Un bon restaurant entre amis, pas besoin de cuisiner, juste de mettre les pieds sous la table. C'est clairement tout ce dont tu as besoin, Queenie. Dernièrement, les événements se sont précipités pour toi, et tu as plus de choses à raconter à Annie que tu ne l'aurais cru possible la dernière fois que vous vous êtes vues.
Il faut dire que cela fait un moment... Tu es une amie attentive et présente, Queenie, mais il est vrai que tu t'es laissée dépasser par un trop grand nombre d'événements, retrouvailles, pensées, tout ce qui pouvait avoir de quoi bouleverser ton quotidien déjà troublé par des choix de vie que tu n'assumes pas complètement. En bref, tu t'es retrouvée, en un clignement d'yeux, au mois de février sans même savoir comment c'était possible.
Aucun doute à tes yeux, il est plus que temps de reprendre contact avec Annie qui, heureusement, ne te tient pas du tout rigueur de ces semaines de silence (de presque silence, vous vous êtes écrits des messages, mais il y a des choses qui ne peuvent se dire qu'en face à face selon toi, surtout que tu aimes être au clair avec ce que la personne en face de toi peut bien penser). Au contraire, même, elle répond au rendez-vous avec enthousiasme et bonne humeur, et vous voilà maintenant, installées autour d'une table élégante, à contempler vos menus respectifs.
"Tu sais déjà ce que tu vas prendre ? Il y a tellement de choix..." Mais tu finis par arrêter ton choix et à poser le menu devant toi. "Je suis contente de te voir, j'ai l'impression que ça fait une éternité, depuis la dernière fois." Parce que c'est le cas. A peu de choses près. "Tu vas bien ? Quoi de beau ? Raconte-moi tout."
Et si elle n'a pas tant à raconter... toi, Queenie, de ton côté, on peut dire en revanche que tu en as, des choses à dire. Et plus d'une.
Celà faisait du bien de revoir Queenie. Elle était une des seules ici à qui elle peut se confier ouvertement. Elle sait qu'elle ne la jugera pas et qu'elle sera là pour elle. Tout ce dont Annie avait besoin. De plus, avec sa nomination en tant que co-capitaine des Sept, elle sentait encore plus la pression de Vought sur ses épaules. Cette nomination est une bénédiction mais aussi un poids en même temps. Parfois, la jeune femme se demandait si elle ne devrait pas plutôt se ranger et ne plus travailler pour eux. C'est une trop grande pression pour elle.
Alors aller à l'extérieur et respirer, ca n'était que bénéfique pour la blonde. Et ici, elle pourrait être Annie. La jeune femme a les yeux rivés sur la carte alors que Queenie peine à choisir. Au final, elle prend le plat du jour qui sera très bien. Et oui, ca fait une éternité qu'elles ne s'étaient pas vue. Elle sourit doucement à Queenie qui demande de ses nouvelles.
" Ho tu sais... Le travail, toujours le travail. J'ai été nommée Co-Capitaine des Sept. " Dit-elle sans se réjouir. " J'ai eu aussi une interview avec une femme... Je ne sais pas trop si ca va faire bouger les choses. On va dire que... je remets beaucoup de choses en question. Comme le fait de... " Elle marque une pause, devrait-elle en parler à Queenie ? Tout quitter ? Trouver un petit job à part ? Ca sera dur pour elle de laisser son costume de super au placard après tout. Elle ne pourrait jamais. Quant à Diego, il a l'air de s'en ficher d'elle. Il est dans un autre délire. L'amour ne lui réussit pas... Rien ne semble lui réussir vraiment. Mais elle veut surtout se réjouir pour Queenie. " Et toi ? Ca va ? "
Tu l'observes avec insistance alors qu'Annie t'apprend qu'elle a été nommée co-capitaine des Sept. Tu sens qu'une ombre se dessine autour de cette décision. Tu voudrais te réjouir pour elle, mais tu en sais assez pour comprendre que la situation est bien plus compliquée qu'il n'y paraît... Tu le sais d'autant plus, Queenie, que ton amie pourrait difficilement te cacher quoi que ce soit, pas avec la très sale habitude que tu as, de ton côté à t'immiscer dans les pensées des autres, plus ou moins malgré toi.
"J'aimerais pouvoir te féliciter, mais c'est plus compliqué que ça, pas vrai ?"
Tu lui adresses un doux sourire. Elle n'a même pas besoin de répondre à cette question, tu sais pertinemment ce qu'il en est. Tu la laisses poursuivre, alors qu'elle t'apprend qu'elle a pris contact avec une journaliste. Tu attends d'en entendre plus, mais tu sens que tu vas avoir l'une ou l'autre difficulté à lui tirer les vers du nez.
"La journaliste va écrire un article ? Tu pourras me prévenir quand ce sera sorti ? ça m'intéresse."
Tu te fais violence pour ne pas aller chercher dans les pensées de ton interlocutrice les informations qui t'intéressent et qui complèteraient la phrase qu'elle ne finit pas... mais tu ne sais pas faire autrement. C'est plus fort que toi.
"Comme le fait de... ?" tu répètes, dans l'espoir qu'elle t'en dise plus, même si t'as déjà eu l'occasion d'en apprendre davantage en t'octroyant le droit d'en apprendre plus de ses pensées.
En retour, Annie te demande comment tu vas. Tu affiches un sourire, et tu sens le rose te monter doucement aux joues... Tu baisses le regard, à la fois impatiente et embarrassée à l'idée de parler à ton amie de ce qui te tourmente.
Annie venait d'avoir cette promotion mais Queenie a vu juste. Oui, c'était bien plus complexe. Elle connaissait les raisons. Elle lui fait un petit sourire triste et hausse les épaules.
" J'aimerai pouvoir me réjouir complètement. Mais ca veut dire que Vought voit en moi du potentiel. Et je peux... avoir plus d'impact. Visiblement le public m'aime. " Elle marque une pause et réfléchit une seconde. " Mais j'ai peur de passer au dessus d'Homelander. Parce qu'il risque de ne pas être content. " Elle ne devrait pas. Ca voudrait dire juste que ses paroles ont plus d'impact que lui et que les gens vont la suivre quoi qu'il arrive. " Y'a aussi un type qui est venu me voir pour... m'aider. Il a des pouvoirs et une école. "
Charles voulait vraiment l'aider. Elle le sentait mais maintenant, elle prenait tout avec des pincettes. Elle ne voulait pas se lancer dans des idéaux et finalement se trouver face à des déceptions. Elle devait déjà tenir le coup au sein de Vought. Annie sourit a Queenie quand elle lui annonce qu'elle veut voir l'article qui va sortir.
" Je te dirai. J'espère juste que Vought ne va pas vite étouffer l'affaire. Ils en sont capables. "
Ils avaient le pouvoir pour ça, mais elle restait confiante. C'était une première étape pour la suite. Elle ne veut pas en rester là. Et une part d'elle a envie de tout quitter et devenir la petite Annie anonyme.
" Parfois... j'ai juste envie de revenir dans l'anonymat et laisser ce combat pour les autres. " Elle hausse les épaules. " Mais une part de moi ne veut pas. Elle ne peut pas. Je ne peux pas laisser faire. "
C'était vrai, elle se sentirait coupable de laisser Vought faire ses sales manigances. Elle avait toujours été comme ça au final. Peut être se mêler des affaires qui ne la regarde pas, mais Annie était une justicière dans l'âme.
Mais assez parlé d'elle, Annie demande alors à Queenie des nouvelles. Et quelles nouvelles ! Elle lui annonce qu'elle a rencontré quelqu'un. Le sourire qu'Annie affiche est sincère.
" C'est vrai ? " Elle a un léger rire de bonheur pour elle et ajoute. " Je suis tellement contente pour toi ! Vas-y ! Je veux tout savoir sur lui ! Tout tout tout ! Et il a intérêt à te rendre heureuse sinon... il aura affaire à moi. "
Tu comprends sans mal les réticences de ton amie. Après tout ce qu'elle t'a appris, il ne pouvait en être autrement, en vérité. Il est normal que toute cette situation la dépasse et qu'elle ne sache pas exactement de quelle façon y réagir... C'est tout à fait normal, en réalité, mais elle a raison de penser que, de l'intérieur, et en gravissant les échelons, elle parviendra peut-être à faire une différence. Elle a la force, la volonté, la détermination... Quand on l'écoute parler, il est difficile de ne pas se laisser convaincre, quand on lit le fond de sa pensée et qu'on décèle sa sincérité, plus encore... tu crois en elle, Queenie, y compris en sa capacité à faire face à Homelander, même si la tâche ne sera en rien aisée.
"Des pouvoirs et une école ?" tu répètes en souriant légèrement. Cette description te fait naturellement penser à Dumbledore. "Qui est cet homme ?" tu l'interroges, au moins rassurée de savoir qu'elle a pu se trouver du soutien, des alliés. "Tu sais...", tu ajoutes avec douceur, "... si je peux faire quoi que ce soit pour toi tu peux compter sur moi aussi", tu lui promets.
Tu te retiens tout de même de reconnaître que ton allégeance envers Grindelwald te retiendra naturellement d'aller trop loin dans certaines de tes manoeuvres. Pas parce que tu ne le voudras pas... Mais parce que tu ne le pourras pas. Tu es malheureusement limitée, Queenie. C'est triste, mais c'est ainsi.
"Tu n'es pas comme ça. Tu te battras toujours pour ce qui est juste, quoi que ça te coûte. J'admire tellement ça chez toi", tu lui dis en lui adressant un sourire doux et encourageant. Le compliment n'est pas superflu du tout. C'est vraiment une source d'admiration pour toi. Tu espères qu'elle ne s'y brûlera pas les ailes un jour, mais tu sais surtout qu'elle ne changera jamais rien à ses décisions et à ses actes, pour toujours sûre d'elle et déterminée.
De ton côté, tu décides d'ajouter de la légèreté à cette conversation en évoquant ta nouvelle relation. Comme quoi, tout arrive. Tu pensais ne jamais te guérir de Jacob (et il continueras ceci dit de garder une place essentielle pour toi), mais tu as su trouver l'homme qui te convient... Avec tout de même les mêmes problèmes à la clé... Tu le décevras probablement autant que tu as déçu Jacob.
"Il me rend heureuse, ne t'en fais pas. C'est l'inverse qui reste à prouver", tu commentes avec tendresse. "Il s'appelle Merlin, comme Merlin l'Enchanteur." Est-ce que, dans son monde, ce mythe existe ? "Il est... borné, doux, inftelligent... Il est déterminé à ne pas m'abandonner quoi qu'il advienne." Elle baisse les yeux. "Je sens qu'il m'aime vraiment. Et ça me fait du bien."
Annie avait parlé un peu de Charles à Queenie. C'était important pour elle d'avoir l'avis de son amie. Elle avait tendance à faire confiance à Charles mais elle ne sait absolument pas où elle va pour être honnête. Elle décide alors d'en parler librement:
" Il s'appelle Charles Xavier, c'est un télépathe, et ca serait une école pour... des gens comme moi. "
Des Supers, des mutants. Qu'importe comment on les appelle dans chaque monde. Au final, c'est une belle initiative. Même si chez elle aussi ils avaient une école semblable. Elle voulait croire en la bienveillance de Charles et de son éducation.
" Je ne sais pas si je peux leur faire confiance mais je n'ai pas vraiment d'autres choix. " Elle sourit à Queenie qui lui dit qu'elle serait là pour elle. " Merci. " Au final, Annie n'était pas seule. Elle le savait mais elle avait tendance à prendre toutes les responsabilités car elle avait peur pour ses proches. Elle sait que la culpabilité est une chose très dure à vivre, surtout quand il s'agit de vie.
La pression était très forte mais Annie voulait tenir bon et aller de l'avant. Elle voulait se battre pour que ce monde soit le plus juste possible.
Queenie parle de la rencontre qu'elle a faite et Annie est heureuse de l'entendre. Une chose bien peut se passer malgré tout. Elle a un léger rire, non de moquerie, quand elle parle de son identité. " Sérieusement ? " Car oui, on ne rencontre pas une personne comme ca tous les jours. " C'est pas un pseudo qu'il se donne ? " Demande-t-elle amusée. Car il y avait des gens qui se donnait des noms, comme elle pouvait être Starlight. Ce monde peut continuer de l'étonner comme jamais. " S'il te fait du bien et s'il est un chic type. J'espère qu'il te rendra heureuse. Tu le mérites tellement tu sais. " Lui dit-elle avec beaucoup de tendresse.
"Un télépathe ?" tu répètes au sujet de cet homme qui serait à la tête d'une école pour personnes spéciales. "Il faut vraiment que je le rencontre, oui." Tu souris. "D'autant qu'il me fait penser à quelqu'un que je connais."
Tu notes mentalement de faire la connaissance de cet homme, tu es convaincue que tu pourrais avoir beaucoup à apprendre de lui... et qu'il pourrait avoir beaucoup à apprendre de toi en retour. De ton côté, en tout cas, chacune de ces informations est retenue aussi précieusement que possible. Dans tous les cas, parler à quelqu'un d'autre qui possède le don de lire dans les esprits ne pourra que te faire du bien, c'est sûr et certain.
"Je suis contente que tu trouves de l'aide", tu dis ensuite avec un sourire apaisant.
C'est le cas, et si quelqu'un mérite d'obtenir le plus grand soutien en toute circonstance, c'est définitivement ton interlocutrice. Tu lui adresses le plus grand des sourires. Quoi qu'il advienne, de ton côté, tu la soutiendras, mais à ton échelle, tu ne peux pas faire grand-chose. C'est pour le mieux si elle peut s'arroger le soutien de personnes véritablement capables de la soutenir dans cette épreuve complexe et de longue haleine que représente, tout naturellement, le combat contre Homelander.
"On verra bien ce que ça donne", tu dis au sujet de celui pour qui tu t'autorises à éprouver des sentiments qui, tu t'en rendras compte (par facilité scénaristiques), ne seront finalement qu'un feu de paille, un pansement confortable, mais qui ne suffira pas pour autant à apaiser les maux de ton coeur blessé. "En attendant, je ne suis pas à plaindre dans tous les cas", tu ajoutes avec un doux sourire. "Je ne suis pas si mal entourée", tu ajoutes en posant sur Annie un regard entendu. Car c'est à elle que tu fais référence, bien sûr, elle dont tu te sens chanceuse d'être l'amie.
Annie sait bien que cette personne pourrait intéresser son amie, c'est la raison pour laquelle, elle lui en parle. Elle lui confie qu'elle lui faisait penser à quelqu'un. Annie n'arrive pas à savoir qui. Elle l'interroge d'abord du regard en plissant doucement les yeux avant de lui demander:
" Ha oui ? "
Elle était curieuse de savoir de qui il s'agit. C'est le genre de personne qui semble être née pour aider les autres, envers et contre tout.
" J'étais sceptique au début mais il m'a convaincu qu'il était... du bon côté. " Lui affirme-t-elle dans un léger sourire. " Si tu veux venir le voir avec moi, une prochaine fois, je t'emmène. " C'était une invitation ouverte, mais qui pouvait être bénéfique pour les deux camps. Elle en était persuadée. Même avec cette histoire de Grindewald. Annie n'était pas sereine quant à la position de Queenie là dessus. Elles n'en avait pas vraiment parlé mais Annie était au courant de pas mal de choses. Elle voulait lui apporter toute l'aide qu'elle peut. Même si elle devait aussi gérer ses propres soucis.
Quant aux histoires d'amour, c'était autre chose. Annie voyait que Queenie allait quand même bien mieux. Si elle avait pu avoir une aventure qui lui a fait du bien, c'était le principal. Ce genre de relations n'étaient pas, pour Annie, quelque chose à blâmer. Il fallait parfois prendre du recul de la sorte pour mieux appréhender d'autres futurs relations, bien plus sérieuse.
" Je serai toujours là pour toi, tu le sais. " Affirme-t-elle en posant sa main sur son avant bras. " Du moment que ca te fait du bien. Je te trouve rayonnante. Et je suis heureuse pour toi. "
"Un professeur dans une école de magie plutôt connue - moins bien que celle où j'ai fait mes études, mais..." Tu souris. "Très doué pour lire dans les esprits, très investi à bien des niveaux... Qui sait, si les deux se rencontraient, ça ferait peut-être des étincelles", tu commentes ensuite avec la plus grande bienveillance.
Et c'est une bonne chose que vous puissiez compter sur des personnes comme eux, c'est même primordial, en réalité, car ce sont elles, probablement, qui joueront un rôle central dans ces combats que vous pourriez considérer comme perdus d'avance.
"Tu sais quoi, avec plaisir, tu peux compter sur moi", tu dis quand Annie te propose de l'accompagner la prochaine fois qu'elle ira le voir.
Tu le dis et tu le penses, ne serait-ce que pour pouvoir t'assurer que l'intuition d'Annie ne la trompe pas et qu'elle ne risque rien.... Oui, c'est l'hôpital qui se fout de la charité, en matière de mauvaise intuition, tu as plus à en apprendre d'elle que l'inverse, mais qu'importe. Annie est ton amie, tu tiens à elle, tu t'intéresses à son combat... Tu ne peux qu'espérer que rien ne lui arrive, et tout faire, surtout, pour que rien ne lui arrive bel et bien.
"Je sais que tu seras toujours là pour moi."
Tu le sais d'autant plus que ses pensées ne peuvent pas mentir, aussi tu peux constater qu'elle est bel et bien sincère. Tu peux compter sur elle, et en retour, tu trouves normal qu'elle compte sur toi.
Tu gardes ton sourire collé aux lèvres. Elle te trouve rayonnante, ça faisait longtemps. Oh, tu as encore tes coups au moral - Jacob et Tina te manquent toujours atrocement, mais tu fais de ton mieux... - mais tu prends ce que la vie a à t'offrir. Tu vas tomber de haut, bientôt, et tout sera à recommencer, mais en attendant...
"C'est pas simple tous les jours mais... On n'arrive à rien en se morfondant, pas vrai ?"
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Catching up (Annie)
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