▿ Autre(s) compte(s) : Waverly Shock, Kitty R. Dangerfloof
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Mer 8 Mar - 3:19
I can't even control myself
Ah; ma toute nouvelle combine, si on peut l’appeler comme ça, pour obtenir plus de liquidités est d’un géni! Les mortels sont si prévisibles, au fond. Suffit de s’envelopper dans un air d’autorité absolue pour qu’on vous donne masse d’informations personnelles, le tout sous le couvert d’un anonymat relatif. Je me sens tellement confiant et à l’aise dans mon plan que je ne prends même pas la peine de changer mon visage [aussi détestablement humain fut-il, il reste pratique dans le sens qu’il ne me donne pas des nausées] pour passer de porter en porte dans un des quartiers plus riches de la ville, calepin et crayon en main pour faire remplir à une personne par maisonnée les renseignements nécessaires pour un recensement qui n’avait lieu que dans mes fabrications. Suffisait d’un coup d’œil sur les internet pour voir que c’était factice, mais vous êtes du genre à faire confiance si facilement, n’est-ce pas? Suffisait d’un papier d’en-tête bien imprimé et hop- tout était noté sur papier. Vos adresses, noms, noms de vos parents et de vos enfants, les plaques d’immatriculations de vos voitures si j’ai la chance de passer à côté, vos dates de naissances -toutes des choses bien utiles, à vrai dire, pour vous frauder. Sans rancune, c’est comme ça, vous avez de l’argent et j’en ai besoin. Suis-je vraiment si différent du votre héro de légende, le sacré Robin des Bois [est-il même arrivé ici, dans ce monde fou?], qui volait aux riches pour donner aux pauvres? Je suis pauvre [en quelques sortes. Définitivement si je n’arnaquais pas, en tout cas], et qui donc pour me faire justice si non pas moi-même? C’est chacun pour soi, ici. Enfin, moi et Jack. On s’attache vite à ces petites bêtes là.
Enfin – ça c’était ce matin, avant que les « honnêtes » gens plein de fric ne partent pour le travail. Là, c’est l’heure de la graille, aussi je suis allé dans un parc pour m’assoir sur une table de pique-nique [oui, vous avez bien lu, non, je ne me justifierai pas] et manger mon repas. Qu’est-ce que ça mange, un Djinn de quatrième niveau? La réponse vous choquera : la même chose que vous, vraiment. Faut dire que ce corps, il n’est pas vraiment le miens, et que même après quatre années, je me pose encore des questions sur son fonctionnement. C’est positivement dégradant de devoir ingérer puis digérer de la nourriture, et vraiment ne parlons pas du processus d’expulsion qui est tout simplement dégoutant. Pas étonnant que les sorciers de mon monde soient toujours aussi mécontents lors des rituels de longue haleine. Je ne peux pas m’imaginer maintenant ma concentration alors qu’il vous prend l’envie de –
Alors pour revenir à nos petits moutons, moi je mange mon petit plat fait maison beaucoup trop épicé, mais qui sent bon [Certes, ce n’est pas Prague à midi], ne enviant du regard les mouettes qui elles regardent mon plat avec envie. C’est comme ça; ce que je ne donnerais pas pour étendre mes ailes et sentir mon essence se diffuser dans l’air que je fends; mais il y a ici trop de monde pour que je me transforme sans poser de problème. Et puis; tiens, c’est bizarre, ça. Vraiment bizarre : quelles sont les chances de croiser une de mes marques du matin qui s’oriente à bon pas dans le parc, qui est pourtant en retrait par rapport aux habitations? Un homme occupé, qui plus est; maintenant que j’avais son nom et toutes ses informations, j’avais pris la peine de le googler et de m’intéresser un peu à sa vie [quitte à usurper son identité, autant lui faire l’honneur de lire un peu sur sa vie ici]. Peut-être avait-il un tournage dans ce parc? Qu’importe; je fais mine de baisser mes yeux vers mon plat de le manger avec appétit. Mais c’est plus fort que moi; appelez-ça une intuition de Djinni, mais quelque chose me serrait l’estomac, et ce n’était pas [cette fois] parce que je mangeais un truc pas net.
Scar était le genre de personne dont il fallait se méfier, par contre, c'est vrai qu'il ne prenait pas toujours en considération l'inverse. Il était un homme riche, du pouvoir, du charme, une aisance tout à fait personnelle, il maniait ses cartes intelligemment, pas de familles, il faisait attention à son image, alors qui diable aurait l'idée de s'en prendre à lui ? Donc, lorsqu'un agent de recensement était passé chez lui, alors qu'il était occupé sur un projet, il avait écrit ses renseignements sans se poser plus de questions. Cependant, quelque chose l'avait interpellé, il ne saurait quoi exactement, peut-être dans son regard malicieux ? En tout cas, en l'observant partir de sa villa, il devint soudainement suspicieux en faisant tourner la carte qu'il lui avait donné entre ses doigts. Il n'était pas tranquille alors, il sortit son téléphone et appela une personne qui pourrait le renseigner.
Rapidement, il apprit alors qu'il n'y avait pas de recensement et qu'on l'avait embobiné. Quelle infamie ! Il ne pouvait pas laisser passer qu'on le roule de la sorte, surtout si facilement, alors il se renseigna bien vite sur la personne qui venait de passer, même s'il n'avait pas son nom, il n'était pas le seul à se faire avoir, de plus il avait sa description physique, étant donné qu'il n'était pas le seul chez qui il était passé, il fut finalement assez simple de se renseigner et savoir où il était. Scar avait décidé de régler ça par lui-même, bien que s'il avait un minimum de bon sens, il le balancerait au flic ou alors d'un pont, au choix. Mais non, parce que Scar voyait plus loin que ça, il avait un moyen de pression sur le jeune (bien que techniquement Sakhr était bien plus vieux que lui), alors il pouvait l'utiliser, une carte de plus dans son jeu n'était pas négligeable. Une personne qu'il pourrait utiliser dans ses téléréalités, peut-être, seulement, il avait plus d'ambition pour lui, il fallait voir s'il était digne de cette attente.
Scar l'avait finalement trouvé dans ce parc en train de pique-niquer comme un mendiant - bon d'accord, vu son statut, il voyait tout le monde comme des mendiants -, il se dirigea vers lui d'un bon pas, armé seulement de son gobelet de café qu'il buvait au fur et à mesure le plus tranquillement du monde. Sakhr le remarqua, toutefois, il se cacha comme si Scar pouvait ne pas l'avoir vu. Perdu. Il s'arrêta à quel pas de lui et attendit que le silence s'installe et le s'allonge, devenant presque pesant.
- Je vois, maintenant que tu as obtenu ce que tu voulais, tu fais comme si tu ne me connaissais pas ? Tu penses vraiment que cela va fonctionner, cette fois ?
Demanda-t-il, presque innocemment, mais il était clair que non. S'il avait fait quelques recherches sur lui alors, il devait savoir quel genre de personne, il était maintenant.
« Oula, l’ami » dis-je, mes yeux se posant enfin sur toi comme je peux manifestement pas continuer de t’ignorer. Mais faire l’innocent, ça, c'est comme une seconde nature pour moi, alors j’en profite pour déposer mon petit plat fait avec amour [amour de moi-même] sur la table de pique-nique et je lève les mains, paumes tournées vers toi. Je me maudit, du même geste, parce que personne d’innocent ne lève les mains comme un voleur prit en faute [ce que je suis, au final] dès qu’on le confronte. Mais sur mon visage, mon sourire affable s’étire en une mimique surprise alors que les mots coulent d’entre mes lèvres sans que je puisse les arrêter. Que voulez-vous, moi je parle quand je suis en situation de stress. Je pourrais faire pire, genre manger mes émotions, et là c’est vraiment pas le moment!
« Je peux t’appeler l’ami? » dis-je, me glissant en bas de la table pour poser mes chaussures dans la neige qui crisse légèrement sous moi. Un coup d’œil furtif vers mes choses m’indique que si je veux prendre la fuite et ramasser mon sac [qui contient tes chères données personnelles, pour lesquelles j’ai presque travaillé fort], il me faudra déguerpir avant que tu franchisses les derniers pas qui nous sépare. Même qu’il aurait fallut que je pique ma course avant que tu m’accoste, mais il est un peu tard pour ça. « Je suis sûr que t’as la mauvaise personne, l’ami. Je fais pas semblant de pas te connaitre, je te connais juste vraiment pas. Si c'est m’voler qu’tu veux, t’as choisi la mauvaise personne, j’ai pas un rond » oh; c’est vrai, en soi. Enfin c’est aussi faux sur une technicalité comme j’ai ton nom et ton adresse et la plaque de l’auto dans ton driveway; avec ta date de naissance, aussi. Et puis- faire semblant que je crois que tu veux me voler, c’est pas juste ironique, c’est une belle pique vu ta popularité, non? J’aime faire l’idiot quand c’est au détriment des autres. Quel Pigeon je t’imagine être!
Pigeon fâché, qui plus est. J’ai pas trop envie que tu me chie dans les mains, j’espère que tu comprends? Je fais la surprise et l’incompréhension, je m’habille dans un voile d’incertitude, mais mon regard nerveux, je le sais, me trahis. Parce qu’il passe sans subtilité de toi à mon sac et mon plat; que je calcule dans ma tête, que je me dis que je pourrais abandonner mon repas, mais pas mon sac et les données personnelles que j’ai obtenu dans la matinée. Toute une matinée de gâchée autrement, et ça, pas question! Alors je laisse mon sourire s’étirer juste un peu plus, et puis je fonce. J’attrape mon sac entrouvert alors que mon corps pivote dans la neige et moi-
Moi, je cours.
Ah, purée de corps trop lourd et trop étroit! Il me suffirait de si peu pour me transformer en oiseau et te laisse en plan; mais j’ai peur que le temps de transformation te donne l’occasion de ma rattraper, ou alors que je perde on sac dans la tumulte. Alors je cours sans regarder en arrière, espérant que le tonus de ton corps ne soit qu’une illusion -parce que merde, si tu es aussi en forme que tu en as l’air, je me rendrai pas très loin. Je réussi quand même à passer mes bras dans les sangles de mon sac à dos, et j’espère surtout que notre petite course n’attirera pas trop l’attention des autres bonnes genses du parc. Je doute de vraiment pouvoir te fuir -mais je dois au moins te faire travailler un peu si tu veux me matraquer, non?
« Oula, l’ami » dis-je, mes yeux se posant enfin sur toi comme je ne peux manifestement pas continuer de t’ignorer. Mais faire l’innocent, ça, c'est comme une seconde nature pour moi, alors j’en profite pour déposer mon petit plat fait avec amour [amour de moi-même] sur la table de pique-nique et je lève les mains, paumes tournées vers toi. Je me maudit, du même geste, parce que personne d’innocent ne lève les mains comme un voleur prit en faute [ce que je suis, au final] dès qu’on le confronte. Mais sur mon visage, mon sourire affable s’étire en une mimique surprise alors que les mots coulent d’entre mes lèvres sans que je puisse les arrêter. Que voulez-vous, moi je parle quand je suis en situation de stress. Je pourrais faire pire, genre manger mes émotions, et là c’est vraiment pas le moment!
« Je peux t’appeler l’ami? » dis-je, me glissant en bas de la table pour poser mes chaussures dans la neige qui crisse légèrement sous moi. Un coup d’œil furtif vers mes choses m’indique que si je veux prendre la fuite et ramasser mon sac [qui contient tes chères données personnelles, pour lesquelles j’ai presque travaillé fort], il me faudra déguerpir avant que tu franchisses les derniers pas qui nous sépare. Même qu’il aurait fallut que je pique ma course avant que tu m’accoste, mais il est un peu tard pour ça. « Je suis sûr que t’as la mauvaise personne, l’ami. Je fais pas semblant de pas te connaitre, je te connais juste vraiment pas. Si c'est m’voler qu’tu veux, t’as choisi la mauvaise personne, j’ai pas un rond » oh; c’est vrai, en soi. Enfin c’est aussi faux sur une technicalité comme j’ai ton nom et ton adresse et la plaque de l’auto dans ton driveway; avec ta date de naissance, aussi. Et puis- faire semblant que je crois que tu veux me voler, c’est pas juste ironique, c’est une belle pique vu ta popularité, non? J’aime faire l’idiot quand c’est au détriment des autres. Quel Pigeon je t’imagine être!
Pigeon fâché, qui plus est. J’ai pas trop envie que tu me chie dans les mains, j’espère que tu comprends? Je fais la surprise et l’incompréhension, je m’habille dans un voile d’incertitude, mais mon regard nerveux, je le sais, me trahis. Parce qu’il passe sans subtilité de toi à mon sac et mon plat; que je calcule dans ma tête, que je me dis que je pourrais abandonner mon repas, mais pas mon sac et les données personnelles que j’ai obtenu dans la matinée. Toute une matinée de gâchée autrement, et ça, pas question! Alors je laisse mon sourire s’étirer juste un peu plus, et puis je fonce. J’attrape mon sac entrouvert alors que mon corps pivote dans la neige et moi-
Moi, je cours.
Ah, purée de corps trop lourd et trop étroit! Il me suffirait de si peu pour me transformer en oiseau et te laisse en plan; mais j’ai peur que le temps de transformation te donne l’occasion de ma rattraper, ou alors que je perde on sac dans la tumulte. Alors je cours sans regarder en arrière, espérant que le tonus de ton corps ne soit qu’une illusion -parce que merde, si tu es aussi en forme que tu en as l’air, je me rendrai pas très loin. Je réussi quand même à passer mes bras dans les sangles de mon sac à dos, et j’espère surtout que notre petite course n’attirera pas trop l’attention des autres bonnes genses du parc. Je doute de vraiment pouvoir te fuir -mais je dois au moins te faire travailler un peu si tu veux me matraquer, non?
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Sam 18 Mar - 18:55
Scar haussa les sourcils bien haut en entendant le mot "ami", jamais personne, ô grand jamais, ne l'avait appelé de la sorte et l'inverse était vrai aussi. Il n'avait jamais estimé quelqu'un de la sorte, Scar était du genre à poignarder les gens dans le dos après tout, alors pourquoi diable s'attacher à quelqu'un dont il sera peut-être amené à se débarrasser ou à décevoir ? C'était probablement étrange comme façon de voir les choses, mais il avait à de nombreuses reprises la déception de son père passer dans son regard et il se détestait d'en avoir fait un si grand cas, comme si tout cela avait réellement une importance. Même Mufasa, son frère, lorsqu'il s'était débarrassé de lui, tout ce qu'il avait vu dans son regard, c'était la pitié qu'il avait pour lui, parce qu'il n'avait pas su mettre de côté sa rancœur, au final son cœur était juste devenu noir et il serait voué à ne jamais connaitre ce que c'est d'aimer quelqu'un.
- Si ça peut te faire plaisir...
Peu importe qu'il l'appelle l'ami, de toute manière, c'était moins étrange que s'il l'appelait par son prénom, n'est-ce pas ? ça serait vraiment trop familier et comme il ne voyait pas comment il pourrait l'appeler à part "monsieur" mais comme il semblait vraiment vouloir jouer aux innocents, c'était peut-être trop. Il était vraiment mignon à jouer les imbéciles, comme si Scar ne pouvait pas voir clair dans son petit jeu maintenant qu'il avait eu le temps de mener sa petite enquête sur lui, le problème pour Sakhr c'est que les gens riches ont un réseau très bien informé, et pas de chance pour lui, il était tombé sur le plus rancunier de tous. Il eut un petit rire à sa remarque, comptait-il le vexer ainsi ?
- En parlant de "vol", sais-tu que la police a un dossier sur toi ? Ils sont à ta recherche, ils ont juste une description assez aléatoire, donc ils n'ont pas encore émis d'avis de recherche, toutefois, je pourrais bien les aider à ce sujet...
Scar observa minutieusement celui qui avait réussi à lui faire croire à un mensonge et qui présentement n'arrivait plus à cacher son sentiment de panique. Il le fuyait du regard, avait l'air de repérer ses potentielles échappatoires, Scar aurait pu rapidement réduire la distance entre eux et l'attraper par le col. Mais la violence n'avait jamais été son fort, à la place, il buvait tranquillement son café, en attendant de voir ce qu'il allait faire face à ses paroles : c'est-à-dire, prendre la fuite. C'était dommage et certainement en vain. Sakhr ne tarda pas à finalement attraper ses affaires et partir en courant, sous le regard presque blasé de Scar. C'était toujours vrai qu'il était entouré d'idiots après tout. Il lui laissa trois secondes d'avance, prenant ainsi le temps de sortir son arme. Pas de panique, il ne risquait rien, c'était un pistolet, mais d'anesthésiant, le genre de trucs qu'on utilise habituellement sur les animaux. S'il y avait bien une chose que le lion avait apprise des hommes, c'était bien les armes, il avait donc commencé à s'entrainer peu après son arrivée ici. Il pourrait, bien sûr, se donner la peine de lui courir après, il pouvait assurément le rattraper, mais il était quelqu'un de pragmatique et surtout, il ne voulait certainement pas risquer de tomber dans la neige et se ridiculiser devant tout le monde.
À la place, il lui tira une fléchette anesthésiante dans le mollet, puis dans le deuxième, juste pour être sûr qu'il ne continue pas à cloche-pied. Ce n'était pas une anesthésie générale, cela mettait trente secondes à faire effet, localisé dans le muscle piqué par la fléchette, pendant une dizaine de minutes, le temps qu'il avait ainsi de lui faire sa proposition, puisqu'il n'avait plus le choix. Il rangea son petit pistolet comme s'il n'avait rien fait de répréhensible et s'avança vers celui qui n'allait pas tarder à tomber, faute d'avoir des jambes pour le porter.
- Bien, "l'ami" maintenant que tu es coincé, tu vas peut-être écouter ce que j'ai à dire, qu'est-ce que t'en penses ?
@Sakhr al-Jinni hrp : j'espère que cela te convient, si jamais il y a un souci avec ma réponse n'hésite pas à me mp
Je sais; vous vous dites, comme on semble tous se comprendre sans parler collectivement la même langue, quel est l’intérêt de ressortir mon tchèque adoré? Après tout, toi, tu entendras bien ce que tu devras entendre; mais c’est une question de principe, d’émotion profonde. Alors je te maudis dans la langue de ma Prague adorée, toi le bâtard qui m’a envoyé des flèches tranquillisantes dans les mollets. Ça pince! Oh, pas pour longtemps; bien vite mes jambes deviennent engourdies et puis ne me répondent plus, me faisant tomber face première dans la neige que je manque d’avaler. Dégoutante, la neige de Mad World, je vous le dis! Et moi vous savez, je fais attention à ce que je mets dans mon corps. Bon; là mes jambes ne fonctionnent plus, mais le reste de mon corps oui, alors je pousse sur mes bras pour au moins avoir la dignité de regarder vers le ciel et non pas vers la terre. Le pire dans tout ça, c’est que ce n’est même pas ma première fois à me prendre des fléchettes tranquillisantes dans le corps; je te dis, ton truc, il est surfait et très peu original. Efficace, mais peu original; n’as-tu pas un peu honte?
« Oui, j’suppose que j’ai bien une minute pour vous vu les circonstances, mon bon monsieur » dis-je finalement d’un ton aussi mielleux qu’énervant. Mon sourire s’étire sur mes lèvres; l’important c’est de faire comme si tout allait bien alors qu’on considère nos options, pas vrai? Feindre l’ignorance ne me mènera à rien dans cette discussion, mais je sais que ça a le potentiel de t’énerver et juste ça, c’est délicieux. Alors je dis, mes yeux s’écarquillant avec surprise : « La police, vraiment? » oh; je me fais une note mentale. Si elle a vraiment ma description physique et mon modus operandi, alors peut-être qu’il serait pertinent que j’aille leur passer une petite visite, non? Juste histoire de brouiller les pistes. C’est facile, après tout, quand on peut prendre le visage de n’importe qui et la forme de n’importe quoi. La police ne me fait pas peur; toi, par contre, un peu. Quel genre de fou furieux se promène avec un fusil à fléchettes tranquillisantes? Surement que c’est pas légal, hein? Bon, après, moi et la légalité, de toute manière.
« J’écoute, j’écoute » dis-je en posant mes mains sur mes cuisses avec entrain, comme si je parlais à un ami ou un de ces marchands qui aiment bien qu’on marchande le prix avec eux. Ça m’intrigue; quel genre de personne es-tu, monsieur la victime? Sûrement que je suis tombé sur le mauvais gars; ça devait bien arriver à un moment ou un autre. Mais je prends la peine de t’observer -comme je le ferais par plaisir d’usurper ton identité, par exemple. Une large cicatrice sur l’œil gauche – je me demande ce qui est arrivé à cellui qui t’as fait ça. Je suis pas du genre à suivre trop l’actualité, mais ton visage, je l’ai déjà vu avant. La popularité semble bien t’aller, et pourtant je me demande si je suis pas tombé sur le baron de la pègre vu comment tu te conduis. Sans rancune, t’as l’apparence qui va avec le rôle. En tout cas, un peu de patience; si je joue bien mes cartes, nous pourrons discuter le temps que je retrouve l’usage de mes jambes. Après… à voir. Si seulement je pouvais t’envoyer une détonation en pleine figure comme dans le bon vieux temps, ça serait génial.
Il est vrai que Scar était un peu... radical. C'était sa façon de faire après tout, il n'aimait pas se donner du mal, il préférait de loin exploiter les autres, c'est pour ça que c'était même étonnant qu'il se charge de cette histoire lui-même, alors qu'il aurait pu simplement faire coffrer le type ou envoyer un de ses sbires. Sakhr n'était pas si loin en fin de compte lorsqu'il pensait qu'il ressemblait à une personne faisant partie de la pègre, c'est vrai qu'il aurait pu tout à fais se tourner vers ce milieu qui lui ressemblait de bien des façons. Il avait choisi une vie dites "honnête", ça ne voulait pas dire que tout ce qu'il faisait était légal, il avait un droit sur son pistolet à fléchette, il n'était toutefois pas habilité à tirer sur des gens avec. Cela l'amusa quelque peu de voir la façon dont l'homme s'était vautré sur le sol, tout à fais le genre de scène qu'il voulait éviter.
- C'est amusant comme les gens sont bien plus disposés à écouter lorsqu'ils n'ont pas le choix. Sache que je n'aurais pas eu besoin d'en arriver là si tu n'avais pas fuis.
En d'autres termes : si tu es par terre, c'est ta faute. Il l'avait poussé à faire usage de la force. Il eut un petit sourire mesquin alors que Sakhr semblait intrigué par cette histoire de police, il voyait aussi la provocation dans son regard, essayer de montrer que la situation ne l'inquiétait pas le moins du monde, dommage que cela ne marchait pas sur Scar. Cela fonctionnerait sur quelqu'un avec le sang chaud comme son frère mais pour sa part c'était loin d'être son cas, cela lui plaisait plus de le voir faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes, comme si Scar ne l'avait pas mis hors jeu. Parce que concrètement, le lion pouvait actuellement ce qu'il voulait de sa victime, Sakhr n'aurait pas beaucoup de moyens de se défendre.
- Oui, la police, mais je n'ai pas de raison de te balancer, pour le moment.
Parce qu'en réalité, tout dépendait de la réponse de Sakhr face à sa proposition et étrangement, il avait l'impression qu'il n'était pas parti pour accepter, bien que sa proposition avait tout d'honnête, pour une fois. Mais au final, le petit démon avait-il vraiment le choix ? Il s'approcha de lui et se baissa à sa hauteur, plongeant son regard dans le sien.
- Au début, lorsque j'ai compris que tu avais abusé de ma confiance, j'étais en colère et je t'aurais bien balancé dans un fleuve. Mais avec le recul, je me suis dis : j'ai besoin d'un gars comme lui. Donc, voici ma proposition, que penses-tu d'avoir un salaire plus que décent en acceptant de travailler pour moi ?
« Amusant, oui » fais-je avec dramatisme, « comme vous pouvez voir j’en tombe par terre de rire » sourire amusé aux lippes, parce que même dans le pire des situations je reste moi-même et, au fond, ce genre de situation tordues m’avait quelque peu manqué. « Faites attention par contre, je voudrais pas que les passants croient que vous êtes un copain violent à dire que c’est de ma faute si vous êtes obligés d’user de moyens extrêmes. Ce serait pas un bon look pour vous quand même » sourire qui laisse place au rictus suffisant; pourtant je dois m’accouder au sol pour te regarder et ma position n’a rien de glorieuse, vraiment. « Oh, trop gentil de votre part, je me demande bien pourquoi vous me faites cette douceur » dis-je, sourcil haussé parce qu’au fond des types comme toi j'en connais des masses; ceux qui ont l’habitude du pouvoir ne donnent rien de bon cœur. Non; si j’étais là et que tu me parlais, c’était nécessairement parce que tu voulais quelque chose, mais quoi? Ça ne pouvait quand même bien pas être tes informations personnelles, que tu aurait pu obtenir avec l’usage d’un simple larbin, de la police ou de quelqu’un à ta solde. Non; il y avait une certaine curiosité derrière ta suffisance, pas vrai? Au moins, toi, tu ne tournes pas trop longtemps autour du pot.
« Le fleuve? » dis-je en pouffant de rire; « le Fleuve ne saurait me retenir » dis-je sans élaborer; parce que je me souviens très bien de Nathaniel qui avait menacé de séquestrer mon essence dans un minuscule boitier de fer qu’il avait pesé avec des rochers et laissé coulé dans la Thames. Ça; ça, c’était une vraie menace. Mais l’eau seule du fleuve ne saurait me contenir, non, moi qui suit un être d’air et de flamme; quand bien même l’eau qui coule ne me ferait pas du bien, il me suffirait de devenir un poisson pour revenir à la surface; me transformer en nuance gazeux pour me libérer de quelconque entrave. Non; sans magie, tu n’as pas vraiment de pouvoir sur moi au fond.
Enfin. Sauf si tu utilises encore de ces fléchettes stupides; mais même ça, ça ne devrait pas durer trop longtemps, j’espère. Quand même je ne sens pas leur présence, me voilà qui tâte précautionneusement le long de mes jambes pour en retirer les deux petites fléchettes qui y sont encastrées. Je les pose avec dégout au côté de mon corps, assez loin pour ne pas m’érafler sur leur pointe. Avec un brin de sarcasme, je dis : « Faut faire attention avec les aiguilles souillées laissées dans les parcs, l’ami » et puis; je considère ce que tu me dis, à mon rythme, tout à fait dans le but de t’énerver. « besoin… pour quoi, exactement? Désolé de ne pas me jeter à vos pieds là tout de suite, mais- » je vais un geste vague vers mes jambes molles « la situation était ce qu’elle est… » mon visage se comprime légèrement alors que je t’observe, réfléchissant; « je vois pas trop en quoi je peux vous être utile. Je suis quand même pas si excellent acteur, la preuve étant là » nouveau geste vers notre situation générale. Parce qu’après tout, si j’étais bon acteur, tu ne te serais rendu compte de rien. Je doute franchement, sincèrement que c’est de ça que tu parles, mais avec aussi peu d’information, difficile d’imaginer et de marchander. Alors je penche la tête de côté et j’attends; tu finiras bien par faire taire ce suspens, non?
Décidément, cet homme l'amusait de plus en plus, il savait que ce n'était probablement pas une bonne chose, mais Scar n'était pas le genre d'homme qui s'émerveillait si facilement. Sakhr avait ce petit côté dramatique qui le faisait penser à lui, alors s'il voulait lui taper sur les nerfs, c'était mal parti à vrai dire. D'un autre côté, il savait aussi que s'il était comme lui, alors cela signifiait qu'on ne pouvait pas lui faire confiance. Donc, même s'il le prenait avec lui, c'était un risque et il ne pourrait pas avoir entièrement confiance en lui. Enfin, ce n'était pas comme s'il faisait confiance à quelqu'un de toute façon.
- C'est très gentil de t'inquiéter pour mon image, mais ne t'en fais pas à ce sujet, tout est sous contrôle.
Ne sachant pas comment allait évoluer la situation, il avait fait sécuriser la zone. Il n'était pas si stupide, à mettre son image en péril pour quelqu'un qu'il connaissait à peine, en tout cas pour le moment. Sa malice et sa fourberie le rendaient curieux à son égard, peut-être qu'il se trompait et qu'il faisait fausse route, mais il avait envie d'en savoir un peu plus et de quoi Sakhr était vraiment capable. Celui-ci semblait tâter le terrain, essayant de connaitre la raison pour laquelle Scar avait de l'attention à son égard, qu'il ne l'avait pas simplement balancé aux flics sans se soucier du reste. C'est vrai que Sakhr faisait un peu peine à voir en cet instant, et en même temps, c'était un peu le but, il fallait bien que Scar lui montre ce qu'il avait dans le ventre avant de le mettre au pied du mur.
- Tout à fait le genre de trucs que tu devrais taire si tu veux conserver l'effet de surprise.
Sakhr avait certainement cette confiance en lui qui lui permettait de faire ce genre de révélation sans se soucier que quelqu'un puisse s'en servir, toutefois, on rencontre tous un jour plus fort que soit. Ce n'était peut-être pas Scar mais ça ne voulait pas dire qu'il n'y avait pas quelqu'un dans cette ville capable de mettre Sakhr à terre sans avoir besoin de lui tirer dessus. Après tout, c'était bien parce qu'il n'était pas fort, qu'il utilisait des subterfuges pour obtenir ce qu'il voulait.
- Tu as raison, il ne faudrait pas que quelqu'un se blesse.
Répondit-il simplement avec un petit sourire alors qu'il sortait un petit sachet de sa poche, pour glisser les fléchettes à l'intérieur, juste comme s'il avait attendu que l'homme se soit donné la peine de les retirer par lui-même, un véritable petit mesquin. Il les rangea précautionneusement dans sa poche, ne souhaitant pas laisser de preuve derrière lui, avant de reporter son attention sur les questions de son "ami".
- La situation étant ce qu'elle est, tu es déjà à mes pieds. Pour répondre concrètement à ta question, je ne sais pas encore, tout dépend de l'étendu de tes talents, toutefois il me faut quelqu'un à la moralité douteuse à qui je pourrais confier certaines affaires. Je ne t'obligerai à rien si tu ne t'en sens pas capable. Je pourrais aussi te faire participer à des émissions, mais j'ai bien l'impression que tu n'as pas très envie de passer à l'écran ?
Il l'observa en penchant la tête sur le côté alors que Sakhr lui disait qu'il ne voyait pas trop pourquoi il se tournait vers lui, doutait-il du jugement de Scar ou était-ce simplement pour se faire mousser ?
- Tu sais, il n'y a qu'un menteur pour reconnaitre un menteur, et on est des très bons menteurs. Ça ne fait pas de doute que tu es doué, tu as juste eu la malchance de tomber sur moi. Mais n'est-ce pas une opportunité ?
« Oh oui, bien sûr. Je suis connu pour ma gentillesse » dis-je, rictus mauvais aux lèvres alors que je chasse mécaniquement une mèche de cheveux de devant mes yeux. Ton calme me dit que tu n’es pas seul, ici; tu dois avoir tes propres larbins qui s’occupent des passants, et je me dis que tu ressembles de plus en plus à ce baron de pègre que je t’imaginais être un peu plus tôt dans cette conversation. Et bien; je savais qu’il s’en passait des choses étranges dans le domaine de la télévision, mais quand même, là c’est de le prendre à un de ces extrêmes! À vrai dire je meurs d’envie de savoir quelle forme tu as; comme si de voir ton autre visage allait changer ma perception de qui tu es. Elle pourrait en tout cas donner une idée; qui sait : peut-être viens-tu de mon monde, un autre djinn de mon calibre, ça expliquerait tout. Enfin, ça expliquerait bien plus de choses que ton métier de réalisateur en explique, en tout cas. Mais je sais quels sont les dangers de ce regard tourné vers les autres plans d’existence : ce corps duquel je suis prisonnier n’arrive pas à supporter cette vision. J’en suis convaincu, la moitié de ce qu’il me montre, au moins, doit être faux. Mais impossible pour moi de départager le vrai du faux, et si ce n’était des témoignages de tout un chacun par rapport à leur arrivée en ville il y a 4 ans, je considèrerais moi-même le fait que je suis fou, et non pas un Djinn de puissance certaine.
« Oh, l’ami, je crois que tu ne comprends pas notre situation. Certes je suis celui à terre, mais un être de ma puissance n’a pas besoin d’effet de surprise pour vaincre. Ou de fléchettes » dis-je, petite pique prétentieuse qui fait s’étirer sur mon visage un air goguenard et suffisant. Faire comme si tout était sous control; c’était ma seule manière d’avoir l’impression d’être en contrôle de la situation. Et si tu as l’air de prendre mes piques sans broncher, je sais que je finirai par toucher le point faible de cette personnalité dont tu t’enveloppes. Peut-être que si je fais des allusions au fait que ton père ne t’aime pas? C'est, j’ai trouvé, souvent le cas avec ce genre de type. Oh, certes, nous nous ressemblons, à cela près que moi, je n’ai pas de père. Ça règle bien des problèmes – et fait de moi un être bien supérieur. Haussement de sourcil alors que tu ramasses les fléchettes, ta proximité m’amuse. Dommage que je ne sois pas plus rapide, ou pas plus mal intentionné que ça, parce qu’il aurait été si simple de prendre une des fléchettes et de l’utiliser pour percer ta peau? Oh, ça ne m’aurait avantagé en rien puisque je suis au sol de toute manière, mais ça m’aurait amusé de te faire descendre à mon niveau. Soupir las de ma part; qu’est-ce que vous êtes embêtant, vous les mortels.
Quoique- j’en reviens au sujet d’un peu plus tôt, je ne sais pas si tu es vraiment un mortel, quoi. Alors je me relaxe quelque peu la mâchoire et je tente de percer le voile; mes yeux bruns deviennent noirs l’espace d’un instant -pas très subtil, mais qu’importe, peut-être ne remarqueras-tu pas vu que nous ne sommes pas face à face. Et puis; et puis je me mets à rire, un gros rire bien hystérique à s’en couper le souffle, et comme je dois mettre une main sur mon torse pour calmer le mouvement incontrôlable, je me retrouve accoudé à un seul bras de manière assez bancale. un putain de lion. Mais de quel univers complètement wack est-ce que tu viens, Scar? En soit être un lion ça n'a rien de mal, il m’est arrivé plus d’une fois de prendre cette forme, mais depuis quand les lions ça parle? est-ce que les animaux de compagnie ont été transportés dans cette ville maudite, avec un nouveau don de parole? Oh, ça soulève tellement de question, mais malheureusement ça me force à ne pas te donner de crédibilité et- et ça, ce sera sûrement ma perte. Qu’importe; mes yeux redeviennent normaux, mais un sentiment de panique me prend alors que je vois des ombres s’étendre en secret à partir d’arbres derrière toi. Comme si quel que chose nous surveillait, tu vois, quelque chose avec de mauvaises intention.
« Oh » dis-je en me calmant quelque peu, « c’est une offre d’emplois que vous m’offrez. La moralité douteuse fait partie de mes talents, oui » dis-je en essuyant des larmes factices au coin de mes yeux; « Mais un travail lucratif, j’en ai déjà un. Je suppose que ce que je veux vous dire, c’est que la motivation de mon travail pour toi, l’ami, devra être autre que purement monétaire, tu vois? » parce qu’il y a bien des choses que je n’ai pas, ici; un réseau de soutient, des collègues, des plans, en dehors de mon souhait constant de retourner dans mon monde, ou à tout le moins de retrouver mes pouvoirs. Le reste- c’est secondaire. Mais j’ai un jeune sorcier que je dois aller embêter, tu vois? « Mais je ne dis pas ne pas être intéressé, si ce n’est que je veux connaitre la motivation de ta… horde? » interrogation, parsemée d’une petite hilarité à cause de la référence à ton apparence que tu ne peux pas savoir que je connais, de toute manière, mais j’aime me faire rire.
« Mieux une opportunité qu’une fin dramatique à mon existence, en effet » finis-je par admettre à contre-cœur.
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Lun 3 Avr - 14:47
Il faut bien l'avouer, Sakhr l'amuse beaucoup, grâce à sa façon de réagir, ses petites mimiques, son sourire, ses répliques. Il ne se laisse pas faire et on voit que ce n'est pas quelqu'un qui laisse les autres avoir facilement le dernier mot. Certaines personnes de son calibre avaient le don de lui hérisser les poils, mais lui n'y parvenaient pas. Il y avait quelque chose chez lui qui lui rappelait un peu lui-même. Probablement qu'il devenait plus faible avec le temps et l'âge, peut-être qu'il s'accrochait à des petites choses sans importance comme un être doué de sentiments. Si cela était le cas, il ne fallait pas que quelqu'un soit au courant, il deviendrait la risée de tous et serait aisément détrônable si on l'attaquait sur le bon terrain, c'est pourquoi il valait mieux être prudent, surtout que ce type pourrait être celui qui le fait chuter.
- à voir qui ne comprend la situation, c'est justement parce que tu penses être intouchable que tu t'es fait avoir, en plus les fléchettes, c'est parce que je n'avais pas envie de me fouler. On trouve toujours plus fort que soi, si on n'en a pas conscience, alors un jour, on se fait avoir par son orgueil.
Il disait ça pour lui bien entendu, car Scar s'était fait avoir par son orgueil lui aussi, toutefois si Sakhr restait sur ses positions, il n'obligeait pas à le croire. Pour sa part, il savait qu'il y avait des gens plus doués que lui dans ce monde et peut-être bien que Sakhr en faisait partie, c'est pour cela qu'il devait faire attention, mais pourquoi mettre sa position en danger pour avoir Sakhr ? Parce qu'il l'avait impressionné et qu'il estimait que ça valait le coup, que ça serait du gâchis de le tuer ou de l'envoyer en prison. Il fut néanmoins surpris lorsque ses yeux étaient devenus noirs et qu'il s'était soudainement mis à rire comme un dément. Il fronça les sourcils, il se demandait bien quel était ce pouvoir même s'il ne savait pas que Sakhr était un djinn évidemment, mais il se doutait bien que ce changement de couleur n'avait rien d'innocent et qu'il avait vu quelque chose, le problème c'était de savoir quoi.
- Dis-moi ce que tu veux dans ce cas-là, ça sera plus simple que de tourner autour du pot.
Cependant, suivi de ce mot que Sakhr employa avec précaution, suivi de son petit rire, Scar se douta fortement qu'il savait qu'il avait été un lion, il ne savait pas comment, mais ce n'était pas un hasard. Il se redressa, remettant ainsi de la proximité entre eux pour boire son café.
- Je n'ai pas de "horde", je n'ai que des sous-fifres. Mon but, c'est d'avoir un empire à moi et que personne ne puisse me le prendre.
Et forcément, pour avoir son empire, il devait mettre hors services certaines personnes qui se présentaient comme des opposants ou simplement parce qu'ils étaient comme un caillou dans sa chaussure. Plus personne ne se mettrait entre lui et le pouvoir, et dire ce que les gens doivent penser, ça, c'était vraiment le pouvoir absolu.
- De toute façon, tu as dit toi-même que tu ne mourrais pas pour si peu. L'effet doit se dissiper à présent.
« L’orgueil, l’orgueil » dis-je en caressant une moustache imaginaire. C’était pas la première fois qu’on me faisait la remarque, certainement pas la dernière non plus. Faut dire que j’ai du culot, surtout, plus encore que de l’orgueil, mais c’est facile de confondre les deux, je te l’accorde. Soit; même après quatre ans, je comprends difficilement les limitations de mon nouveau corps, cette entité de chaire qui peut si facilement être mise à mal. Y être, c’est comme d’être emprisonné dans une boite d’argent; dommage que de me métamorphoser me cause autant de problèmes physiques. Non; ce corps n’était pas fait pour que je puisse user de mes talents de djinn. Si je comptais rester dans ce monde, alors il était important que je récupère mon corps, mon essence. Ce qui nous amène à ta prochaine question : « Oh, on va droit au but, je vois » dis-je, un sourire de chat satisfait sur les lèvres. J’aime bien ceux qui ne passent pas par quatre chemins; ça fait bien différence de ces sorciers qui montent leur contrats démoniques avec tant de minutie qu’ils ne laissent pas place à l’imagination. « Il y a quelques choses que je souhaite avoir dans la vie. Déjà, je veux chercher les responsables de notre arrivée ici » ah, disons que je ne suis certainement pas le seul à le, la, lea, [contrairement aux mortels, les djinni le discriminent pas. Nous sommes, après tout, fondamentalement des êtres sans genre, aussi nous comprenons parfaitement l’étiquette non-binaire] les chercher; et surement que s’ils n’ont pas été trouvés en quatre ans, il y a peu de chances que nous les trouvions là – mais c’est ce que je veux, alors je te le dis. « Et autrement, je cherche à retrouver mon corps. Sûrement quelque chose que tu peux comprendre, l’ami »
Oui; parce que dans ce monde ci, je ne crois pas que les lions aient beaucoup d’importance dans l’échelle sociale, mais ça reste toi et moi, je pense tout naturellement que tout le monde veut retourner à qui ils étaient, même temporairement. Parce que ça fait du bien à l’âme, en quelques sortes, même si on peut débattre longtemps du faire que les djinni aient une âme ou non. « Une homme de ta stature » que je commence, le mine soudainement un peu moins sérieuse, un peu moins grave, parce qu’après tout je viens de m’ouvrir le cœur et de déverser mes souhaits les plus chers. Et puis- c’est très rare qu’on demande à un djinn ce qu’il veut, et ça m’adoucie la mine. « sûrement doit connaitre les bons gens avec qui me connecter pour que ça puisse arriver » sourire éclatant; « Un empire… de mon vivant, j’ai assisté et participé à la fondation de grands empires; des rois et des empereurs m’ont appelés à eux pour leur donner conseil, d’autres m’ont fait construire les murs de leur palais. Si tu cherches à te faire un empire – alors je suis certainement la bonne personne pour t’aider » bon, pour ça il faudrait que je retrouve la majeure partie de mes pouvoirs – mais ça, c’est un détail que tu n’as pas besoin de savoir. Et puis si tu m’aides vraiment à retrouver mon essence, ce ne sera pas un problème sur le long terme.
« Sous-fifre, hein » légère hésitation. Je n’ose pas m’ouvrir sur mon passé d’esclave à la main des sorciers et shamans de mon monde; parce que c’est d’ouvrir la porte à ce que tu découvres comment et pourquoi, et surtout, qu’on puisse à nouveau m’asservir. Mais être un sous-fifre, c’est un peu toute ma vie, même si c’est moi le personnage principal de mon histoire. Seulement- est-ce que j’avais envie de devenir, à nouveau, à la botte de quelqu’un; mon hésitation est grande, et je suis sûr que cela parait. Je ne veux pas te manquer de respect [enfin un peu, si, mais c’est pas à cause du sujet], mais j’ai en ce moment une certaine liberté avec le fait d’être « à mon compte » comme les mortels disent. Personne pour me dire quoi faire… mais en même temps, qu’est-ce que j’ai accomplis, seul? Certes, mes pouvoirs me reviennent tranquillement – mais pas aussi vite que je voudrais, d’abord, et ensuite, je n’ai rien trouver de ce maléfice qui nous a emprisonné ici. Je soupire; « un peu, certes » dis-je, croisant mes jambes et penchant mon corps légèrement vers l’avant. Je n’ose pas me lever tout de suite, parce que si j’ai à nouveau des sensations dans les jambes, je ne veux pas me lever et manquer mon coup pour m’éclater à terre, ce ne serait pas glorieux! Mais c’est quand même bien mieux comme position.
Et tout serait pour le mieux si je n’avais pas cette chose qui m’énerve, là, juste à la limite de ma vision. Là où je ne peux pas la voir, là où je peux la remarquer, j’ai envie de tourner la tête comme un hibou pour la voir, mais je sais que c’est impossible. Elle doit nécessairement être une hallucination; mais le problème c’est que je n’arrive pas à savoir si les hallucinations sont réelles; des bouts de ce monde qui s’infiltrent dans ma vision, invisibles habituellement à l’œil nu. Et évidemment, ça rend n’importe qui de sensé un peu paranoïaque. Je chasse l’image d’un mouvement un peu brusque de la main, et pour un instant cette vision incertaine fuis ma vision. Pour combien de temps? Et que dire de ces ombres qui s’étirent de manière incertains au loin…
Revenons à nos lions; sous-fifre, hein. Je préfèrerais le titre de main droite, au fond, mais eh, si ça doit arriver, ça arrivera. Alors j’hausse des épaules et je finis par te répondre : « Si ce que je cherche t’intéresse… alors moi, ça ne me fait pas un plis, d’être ton sous-fifre. Tant que le travail se fait. Et même si je me doute que le plus gros du travail, c’est moi qui le fera » J’ai l’habibute que je pense pour moi-même.
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Dim 23 Avr - 20:56
L'orgueil ou le culot, l'un ou l'autre, pouvait le mettre dans une position délicate comme maintenant, et à l'avenir, il préférait être le seul qui puisse le piéger, donc il valait mieux l'avertir que cela ne suffirait pas toujours pour s'en sortir. Même si cela signifiait qu'un jour, cela se retournerait peut-être contre Scar, il n'aurait aucun regret à ce sujet. Ce n'était plus du tout les mêmes circonstances que lorsqu'il était lion et il ressentait beaucoup moins de colère qu'à l'époque, il ne savait pas vraiment pourquoi. Probablement parce que son frère n'était pas là pour lui faire obstacle, son père non présent pour le juger, il fallait croire que Scar n'avait jamais été aussi épanouie que depuis qu'il était seul, il n'était vraiment pas fait pour vivre en meute le bougre.
- Bien bien, et non, désolé, mais je ne pense pas te comprendre à ce sujet. Je n'ai aucune envie de retrouver mon corps d'avant, ni ma vie, enfin plutôt ma mort. La vie ici me plait plus que tout ce que j'ai connu dans mon monde, mais il est intéressant de savoir qui et comment, je pense que c'est la moindre des choses et qu'on se pose tous cette question.
C'est déjà le genre de questions qu'on se pose à la base. Que faisons-nous sur terre ? Où allons-nous ? Sans jamais obtenir de réponse à ce sujet. Il était certainement surprenant que Scar se pose la question, à vrai dire, de son point de vue, il n'était là que pour une chose : régner et asservir les idiots. Il avait lu un jour une chose assez intéressante, l'homme qui avait eu le plus gros Q.I. jamais enregistré avait cherché la réponse du "pourquoi" et finalement était arrivé à la conclusion qu'il n'y avait pas de raison, suite à quoi, il s'était suicidé. Un peu trop radical à ses yeux, il préférait croire en sa propre théorie que de finir de la sorte.
- Bien sûr. Je te mettrai en contacte avec tous les gens que tu voudras, que ce soit des gens qu'on ne peut pas rencontrer habituellement ou la pire vermine qui soit, parce que les réponses ne sont pas toujours là où elles devraient être. Je suis ravie de l'apprendre, nous avons donc un terrain d'entente ?
Il fût toutefois un peu surpris de sa réaction lorsqu'il parla de sous-fifre, c'était surtout pour indiquer qu'il ne considérait aucunement l'une de ses personnes comme sa famille ou pire, comme son égal, pourtant Sakhr faisait une tête comme si cela lui évoquait des mauvais souvenirs. Eh bien, il ne connaissait pas son passé après tout, il ne savait pas ce qu'il avait pu être ni totalement ce qu'il était, il avait juste connaissance que ce n'était pas quelqu'un de confiance et qu'il était probable qu'il était juste en train de l'embobiner plutôt que de proposer vraiment de collaborer avec lui, que voulez-vous, ce sont les risques du métier. À ces paroles, il comprit qu'il l'avait réellement pris pour lui, normalement, il ne devrait pas s'en préoccuper, seulement l'homme semblait se tromper sur son rôle et Scar ne pouvait pas le laisser se fourvoyer, ou alors, il finirait par se demander où était l'entourloupe.
- Je n'ai pas dit que tu serai un sous-fifre, cela vaut pour les idiots, parce qu'on est bien obligé de s'entourer d'idiots pour que le travail soit fais. S'il y a quelque chose que tu ne veux pas faire, tu n'as qu'à le dire et je ne t'obligerais pas. Je ne cours pas après n'importe qui pour lui demander son avis sur un partenariat, tu ne le vois peut-être pas de cet œil parce que tu es celui qui a fini par terre, mais je n'aime pas me salir les mains. Je ne suis pas là pour mettre un terme à ta liberté, mais pour mettre à profit tes compétences, et ce n'est pas tous les jours que je dis à quelqu'un qu'il a des compétences.
Et puis, qu'est-ce qui arrivera lorsque l'un ou l'autre aura obtenu ce qu'il voulait ? Scar ne pouvait pas compter sur sa loyauté, il ne pouvait que compter sur sa coopération, au moins le temps d'avoir ce qu'il voulait. Il s'en contenterait et il verra bien ce que l'avenir fait d'eux.
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Sam 6 Mai - 6:42
J’esquisse une moue boudeuse – déçu, à quelque part, que nous n’avons pas la même opinion sur le sujet. Mais je crois que je peux tenter de comprendre. Se mettre dans la peau de l’autre ne m’est pas facile, égoïste que je suis, mais la mort, dans sa finalité, ne m’intéresse pas. J’ai beau être un être millénaire d’une puissance indéniable ((enfin, je l’étais. Ce satané corps d’humain est bien trop délicat)), l’appel de la mort ne m’intéresse pas. Combien de fois ais-je risqué ma vie pour répondre aux souhaits de sorciers mal avisés? Combien de pièges se sont enfermés autour de moi, brûlant mon essence alors que je cherchais comment les fuir? Si c'est la mort qui t’attends dans ton univers, alors- alors oui, je peux comprendre ton envie de rester ici. Et à vrai dire, même si je ne veux pas l’avouer, cet univers-ci a un attrait ((celui de ne pas avoir à suivre les ordres des sorciers, hein)) indéniable, mais – mais mon essence me manque. Il me tarde de voler dans le ciel, de venir former un tout avec l’essence de mes semblables. Peut-être que si j’étais plus moi-même, alors ce monde-ci me dérangerait moins dans son ensemble. Après – on ne peut pas dire que j’aie fait grand-chose pour quitter cet endroit.
Et puis- je pense à mon colocataire, Jake. Il est vrai qu’il me ferait quelque chose de l’abandonner en retournant dans mon univers – un univers où…
« Je comprends donc que personne ne t’attends chez toi » dis-je simplement, posant mes mains au sol pour m’aider à me hisser sur mes pattes, tanguant lourdement avant que mon centre de gravité ne se stabilise. Je fais mine d’épousseter mes vêtements, grimaçant en touchant la surface mouillée, le contact ayant fait fondre légèrement le neige sous moi. Je ferais mieux de rentrer chez moi et de me changer, avant d’attraper un truc. Je n’ose pas prononcer les mots – dire que moi non plus, personne ne m’attendait, pas vraiment. Tout ce qui m’attendait là, c’était une servitude assurée, pour encore des millénaires à venir. Alors pourquoi vouloir y retourner? Je ne me l’explique pas. Certainement pour remettre le sorcier qui m’a jeté ce sortilège ((imaginé)) à sa place. C’est donc la vengeance, je suppose, qui me motive. « Je suppose, oui » que je finis par dire; « disons que la vengeance sera douce, quand iel sera trouvé·e » sourire inquiétant sur mes lèvres – pourtant je ne suis pas si violent, vraiment, mais j’ai sans conteste une imagination prolifique, et il me fera plaisir de les tourmenter pour le reste de leur pathétique existence.
Nouvelle moue sur mes lèvres qui se fend en un sourire; « Je suppose, oui » et pourtant – quand bien même je tente de paraitre désinvolte, je sens mon sang bouillonner de l’intérieur. Il y a trop longtemps que j’aie été motivé ainsi, et la perspective de travailler dans un but m’était percutante. « Bien hâte de rencontrer ta vermine » que j’ajoute. Parce que réellement – n’est-elle pas bien, bien plus intéressante que tous ces gens distingués qui habitent dans les maisons qui entourent la tienne? Moi-même utilisé comme esclave, considéré comme moins, je ressens un genre d’attachement, je suppose, pour ceux qui vivent en marge de la société. Qu’importe. « J’espère que tu es du genre à garder tes promesses » que j’ajoute simplement et, après avoir essuyé sommairement ma main sur mon manteau, je te la tends, affichant un sourire qui montre mes canines. « Parait que les humains concluent leurs ententes en se serrant la main » et puis- « Mais je suppose que nous ne sommes pas humain, ni toi, ni moi. Peut-être cette étape est-elle superflue »
Je tente, du mieux que je peux, de contrôler l’affichage d’émotion sur mon visage, mais force est de constater que tes prochains mot viennent me chercher, résonner dans mon âme. Je tente de rire légèrement pour faire passer mon malaise, mon regard se faisant un peu fuyant alors que je sentais un feu me prendre les tripes. L’idée qu’on veuille utiliser mon talent, mais pas pour m’asservir, pas pour m’utiliser mais pour collaborer dans un but commun, me bouleverse bien plus que je veux l’admettre. Tu-
Tu me repelles mon Ptolémée.
Ce garçon qui nous a invoqués, des djinns, des démons, sans cercle de protection. Pas pour nous demander de faire des tâches, mais pour converser, pour avoir notre avis sur le monde qui l’entourait, pour satisfaire son besoin de curiosité. Un mariage d’idéologies. Ptolémée était, sincèrement, mon ami – mon premier ami. Il est mort trop tôt, trop jeune, pour les mauvaises raisons. Mais pour un temps, il m’a fait croire qu’il était possible pour les sorciers, les humains et les djinni, de coexister. Je n’ose pas te le dire – mais l’idée qu’on puisse me traiter comme égal, en quelques sortes, ne m’était même pas venu à l’idée. « Je » oh; oula, c’est quoi cette émotion dans ma voix? File de là, vite. « J’ai l’habitude d’être celui qui se salit les mains » dis-je simplement, comme une indication que nous pourrons nous entendre. « Mais il y a certaines choses que je n’aime pas faire » et il est agréable de penser que je pourrais simplement me désister pensais-je, mes yeux sombres revenant vers toi pour t’observer. Et puis- je pouffe de rire. « Oh, un compliment, surtout ne t’arrêtes pas » parce qu’il est plus facile de gérer avec de l’humour, de réduire tout ça à une scène humoristique. C’est bien mieux que d’avouer que je me sens validé par un parfait inconnu.
« Et toi… » fais-je dans un grommellement, « quel genre… d’activités tu- » et puis je m’arrête. « Hmmph. Sûrement qu’ici n'est pas le meilleur endroit pour parler de ces choses-là, pas vrai? » et puis, il y avait ces ombres oppressantes qui se rapprochaient toujours plus; chaque fois que j’osais cligner des yeux, on dirait qu’elles grandissaient, se rapprochaient. Et même si logiquement je savais qu’elles n’étaient que dans mon esprit, que je n’étais pas en réel danger – l’angoisse que je ressens à leur approche, elle, est bien réelle. Je ne peux m’empêcher de détourner le regard, comme en sursaut, alors que nous conversons, chassant ainsi des choses qui bougent juste à l’orée de ma vision.
Ahhhhhhhhhh pardon je suis en gros ralentissement, mais je suis en train de passer au travers de mes rps et je devrais répondre bien plus vite au prochain! En tout cas, ohlala c'est deux là! Bien ha^te de voir la suite~
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Jeu 8 Juin - 11:19
Même s'il voit des choses en Sakhr, Scar ignore encore beaucoup de choses à son sujet, ce qui le fait rester méfiant, car il pourrait bien se retrouver être celui qui se fait avoir dans l'histoire alors que c'est lui qui est venu le chercher, un comble n'est-ce pas ? Mais on n'est jamais à l'abri de trouver plus malin que soi, et Sakhr l'avait déjà prouvé aujourd'hui, même si c'était surtout parce que Scar était occupé à autre chose à ce moment-là et qu'il avait baissé sa garde. Néanmoins, il s'était quand même aperçu de la supercherie en fin de compte et il avait réussi à attraper ce qui semblait être son nouveau bras droit. Il avait vraiment envie de lui donner sa chance, il ne savait pas vraiment pourquoi, mais quelque chose en lui l'attirait, ce charme, cette désinvolture, oui, il l'aimait bien.
- On peut dire ça comme ça, ou alors ce serait pour me tuer une deuxième fois. Ça n'a plus vraiment d'importance selon moi.
Surtout qu'il pouvait très bien les retrouver ici, comme il l'avait fait avec Zira. Cependant, en dehors de Kovu, son digne héritier, il n'avait pas la moindre envie de retrouver qui que ce soit de son passé, qui connaisse si bien à quel point il était fourbe et capable du pire. Sans parler que tout cela avait finalement mal tournée pour lui, il n'avait plus l'intention de revivre une telle chose, il aurait pu devenir un lion solitaire si toutefois il avait été plus fort et donc capable de survivre seul. Ici par contre, il avait tout ce qu'il lui fallait, alors pourquoi ne pas en faire profiter une autre personne qui, lui aussi, a droit à sa chance ? Il esquissa un sourire alors qu'il lui parlait de vengeance, il n'allait pas lui jeter la pierre à ce sujet, par contre, il ne s'en mêlerait pas. Sakhr semble plus que satisfait de l'accord qu'il lui propose, il a visiblement réussi à trouver ce qui le fait plier et ce n'est pas l'argent. Scar ne se fait pas prier pour lui serrer la main fermement tout en l'observant.
- Mais je suis pour suivre les us et coutumes des humains, il faut savoir s'adapter. Ne t'en fais pas pour mes promesses, je suis sûr que tu te feras un plaisir de me les rappeler. Mais dis-moi, comment sais-tu que je ne suis pas humain ?
Personne ne le sait dans ce monde à part Zira et elle n'aurait pas vendu la mèche. Ça ne se voit pas non plus dans ses manières, car tout ce que font les humains, lui sont venus assez naturellement, comme si depuis le début, il ne pensait pas comme un animal, mais comme un humain. À moins que les humains ne soient pas si différents finalement. Il avait compris que Sakhr savait quelque chose, mais il ne savait pas comment, et c'est ce qui l'intriguait présentement. Mais le jeune arnaqueur lui faisait-il assez confiance pour lui dire son secret ? En tout cas, il sent que ses mots le touchent, même si Sakhr essaie de ne rien montrer, Scar n'est pas dupe, il voit le trouble qu'il a créé en lui, et il en est satisfait. Il a trouvé la corde sensible, il ne sait pas ce qu'a vécu Sakhr par le passé, mais il se doute qu'il a été sous-estimé et traité de mauvaises manières par des gens qui ne méritaient pas son talent. En tout cas, c'est ce qu'il pense, et peut-être bien qu'il a une légère affection pour lui. Bien que l'idée que Scar puisse affectionner quelqu'un parait ridicule, il semble que le sentimentalisme de ce monde a finalement réussi à l'atteindre un peu.
- Il faudra que tu me dises ce que sont ces choses dans ce cas.
À ses yeux, Sakhr était comme un diamant brut qu'il fallait polir, non pas laisser au plus offrant. C'était lui le plus offrant, et il ne laisserait personne d'autre mettre la main dessus.
- Bien, allons chez moi dans ce cas, mais je pense que c'est moins impressionnant que ce à quoi tu t'attends.
Il esquissa un sourire en lui indiquant de le suivre, il ne savait pas trop ce qu'il avait, mais il semblait y avoir quelque chose qui le dérangeait, il valait mieux ne pas rester dans le coin. Il envoya un message à ses subordonnées pour les informer qu'ils pouvaient partir.
[ @Sakhr al-Jinni cette fois c'est moi qui m'excuse, je suis en train de faire le tri de mes rps / persos et j'ai été pas mal occupé, j'espère que ça te plait j'adore ces deux-là ]
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Dim 18 Juin - 11:18
Mardi. Weatherly Park
« Eh » fis-je, simple expulsion d’air alors qu’un rictus se forme sur mes lèvres. « On peut reconnaitre la grandeur d’un être à la quantité de ceux qui en veulent à sa vie » que je dis simplement – loin de moi l’envie de te rassurer, mais les choses sont telles quelles. Combien de mes semblables en veulent à ma vie? Un de moins depuis que j’ai laissé Faqrl mourir, en tout cas. Et puis, vraiment, ceux qui ne cumulent pas les ennemis vivent des vies bien mornes. « Peut-être bien que c’est plus trop important » dis-je en haussant les épaules, « perso je préfère garder en tête que mes anciens ennemis puissent être ici avec moi. Ça évite de tomber dans un de leurs pièges » ce qui explique pourquoi je continue à essayer de voir la forme « d’origine » de ceux avec qui je m’associe, pas vrai? Poignée de main ferme qui vient enserrer la mienne, je ne m’attarde pas vraiment en ses qualités – juste de ne pas la faire s’éterniser, parce que le contact si humain fait s’hérisser les poils sur mes bras. « Ouais ouais, s’adapter, tout ça » dis-je en balayant quelque peu le sujet de la main, l’air très peu convaincu. Et pourtant – ne suis-je pas moi-même en train de faire la même chose? S’adapter pour survivre, même à une espèce inférieure. Et puis je souris, peut-être un peu plus doucement. « Hey, t’as tout compris, j’ai une excellente mémoire quand il est terme de contrat, même pour ceux aussi… informels que celui-ci » oui parce que franchement, ça n’a pas la gueule des contrats entre les sorciers et les « démons » de mon univers. Faut dire que les humains ont vite appris à être très précis dans leurs demandes et ententes, faute de quoi il est bien trop amusant d’interpréter leurs désirs de manière loufoque.
Et puis- oh une question que je ne veux définitivement pas répondre honnêtement. Il en fallait bien une, pas vrai? « T’es trop intéressant pour être humain » dis-je simplement, ne révélant pas mes secrets tout en étant un chouya honnête sur ce que je pensais de ta personne. Et puis il y a un monde entre savoir que tu n’es pas humain, et savoir que tu es un animal, pas vrai? Je meurs d’envie de savoir si, d’ailleurs, tu es un animal à teneure magique (après tout ce ne serait pas si étonnant), mais je tiens ma langue (pour cette fois). Et puis je rajoute du bout des lèvres, te donnant un autre bout de vérité comme si cela parviendrait à éviter une quelconque insistance : « et puis, nous sommes plusieurs à ne pas l’être. Humains, j’entends » était-ce trop t’offrir? Probablement que tu saurais retourner cela contre moi, si tu le voulais. Difficile de faire confiance à un être de ta trempe, de toute manière, et il est donc impératif que tu ne saches pas que je sois un djinn. « J’te dirai au fur et à mesure, alors » dis-je en essayant d’être désinvolte, surtout parce qu’à quelque part il me tardait de voir quel genre de tâche tu pouvais bien imaginer m’offrir, et si nos principes viendront se faire bataille dans cette entente que nous avons. Comment pourrais-je espérer deviner quel genre d’être tu es, sinon?
Puis je pouffe de rire. « Je ne sais pas trop à quoi je m’attends » que j’admets volontiers; ce que je ne suis pas certain de vouloir avouer, c’est que je vis à Racoon City (c’est probablement évident, comme je passe dans le quartier riche pour arnaquer des gens, mais je préfère laisser flotter un certain mystère, si ce n'est parce que je n’ai pas envie que tu saches où j’habites. Surtout si tu as raison et que la police a un dossier sur moi…) « Avec un peu d’espoir t’es moins du genre à accumuler des trucs clinquants que les humains de mon monde » les riches, j’entends. Parce que pourquoi pas dévaliser les richesses naturelles de la terre pour avoir plus de petite cuiller d’argent qu’on connait de gens? (Sans compter ce que l'argent fait à mon essence. Même une fois humain, j’ai encore du mal avec ça) je te laisse me mener même si je me souviens encore d’où tu habites, étirant mes bras vers le haut et puis les joignant derrière ma tête, le pas désinvolte de celui qui ne s’inquiète pas – le tout après avoir récupéré mon sac à dos, évidemment. Cette histoire aurait pu mal tourner, j’en ai conscience… et elle pouvait encore le faire, toute chose considérer. Ça ne m’échappait pas qu’une fois chez toi tu serais libre de faire ce que tu voulais loin des yeux indiscret, mais est-ce que ça changeait vraiment de la situation précédente? Je ne crois pas. Nous verrons.
Il ne faut pas grand temps pour arriver chez toi – heureusement les rues ne se sont pas transformées dans la dernière heure, je déteste quand elles font ça. Je te laisse faire ce que t’as à faire pour nous laisser entrer, et puis je retire mes chaussures directement en entrant. Évidemment je laisse mes yeux glisser sur les murs et les meubles – peut-être moins pour jauger ton caractère (même si c’est le cas, ne te trompe pas à ce sujet) et plus pour identifier les sorties et ce qui pourrait me servir de distraction si tu venais à tenter à faire quelque chose qui ne me plais pas.
HRP: Pour le coup je voulais te laisser décrire ton chez-toi et le lieu où ils iront pouir discutter! J'adore ton psot et je les aime tous les deux aussi XD
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Jeu 29 Juin - 22:42
Scar eut un rire assez léger, c'était amusant parce qu'il n'était pas le genre de personne à rire si facilement, mais Sakhr avait, semble-t-il, le même humour que lui. À moins que ce soit parce qu'il essayait de le brosser dans le sens du poil et qu'il aimait bien cela.
- On ne peut pas dire qu'on en veut à ma vie, c'est plutôt moi qui suis une menace pour la vie des autres, si je suis mort, c'était un simple accident... au pire, je risquais d'être banni de la terre de lions. Les autres, c'étaient eux les gentils, ils n'allaient quand même pas tuer un des leurs. Il n'y avait que moi pour faire une chose si diabolique.
Enfin, à part s'il y avait un combat à mort pour devenir le chef, mais cela arrivait rarement et Scar ne faisait pas le poids, sinon ça ferait longtemps qu'il aurait combattu son frère jusqu'à ce que mort s'ensuive. Il avait préféré attendre le bon moment pour agir.
- Mes ennemis, c'est ma famille, c'est là que ça se corse parce que j'aimerais retrouver mon fils. Mon héritier. Mais... je ne l'ai jamais connu, à part quand il était encore tout petit, j'imagine ce qu'on lui a dit de moi, comment on l'a traité... Je ne pense pas qu'il me fera bon accueil. Avec raison, j'imagine.
Il haussa les épaules à son tour, que pouvait-il dire de plus ? Scar ne s'était jamais attaché à qui que ce soit, Kovu n'était même pas vraiment son fils, il l'avait juste adopté et désigné comme son digne héritier. Mais, il ne savait pas pourquoi, il avait le sentiment qu'il avait un lien fort avec cet être qu'il n'avait pas vu depuis bien longtemps. Il se demandait s'il ressemblait un peu à Sakhr ou s'il n'avait rien avoir. Il ne manqua pas le fait que le jeune homme retire bien vite sa main comme s'il avait peur de se brûler, Scar n'a pas de mal à établir un contact. Au contraire, il avait l'impression que cela l'aidait un peu à comprendre la personne en face de lui.
- Ah, je savais que je pouvais compter sur toi. Mais on peut le rédiger, si tu veux.
Sakhr était assez mignon quand il souriait de la sorte, comme si finalement, il commençait à lui faire un peu confiance. À moins que ce soit Scar, établissant finalement un lien émotionnel avec quelqu'un, qui baisse sa garde. Pathétique n'est-ce pas ? Lui qui se croyait être un grand méchant puissant et riche, n'était-il finalement pas un vieux mec seul ? Pourtant, lorsque le jeune homme lui mentait effrontément, il ne se laissait pas berner, il avait déjà réussi à l'avoir une fois après tout. Il eut un sourire amusé.
- Vil flatteur... si tu crois que je vais avaler ça. Mais soit. Je te laisse le garder pour toi.
Même s'il n'appréciait pas trop le fait qu'il sache ce qu'il était, mais refuse de dire ce qu'il était en retour, il n'allait pas le forcer, pas après lui avoir dit qu'ils allaient collaborer et que Sakhr avait une certaine liberté dans ses choix et ses actions. Il ne pouvait pas revenir en arrière, il valait mieux laisser couler et attendre qu'il lui fasse finalement assez confiance peut-être pour lui dire. Ils avaient déjà franchi un certain cap en s'associant. Il est presque rassuré d'entendre que ce chenapan ne sait pas à quoi s'attendre.
- Eh bien... Quand on a de l'argent, il faut l'étaler, sinon personne ne sait à qui ils ont affaire. Mais ce n'est que de l'argent.
Scar sait qu'au fond tout ça n'a aucune valeur, ce n'est que du papier, des chiffres. Ça n'a de valeur que parce que les humains ont décidé de leur en donner, c'est ridicule, mais ça n'en restait pas moins un des hommes les plus riches de la ville, donc il n'allait certainement pas cracher dessus. Il le laisse récupérer son sac à dos et ils prennent la direction de chez lui, ils arrivent peu de temps après et il le laisse entrer. Notant la civilité de l'individu qui ôte ses chaussures.
- Au fait, comment dois-je t'appeler ? J'ai peut-être un dossier sur toi, mais on n'a pas réussi à me fournir de nom.
On pouvait dire qu'il avait ramené un inconnu chez lui. Il retira à son tour ses chaussures, son manteau et enfila ses pantoufles ( quand on vous dit que c'est un papy ), il en mit à disposition pour Sakhr et l'invita à le suivre dans le salon. Tout était luxueux sans être trop clinquant, les choses étaient soigneusement ordonnées et presque minimaliste, à se demander si quelqu'un vivait vraiment là ou si c'était juste une couverture de magazine. Les couleurs étaient sobres, presque impersonnel.
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Lun 10 Juil - 16:59
Mardi. Weatherly Park
« Ouais, la distinction peut être importante » dis-je, un brin amusé. Certes, ça manquait d’humilité ((comme les meilleurs d’entre nous)), mais ça sonnait assez réaliste pour être vrai, et ça, ça en disait long sur toi. Est-ce que j’étais un danger pour la vie des autres, plus que les autres sont un danger pour ma vie? Oui, mais non, mais surtout non, en fait. Bon; y’a déjà Faqr qui a été aspiré par le démon à la petite fête de notre cher ((non)) Simon Lovelace, et ce grâce à moi ((tant pis pour lui)). Du coup oui je suis un danger pour les autres par la force des choses, mais! Ce petit fourbe, ce filou de Nathaniel, lui, est un réel danger pour moi, et sans lui, je ne serais même pas prisonnier de ce monde! Mon visage se tord alors que je rage en pensais rapidement à lui – ce gamin chétif qui m’a emprisonné dans un contrat. Bon, parlant de contrat, vaudrait mieux retourner au sujet principal. « Oh, des gentils » dis-je, une moue dégouttée sur le visage et un roulement d’yeux vers le haut alors que je songe à ces soi-disant « gentils ». Parce que le monde n'est pas si blanc ou gris, au final – que la plupart de nous on tombe entre les craques, mais que ceux qui se disent gentils n’ont tout simplement que l’avantage de pouvoir faire passer leurs tors comme étant pour le plus grand bien. J’ai vu maints seigneurs et empereurs commettre des atrocités au nom du « bien ». Peut-être suis-je bien placé savoir tout ça, au final. « Tuer, Exiler » dis-je, un haussement d’épaule désinvolte qui t’exprimes que pour moi c’est du pareil au même. Hésitant, je m’explique : « Écoute j’sais pas comment ça se passe chez les lions » une phrase que je ne pensais pas avoir à dire un jour, hein; « mais chez les miens… disons que la mort est d’une finalité ennuyante, sans plus. Les… gentils » dis-je en appuyant bien l’extrême ironique du mot, « ils préfèrent nous enfermer dans des boites minuscules d’un alliage particulier qu’ils font couler dans la rivière, pour que l’on souffre à jamais sans trop d’espoir qu’on nous retrouve un jour. Alors pour moi, l’exil… ça ne sonne pas vraiment mieux que la mort, désolé l’ami »
Bon, je ne crois pas que j’ai besoin de m’excuser pour le coup, je crois que tu comprendras – et puis j’ai mis juste assez de flou dans l’histoire ((genre ne pas te dire la composition spéciale de la boite en argent) pour que tu ne saches pas comment retourner ces informations contre moi, pas facilement en tout cas. Parce que bien sûr, je ne reste pas moins convaincu que j’entre dans un piège tout à fait désigné pour moi. Après tout as-tu pris un certain temps à me retrouver, peut-être était-ce parce que tu préparais quelque chose. « Diabolique, hein? Chez nous c’est… enfin pas dans mon monde, mais parmi les miens, le terme diabolique est plutôt raciste, à défaut d’une meilleure explication. Mais si tu te reconnais dans ce terme et qu’il te plait, alors je suppose que y’a pas de problème » petit malaise de mon côté – parce que je suis un Djinn et fier de l’être, mais que la bastardisation de la langue des sorciers de mon monde nous appelle plutôt des démons et des diables, un terme inapproprié parmi les miens. On peut tout de suite deviner le taux de respect de ceux qui nous invoquent par leur dénomination de nous.
« La famille, hein? » dis-je en sifflant d’admiration. « Rien de moins, hein » mais moi je n’en ai pas, de famille – les Djinns sont tous coupés de la même essence, mais pas de la même manière. Nous ne nous considérons pas frères et sœurs, c’est un système qui pour nous est trop humain de toute manière. Par contre, je me garde bien de te le dire ((après tout le discussion n'est pas à propos de moi)), parce qu’autant il semble que tu veuilles te débarrasser de certains d’entre eux, et autant la notion de « fils » ne me dis rien au fond, j’ai quand même l’empathie de comprendre que c’est important pour toi. « Ça doit être difficile » dis-je un peu plus doucement; « De rechercher quelqu’un qui ne veut probablement de nous » oh – ce n’est pas mon cas. Je suis solitaire ((ou en tout cas c'est ce que je dis)). Mais j’ai vu tant d’hommes, de sorciers, chercher au travers de notre magie la possibilité de faire tomber d’autres amoureux d’eux, et si ce n’est pas exactement un amour charnel que tu cherches, il me semble que c’est semblable. Je n’en ai pas les pouvoirs, moi, mais – « Déjà, faudrait savoir s'il est ici, ça serait déjà ça. Le reste tu pourras t’en inquiéter plus tard. Après tout les circonstances sont-elles bien différentes ici » Oh, pourquoi j’essaie de t’encourager, moi? Ce n'est vraiment pas de mes affaires.
Nous continuons le chemin vers ton appartement – moi te précédant quelque peu, ce qui n’était pas un problème vu comme je connaissais déjà le chemin vers ta maison…
« Si tu y tiens, mais disons que vu ce qu’on risque d’en faire, parfois c’est mieux de ne pas avoir une trace écrite. Je vais t’avouer que pour… enfin pour les miens » dis-je d’un geste vague de la main vers ma personne; « un contrat verbal est tout aussi important ((et inviolable)) qu’un contrat écrit »et tout aussi mortel et douloureux si on ne le suis pas pensais-je pour moi-même, préférant ne pas te révéler ce dernier bout d’information. Déjà, j’en disais pas mal – trop diront certains, et pour une fois je commence à être d’accord avec eux. Je prends mes aises et ça, ce n’est pas de bonne augure. Et puis- un large sourire qui s’étire sur mes lèvres, une expression mi-heureuse, mi-embrassée sur mes lèvres. Pourtant, n’y avait-il pas un bout de vérité dans la chose? Les humains manquent cruellement d’imagination en mon sens – ou peut-être est-ce seulement que ceux que j’ai connus se complaisaient dans leur pouvoir sans jamais se poser de réelle question. Puis je vois bien que ça te fait quelque chose de ne pas savoir ce que je suis – et à vrai dire ça me dérange aussi de ne pas en parler, parce que je suis fier de ma nature comme n’importe qui d’autre. Sauf que de révéler la mienne a des conséquences tangibles et réelles, que ce soit à toi ou quelqu’un d’autre. Pas que je suis paranoïaque ((enfin, si)), mais il suffirait de mon nom pour qu’on m’invoque à nouveau, qu’on me scelle dans un contrat dont je ne veux rien… ouais; un contrat avec un lion qui ne connait pas ma nature, c’est bien mieux. Et bien moins dangereux pour ma couenne, aussi!
« Ouais bon, de l’argent j’en ai pas autant qu’toi, c’est sûr » que je conviens, appuyant mes mots de manière à indiquer que je suis d’accord : de l’argent c’est juste de l’argent et le système monétaire, de toute manière, ne fonctionne que parce qu’on lui donne de la valeur, collectivement. « Mais j’en… acquiert… » ouais; trainerie sur le mot qui invoque bien mon amusement face à la facilité avec laquelle on pouvait voler celle des autres; « assez pour vivre confortablement. Et surtout, en ne travaillant pas très fort et pas trop souvent » sourire carnassier, je suis assez fier de mon méfait, c’est vrai. Après, on peut pas dire que je suis noble voleur – je me fou un peu d’à qui j’en prend. Et surtout, je te dis ça pour réitérer que ce ne sera pour moi pas un bon motivateur. Quand même, je commence à comprendre un peu la manière dont tu fonctionnes.
Qu’importe, nous rentrons et j’observe ta maison dans laquelle nous sommes entrés. Je grimace légèrement – tu fais partis de ceux dont l’espace est terriblement bien rangé, impersonnel et minimaliste. On ne dirait pas que tu vis ici, pas vraiment. Moi j’ai l’habitude de la richesse clinquante des sorciers, de leurs atours dorés et des piles d’artéfacts volés à d’autres civilisations. Non – ton chez toi pâle en comparaison des palais de mes employeurs habituels mais, au fond, n’était-ce pas aussi bien? Ce n’est pas comme si j’appréciais les sorciers de mon monde ((Sauf Ptolémé, mais Ptolémé était différent, lui)). « Charmant » mentis-je sans même ciller un peu, continuant notre conversation; sauf que tu mets des pantoufles et tout de suite je te regarde, toi et tes pieds confortables, avec une convoitise évidente. Et puis – oh, petit geste doux, tu en poses devant moi et je suis pris d’un désarroi évident. Ce n'est qu’un peu de considération – ce ne sont que des pantoufles, mais tu me les as offertes sans que j’aie à le dire, sans que j’aie à les prendre en douce. Alors je les enfile et profite de leur confort duveteux, avançant derrière toi, un moment silencieux juste parce que mille choses trottaient dans ma tête.
Au fond, il est facile de demander l’aide d’un Djinn, plutôt que de le mettre en servitude. La preuve, ça prend rien qu’une paire de pantoufles. « Juste Sakhr » dis-je simplement, ne te graciant certes pas de mon vrai nom, mais au minimum d’un de mes noms usuels et pas d’un de ceux que j’utilise pour soustraire de l’argent à de pauvres idiots. Puis un petit rire m’échappe; « Scar et Sakhr, quand même, ça fait ‘copie mon devoir mais pas change un peu tes réponses’, pas vrai? »
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Sam 15 Juil - 18:46
- Bien sûr, je ne voudrais pas que tu te méprennes à mon sujet, après, tu vas me faire des infidélités.
Répondit-il sur le ton de l'humour, évidemment. Scar ne lui faisait peut-être pas signer de contrat, mais il voulait s'assurer qu'il voulait travailler avec lui et qu'il n'allait probablement pas lui jouer un mauvais tour, pour cela, il fallait s'assurer une certaine position, donc il ne fallait surtout pas que Sakhr puisse imagine que son nouveau collaborateur ait pu être gentil ou le sera dans un futur proche, pas avec ses projets en tout cas. En tout cas, à la vue de sa réaction, il avait l'air de penser que les "gentils" n'étaient pas si gentils que cela, tout était une question de point de vue évidemment, mais dans les livres d'histoires, c'est celui qui a fait tuer son frère qu'on va désigner comme une personne sans cœur. Il ne pouvait pas le nier, Scar n'était pas un grand sentimental après tout, enfin, c'est ce qu'il avait toujours pensé. La mort de son frère ne lui avait rien fais, par contre le fait que son digne héritier ne veuille probablement n'avoir rien à faire avec lui, c'était une autre histoire.
- Les lions ? Il ne me semble pas avoir mentionné que nous étions des lions.
Releva-t-il d'un air sceptique, après tout, il avait bien dit qu'il ne le croyait pas, mais si Sakhr commençait à se trahir tout seul, il allait finir par comprendre, bien qu'il n'imaginait sans doute pas encore ce qu'était un Djinn. Ce qui n'allait pas l'empêcher de faire des recherches, il ne savait peut-être pas encore ce qu'était le jeune homme, mais il doutait de moins en moins du fait qu'il avait sans aucun doute des pouvoirs extraordinaire et que s'il se sentait menacé par Scar alors probablement qu'il n'hésiterait pas à le tuer, surtout si la mort est si désuète à ses yeux. Il nota cela dans un coin de sa tête, ainsi les êtres comme Sakhr préféraient la mort à l'enfermement, il pouvait comprendre cela quelque part, mais ne partageait pas son point de vue.
- Tant qu'on est vivant, on peut toujours essayer, que ce soit de regagner sa liberté ou autre chose. Mais une fois mort, c'est fini, il n'y a plus rien à tenter, ce n'est plus que le néant. Mais chacun sa vision des choses, j'imagine.
Scar n'avait jamais pensé que le terme diabolique pouvait avoir une autre signification, mais c'était bien un terme qu'on avait déjà employé pour lui et il se reconnaissait effectivement en ces termes, pourtant plus Sakhr lui parlait de son monde, de son point de vue, en essayant tout de même d'éviter les détails pour ne pas griller sa couverture, plus il se demandait à qui il avait vraiment à faire et si finalement, il ne l'avait pas pris un peu à la légère comme il le lui avait déjà suggéré. Mais comment imaginer même ce qu'il pouvait être ? De ce qu'il savait, le jeune homme pourrait survivre avec facilité si on avait tenté de le tuer, on pouvait l'enfermer dans une petite boite, il n'était pas humain, on l'utilisait souvent comme sous-fifre, il était un voleur habile et il semblerait qu'il arrivait à cacher facilement son identité, sinon ça ferait longtemps que la police l'aurait arrêté. Voilà en gros les informations qu'il avait, pour le moment sa théorie était qu'il était une sorte de génie ou quelque chose comme ça ?
- Pour toi, ce serait insultant ?
Par la suite, il aborda le sujet de sa famille, même s'il se doutait que Sakhr n'avait pas vraiment de famille et que pour lui, c'était quelque chose de flou. De toute façon, Scar serait le premier à reconnaitre que les liens du sang ne font pas tout, Kovu lui-même n'était pas de son sang, et la famille était effectivement un peu floue déjà pour lui, alors, il n'imaginait même pas pour quelqu'un qui n'en avait pas. Au moins, il faisait l'effort de comprendre, c'était toujours ça de pris, et puis, il se demandait si Sakhr avait une personne qu'il souhaitait retrouver. C'était une chose de ne pas avoir de famille, mais si même Scar avait réussi à trouver quelqu'un à qui tenir assez pour avoir envie de le retrouver, pourquoi pas lui ? Dans le cas contraire, il n'était pas trop tard, il avait trouvé le lion sur son chemin après tout. Et même s'il ne le montrait pas ouvertement, Scar l'appréciait. Il aimait ses capacités d'écoute et de réactivité, il sentait beaucoup de potentiel en lui, il n'était pas dupe et il savait que leurs collaborations étaient vouées à mal se terminer. Mais si c'était par ce charlatan, alors pourquoi pas se laisser avoir une deuxième fois ? Il serait probablement frustré de s'être laissé avoir mais en même temps, tellement fier.
- Tu n'as personne à retrouver ?
Demanda-t-il finalement, plus par curiosité qu'autre chose, en réalité, lui aussi est un grand solitaire, à l'époque où il était encore avec les autres, il se mettait souvent en retrait, au fond de sa grotte, à faire mariner son aigreur et cogiter sa vengeance, si bien qu'on ne remarquait pas lorsqu'il disparaissait pour aller voir les hyènes sur les terres interdites. Sakhr n'avait pas tort en indiquant qu'ils n'étaient pas si gentils que ça, car personne n'avait eu de compassion envers lui, si quelqu'un avait voulu l'aider ou ne serait-ce que l'aimer, peut-être n'en serait-il jamais arrivé là. Mais les méchants n'ont pas d'excuses, ils sont comme ils sont et c'est tout. Scar ne s'était jamais trouvé d'excuses, il voulait juste le pouvoir parce que c'était à lui qu'il revenait de droit, c'est tout. Aussi simple que cela. Et la loi du plus fort n'avait rien à faire là. Il était tellement plus lui-même depuis qu'il était arrivé dans cette ville, il pouvait enfin avoir tout ce qu'il veut et il n'avait même pas besoin de tenir tête au "chef" pour cela. En vérité, c'était même lui le chef en question la plupart du temps et il ne donnait pas cher à celui qui voulait lui tenir tête.
- Bien, peu importe, ça me convient. Je te fais confiance.
Enfin, dans la limite des stocks disponibles. Disons que la confiance, ce n'était pas vraiment ce qui caractérisait Scar au mieux, mais bon, de toutes les personnes que Scar connaissait, Sakhr était la deuxième personne à qui il faisait le plus confiance. La première étant Flynn, son assistant, il ne savait pas trop si c'était parce qu'il avait peur de lui ou simplement s'il était toujours comme ça, mais ce gamin était tellement renfermé sur lui-même que parfois, il était surpris d'entendre le son de sa voix. Il n'avait même tellement pas de présence qu'il mettait du temps à réaliser qu'il était là, comme si Flynn était une petite souris qui voulait se faire discrète. L'idée qu'il soit une des petites souris qu'il avait déjà avalé par le passé lui avait vaguement effleuré l'esprit. Sa réaction face à l'argent de Scar, ou plutôt sa mention, le fit plus rire qu'autre chose, il savait que Sakhr ne le faisait pas exprès, mais ses réactions étaient très amusantes.
- C'est pas un concours tu sais... Et puis, mon travaille me passionne, donc ça ne me dérange pas de passer tout mon temps dessus. Je ne suis pas le genre de personne qui aime s'ennuyer parce qu'après je deviens... mauvais. Faut pas me laisser cogiter dans un coin sinon ça finit mal, la ville pourrait être à feu et à sang. C'est mieux de faire quelque chose et gagner plein de papier, les gens vous regardent avec respect, parfois de la peur ou du mépris mais seulement parce qu'ils aimeraient tellement être à notre place. Mais ils ne peuvent pas, parce qu'eux n'ont pas une once de talent et continueront de mettre les mains dans la merde pour même pas le dixième de ce que je gagne en une journée. Je m'en fous de gagner ma vie honnêtement ou pas, mais j'avoue que c'est un sentiment exceptionnel qui me fait me sentir vraiment bien.
Et c'est parce qu'il considérait Sakhr comme talentueux qu'il lui donnait sa chance et qu'il voulait l'accueillir à bras ouvert dans une collaboration, peu importe comment elle va finir. Au moins, il peut être parfaitement honnête avec lui, même si l'inverse n'est pas vrai. Par la suite, il lui demanda quand même comment l'appeler, car il ne se voyait par continuer à l'appeler "mon mignon" ou ce genre de choses, quand bien il le trouvait mignon, il valait mieux quelque chose qui ressemblait vraiment à un prénom étant donné qu'il ne donnait pas trop dans le surnom, bien trop intime à son goût. Heureusement, personne n'avait jamais eu l'idée de lui donner un surnom. Il fut surpris que le prénom ressemble autant au sien alors qu'il était déjà dans la cuisine à préparer deux tasses de cafés, son carburant, tout en laissait Sakhr s'installer, ne comprenant pas vraiment sa référence sur les copies de devoir.
- C'est vrai que ça ressemble. Scar signifie cicatrice ou balafre, comme celle que j'ai à mon œil, vois-tu. Et toi ? Est-ce que ça a une signification particulière ?
Questionna-t-il en posant les deux tasses sur la table d'un geste nonchalant et ne lui ayant même pas demandé s'il en voulait.
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Ven 21 Juil - 10:04
Mardi. Weatherly Park
« Drôle de choix de mot » dis-je simplement, ne sachant trop comment relever ton histoire d’infidélités. « J’suppose que c’est ta manière de dire que ce sera un contrat exclusif » que je relève finalement; je n’y avait pas du tout pensé, mais au fond c’était normal, ou en tout cas dans le cadre de ce que j’avais pu vivre dans le passé. Parce qu’un Djinn invoqué par un sorcier ne peut pas être invoqué par un autre durant sa servitude – ou difficilement en tout cas, et comme toujours, celui qui paiera cette transgression, ce serait moi et pas le sorcier fautif. ¨ca retombe toujours sur les mêmes, comme on dit. Bon après, si tu crois que je ne vais pas regarder ailleurs, même rien qu’un peu… mais je ne vois pas, en ce moment, qui pourrait être plus intéressant comme partenaire de travail que toi – si c’est pas un beau compliment! « Bah non, beta » dis-je en riant, parce qu’il valait mieux faire comme si de rien était que de vendre la mèche encore plus. « C’est pas toi qui a parlé de lions, c'est moi » manque de respect flagrant, mon sourire n’en est que plus large sur mes lèvres. Je prends mes aises; un peu trop, un peu trop rapidement, même. T’as ce drôle d’effet sur les gens comme moi; les désaffranchis et les solitaires, ceux qu’on oublie ou qu’il est trop facile de considérer comme inférieurs. Il fait un grand bien de se faire prendre au sérieux – alors que moi-même c’est quelque chose que je peine à faire.
J’hausse ensuite des épaules : « J’crois que ta version de l’exil est quand même vachement plus libre que ma version » dis-je,, petit doigt dans l’oreille comme pour la déboucher. Ne suis-je pas charmant? « mais ouais, chacun sa vision. Après je crois que mon point c’est surtout que t’étais mort pour eux, et ça, c’pas mieux, parce qu’ils ont la conscience tranquille après. Après je sais même pas de qui on parle spécifiquement, mais voilà. J’aime pas ceux qui prétendent être des saints. Au moins toi et moi, on est lucide quant à notre position dans l’univers. » enfin peut-être plus toi que moi, au fond. « Mais bon, c’vrai, je suis comme un asticot, toujours à grouiller tant que j’ai une infime chance de m’en sortir. C’est quoi l’expression – avoir le cul plein de nouilles? Je la comprend pas trop celle-là, mais apparemment elle me sied bien » charmantes, ces expressions humaines, n’est-ce pas? Et puis je réfléchi. On m’a appelé de tous les noms possibles et imaginables – diaboliques n’est que le moindre d’entre eux. Il y a une bonne raison pour cela – c'est que dans mon monde d’origine les sorciers ((ceux de Londres, en tout cas) aiment nous appeler des démons, alors que nous ne sommes, en fait, pas des démons, tout simplement. Ma réponse pend au bout de ma langue – je te répondrais que ce serait comme de t’appeler un chat, mais ça en révèlerait infiniment trop sur ma condition, alors pour une fois, je me tais.
« Des gens à retrouver? » fais-je, me grattant la nuque un instant. « Surtout des comptes à rendre. Mais des gens à retrouver, genre, pour- pour le plaisir de les retrouver, non, pas vraiment » dis-je d’un haussement d’épaule. Comme si ça ne me faisais rien, d’avoir des ennemis autant chez nos esclavagistes (les sorciers) que chez les miens (les Djinns). « La seule personne que je voudrais retrouver… » mon regard se fait fuyant, sur le coup. Peut-être qu’il serait mieux de ne rien dire. Mais peut-être qu’au fond tu as besoin de savoir – parce que sa forme se trace dans mon esprit tous les soirs quand je vais dormir, maintenant. « Il n'est pas dans ce monde ci. Et il n’est plus dans le miens, non plus. Depuis longtemps. Des siècles et des siècles qui n’effacent pourtant pas son souvenir. Un garçon de rien, tué par convoitise et par peur. Un souvenir constant que ceux les plus proches de vous sont ceux qui peuvent vous faire le plus de mal » et quand mon regard se pose à nouveau sur toi, je souris; un sourire narquois, mauvais, comme si j’annonçais là une fatalité que nous acceptions tous les deux. Nous ne sommes pas bons l’un pour l’autre – seule la tragédie nous attends. Et pourtant je l’accepte volontiers.
Et puis j’éclate de rire – un rire trop franc, pas assez moqueur, terriblement amusé. « Confiance, confiance, à ce stade-ci c’est presque insultant » dis-je en essuyant une larme que se formait au coin de mon œil. C’que t’es drôle, toi, parfois. « Bah pas un concours, mais plus un état des choses. Je connaitrai jamais ton niveau de richesse, et j’essaie de t’expliquer que moi, ça m’intéresse pas. » après, un truc me chocote et je bouge un peu sur place, comme si j’étais dans une valse mentale en pensant à ce que tu disais. « J’peux pas dire que je suis passionné par mon travail, pas depuis longtemps » yeux bruns chocolats qui se posent furtivement sur les contours de ta personne - « p’t’être que tu changeras ça. À voir » et puis je te laisse t’affairer au café même si je grimace parce que le seul café que j’ai jamais aimé n’existe plus depuis des siècles et qu’en comparaison, tout le reste goute l’eau terreuse, mais c’est quand même bien mieux que du putain de thé anglais, alors je ne dis rien. Et puis, tu es très flatteur – je pense à ce que tu dis sur le talent et je me ragaillardis, parce qu’au fond ça, je sais que j’en ai - un mixe de talent et de chance qui ne sont pas donnés à tous. Mais j’ai un amour secret pour le petit peuple, celui qui se lève de bonne heure, travaille bien, et ne se prend pas pour autre chose que ce qu’il est. Et surtout, ceux d’entre eux qui sont prêts à se battre pour ce en quoi ils croient. Les gens carrément normaux, aussi rares furent-ils. Ou ceux qui ont du talent mais qui s’ignorent encore, il est doux de les voir s’épanouir…
Oui; j’ai un amour de l'autre qu’on ne soupçonnerait pas, au fond. Que je garde verrouillé à clef, depuis Ptolémé. Et puis il y a les autres – les John Mandrake de ce monde, les Nathaniel, petits garçons tremblants dont l’ambition n’a pas de fin. « Oh » dis-je, retournant au vif du sujet, c’est-à-dire la signification de mon nom. De celui-là, en tout cas. « Ça veut dire quelque chose comme Roc Solide. Ce qui est… » je te coule un regard presque doux. « Enfin comme tu peux voir, je ne suis pas un rocher. Dis-moi, lequel as-tu eu en premier? Ton nom, ou ta balafre? » est-ce que c’était déplacé comme question? Oh, dommage. Répond quand même, hein. Et puis, comme toi tu t’occupes du café, me voilà qui arrive pour m’asseoir poliment sur un tabouret, le genre qu’on pose tout contre le comptoir et où on peut petit-déjeuner le matin. Allez savoir ce qui m’est passé par la tête, par contre, je grimpe dessus comme si j’étais une gargouille sur un muret, mes deux pieds ((pantoufflés)) sur le tabouret et le reste de mon corps comme en position accroupie, mes bras se posant contre mes genoux qui sont ramenés vers mon torse.
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Mer 26 Juil - 18:11
Scar haussa un sourcil à ce qui était visiblement un "drôle de choix de mots" et la réflexion de Sakhr le fit presque froncer un sourcil, parce que cela coulait effectivement de source de son point de vue.
- C'était un peu le but de la manœuvre, surtout que je n'ai pas envie que tu bosses pour quelqu'un d'autre qui pourrait vouloir me mettre des bâtons dans les roues, je pourrais te dire de ne pas accepter de travailler pour ce genre de personne, mais je suis le mieux placé pour savoir qu'on ne donne pas forcément toutes les informations et donc tu pourrais être amené à travailler contre moi sans même le savoir. Tu comprendras que ça me pose effectivement un problème ?
Sakhr était loin d'être idiot, en tout cas Scar aimait le croire, donc quand il jouait les innocents qui n'avaient pas l'air de savoir où il voulait en venir, ça ne marchait pas très bien et le lion avait envie de lui remettre des fléchettes dans le cul pour lui montrer qui était le patron. Sauf que ça irait a contrario total du fait qu'il ne le traite pas comme un subordonné, mais plutôt comme un collaborateur. Cela dit, ça ne voulait pas dire qu'il devait tout laisser passer non plus, il fallait qu'il trouve un parfait entre-deux entre une relation de confiance et une relation facilement encline à la menace. Scar n'avait pas pour habitude de prendre des pincettes avec quelqu'un et visiblement, il ne fallait pas compter sur son nouveau collègue non plus.
- Tu sais, fais pas trop le malin non plus, je finirais par savoir ce que t'es, ce n'est qu'une question de temps. à ta place, je le dirais de moi-même, ça faciliterait les choses.
Il n'allait pas le forcer bien entendu, mais s'il avait réussi à avoir ces informations sur lui en si peu de temps, il imaginait cacher ce qu'il était encore, combien de temps exactement ? S'il voulait que Scar lui fasse un peu confiance, il ferait mieux d'aller dans son sens plutôt que faire des cachoteries qui ne le mèneront nulle part, à part le fait que le lion se demande ce qu'il peut bien lui cacher d'autre. Ce n'était pas pour rien qu'il le poussait à parler de lui, ainsi, il récupérait des informations sur lui et doucement, il se faisait une petite idée de ce qu'était l'énergumène qu'il venait de recruter avec sa petite bouille adorable.
- J'ai l'impression que tu te prends beaucoup la tête, mais oui, au moins je suis lucide quant à ma position dans l'univers. Après, tu sais, j'ai mis mon passé de côté ici, alors ça n'a plus vraiment d'importance de savoir qui était le gentil, qui était le méchant.
Même s'il se doutait que ce n'était pas forcément vrai pour les autres lions de sa tribu, surtout son frère, il ne donnait pas cher de sa peau si Mufasa le retrouvait un jour. Il était content d'avoir des gardes du corps dans cette éventualité. Pas que Mufasa lui faisait si peur que ça, mais c'était quand même lui qui avait fait cette cicatrice et Scar avait provoqué sa mort avant de laisser penser que tout était la faute de Simba. Il avait effectivement quelques raisons de lui en vouloir, il ne pouvait pas le nier. Mais comme il l'avait dit, c'était derrière lui tout ça et il ne comptait pas payer maintenant, il était déjà mort une fois après tout.
- Un asticot ? J'aurais plutôt dit un raton-laveur. Et je crois que c'est "le cul bordé de nouille" mais tu mets ce que tu veux dans ton cul, je ne juge pas.
Suivi d'un petit rire quand même. Même s'il avait l'air sérieux, presque austère, il arrivait aussi à Scar de faire des blagues. En même temps, avec Sakhr c'était assez facile étant donné qu'il semblait dans son petit monde un peu et qu'il sortait des expressions qui n'existaient pas. Ça ne le rendait que plus mignon, n'est-ce pas ? Puis, il lui avait demandé s'il avait quelqu'un à retrouver et la réponse le surprit. Sakhr semblait avoir une personne à qui il a tenu bien malgré lui et cela le consumait encore à l'heure actuelle puisqu'il ne l'avait pas oublié. Et quand il le regarde avec ce sourire, mauvaise, narquois, fataliste, Scar ne scille même pas.
- Je n'ai pas ce genre de personne, pas encore du moins. Mais je suppose que c'est ta façon de me dire de ne pas te laisser m'approcher de trop près ?
Pas une once de compassion de sa part, il aimerait bien en donner, mais comment dire... ce n'était pas dans ses gènes. Il ne pensait pas qu'il devrait réconforter son nouvel ami d'une façon ou d'une autre et il faudrait bien qu'il s'y fasse à la longue, car Scar n'était pas vraiment pas quelqu'un de très doué avec les sentiments. Pourtant, il savait qu'il appréciait Sakhr malgré tout et qu'il lui laissait beaucoup de liberté par rapport aux autres personnes qu'il côtoie. Il lui donnait une opportunité, il reconnaissait son talent et il le laissait venir chez lui. Il pouvait difficilement faire mieux. Il l'observe alors qu'apparemment, ça le fait rire lorsqu'il lui parle de confiance, il ne sait pas trop en quoi c'est insultant, à part si c'est sa façon de lui dire qu'il ne devrait pas ?
- Tant mieux alors, ça n'a pas vraiment beaucoup d'intérêt.
Il eut un petit rire alors qu'il indiquait ne pas être passionné par son travail, mais que ça changerait peut-être avec lui, il plaçait peut-être un peu trop d'espoir en lui, même s'il voulait lui rendre les choses agréables, il ne pouvait pas provoquer la passion ou ce genre de choses. Après tout, Sakhr gérait les choses comme il l'entendait. Il le fit finalement entrer chez lui et l'installa comme s'il était chez lui pendant qu'il lui expliquait ce que signifiait son nom, effectivement, il n'avait pas l'air d'un bout de rocher. Ce n'est qu'une fois qu'il revint avec le café qu'il l'observa intrigué et que la lumière se fit dans son esprit.
- Ah ! Non, tu n'es pas un rocher, mais une gargouille apparemment, je comprends mieux le nom. Pour te répondre, j'ai été "renommé" après que j'ai été battu par mon frère, un peu comme un surnom en fait, donc ma balafre.
Il haussa les épaules et attrapa finalement un dossier qu'il lui mit sous le nez et qu'il ouvrit pour laisser l'occasion de le feuilleter pour voir qu'il s'agissait bien du dossier et pas d'un fake.
- Voici le dossier que la police avait sur toi et qui a maintenant disparu des archives, tu peux en faire ce que tu veux, même le brûler si tu veux, j'ai une cheminée à disposition.
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Sam 29 Juil - 15:39
Mardi. Weatherly Park
Sourire narquois aux lèvres -quoi d’autre?- alors que je te réponds; « Oui, ça semble tout à fait… compréhensible. Et correct. Ça ne me change pas vraiment de l’habitude » enfin si, mais non – comprends (enfin, non, ne comprends pas, toi qui ne sait pas grand-chose de ce que je suis ou de ce que j'ai vécu), les invocations des mages des sorciers de mon monde impliquent toutes que l’on soit exclusif, au moins le temps de remplir le contrat donné (en tout cas, c’est vrai pour les sorciers qui ont un peu plus de cervelle que les autres). Il m’est arrivé de faire de plus longs contrats, aussi, qui durent tout le long de la vie de ceux qui m’ont invoqué. C’est pas marrant, ça, et ça vient avec beaucoup de conditions et de douleurs associées aux invocations qu’on doit ainsi choisir d’ignorer, mais au fond ce contrat avec toi, si je ne m’embarque pas dans plus que ce que je puis gérer, sera un petit vent de fraicheur parce qu’il n’impliquera pas, justement, de devoir souffrir de ma présence à tes côtés. « T’inquiète, l’ami » dis-je d’un ton qui aurait dû, au contraire, t’inquiéter; « j’suis pas là pour te faire des problèmes »
Oh; qu’il sera doux, au fond, de t’en faire, mais peut-être pas des coups bas si bas que tu ne t’en remettras pas. Parce qu’après tout il faudra tâter les limites de cette confiance que l’on s’accordera, ainsi que les limites de ta patience. Sinon, ça ne serait pas drôle pour moi, tu vois? J’aime bien embêter – et toi, toi tu as l’air délicieux à embêter, l’ami. Je vais probablement ajouter des années et quelques cheveux blancs à ta vie, au fond, et ça me donne bien hâte de voir ce que nous accompliront ensemble. « Mmm-mmm » marmonnais-je ensuite, mes yeux bruns se posant dans les tiens; « Plus facile pour qui? Parce que vite fait, ça semble plus facile pour toi que pour moi » mes mains se posent sur mes genoux que je triture sans m’en rendre compte, un geste qui vend aisément le fait que je suis effectivement, et actuellement, en train de considérer si je préfère ou non te dire. La vérité c'est que je ne suis pas prêt, et que ça n’a rien à voir avec toi, au fond. Même ceux qui sont les plus près de moi ne savent pas, sauf en l’exception de ce médecin qui a dû me traiter pour mes douleurs suite à ma première transformation, qui m’a promis après avoir insisté le plus grand des secrets quant à ma condition.
Et même si je croyais que jamais tu n’utiliserais cette connaissance pour m’esclavager (ce qui en passant, n’est pas le cas), j’aurais trop peur que l’information sorte d’entre tes lèvres d’une manière ou d’une autre, et que ça me retombe dessus. Parce que je suis parano et que j’imagine que tout le monde ici aimerait que je redevienne le sbire de quelqu'un d’autre. Mes yeux tombent au sol et mes doigts pianotent, mais mon rictus se fige sur mes lèvres comme si à lui seul il pouvait me donner un air de confiance alors que je m’offre un moment de faiblesse quelque peu calculé, mais plus réaliste que je veux bien l’admettre. « C’pour toi aussi, tu sais, que j’le dis pas » je souffle de dépit et une mèche de mes cheveux vole dans les airs; « Tu veux pas que je travaille contre toi, pas vrai? T’as l’air du genre de mec qu’y’a plein d’ennemis, sans rancune l’ami » dis-je, mon esprit fusant en tirant ici et là des informations de nos précédentes conversations pour bien fait passer le point que je veux faire. « Si on finissait par savoir ce que je suis, on l’utiliserait contre moi aussi bien que contre toi » je ne sais pas si mon point est convainquant – mais ma peur, elle, est bien réelle. « Alors tu dis que c’est inévitable. Peut-être. Moi je ne suis pas prêt à en parler, encore. Ce que je veux bien te dire de moi, je le fais – ce n'est pas pour rien que tu as l’impression que tu trouveras bientôt, au fond, je ne me suis pas particulièrement retenu. En tout cas tout ce que je peux te dire, c’est ça : si tu comptes trouver ce que je suis, alors cherche par toi-même, parce qu’on ne sait pas lequel de tes larbins ou collaborateurs pourrait s’épancher sur le sujet »
Oh; qu’il est douloureux d’être si faible, de devoir se mettre le cœur à nu devant un parfait inconnu. Mais c’est comme ça; j’ai commis pire bassesse, ainsi je m’en remettrai assez rapidement. Je ne peux que m’en remettre à toi, et espérer que tu écouterais le sens de mes mots sans trop croire que j’essaie simplement de te détourner d’une recherche que tu devrais faire dans l’immédiat. Il m’est même difficile de mettre des mots sur ce que je suis – parce que les mots que j’ai vus utilisés pour définir mon être sont toujours venus de l’autre, de nos esclavagistes et persécuteurs. Démon; parce que je suis le mal et que je suis un vil tentateur, au fond, celui qui perdra leur âme s’ils se montraient assez niais pour m’écouter, pour me craindre. Mais je ne le suis devenu que parce que je n'avais d’autre choix – parce qu’il était plus simple de les convaincre de sortir de leurs cercles de protection pour les dévorer vivants que de plaider pour qu’on me relâche, plus simple que de leur expliquer tout le mal que mes invocations ont causé dans ma chaire qui ne devrait être qu’essence. Oh, qu’il est facile, au fond, de passer pour le méchant dans les livres de ceux qui vous persécutent.
Et puis je sursaute presque, mon regard se fondant dans le tien, la surprise se lisant dans mes traits. Oh- tu as le droit. Je crois que beaucoup de gens, ici, ont décidé de recommencer leur vie à zéro, et c’est très bien. À vrai dire moi je l’ai fait, même si avec réticence, comme attendant toujours que le rideau se lève et que je découvre les sorciers qui ont causé mon apparition dans ce monde, mais c’est plutôt difficile de les trouver quand tout ce que l’on a pour guide est une lune rouge. Tu es ici et tu ne souhaites pas particulièrement retourner dans ton monde – ça, je le sais parce que tu me l’as dit, mais c’est autre chose de vouloir mettre le passé de côté. Après, peut-être que c’est plus facile pour toi parce que les lions ne vivent pas très longtemps. Quelques années, tout juste, non? Moins de vingt ans, probablement, quelque chose du genre. Je ne connais pas ton âge à toi, en particulier; tu as l’air d’avoir mon âge, ou alors peut-être que ton enveloppe mortelle est un peu plus jeune, c'est difficile à dire pour moi. Mais ce qui me surprend vraiment, dans tout ça, c’est que ta position sur la chose me fait douter de la mienne, comme si on ne pouvait pas tous les deux ne pas être du même avis. N'avais-je pas bien plus de choses à fuir, dans mon monde d’origine, au fond, que toi? Et pourtant c'est toi qui ne souhaites pas particulièrement retrouver ta vie, et moi oui. Ça ne fait aucun sens – probablement que si j’avais un peu moins de rage envers les sorciers de mon monde, je pourrais réaliser à quel point ma situation là-bas ne vaut pas la peine que j’y retourne.
Et peut-être qu’à force de te côtoyer, je m’en rendrai compte.
« Un raton laveur, hein? » que je soulève, comme considérant la chose. « Je ne connais pas grand-chose de ces créatures-là, mais on en voyait beaucoup du temps que j’ai passé dans les colonies en Amérique » bon, est-ce que l’Amérique allait vraiment te dire quoi que ce soit? Qu’importe. « Dis-moi, en quoi me vois-tu en eux? » oui; mon ton est curieux et je me suis même redressé sur mon siège, comme plus attentif que jamais à ce que tu apportais à la conversation. Il serait bon pour moi de me voir à travers tes yeux – peut-être est-ce que ça me dira ce que tu me trouves, et pourquoi tu veux travailler avec moi. Et puis je ris- fort, sans me retenir, avec l’amusement d’un gamin au parc d’attractions. « oh, bordé, ça semble… » mouvement vague de la main qui se termine sur ma nuque alors que je pouffe; « alors non, en fait, l’expression n’a pas meilleur sens pour moi, mais bon, je suppose que vaut mieux avoir le cul bordé de nouilles que plein de nouilles » petite grimace comique, et je ne relève pas vraiment la question de « ce que je mets dans mon cul », simplement parce que mon cerveau d’être asexué ne va pas directement penser à… ça. Mais tu ris alors moi aussi je ris; le ton de la conversation se fait un petit peu plus léger et ça, ça ne me déplait pas. Et puis ça aide que tu as l'air de rire de la situation et pas de moi, quand même.
« Non, pas vraiment » dis-je franchement, étirant l’une de mes jambes pour venir poser mon pied sur la barre du tabouret – j’ai presque l’air de savoir comme me tenir, en fait. « Tu t’approches si tu veux » puis un haussement d’épaules. « Et moi je m’approcherai en temps et lieu. À défaut d’autre chose, t’es intéressant, alors pourquoi pas s’y frotter » là non plus, je ne relève pas trop les implications de ce que je dis, ne prenant pas cette expression dans son sens littéral. À vrai dire, je ne suis pas trop certain de savoir de quoi exactement tu parles. « je ne crois pas que je porte la poisse, tu devrais survivre si je m’approche » ouais – ça devient, je crois, largement clair que je n’ai aucune idée de quoi on parle, ce qui est surprenant parce que je ne suis pourtant pas si bête. Au contraire, mon agilité mentale m’aide toujours à me sortir des mauvais pétrins (habituellement engendrés par ma grande gueule), mais peut-être qu’elle n'est pas du rendez-vous, justement parce que je ne me sens pas en danger immédiat.
« Mais non, puisque je te dis que j’ai rien du rocher » dis-je en pouffant de rire, insistant bien sur le mot; « les gargouilles sont des êtres de terre et d’air, si on peut le dire ainsi. Je les affectionne particulièrement parce qu’ils sont grossiers, mais je n’en suis pas une » je prends le café que tu me tends sans même souffler un merci, ingrat que je suis; trop préoccupé par ce que tu viens de glisser, parce qu’évidemment en entendant cela, la première chose qui nous vient à l’esprit, c’est de me demander c’était quoi, ton nom, avant. Mais les noms parmi les miens ont beaucoup de poids et d’importance, surtout votre premier nom, alors je te fais au moins le cadeau de ne piper mot – et si tu voulais me dire quel était ton nom d’avant, et bien, tu l’aurais fait. Et puis, juste de savoir que Scar était un surnom m’était bien suffisant pour faire tourner mon imagination; parce qu’au fond en arrivant ici tu aurais pu prendre n’importe quel autre nom, mais que tu as, à toute fin pratique en tout cas, décidé de continuer ta vie avec celui-là.
Je prend une gorgée et je suis surpris; mon visage s’était déjà crispé dans une grimace parce que je m’attendais à ce que ça goutte le fond de botte, mais… non? « oh » dis-je simplement, fermant les yeux en prenant une nouvelle gorgée. « Celui de mon colloque n'est pas… comme ça » non; il est trop concentré, je crois, surtout, et lui met une tonne de sucre dedans, alors le tiens, même s’il ne goutte pas comme celui que je connais, il est bien. Je pose la tasse sur le comptoir, prenant se moment de pause avant de prendre le dossier de police que tu as obtenu -et bien, comment dire, très rapidement. Vraiment, Scar, tu es un homme (lion) à craindre. J’ouvre le dossier en faignant ne pas savoir ce qui allait s’y trouver, accompagnant ma lecture de « oh » et de « ah » alors que je commets tout à ma mémoire et puis-
Je le tiens d’une main, et la tasse de café de l’autre, et puis alors que tu dis «… si tu veux, j'ai une cheminée à disposition», il est déjà trop tard : par habitude, dira-t-on, par étourderie, sinon, je me suis contenté de faire apparaitre une flamme au bout de mes doigts qui carbonisa le dossier assez rapidement – une de mes chères détonations que je tâchai de rendre plus délicate qu’à l’habitude. « Oh » dis-je, posant la tasse à café sur le comptoir juste après en avoir pris une dernière gorgée bien rapide, me remettant droit sur mes pieds alors que je réalise que les cendres se sont étalées sur ton carrelage immaculé « Pardon, je- » et puis pas le temps de réagir que je me suis déjà lancé vers les garde-robes les plus près, le ouvrant un à un en les fouillant du regard alors que je cherche quelque chose qui m’aidera à ramasser mon merdier. « ouais, le cheminée ça aurait été mieux » dis-je maladroitement, et puis après le troisième garde-robe ouvert sans succès, voilà que ma tête s’étire au-delà de la porte que je tiens ouverte et je te dis : « T’as un balais quelque part? »
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Jeu 24 Aoû - 22:00
- Tu voulais vraiment travailler pour d'autres en plus ?
Scar haussa un sourcil tout en l'observant se demandant ce qui pouvait bien se passer dans la petite tête de Sakhr. Ces deux-là étaient fait pour s'entendre et en même temps, ne pas toujours être sur la même longueur d'onde, ils n'avaient pas eu la même vie ni le même monde, et pourtant, c'était comme s'il y avait des similarités étranges entre eux. Un lien inespéré, inenvisageable, Scar ne pouvait tout simplement pas le détester comme il détestait toute autre personne qu'il avait pu connaitre, que ce soit ici ou ailleurs.
- Pas de problème ? Vraiment ? Hmm... on dirait que tu apprécies de m'appeler l'ami...
Scar doute, évidemment, que le petit ne soit pas là pour faire des problèmes et qu'au contraire, il se ferait un petit malin plaisir à le rendre dingue et lui faire attraper cette fameuse ride "du lion" comme disent les gens d'ici. Il ne comprenait pas pourquoi, les lions avaient l'air plus sévères que les autres animaux ? Il ne comprenait pas trop, mais il savait que Sakhr pouvait effectivement lui faire attraper des cheveux blancs s'il le laissait faire. Il ne savait pas encore exactement comment il allait le gérer, mais chaque chose en son temps.
- Plus facile pour nous, notre relation.
Avait-il répondu comme sous l'évidence de la question, c'est vrai que ça avait l'air probablement plus facile pour lui, mais une relation de confiance se construisait à deux, malheureusement pour Sakhr. Pour le moment, Scar ne savait que les choses qu'il avait apprises dans son dossier et ce que son nouvel ami avait bien voulu lui dire, mais il savait pertinemment que l'homme devant lui savait très bien qui il était, au moins par le passé, encore plus depuis qu'il avait raconté une partie de sa vie. Il l'observait avec intérêt alors que Sakhr semblait perdu dans ses pensées, l'air même un peu nerveux, il ne comprenait pas vraiment pourquoi. Puis, il commença à se justifier, comme s'il cherchait des excuses. C'était un peu mignon, si bien qu'il lui tapota presque gentiment la tête.
- Des ennemis, moi ? Il n'y a certainement aucun intérêt à l'être. Faut pas t'inquiéter, je sais me protéger, et je ne compte pas non plus laisser l'opportunité à qui que ce soit de te faire du mal ou de te servir de toi. Je ne refile pas ce genre de boulot à quelqu'un, ce qui est important, je le fais moi-même. Donc, sois tranquille.
Il retira sa main, mais ce fût pour mieux la poser sur son dos, comme si cela pouvait être un geste rassurant. Scar n'avait pas l'habitude de ce genre de choses et c'était la première fois qu'il devait protéger quelqu'un d'autre que lui-même. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi Sakhr angoissait autant, alors il fallait qu'il lui montre qu'il n'avait rien à craindre, même s'il ne lui disait pas vraiment ce qu'il était, au fond ce n'était pas vraiment le truc important.
Il ne sait pas ce qui peut bien se passer dans cette petite tête, mais Sakhr semble surpris voir perplexe, comme s'il n'avait jamais envisagé de voir les choses sous un autre angle. Il ne le connait pas encore assez pour savoir que ce genre de parole est tout à fait capable de bouleverser son petit univers et de lui montrer que les choses peuvent changer s'il laisse seulement une chance que cela arrive.
- Hmm, je ne sais pas trop... opportuniste, pilleur, intelligent, curieux... j'imagine que les ratons laveurs sont comme ça. Et puis ton regard un peu malicieux aussi.
Il eut un petit sourire qui s'élargit alors que Sakhr réalisait qu'effectivement, ce n'était pas la bonne formulation, mais qu'au final, aucune des deux n'avait vraiment de sens. Mais sa réaction était vraiment drôle en soi et puis Scar n'était certainement pas là pour arranger la situation. De toute façon, en général, il n'était pas là pour arranger les choses. Mais oui, il ne rit pas de lui, plutôt de situation. Pas que Scar n'est pas du genre à se moquer des gens mais... il sait ce que ça fait. Il s'était éloigné pour lui faire son café et haussa un sourcil à sa réponse.
- Je ne suis pas sûr que tu veuilles que je me rapproche plus... et je n'ai pas peur que tu me portes la poisse, sinon je ne t'aurais pas pris avec moi.
Il hausse les épaules à son tour, ne comprenant pas trop pourquoi il doit se justifier à son tour et le rassurer, comme si Sakhr était un enfant qu'il voulait réconforter. Mais il ne l'était pas et d'ailleurs, il avait vécu bien plus longtemps que lui. Il l'observa amusé alors qu'il expliquait le fait qu'il n'était pas une gargouille, ce qui était évidemment une blague par rapport à sa position assise, mais il ne semblait pas l'avoir compris. Cependant, il savoura ce moment où Sakhr goûta tout simplement au café qu'il lui avait servis et que visiblement, il appréciait plus que ce qu'il avait espéré.
- évidemment, le pouvoir de l'argent, tu sais. J'ai des bonnes choses...
Sans qu'il ait eu le temps de dire quoique ce soit, Sakhr avait brûlé le dossier qui s'éparpillait en cendre sur son sol maculé. Il soupira en l'observant chercher de quoi ramasser, mais c'était bien trop tard à présent.
- Inutile...
Et l'extinction automatique se mit en marche suite à la fumée, et l'eau du plafond se répandit comme une trainée de poudre. Scar observait son nouvel ami, quelque peu blasé.
- Ton café va changer de goût...
Il secoua la tête et se rendit jusqu'à son tableau de bord de sécurité pour taper son code et arrêter l'averse intérieure. Il était à présent tout trempé et il n'était pas le seul.
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Mer 6 Sep - 21:14
Je ne peux retenir un rire; « Depuis mon arrivé ici, je ne travaille que pour moi » ce qui ne répond pas tout à fait à ta question sur le fait que je veuille ou non travailler pour d’autres, mais qui t’offres, je l’espère, une meilleur perspective sur ma vision. Puis, la vérité, c’est que je ne veux pas travailler pour quelqu’un d’autre – mais toi, tu m’as promis de travailler ensemble, et c’est largement différent. « Oh, t’inquiètes » dis-je après, même si clairement tu ne te faisais pas d’illusions aux sujets des potentiels ennuis que je pourrais te faire; « les ennuis te trouveront bien sans que ce soit moi qui les ai mis sur ton chemin… volontairement, en tout cas » que je prend quand même la peine de préciser en riant. Oh; un autre demi-mensonge, parce qu’au fond, si je ne chercherai peut-être pas à te poser des ennuis, en tout cas, avec moi dans les pattes, tu n’allais pas t’ennuyer. Et puis je fronce des sourcils; c’est vrai que j’arrête pas de t’appeler l’ami, mais- « Écoute, si tu préfères, je te trouve un autre surnom adorable et on en parles plus, de l’ami. Qu’est-ce qui te plairait? T’as une tête à ce que je t’appelles… » moment d’hésitation. Heureusement pour moi, je suis capable de penser sur sept plans en même temps, alors les idées fusent plus vite que j’arrive à les nommer avec ce corps humain si… restreint. L’avantage de pouvoir se faire pousser des bouches et cordes vocales à volonté, c’est qu’on peut parler trois idées en même temps.
« Mon poto? Mon chocolat en sucre? Frère? Mon gros? Votre majesté ténébreuse? Mon Loulou? (Non, ça c’est la mauvaise espèce)* …Mon minet, alors? » je finis par m’arrêter, non pas par manque d’autres idées originales, mais plus parce que mon cerveau humain a du mal à suivre la cadence pour plus de quelques instants et que je suis pris d’un gros haut-le-cœur qui me force non seulement à arrêter de parler (c’est peut-être aussi bien), mais aussi à faire attention à ma respiration et à fermer les yeux parce que tout tourne autour de moi. Ma main glissa contre le comptoir à mes côtés pour que je vienne y prendre appuis, parce que ce serait un peu la loose de m’éclater la tronche sur ton carrelage. « Ouais, mon minet, c'est parfait » dis-je après un moment que je prétend avoir utilisé pour la réflexion. « C’est bien mieux que de t’appeler l’ami. L’ami ça fait un peu impersonnel, à côté » pourtant le sourire résolument taquin sur mes lèvres est quelque peu ombragé par la tête pâlotte et légèrement verdâtre de mon visage. Disons que je récupèrerais bien plus vite si je pouvais arrêter d’ouvrir la bouche à tout bout de champ pour parler. **Oui, je l’ai dit à voix haute. Les parenthèses sont là pour faire effet.
« Pour nous? Aw » dis-je, cachant dans ce travers de la parole qui sonnerait faux et condescendant les réelles intonations de ma surprise et, inévitablement, de mon appréciation. Vrai que la coopération aiderait, mais j’ai mes doutes et mon cheminement à faire, et une toute partie de moi qui ne peut rien dire s’offusque presque que tu ne remarques pas à quel point je t’en dis plus que je n’en ai jamais parlé avec quelqu’un. Mais tu ne peux pas savoir, parce que tu ne me connais pas, pas plus que tu connais ma relation avec les autres. Difficile de te demander, dans ce cas-là, d’apprécier ce que je veux bien partager. En même temps, on ne peut pas dire que tu aies été particulièrement ouvert jusqu’à présent, considérant que la plupart des choses que je sais sur toi, je les ai découvertes tout seul, comme un grand! Bon, certes, on a pas le luxe de tous avoir des pouvoirs… quoique les lions de ton univers en ont peut-être. Et ironiquement¸ ça me fait penser au fait que les chats, en général, sont très doué pour identifier les être de ma catégorie, et ça me fait me demander s’il n’y a pas un peu de cela dans ta décision de faire « affaire » avec moi.
Et puis je t’offres très cordialement le meilleur ramassis des meilleures raisons que me poussent à vouloir te cacher ce que je suis, et tu réponds… en me tapotant le crâne. Et puis en me touchant le dos. Un autre aurait probablement trouvé ça paternaliste, et à vrai dire je le pensais quelque peu. Mon corps tout entier se figea d’abord, comme inquiet, comme se demandant ce qui était en train de se passer. Comprends – depuis les débuts de mon habitation dans ce corps humain aux dix millions de récepteur de sensation de trop, j’ai systématiquement refusé tout contact physique, avec tout le monde, même mon coloc, qui lui aurait bien apprécié un câlin ici et là. Le contact humain me dégoute et m’effraies, pour des raisons que je ne veux ni ne peux toutes expliquer, mais c’est comme ça, et ce surtout si ce n’est pas moi qui l’initie, et l’initier, je le fais pas vraiment – faut dire que les humains ne m’ont jamais touché avec bienveillance, dans mon autre vie. Alors le tapotement me prend par surprise et me fait peur, d’abord, parce que mon corps et mon cerveau ne savent pas du tout comment interpréter ce nouveau stimuli, doté d’une intention qui n’est pas du tout semblable à celles que j’ai pu connaitre avant.
C’est triste et pathétique, n'est-ce pas? Et ta main glissée dans mon dos ne fait que s’empirer la rigueur qui prend mes membres – pas par peur et pas par dégout non plus, mais le contact chaleureux vient créer des picotements le long de ma colonne vertébrale et vient faire s’hérisser les poils de ma nuque alors que mon visage s’empourpre tout seul, pour une raison que j’ignore à ce moment-là. J’essaie de remettre mes idées en ordre en t’écoutant parler plutôt qu’en m’attardant sur le geste, me détendant quelque peu dans cet exercice. « Bah, si tu fais le boulot important, il me restera quoi à faire? » quelques mots en pique envoyés dans ta direction alors que je me remets de mes émotions, je commence à avoir plus peur de te voir me dire des banalités que de te voir me mentir, parce que moi mentir est normal, mais que les banalités, on les offre aux faibles d’esprits qu’on veut aveugler d’un brun de paroles en l’air. Disons que l’un des deux insulte moins mon intelligence, et me dérange de ce fait moins, pour le genre de relation qu’on souhaite avoir. En tout cas, ça eut l’effet escompté : je n’étais plus en train d’angoisser sur le fait qu’on pourrait se servir de moi pour te faire du mal, quoique je ne croyais pas vraiment qu’on pouvait l’éviter.
Et puis mon sourire s’étire face à la description que tu fais des ratons laveurs; « T’es flatteur mon minet » dis-je en pouffant de rire – mais qu’importe je voudrais blaguer sur le sujet, le rose sur mes joues, lui, ne ment pas. « Ah? » fis-je ensuite; parce que dire que je ne voulais pas que tu t’approches plus sonnait, enfin, peut-être pas comme une menace, mais au minimum comme un avertissement. Moi j’ai bien expliqué que c’était moi qui avait du mal à me rapprocher, mais toi, ton excuse, c’était quoi? Enfin – je ne doutes pas que tu en ailles un, bien sûr, mais comme tu dis, je suis curieux et cette phrase peut prendre plusieurs sens, alors mon regard s’attarde sur toi, te fixe, même, dans l’espoir que tu t’expliqueras un peu… si tu le souhaites. « Oui bah, je suis quand même mieux porté pour savoir que toi » dis-je en haussant des épaules, cherchant à mettre un certain terme à cette conversation qui ne me plaisait pas. Certes, tu n’as pas peur, mais peut-être que tu devrais un peu? Je ne sais pas, au fond. Ici, je ne suis dangereux pour personne, pas avec mon allergie à putain de wifi, à l’argent et au fer. La triade de ce qui se trouve dans à peu près tout et n’importe quoi dans ce monde technologique.
« Oh bah, au moins pour le café, l’argent sert à quelque chose » observais-je en prenant une énième gorgée – de quoi me rendre surexcité et invivable dans quelques minutes, le temps que la caféine fasse le tour de mon corps. Et ce sera de ta faute, pour le coup, alors pas le droit de m’en vouloir, d’accord?
Et puis – horreur.
De l’horreur qui tombe du plafond.
Une pluie de gouttelettes mouillées (c’est le propre de l’eau, si vous saviez pas) et froides se rependit partout. Tout ça pour un petit bout de fumée de rien! Vraiment, ça exagère chez les riches. À côté, moi j’ai dû augmenter trois fois l’assurance-logement dans la dernière année parce qu’on a foutu le feu pas une, pas deux, mais trois fois! Bon, les deux premières, c’était le coloc avec ses expériences pas nettes. L’autre, c’est moi qui a dû commencer à utiliser des putains de chandelles pour m’éclairer dans la chambre puisque je dois faire cure de technologie dans la seule pièce de l’appartement qui m’appartient toute entière : ma chambre. Mais comme j’ai aussi un amour sans nom pour les draperies, disons que ça fait pas bon ménage… Je me met à cracher comme un chat et à faire le dos rond, me servant d’abord de mes mains pour chasser les gouttelettes de pluie avant de comprendre ce qui se passait. Heureusement tu as rapidement désactivé ton alarme, mais moi je suis mouillé et poisseux, et je dé-tes-te être tout mouillé. Et vous direz : mais Sakhr, c’est pas pire qu’une douche, au fond, et tu aimes les douches?
Sauf que les douches, j’aime les prendre qu’à poil, comprenez. Et là je porte des vêtements. Pas besoin de vous faire un dessin, donc.
« Oh, tu m’as presque donné envie d’avoir de l’argent, mais si c'est pour avoir une putain de pluie à la moindre croquette trop cuite, non merci, sans façon, je m’en passe » oui, j’exagère (comme toujours); oui, je suis maussade, d’un coup, comme si toute ma bonne humeur s'était évaporée. En plus, aujourd’hui, je porte des jeans! Et des jeans, ça prend mille ans à sécher, ça! Quand même, balek des convenances sociales, je retire au moins mon haut et je me sers de ce qui n'est pas complétement trempé pour essuyer mon visage. Je boude – à l’image de cette enfance à laquelle tu m’as comparé un peu plus tôt, disons que nous resterons dans les cordes. Mais à quoi bon être millénaire si on ne peut pas rester jeune d’âme? J’aurais pu rester là et que ça reste de bon goût relatif, mais une impulsion subite (…) me poussa à retirer mes jeans, parce que l’eau commençait à perler à travers et que je savais que si je ne le faisais pas tout de suite, ça allait me coller à la peau et si je détestais la pluie, j’ai clairement plus de problèmes avec ma claustrophobie et disons que de se sentir enfermé dans un jeans mouillé… ça allait pas le faire.
Alors juste comme ça, en genre dix secondes, tu te retrouves avec un mec en calbut dans ta cuisine. J’paris que même pour un gus sexy comme toi, ça doit tenir du record.
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Sam 30 Sep - 23:26
Dans le fond, Scar ne peut pas suivre toujours ce que Sakhr dit ou plutôt ce qu'il semble vouloir dire, en général, il prend la conclusion la plus évidente, car Scar ne se prendra clairement pas la tête pendant une heure pour savoir si oui ou non, il a bon sur ses conclusions. Alors oui, il imagine que Sakhr travaille avant tout pour lui et que le fait qu'il lui ait proposé de collaborer plutôt que travailler "pour" lui comme ça aurait été le cas pour n'importe qui d'autre, cela devait compter dans la balance d'une façon ou d'une autre. En tout cas, il n'aimerait pas apprendre que Sakhr ne lui était pas fidèle et faisait capoter ses plans, enfin si ça devait arriver, il l'apprendrait bien assez tôt et peut-être même à ses dépens.
- Tu te fais trop de mourrons, je sais régler les ennuis, faut vraiment pas t'en faire pour ça. Et je sais que tu es un ennui à toi tout seul, ça ne m'a pas arrêté dans ma démarche.
Scar avait relevé que son nouvel associé aimait apparemment l'appeler "l'ami" pour une raison obscure, même maintenant qu'il lui avait donné son nom. Et alors qu'il énumérait tous les petits noms qu'il pourrait lui donner, il y en avait un qui le fit tiquer et froncer les sourcils. À deux doigts de grogner tellement cela le dérangeait. Il ne s'était pas encore une seule fois énervé contre Sakhr, comme s'il ne pouvait rien faire pour l'atteindre. Il pouvait effectivement lui donner tous les surnoms les plus ridicules les uns que les autres, il s'en fichait. Mais il y avait une chose qu'il ne pouvait pas laisser passer.
- Appelle-moi une seule fois, "frère", et tu peux dire adieu à notre collaboration.
Voilà qui était clair et net. Il pouvait aussi le menacer de lui faire la même chose qu'à son propre frère pour lui faire passer l'envie d'essayer, mais Sakhr était un peu du genre à aimer les défis donc il serait bien capable de tenter le diable juste pour le provoquer. Il haussa finalement les épaules quand celui-ci indiqua qu'il allait l'appeler "mon minet", ça ne le dérangeait pas vraiment. Du moment qu'il n'y avait que lui qui l'appelait de cette façon bien évidemment, il ne fallait pas que ça se répande sinon c'est sûr qu'il n'allait pas le prendre très bien. En tout cas, c'est sûr que c'était toujours mieux que "l'ami" que Scar appréciait fort peu. Il se doutait bien que son nouveau collaborateur n'avait pas choisi ce surnom par hasard, mais c'était aussi ce genre de secrets qui les liaient, même si Sakhr souhaitait visiblement continuer de ne pas tout lui dire. Il a vu quelque chose dans cet instant, son petit Sakhr avec ce petit teint pâlot, comme s'il était au bout de sa vie. Il ne savait pas trop pourquoi, mais il avait essayé de ne pas s'en préoccuper.
- Oui, une relation se fait à deux, il parait.
Il lui laisserait évidemment le temps qu'il lui fallait et ne se montrerait pas insistant, mais il sait qu'il a encore beaucoup de choses à apprendre sur lui, puisqu'il ne connait pas ce genre de choses, il ne peut pas le deviner. Par la suite, il constate que Sakhr n'aime pas, ou n'a pas l'habitude, des contacts physiques. Il pourrait prendre plus de précautions à l'avenir, surtout que c'est voyant, alors s'il voulait vraiment que leur relation soit bonne, il devrait tout faire pour qu'il se sente bien... mais non, ça ne lui donne envie que de recommencer pour voir quelle tête il fera la prochaine fois.
- J'sais pas encore, en fait. Je me disais juste que j'avais besoin d'un gars comme toi, mais on va te trouver des trucs, je m'en fais pas. Il y a quelque chose qui t'a déjà tenté en dehors d'escroc ?
Scar était devenu... plus conciliant depuis qu'il était humain et qu'il obtenait tout ce qu'il voulait. C'était à la limite s'il ne s'ennuyait pas tellement sa vie était plate ici. Il manquait de but dans sa vie, alors certes, il n'avait plus tous ces gens en travers de sa route, mais c'était plus comme s'il n'avait même personne sur sa route. Enfin, avant que Sakhr n'apparaisse devant lui tel un caillou dans sa chaussure. Il semble bien prendre sa comparaison avec un raton laveur et c'est normal, enfin, il suppose, parce que c'était effectivement flatteur de sa part. Déjà rien que le fait qu'il ait suffisamment observé Sakhr pour en arriver à cette conclusion.
- Vu ta réaction quand je te touche à peine, je ne donne pas cher de toi si je t'approche... vraiment.
Il eut un petit rire alors que Sakhr ne semblait pas avoir compris ce qu'il sous-entendait au premier abord. Il roule ensuite des yeux alors que son collaborateur n'en démord pas, il ne comprend pas pourquoi il insiste, ce n'était pas comme s'il allait se débarrasser de lui maintenant.
- Peut-être pas.
Et puis ensuite, tout se passa très vite, Sakhr avait l'air de beaucoup apprécier son café qui ne devait ressembler en rien à ce qu'il buvait habituellement, mais il eut la mauvaise idée de brûler son dossier. Scar n'avait pas eu le temps de le prévenir et l'alarme à incendie s'était mise automatiquement en route. C'était toutefois très divertissant de voir Sakhr se conduire comme un chat sous la pluie avant que l'alarme ne soit désactivée. Il le laisse un instant feuler et grommeler, il ne sait quoi, il ne s'en préoccupe pas vraiment en fait, parce que lui aussi est mouillé et il déteste cela aussi. Quand il revient, quelques instants plus tard, il est en peignoir. Parce qu'il a retiré ses vêtements trempés et qu'il n'allait pas se balader mouillé et à poil, donc il a mis son peignoir pour être au chaud. Il retrouve son nouvel ami presque à poil dans sa cuisine, il lui balance un peignoir aussi lorsqu'il obtient enfin son attention.
- évite la prochaine fois tout ce qui est combustion...