-ce une intuition sincère ou un souhait pour ne plus être seule ? Elle n'en savait rien elle-même, à vrai dire, mais elle les imaginait bien devenir amis, malgré tout. Ils avaient des caractères très opposés, mais qui, quelque part, se complétaient plutôt bien. Il lui rappelait son frère. Ils venaient d'un monde qui semblait identique sur bien des points. Ils avaient des passions en commun. Pourquoi ne deviendraient-ils pas bons amis avec le temps ? - bon d'accord, peut-être pas les meilleurs amis du monde, mais voilà. Mathilde n'avait pas un caractère facile, mais on pouvait apprendre à le supporter. « D'accord, peut-être pas les meilleurs amis du monde, mais de bons amis tout de même. Croyons aux miracles. » Rétorqua-t-elle en souriant - rien que ça, il était capable de la détendre et de la faire sourire, malgré son sale caractère, n'était-ce pas une preuve suffisante de leur amitié naissante ?
Mathilde sentait que leurs deux mondes se ressemblaient, qu'ils n'étaient pas vraiment à leur place ici. « Je vous comprends. Je pourrais être n'importe où, du moment où je suis avec mon fils. » Le monde importait peu du moment où elle se retrouvait avec l'être qu'elle aimait le plus au monde. « Cependant, ce n'est pas toujours simple d'être seule et de devoir s'adapter à un tel monde. » Si différent du sien, si loin de tout ce qu'elle était. « Tout à fait ! Tout est si nouveau ici. Avec le temps, j'ai fini par m'habituer à la majorité des différents appareils, de cette technologie qui nous entoure, mais, parfois, mon monde me manque. » Elle se confiait à lui alors qu'elle ne le faisait absolument jamais, mais elle sentait ce lien naturel avec lui, qui lui donnait confiance et lui donnait envie de parler.
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Dim 14 Jan - 13:51
« On ira petit à petit et on verra comment notre amitié évoluera. » Les meilleurs amis du monde ce serait un peu beaucoup. Cependant il se disait qu’une amitié était bien possible. La preuve ils arrivaient à parler normalement sans s’entretuer. Arthur ne se serait pas imaginé ça, il y a quelques jours. Enfin il ne l’aurait pas tué, ce n’était pas un tueur, c’était une façon de parler. Ils avaient bien plus de points communs qu’il ne l’aurait pensé. Peut être que sa femme aimerait avoir une amie comme Mathilde ? Il ferait les présentations un de ces jours. D’un côté comme il donnait la plupart de ses cours ici, Juliette avait l’habitude de croiser les élèves de son mari.
« La famille c’est important, quel âge à votre fils ? » Vu l’âge qu’avait la jeune femme, il ne devait pas être très vieux, ou alors elle l’avait eu très jeune. Après il ne jugerait pas, dans ce monde ça pouvait arriver que les couples aient des enfants alors qu’ils étaient à peine majeurs. Il n’avait jamais ressenti cette pression chez lui, sans doute car il y avait eu beaucoup à faire dans son monde. Entre les attaques, les affaires du royaume, ça n’avait pas toujours été simple. « Vous n’êtes plus seule, je suis votre ami maintenant. » Il avait envie de la rassurer, puis c’était vrai, il considérait qu’ils avaient sympathisés. Peut être que le terme ami était un peu fort, elle préférait peut-être camarade, à elle de voir. « Au bout de quelques années, je pense qu’on a plus eu le choix, quand j’ai découvert les voitures, les téléphones, j’avais l’impression que c’était le coup d’un mauvais sorcier. » En y repensant ça avait été un peu idiot, mais quand on vient d’un monde, ou il n’y a pas de technologies ça pouvait se comprendre. « Il y a quand même des avantages dans ce monde moderne. » Il pensait notamment au soin, puis même les trajets, les moyens de communications étaient plus directs ici.
Mathilde n'était pas le genre de personne qui cherchait désespérément à se lier d'amitié avec tous les gens qu'elle croisait. Au contraire, même, son mauvais caractère avait tendance à faire d'elle une femme que l'on ne voulait pas avoir dans son cercle proche et cela lui convenait très bien. Cependant, elle était humaine et elle ressentait la solitude. Elle avait donc besoin de se lier à d'autres gens pour discuter, se confier. Ce n'était pas une chose facile pour elle, mais étrangement, elle avait plutôt l'impression que ça se faisait facilement avec Arthur.
La preuve était là, elle réussissait à lui parler sans se montrer trop désagréable. Et elle se confiait. Un peu. « Quatre ans. » Il était encore jeune. Elle était arrivée enceinte dans ce monde. Enceinte et seule. Elle avait accouché toute seule, sans soutien et elle élevait désormais son fils seule. Alors, face à toute cette solitude, qu'elle évitait de mentionner en temps normal, elle avait été particulièrement touchée par la réflexion du jeune homme. Elle n'était plus seule. « Je... » Ce n'était pas quelque chose de courant, mais Mathilde était sans voix. « C'est très gentil, merci beaucoup. » Et elle était sincère - ce qui était très rare, il fallait le reconnaître.
« D'un mauvais sorcier ? Pourquoi pas, après tout... » S'étonna-t-elle, avant de reprendre. « Tout est lié à cette technologie dans ce monde, ne pas s'habituer, c'est se rendre la vie presque impossible. » Confirma-t-elle, heureuse d'avoir su s'adapter au fil des mois et des années, sans trop de difficultés. Les téléphones, les voitures, les différents appareils étaient au coeur de la vie quotidienne, il était donc difficile de faire sans. « Des avantages ? Je suis plutôt d'accord, mais dites-moi tout. » En réalité, elle était d'accord avec lui. Son monde lui manquait parfois, mais elle avait conscience des bonnes choses de ce monde également.
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Sam 10 Fév - 16:49
Cela voulait dire que le fils de Mathilde était né ici ? Après tout, d’après les rumeurs, ils étaient nombreux à être ici depuis quelques années. Au début, les gens ne parlaient pas, mais au fil du temps, il avait l’impression que ça avait changé. Peut être à cause des choses bizarres qui ont commencé à se produire en ville. Arthur se demandait s’il ne l’avait pas pris au dépourvu en lui disant qu’il était son ami. Il le pensait, il voyait bien que cette jeune femme n’était pas mauvaise, elle avait du caractère, elle n’était pas forcément la plus facile à vivre, mais elle avait un côté touchant. C’était l’impression qu’il avait eu la concernant, il ne la connaissait que grâce à ses cours et aux choses qu’il avait appris aujourd’hui.
« Je crois que j’ai mis quelques mois à m’y habituer, bien sûr avec l’aide de ma femme. » Même si elle non plus n’y connaissait rien en arrivant sur cette île. Dans ses souvenirs, elle s’était mieux débrouillée et il s’était retrouvé à lui demander souvent des conseils. C’est vrai que pour le reste c’était devenu assez intuitif, même s’il a gardé certaines habitudes de sa vie passée. « Quand je parle d’avantages, c’est notamment se soigner, c’est plus rapide et plus fiable. Il n’était pas rare que dans notre monde les gens finissent par mourir de leurs blessures. » Rien que d’y penser ça faisait froids dans le dos. Il avait déjà été blessé, mais jamais mortellement juste des égratignures, donc il avait eu la chance de ne pas se retrouver dans ce genre de situations. « Les moyens de communications sont plus simples aussi. » Ce n’était sans doute pas tout, mais il n’allait pas tout citer non plus. « Et vous qu’est ce que vous trouverez de bien sur cette île ? » Ils avaient peut être les mêmes points de vues.
Mathilde n'avait eu d'autres choix que de s'habituer à cette technologie omniprésente dans ce monde. En effet, elle était partout et ne pas apprendre, c'était se rendre la vie difficile, pour ne pas dire impossible. Rapidement, elle s'y était faite. Heureusement, elle s'adaptait plutôt facilement et n'avait pas été trop réticente. Un peu, au début, et elle n'appréciait toujours pas tout ce que cette technologie moderne apportait, mais... Elle s'y était faite. Seule - ou presque - contrairement à lui, parce qu'elle n'avait pas eu d'autres choix.
Arthur semblait y voir des avantages, qu'elle voyait pour certains également, mais elle se demandait à quoi il pensait précisément. A chacun de ses mots, elle hochait la tête, lentement, de haut en bas. Elle était plutôt d'accord, dans l'ensemble. « Se soigner, je pense aussi que c'est ce qui compte le plus. C'est incroyable tout ce que la médecine moderne est capable de faire. » Elle se sentait davantage en sécurité, et elle était heureuse que son fils puisse profiter des progrès de la médecine. Elle se sentait plus en sécurité et ne craignait pas à chaque instant pour son enfant. « J'aime également le fait de pouvoir communiquer facilement, même si les gens abusent parfois de certaines choses. » Mathilde avait la critique facile, mais elle n'était tout de même pas la seule à penser que les gens avaient trop souvent le nez sur leur téléphone ou tous ces appareils ? « Et j'aime les libertés que nous avons acquises. Notamment, pour nous, les femmes. » Tout n'était pas encore parfait, mais Mathilde ne pouvait que remercier cette liberté. « Dans mon monde, lorsque je suis tombée enceinte, je n'étais pas mariée au père de mon enfant... » Se confier sur ces choses-là était la preuve absolue de la confiance qu'elle lui faisait sans même s'en rendre compte parce qu'elle n'en avait jamais parlé à personne. « J'ai failli ruiner ma réputation et celle de ma famille... Je devais le cacher, il avait été envisagé que je confie l'enfant pour éviter le déshonneur et la honte... » Soufflait-elle, laissant entrevoir une fragilité qu'elle détestait. « Aujourd'hui, ma situation ne choque presque plus personne. » Et c'était pour le mieux et, surtout, ce n'était qu'un exemple parmi tant d'autres des libertés que ce monde lui offrait.
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Mar 26 Mar - 15:49
« Je me demande comment le monde a pu évoluer si rapidement. » Enfin, c’était l’impression que ça donnait. La vérité c’est que du genre au lendemain, il s’était retrouvé dans un autre siècle. C’était perturbant, mais au bout de plusieurs années, on s’adapte. Le taux de mortalité semblait moins élevé, on mourrait moins d’une infection suite à une blessure. Sauf pour ceux qui ne voulaient pas se soigner, ça c’était autre chose. « Je vois ça souvent des gens qui ne quittent pas leur téléphone et qui ne font pas attention à ce qui se passe autour. Il m’est déjà arrivé de retenir quelqu’un par le bras car il allait traverser sans regarder. Le pire c’est qu’il me l’a reproché. » Cependant si Arthur n’avait rien fait, cette personne se serait faite renversée, donc il n’hésiterait pas à recommencer au besoin. Les gens sont parfois inconscients et c’est comme que des accidents complètements idiots se produisent.
« Les gens n’avaient pas l’esprit assez ouvert, ce n’est pas surprenant. » Pour sa part, il ne serait jamais permis de rabaisser sa femme, bien au contraire, c’était son égal. « Cela n’a pas dû être facile, mais vous vous en êtes sortis, c’est une seconde chance que vous avez ici. » Après tout le monde ne souhaitait peut-être pas revenir dans son monde. Pour lui le plus important c’était d’être auprès de ses proches. « J’ai été élevé par ma mère, une femme assez extravagante, mais une bonne mère. » Même si honnêtement Arthur avait déjà été maladroit pour communiquer, personne n’est parfait, mais il savait faire des efforts et se rattraper. « Aujourd’hui les gens vivent avec une certaine liberté, ça fait plaisir à voir. » Bien sûr, il y aura toujours des injustices, des choses qui ne se passent pas comme prévu, mais c’est ça de vivre. Il y a des hauts et des bas.