(Terminé) Comme un parfum de scandale (Annie)

Comme un parfum de scandale

feat Annie January

Si tu pensais avoir devant toi un terrain de jeu infini au moment de t'intéresser aux criminels de tout poil de cette bonne vieille Baltimore et alentours, aidée par des accointances et tes inimitiés avec le FBI, tu étais bien loin d'imaginer que pouvait t'attendre un terrain plus vaste encore qui, pour la flaireuse de scandale que tu es, tient davantage du parc d'attraction que du simple terrain de jeu. Et en effet, tu te délectes de ce nouveau territoire que tu t'appropries petit à petit, au gré des articles que tu continues de diffuser sur ton blog et des piges que tu sers au Daily Bugle. Tu as dû te recomposer un lectorat de base, ayant perdu celui de TattleCrime, mais ça ne t'a pas été difficile : tu as toujours su comment t'y prendre et où chercher exactement. Et fourrer ton nez précisément où personne ne veut l'y voir reste définitivement ta spécialité.

Certes, tes cibles privilégiés, puisqu'elles ont fait leur grand retour dans ta vie, ne manqueront pas de faire l'objet de choix de ta plume acérée (même si c'est là jouer avec le feu - chose dont tu as conscience et que tu décides d'assumer), mais ce n'est pas pour autant que tu ne dois pas étendre ton champ à d'autres sujets, surtout quand tu viens à en trouver des particulièrement croustillants.

Les super-héros, ce genre de fantaisie, ça n'existait pas, dans ton monde, au mieux t'intéressais-tu à ce type de psychopathe affublés d'un syndrome de supériorité tel qu'ils s'imaginaient laver l'humanité d'individus qui ne méritaient pas de fouler cette terre. Les justiciers comme ceux de Vought appartenaient à la dimension de l'imaginaire, des comics. Mais en trois ans que tu es ici, tu as accepté cet état de fait, comme beaucoup d'autres. Tu n'as pas eu le choix, tout simplement. Et quitte à accepter leur existence, tu voulais aussi t'intéresser aux dynamiques d'entreprises telles que Vought. Tu as essayé d'obtenir des entretiens de mille et une manière, sans succès, mais il y avait une chose que tu n'avais pas encore essayé, et c'était de t'adresser directement à l'un de leurs poulains. Après avoir fait le tour de la question, Annie January, Starlight, t'avait semblé être la plus accessible. Et en effet, tu as fini par obtenir un entretien avec elle, et tu ne saurais être plus ravie.

Tu lui as donné rendez-vous directement chez toi, ça vous évitera les oreilles indiscrètes et d'être constamment interrompues par les fans de la belle héroïne. Quand elle frappe à la porte, tu viens lui ouvrir immédiatement.

"Mademoiselle January, merci d'avoir répondu à mon invitation." Tu la fait installer dans ton salon. "Est-ce que je vous offre quelque chose à boire ou vous préférez engager les hostilités tout de suite ? J'ai cru comprendre que nous avions du pain sur la planche."

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feat Annie January

"Nerveuse ?" tu suggères quand Annie se ravise et se décide pour une tisane après avoir accepté un café, peut-être pour ne pas augmenter son niveau de stress - ou peut-être pour une raison complètement différente, dans le fond t'en es absolument rien. "Aucune raison de l'être, ça va aller", tu lui assures avec de l'assurance mais peut-être pas toute la sincérité du monde.

Apparaître dans tes papiers d'une manière ou d'une autre, ça peut avoir des répercussions sur vous, qu'importe que vous soyez témoins ou cible de l'article. C'est que, Freddie Lounds, tu n'es pas connue pour y aller avec le dos de la cuillère, et si tu te mets bien souvent en danger dans le processus, il est assez logique que d'autres paient aussi les pots cassés dans le processus. Bon, en ce qui concerne Annie, tu n'as jamais que de bonnes intentions, cela dit - vraiment.

Bon, en ce qui concerne la jolie blonde, t'as aucune intention de la mettre dans une position difficile. Tout ce que tu veux, de ton côté, c'est uniquement mettre la main sur une affaire que tu estimes juteuse, et pour le coup, tu sais te convaincre que tu rendras service à beaucoup de monde dans le processus, et oui, tu le penses vraiment... Tu peux être de bonne foi de temps à autres, Freddie... Enfin... parfois seulement. Dans tous les cas, parce qu'elle te la demande, tu lui prépares sa tisane, et de ton côté, tu en restes au café. C'est une fois que vous êtes confortablement installées avec vos tasses respectives que la conversation peut reprendre, et que vous pouvez passer aux choses sérieuses.

"Vought ne fait pas partie de vos priorités mais vous en êtes l'image et l'un des rouages privilégiés", je réponds en soufflant sur ma tasse. "Vous ne pouvez pas ignorer ça", tu déclares avec cet aplomb qui te caractérise. "Bien sûr, mon article aurait plus d'impact si votre nom était cité, mais je respecterais votre anonymat si vous le décidez. J'ai seulement besoin de savoir dans quelle direction aller pour révéler publiquement les problèmes qui sclérosent cette entreprise." Tu marques une pause. "Croyez-moi, je me suis frottée à des individus dangereux et persuasifs par le passé, et je m'en suis toujours sortie indemne." Plus ou moins. C'est à se demander comment tu as réussi ton coup d'ailleurs tant ça semble improbable, rétrospectivement. Mais tu vas éviter de rentrer dans ce genre de détails avec ton interlocutrice, ça vaut mieux. "Je soupçonne Vought de malversations, de détournement de fonds, d'exploitation de ses têtes d'affiche, voire de chantage. J'ai aussi d'autres suspicions. Au sujet d'Homelander, notamment..."

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Oh, tu te doutes que la nervosité de la jeune superhéroïne n'est pas orientée contre toi, et c'est bien là ce qui t'intéresse, justement. Quand elle affirme que ce n'est pas contre toi, tu veux d'office répliquer, "contre qui alors ?", mais si tu n'es pas du genre à mettre ta curiosité en veilleuse, Freddie, tu sais tout de même à quels moments la mettre en sourdine et à quels moments l'exprimer plus directement. Tu sais que tu tiens quelques chose. L'appréhension dans le regard de la jolie blonde est de celles que t'as déjà observée à plein d'autres endroits, et tu mettras ça de côté sous aucun prétexte, pas tant que tu t'appelleras Freddie Lounds. Il se passe quelque chose, au sein de Vought, et ce quelque chose s'approche de l'inacceptable : c'est ton rôle et ton devoir (ta passion surtout) de mettre tout ça à jour. Quant aux risques encourus... Tu as déjà un duo de psychopathes cannibales sur le dos, alors on peut clairement dire que t'es plus à ça près, vraiment.

"Si je ne prenais pas leur menace au sérieux, je n'aurais pas pris la peine de vous rencontrer", tu réponds avec confiance quand sa mise en garde te convainc d'autant plus du scoop que tu tiens entre tes doigts. Si on ne cherche pas à te dissuader de mener ton enquête, voire si on ne te menace pas (et bon sang ce que ça a pu arriver), tu estimes que l'enqupete en question n'en vaut finalement pas la peine. C'est comme ça que tu fonctionnes, voilà tout.

Est-ce que tu es si courageuse, Freddie ? Peut-être... tu es audacieuse, ça c'est certain, intrépide, c'est une évidence, mais ton obstination à te mêler de ces affaires dont personne au monde ne voudrait que tu te mêles prouve surtout que tu es du genre suicidaire (et dans le fond, tu le sais, que c'est un miracle que tu sois encore en vie, pas vrai ?)... Qu'importe, ce qui peut être fait doit l'être, et tu es trop exaltée par cette situation pour la redouter véritablement.

"C'est la première fois", tu admets quand elle te demande si tu t'es déjà frottée à des supers avant. Non, en effet, mais ce n'est pas ce qui t'intimide. Au contraire, tu trouves cette perspective très exaltante, vraiment. "Mais il faut bien un début à tout, pas vrai ?" tu ajoutes avec cette assurance que certains t'envient mais qui en irrite surtout beaucoup, et tu le sais pertinemment.

C'est bien l'abus de leur notoriété que tu suspectes, et tu veux prendre la mesure de cet abus, justement. Plus tu vois Annie s'inquiéter, plus tu as le sentiment de reposer sur une mine d'or, et tu dois absolument en profiter tant que tu le peux. Tu l'écoutes parler, et tu vois bien que tu vas devoir insister pour creuser sous la surface mais ça ne t'inquiète pas.

"Comment est-ce qu'on peut faire d'un humain lambda un super-héros ?" tu demandes en fronçant les sourcils. "Comment s'y prenaient-ils ?" tu demandes ensuite avant de reprendre immédiatement. "Quant à ce Homelander... j'étais certaine qu'il se tramait quelque chose à son sujet." Et tu te félicites de ton flair. "Dites-m'en plus ? Il vous a menacée ? Ou quelqu'un que vous connaissez ?"

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Tu te contentes d'adresser à Annie un sourire indulgent quand elle te fait remarquer que tu devrais faire attention à toi. Elle n'est pas la première à te le suggérer. Certains te le disent pour t'intimider, d'autres par inquiétude. Dans un cas comme dans l'autre, tu n'écoutes pas, tu n'écoutes jamais. Si tu avais dû faire cas des avertissements que l'on a eu de cesse de t'adresser, tu serais allée bien moins loin dans ton travail journalistiques. Oui, tu devrais faire attention, mais tu es une imprudente, une frondeuse, Freddie, et changer n'est pas dans tes intentions. Qu'importent les risques. T'attaquer à Vought ne changera pas grand-chose à ta situation déjà catastrophique. Avec deux tueurs cannibales sur le dos, tu n'es plus à ça près.

"Le danger ne me fait pas peur", c'est tout ce que tu réponds, et tu as bien conscience du fait que ce n'est jamais qu'un lieu commun. Mais dans ton cas, c'est la vérité. Tu n'es pas suicidaire, mais tu ne laisses pas le danger t'arrêter. De toute manière, à l'heure actuelle, et dans la situation où tu te trouves, tu es en danger permanent. Alors autant que tu prennes des risques pour une bonne cause.

Bien sûr, il y a une différence entre les ennemis de ton ancienne vie qui, tout monstrueux soient-ils, restent tout de même humains. Là, tu as affaire à des Super, ça fait une grande différence. Mais super-pouvoirs ou non, ça t'est égal. Une enquête qui n'exige aucune forme de concession et de danger est une investigation qui ne t'intéresse pas le moins du monde.

Tu écoutes attentivement le discours d'Annie, sans prendre aucune note mais avec toute l'attention adéquate. Elle te parle de ce composé V, un produit inoculé aux enfants pour faire d'eux des Super. Tu affiches une mine dégoutée. Ces méthodes sont ignobles et oui, elles méritent d'être révélées au grand jour. Tu grimaces en apprenant par quoi Annie est passée mais tu ne le reprocherais même pas à la mère de cette dernière. Ce n'est qu'une preuve de plus d'un lieu commun bien connu. L'argent domine le monde et l'argent achète tout, y compris la dignité humaine. Cependant, le ressentiment d'Annie à l'égard de sa mère est lui très légitime.

"Est-ce que vous pensez qu'il serait possible de se procurer des échantillons de ce composant V ? Révéler les manigances de Vought au grand jour ?" Tu marques une pause. "Concernant Homelander, si je comprends bien, notre marge de manoeuvre est limitée tant qu'on n'a pas trouvé son talon d'Achille." Tu marques une pause. "Mais tout le monde en a un, même les plus grands psychopathes auxquels j'ai eu affaire en ont toujours eu un. Souvent c'est une autre personne."

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Annie voulait aller jusqu'au bout des choses mais elle n'était pas encore assez franche pour y poser son visage. Mais c'était un premier pas. Elle ne voulait pas que Vought finisse par prendre le contrôle dans le coin. Elle l'avait déjà vu faire, elle ne voulait pas que ca se reproduise. Bien qu'ils gardaient quand même une certaine puissance. Freddie semble déterminée à ne pas lâcher l'affaire.

Annie pose ce qu'elle sait. Elle balance ce genre d'informations confidentielles qui pouvaient créer un sacré merdier. Elle le savait mais ca lui faisait du bien de mettre ca à plat et de savoir que ses paroles n'allaient pas rester veines. Elle laisse Freddie écouter son récit. Elle la voit écouter avec attention.

Puis elle la laisse poser ses nouvelles questions. Freddie lui demande si elle peut récupérer du composé V. Annie fronce les sourcils. Ca allait être compliqué mais... Elle se secoue la tête.

" Heu... Il faut que je sache ou se trouve le laboratoire et... " Dit-elle d'abord peu sûre d'elle, avant que sa détermination revienne. Elle relève le menton d'un air engagé et ajoute. " Je vous trouverai ca. " Elle comprend la démarche. " Si tout ca vient à être mis au grand jour, ca sera une grosse crise pour Vought et ca prouvera qu'ils ne peuvent pas tout cacher. Ca bouleversera les croyances. "

Pour Homelander, ANnie a un rire nerveux. Homelander ? Un talon d'Achille ? Si elle le connaissait... Elle ne veut pas se moquer de Freddie, elle veut juste l'avertir. Homelander est un malade mental. Il est fou à lier. Si, il y a un truc qui peut le garder sous contrôle mais elle ne pourra jamais le mettre hors service.

" Il est obnubilé par son image et le fait qu'on l'aime. Il ne supporterait pas qu'on s'en prenne à elle. C'est un moyen de contrôle. Ce moyen que Vought utilise pour se le mettre dans la poche, mais pour le détruire. " Elle ferme les yeux et grimace. " C'est impossible. Il est invincible. Clairement et simplement. Et pour ce qui est de son attachement aux gens, c'est juste un putain de psychopathe. Il se fiche des vies qui l'entourent. Il a même tué une femme qu'il aimait soit disant, car elle l'avait contrarié. " Elle plisse les yeux. " C'est un cas psychiatrique absolument sévère qu'on a là, et je n'ai pas envie d'y plonger mon nez dedans par contre. "

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Tu ressens une légère hésitation de la part d'Annie, et cette dernière ne te dit rien qui vaille. Il faut, impérativement, qu'elle reste sûre d'elle et déterminée, il n'y a qu'ainsi que vous serez capable d'exposer les manigances de Vought au grand jour. C'est ton ambition, oui, pas tant par générosité que par goût prononcé du scandale, mais ça n'a que peu d'importance tant que le résultat est au rendez-vous, n'est-ce pas ? En tout cas, Annie semble bel et bien se ressaisir. Et ce regain de détermination est pile ce que tu souhaitais trouver chez elle.

"C'est exactement ce qu'on veut", tu confirmes quand Starlight finit par loui garantir qu'elle trouvera les laboratoires exploités par Vought et récupérera des échantillons de ce composant V.

Non, en effet, ils ne peuvent pas tout cacher, personne n'est jamais complètement à l'abri d'être démasqué. Personne au monde n'est infaillible, c'est un fait. Et cette situation le prouvera une bonne fois pour toute. Le couperet tombera sans que personne ne s'y soit attendu, et oui, cela bouleversera probablement de très nombreuses croyances... et c'est ce qu'on peut espérer de mieux.

Reste à savoir quoi faire d'Homelander, et ça, clairement, c'est une autre paire de manche. Il faut trouver le talon d'Achille d'une personne sur le principe invincible. Mais ils peuvent réussir à tout. Tu affiches un fin sourire quand Annie observe que ce qui est le plus susceptible de le toucher est l'atteinte à son image.

"On peut dire que ça tombe bien, écorner certaines images et détruire des réputations, c'est mon fond de commerce." Tu peux peut-être sembler cruelle quand tu prononces ces mots, mais tu ne comptes pas prétendre ou jouer la comédie : c'est bel et bien ce que tu fais, et tu n'as aucune intention de t'en excuser, pas le moins du monde. Tu l'observes tandis qu'elle te fait comprendre qu'il ne faut pas compter sur son attachement à qui que ce soit. "J'aurais de très bons psychiatres à lui faire rencontrer", tu commentes avec ironie. "Attaquons-nous d'abord à Vought. Homelander suivra."

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Starlight était déterminé à faire ce qu'il faut pour que Vought en prenne pour son grade. Elle le voulait. Simplement car elle ne pouvait pas laisser continuer ce qu'il se passe. Vu de l'extérieur on sentait le malaise mais de l'intérieur c'était encore pire que ca. Elle acquiesce à la jeune femme.

" Oui c'est ce qu'on veut... Même si ca ne sera pas évident. Ils ne me font pas spécialement confiance. " Ajoute-t-elle.

Elle sait que ca ne sera pas évident mais elle trouvera bien un moyen. C'est une superhéroine après tout ? Klaus lui a vanté ses éloges. Il lui a donné la force et la foi d'avancer. Elle devait le faire pour les prochaines générations, pour le futur de ce monde.

Elle a un léger sourire quand Freddie lui annonce que c'est son but de détruire les images. La presse à scandale. Annie n'aimait pas ce nom là mais elle devait se rendre à l'évidence: C'est la seule personne voulant l'écouter et susceptible de faire bouger les choses à cet instant précis.

" Oui... Heu... " Cherche-t-elle pour donner des informations. " De ce que je sais, Vought essaye d'avoir le contrôle sur tout et qu'importe par quelle méthode il doit passer. Les actions des Supers ne sont là que pour faire de la pub. Ils ne combattent pas vraiment le crime. Ils ont un nez dans ce qui est l'armement. Et ils ont surement un laboratoire secret. J'en suis convaincu. Ils ne peuvent pas créer des Supers sans passer par là, et... " Elle soupire. " En fait, je n'ai que des informations en surface. " Elle sourit, un peu navré. " La réalité, c'est que nous, les Supers, les Sept, on a une pression atroce. On doit pouvoir plaire à tout le monde. Et parfois, on ne peut pas faire ce qu'on souhaite à cause de... l'image qu'on renvoie... " Elle marque une pause. " Une chose s'est produite chez moi par contre. " Confesse-t-elle. " Et je suis sûre qu'il doit continuer ici. C'est à propos de The Deep... Il... " Elle marque une pause. " Il m'a forcé à lui tailler une pipe mon premier jour en me menaçant de me virer si je ne le faisais pas. C'est un violeur et un pervers. Sauf qu'ici, il a retrouvé sa place comme si de rien n'était. Il sait que je sais ce que je peux faire. Ca, vous pouvez le balancer, je veux que cette ordure paye... "

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A l'affût de tout ce que tu pourrais noter d'impactant et de significatif, tu te montres terriblement attentive comme tu sais l'être quand un sujet te tiens véritablement à coeur. Tu sais que tu effleures du bout des doigts un véritable sujet qui pourrait te valoir d'entretenir ta réputation particulièrement sulfureuse. Tu sais qu'il faudrait plus de temps et de conversations pour gagner la confiance d'Annie January, mais au moins, cette dernière a l'air d'accepter de se tourner pleinement vers toi et de te parler. Chaque mot, même le plus insignifiant, peut avoir de la valeur, chaque parole peut être exploitée à bon escient si on le décide... et toi, Freddie, autant dire que tu l'as clairement décidé de ton côté.

T'écoutes attentivement ce qu'elle te dit, et elle t'apprend toutes ces choses que tu devinais déjà. Les Sept ne sont qu'une façade. Tout est une affaire d'image et de publicité, il est davantage question de cela que de protéger ou sauver qui que ce soit, et de mettre leurs pouvoirs à véritablement bon escient. Tu vois déjà de nombreux sujets à creuser, Freddie, mais pour commencer, t'en dis rien. Tu te contentes de la laisser parler. Toute bavarde sois-tu, tu sais quand t'exprimer et quand te taire, et le fait est que tu ressens qu'Annie est proche de te confier quelque chose de vraiment singulier, et de plus nécessaire encore.

"Merde..." T'es prise de court par ce qu'elle t'apprend. "Je suis sincèrement désolée..." Tu l'es. Tu peux paraître insensible, mais tu es capable de compatir pour une femme abusée psychologiquement et sexuellement. Ce genre de sévices sont malheureusement trop courant. "Il va payer, je vous le promet." Tu marques une pause. "Votre histoire, c'est notre porte d'accès", tu lui assures, avec sincérité. Parce que tu le penses. "Il faut écorner leur image lisse... Avec cette affaire, on peut faire basculer l'opinion publique en notre faveur et qui sait, peut-être que votre histoire incitera d'autres femmes à raconter la leur... vous n'êtes probablement pas sa seule victime, en effet." Tu l'observes, concernée. "Je sais que ça va être difficile pour vous, mais je vais avoir besoin que vous me racontiez tout, en détail... Malheureusement, en l'absence d'autres preuves, ce sera parole contre parole... Mais une parole libérée peut en libérer beaucoup d'autres." Tu marques une pause. "Vous pourrez tout me transmettre par écrit si c'est plus simple pour vous."

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Un monde comme celui de Vought pouvait se trouver particulièrement injuste. Les gens ne voient que la surface, les paillettes, les Super héros souriant au semblant aussi pur que des brebis, mais en réalité ce sont des loups déguisés en brebis et qui se camouffle prêt à sauter sur une première proie.

Heureusement, il y avait des Supers comme Annie. Des gens avec un comportement irréprochable, une réelle envie d'aider les autres et qui ne font pas semblants. Ca ne plait pas. Et comme Maeve avant elle, qui avait été brimée et qui avait fini par suivre le mouvement, le but de cette entreprise pouvait d'être de casser les jambes de leur Super pour avoir le contrôle.

Mais pas Annie. On la sous estimé à cause de l'image qu'elle renvoyait. Cette petite blonde à l'apparence douce. Elle l'était. Elle était une personne formidable et gentille, mais elle avait appris à avoir les épaules larges et à se relever. Elle est loin la gamine de l'Ohio avec des rêves pleins la tête.

Alors elle balance la vérité à la journaliste. Elle voit cet air choquée et compatissant sur son visage et Annie comprend qu'elle a parlé à la bonne personne. Elle ne veut pas que The Deep s'en sorte et elle veut que Vought comprenne qu'elle était encore là à se battre dans l'ombre. Elle renvoi un sourire triste à Freddie.

" Merci... " Elle baisse les yeux. " Et non, ca n'est pas parce qu'on peut soulever un 30 tonnes d'une main qu'on ne peut pas subir ce genre de chose. " Elle avait appris à ne plus pleurer. Elle ne le faisait donc pas, mais elle gardait le coeur lourd. " C'est pour ca que je reste et que je me bats de l'intérieur. " Elle acquiesce à tout ce qu'elle dit. " J'en ai conscience. Et je l'ai déjà fait. Je veux qu'ici la vérité soit de nouveau rendue publique et je vous écrirai tout ça. Je veux que Vought comprenne qu'ils n'ont pas le pouvoir qu'ils pensent avoir récupéré. " Elle lui sourit. " Et je sais que ca peut aider d'autres jeunes femmes. Et ca évitera que... toute cette merde continue. Ils ne vont pas garder The Deep après à tel scandale. Ca va surement faire remonter ma cote. " Elle marque une pause. " Même si je fais pas ca pour ca... Mais si je peux avoir un plus grand public à portée, je pourrai mieux faire changer les choses. "

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feat Annie January

Tu ne peux que comprendre le combat mené par ton interlocutrice. Toi-même tu as déjà eu affaire à des hommes peu recommandables (c'est rien de le dire) et à des avances déplacées... Ta chance a été de ne pas te retrouver dans une position comme celle qui fut celle d'Annie... En échange, tu as accusé un autre paquet de traumatismes... Le récit de la jeune femme est important, son témoignage est primordial. Il faut que sa parole soit entendue. Peut-être que tu n'es pas le meilleur porte-étendard de la cause féministe, Freddie, toi qui t'es déjà servie de tes charmes pour récupérer des informations que tu estimais importantes, mais tu n'as jamais outrepassé le consentement de quiconque, et un tel comportement doit être sévèrement condamné. Il est temps que Vought brûle de l'intérieur, que la vérité explose. Et pour ce qui est de mettre en avant les vérités les plus explosives... On peut dire que t'es une spécialiste émérite, pas vrai, Freddie.

"Vous avez du courage, je ne pense pas que je serais restée à votre place, superpouvoirs ou non."

Décider de pourrir le système de l'intérieur, c'est une belle et bonne chose, mais dans les faits, ce n'est quand même pas si simple. S'époumonner sans jamais être entendue, subir nombre d'intimidations en interne. C'est probablement insoutenable. Un témoignage écrit et complet de la part d'Annie nous rendra le plus fier des services.

"Je regrette sincèrement que vous deviez en passer par là une seconde fois", tu lui assures avec honnêteté, comprenant qu'elle a déjà mené ce combat dans son ancienne vie, et pourtant, elle n'est pas laissée tranquille malgré tout. Elle doit toujours se battre pour faire entendre sa voix... Il y aurait de quoi perdre patience. Ou simplement dire que rien ne sera jamais possible. "Comptez sur moi pour vous faire une réputation de rêve." Tu adresses un clin d'oeil à ton interlocutrice. "Je vais vous mettre tous mes lecteurs dans la poche, ils ne jureront que par vous, et je sais qu'ils seront tous sensibles à votre histoire." Tu lui souris. "Je vous remercie de me faire confiance. Votre histoire est entre de bonnes mains."

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Annie avait du courage, beaucoup de monde lui disait. Mais elle ne le voyait pas comme ca, pour elle c'était un devoir de faire tout ça. Simplement parce que la jeune January voulait vraiment user de sa notoriété et ses pouvoirs pour faire le bien. Elle voulait la justice, et si elle, elle ne pouvait pas l'incarner, alors qui le ferait ?

" Je veux juste faire mon travail. Je suis une superhéroine. Si je fuis alors qui protégera les autres ? "

Elle voit que Freddie semblait sincère quand elle lui apporte sa compassion. Elle s'excuse mais ca n'était pas sa faute. Mais Annie était prête. Elle se rappelle que celà avait été une libération à l'époque, ca le serait aussi.

" Ca sera une libération. Il pense actuellement qu'il peut se pavaner comme avant... Je veux lui faire comprendre qu'il devrait se méfier de moi. "

La rancoeur était toujours là et elle ne partira jamais. C'était un fait. Personne de son entourage n'avait réagit à l'époque, celà l'avait peiné mais elle s'est rendue compte à qui elle pouvait se fier. Annie ne voulait pas l'admiration, elle voulait simplement pointer du doigt ce qui ne va pas dans ce système. Mais elle sait aussi que devenir la chouchou des gens augmenterait sa popularité, et elle pourrait toucher beaucoup plus de monde.

" Merci Freddie. Je veux juste que les choses soient dites et faire mon travail. Et peut être que celà touchera d'autres femmes qui parleront par la suite. Je veux faire de mon mieux. "

Elle lui sourit en lui faisant un signe de tête pour la remercier encore.

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"Je crois que les autres devraient parfois apprendre à se protéger eux-mêmes", tu affirmes simplement quand Annie affirme qu'en tant que superhéroïne, elle ne pourra jamais se départir de son rôle.

Ce n'est pas entièrement faux, et il faut probablement que certains serviteurs de la justice en retiennent d'autres de vouloir se faire justice eux-mêmes, mais toi, Freddie, toi qui as regardé le mal dans le blanc des yeux, et plus d'une fois au cours de ta vie, pour rien au monde tu ne te permettrais d'attendre après qui que ce soit pour réussir te protéger. Ce serait un risque bien trop grand, surtout dans ta situation pour le moins... Délicate, dira-t-on.

"Quand mon article sera publié, croyez-moi qu'il ne remettra plus jamais en question votre vulnérabilité."

Pour toi, c'est évidemment un sujet d'article en or que les informations qu'elle t'a révélées, mais pour Annie, tu te dis que ça peut être une véritable libération. Celle de la parole, certes, mais pas seulement. Cela pourrait réellement marquer une nouvelle étape dans son combat contre un système qu'elle a infiltré de l'intérieur pour mieux le démanteler. Son combat, Freddie ne peut que l'approuver et l'encourager quoi qu'il advienne, et jamais elle ne cessera de le faire, pour absolument rien au monde, c'est une certitude.

"Je suis quasiment certaine, après ce que vous venez de m'apprendre, que d'autres femmes parleront à leur tour", tu confirmes avec conviction. "Nous devons marquer un grand coup. Pour bouger certaines lignes, nous devrons faire les choses plus subtilement, mais attirer tous les regards en direction de Vought, et écorner au maximum leur image de marque, c'est s'assurer un premier pas vers le succès."

Tu adresses un sourire à ton interlocutrice. Ce nouveau projet te plaît. Il te change des récits sordides qui font habituellement ton fond de commerce. Pas que ce récit-là ne soit pas sordide, bien au contraire... Mais il est différent, disons, et touche d'autres sujets, que tu as moins souvent eu l'habitude d'aborder, mais abordera à présent avec sérieux et volonté.

"Nous allons y arriver, Annie."

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Ca n'était pas si évident. Elle n'était pas d'accord avec la jeune femme. Annie avait cette conviction que ses pouvoirs devaient servir le plus grand nombre. C'est pour ca qu'elle tient bon auprès de Vought et qu'elle ne souhaite pas les quitter si facilement. Elle voulait les combattre et les mettre hors d'état. De l'intérieur... Ne pas les perdre des yeux. Mais ca rendait malade Annie. Elle dormait mal ou peu, elle mangeait mal. Elle vivait avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête. Et le pire ? Elle était seule. Elle se sentait seule.

Mais elle est heureuse d'entendre que quelqu'un allait faire quelque chose contre Vought. Mais consciencieuse de son prochain, elle espérait que Freddie ne finisse pas par regretter son geste. Elle sait ce que Vought était capable. Bien qu'ici ils avaient moins de pouvoirs. Mais il fallait donner un coup de pieds à la fourmilières. Que des femmes parlent de ce qu'à pu faire The Deep. Qu'il retourne dans son placard de honte.

" Je l'espère... " Affirme-t-elle avec un sourire. " C'est tout ce que je souhaite. Je l'ai déjà fait dans mon monde. Il faut qu'ici celà porte ses fruits. Mais je sais que les paroles peuvent faire bouger les choses. Je n'ai pas envie de me taire. "

Oui, elle était bien décider de continuer. Elle sait que ca risque de lui coûter mais soit... Qu'a-t-elle a perdre aujourd'hui ? Les Boys ne sont pas dans ce monde.

" De toute manière, c'est pas comme si nous avions le choix. " Assure-t-elle.

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La parole peut faire bouger les choses, c'est une certitude pour toi, Freddie. Parfois, cela prend du temps, et il est très difficile de s'armer de patience tant on a l'impression que rien ne bouge... Mais dans le cas qui concerne Annie, tu es convaincue de pouvoir porter ta pierre à l'édifice, et tu y es résolue. Tu sais bien qu'on ne te fait pas forcément confiance, parce que tu n'es pas la plus scrupuleuse des journalistes, mais si tu aimes mettre la main dans le cambouis, à la fin, tu ne fais jamais qu'exposer la vérité au grand jour, et plus elle est choc et scandaleuse, mieux c'est pour toi. C'est ainsi que tu fonctionnes, c'est ainsi que t'as toujours fonctionné, Freddie, et c'est pas près de changer. T'as pas l'intention de t'en excuser. Tu fais ce que tu dois, et t'as même envie d'ajouter que tu le fais carrément bien. Grâce au témoignage d'Annie - et bientôt de nombreuses autres, tu parviendras à bouger les lignes. C'est ton objectif, et t'en démordras pas.

"Le silence n'est jamais la solution. Même si parler peut faire peur parfois."

C'est un discours que tu sors souvent, ça, Freddie, dans l'espoir de convaincre tes interlocuteurs de se confier à toi... et souvent, tu respectes tes propres conseils... Pourtant, tu te gardes de dire beaucoup de choses dernièrement... ça change pas mal de choses quand on se sait la cible privilégiée et imminente d'un duo de psychopathe, qui te picoreraient probablement le foi en guise de dîner... un vrai plaisir. Dans cette configuration, c'est peut-être pas si mal de te faire une amie super-héroïque, n'est-ce pas Freddie ?

"Et effectivement, nous n'avons pas vraiment le choix", tu confirmes avec le plus grand sérieux. "Est-ce que vous avez à l'esprit le nom de personnes à qui je pourrais m'adresser ? Dont je pourrais éventuellement récolter les témoignages ?" tu demandes, professionnelle jusqu'au bout de tes ongles peinturés de rouge. Tu ne laisseras rien au hasard, Freddie. Tu te le promets silencieusement.

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Comme un parfum de scandale

feat Annie January

Annie savait bien que se taire n'était pas la solution. C'est bien la raison pour laquelle elle se trouvait devant son interlocutrice. Elle savait néanmoins qu'elle ne pouvait pas faire n'importe quoi. Elle pouvait y risquer sa vie, mais Annie devait faire ce qu'il lui semblait juste. Vought essayera pourtant d'étouffer l'affaire. Mais ca n'était qu'un premier pas vers quelque chose de plus grand.

" Je sais. " Affirme-t-elle devant la journaliste. " Celà dépend aussi de la menace qu'il y a en face de vous. Mais si je suis ici, c'est bien pour parler. "

Elle lui demande alors quels autres noms pourraient parler. Annie n'en connait pas vraiment. Elle a l'impression d'être la seule à se battre au sein de Vought. Ou alors les gens sont trop effrayés pour oser s'ouvrir vers l'extérieur. Oser balancer des informations compromettantes. Mais si... Il y a bein une personne qui est à la limite de parler. Une personne qui ne lui a rien fait, une personne qui s'était reculé dans ses retranchements par nécessité de survie.

" Queen Maeve. " Elle marque une pause. " Je ne sais pas si elle va parler, mais elle sait beaucoup de choses. Ne dites pas que c'est moi qui vous envoie, mais j'espère... qu'un jour elle parlera. Si elle suit les autres c'est par nécessité. "

Elle espérait qu'elle vienne à prendre conscience de ce qu'il se passe. Maeve serait un atout pour leur combat contre Vought. Elle le sait.

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feat Annie January

Oui, selon la menace qui se trouve face à nous, on peut être d'autant plus tentée de se taire... et manifestement, la menace est plus que grande en l'occurrence. Mais même dans ces cas-là, t'es d'avis que la vérité doit éclater à tout prix, Freddie, sans la moindre condition. Oui, la vérité doit triompher, à la toute fin, et cela vaut tout les risques... et les risques, Freddie, t'en as toi-même bouffés. Si ce n'était pas le cas, tu n'aurais pas deux tueurs cannibales aux trousses... ce qui est bien la preuve que t'es pas si facilement impressionnable ou impressionnée... ou bien que tu es franchement suicidaire.... c'est au choix.

Tu prends note de toute information, il te faudra d'autres témoignages, et Annie te donne un nom, que tu retiens scrupuleusement. Apparemment, cette Queen Maeve sera en mesure de t'en apprendre davantage. Visiblement, Annie a quelque doutes quant au fait qu'elle parle, mais ça vaut la peine d'essayer... et après tout, tirer les vers du nez de tes interlocuteurs, c'est ta spécialité, pas vrai Freddie ? Oui, c'est même un art dans lequel t'estimes être passée maîtresse.

"Je trouverai un moyen de lui tirer les vers du nez. Tout le monde est disposé à parler... il faut juste trouver la bonne manière de les y encourager."

Toi, Freddie, t'es parfois un peu brute de décoffrage, mais à certains moments, tu es aussi capable de faire preuve d'une étonnante subtilité. Une subtilité assez vicieuse, c'est vrai. Qui veut la fin veut les moyens, c'est ce que tu as déduit depuis très, très longtemps... Et tu ne penses pas que cette situation, même si elle dévie de tes habitudes, y changera quoi que ce soit.

"Qu'est-ce que vous pouvez me dire sur elle ? Qu'est-ce qui vous vient en tête ? Ses goûts ? Ses défauts ? Ses qualités ? Ses affinités... ? N'importe quelle info est bonne à prendre", tu dis, réfléchissant déjà à ce qui sera ton angle d'attaque afin qu'il soit le plus efficace possible. "Evidemment, je ne lui parlerai pas de vous, vous avez ma parole."

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feat Annie January

Peut être que Maeve pourrait les aider, ou peut être qu'elle préférera se taire au final. Rien n'est sûr pour Annie. Après elle ne veut pas lui attirer d'ennuies mais parfois, il faut pousser un peu les gens pour qu'ils sortent de sa zone de confort. Elle le sait bien. Maeve n'est pas mauvaise, elle s'en est juste pris tellement dans la figure qu'elle n'ose plus affronter la réalité.

Annie reste pensive un long moment avant de répondre finalement. " Maeve peut être une alliée, ne la braquez pas. " Elle soupire. " Elle doit avoir ses raisons. Enfin... " Elle soupire de nouveau. " On les connait tous ces raisons et ca s'appelle Vought. "

Elle relève les yeux vers la journaliste qui lui demande ce qu'elle aurait à dire sur elle. Annie ne sait pas si elle doit continuer de répondre ou non. Elle ne veut pas tâcher la réputation de Maeve. D'accord, elle était brute parfois, elle planquait à tas de choses mais... elle le faisait sous la contrainte, ca sautait aux yeux.

" Maeve subit. Homelander nous fout la pression à tous vous savez. Vought... encore plus. Elle s'est juste résignée. Pourtant, elle était comme moi: pleines de bonnes intentions. " Elle secoue la tête. " Vous n'aurez pas de scoop avec Maeve. C'est tout ce que je vous dirai. J'espère que ce n'est pas ce que vous recherchez à tout prix. Juste... Je sais qu'elle a des informations et qu'on lui fout une pression monstre. "

Elle ne révélera rien sur le fait qu'elle noie son chagrin dans l'alcool et qu'elle a une vie amoureuse instable. Pas à cette journaliste. Elle ne veut pas que ca finisse en gros titre, donc elle se débrouillera avec les informations qu'elle a lui donner. Maeve l'avait toujours prévenue, sans lui faire de mal. Elles ont pu avoir des paroles tranchantes et acerbes l'une envers l'autre mais il n'y avait quelque chose de sein dans leurs échanges: leur honnêteté l'une envers l'autre.

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feat Annie January

Tu retiens, mentalement, toutes les informations qu'elle te donne, notamment quand elle te parle de Maeve, cette alliée potentielle qu'il s'agirait de ne pas braquer. Cette info n'a absolument rien d'anodine, et tu la retiens précieusement, parce que oui, t'en as bien conscience, effectivement, il faut savoir garder de son côté ceux qui pourront vous être utiles tôt ou tard. Tu ne le négliges pas, que personne n'aille s'imaginer une chose pareille. Tu retiens ces infos mentalement, oui, mais tu n'oublies pas ce qu'est ta nature, Freddie, t'as quand même davantage pour habitude de braquer tes interlocuteurs qu'autre chose... on pourrait même affirmer que c'est un talent à ce stade, tant tu sais le faire avec une aisance remarquable, et qui aurait largement de quoi en dérouter plus d'un.

"On a tous nos raisons, c'est à peine à nous de décider si elles sont bonnes ou mauvaises", tu commandes distraitement à ce sujet sans en dire beaucoup plus. Si Annie veut protéger un minimum cette femme, alors soit, j'accepte de l'entendre et de le comprendre. "Mais d'accord", tu en prends bonne note, tu ne vas pas prétendre que ça ne te touche pas ou que tu le prends par-dessus la jambe, parce que ce serait évidemment mentir.

La résignation face à la menace plus ou moins insidieuse, l'agressivité plus ou moins passive de ses pairs, c'est quelque chose dans laquelle t'es facilement capable de te reconnaître, Freddie, alors c'est définitivement pas toi qui te permettra de juger qui que ce soit à ce sujet. Annie te dit que tu n'obtiendras pas de scoop avec Maeve... Tu hoches la tête, mais dans le fond, t'es pas convaincue de ce qu'elle affirme... T'es déjà parvenue, par le passé, à obtenir des scoops de la part de personnes qui affirmaient qu'elle ne parleraient jamais... y a pas grand monde, faut être honnête, qui est susceptible de t'arrêter quand t'as quelque chose en tête... et ça faisait un bail que tu t'étais pas trouvé un objectif à ce point satisfaisant.

"Je connais mon métier, je ne la brusquerai pas." Tu parles, Freddie ! "Après tout, nous voulons toute la même chose, ici, au fond, pas vrai ?"

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feat Annie January

Annie connaissait déjà les raisons, sans que Maeve les lui a dit. La peur. Homelander. Le défaitisme. Oui, le monde a retranscrit une image d'elle pas forcément fidèle. Mais Annie appréciait vraiment Maeve. Elle voulait qu'elle se sorte de là. Et mine de rien, sa rencontre avec la journaliste pourrait peut être l'aider. Mais elle ne voulait surtout pas qu'elle se sente menacée. Mais si elles sont à deux à balancer des vérités, peut être que les choses bougeront. Et puis... Maeve doit être au courant de certaines choses. Elle le sait. Elle le sent.

Freddie lui affirme qu'elle sait ce qu'elle fait et elle veut la croire. Elle la laisserait interroger Maeve. Si elle peut la faire sortir de sa torpeur... Ca serait bien. Pour tout le monde. Freddie avait raison, c'est pour le bien de tous et au final, elles veulent la même chose.

Annie lui sourit tristement puis regarde ses mains un instant. Au fond d'elle et malgré tout, elle avait peur. Ca n'était pas les super pouvoirs qui allaient pouvoir la protéger contre Vought. Après tout, c'est eux qui l'ont créé.

" Je vous fais confiance alors. J'espère que votre article portera ses fruits. "

Elle l'espérait de tout son coeur.

" Et j'espère que Maeve vous donnera des informations. J'essayerai... de vous l'envoyer pour vous faciliter la tâche, mais je ne sais pas si elle viendra d'elle même. Il faudra aller la chercher. "

Elle n'est pas sûre que Maeve l'écoute. Elle la prend pour la petite dernière, celle qui pense qui peut tout changer alors qu'il n'en est rien. Mais Annie était déterminée.

" Je ne sais pas si vous avez d'autres questions ? " Demande-t-elle afin de savoir si Freddie voulait continuer l'interview ou si les informations qu'elle avait donné conviendrait pour son article.

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feat Annie January

Tu hoches simplement la tête. Tu espères bel et bien que ton article portera ses fruits, et tu y mets un point d'honneur. On peut dire ce qu'on veut sur ton travail et tes compétences journalistiques, surtout ses méthodes, mais on ne peut pas dire que ton travail ne porte pas ses fruits... Généralement, tes articles dérangent, ils dérangent parce qu'ils ont un impact. Tes articles dérangent et t'attirent souvent des ennuis... mais c'est bien la preuve que tout ceci est particulièrement compliqué.

Pour ce qui est de Maeve, tu ne peux être sûre de rien pour le moment, mais tu sais te montrer persuasive, et tu as des contacts. Tu en as vu d'autres... et pas qu'un peu, tu penses vraiment qu'en appuyant sur les bons leviers et en faisant usage des bons arguments, tu parviendras à la convaincre... Tu l'espères en tout cas... Rien n'est complètement certain, rien ne peut jamais l'être tout à fait, mais tu gardes bon espoir malgré tout, et tu penses vraiment que tu es susceptible de changer les choses en profondeur, plus qu'on ne le soupçonnerait.

"C'était mon intention, en effet. Aller la chercher", tu confirmes en adressant à ton interlocutrice un regard entendu. T'es tellement obstinée, Freddie, quand tu veux quelque chose, tu lâches jamais l'affaire, et c'est souvent ce qu'on te reproche. Tu serais limite prête à faire le guet devant la tour des Sept pendant un très bon moment. "J'ai des dizaines d'autres questions", tu réponds, qui n'es jamais en reste et qui pourrait encore poursuivre cette interview pendant de nombreuses heures. "Mais je devrais probablement vous laisser respirer un peu", tu ajoutes avec aux lèvres un fin sourire qui en dit long. "J'aimerais que nous restions en contact très régulièrement, ce sera primordial pour la suite."

Tu as besoin de pouvoir compter sur Annie comme sur une informatrice intransigeante et efficace, et qui fera toujours très exactement les choses ainsi que tu l'escomptes, de la façon la plus judicieuse et la plus efficace possible. C'est comme ça que les choses progresseront pour le mieux.

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feat Annie January

Annie espérait que Freddie allait trouver des réponses auprès de Maeve. Elle le souhaitait en tout cas. Celà débloquerait pleins de situation. Et Annie sait que Maeve doit savoir des choses. De ce qu'elle a pu voir de la Super, c'est qu'elle était juste lasse de tout ca et elle pouvait le comprendre. Elle ne la jugeait pas, mais Starlight restait en colère malgré tout.

La journaliste semble avoir encore un tas de questions, mais Annie pense qu'elle en a déjà assez et ca restait éprouvant quand même pour elle. Elle avait parlé de choses dures et ce qu'elle avait pu vivre aussi était compliqué. Elle avait beaucoup souffert des agissements de certains Super comme The Deep. Elle espérait en tout cas, qu'il plongera une nouvelle fois. Elle ne supporte plus de voir sa tête dans les couloirs de la tour.

" Je souhaite aussi que nous restions en contact. " Lui affirme-t-il. " Je pense que vous avez déjà pas mal d'information pour écrire un article. Vought ne s'y attendra pas mais il cherchera qui faire tomber alors je vous le répète... " Elle se lève pour montrer qu'elle est prête à partir mais fait un léger sourire à Freddie avant d'ajouter. " ... Faites attention à vous. Ils sont dangereux. "

Mais ca, Freddie devait le savoir après leur discussion. Elle était mis au parfum. Et Annie espérait que cet article. Le premier en tout cas, ferait bouger les choses.

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