Existait-il pire condition que celle d'un être humain sur cette maudite planète ? Travailler pour subvenir à ses besoins, voir son corps vieillir, se fatiguer au moindre effort, tomber malade... Une perte de temps et des faiblesses, rien de plus. Comment pouvait-on renoncer à la force ? A la liberté ? Au pouvoir ? Katherine donnerait tout pour retrouver celle qu'elle était avant d'être contrainte de vivre dans ce monde. Chez elle, avant sa mort, elle avait déjà dû goûter aux premiers désagréments d'une vie humaine. Puis, elle était morte. Puis, elle était revenue. Puis, elle était morte à nouveau. Et, aujourd'hui, elle était là - à croire que c'en était devenu une habitude chez elle. Lassante, d'ailleurs. Elle était humaine. Humaine. Désespérément humaine. Faible. Sans moyen d'obtenir ce qu'elle voulait - adieu la menace et l'hypnose - elle était contrainte de se plier à des contraintes qui la rendaient malades.

Elle donnerait tout, n'importe quoi, pour retrouver un peu de ce qui faisait d'elle une femme redoutable et redoutée. Pour ne plus être cette pauvre petite humaine ridicule que personne ne craignait - elle se faisait penser à cette pauvre et fragile petite Elena, avant qu'elle ne se transforme en vampire et cette pensée l'amusait autant qu'elle la dégoûtait. Comment les humains, si faibles, pouvaient-ils survivre ?

Puisqu'elle avait des besoins, en tant qu'être humain, et qu'il lui fallait se nourrir pour ne pas mourir de faim, Katherine devait travailler - se servir directement à la source, ce n'était plus possible, malheureusement. Elle perdait sans cesse ses emplois - son mauvais caractère et ses réactions excessives y étaient pour beaucoup - mais heureusement pour elle, elle se débrouillait toujours. Il fallait dire que même sans l'hypnose, elle pouvait avoir des dons de persuasion assez développés, heureusement, d'ailleurs. Actuellement, elle était serveuse dans un vieux bar miteux. Le genre de bar où personne, à part les habitués ou les plus téméraires, n'avait envie de mettre les pieds. Ce n'était pas le grand luxe, c'était même tout le contraire, et ça ne lui plaisait pas le moins du monde, mais elle n'avait pas le choix - avec la faim était arrivée la joie des factures à payer pour éviter de se retrouver à la rue.

Katherine prenait son service en fin d'après-midi. Avant ça, elle avait eu besoin de sortir. De prendre l'air. De réfléchir. De quitter cet appartement minable où elle vivait et qu'elle ne supportait plus. Trop petit. Trop étroit. Trop étouffant. Trop sombre. Trop tout, sauf ce qu'elle voulait. La grandeur, la liberté, la belle vie... A croire que ce n'était décidément pas pour elle. Alors, elle avait marché. Bêtement, sans réfléchir. Ses pas avaient fini par la conduire dans un parc. Typiquement le genre d'endroit qui respirait le bonheur. La joie. Où les enfants venaient rire, s'amuser, courir. Où les jeunes couples se baladaient, main dans la main, à la recherche d'un avenir radieux, loin des problèmes de la vie quotidienne. Katherine, elle, y était parce que ses pas l'avaient menée jusqu'ici, ignorant tout du pourquoi. Heureusement, ce n'était pas désagréable. A cette heure-ci, en semaine, en plein milieu de la journée, tout était plutôt tranquille et désert.

Enfin, désert... Non. Il n'était pas tout à fait désert. Il y avait quelqu'un. Un homme. Un homme qui la fixait intensément. Un homme qu'elle fixait intensément, après l'avoir enfin remarqué tandis que ses pas l'avaient rapprochée de lui. Damon. Il aurait pu être un sosie, comme il semblait en exister tant dans cette ville, mais non. Il n'en était pas un. Elle le savait parce qu'il l'avait reconnue - ou il avait reconnu Elena, son petit coeur pitoyable d'homme amoureux ne pouvant faire la différence entre elles - et parce qu'elle le reconnaissait elle-même, sans le moindre doute.

Bien sûr, elle aurait pu le briser directement, détruire chacun de ses espoirs, voir son visage se décomposer, avoir l'impression de sentir son coeur se briser entre ses doigts, mais non. Non, Katherine connaissait un jeu bien plus amusant, bien plus satisfaisant. Un jeu auquel elle s'était prêtée à plusieurs reprises et auquel elle allait se prêter à nouveau, avec joie - et aussi parce qu'elle n'avait pas vraiment le choix si elle voulait éviter de se faire tuer avant d'avoir pu dire deux mots. Il n'en serait que plus détruit, que plus anéanti. Il tomberait de haut après avoir connu l'espoir d'avoir retrouvé la femme qu'il aimait.

Damon s'était approché, soufflant le prénom de celle qu'il aimait. Avec une facilité incroyable - c'était actrice, qu'elle aurait dû faire dans ce monde, Katherine avait raté sa vocation - elle se mettait dans la peau d'Elena. Douce et parfaite Elena. Amoureuse. Éprise. Heureuse. « Damon ! » Souffla-t-elle en se précipitant dans ses bras, pour l'étreindre comme on étreignait un homme que l'on aimait et qui nous avait manqué. « Damon... » répéta-t-elle, tout contre lui, les larmes lui montant aux yeux pour parfaire sa démonstration et pour que cette scène paraisse réaliste en tout point.

Il y avait des comédies qui avaient toujours un goût merveilleux, qu'importe le nombre de fois où on les jouait. Ces comédies que vous preniez toujours un plaisir certain à jouer. Ces comédies qui vous amusaient toujours, qu'importe le nombre de fois où vous aviez endossé votre rôle. Se faire passer pour Elena, c'était ce genre de comédie, pour Katherine. Combien de fois l'avait-elle fait ? Combien de fois avait-elle joué la parfaite Elena ? Tellement qu'elle avait cessé de compter. Toutes ces fois avaient été particulièrement plaisantes, excitantes, amusantes. Aucune ne valait ce qu'elle s'apprêtait à faire, néanmoins. Oh, ça non ! Rien ne pourrait égaliser ce moment où ce pauvre Damon croirait serrer dans ses bras sa douce Elena. Il ne l'avait pas retrouvée. Il fallait voir son regard lorsqu'il s'était posé sur elle ou la façon dont il s'était redressé pour en être persuadée. Elle était son miracle - dommage, ce n'était pas le bon. Elle était la nouvelle chance que ce monde lui offrait. Katherine était devenue humaine, mais jouer avec les sentiments des autres - particulièrement ceux de Damon - était un jeu qui lui plaisait toujours autant. Cette fois-ci, elle n'en retirerait rien, elle ne gagnerait rien à ce jeu, si ce n'était un plaisir certain et elle n'allait pas s'en priver.

Alors, le temps d'un instant, elle devenait Elena. Les yeux larmoyants de bonheur, ses bras entourant cet homme qu'elle était censée aimer plus que tout, son prénom soufflé du bout des lèvres avec amour... Tout était là. Tout était parfait - qu'il soit complètement saoul aidait en partie, s'il fallait se montrer totalement franc, pour que le jeu prenne mieux encore. Aux mots qu'il lui soufflait dans l'oreille, elle retenait un sourire. Oui, elle était là. Pour son plus grand malheur, elle était là. Elle allait le briser. Briser chacun de ses espoirs. Briser ce coeur qui battait pour son sosie. Et elle y prendrait le plus grand des plaisirs. Elle apprécierait voir son visage se décomposer, sa colère prendre le pas sur sa déception et sa peine, son incapacité à faire quoi que ce soit le rendre fou. Elle apprécierait chaque moment.

Après un certain temps - les effusions d'amour qui duraient une éternité, ça n'avait rien d'étonnant venant de Damon, la faiblesse même qui se cachait derrière le masque du monstre - il s'écarta légèrement. Les mains de Damon sur ses épaules, son regard amoureux dans le sien, Katherine continuait à jouer son rôle avec plaisir. « Je vais bien, Damon. Je vais bien. » Souffla-t-elle, avec cette petite voix agaçante qu'avait Elena. Parce qu'après tout, il n'y avait rien de plus important pour lui, n'est-ce pas ? Et parce qu'Elena allait toujours bien, non ? Qu'importent les difficultés de la vie, elle affrontait toujours tout avec courage, sans jamais se plaindre - sauf lorsqu'elle effaçait toute humanité, mais là n'était pas la question. « Et toi ? » Ajouta-t-elle en lui caressant la joue du bout des doigts. « Damon, tu... tu as bu ? » Cette fois-ci, elle mettait toute l'inquiétude possible dans sa voix, jouant la parfaite petite femme amoureuse qui s'inquiétait pour l'homme qu'elle aimait - elle espérait surtout éveiller de la culpabilité en lui ou de la honte, peut-être, mais quelque chose de désagréable, en tout cas.

C'était pitoyable. Il était pitoyable. Et c'était terriblement plaisant. Et amusant. Jouer avec Damon avait toujours la même saveur qu'autrefois. Avoir l'impression de tenir son coeur au creux de sa main et avoir l'impression de pouvoir le briser à tout instant était tout particulièrement plaisant. Se faire passer pour Elena, c'était lui faire croire qu'il avait retrouvé l'amour de sa vie, qu'il en avait fini avec ces quatre années d'errance et de solitude, qu'il avait enfin cette chance d'être heureux aux côtés de cette femme qu'il aimait tant. Se faire passer pour Elena, c'était faire naître en lui des émotions intenses de bonheur et de réconfort. Se faire passer pour Elena, c'était piétiner chacune de ses espérances et sentir son corps et son esprit se briser lorsqu'elle lui avouerait la délicieuse vérité. Katherine n'avait qu'à plonger son regard dans le sien pour lire le fond de son âme et comprendre à quel point il était épris de son sosie. C'était terriblement beau et incroyablement pathétique en même temps. Katherine aurait donné n'importe quoi pour que Stefan l'aime ainsi, mais il avait fallu que ce soit lui qui l'aime de cette façon, jusqu'à finir par la haïr - ce qu'elle ne pouvait pas lui reprocher, elle avait conscience de l'avoir bien cherché.

Il fallait jouer la comédie. Le regard amoureux et larmoyant. Le sourire heureux. Le frisson à chacun de ses contacts. La voix douce, à la fois inquiète et pleine de joie. Il fallait s'inquiéter pour lui. Il fallait prendre de ses nouvelles. Il fallait s'inquiéter pour cette odeur d'alcool - qu'elle aurait pu sentir à des kilomètres à la ronde, tant il ressemblait davantage à une épave qu'à un homme à ses yeux, à cet instant. « Damon... » Souffla-t-elle à son mensonge, en venant lui caresser la joue du bout des doigts. « C'est fini, maintenant. » Plus d'alcool, plus de monde à sauver en permanence, plus de problèmes, ils allaient pouvoir vivre une vie paisible, tous les deux, ici - enfin, ils auraient pu si Katherine était Elena, évidemment. « Tu n'as retrouvé personne ? Tu es seul ? » Demanda-t-elle dans un souffle, devinant sa solitude derrière son état actuel et son amour pour l'alcool. Parce qu'il était humain, elle en était persuadée, mais était-il seul dans ce monde ou avait-il des alliés ? D'anciennes connaissances revenues d'entre les morts ? D'anciennes connaissances prêtes à tout pour la détruire maintenant qu'elle était aussi désespérément humaine que lui ? Elle préférait autant le savoir avant de révéler son identité - histoire de se protéger un minimum des répercussions, il fallait qu'elle assure ses arrières avant de le détruire. Si Katherine adorait s'amuser comme elle le faisait, elle ne le faisait jamais inconsciemment. A chaque instant, il lui fallait un plan.

Il n'y avait pas à dire, ce jeu était son préféré et jamais Katherine ne se lasserait d'entrer dans la peau d'Elena Gilbert. Comment se lasser d'un jeu pour lequel on était naturellement douée comme elle l'était ? Des années sans jouer le rôle d'Elena et elle s'en sortait toujours aussi bien. Elle avait été fière de duper, autrefois, tous les amis de la petite Elena. Aujourd'hui, elle était fière et particulièrement satisfaite de piéger ce pauvre Damon. Comment ne pouvait-il pas la reconnaître malgré les indéniables talents de la jeune femme ? Damon n'était donc qu'un type stupide, incapable de reconnaître le soi-disant grand amour de sa vie ? Dans le fond, ça ne l'étonnait même pas. Damon était Damon, il n'y avait pas à chercher d'explications plus loin. Il avait toujours été ce pauvre type accroché à celle qu'il aimait, incapable de voir les choses. Après tout, n'était-il pas resté amoureux de Katherine pendant près de 150 ans, persuadé qu'il allait la sauver et qu'ils s'aimeraient comme avant ?

Katherine prenait un plaisir certain à sentir Damon réagir à ses caresses sur sa joue, à son souffle contre sa peau ou aux mots qu'elle prononçait. Elle aimait voir le regard qu'il posait sur elle parce que plus elle l'attirerait dans ses filets, plus douloureuse serait la chute et elle avait hâte de s'en délecter. Oh ça oui, elle avait hâte de pouvoir se délecter de chaque seconde, de voir tous ses espoirs se briser les uns après les autres, de voir la peine immense envahir son regard, de voir chaque petite parcelle de son visage se décomposer. Elle le briserait. Par vengeance. Par plaisir. Peu importe les raisons, elle le briserait. Elle allait faire en sorte qu'il soit plus heureux que jamais. Elle allait faire en sorte de le conduire à ressentir au plus profond de lui tout ce qu'il éprouvait pour Elena. Elle allait le pousser à croire, à rêver, à espérer. Et, brutalement, elle se révélerait. Brutalement, elle le détruirait. Elle lui briserait le coeur. Elle briserait chacun de ses espoirs.

Katherine était plutôt sûre d'elle : Damon était humain. En revanche, avant de trop en faire, elle devait s'assurer qu'il n'était pas entouré. Katherine n'aurait pas pu survivre aussi longtemps si elle n'avait pas été réfléchie et prudente. Deux qualités qu'elle n'avait pas perdu en arrivant ici. Intérieurement, la jeune femme se réjouissait d'entendre qu'elle était la première qu'il retrouvait - et elle se réjouissait davantage d'entendre qu'il avait de l'espoir maintenant qu'elle était là - extérieurement, elle se montrait peinée, mais pleine d'espoir. « On les retrouvera. » Affirma-t-elle avec détermination. Mais pas trop vite. Pas tous en même temps. Pas avant que Katherine n'ait retrouvé ses pouvoirs. Sinon, comment pourrait-elle se venger de chacun d'eux ?

Damon l'avait alors embrassée. Aux yeux de Katherine, c'était une victoire supplémentaire. C'était un rêve de plus à briser chez lui. Il croyait pouvoir embrasser la femme qu'il aimait tant. Il croyait avoir ce droit, cette chance, à nouveau. Katherine en profitait, évidemment. Elle en profitait pour lui faire croire qu'elle l'aimait terriblement et qu'à travers ce baiser, elle le lui montrait. Elle en profitait pour faire renaître avec plus d'intensité chacun des sentiments de Damon. Ses mains s'attardaient sur la peau de son visage, de sa nuque, pour continuer d'éveiller en lui toutes les sensations qu'il avait oubliées, et ses lèvres se décollaient légèrement pour souffler un : « Je t'aime. » Terriblement convaincant. Tendre. Amoureux. Passionné. Et après ça, elle n'aurait plus qu'une chose à faire : le briser.

Il n'y avait pas plus grand plaisir que celui de se délecter de la chute prochaine de Damon. Pour le moment, il était sur un petit nuage. Heureux. Amoureux. Au comble du bonheur d'avoir retrouvé la femme qu'il aimait, de pouvoir la toucher de nouveau, de pouvoir l'embrasser de nouveau. Katherine jouait avec lui. Elle poussait son corps à réagir à ses caresses, elle poussait son esprit à être heureux de ses je t'aime. Elle voulait le pousser aussi haut que possible, vers ce bonheur absolu d'avoir retrouvé la femme qu'il avait tant aimée. Parce que plus il serait haut, sur ce petit nuage, plus importante serait la chute - et c'était bien plus amusant pour Katherine de le voir se briser totalement que d'être simplement déçu. Il fallait que chaque parcelle de son corps, de son coeur, de son esprit éprouve une joie indescriptible. Il fallait que son âme toute entière ne pense plus qu'à la joie et au bonheur. Et alors, elle frapperait. Fort. Brutalement. Elle détruirait tout. Le bonheur. La joie. L'espoir. Elle le détruirait lui, tout entier. Après tout ce que Damon et ses proches lui avaient fait, ce n'était qu'une bien maigre punition - mais ce n'était que la première étape, il ne fallait pas trop se précipiter, où était le plaisir, sinon ?

« Ils sont peut-être tous ensemble, à n'attendre que nous. » Souffla-t-elle, un sourire en coin, pour lui donner plus d'espoir encore. S'ils étaient là, ils attendaient tous, très certainement, et avec grande impatience, Damon et Elena. Pas Katherine. Katherine serait celle qui viendrait gâcher leur petite fête, leur réunion, leur retrouvaille. Et il n'y avait rien qui pouvait la réjouir davantage. « Pas de promesse que tu sais ne pas pouvoir tenir. » Ajoutait-elle, toujours dans la peau de cette petite humaine stupide et insignifiante. Si Rick devait être dans le coin, Damon redeviendrait ce déchet dont la société se passerait sans le moindre problème - si ce n'était pas Katherine qui le tuait, l'alcool le ferait pour elle, autant qu'elle y trouve son avantage - Katherine ne l'imaginait pas autrement.

Ce baiser, elle en profitait. Elle en profitait pour lui offrir tout l'amour qu'il aurait obtenu d'Elena, afin de lui donner l'illusion de l'avoir retrouvée - ce n'était pas la première fois qu'elle l'embrassait en se faisant passer pour elle, à croire que Damon était incapable de reconnaître la femme qu'il prétendait aimer plus que tout au monde. Son sourire idiot, son regard brillant, ses mots d'amour... Tout était là. Tout était parfait. Parfait pour le détruire. Elle ne pourrait certainement pas faire mieux maintenant et ici, alors le moment était certainement venu pour elle de se dévoiler. Jouer Elena était plaisant, dévoiler son vrai visage pour voir celui de Damon se décomposer - et voir sur chaque petite cellule de son visage les conséquences de son coeur qui explose - l'était plus encore.

Alors, les bras enroulés autour de son cou, les lèvres toujours près des siennes, Katherine avait plongé son regard dans le sien, un sourire plus que satisfait aux lèvres - qui ressemblait plus à Katherine qu'Elena, il fallait l'avouer. « Tu ne changeras donc jamais, Damon... » Souffla-t-elle tout contre lui, sans lui dire exactement ce qu'elle sous-entendait par-là. Soit, il comprenait de lui-même, soit il était encore plus idiot que ce qu'elle avait pu imaginer jusqu'à présent. Et, franchement, ça ne l'étonnerait pas plus que ça.

Damon Salvatore a écrit:

On ne change pas les bonnes vieilles habitudes

 

 

Désormais sur son petit nuage, Damon se laisse enfin aller et savoure chaque instant auprès de celle qu’il croit être Elena. Son sourire est parfait, ses gestes aussi ainsi que son regard affectueux envers lui, si bien qu’il croit dur comme fer qu’il s’agit bien de la femme qu’il aime tant. Il a également sincèrement envie de retrouver leurs proches, en particulier Rick et Bonnie ainsi que pourquoi pas Stefan si cela est possible, mais là tout de suite il doit admettre qu’il a envie de la garder jalousement pour lui un moment. Ils viennent à peine de se retrouver tous les deux, aussi ils auront tout le temps nécessaire désormais pour retrouver les autres. Mais avant cela, il aimerait qu’ils passent un moment ensemble rien que tous les deux. Il a déjà plusieurs idées où il aimerait l’emmener dans cette ville. Il a tant de choses à lui dire, à lui raconter mais aussi à lui demander. Elle lui a tant manqué qu’il a envie de rattraper le temps perdu au plus vite. Cette ville n’est certes pas leur monde, mais il n’est pas si différent que cela. On dirait sur bien des aspects New-York ou encore Chicago. Même s’il vient d’une petite ville perdue de Virginie, Damon a suffisamment passé de temps à Big Apple pour se sentir à l’aise ici.

 

Il est vrai que Damon et les autres avaient tout mis en œuvre pour causer la parte de Katherine, mais c’était amplement mérité. C’était elle qui avait commencé par leur fait du mal, à commencer par Stefan et lui. Jouer les petites orphelines pour que leur père l’héberge chez eux avant de les manipuler pour en faire leurs petits jouets. Sa haine envers Stefan n’avait été motivée uniquement par le fait que Katherine les avait montés l’un contre l’autre. Il est vrai que l’amour l’avait rendu aveugle au point de détester son propre frère, mais Katherine lui avait brisé le cœur. Et même en lui accordant une seconde chance, elle lui avait clairement dit qu’elle ne l’avait jamais aimé, à l’inverse de Stefan. De quoi le mettre en rage, car il avait perdu près de 145 ans à l’aimer pour finalement être totalement brisé. Heureusement pour lui, Elena faisait déjà partie de sa vie même si à ce moment, ils commençaient tout juste à être amis. Par la suite, Katherine s’en était prise à Caroline puis Jenna. Vouloir la mettre hors d’état de nuire pour de bon n’avait été que juste retour des choses. Maintenant, il est vrai qu’ils étaient parvenus à la tuer, mais du point de vue de Damon c’était amplement mérité. Malheureusement pour lui, il est encore loin de se douter que la colère de la jeune femme allait lui retomber dessus et qu’une fois de plus, il serait brisé.

 

- Peut-être bien. Mais si cela ne te dérange pas, j’aimerais qu’on profite de cet instant rien que toi et moi. On les attend depuis un moment, ils peuvent encore attendre un peu. Qu’en dis-tu ?

 

Franchement un jour de plus ou de moins, cela ne changerait pas beaucoup. En revanche profiter du reste de la journée avec Elena changerait tout pour lui. Continuant à la regarder amoureusement avec un petit sourire idiot, Damon repense à tous les bons moments qu’ils ont déjà eu par le passé et d’autres qui surviendront encore. Contrairement à Katherine, Elena a toujours désiré avoir une vraie relation stable et s’engager allant même jusqu’à désirer fonder sa propre famille.

 

- Je vais prendre cela pour un compliment. répond Damon tandis que Katherine passe ses bras autour de son cou et qu’il passe les siens dans son dos. Cependant, il n’est effectivement pas certain à quoi la jeune femme fait allusion, alors autant rester vague et essayer de garder un tant soit peu la face. Mais dis-moi, est-ce qu’il y aurait un endroit en particulier où tu aimerais qu’on se rende ? Si tu veux qu’on ailler dans un café, je ne te promets que je ne prendrai rien avec de l’alcool.

 

Arya

Damon voulait profiter de sa petite Elena chérie. Égoïstement, il voulait la garder pour lui, et juste pour lui, pour un temps. Il voulait profiter de ce temps qu'on leur offrait après en avoir perdu tant. Ça aurait pu être beau et touchant, s'il avait été capable de faire la différence entre la femme qu'il aimait et son sosie - bien plus parfait que la pâle copie, au passage. Dommage pour lui. Puisqu'il n'était pas capable de faire la différence, il en paierait le prix fort. Elle s'amuserait avec lui. Elle le briserait. Le détruirait. Il était seul responsable de tout ça, il n'avait qu'à être capable de reconnaître sa petite amie, après tout, non ? « Ils ne sont plus à quelques heures près, tu as raison... » Souffla-t-elle, un sourire en coin. Puis, il était préférable pour Katherine qu'ils ne retrouvent pas tous les autres tout de suite. Tous ensemble, ils représentaient une menace beaucoup trop grande pour la jeune femme. Pour se venger, il les lui fallait un par un - et avec suffisamment de temps pour s'attaquer à eux, pour les détruire, pour leur offrir une vraie vengeance.  

Les bras autour de son cou, après avoir échangé un tendre baiser, Katherine tentait de lui faire comprendre, lentement, qu'elle n'était pas Elena. Lui dire trop directement ne serait pas drôle, elle voulait lui laisser tout le loisir de comprendre, de faire le cheminement jusqu'à ce que la réalité s'impose à lui, de voir son visage se décomposer peu à peu. Cependant, Damon ne comprenait pas. Il était donc aussi idiot qu'elle le pensait - l'idée qu'il ne puisse tout simplement pas comprendre parce que c'était difficile à comprendre ne lui effleurait, bien sûr, même pas l'esprit. A la place, il se contentait de simplement la remercier. Katherine souriait bêtement comme le ferait Elena. S'il était trop stupide pour comprendre, elle jouerait le jeu encore un peu. Quelle importance, après tout ? Elle n'était pas pressée et la chute de Damon n'en serait que plus grande. Katherine devait apprendre à profiter des bonnes choses, à ne pas tout vouloir tout de suite.
 
« Je veux juste être avec toi. » A vomir, écœurant, elle était d'accord, mais c'était typiquement le genre de réponse de l'ennuyante humaine - il fallait tenir son rôle, après tout, sinon il commencerait à douter. « On peut certainement s'autoriser un verre, pour nos retrouvailles. » Et parce que Katherine avait bien envie de boire quelque chose - et se le faire payer par Damon ne rendrait ce verre que bien meilleur - elle n'allait pas lui interdire de boire quelque chose. Damon avait déjà bien fêté ces retrouvailles avant qu'ils ne se retrouvent visiblement, mais il serait certainement plus amusant en ayant de l'alcool dans le sang. Elena n'était pas du genre à l'inciter à boire encore et encore, mais elle devait bien être du genre à vouloir boire un verre pour fêter ce genre de moments particulier et exceptionnel. Puis, les choses en entraînant une autre, il finirait bien par trop boire, encore une fois. « Je te suis, je te laisse choisir le café. » Elle aurait bien ajouté quelque chose comme vu ton état, tu dois connaître tous les bars du coin, mais elle allait s'abstenir parce que ce n'était pas le genre de réflexion que ferait Elena.

Citation :

On ne change pas les bonnes vieilles habitudes

 

 

Contrairement à Stefan, Damon a toujours eu plus de mal à reconnaître Katherine lorsqu’elle se faisait passer pour Elena. Pourquoi cela ? Il n’en sait fichtrement rien honnêtement. Il peut pourtant prétendre mieux connaître la jeune femme que son frère. Mais, il faut quand même admettre ce fait à cette garce. Elle joue parfaitement bien la comédie, trop bien pour lui. Damon n’a jamais été capable de la fuir, que ce soit par amour au début, puis par haine par la suite. C’est un peu comme si elle lui collait à la peau, quoi qu’il fasse à son grand malheur. Parfois quand il y repense, il se dit que c’est sa punition pour ses choix de vie, pour toutes ces années où il avait décidé de faire vivre un enfer à Stefan. Mais pour autant a-t-il mérité que la garce s’acharne ainsi sur lui ? Dans le fond, elle peut bien dire ce qu’elle veut, cet acharnement démontre une chose. Elle est toujours attachée à lui d’une certaine façon. Elle a beau n’être jamais tombée amoureuse de lui, son affection pour lui était bien réel. À l’époque de leur rencontre, le jeune homme avait été prêt à tout pour elle, au point d’abandonner sa vie d’humain et sa famille pour la suivre pour l’éternité. Dans un sens, elle n’aurait jamais trouvé de meilleur allié que lui parce que Stefan ne l’avait jamais réellement aimé. Quelle ironie tout de même et quel étrange trio ils formaient.

 

Non, Damon ne remarque pour l’instant rien du tout. L’alcool qu’il a bu juste avant agit encore et il est tout simplement incapable là tout de suite de réfléchir correctement. Et puis en sachant que Katherine avait brûlé par le feu de l’enfer lui-même, il n’envisage pas un instant qu’elle puisse être revenu après cela. Parfois, Damon est vraiment beaucoup trop confiant en ses convictions et c’est ce qui lui coûte cher. Fort heureusement pour lui, Katherine est tout aussi humaine que lui. Elle ne peut donc pas faire grand-chose pour le moment. La comédie à laquelle elle se prête est amplement suffisante.

Le jeune homme est plus que ravi lorsqu’elle accepte sa proposition d’aller dans un café pour célébrer comme il se doit ces retrouvailles. Et Damon est réellement prêt à se contenter d’un vrai café. Pour Elena, il a toujours été prêt à tout, tout comme avec Katherine au début. C’est peut-être son problème, de trop s’investir dans ses relations amoureuses. Cependant, il n’y peut rien. Après tout, il n’a jamais fait les choses à moitié.

 

- Alors qu’est-ce qui t’es arrivée depuis tout ce temps ? lui demande-t-il tandis qu’il l’emmène dans l’un de ses cafés préférés dans les environs.

 

Quatre ans, c’est un temps plutôt long pour eux qui sont redevenus des humains. Elena a dû vivre un certain nombre d’évènements. Il est simplement triste que cela a été sans lui ou toute autre personne qu’ils ont connu dans leur monde.

Le chemin jusqu’au café est court et le couple se place à une table libre.

 

- Bon d’accord, juste un verre alors pour trinquer. Après cela, tu m’arrêtes d’accord. dit-il en souriant tandis qu’il prend sa main dans la sienne alors qu’il a sincèrement voulu prendre un café au début.

 

Il est vrai qu’au point où il en est, un verre de plus ou de moins ne changera pas grand-chose.  

 

Arya

Pourquoi aurait-elle refusé de le suivre dans ce café pour fêter leurs retrouvailles ? Pourquoi aurait-elle refusé de faire durer encore un peu le plaisir ? Elle avait hésité à le faire tomber de haut, sans perdre davantage de temps, mais il était tellement stupide qu'il ne voyait que ce qu'il voulait voir et ne comprenait que ce qu'il voulait comprendre. Non, il était décidément beaucoup trop tentant de jouer avec lui pour s'arrêter en si bon chemin. Katherine n'y était pour rien s'il était une victime idéale. Sa victime idéale.

Ils se mettaient donc en route, tous les deux, vers l'un des cafés que Damon connaissait - et il devait en connaître un grand nombre vu l'odeur d'alcool qu'il dégageait à chaque fois qu'il ouvrait la bouche. Damon en profitait donc pour s'intéresser à la vie de sa chère et tendre petite Elena. A ce qu'elle avait pu faire. A ce qu'elle avait pu vivre. Que c'était fatigant de toujours devoir inventer des mensonges - pas du tout, elle y prenait toujours un plaisir certain. « Tu sais... Pas grand-chose, en réalité... » Commença-t-elle en tentant de prendre un air plus triste à l'évocation de presque cinq années de solitude. « Je vous ai cherchés. Tellement que j'ai l'impression de n'avoir fait que ça... » Souffla-t-elle, la voix volontairement brisée par cette soi-disant solitude. « J'ai essayé d'apprendre à vivre sans vous... J'ai continué mes études pour devenir médecin, je me suis fait des amis, j'ai essayé de racheter nos fautes en aidant autour de moi... » Et toutes ces choses chiantes qu'Elena faisait pour se rendre intéressante et pour jouer au petit ange qu'elle n'était pas.
 
Heureusement, le chemin n'était pas très long et ils étaient arrivés - parce qu'elle ne savait plus quelle connerie raconter. Ils s'installèrent et Damon reprit la parole pour accepter la proposition de Katherine, de boire un verre. « Bien sûr... Je te laisse passer commande. » Souffla-t-elle, alors qu'il lui demandait de l'arrêter après un verre. Sa main dans la sienne, Katherine l'observait amoureusement, ses yeux plongés dans les siens - ce qu'il ne fallait pas faire, tout de même, pour se venger de l'un de ses ennemis. « Et toi alors ? Raconte-moi ce que tu as vécu ces dernières années... » Il fallait simplement qu'elle fasse attention à ne pas bâiller d'ennuis face à ce qu'il allait lui raconter.

Citation :

On ne change pas les bonnes vieilles habitudes

 

 

Katherine devrait peut-être songer à devenir comédienne tant elle est douée. À coup sûr, elle deviendrait une star. Mais est-ce qu’une carrière d’actrice l’intéresse vraiment ? Bien sûr que non ! Katherine ne pense qu’à ses petites vengeances personnelles et à semer le chaos autour d’elle. De toute façon la haine qu’ils se portent désormais est bien trop grande pour qu’ils puissent ne serait-ce qu’un jour imaginer enterrer la hache de guerre. Si Stefan avait fait preuve d’une certaine compassion lorsqu’elle était morte de vieillesse dans son corps, Damon en revanche avait pris un plaisir malsain à la torturer dans ses derniers moments. Oui enfin c’est ce qu’ils avaient tous cru avant de se faire, encore une fois, avoir par l’un de ses petits tours. Ce jeu n’avait pas de fin parce que tantôt Katherine tantôt Damon n’aspire qu’à se venger de l’autre. Entre eux, c’est toujours celui qui aura le dernier mot. À la vie à la mort.

 

- Oui, je comprends. C’est pareil de mon côté. J’ai l’impression également d’avoir passé ces dernières années à te chercher ainsi que les autres. répond Damon en omettant le fait qu’il a passé autant de temps voir plus à boire dans un second temps. Un fait qu’Elena doit cependant bien se douter et qu’il n’est pas donc pas nécessaire de relever. En tout cas, le jeune homme ne remarque toujours rien d’étrange dans l’attitude de la jeune femme qui pourrait lui laisser penser que ce n’est pas elle.

 

Une fois arrivés au café, ils s’installent à une table avant de passer commande. Elena le laisse choisir et Damon commande, sans réelle surprise, deux whiskys. En même temps, il ne boit presque jamais autre chose.

Toutefois lorsqu’Elena lui dit qu’elle a essayé de racheter leurs fautes, il se demande vaguement à quoi elle fait allusion. Alors, il est vrai que Damon a beaucoup de choses à se reprocher, mais concernant la jeune femme il ne voit pas très bien. Mais même s’il se pose la question, Damon ne soupçonne pas encore que quelque chose n’aille pas. Il se contente d’adresser un grand sourire à la jeune femme.

 

- Rien de très intéressant, je le crains. Comme toi, j’ai passé une bonne partie de mon temps à rechercher nos amis. J’ai espéré pendant longtemps revoir Stefan, mais je dois aussi me faire à l’idée que peut-être que je ne le reverrai jamais. dit-il en laissant échapper un petit soupire. Ce serait d’ailleurs dans la logique des choses mais puisque la ville offre une seconde chance à beaucoup de personnes pourtant décédées, il se permet d’espérer encore. J’ai fini par ouvrir mon propre bar et me constituer ma clientèle, même si personne n’arrive à la cheville de Rick.

 
 
 
 

Arya

Katherine prenait un plaisir certain à faire croire à Damon qu'elle était Elena, un rôle qu'elle ne connaissait que trop bien pour l'avoir joué à plusieurs reprises. Même si Elena était la fille la plus chiante, la plus ennuyante, la plus insupportable que Katherine avait pu rencontrer, elle devait avouer que c'était un rôle qu'elle appréciait - surtout lorsqu'il lui permettait de faire du mal à Damon, évidemment. C'était lui donner, d'une certaine façon, de l'importance, mais ça restait son jeu préféré, elle devait l'avouer.

Ils échangeaient donc sur ce qu'ils avaient fait ces dernières années, l'un sans l'autre. Ils s'étaient cherchés et semblaient n'avoir fait que ça, comme c'était beau, non ? Désespérés, à la recherche des uns et des autres... Beau, ou pitoyable ? La seule chose que Katherine avait recherché avec désespoir et force, elle, était ses pouvoirs - qui semblaient ne pas avoir envie de revenir, malheureusement pour elle.

Sans grande surprise, revoir Stefan faisait partie des priorités de Damon. Katherine devait avouer qu'elle aimerait le revoir, elle aussi. Il y avait forcément une part de vengeance - il l'avait bien mérité, elle n'avait pas oublié ses derniers instants - mais aussi de la curiosité sincère le concernant. Qu'était-il devenu en cinq ans ? « Tu ne dois pas perdre espoir. Si Stefan se trouve quelque part dans cette ville, nous le retrouverons. » Comment Katherine pourrait tenter de lui faire tourner la tête pour l'éloigner de son frère, dans le cas contraire ? Avec le temps, ce jeu devenait de plus en plus difficile, voire impossible, mais Katherine ne perdait jamais espoir. Il suffisait d'avoir les bons moyens de pression, d'agir au bon moment, de pousser à Damon à commettre une énième connerie impardonnable et le tour était joué.
 
Non, il ne devait pas perdre espoir. Stefan reviendrait dans leur vie. Pour les autres... En dehors d'une forte envie de les voir souffrir, Katherine n'éprouvait aucun besoin particulier de les revoir. Pas tout de suite, en tout cas. « Lui aussi, je suis certaine qu'on finira par le revoir. » Mais pas trop vite. Si tout le monde était de retour en même temps, avant que Katherine ne puisse récupérer ses pouvoirs, ça risquait d'être trop compliqué à gérer pour elle. Il lui fallait le temps de récupérer ses pouvoirs et de peaufiner son plan. « Tu as su rebondir en arrivant ici, je suis heureuse de le voir. » Ouvrir un bar, c’était au moins faire quelque chose de sa vie - et Elena devrait approuver ça, non ? « Et maintenant que je t'ai retrouvé, nous allons pouvoir reprendre notre vie là où nous l'avions laissée. » Elle voulait qu'il s'imagine cette vie, qu'il la rêve devant elle - si elle ne pouvait pas profiter de ses rêves pour les briser, quel intérêt ? Elle voulait l'entendre parler de ses projets et de ses rêves, elle voulait voir l'espoir dans son regard, elle voulait voir la joie sur son visage. « C'est une nouvelle chance pour nous, nous ne devons pas la laisser filer. » Insistait-elle encore pour espérer le voir dévoiler ces fameux rêves. Il ne fallait pas lésiner sur les moyens pour obtenir ce que l'on voulait et insister un peu ne faisait pas de mal.