Saturday night fever || ft. Pamela Swynford de Beaufort & Pasadena O'Possum

feat   @Pamela Swynford Beaufort & @Pasadena O'Possum  

Le Mephi'Star avait toujours eu une place particulière dans mon cœur. Cet endroit, à mi-chemin entre le club exclusif et le théâtre des désirs inavoués, incarnait tout ce que j'aimais dans la vie nocturne. C'était un sanctuaire pour ceux qui, comme moi, savouraient la liberté de se montrer sous leur vrai jour, loin des conventions et des jugements du monde extérieur.
Je me souvenais de la première fois que j'y avais mis les pieds. La sensation de franchir les portes du club, c'était comme entrer dans un autre univers, où les règles ordinaires n'avaient plus cours. Ici, chacun pouvait être soi-même, explorer ses fantasmes les plus fous sans crainte de réprobation. Il y avait une honnêteté brutale dans cette liberté, une transparence que l'on ne trouvait nulle part ailleurs.
L'ambiance du Mephi'Star était à la fois sombre et enivrante. Les jeux de lumière, les ombres mouvantes, et les corps enlacés créaient une atmosphère presque surnaturelle. Chaque coin de la salle semblait murmurer des secrets, des promesses de plaisirs interdits et de découvertes intimes. La musique, envoûtante et rythmée, servait de bande-son à ce ballet sensuel, ajoutant une dimension supplémentaire à l'expérience.
Ce que j'aimais par-dessus tout, c'était l'absence de prétention. Les habitués du club, bien que souvent extravagants dans leur apparence, ne jouaient pas de rôle. Ils vivaient pleinement leurs passions, acceptaient leurs désirs et leurs faiblesses avec une franchise déconcertante. C'était une forme de pureté, une authenticité que l'on ne trouvait pas dans les clubs plus traditionnels.
Pamela partageait cette fascination pour le Mephi'Star. Ensemble, nous explorions cet univers avec une curiosité insatiable, appréciant chaque nouvelle rencontre, chaque nouvelle histoire qui se déroulait devant nous. Le club était un lieu où l'on pouvait véritablement s'abandonner, se laisser porter par le flot des sensations sans retenue.
Il y avait aussi cette touche de danger, de mystère qui flottait dans l'air. Chaque nuit au Mephi'Star pouvait prendre une tournure inattendue, chaque rencontre pouvait mener à une aventure inédite. C'était cette incertitude, cette promesse de l'inconnu, qui rendait chaque visite si excitante.

Je portais ce soir-là un ensemble noir, élégant et légèrement provocateur, un mélange de classicisme et de modernité. Mon costume, impeccablement taillé, se distinguait par ses lignes nettes et sa coupe ajustée. Le tissu de laine, finement tissé, épousait parfaitement mes formes, ajoutant une touche de mystère à ma silhouette. J'avais opté pour une chemise en soie noire, laissant les premiers boutons ouverts, dévoilant juste assez de peau pour titiller l'imagination. Mes chaussures en cuir verni brillaient sous la lueur des réverbères, ajoutant une dernière touche de sophistication à mon allure.

Je me dirigeai vers ma Bentley, un modèle classique aux lignes intemporelles, et m'installai au volant. Le moteur rugit doucement lorsque je tournai la clé, et je pris la route pour aller chercher Pamela. La soirée promettait d'être mémorable, et j'étais impatient de retrouver ma meilleure amie pour cette escapade nocturne. La ville défilait sous mes yeux comme un tableau animé de lumières et de mouvements, chaque rue racontant une histoire différente.

Arrivé devant l'appartement de Pam, je klaxonnai doucement pour signaler ma présence. Elle descendit rapidement, toujours aussi ravissante et flamboyante, vêtue avec élégance et goût, avec cette pointe de provocation qui lui seyait si bien. Ses talons hauts cliquetaient sur le trottoir tandis qu'elle s'approchait de la voiture, un sourire éclatant aux lèvres.

« Tu es superbe, ma chère, » lui dis-je en lui ouvrant la portière. « Prête pour une nuit inoubliable ? »

Elle hocha la tête avec enthousiasme, et nous nous engageâmes sur la route menant au Mephi'Star, un club privé réputé pour ses soirées SM audacieuses et ses salles encore plus privées. Pamela et moi n'y allions pas pour participer aux jeux sombres de ce lieu, mais plutôt pour le plaisir de l'ambiance et la compagnie des habitués, tous aussi excentriques que fascinants.
En arrivant au club, nous fûmes accueillis par un videur imposant qui nous reconnut immédiatement. Un simple hochement de tête et nous étions à l'intérieur, plongés dans une atmosphère à la fois feutrée et électrisante. Des éclats de rire, des conversations murmurées et des notes de musique électronique se mélangeaient, créant un fond sonore envoûtant.

Pamela et moi nous dirigeâmes vers le bar, où nous commandâmes nos cocktails favoris. Nous levâmes nos verres en un toast silencieux, savourant l'instant. La salle principale était remplie de gens vêtus de cuir, de latex, et de dentelle, chacun explorant les frontières de ses désirs et de ses limites. Des regards curieux et intéressés se posaient sur nous, reconnaissant en nous des habitués des lieux, bien que rarement vus en action.

Nous sirotâmes nos cocktails en discutant de tout et de rien, observant les interactions autour de nous. Le Mephi'Star avait cette capacité unique de mélanger les genres et les personnalités, créant un melting-pot de sensualité et de mystère. Les danseurs sur la piste se mouvaient avec une grâce presque surnaturelle, leurs corps s'entremêlant au rythme de la musique.
Des figures masquées, des regards enfiévrés, des mains qui se frôlaient. Chacun ici cherchait quelque chose, que ce soit une forme de libération, une connexion profonde, ou simplement une nuit d'extase sans conséquence.

« Cet endroit me rappelle à quel point les gens sont fascinants lorsqu'ils se laissent aller. Sans masque, sans faux-semblant. Juste eux, bruts et vrais. »

feat   @Pamela Swynford Beaufort & @Pasadena O'Possum  

Le Mephi'Star, ce soir-là, vibrait d'une énergie singulière. Les lumières tamisées, les corps enlacés dans la pénombre, et cette musique envoûtante qui semblait étirer le temps. Chaque recoin de la salle murmurait des secrets, des promesses de plaisir ou de perdition. Pamela et moi étions là, au cœur de ce monde à part, observant, savourant chaque instant, couleurs assorties, sourire aux lèvres... Nous étions complices de toujours, un duo parfait pour nous amuser. Et puis, nous incarnions l'élégance, la grâce et le bon goût.

Je sirotais mon cocktail, un mélange puissant et épicé qui brûlait agréablement la gorge, quand mon regard se posa sur une blonde qui se voulait éclatante et flamboyante, avec cette aura de défi autour d'elle. Elle se tenait là, un sourire provocateur aux lèvres, comme si le monde entier devait s'incliner devant elle. Une attitude qui ne m'était pas inconnue, mais qui, ce soir, semblait plus marquée.

Je laissai mon regard errer sur elle un moment, captant chaque détail de son allure arrogante. Elle aimait attirer l'attention, et je devais admettre qu'elle savait s'y prendre. Sa tenue, audacieuse et provocante, semblait faite pour agiter les esprits et susciter la jalousie. Une stratégie bien connue, mais je me demandais ce qui se cachait vraiment derrière ce masque de confiance inébranlable.

Je jetai un coup d'œil à Pamela à côté de moi, qui semblait également avoir remarqué l'entrée spectaculaire de Pasadena. Nous étions bien au-delà des conventions et des banalités habituelles de ce monde. Ici, au Mephi'Star, tout était possible, tout était permis, et pourtant, il y avait toujours un jeu plus subtil qui se jouait sous la surface.

Je pris une gorgée de mon verre, réfléchissant à la meilleure façon de tirer quelque chose de cette soirée. « Tu sais, Pam,» dis-je d'un ton désinvolte, sans la regarder directement, « il y a des moments où je me demande si ces petits jeux valent vraiment la peine.»

Je laissai mes mots planer un instant dans l'air chargé de désir et de tension. C'était le genre de question rhétorique que je posais souvent, non pas pour obtenir une réponse, mais pour sonder l'ambiance, pour voir comment les gens autour réagiraient.

Mes yeux se posèrent à nouveau sur Pasadena, cette fois avec un peu plus de calcul. Elle avait ce besoin évident d'attention, une sorte de quête désespérée d'approbation ou de reconnaissance, et je me demandais combien de temps encore elle pourrait maintenir cette façade. Ce monde, après tout, était impitoyable pour ceux qui laissaient entrevoir ne serait-ce qu'un soupçon de faiblesse.

« Voilà qui pourrait être intéressant.»

Je m'avançai un peu, m'appuyant contre le bar, mes yeux rivés sur la scène. J'avais vu des centaines, des milliers de personnes essayer de se démarquer dans ce genre de lieux, et pourtant, chaque fois, c'était la même chose, le même jeu de masques, de faux-semblants.

Mais Pasadena était différente. Elle n'était pas seulement là pour jouer le jeu, elle semblait vouloir redéfinir les règles, les tordre à sa façon. Et ça, c'était quelque chose que je pouvais comprendre, et même respecter. Après tout, n'étais-je pas moi-même un maître dans l'art de réécrire les règles ?
Je pris une autre gorgée, laissant le liquide brûlant éveiller mes sens.
« Alors, ma chère,» murmurai-je doucement, comme pour moi-même mais assez fort pour que Pamela m'entende, « que dirais-tu d'un petit détour par la case du diable ? On pourrait peut-être pimenter un peu cette soirée. »

Je ne m'attendais pas à une réponse immédiate. Pamela avait ce don particulier de lire entre les lignes, de comprendre mes intentions sans que j'aie besoin de les exprimer clairement. Je savais qu'elle comprendrait ce que j'avais en tête, cette envie de pousser les choses un peu plus loin, de voir jusqu'où nous pourrions aller avant que tout ne dérape.

Elle ne perdit pas de temps pour venir à notre rencontre, dégageant cette aura de défi que je connaissais trop bien. Ses mots fusèrent, adressés à Pamela, avec une familiarité et une audace que peu oseraient montrer dans un endroit comme celui-ci. Elle proposa un verre, insinuant que je n'étais rien de plus qu'un « petit ami », un simple accompagnateur dans ce tableau. Un jeu d’enfant pour elle, mais elle jouait avec le feu.
Je restai silencieux un moment, laissant ses mots s'éteindre dans le brouhaha ambiant, tout en observant sa réaction. La provocation était évidente, et elle n'attendait qu'une réponse pour alimenter le brasier qu'elle tentait d'allumer. Ce n'était pas la première fois qu'elle se frottait à moi, et pourtant, elle semblait oublier avec quelle force je pouvais frapper quand je le voulais.
Un léger sourire se dessina sur mes lèvres. « Petit ami ? » murmurai-je, suffisamment fort pour qu'elle m'entende malgré la musique, sans pour autant quitter des yeux mon verre. « C'est amusant comme tu sous-estimes la situation, petite. Mais j'imagine que l'insolence fait partie de ton charme. » Mon ton, bien que doux, était teinté d'une ironie froide, comme un serpent qui attendait le moment propice pour mordre.

Je laissai le silence s'étirer un instant, comme pour la laisser méditer sur mes mots. Puis, je portai mon verre à mes lèvres, savourant la brûlure de l'alcool, avant de tourner enfin mon regard vers elle. Ses yeux brillaient de ce mélange d'arrogance et de défi, une combinaison dangereuse, mais oh combien divertissante.
« Ce qui est fascinant ici, c'est que tout le monde croit pouvoir jouer. Mais rares sont ceux qui comprennent vraiment les règles.» Je fis un pas vers elle, réduisant la distance, mes yeux plantés dans les siens. « Ce que tu cherches ce soir, c'est plus que de l'attention, n'est-ce pas ?» Mon ton était bas, presque un murmure, mais suffisamment puissant pour percer l'agitation ambiante. « Ma petite amie et moi pourrions être intrigués... si seulement tu étais capable de nous surprendre.»

Je la laissai digérer mes mots, sachant pertinemment qu'elle n'était pas du genre à se laisser intimider facilement. C'était ce qui rendait ce genre d'interactions si... intéressantes. Tout en elle criait qu'elle était prête à relever n'importe quel défi, à se mesurer à n'importe qui, même à moi.
Pamela, à mes côtés, observait la scène, sûrement amusée par cet échange. Elle savait que je n'étais pas ici pour de simples plaisanteries. Si je devais entrer dans ce jeu, ce serait pour le pousser jusqu'à ses limites, jusqu'à ce que chacun y perde quelque chose d'essentiel.

Je me penchai légèrement vers Pasadena, mon sourire s'élargissant.

« Allez, montre-moi ce que tu as vraiment dans le ventre, ou bien retourne jouer avec ceux qui se contentent de tes petites mises en scène.  » Je fis un pas en arrière, rompant la tension d'un seul geste, avant de me tourner légèrement vers Pamela, comme si Pasadena n'était qu'une distraction passagère.

Il y avait toujours ce moment, dans les interactions humaines, où tout basculait, où la fausse confiance se transformait en doute, et où les masques commençaient à glisser. Ce moment approchait, et je n'avais qu'une envie : voir comment elle réagirait, jusqu'où elle irait pour prouver qu'elle avait sa place ici, face à moi.
Si elle cherchait à jouer avec nous, elle allait devoir faire mieux que ça. Son entrée, vulgaire, bruyante, insolente et remarquée, n’avait rien d’original ni de tentant. Pam et moi avions déjà vu tellement de mortels se pavaner de la sorte pour finalement révéler n’être rien de plus que des poches de sang sur pattes. Disons que, oui, quand l’humain ou l’humaine n’avait aucun intérêt, il était toujours très tentant d’offrir son sang à ma chère et grande amie. Bref, Pasadena me fit vaguement penser à une jeune adolescente, tout juste pubère, en pleine crise. Elle chercher à attirer l'attention, à se prouver quelque chose... mais seul mon dédain fut attisé par son petit cirque.

Pamela avait sans doute déjà deviné une bonne partie de mes pensées, elle et moi étions comme deux doigts d’une même main, nous avions eu un véritable coup de foudre amical et il était clair que nous avions l’éternité pour en profiter, à présent.

feat   @Pamela Swynford Beaufort & @Pasadena O'Possum  

Le Mephi'Star continuait de vrombir autour de nous, chaque pulsation de la musique résonnant comme un battement de cœur commun, un rythme sous-jacent qui liait toutes les âmes présentes dans une danse effrénée. Mon regard, pourtant, ne quittait pas Pasadena. Elle se tenait là, dans toute sa vulgaire provocation, défiant ce qu'elle ne comprenait pas. Son insolence m'amusait presque autant qu'elle me contrariait. Une mouche qui se prend pour un faucon.

Je savais que Pamela, à mes côtés, ressentait la même irritation. Nous n'avions pas besoin de mots pour nous comprendre, pas après tout ce temps. Un simple regard, une subtile inclinaison de la tête, et nous étions en parfaite synchronisation. Un accord silencieux. Ce soir, cette fille allait apprendre ce que signifiait véritablement attirer l'attention du diable.

Je fis mine de détourner mon attention, observant distraitement la foule autour de nous, mais mon esprit était déjà en train de tisser les fils d'un nouveau jeu. Un jeu bien plus sombre, bien plus cruel. Les mots de Pasadena, ses gestes impudents, tout cela n'était que le signe de sa propre ignorance. Elle avait franchi une limite sans même s'en rendre compte.

D'un geste lent, je posai mon verre vide sur le comptoir. Le barman, habitué à nos habitudes, se précipita pour le remplir à nouveau. Mais ce n'était pas la boisson qui m'intéressait ce soir. C'était le spectacle. Je jetai un bref coup d'œil à Pamela, et nos yeux se croisèrent. Il y avait une étincelle dans ses yeux, ce mélange de malice et de soif que je connaissais si bien. Nous avions trouvé notre cible.

Sans un mot, je me tournai vers Pasadena, un sourire doucement cruel aux lèvres. « Tu sais, » commençai-je d'une voix légère, presque distraite, « il y a quelque chose d'admirable dans ton audace. Mais il y a aussi une ligne très fine entre le courage et la folie. Et tu viens tout juste de la franchir. »

Je laissai mes mots s'installer, observant le léger tremblement de ses lèvres, l'hésitation dans son regard. Elle essayait de maintenir sa façade, mais je pouvais voir le doute commencer à s'immiscer dans ses yeux. C'était toujours ainsi avec ceux qui jouaient à des jeux plus grands qu'eux. Ils pensaient pouvoir se mesurer aux ténèbres sans comprendre ce qui les attendait vraiment.

Pamela bougea à mes côtés, un mouvement presque imperceptible, mais je sentis le changement dans l'air. Elle se préparait, prête à passer à l'action. Son silence était aussi éloquent que mes paroles. Elle n'était pas une simple spectatrice dans ce jeu. Elle était mon alliée, mon partenaire dans cette danse macabre. Ensemble, nous avions traversé tant d'épreuves, et ce soir ne serait qu'une autre page dans notre longue histoire.

Je fis un pas en avant, réduisant la distance entre moi et Pasadena, mon regard plongé dans le sien. « Tu sais ce que j'aime dans cet endroit ?» dis-je doucement, presque en murmurant. « C'est l'intimité qu'il offre. On peut y faire tellement de choses… sans que personne ne s'en aperçoive vraiment. »

Mon sourire s'élargit légèrement, ne serait-ce qu'un instant. C'était tout ce dont j'avais besoin. Je levai une main, la posant doucement sur son épaule, un geste apparemment innocent, mais il y avait une force derrière ce toucher. Une promesse de douleur.
« Pourquoi ne pas faire un petit tour à l'arrière ? » proposai-je, ma voix mielleuse mais teintée d'une ironie mordante. « J'ai l'impression que tu as besoin de voir les choses sous un autre angle. »

Je savais qu'elle ne pourrait pas résister, pas avec sa fierté piquée à vif. Et je sentis Pamela se glisser derrière elle, un mouvement fluide, presque invisible. Nous n'étions que deux ombres, deux prédateurs entourant leur proie.

Nous nous éloignâmes du bar, traversant la foule dense, jusqu'à un couloir sombre qui menait à une petite pièce à l'arrière du club. Un endroit discret, parfait pour ce que nous avions en tête. Je poussai la porte, laissant Pamela et Pasadena entrer en premier, puis refermai doucement derrière moi, isolant le monde extérieur.

Dans l'obscurité, je sentis Pamela se rapprocher, ses yeux brillant d'une faim contenue. Je savais ce qu'elle voulait, et je n'avais aucune intention de la priver de ce plaisir. Pasadena, encore aveuglée par son arrogance, ne comprenait sans doute pas encore l'étendue de son erreur.

Je m'approchai lentement, chaque pas calculé. « Tu voulais jouer, Pasadena ? » murmurai-je, ma voix glissant dans l'air comme une lame bien affûtée. « Alors jouons. »

D'un mouvement rapide, j'attrapai son bras, le tordant légèrement pour la faire basculer contre le mur. Je la maintins fermement, mon regard glacial plongé dans le sien. « Tu as tellement parlé de passion, de risque… mais savais-tu que le vrai frisson vient de la souffrance ? De la peur ? »

feat   @Pamela Swynford Beaufort & @Pasadena O'Possum  

Je me tenais là, les yeux fixés sur Pasadena, et un sourire narquois étirait mes lèvres. Pamela avait été plus clémente que d’habitude, mais il était évident qu’elle n’allait pas tolérer longtemps l’arrogance de cette fille. Quant à moi, l’idée de « jouer » ne me dérangeait pas… bien au contraire. J’avais toujours aimé ces moments où les masques tombaient, où la réalité frappait ceux qui pensaient pouvoir se mesurer à des forces qu’ils ne comprenaient pas. Et Pasadena… elle était l’archétype parfait de ces idiots trop sûrs d’eux. Un regard vers Pam, et je savais qu’elle attendait mon signal. Il était temps.

Je m'approchai encore d'un pas, réduisant la distance entre nous. Ma main droite glissa doucement le long de ma veste, effleurant le cuir lisse, tandis que je m'imprégnais de cette sensation familière, ce picotement à l'arrière de ma nuque, l’anticipation d’un pouvoir que je contrôlais à la perfection. « Tu sais, j’aime beaucoup ta confiance en toi…» dis-je d’une voix doucereuse, presque amicale. « Ça me rappelle quelqu’un… d’une certaine époque. » Je laissai mes mots flotter dans l’air, légers, avant de me pencher légèrement vers elle, baissant la voix pour que seule elle puisse entendre la suite. « Mais il y a une différence essentielle entre toi et moi, ma chère. Tu vois, j’ai les moyens de mes ambitions. Toi, tu n’as que tes rêves. »

Elle me fixa, ses yeux plissés, essayant de dissimuler la peur qui commençait à poindre. Ah, l’orgueil. Toujours la même rengaine avec ces gamins qui croient tout savoir. J’esquissai un sourire plus large, dévoilant à peine mes dents.
« Tu as bien parlé de vouloir jouer, n’est-ce pas ? Et bien, très bien. Jouons. »

Je levai ma main gauche, lente et calculée, jusqu’à la poser sur son épaule. Le contact paraissait anodin, presque amical, mais derrière ce geste, je sentais le frémissement de l’énergie sombre, une onde invisible prête à se déchaîner si je le décidais. Je vis la légère crispation de ses muscles sous ma paume, un micro-signal qui trahissait ce qu’elle essayait de cacher derrière ses bravades.

« Tu voulais voir des choses insoupçonnées, pas vrai ? » Ma voix s’enroulait autour de chaque mot comme une promesse délicieusement venimeuse. « Je peux te montrer des merveilles, fillette. Des choses qui t’arracheront des cris que tu ne soupçonnes même pas pouvoir produire. » J’entendis Pamela étouffer un léger rire derrière moi, à peine un souffle, mais suffisamment pour confirmer qu’elle appréciait le spectacle.

Pasadena, elle, restait figée, et je savais que la façade commençait à craquer. Les petites provocations qu’elle avait balancées plus tôt se heurtaient désormais à une réalité bien différente de celle qu’elle avait anticipée. Pauvre fille. Elle n’avait aucune idée dans quoi elle s’était embarquée.

Je pris une grande inspiration, comme pour savourer l’instant, puis mes doigts s'enfoncèrent légèrement dans son épaule. Juste assez pour qu’elle ressente la pression, la douleur subtile. « Tu sens ça ? » murmurai-je. « C’est une caresse comparée à ce qui pourrait t’attendre. Alors, je vais te donner une chance. Une seule. Tu peux encore reculer. T’en aller, te fondre dans la nuit et ne plus jamais croiser notre chemin. Ou… » Je laissai le mot en suspens, mes doigts relâchant légèrement leur emprise pour offrir une lueur d’espoir, une illusion de choix.

Mais la vérité, c’est qu’il n’y avait pas de choix. Pasadena était déjà prise dans nos filets, et tout ce qu’elle ferait désormais, ce serait s’enfoncer plus profondément dans la toile que nous tissions autour d’elle. Je me redressai légèrement, feignant de lui offrir une issue, mais en réalité, chaque seconde qui passait la conduisait plus près de sa chute.

« Je pense qu’elle n’a pas encore compris la leçon. Mais elle va apprendre. » dis-je à l’attention de ma chère et merveilleuse meilleure amie.
D’un geste fluide, presque trop rapide pour être vu, j’attrapai brusquement le poignet de Pasadena et la tirai contre moi. Le choc la fit vaciller, mais je la maintins fermement, utilisant allègrement ma force surhumaine de démon. Mon sourire s’était fait prédateur, glacial, alors que je la fixais droit dans les yeux.

« Laisse-moi te montrer quelque chose que tu n’oublieras jamais, gamine. »

Le monde autour de nous sembla vaciller un instant. Ce n’était pas visible pour les autres, mais pour elle… ah, elle sentait la pression croissante, cette sensation étrange comme si la réalité se tordait légèrement autour d’elle. L’ombre que je projetais s’allongea, se ramifia, serpentant sur les murs, englobant chaque recoin de la petite pièce dans laquelle nous nous trouvions. Je fis glisser ma main de son poignet à son cou, sans effort, et l’obscurité vibra autour de nous.

Un démon de ma trempe disposait de plusieurs atouts pour neutraliser une simple petite humaine sans importance… Ma force surhumaine… Ma capacité à manipuler et influencer les esprits humains…

Elle essaya de se dégager, bien sûr. Mais c’était trop tard. Je laissai mon aura démoniaque s’exprimer pleinement, une vague froide et oppressante s’échappant de moi pour l’envelopper. Ses yeux s’écarquillèrent, sa respiration se fit haletante, et enfin, enfin, je vis la peur. La vraie peur. Celle qui tord les tripes, qui fait perdre le contrôle.

Je me penchai vers Pasadena, mes lèvres à quelques centimètres de son oreille.
« La prochaine fois, réfléchis avant de provoquer des forces qui te dépassent. » Puis, d’un geste brusque, je la poussais à nouveau contre le mur, brutalement, violemment, laissant l’arrière de son crâne cogner contre la pierre froide, un mince filet de sang vermillon s’en échappa bientôt et je me tournais instantanément vers Pam. « Oups. » lui fis-je, d’un air faussement désolé. « Ne t’intoxique pas avec quelqu’un d’aussi mauvais goût, ma belle, on va te trouver autre chose à te mettre sous les crocs ! » Mais j’ajoutais tout de même : « Tu t’occupes de sa mémoire, ma chère ? »
Pour ma part, je ne tenais pas à rester plus longtemps en présence de cette peste. Je n'avais même pas envie de prendre possession d'elle, parce que je n'avais aucune envie de me retrouver une seule seconde dans son corps.