(terminé) Non, je n'ai aucune mauvaise intention - Hermione

Depuis son arrivée ici, Enola avait ouvert une agence de détective, sa propre agence. Et elle pouvait être fière du travail qu’elle avait accompli. Elle avait réussi à avoir ses propres clients, ses propres enquêtes sans l’aide de personne. Et Sherlock n’était pas là pour lui faire de l’ombre. Bien évidemment, la détective n’était pas toujours ravi des missions qu'on lui confiait, mais elle les acceptait toujours sans aucune réticence. Et elle ne se retrouvait pas toujours à devoir résoudre des crimes ou des disparitions. Non, elle se retrouvait parfois dans le bureau d’une professeure à essayer de modifier les notes d’un élève afin qu’il puisse avoir son année sans avoir besoin de redoubler. Après tout, cet élève lui avait promis qu’il n’y était pour rien s’il n’avait pas réussi son devoir. Des problèmes personnels l’avaient empêché de travailler son semestre et son partiel comme il se devait. Alors face à la détresse de cet étudiant et face à ce qu’il était prêt à lui offrir en échange, la jeune Enola ne put refuser.

C’est ainsi qu’elle s’était retrouvée au beau milieu de la soirée dans le bureau d’une professeure du nom de Hermione Weasley, à effacer les notes d’un élève pour les remplacer par des biens meilleures, dépassant pourtant à peine la moyenne. Et puisque rien n’était jamais simple avec Enola, il fallait que cette professeure retourne dans son bureau au beau milieu de la soirée, avant même que la détective ne puisse repartir alors que sa mission était terminée.

Surprise par le bruit, la brune s’était alors jetée sous le bureau, en sachant très bien que cette cachette était la pire cachette qu’elle avait pu trouver. Elle savait bien que si la femme s’approchait de son bureau, elle allait se faire remarquer en quelques secondes à peine, mais il était déjà trop tard pour espérer pouvoir changer de cachette.

Hermione séparait plutôt bien son rôle d'épouse, de mère, de femme, de sorcière et de professeure. Pour certains, elle se concentrait toujours trop sur l'un au détriment de l'autre, mais, dans l'ensemble, elle trouvait que sa vie était plutôt équilibrée. Ses journées étaient parfois trop longues, elle n'allait pas le nier, surtout quand elle devait retourner à l'université, au beau milieu de la soirée, après avoir dîné avec son mari et ses enfants parce qu'elle avait oublié quelque chose d'important. En effet, il lui fallait absolument rendre certains documents administratifs le lendemain, mais, en quittant son bureau, dans l'après-midi, elle les avait bêtement laissés sur ce dernier. Il lui aurait été bien pratique de pouvoir transplaner d'un endroit à l'autre, mais ses pouvoirs revenaient à peine et ce don ne faisait pas partie de ceux qu'elle avait eu la chance de récupérer.

Elle s'était donc rendue, comme n'importe quel moldu, à l'université en voiture. Elle s'était garée et, clés en main, elle était montée à toute vitesse rejoindre son bureau. Étrangement, elle avait trouvé sa porte déverrouillée. Hermione en avait été surprise durant une seconde avant de se dire que, pressée, elle avait bien oublié ses documents alors pourquoi pas de fermer sa porte ? La jeune femme était donc entrée et elle repéra aussitôt ces fameux documents. Elle s'était approchée de son bureau, avait déposé ses clés sur ce dernier et avait attrapé les documents pour vérifier qu'ils étaient tous là - il n'était pas question de faire un énième aller-retour pour ces derniers, elle comptait bien dormir à un moment donné. Malencontreusement, l'un des documents lui échappa des mains pour passer de l'autre côté du bureau. La jeune femme poussa un long soupir d'agacement, fit le tour de son bureau et se pencha pour le ramasser. Quelle ne fut pas sa surprise, alors, de croiser ces deux yeux qui la fixaient de sous le bureau. Hermione resta ainsi un instant, penchée, à observer celle qui se cachait. Instinctivement, sa main s'était posée sur sa baguette qu'elle gardait toujours sur elle, mais sans la sortir. Elle n'avait pas vraiment peur. Peut-être était-ce une élève qui tentait de lui jouer un mauvais tour - même si elle ne lui disait rien - peut-être était-ce une voleuse ou peut-être était-ce quelqu'un envoyé par Voldemort - mais elle l'imaginait assez mal se réfugier sous un bureau, dans ce cas ? Sauf qu'elle n'allait pas l'agresser sans raison - même si des raisons, il y en avait déjà plusieurs - d'autant qu'elle n'avait pas l'air bien dangereuse. « Puis-je savoir ce que vous faites cachée sous mon bureau ? » Elle restait calme, mais sur ses gardes. La jeune fille avait plutôt tout intérêt à trouver une bonne explication si elle ne voulait pas avoir de problèmes.

En venant ici à cette heure si tardive, Enola n’avait pas imaginé devoir se retrouver cachée sous le bureau. Il fallait dire qu’elle s’était bien renseignée sur les horaires de la professeure et à cette heure-ci, elle n’avait rien à faire à l’université. Ses cours étaient terminés depuis des heures maintenant, alors que faisait-elle là ? Qu’importe, Enola n’avait qu’à patienter sagement sous ce bureau en attendant que la professeure quitte les lieux. En espérant qu’elle n’était que de passage, là simplement parce qu’elle devait déposer ou prendre quelque chose. Dans ce cas, Enola passerait inaperçu. Enfin, c’était sans compter sur la maladresse de la professeure qui fit tomber un document de l’autre côté du bureau. Autrement dit, il n’était qu’à quelques centimètres seulement de la détective. Trop proche pour ne pas être vu, mais trop éloigné pour pouvoir l’éloigner davantage sans se faire repérer. Pensant pouvoir réussir, la brune se mit donc à souffler aussi vite que possible sur le document afin de le faire s’éloigner. Mais elle avait à peine réussi à le soulever.

En voyant l’ombre de la professeure, Enola avait compris qu’elle allait se faire surprendre. Cachée sous le bureau, elle avait l’air fine. Qu’allait-elle bien pouvoir trouver comme excuse ? Elle ne pouvait pas dire la vérité, elle trahirait sa mission. Alors que la brune cherchait toujours, elle fut surprise par la voix de la jeune femme qui se trouvait face à elle. Même si elle s’y attendait, Enola ne put s’empêcher d’avoir un léger sursaut en entendant cette voix s’adresser à elle. « Je... » Visiblement, Enola ne savait pas bien quoi dire. Puisqu’elle avait été repérée, il était inutile de rester sous ce bureau, d’autant que sa position n’avait rien d’agréable. Maladroite, comme souvent, la jeune femme se cogna la tête en essayant de se relever. Malgré une grimace de douleur, Enola se releva l’air de rien, prenant cet air sérieux et fier qui la représentait tant. « Je suis à la recherche d’un… » Les yeux de la jeune femme se tournèrent un instant, cherchant quoi ajouter sans laisser le silence s’installer trop longtemps. « De mon chat. » Bien évidemment, quelle bonne excuse. « Il est entré par la fenêtre… Vous ne l’auriez pas vu par hasard ?  »

Un papier malencontreusement tombé par terre et Hermione se retrouvait nez à nez avec une parfaite inconnue, cachée sous son bureau. La jeune sorcière restait sur ses gardes, mais ne s'effrayait pas davantage. Cette jeune femme pouvait très bien avoir été envoyée par Voldemort ou lui vouloir du mal, elle devait donc se montrer prudente. Néanmoins, il n'était pas utile de se mettre à paniquer avant de savoir ce qui était en train de se passer réellement. Alors, calmement, elle l'interrogeait sur sa présence ici, sous son bureau. La jeune femme sursauta et hésita sur la réponse à donner. Cela ne jouait évidemment pas en sa faveur, mais n'alarma pas davantage la professeure - après tout, elle se disait que, peut-être, il s'agissait d'une étudiante qui s'apprêtait à lui jouer une mauvaise blague, même si elle ne la reconnaissait pas.

L'étudiante, découverte, essayait de sortir de sa cachette qui n'en était plus une. Maladroite, certainement, elle se cogna la tête - ce qui fit sourire Hermione, qui ne s'en cachait pas. L'inconnue, quant à elle, tentait de garder son sérieux et prenait même un air particulièrement certain pour lui répondre. Néanmoins, même si elle essayait de se montrer sûre d'elle, les hésitations qu'elle entendait lorsqu'elle répondait ne laissait aucun doute : elle se cherchait une excuse. Une bonne excuse. Mieux encore, Hermione apercevait ce regard fuyant qui cherchait quelque chose. Toujours une bonne excuse, sans doute ? L'inconnue n'avait certainement pas prévu de tomber sur Hermione et elle n'avait donc pas prévu d'excuses à donner - ce qui était une grossière erreur, il fallait le dire.

Finalement, après un certain temps, la jeune femme semblait avoir trouvé cette fameuse excuse. Hermione ne put s'empêcher de sourire, amusée. Elle n'y croyait pas une seule seconde. Il y avait mille choses à dire, elle avait choisi l'une des pires. Aussitôt, alors, la sorcière jeta un rapide coup d'oeil vers la fenêtre. « Oh... Je vois ! Et votre chat sait refermer une fenêtre tout seul ? Je suis curieuse de savoir comment vous avez pu lui apprendre ! » Elle se moquait clairement, mais cette jeune fille l'amusait plus qu'elle ne l'effrayait, en réalité - à tort, peut-être. Il ne fallait pas toujours se fier à la première impression. A la réflexion d'Hermione, la voleuse - ou elle ne savait quoi - pouvait répondre bien des choses : qu'elle avait refermé la fenêtre elle-même, par exemple, pour éviter que l'animal ne fuit à nouveau - mais Hermione était certaine d'avoir fermé avant de partir. « Comment s'appelle ce pauvre chat égaré, que je vous aide à le chercher ? » Elle ne la croyait pas, mais elle pouvait se prendre au jeu l'espace d'un instant.

N’ayant pas prévu de se faire surprendre, Enola n’avait préparé aucune excuse. Ce qui était loin d’être une bonne idée. Maintenant, elle le savait, elle devait toujours prévoir une argumentation, juste au cas où. Elle se retrouvait maintenant à devoir inventer une excuse sur le tas. Mais ses hésitations, ses regards fuyant étaient sans doute visible, plus qu’elle ne l’espérait en tout cas. Cherchant du regard une excuse, la détective avait fini par sortir ce qui lui était passé par la tête, afin de ne pas laisser un trop grand silence s’installer. Un chat. Son chat était passé par la fenêtre. Alors la jeune femme n’avait pas eu d’autre choix que d’entrer, elle aussi, dans ce bureau, afin de récupérer son animal.

Bien évidemment, son excuse n’avait rien de valable. La fenêtre était fermée. La porte du bureau l’était également avant que la professeure ne rentre dans la pièce. Et surtout, il n’y avait aucun chat dans les environs. Autant dire que son excuse tombait complètement à l’eau. A la réponse, ironique, d’Hermione, la jeune femme se mit à sourire, gênée par la situation. « Oh, vous savez, ce n’est finalement pas si difficile. Les chats sont très intelligents et apprennent très vite. » La brune tentait de rendre son excuse valable en sortant des absurdités. Même son visage trahissait ses mensonges et montrait qu’elle n’était, elle-même, pas convaincue par ce qu’elle racontait. « Mycroft. » Lâcha-t-elle sans réfléchir lorsque la professeure lui demanda le nom de son chat. Vu comment elle aimait son frère, ce nom donnait, n’était certainement pas dû au hasard. « Mais vous savez, il n’a pas l’air d’être là, il a sans doute dû filer. Je devrais sans doute faire de même… Pour… Pour éviter qu’il n’aille plus loin encore. Je ne voudrais pas le perdre. » En reculant, la brune s’était prise dans le bureau, manquant de faire tomber quelques papiers, qu’elle rattrapa à temps, souriant toujours exagérément.

Le chat qui ouvrait une fenêtre tout seul, qui refermait une fenêtre tout seul et qui semblait capable de s'être enfui en ouvrant et fermant une porte tout seul, Hermione y croyait, étrangement, assez peu. Comme cette jeune femme lui semblait bien inoffensive - même s'il fallait rester prudent - la sorcière se prenait au jeu et plaisantait à propos de ce chat qui n'existait pas. Plutôt que de se démonter, son interlocutrice persévérait en tentant de lui faire croire qu'il n'était pas si compliqué d'apprendre ce genre de choses à un chat. Cette jeune femme savait-elle à quel point elle ne savait pas mentir ou était-elle persuadée d'être la reine des menteuses ? Tout dans son comportement transpirait le mensonge - et mauvais, qui plus est. « Evidemment, les chats sont particulièrement intelligents. » Souffla Hermione, amusée. Ce n'était pas complètement faux, mais il ne fallait pas exagérer, non plus, au point d'imaginer le chat enchaîner avec facilité toutes ses ouvertures et ses fermetures de porte et de fenêtre.

Pour donner plus de poids à son mensonge, elle était même capable de trouver un nom à ce chat imaginaire, sans montrer l'ombre d'une hésitation. Et, presqu'aussitôt, elle prétendait que son chat n'était pas là et qu'elle devrait filer, elle aussi, avant de le perdre. Tout en discutant, la jeune femme s'était reculée, s'était cognée sur le bureau et avait presque fait tomber des feuilles - qu'elle avait rattrapées à temps. Le visage d'Hermione était aussi amusé que désespéré. Menteuse et maladroite, beau mélange. - elle devait avouer que c'était plus drôle qu'autre chose, même s'il ne fallait pas oublier qu'elle était entrée dans son bureau par effraction. « Non, restez ! Je vais vous aider à chercher Mycroft avant que vous ne mettiez le reste de l'université dans le même état que mon bureau. » En soi, elle n'avait dérangé que quelques feuilles, mais c'était une façon de parler et de la retenir un instant. « Ou alors, vous pourriez me dire la vérité et me dire ce que vous faisiez réellement dans mon bureau. » Souffla-t-elle, jouant franc jeu, cette fois-ci, en instant sur le réellement puisqu'évidemment, elle ne croyait pas une seule seconde en son histoire.

Enola inventait sur le tas une excuse expliquant sa présence. Bien évidemment, elle n’avait rien de crédible et la professeur s’en était immédiatement aperçu. Il fallait bien avouer que reconnaître qu’il s’agissait d’un mensonge, ça n’avait rien de compliqué. Rien n’allait dans cette histoire, mais pourtant, la brune insistait, elle s’enfonçait dans ses mensonges pour rendre cette histoire plus crédible, en vain. La détective n’avait pas pensé se faire prendre pour quelque chose d’aussi simple. Ce n’était qu’une toute petite enquête, à la recherche de note d’examen et de potentiellement changement de ces dernières. De plus, la brune avait observé la professeure et savait qu’elle n’avait plus rien à faire à l’université à cette heure de la journée. Alors pourquoi préparer une excuse ? Surtout que cela ne devait prendre que quelques minutes et que personne n’aurait dû remarquer sa présence.

Mais maintenant, qu’elle avait été surprise, elle regrettait de n’avoir rien préparé. Alors elle prétendait que son chat s’était introduit ici. Chose improbable puisque la fenêtre était fermée. De plus, Enola aurait déjà dû le retrouver, puisqu’il n’y avait aucune autre issue accessible dans ce bureau, puisque la porte était, elle aussi, fermée. Enola avait beau dire que les chats pouvaient apprendre à ouvrir et fermer des issues, elle ne le croyait pas elle-même. Bien évidemment, Hermione se moquait d’elle, sachant que la jeune femme mentait.

Ne se sentant pas très à l’aise, la détective avait tenté de prendre la fuite, mais Hermione n’avait décidément pas l’intention de la laisser partir. Elle prétendait vouloir l’aider, dans un premier temps. Puis vouloir des réponses, dans un second temps. Rien de plus normal, Enola s’était introduite dans son bureau, elle était forcément là pour quelque chose. À la question d’Hermione, les yeux d’Enola s’étaient tournés vers l’ordinateur de la professeure, qu’elle avait utilisé juste avant. Fort heureusement, elle avait pris le temps de le verrouiller. Les choses auraient été plus faciles si elle pouvait lui dire la vérité. Ce n’était pas grand-chose après tout, mais elle ne voulait causer d’ennui à personne. La personne qui lui avait demandé de s’introduire ici pouvait avoir de gros ennui. Elle risquait même l’exclusion. Enola ne pouvait pas se le permettre. Elle s’était fait prendre, c’était de sa faute. « Je ne peux pas vous le dire. » Tenta-t-elle alors de répondre. Autant jouer la franchise, elle ne pouvait vraiment rien lui dire. Seulement, Enola le savait, cette réponse n’allait sans doute pas suffire.

Cette jeune femme était plutôt amusante, à se chercher des excuses de la sorte - excuses qui n'avaient pas le moindre sens. Hermione s'en amusait plus qu'autre chose. Peut-être aurait-elle dû être plus prudente ou plus en colère, après tout cette jeune femme s'était introduit illégalement dans son bureau pour une raison qu'elle ignorait toujours. Un temps, la sorcière s'était prise au jeu, évoquant les recherches de ce chat, Mycroft, qui n'existait pas. De plus, même si elle s'amusait de la situation, elle ne comptait pas la laisser partir avant d'avoir obtenu des explications et les véritables raisons de sa présence dans ce bureau. Elle ne comptait pas forcément prévenir la sécurité de l'université, elle aviserait en fonction des réponses, mais elle avait besoin de comprendre.

Très vite, alors, Hermione lui avait demandé de lui dire la vérité. Elle n'était pas hostile ou agressive, elle posait la question posément, calmement. Elle voulait simplement savoir. Comprendre. Si cette jeune femme était dans ce bureau, cachée, il y avait forcément une raison. Elle ne s'était pas introduite ici par hasard. Alors pourquoi ? Pour faire une mauvaise blague ? Pour voler quelque chose ? Pour trouver quelque chose ? La véritable question, mais qu'elle devait taire, était de savoir si elle avait un lien avec ses ennemis, si elle était là pour sa baguette ou n'importe quoi d'autres. Il fallait toujours rester sur ses gardes, qu'importe l'innocence que dégageait le visage de cette femme sans pour autant l'agresser ou lui poser les mauvaises questions. « Très bien, dans ce cas, vous me voyez dans l'obligation de prévenir la sécurité... » Elle paraissait désolée - et elle l'était, quelque part - mais elle n'avait pas le choix. Elle ne pouvait pas simplement la laisser repartir comme ça, sans explication et sans s'assurer que cette femme ne représentait aucun risque. « La vérité est-elle si terrible ? » Cachait-elle un acte grave ? Une action dangereuse ? La peur l'empêchait de parler ? Quelqu'un ?

Enola ne pouvait expliquer les véritables raisons de sa présence ici. Elle savait ce que cela pouvait coûter à l’étudiant qui l’avait employé. Si la vérité était apprise, alors il risquait de se faire renvoyer. Et Enola refusait que quelque chose de ce genre arrive, simplement parce qu’elle avait été surprise. Lorsque la professeure lui demanda ce qu’elle faisait réellement ici, Enola ne put donc répondre, se contentant simplement de dire qu’elle ne pouvait pas lui dire. Bien évidemment, Hermione n’allait pas accepter cette réponse sans rien faire. Après tout, Enola s’était introduite dans ce bureau sans autorisation. Mais qu’importe, l’autorité ne lui faisait pas peur. Si la sécurité venait, elle tenterait de fuir, comme toujours. Avec le temps, elle avait appris à exceller dans l’art de la fuite.

Avant d’appeler la sécurité, Hermione semblait vouloir comprendre. La professeure ne semblait pas si terrible et aurait peut-être compris si Enola lui avait expliqué les choses, mais elle ne pouvait pas, elle n’en avait pas le droit. « L’avenir de la personne qui m’envoie pourrait devenir terrible si je vous disais quoi que ce soit. » Ajouta-t-elle, un sourire désolée sur le visage. Elle espérait que cette réponse lui convienne, mais elle savait que ce n’était pas suffisant, une fois encore. Si elle insistait, Enola tenterait de lui expliquer les choses de façon implicite, espérant qu’elle ne comprenne pas réellement, mais suffisamment pour la laisser repartir sans problème. « Écoutez, je sais que je suis en tort. Je sais que je n’aurais jamais dû m’introduire dans votre bureau. Mais je vous jure que je n’ai rien fait de mal. Regardez, tout est en ordre et je n’ai rien volé. » La brune savait que ses excuses ne servaient à rien, elle savait que la professeure allait sans doute insister pour avoir des réponses.

Hermione n'avait pas particulièrement envie d'appeler la sécurité ou de causer du tort à cette étudiante - jeune femme, étudiante, en réalité, elle n'en savait rien du tout - même si cette dernière s'était introduite illégalement dans son bureau. Peut-être représentait-elle un réel danger pour Hermione, mais elle n'en avait pas l'air. Evidemment, se fier uniquement aux apparences était une erreur, mais... Si elle lui voulait du mal, n'aurait-elle pas déjà attaqué ? Il y avait, évidemment des tas de raisons pour que, non, elle n'ait pas encore attaqué, mais Hermione avait l'impression qu'elle n'en avait pas l'intention. Ce n'était pas quelque chose d'explicable ou de logique, ce n'était fondé sur rien, en réalité, rien d'autre qu'une impression. Une intuition.

Alors, avant d'agir, Hermione tentait de comprendre ce que cette jeune personne faisait là, dans son bureau. Elle l'interrogeait clairement et lui expliquait très clairement les choses. Pourtant, elle refusait de répondre. Ou plutôt, elle restait très évasive. Trop. Parler gâcherait l'avenir de quelqu'un, pourquoi ? Comment ? Plutôt que de la satisfaire, cette réponse éveillait davantage sa curiosité. Evidemment. Avant que la sorcière ne puisse répondre quoi que ce soit, la jeune femme avait repris la parole pour assumer ses torts, assurant qu'elle n'avait rien fait de mal et qu'elle n'avait rien volé. « Vous introduire sans autorisation dans mon bureau, c'est faire quelque chose de mal. » Expliqua Hermione dans un premier temps, face à la défense de son interlocutrice.

Lentement, Hermione s'approcha d'une petite table, tournant le dos à son interlocutrice, prête à faire usage de sa baguette si cette dernière tentait de fuir. « Je vous sers quelque chose ? Un thé ? De l'eau ? » Proposa-t-elle, tout naturellement à cette jeune femme, comme si tout était parfaitement naturel dans cette conversation, en se tournant vers elle pour désigner le siège devant son bureau. « Je vous propose un marché. Vous me racontez toute la vérité et, sauf si vous aviez dans l'intention de commettre un crime terrible, je vous laisse partir. » Puisqu'elle doutait que cette dernière ne soit là pour ce genre de crimes, le marché pouvait avoir ses avantages. « Si vous refusez, j'appelle la sécurité et c'est avec eux que vous devrez vous expliquer. » En d'autres termes, elle n'avait pas vraiment le choix, soit elle acceptait et elle avait une chance de partir sans avoir de problèmes, soit elle choisissait les problèmes.

En s’introduisant dans ce bureau, Enola avait commis un délit. Si la professeure le souhaitait, elle pouvait très bien appeler la sécurité sans même prendre le temps d’écouter l’intruse. Elle en avait le droit. Seulement Enola ne voulait pas que l’étudiant qui l’avait envoyé ici ait des ennuis. Alors elle préférait se taire. En expliquant cette simple information à Hermione, elle espérait que cela suffise. Une pensée naïve, qu’elle savait fausse en réalité. Bien évidemment que ça n’allait pas suffire. Une personne venait de s’introduire dans son bureau, il fallait qu’elle sache pourquoi. Rien de plus normal.

Lorsque la professeure s’était retournée pour se rendre jusqu’à une petite table, Enola avait songé à s’enfuir, mais elle était restée là, sans bouger. À cette heure, les couloirs de l’université étaient relativement vides, impossibles de se fondre parmi les élèves. Et puis contrairement à la professeure et à la sécurité, elle ne connaissait nullement les lieux. Alors avant de prendre la fuite - ou d’essayer de la prendre - elle allait d’abord tenter de convaincre Hermione. « Non, merci. » Se contenta-t-elle de répondre lorsque la professeure lui proposa, naturellement, comme si rien n’était étrange, un thé ou un verre d’eau. Et lorsqu’elle lui désigna la chaise, la brune leva les yeux au ciel et avait pris place. « Je vous raconterais ce que je faisais ici, si vous me promettez de ne rien faire contre la personne qui m’a envoyé. » Le marché d’Hermione était plutôt intéressant, surtout qu’Enola n’avait rien fait de grave. Seulement, elle voulait s’assurer que l’étudiant qui l’avait envoyé ici, n’allait rien avoir comme sanction. Sa réputation en dépendait, mais surtout, elle avait promis à cet étudiant qu’elle ne se ferait pas prendre et qu’il n’avait rien à craindre. Elle lui avait dit qu’il n’avait pas à être inquiet et qu’il validerait cette matière en un claquement de doigts et voilà qu’elle avait était surprise dans ce bureau. Mais elle était prête à tout raconter si Hermione lui promettait de ne rien faire contre cet élève.

Hermione était prête à ne pas prévenir la sécurité si cette jeune femme lui racontait toute la vérité et si cette vérité n'était pas trop grave. Il y avait forcément une raison à son intrusion ici, dans ce bureau. Hermione était évidemment curieuse de comprendre et elle voulait s'assurer qu'elle ne courait aucun risque. Cette jeune femme paraissait inoffensive, mais il ne fallait pas se fier aux apparences, elle le savait. Calmement, la sorcière s'était dirigée vers une petite table pour se préparer du thé, tout en proposant quelque chose à son interlocutrice, qui déclina gentiment sa proposition. Hermione hocha simplement la tête avant de reprendre la parole pour lui proposer un marché. Soit elle lui racontait toute la vérité et Hermione promettait de ne pas prévenir la sécurité, soit elle refusait et Hermione faisait venir la sécurité immédiatement. L'inconnue devrait alors se débrouiller avec eux et il lui semblait préférable, pour elle, de faire face à Hermione.

Hermione s'était installée derrière son bureau et avait invité la jeune femme à en faire de même, en s'installant sur la chaise, de l'autre côté, en face d'elle. Son haussement d'yeux ne lui avait pas échappé, mais elle ne s'en préoccupait pas. Elle parlerait. D'une façon ou d'une autre. Qu'elle accepte de s'asseoir ne faisait que conforter Hermione dans son idée. Enola savait que c'était le mieux à faire pour elle, même si elle opposait encore un peu de résistance. Par principe, peut-être.

A son tour, avant de raconter toute l'histoire, Enola imposa ses conditions. Elle ne manquait pas d'air. Elle était coupable, mais trouvait encore un moyen de négocier les choses plus à son avantage. « Vous négociez alors que je vous propose déjà quelque chose à votre avantage ? » Rétorqua la jeune femme, en souriant, amusée par ce comportement - qui, par certains aspects lui faisaient penser à elle. Courageuse, prête à tout, sans gêne. Néanmoins, elle notait surtout que, grâce à cette réponse, elle apprenait que cette jeune femme n'était pas là pour elle, mais pour quelqu'un. « Très bien, si ses intentions n'étaient pas mauvaises - enfin, elles le sont forcément d'une certaine manière, mais si elles n'étaient pas dangereuses, dirons-nous - alors j'accepte. Cette personne ne risquera rien. » Promit Hermione, sincère. « Je vous écoute. » Puisqu'elle avait accepté ses conditions, il était temps de raconter, non ? Pourquoi perdre davantage de temps.

Enola le savait, elle n’allait pas pouvoir s’en tirer sans un mot. Soit elle allait devoir parler à la professeure, soit elle allait devoir s’expliquer devant la sécurité. Où alors, elle allait devoir essayer de fuir. Le problème étant qu’elle ne pouvait passer par la fenêtre puisque celle-ci était fermée et que Hermione se trouvait entre elle et cette issue. Et elle ne pouvait fuir par la porte, parce qu’elle ne connaissait pas cet endroit et qu’elle allait vite se perdre et donc, se faire rattraper par la sécurité. Et elle ne tenait pas particulièrement à se faire prendre. Alors, elle n’avait pas le choix, elle devait parler avec Hermione et tout lui raconter. Mais en même temps, elle ne voulait pas mettre la personne qui l’avait envoyé ici dans une mauvaise posture. Alors malgré l’arrangement avantageux de la professeure, Enola cherchait encore à améliorer l’arrangement. La détective voulait bien tout raconter, mais à une condition. Hermione ne devait en aucun cas s’en prendre à la personne qui l’avait envoyée ici. « Je tente ma chance. » Ajouta-t-elle avec un sourire, lorsque la professeure lui fit remarquer qu’elle tentait de négocier les choses alors qu’Hermione venait déjà de lui proposer un marché avantageux pour elle.

Puisque la professeure était d’accord - si la personne en question ne voulait rien tenter de dangereux - elle ne ferait rien contre lui, alors Enola pouvait parler, presque, sans crainte. « C’est un de vos élèves. » Commença-t-elle simplement. « C’est un de vos élèves qui m’a demandé de m’introduire dans votre bureau. » Reprit-elle après un court instant de silence. « Lors de son dernier devoir dans votre cours, il semblerait qu’il ait eu une mauvaise note. Une très mauvaise note. A tel point que sa moyenne a considérablement chuté. Il n’avait plus aucune chance de la rattraper, alors il m’a demandé de l’aider. Il avait peur de ne pas valider son semestre avec cette note dans sa moyenne. » Voilà, ce n’était rien de terrible, Hermione ne devait pas lui en vouloir. Il avait fait ça par peur, parce qu’il avait juré à Enola qu’il était plutôt bon élève, il avait des notes moyennes en général, mais il travaillait dur pour réussir. Face à cela, Enola n’avait pas pu refuser de l’aider.

Il était plutôt amusant de voir cette jeune fille tentait de négocier à tout prix quelque chose qui se trouvait déjà être à son avantage. Comme elle le disait si bien elle-même, elle tentait sa chance et elle avait parfaitement raison de le faire. Qui ne le ferait pas, après tout ? Hermione accepta donc, à condition que le but de la personne qu'Enola cherchait à protéger n'était pas dangereux. Si les intentions étaient mauvaises, Hermione serait obligée d'agir - mais quelque chose lui disait que si ça avait été le cas, cette jeune femme n'aurait pas accepté de lui parler ou elle lui mentirait, en tout cas.

Puisqu'elles étaient d'accord sur les conditions, l'intruse se mit à parler. C'était donc l'un des élèves d'Hermione qui lui avait demandé de s'introduire ici, dans ce bureau. C'était logique quelque part et elle s'y attendait. Et, il fallait l'avouer, si cette jeune femme ne mentait pas, c'était également plutôt rassurant. Elle préférait un élève à un sorcier ou à un quelconque ennemi. Hermione allait évidemment en demander davantage, mais son interlocutrice avait repris d'elle-même pour développer et donner davantage de détails. Cet élève, donc, avait eu une mauvaise note à son dernier devoir, à tel point que sa moyenne avait chuté. Hermione haussa d'abord un sourcil face à cet aveu. Elle était presque tentée de dire tout ça pour ça ?, mais elle était mieux placée que bien du monde pour comprendre l'importance accordée aux résultats et la détresse face à un échec.

« Très bien. » Rétorqua-t-elle dans un premier temps, en réfléchissant à ce qu'elle devait faire de ces informations. « Ces informations me suffiraient à retrouver l'élève en question, vous savez ? Ou, tout du moins, à avoir une liste très réduite de potentiels coupables. » Il suffirait pour elle de sélectionner toutes les mauvaises notes du dernier devoir - parce qu'elle conservait toujours une version informatique et manuscrite des notes et qu'Enola n'avait pas pu accéder aux deux - de supprimer les mauvais élèves habituels pour qui la mauvaise note n'aurait rien changé à la moyenne, et se concentrer sur les autres. C'était un jeu d'enfant, en réalité. « Dites-lui que la prochaine fois, si quelque chose de ce genre devait se reproduire, il pourrait être renvoyé de l'université. » Personne ne riait avec la triche. « Et dites-lui, surtout, qu'il aurait été beaucoup plus simple d'en discuter avec moi pour voir s'il n'était pas possible de faire un devoir bonus qui aurait rattrapé cette mauvaise note. » Hermione accordait beaucoup d'importance à la réussite, mais plus encore au travail, alors elle pouvait, dans certains cas, offrir une seconde chance. Elle appréciait moins, en revanche, que cet étudiant ait préféré la triche à la discussion, évidemment.

Protéger la personne qui l’avait envoyé ici était sa priorité, mais Enola ne pouvait pas garder le silence. Elle ne tenait pas à ce que la sécurité soit alertée. Alors pour ne pas le laisser se débrouiller seul, la brune avait négocié avec la professeure. Si elle parlait, Hermione devait promettre de ne pas s’en prendre à son élève. Il n’y était pour rien, ou plutôt, il n’avait rien fait de mal. Il avait simplement paniqué en voyant cette mauvaise note qui allait sans doute lui rendre la tâche, d’avoir son semestre, difficile. Enola savait que ce n’était que des paroles et que la professeure pouvait mentir et faire renvoyer son élève pour tentative de triche, mais elle devait essayer de lui faire confiance.

Hermione avait accepté et Enola avait parlé. Elle lui avait tout dit, sauf le nom de l’élève en question. Bien évidemment, Hermione pouvait retrouver cet élève, le travail était simple. Enola le savait, mais elle espérait que la professeure tienne sa promesse, elle espérait que même avec le nom, elle n’en ferait rien. « Je sais bien, mais je sais que vous tiendrez votre promesse. » Même si, en réalité, elle n’en savait rien du tout. « Je ne pense pas qu’il tentera de refaire ça par la suite. Je vais lui expliquer. Mais je suis certaine qu’il n’y aura pas d’autre mauvaise note, ce n’était qu’un moment de faiblesse, il a juste paniqué. » Dit-elle pour tenter de défendre la personne qui l’avait envoyé ici.

« Merci de ne pas avoir prévenu la sécurité et merci pour l’élève en question. » Dit-elle sincère. Hermione avait le droit de ne pas agir ainsi. Elle aurait pu alerter la sécurité et ne pas prendre le temps de l’écouter. Elle aurait pu la forcer à parler, sans promettre de protéger son élève, alors Enola se devait de la remercier. Elle lui avait évité les ennuis. « Je crois que je ferai mieux d’y aller. » Sur ces mots, la brune s’était relevée, prête à quitter ce bureau dans lequel elle n’avait plus rien à faire désormais. Si un jour elle devait de nouveau se rendre à l’université, elle savait qu’elle devait se montrer plus prudente.

Hermione ne comptait pas trahir la promesse qu'elle avait faite à cette jeune femme et elle ne comptait donc pas, par conséquent, traquer et dénoncer l'étudiant qui lui avait demandé d'agir ainsi. Il avait eu tort, évidemment, de faire cela et Hermione s'en agaçait, mais elle avait fait une promesse. Le mieux qu'elle pouvait faire, donc, était de demander à cette jeune femme de prévenir l'étudiant : son plan avait échoué et s'il devait recommencer, il serait renvoyé. La triche n'avait pas sa place ici, et surtout pas dans la classe d'Hermione. Il lui suffisait de quelques minutes pour retrouver l'élève en question, alors il était préférable que ce dernier ne joue pas avec le feu, ou Hermione n'hésiterait plus, cette fois-ci.

Enola semblait persuadée qu'Hermione allait tenir sa promesse - ce qui était vrai, mais elle faisait preuve d'une bien grande confiance envers quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. Après ces quelques mots, la sorcière ajouta donc qu'il était préférable pour l'étudiant de ne pas recommencer et que plutôt qu'agir ainsi, il aurait simplement pu en discuter avec Hermione. Elle était plutôt difficile comme professeure, parfois même un peu trop sévère, mais elle ne refusait jamais d'écouter les difficultés d'un élève - surtout lorsqu'il était sérieux et qu'il avait eu une faiblesse face à un sujet. Il était préférable pour lui de tenter un devoir bonus plutôt que le renvoi pour avoir tenté de faire modifier ses notes. Enola assura qu'il ne recommencerait pas et que ce n'était qu'une erreur liée à la panique de rater son semestre à cause de cette mauvaise note. Hermione acquiesça, supposant qu'elle pouvait lui faire confiance - elle n'avait pas d'autres choix, de toute façon, il faudrait compter sur cette sorte de promesse.

« Une promesse est une promesse. » Assura la sorcière lorsqu'Enola la remercia à nouveau pour l'élève et de ne pas avoir prévenu la sécurité. Même avant la promesse, elle n'avait rien fait de tout cela, mais elle avait voulu lui laisser une chance - après tout, elle ne paraissait pas bien méchante. Certains de ses collègues n'auraient pas hésité un seul instant et en d'autres circonstances, peut-être qu'elle-même aurait été plus radicale et n'aurait pas laissé le temps à cette jeune femme de dire quoi que ce soit avant de prévenir la sécurité. Enola avait eu de la chance, quelque part, elle était tombée sur un jour où Hermione était plutôt de bonne humeur et d'humeur à laisser une chance. « J'espère n'avoir jamais à vous revoir ici. » Souffla-t-elle, presqu'amusée, en laissant Enola se lever pour quitter son bureau. Ce n'était pas qu'elle n'espérait pas la revoir elle, mais si elles devaient être amenées à se croiser à nouveau, elle espérait que l'endroit ne serait pas son bureau, en soirée, après que cette dernière était rentrée par effraction - elle lui avait laissé une chance une fois, il y avait de fortes chances pour que si la situation devait se répéter, elle ne lui en laisse pas une seconde. « Oh, un dernier conseil... » Ajouta-t-elle alors que la jeune femme s'apprêtait à quitter son bureau. « Si la situation devait se répéter, ce que je n'espère pas évidemment, trouvez autre chose que votre chat qui s'est enfui et égaré. » Ce n'était en rien un conseil ou une mise en garde, simplement une sorte de plaisanterie avant que la jeune femme ne quitte définitivement cet endroit.