(terminé) Petit Aidan a adopter [ RP Linus ]

Linus avait su trouver sa place, plus ou moins de façon convenable et à son rythme. Même s'il était souvent nerveux dans le sens qu'il s'énervait pour rien, ou plutôt contre les gens en général puisqu'il ne les aimait pas trop. Allait-on lui en vouloir vu son passé ? Il n'avait jamais côtoyé de personnes dites normales. Il ne trainait qu'avec les membres de son clan et ça s'arrêtait là. De toute façon son Alpha lui disait souvent qu'ils n'avaient pas à se mélanger aux autres, qu'ils étaient une race supérieure. Enfin bref, le genre de chose qu'un psychopathe dirait pour faire semblant que de tuer des gens c'était tout à fait normal. Linus n'avait jamais tué quelqu'un, pas encore tout du moins, et pourtant il l'aurait très bien pu le faire et sans se sentir coupable. Enfin croyait-il. Mais comme son but n'était pas de tuer, que seul son Alpha voulait le faire, alors il céda sans cesse la place à ce dernier. Il n'était que sa Sentinelle après tout. Enfin malheureusement, il n'était plus personne ici. Pire encore, il était devenu mortel, une pauvre âme humaine, lui qui était né différemment, ça changeait complètement la perception de la vie. Il n'était plus immortel et il devait donc faire attention à lui, à sa vie. Même si parfois c'était très difficile au vu de son tempérament. Il était capable d'aller se battre. Sauf que c'était devenu douloureux de recevoir les coups. Et il n'avait plus la même agilité, ce fût bien dommage. Alors, il tâcha de procéder différemment en envoyant chier les gens, en étant exécrable et le tour était joué.

Naturellement, à Iphandenel, dans son vrai monde, sa vie fût toute tracée, mais ici, c'était une toute autre histoire. Il avait dû se débrouiller pour se fondre dans la masse. Il lui fallait un travail et un toit au-dessus de la tête. Bien oui, la grande maison de La Belle Lune n'existait plus, plus de clairière dans la forêt. Fallait bien se loger quelque part. Il avait vite après que le job lui rapportait de l'argent et qu'avec de l'argent il pouvait se payer des choses. C'était ainsi vivre normalement paraitrait-il. Sauf que vivre tout seul, c'était avoir les charges pleins pot, et ayant tout juste commencer son job, il devait trouver quelque chose pour réussir à être à l'aise financièrement. Il avait déjà vu des cas de colocation, enfin il en avait entendu parlé, mais comme il ne savait pas trop en quoi ça consistait, du coup il s'était renseigné. Et cela lui paraissait peut-être une bonne idée. Car oui, il n'aimait pas grand monde, pour ne pas dire personne. Mais il fallait bien oser tenter, n'est-ce pas ? C'est ainsi qu'il arriva près d'un panneau d'affichage, clope au bec, en train de commencer à attacher sa proposition de colocation, quand une voix l'attira. Il jeta un bref coup d'oeil sur l'individu qui l'avait interpellé.

« Ouaip ! » Lâcha-t-il sans détour, toujours la clope entre les lèvres.

Linus observa un peu plus le petit Aidan. Brun, une gueule qui pourrait presque paraître angélique, mais allez savoir pourquoi, Linus avait l'impression qu'il n'était pas si angélique que ça. Peut-être se trompait-il ?

« Linus ! Si tu me disais directement ce que tu veux, on irait bien plus vite, tu ne crois pas ? »

Lui tournant autour du pot ? Jamais de la vie. Il n'aimait pas ça qu'on tente de lui faire comprendre un truc tout en étant en train de le faire languir. Si ce jeune homme voulait tenter l'expérience de la colocation, il lui suffisait de le lui dire, ainsi il ne prendrait plus la peine d'afficher sa recherche. Bon, il n'était pas certain que la manière dont il lui parlait l'aiderait à trouver un colocataire. Mais qui sait, un humain pouvait être surprenant, n'est-ce pas ?

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Linus n'avait pas vraiment tort en pensant que l'espèce humaine pouvait être surprenante, même s'il n'en était pas spécialement fan. La preuve en était avec ce jeune homme qui s'était présenté sous le nom d'Aidan. Linus maintenait la feuille entre ses doigts en scrutant ce drôle de spécimen. Car oui, pour lui il était vraiment étrange. En plus, ce qui n'avait pas vraiment de sens était ses propos. Comment, même avec de simples minutes, pouvait-on apprendre à connaître quelqu'un ? Remarquez, à en juger par ce que Linus observa et l'odeur qui se dégagea de sa non-clope. Peut-être était-ce tout à fait normal et qu'il déraillait souvent celui-là. Enfin peu lui importait la tronche du mec, qu'il puisse paraître louche ou non. Dans tous les cas, il avait bien besoin de quelqu'un pour sa colocation. Et lui presser ? Non, pas le moins du monde, mais il avait un job, c'était surtout ça et il ne pouvait guère faire patienter ses patients à quatre pattes, contrairement à ce que beaucoup pouvait croire.

« Je suis pressé uniquement parce que j'ai un job dans une petite heure. Alors, je te suggère de grouiller ton cul pour te présenter convenablement ! »

De nature extrêmement direct et parfois impoli, Linus attendait d'Aidan qui lui en dise un peu plus sur son compte. Notamment s'il travaillait pour commencer, car il ne logerait pas quelqu'un à l'oeil, cela n'était clairement pas le but. Mais plutôt que de recevoir des informations concernant sa personne, il le bombarda de questions. Décidément, il était carrément barré. En revanche le fait qu'il lui dise aimer les animaux pouvait être un bon point pour lui. Il avait de la chance qu'actuellement Linus n'était qu'un simple humain, sinon il n'imaginait pas sa tête, un jour en rentrant dans l'appartement, et en y voyant un loup. Linus faillit y laisser échapper un sourire de ses lèvres, mais il se retint. Il se mit à réfléchir à ses questions, afin de lui fournir des réponses les plus brèves possibles, mais directes.

« Je m'en fou que tu sois à poil, si t'as envie de te balader le cul à l'air. En revanche, ramène moi une seule conquête, et je te la fait passer par la fenêtre ! »

Il n'aimait personne, alors si en plus de devoir se coltiner quelqu'un, il devait subir les arrivées intempestives de conquêtes en tout genre, il risquerait de commettre des meurtres, c'était une certitude.

Y aurait-il d'autres règles excepté celle-ci ? Il n'en savait rien à dire vrai. C'était assez difficile d'en fournir lorsque c'était la première fois qu'il proposait une colocation, et qu'il allait potentiellement vivre avec une autre personne. Lui qui n'aimait pas grand monde hormis les canidés.

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Il semblait faire face à une personne probablement têtue, puisqu'Aidan ne se laissa même pas impressionné par Linus, ni par son comportement, ni par son franc parler. Tant mieux cela dit, le contraire aurait été problématique. Dans tous les cas, s'il avait fait face à quelqu'un de plus susceptible, il était certain qu'il se serait enfuit sans en demander son reste. Mais Aidan persistait. Il voulait vraiment cette colocation. Ou alors il désirait autre chose ? Tôt ou tard il finirait bien par le découvrir. Linus se demanda également s'il posait souvent des questions aux gens comme ça, qu'il ne connaissait pas ? Linus avait compris qu'il désirait apprendre à le connaître, mais pour lui ce n'était pas forcément son genre, il n'avait juste pas l'habitude qu'on s'intéresse à lui pour la personne qu'il était, et non pour ce qu'il avait en sa possession.

« Je suis hydrothérapeute canin. »

Il ne rajouta rien d'autre sans même savoir si Aidan connaîtrait ce métier. Si tel était le contraire, Linus le lui expliquerait au besoin. Il était vrai que ce n'était pas un métier qu'on trouvait à chaque coin de rue, donc ça il pouvait le comprendre. Dans tous les cas, Linus appréciait son job, pour une fois qu'il aimait quelque chose dans ce monde. Coach Sportif ? Voilà qui était intéressant, à un tout autre niveau bien évidemment, et pas le même genre de salaire supposait-il. En tout cas, Aidan semblait avoir compris un morceau du fonctionnement de Linus, puisque ce dernier entra finalement dans le vif du sujet. Il lui proposait un essai pour quelques temps et un avancement sur le salaire. Bien que Linus ne lui en aurait même pas demandé un. Même si la proposition était alléchante, il secoua faiblement la tête.

« Non, je ne veux pas d'avance, tant que tu payes ton dû chaque mois, c'est bon. Cela ne te dérange pas trop si on va par-là ? »

Dit-il en rangeant son annonce de colocation dans l'une des poches de son jean avant de serrer la main d'Aidan pour conclure leur accord. Puis ensuite, Linus indiqua une direction du menton. Il préférait commencer à s'avancer un peu en direction du lieu de son travail afin d'être tranquille et ne pas être en retard, et se précipiter dans les tâches, chose dont il avait horreur.

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Linus n'était pas une personne facile à vivre, chez lui on pourrait même dire qu'il était invivable. Enfin il l'était pour tout le monde en dehors de Dhraelos et de Lonso.. Quoi que plus d'une fois Dhraelos l'avait remis à sa place. Sauf que c'était plus fort que lui, il fallait sans cesse qu'il se mêle de tout et n'importe quoi, qu'il face peur aux femmes du Clan, qu'il bouscule les plus jeune voire même qu'il leur fasse du mal, et surtout qu'il rêvait secrètement de tuer quelqu'un un jour. Mais là, c'était pas la même chose. Non seulement il n'était plus dans son monde, mais en prime il n'était plus une boule de poil, donc il ne pourrait pas dire "oops, c'est mon loup qui l'a tué, pas moi". Non, ici il pourrait limite se retrouver derrière les barreaux tel un animal en cage. En revanche, il envoyait chier les gens dès qu'il le pouvait. Il ne les aimaient pas et il ne pouvait guère faire semblant. Mais avec Aidan.. Il se disait que si ça commençait mal, alors la colocation n'aurait aucun sens, par conséquent il essayait de faire un effort, en espérant que son attitude ne revienne pas au galop au bout de quelques secondes. Linus observa Aidan, avec un petit air du "je ne comprends pas tout". Cela pourrait presque le faire rire, mais non, il ne voulait ni sourire, ni rire face à quelqu'un. Il aurait l'impression de paraître trop humain.

« Hydrothérapeute canin. Je prodigue des soins, des exercices musculaires et d'articulations dans l'eau pour favoriser la motricité des petites boules de poils. »

Linus venait de commettre une erreur. Le fait de dire "boule de poils", signifiait qu'il avait un coeur finalement et que les fameuses boules de poils étaient son point faible. Dans tous les cas, Aidan aurait finit par le comprendre, si ce n'était pas déjà fait à l'heure actuelle. Quoi qu'il en soit, il proposa à son colocataire de le suivre, de l'accompagner s'il le voulait, car Linus n'aimait pas arriver en retard à son boulot. Il n'aimait pas faire patienter ses clients poilus qui avait besoin de lui, parfois, pour soulager leurs articulations qui leur faisait mal. Alors qu'il se mettait en route, en tirant de nouveau sur sa clope, Aidan lui annonça qu'il était bénévole au refuge pour animaux. Finalement, il avait compris le point faible de Linus. Jouait-il là-dessus ? Ou alors tentait-il de lancer un sujet de conversation qui était fort plaisant pour Linus ? Il l'observa du coin de l'oeil, comme s'il se méfiait un peu de cet humain.

« Quand y travailles-tu ? »

Demanda-t-il dans un premier temps assez curieux, puisqu'auparavant, Aidan lui avait dit travailler en tant que Coach Sportif, et il se demanda quand est-ce qu'il trouvait le temps d'aller au refuge du coup.

« J'ai un chien loup de Saarloos. J'espère donc que les grands chiens ne te font pas peur, surtout lui, il a une tête de loup. »

Et ce n'était pas fait par un pur hasard qu'il ait ce type de chien. Parce que justement, sa ressemblance avec les loups lui rappela un peu les siens. C'était peut-être spéciale, mais au moins il avait l'impression de ne plus être trop seul.

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Il est naturel que l'homme pense qu'une autre personne ne pouvait pas avoir qu'un simple mauvais fond. Linus en avait suffisamment observé tout le long de sa vie à Iphandenel, pour se rendre compte qu'ils étaient bien naïfs, bien trop croyants aussi quelques fois, et tant d'autres, que le fait qu'Aidan lui dise qu'il avait de l'empathie ne l'étonnait guère. Peut-être pour les animaux, pour les canidés surtout. Mais de l'empathie envers un humain, ça il ne saurait le dire s'il en serait vraiment capable. Faudrait-il qu'il soit humain à proprement parler. Oh, ça oui il était mortel, enfin devenu serait le terme plus exacte, mais ce n'était pas pour autant qu'il se considérait comme l'un des leurs. Bien évidemment, personne ne le savait, on pensait juste qu'il était con, méchant, peu sociable et tout un tas d'autres noms joliment négatifs. Le pire dans tout ça ? C'était que ça ne lui faisait ni chaud, ni froid. En revanche, obtenir des compliments, ou qu'on dise des choses positives à son sujet c'était tel un petit problème pour lui. Il ne voulait pas qu'on le trouve gentillet, sinon cela voulait dire qu'on s'attachait à lui, et il n'avait pas très envie de ça. Pas dans l'immédiat en tout cas.

« Quand on s'y connait en comportement canin, on remarque la moindre petite chose qui cloche chez lui. Un chien qui a du mal à sauter, ou à descendre d'un canapé par exemple peut-être un signe d'articulation douloureuse. »

Ou autre chose, bien évidemment. Mais cela pouvait être l'une des raisons principales. Alors que Linus avança quasiment d'un pas rapide, il se retint de s'arrêter net, de se retourner face à Aidan pour lui dire qu'il en avait rien à foutre de tout ce qu'il lui disait. Il lui avait simplement demandé quand est-ce qu'il avait le temps de passer au refuge, pas de connaître toute sa vie du matin jusqu'au soir. Bon sang, parlait-il aussi souvent ? Etait-il aussi sociable qu'il devait à tout prix parler autant ? Linus passa nerveusement sa main dans ses cheveux, comme s'il remettait en place quelques mèches. Surtout que lorsqu'on lui parlait de personnes démunies, c'était probablement pire. Il comprit alors qu'Aidan était tout son contraire, de A à Z. Sur tout point de chose, excepter son amour pour les chiens ? Il pressa un peu plus le pas, non pas pour faire en sorte de le semer, mais juste parce qu'il ignorait quoi répondre, sans qu'Aidan pense qu'il était vraiment qu'un pauvre type inhumain et qu'il se dise que la colocation ne serait pas possible. Parce que si tel était le cas, alors Linus trouverait sûrement jamais personne.

« Je vois, une vie à 100 à l'heure comme on dit. »

Mieux valait-il dire ça plutôt qu'autre chose de bien plus mauvais, non ? De toute façon, il n'était pas très doué niveau communication et Aidan allait bien vite s'en rendre compte. Linus s'arrêta net lorsque son interlocuteur était tel un enfant à qui on venait d'offrir un chiot. Voilà autre chose, il ne s'y attendait pas à celle-ci. En général les gens avaient plutôt une appréhension sur ce type de chien, voire carrément en avait peur. Il le regarda de la tête au pied, quelque peu abasourdi par cette révélation.

« Elle se nomme Lupa. Je suppose en effet que ça devait le faire, elle n'est pas bien méchante, juste très énergique. Vous devriez bien vous entendre tous les deux. »

Il fallait probablement être calé en langue ancienne pour comprendre la signification de ce nom, bien qu'en y réfléchissant bien, ce n'était pas si compliqué. Quoi qu'il en soit, si Aidan était toujours aussi énergique que son propre chien, il se demandait bien lequel finirait par fatiguer l'autre.

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Mettre un peu d'eau dans son vin, ce n'était pas un exercice si facile à faire, et encore moins pour quelqu'un comme Linus. Même s'il avait conscience que parfois, il fallait essayer de se fondre dans la masse, plutôt que d'en ressortir au risque qu'on vous pointe du doigt comme quelque chose d'anormale. Bien qu'il ne l'était pas, il était, selon lui, une personne normale, c'était les autres qui ne l'étaient guère. Enfin, dans son monde oui, ici, c'était une toute autre histoire, et il en avait conscience, mais c'était plus fort que lui. Chassez le naturel, et il revient au galop. Linus ne pouvait qu'approuver, pour cette fois-ci, les propos d'Aidan. Il n'avait pas l'air si bêbête que ça. Peut-être était-ce un genre qu'il se donnait ? Lui aussi pour se fondre dans la masse incognito ? Peu importait, qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre en toute honnêteté ?

« Forcément, on ne peut pas devenir Hydrothérapeute du jour au lendemain, c'est un fait. Il faut connaître le comportement canin, son anatomie, et savoir manipuler ces petites boules de poils sans empirer la situation. »  

Par chance, il avait toujours vécu entouré de canidé toute sa vie, né lui-même en partie étant canidé, alors forcément il avait vite appris et s'était vite formé. Ce n'était pas si aisé et encore moins pour n'importe qui. Il avait juste eu un avantage, un secret certes, mais qui l'avait aidé dans ce domaine. Personne n'aurait pensé un seul instant, en le regardant, que cet homme avait eu le don de se métamorphoser en un grand et beau loup, bien que féroce, il n'allait pas se le cacher. Cela se voyait dans tout les cas dans son comportement et sa façon de parler. Son loup lui était donc identique.

« Vois-tu j'essaie d'être un minimum poli. Mais puisque tu insistes, en effet, ta vie je m'en cogne pas mal. Si on pouvait juste se contenter du minimum pour le moment, ça m'arrangerait fortement. »

Il n'avait vraiment pas envie de s'attacher à quiconque, il ne savait pas ce que serait sa vie dans quelques années. S'il serait toujours dans ce monde ou bien si un jour il retournerait parmi les siens. Et si tel était le cas, il ne voulait pas se retrouver à être le cul entre deux chaises, le coeur séparé en deux car il menait telle une double vie, et qu'il devrait faire un choix. Choix qui se positionnerait sur son clan avant toute chose. Il tâchait de ne pas trop y penser. Et puis, il y avait aussi une autre raison qui le forcer à ne pas vouloir d'attache, il savait qu'il n'était pas un tendre petit agneau. Il pouvait devenir un tueur, et qui aurait envie de passer sa vie aux côtés d'une personne telle que lui ? Non, Aidan ne savait vraiment pas dans quoi il mettait les pieds, et il semblait juste trop bien pour ce monde et pour celui de Linus. Même si Linus n'aimait pas les êtres humains, Aidan semblait si différent, que ça lui ferait très certainement de la peine s'il lui arrivait quelque chose par sa faute ou celle de son clan. Il se ressaisit néanmoins avant de laisser transparaître une quelconque émotion sur son visage, et ce accidentellement.

« Très bien. Dans ce cas je t'appel après mon travail et.. On rentre ? »

Il supposait que c'était ainsi que devait se passer les choses, non ? Qu'est-ce qu'il en savait lui, il n'avait jamais vécu ainsi, alors il faisait des tentatives et tant pis s'il se trompait.

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La question qu'Aidan lui posa le laissa un long moment dans le silence, comme s'il s'en foutait éperdument de sa question. Mais en réalité, il ne savait pas trop comment et quoi répondre. Il n'avait pas cherché à être spécialement un Hydrothérapeute canin. Cela lui était venu tout naturellement. Il avait ce genre de capacité, alors il en avait surtout profité plutôt qu'autre chose. C'était comme si que ce fût innée chez lui, ni plus, ni moins. Il haussa faiblement les épaules tandis qu'il se rapprochait enfin de son lieu de travail, se stoppant au niveau de l'entrée, un trousseau de clés entre ses doigts.

« C'était juste inné, il n'y a pas de raison à cela. »

Fin de la partie ! Aidan n'allait tout de même croire qu'il allait réussir à obtenir une information supplémentaire sur son colocataire tout de même ? S'il y avait bien une chose que Linus avait appris dans son clan, c'était de toujours garder son origine et ses histoires familiales le plus secrète possible. Et puis allons donc, comment il aurait pu lui dire que lui-même était de type canidé et que ça lui paraissait juste logique de travailler avec des chiens qui se rapprochaient le plus des loups, de sa famille en d'autres termes ? Il l'aurait prit pour un dingue, bien qu'il le paraissait déjà quelques fois. Forcément, il s'en foutrait un peu de ce qu'on pouvait penser de lui, mais il savait ce qu'il devait dire et ne devait surtout pas dire. Il ne fallait même pas qu'une brève information puisse s'échapper de ses lèvres.

Petite bouille d'ange ? Plus effrayant que lui ? Linus pinça ses lèvres entre elles et il hocha sèchement la tête. Bouille d'ange, il va lui en faire une de gueule d'ange tiens ! Linus s'avança vers lui comme une personne assez mauvaise et qui s'apprêterait à le cogner et il stoppa son visage à quelques millimètres du sien. Penchant légèrement la tête sur le côté en le fixant de son regard glacial, il lui chuchota quelques mots bien distinctes :

« Parfois tu devrais apprendre à garder ta langue plaquait là où tu veux, je m'en cogne. Ou je te l'arracherait avec mes dents ! Compris ? »

Il se redressa lentement avant de lui faire un clin d'oeil emplit de sous entendu avant de lui tourner le dos, retournant près de la porte dans laquelle il inséra la clé afin de déverrouiller cette dernière. Il jeta un dernier regard par-dessus son épaule.


« T'en fais pas, je t'oublierai petit lapin. »

Sur ces mots, il pénétrait dans l'enceinte du bâtiment, se préparant rapidement afin de pouvoir accueillir ses premiers clients canidés.

Codage par Libella sur Graphiorum