L’Emporium était devenu le lieu de travail de John depuis quelques années déjà. Si au début, il avait enchaîné les petits boulots, il avait vite compris qu’il n’allait pas pouvoir s’en sortir ainsi. Il n’avait pas de salaire fixe et surtout, il boitait. Il ne pouvait donc pas faire grand-chose des emplois proposés en ville. Heureusement, il avait eu la chance de tomber sur Rosie. Il avait fait en sorte de bien préciser que son boitement ne serait pas un problème, mais il s’attendait, comme les fois précédentes, à ce qu’on lui dise qu’il devrait trouver un emploi de bureau ou quelque chose qui ne le forcerait pas à rester trop longtemps debout. Oui, il avait mal, mais tout le monde semblait le sous-estimer. Ca devenait lassant à la fin. Si par le passé, on s’était moqué de lui et on l’avait forcé à changer d’emploi, aujourd’hui, il avait une chance de pouvoir avoir un emploi stable. Rosie lui avait laissé une chance et il travaillait d’arrache-pied, sans mauvais jeu de mot, pour elle.
S’il faisait son travail de façon impeccable, avec le sourire et en étant avenant avec les clients, parfois le cœur n’y était pas. Se construire une façade était quelque chose qu’il avait fait des années auparavant. Mais, il avait pu être lui-même pendant plusieurs années, que devoir à nouveau avoir à être quelqu’un d’autre était difficile. Il le faisait parce qu’il n’aimait pas parler de lui et encore moins du fait qu’il avait perdu son épouse Anna. Cette dernière n’était pas en ville et John désespérait de la retrouver. Elle était son point de repère et ils avaient été trop souvent séparés. Il avait vraiment pensé que leur futur serait meilleur que leur passé, mais ça n’était pas le cas. L’ancien militaire espérait juste qu’il pourrait retrouver Anna. Ce soir, il était de fermeture et John vint donc s’occuper de fermer la porte à clé après la dernière personne sortie. Ramassant tranquillement les dernières assiettes et derniers couverts, il esquissa un sourire en voyant Rosie.
Ce fut un service animé. Je ne savais pas qu’il y avait autant de réservations de prévus, mais ça fait plaisir à voir.
I think I would love you however, whatever, whevener
Rosie M. Laveau
▿ Ton univers : Hazbin Hotel
▿ Date de naissance : 10/09/1983
▿ Age : 41
▿ Métier : Tenancière de la boulangerie Team Room "Emporium"
▿ Quartier : Baker Street Avenue
▿ Côté cœur :
"On se connait depuis si longtemps. Tu comptes bien plus pour moi que n'importe quelle autre âme, Rosie. Qu'elle soit morte ou vivante."
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Manipulation des probabilités
▿ Pseudo : Andros
▿ Avatar : Emily Blunt
▿ Copyright : Tumblr & Pinterest & Bazzart
▿ Disponibilités rp : Ouverte à toutes les opportunités
Les journées à l’Emporium étaient bien souvent longues et exténuantes. Non pas que je m’en plaignais. Posséder sa propre affaire et la voir fleurir aussi bien était un bonheur comme nul autre pareil. Je m’étais toujours battue pour être une femme indépendante, pouvoir prouver que j’étais assez forte et assez intelligente pour battre à plate couture les machos que la Terre et l’Enfer comptaient en trop grand nombre était très important pour moi. C’était une question de fierté et bien souvent, je m’en sortais à merveilles à ce jeu-là.
Oh bien sûr, je ne m’en sortais pas toute seule. On ne peut pas acquérir autant de pouvoir sans devoir se reposer sur les autres. J’avais toujours pris grand soin des personnes dont j’avais la charge. Et si mon Faubourg Cannibal était peuplé d’âmes qui m’appartenaient, j’avais toujours mis un point d’honneur à les traiter avec respect… enfin si l’on peut désigner le traitement que je pouvais réserver à des âmes qui étaient malgré tout sous ma coupe. Je tâchais tout du moins, ayant bien conscience qu’une population de cannibales ne pouvait être maîtrisée que par une main de fer… mais dans un gant de velours. C’était ainsi que j’étais, tout en nuance.
Aujourd’hui encore, je faisais en sorte d’être une patronne dont les employés pouvaient se sentir fiers. Je n’en avais plus beaucoup ces certains. Mes chères âmes damnées étaient restées dans leur Enfer et je ne comptais aujourd’hui que 2 employés fixes et quelques extras, sans compter les différents partenaires qui venaient compléter la collection des personnes avec lesquelles j’avais le plus souvent l’occasion de traiter. Nellie qui m’aidait le plus souvent à la boulangerie et qui connaissait tous les secrets de mon marché noir de cannibalisme et John Bates qui s’était joint à notre joyeuse équipée en travaillant comme serveur et par moment cuisine. Lui ignorait tout ce qui se tramait dans mon laboratoire secret. Ce n’est pas que je n’avais pas confiance en lui, bien au contraire. Mais moins de personnes étaient dans la confidence, au mieux je protègerais mon secret. Il était hors de questions que je sois renvoyée un jour à la potence.
Je l’appréciais beaucoup et j’avais à cœur de le ménager du mieux que je pouvais. Je savais que son boitillement lui posait problème mais je connaissais également sa fierté. Je tâchais donc de le laisser aussi autonome que possible, ne lui rendant des services que de manière discrète. Comme ce soir-là, où je l’aidais à monter les chaises sur les tables après notre service. Je souris à sa déclaration.
« Une chance que je puisse compter sur votre aide inestimable, cher ami. Votre service est toujours d’une telle qualité. J’aimerais pouvoir me vanter de telles prouesses. »
Puis je me permis de lui poser une question plus personnelle. Comme dit précédemment, le bien être de mes employés me préoccupait. Or, je voyais bien qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond dans son esprit.
« Vous me sembliez bien préoccuper, mon ami. Vous sentez-vous bien ? »
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Le temps des confidences - Rosie
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