L'univers est vaste et offre à tout et à chacun d'innombrables possibilités d'exister, et ce, de bien des façons. Comment diable pouvait-on ne pas y songer en étant ici, sur cette île, à présent ? Bien loin de son monde d'origine, des siens, de son fils... Talia n'avait guère d'autre choix que de poursuivre le cours de son existence – bon gré, mal gré. Eh puis, si on oubliait le fait qu'elle n'avait pas encore trouvé la moindre trace de Damian dans ce nouveau monde et si... On oubliait également le fait que sa mémoire lui jouait de drôles de tour – semblant presque défaillir un peu plus chaque jour, assombri par l'omniprésence du doute... Il n'était pas impossible que ce nouveau monde ne soit pas aussi désagréable que cela finalement ? Enfin, à supposer que ce qu'elle prenait pour des souvenirs soit vrai, fondé et qu'ils ne lui étaient pas uniquement dus à une imagination trop fertile. Dans de telles circonstances, la moindre de ces certitudes pourrait être remises en question – jusqu'à même l'existence de son fils. De Damian. Et ça, elle n'était pas sûre de pouvoir le supporter.
Pensive, Talia n'en demeurait pas moins concentrée pour autant. S'affairant à l'entretien d'un Sauer-Beretta S56, elle se devait de reconnaître que même si les fusils de chasse étaient loin d'être son arme de prédilection, que celui-ci était tout de même d'excellente facture. Presque indifférente, néanmoins, à cette pensée, qui d'ordinaire aurait pu à elle seule la ravir, elle préféra jeter son dévolu sur les allées et venues des passants – se laissant doucement, à nouveau pour ainsi dire, happée par les dédales de ses pensées. Dehors, le soleil s'était d'ores et déjà couché et le crépuscule s'immisçait doucement, mais sûrement dans les rues de Lockwood Hill. À cette heure, l'armurerie ne tarderait plus à fermer ses portes au public. Cela étant dit, Talia guettait tout de même l'arrivée imminente – elle osait l'espérer – non pas d'un acheteur potentiel, mais d'un homme qui se faisait nommer le protecteur. Ou alors, n'est-ce qu'une façon de définir clairement ce qu'il estimait être sa « fonction » première au sein de la société ? Nul ne le savait – du moins Talia, elle l'ignorait. Peut-être d'ailleurs, était-ce cette ignorance qui l'avait poussé à le contacter sous couvert de protection alors qu'il n'en était rien. Peut-être était-ce ce côté « naturellement » protecteur qui l'avait poussé à vouloir le rencontrer, lui, plutôt qu'un véritable détective ? Peut-être... À dire vrai, les interrogations à ce sujet pouvaient être nombreuses et elle n'était pas certaine de l'importance de la réponse en fin de compte. Alors, elle chassa chacune d'entre elles d'un revers de tête avant de reporter toute son attention sur l'arme qu'elle avait toujours en main. Cet homme arrivera quand il arrivera. Ni plus, ni moins.
PRETTYGIRL
Lan Mandragoran
▿ Ton univers : La Roue du Temps
▿ Date de naissance : 28/11/1976
▿ Age : 47
▿ Métier : Il se fait nommer le protecteur, et est à son compte. Vous avez besoin de protection, n'hésitez pas à faire appel à ses multiples capacités
▿ Quartier : Baker Street Avenue
▿ Côté cœur : Il fut l'amant de nombreuses femmes et cela ne semble pas avoir changé en arrivant ici. Même si dans le fond, il n'a rien contre une vie un peu plus rangée.
ɞʚɞʚɞʚɞʚɞʚɞʚ
Moiraine gardera malgré tout une importance capitale dans son esprit et dans son cœur.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Maître épéiste
▿ La cape de champion
« Someone once asked me how I hold my head up so high after all I've been through. I said, because no matter what, I'm a survivor, not a victim. »
Il était courant qu'on puisse être intrigué ou fasciné par Al'Lan Mandragoran. Il était toujours drôlement vêtu, mais ses mouvements étaient bien plus fluides qu'on pourrait le croire, il était doué en maniement des armes, au combat tout court. Il pouvait se camoufler avec aisance, personne ne pouvait savoir s'il se trouvait déjà ou non dans les parages. Et justement, allez savoir si ce n'était pas le cas ce soir, s'il n'avait pas enfilé sa célèbre cape pouvant le fondre dans un décor sans jamais que quiconque puisse se douter, ne serait-ce qu'une seule seconde, de sa présence dans cette armurerie. Pourquoi diable ferait-il ça ? Peut-être car lui aussi était intrigué par le contact qu'il avait eu avec une femme. En règle générale, il obtenait tout de même bien plus d'information sur la nature d'un appel de ses services. La raison de la soit disant protection de personne ou de bien. Et cette femme ne semblait nullement avoir besoin de lui, elle qui était en train de manier l'arme comme si elle savait parfaitement comment faire, et donc probablement comment s'en servir. Ou justement, avait-elle un autre job en parallèle, et était-elle en danger ? Il ne saurait le dire, mais il continuait un long moment ainsi, stoïque, sans faire le moindre bruit, dissimuler sous sa cape, son épée toujours à porter de main, elle aussi camouflée sous sa cape. Cela serait sacrément stupide que lui soit dissimulé et non son épée.
Malgré tout, au bout d'un moment il décida de retirer la capuche et de se montrer. Il n'allait pas attendre indéfiniment, tapit dans l'ombre de cette armurerie. Il n'en apprendrait pas davantage, si ce n'est qu'elle semblait savoir manier les armes, les entretenir, et qu'elle avait l'air sans cesse dans ses pensées, mais tout en étant sur le qui vive. Il n'avait plus qu'à savoir ce qu'elle lui voulait. S'avançant donc vers elle, et il était vrai qu'il pourrait presque avoir un pas de félin, tant il se déplaçait silencieusement, si bien qu'il ginorait encore si elle l'avait remarqué ou non. « Bonsoir, il me semble que vous ayez fait appel à mes services. » Annonça-t-il dans un premier temps. Comme dans l'attente d'une réponse, ou qu'elle daigne à relever la tête de son arme qu'elle nettoyait ? Lan ne saurait le dire, ce n'était pas trop son arme de prédilection. Il n'y en avait pas de ce genre par chez lui, enfin dans son monde, là d'où il venait. Mais depuis cinq ans ici, il avait appris que ça existait et bien d'autres armes encore plus différentes les unes des autres. Il n'en était pas fan, vous vous en doutez sûrement, il trouvait même que c'était de la triche et très peu honorable de se faire tuer à bout portant par une arme à feu.
(c) DΛNDELION
Al'Lan
I'm from borderlands, where men know how to keep their hands to themselves, lest they lose them.
Protecteur, détective... Au fond, quelle importance ? FT. Lan
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum