[Terminé] Steal from the rich, give to myself

Lun 2 Oct 2023 - 9:25

Oh, je- me voilà qui sourit comme un idiot, largement et avec trop de satisfaction, parce qu’à quelque part ça me fait très plaisir que tu saches que je suis un paquet d’ennui (c’est évident, mais certaines personnes son si pleines d’égo qu’elles croient tout simplement pouvoir me gérer… c’est peut-être ton cas, remarque, mais ça ne me donne que plus envie de tester tes limites), mais c’est vrai que tu as tout de même décidé que tu voulais… aller en affaires avec moi, par un étrange miracle. Peut-être que tu t’ennuies dans ta vie de richesse, après, ce ne serait pas étonnant. Vu l’état de ta maison, hein… (oui, je juge sur les apparences) Difficile pour moi, toutefois, de ne « pas me faire de mourrons » comme tu dis, quand j’en sais si peu sur ce qui nous a fait converger ici. Quand on pense que n’importe qui et leur chat (surtout les chats, en fait_ peuvent être des espions qui cherchent une information que j’aurais sans le savoir. Et puis je pouffe de rire, très honnêtement; de tous les sobriquets dont je t’affuble, tu sembles bloquer sur le moins original. « De toute manière, minet c’est indiscutablement meilleur. Y'a une petite touche… personnelle? Dedans » grand sourire goguenard que je ne peux m’empêcher d’affubler, il me fait un peu plaisir de savoir sur toi au moins une chose que le reste de l’univers ne sait pas. C’est presque comme un remplacement de proximité, parce qu’avouons-le, ce n’était certainement pas quelque chose que tu allais crier sur les toits. Et c'est aussi pour ça que je ne t’appellerai minet qu’en privé. Pas question que quelqu’un d’autre me vole mon super surnom!

Une relation se fait à deux; comment puis-je te dire que j’ai bien, bien du mal à comprendre le sens de cette phrase. Enfin, ça tombe sous le sens, c’est logique, mais pour quelqu’un qui entretiens très peu de relations interpersonnelles à long terme, disons que c’était pour moi difficile à visualiser. Parce que je suis du genre à prendre sans vraiment redonner, sauf pour quelques personnes qui finiront par être très importantes à mes yeux. Il tombe donc sous le sens que si je te donne quelque chose… enfin, cela une importance. Je ne pourrais exactement la nommer, mais c’est ainsi. Et quand bien même je me tiens loin de la plupart des humains (mais en es-tu vraiment, totalement un?), l’idée que je puisse être en train de former des liens avec quelqu’un d'autre me remplissait de vivacité. J’avais déjà hâte de voir ce qu’elle allait donner, notre relation.

« Des choses que j’ai tentées en dehors d’escrocs? » dis-je en me repositionnant sur le tabouret, soulevant une jambe, la reposant, et répétant le processus de l’autre côté ensuite; l’idée me vient que tu pourrais tout simplement travailler à la police pour récolter des informations sur moi, mais bon, qu’est-ce qu’un mec comme toi ferait à travailler pour la police? T’es plus du genre à être l’inverse – à être le gars pour qui la police travaille. « Y’a le meurtre, bien sûr » dis-je sans sourciller, avant d’ajouter; « Enfin, pas depuis que je suis arrivé ici… évidemment » sourire en coin, et puis je fronce des sourcils; « Mais les seuls que je tues, ce sont les esclavagistes » du coup c’était pas très pertinent à mentionner, mais j’espère que ça aiderait à peindre un portrait parfaitement terrifiant de ma personne; « Le vol en tout genre, l’infiltration et l’espionnage, le mensonge, aussi » je fais mine de penser, et puis je dis en riant : « je suppose que tout ça rentre dans la définition plus large d’escrocs » oh, comme je me trouve drôle; « Et sinon je suis doué en terme d’architecture magique. Surtout la construction de murailles, en fait »

Mon sourire est doux, presque pensif, alors que je pense à tous les foliots que j’ai enfermés dans les dites murailles pour les nourrir en puissance magique.

« Oh, euh- » dis-je, tentant de donner l’impression que ce n’était rien alors que manifestement, oui, ça m’a fait quelque chose, le fait que tu me touches. Mon esprit voit ce que tu dis comme une menace (ne l’est-ce pas?) et j’hausse des épaules, ayant peut-être mal compris ce que tu avançais. Parce que je suis sensible mais que j’ai l’habitude qu’on veuille du mal à mon cors; ce n'est pas tes coups ou tes fléchettes que je crains, au fond. J’ai survécu à des tortures innommables et des pièces qui ont dévorés d’infimes bouts de mon essence avant que j’ai pu les fuir. Non – ce qui me fait réellement peur, c’est qu’on me touche avec une certaine affection, parce que ce toucher-là m’est inconnu et-

Oh, bordel, c’est la loose tout ça. Comment on dit à quelqu’un d’autre mais en fait les patpat c’est pas si mal alors je te donne la permission de recommencer? Non- ça ne se fait pas, je crois, et ça me fait me sentir tellement… inférieur. Sous ton joug. Alors je ne dis pas, et la conversation suit son cours. Enfin, l’inondation de ta maison, je devrais dire. Et pendant que je me débats contre mes vêtements, tu as le temps de revenir avec un peignoir. Je te regarde avec des yeux ronds, comme vide d’intelligence pendant un moment, et puis je l’attrape sans trop attendre pour couvrir mon corps qui commençait à grelotter de froid. Au moins, comme ma chaleur corporelle est plus élevée que la moyenne humaine, je sais que je sècherai vite, je suppose. Mais, avec tout le sérieux que peut me conférer mon air piteux, je dis en te regardant bien franchement : « oh- Pardon, tes moufles ont prises la flotte » et puis une question, une requête qui flotte sur mes lèvres sans que je ne la pose vraiment. Je ramasse mes bouts de vêtements épars; chemise, pantalon, chaussettes et pantoufles, me sentant étrangement confortable dans la robe de chambre duveteuse que tu m’as offerte. « Tu m’montres où est la salle de lavage, avant de continuer? Pas que notre discussion est pas intéressante, mais sentir le chat mouillé c’est plus sexy quand c'est toi que quand c’est moi »

Bon- tu ne sens pas le chat mouillé, en fait, mais j’ai pas pu m’en empêcher.

Emme

Jeu 11 Jan 2024 - 17:04

Si Scar pensait pouvoir le gérer ? Pas tout à fait, ce qu'il comptait gérer c'étaient plutôt les ennuis qu'il allait lui apporter d'une façon ou d'une autre, il ne comptait pas le gérer, lui, directement. Bien entendu, s'il allait trop loin, il pourrait toujours lui faire la leçon et lui rappeler qu'ils étaient en affaire tous les deux. Mais bon, pour le moment, il ne voyait pas trop ce qu'il pouvait bien faire de si dramatique pour le mettre en colère, toutefois il n'excluait pas que l'affection qu'il éprouvait pour lui, jouait un rôle important là-dedans. Il le trouvait amusant, bien différent de tous les autres qu'il avait pu rencontrer jusqu'ici...

- Personnel, c'est le cas de le dire, je ne connais personne d'autre qui oserait m'appeler de la sorte.

Il n'en faisait pas grand cas lorsque c'était Sakhr qui l'appelait ainsi, mais nul doute que si quelqu'un d'autre le faisait, il passerait de vie à trépas en un rien de temps. Scar n'était pas quelqu'un qui se laissait facilement amadouer et que l'on pouvait surnommer à sa guise, il fallait être un minimum apprécié par sa personne pour qu'il laisse faire une telle chose. C'était un moyen comme un autre de montrer à son nouvel associé qu'il le considérait vraiment comme tel et pas comme quelqu'un qui allait seulement faire les basses besognes. Il ne savait pas s'il le comprenait ainsi, mais au moins, on ne pourra pas dire qu'il ne fait pas d'efforts. Il s'intéresse d'ailleurs à lui et on peut dire que c'est bien la première fois que Scar s'intéresse à quelqu'un d'autre que lui-même. Comme quoi, tout arrive dans la vie. Il lui demande s'il a essayé d'autres trucs, et quand Sakhr lui parle de meurtre, il réprime un rire peu subtil. On ne pouvait pas dire qu'il n'y connaissait rien là-dedans non plus, mais en général ce n'était pas lui qui se salissait les mains, bien que ça ne le dérange pas du tout. Il esquissa un sourire alors que le jeune homme se rend compte que finalement, sa liste ressemble au terme d'escroc.

- En effet, je parlais de choses un peu plus... "traditionnel", bien entendu si tu aimes ce genre de choses, cela ne me dérange absolument pas.

Par contre, lorsqu'il lui parle d'architecture magique, là, il est perdu et penche la tête sur le côté en essayant d'imaginer.

- C'est-à-dire ?

L'architecture magique ressemble-t-elle à la basique ? C'est là toute la question, il n'en avait aucune idée, et Sakhr n'allait peut-être même pas comprendre la question. De toute façon, Scar ne s'y connaissait pas du tout en magie et n'était pas sûr de vraiment vouloir savoir, quelque chose comme ça était tellement... effrayant. Mais c'est pour ça aussi que c'était mieux d'avoir quelqu'un qui s'y connait de son côté.

Sakhr semblait un peu perdu et troublé après qu'il lui a tapoté la tête, bien que Scar en avait souri au premier abord, il ne savait pas vraiment quoi en penser. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, il n'avait aucune intention de faire du mal à son nouvel "ami" et avait envie, quelque part, que cela ne le dérange pas tant que ça lorsqu'il s'approche de lui ou le touche. Il ne savait pas non plus comment il était censé agir par rapport à ça, et il aimait encore moins devoir y réfléchir, alors pour le moment, il allait juste mettre cela de côté, en espérant que tous ces sentiments finissent par disparaitre d'eux-mêmes.

- Moufles ?

Scar arque un premier sourcil et finalement ne sut retenir un rire en entendant les paroles qui suivirent.

- Eh bien, ravi d'apprendre que "sentir le chat mouillé" c'est plus sexy sur moi.

Il secoua la tête, amusé par tout ce qui pouvait sortir de cette bouche impudente et lui fait signe de le suivre à la salle de bain et la buanderie qui se trouve à côté.

- Tu peux mettre les vêtements mouillés dans le sèche-linge et faire ce que tu as à faire.. Tu penses te débrouiller ou as-tu besoin que je m'occupe de toi ?

Bien entendu, Scar savait parfaitement ce qu'il sous-entendait dans ses paroles et qu'il était fort probable pour que Sakhr ne le comprenne pas, mais ce n'était pas grave.

Mar 26 Mar 2024 - 3:54

« Ah! » dis-je en n’étouffant pas un petit rire bien mignonet, « je me reconnais bien là, à frôle les limites de l’impudence, de l’imprudence et de l’inconscience » c’est qu’un surnom, au fond, mais il en dit long sur moi et, inévitablement, notre relation. Le fait que je sois le seul à pouvoir l’utiliser m’insuffle une certaine fierté, et ma colonne se tient peut-être un peu plus droite à cette idée. L’idée d’être unique pour quelqu’un, n’est-ce pas une force importante quand il est temps de tester une relation? N’est-ce pas ce que je recherche sans jamais le dire à voix haute? N’est-ce pas ce qui me manque avec Jack, lui qui a déjà son quelqu’un de plus unique que moi? Vous direz que ce n’est pas une compétition, je vous réponds que vous pouvez bien vous raconter ce que vous voulez pour vous sentir mieux le soir avant de dormir. N’est-ce pas pathétique que je sois si prêt à me lancer dans les bras du premier qui voudra bien me donner un peu d’attention? Après quatre ans de vie humaine, on pourrait espérer que j’aie plus d’expérience dans le domaine, mais c’est très loin d’être le cas.

Et pourtant, je suis une créature sociale. Oh; qui ne fait pas confiance (c’est ce que j’aime me répéter, puisque la confiance m’est contre-nature), mais qui aime être en compagnie des autres. Et puis ce que tu dis me mets la puce à l’oreille; t’es pas juste un mec avec plein de fric et de l’influence, tu es aussi quelqu’un qu’on craint. Enfin, en général, moi je compte pas vraiment. Je devrais sûrement m’inquiéter, mais j’ai l’impression d’avoir vu pire. Après tout, tu n’essaies pas de m’asservir, et au fond c’est tout ce que je demande, moi. « Euh, oui, c’est pas le traditionnel qui m’étouffe, pardon » dis en faignant la tristesse, avant de me mettre à rire à gorge déployée. « On peut pas dire que j’aie eu d’emploi respectable. Si c’est ce que tu cherches de ma part, je suis pas certain d’être la bonne personne pour toi. Mais, aussi, j’ai plein de talents dont on préfère ne pas nommer la teneur. J’suis sûr que tu trouveras de quoi m’occuper, mon minet. Sinon je m’occuperai tout seul… »

Et c’Est là que je me mettrai dans le pétrin, évidemment. Vaudra mieux, donc, me garder occupé…

« Oh, le processus est assez long et couteux en matériaux, mais pour faire simple- » pas que je ne crois pas en ton intelligence, mais en même temps si tu t’y connais pas en magie, ça peut vite devenir du charabia et je suis certainement pas le meilleur pour simplifier ou vulgariser la chose; « ça confère aux structures de la résistance magique. Genre je pourrais te construire une pièce ndas laquelle il est impossible de produire de flamme, ou un mur qui résiste aux détonations » je sais pas si ça t’aide, les exemples, surtout que pour moi le terme détonation fait référence à une de mes capacités et pas vraiment des explosifs, mais passons. « Ça a plein d’utilité, et au fond c’est limité juste par ton imagination. Mais bon, certains enchantements peuvent prendre des années à construire, alors j’imagine que tu comprends que ça se fera pas en deux jours, même si c’est de la magie » oui parce qu’au fond la magie ça reste un échange d’énergie et, si ca peut être rapide, ça prendrai aussi un bout de vie à celui qui la fait. Et comme en ce moment je suis humain avec, vraisemblablement, une espérance de vie humaine, on va éviter de s’enlever trente ans de vie d’un coup, d’accord?

Puis je te regarde de bas en haut, mes yeux se plissant en deux petites fentes soupçonneuses. Il y avait dans ton ton quelque chose qui me donnait l’impression que ce que tu disais ne voulais pas dire la même chose que ce que j’entendais. C’est pas la première fois, d’ailleurs, depuis qu’on s’est croisés. Après, impossible pour moi de mettre le doigt sur quoi exactement. « C’est gentil mon minet, mais t’inquiètes pas, je sais faire rouler un lave-linge. Tu pourras ajouter ça à ma liste non exhaustive de talents ‘’traditionnels’’ » et me voilà qui fait comme chez moi; je fou mon linge dans la laveuse, j’ouvre les armoires pour trouver le détergent, j’en mets, je mets le cycle rapide, et puis sans grâce aucune j’y glisse mon slip pendant que tu regardes pas (ou plutôt, pendant que je crois que tu ne regardes pas) et je fais partir le tout. « Bon, bah on a trente minutes à tuer » je me frotte les mains comme pour les réchauffer, ce qui le chic de produire quelques flammèches et me faire sursauter, comme prêt à ce que le système d’arrosage reparte. Heureusement, elles ne produisirent pas de fumée et on a pu rester au sec.

Je me laisse donc choir sur un canapé au passage (oubliant que je ne porte qu’un peignoir), posant un air presque sage sur mon visage. Et maintenant, il arrivait quoi? Mes yeux bruns t’observent sans retenue, me demandant surtout combien de temps tout ça durera. Tu as de la patience, je le vois – et moi ça ne me donne qu’une envie, bien entendu, et c’est de l’éroder petit à petit. Sourire amusé s’installant sur mes lèvres, je dis : « Maintenant, je veux bien que tu t’occupes de moi » et oui, ce n’est pas le sérieux qui m’étouffe…

Emme

▿ Date de naissance : 17/11/1992

Comme il est adorable ce petit Sakhr, à la fin, on ne sait plus trop qui est inconscient dans l'histoire, lui qui ose le nommer ainsi ou bien Scar qui l'engage pour une raison totalement inconnue ? Normalement, il faisait des choses beaucoup plus réfléchies, mais quelque chose chez ce garçon l'intéressait, l'intriguait même, ça allait probablement lui retomber dessus à un moment donné, mais il avait quand même envie de prendre le risque. C'était étrange, n'est-ce pas ? Il ne comprenait pas lui-même, mais cette situation lui plaisait, c'était grisant, comme si Sakhr possédait quelque chose qu'il avait toujours voulu et qu'il ignorait lui-même.

- Oh, mais ne t'excuse pas, je t'ai dit que ça m'allait non ?

Il était trop mignon, comme si l'avis de Scar avait la moindre importance de toute façon. Il eut un petit sourire pour lui-même, il sentait qu'il n'allait pas s'ennuyer avec lui dans les pattes, mais qu'effectivement, il allait falloir le garder occupé, avant qu'il ne se mette tout seul dans le pétrin. Il n'avait pas tellement envie d'aller le récupérer au commissariat, même s'il avait bien compris que son petit protégé ne se laissait pas attraper si facilement, à part avec quelques fléchettes dans la jambe. Il était sacrément fier de son coup, réussir à attraper une proie de ce genre, les armes humaines étaient beaucoup plus efficaces que des griffes de lions. Dire qu'il serait passé à côté de toute cette technologie s'il n'était pas arrivé dans ce monde transformé en humain.

Il le fixe alors qu'il tente de lui expliquer la magie, ce qu'il peut faire avec et en toute honnêteté, Scar n'y comprend rien. Il n'est même pas sûr que c'est quelque chose qui l'intéresse vraiment en plus, étant donné qu'il ne pourra jamais posséder de pouvoirs. Il a compris que certaines personnes pouvaient récupérer des dons, mais la magie n'ayant jamais fait partie de sa vie, il sait qu'il ne pourra jamais avoir de pouvoirs de ce genre, alors pourquoi se prendre la tête en fin de compte ? Il essaya quand même de comprendre de quoi il parlait, mais un peu de loin, au final est-ce que les constructions humaines n'arrivaient pas à faire ça ? Mais il ne voulait pas vexer le petit.

En fait, quand Scar lui propose de faire ce qu'il a à faire, il pensait que Sakhr irait se prendre une bonne douche chaude pour se réchauffer, mais il semble que lui n'en ait pas besoin, c'est assez intriguant comme quelqu'un aussi doué pour les arnaques et la magie a réussi à se faire embobiner par Scar qui n'a finalement rien d'exceptionnel à côté de lui. Ne comprenant pas le sous-entendu, celui-ci avait refusé sa charmante proposition, quel dommage. Scar resta donc à sa place et continua de boire son café sans se soucier de ce que faisait le jeune homme avec sa machine à laver. Contrairement à ce qu'imagine Sakhr, Scar est loin d'être patient, c'est juste qu'il l'amuse, comme à cet instant où il a frotté ses mains et fait des flammes puis arrêté soudainement de peur de se reprendre de la flotte. Ou bien ce moment où il s'était mis à l'aise dans le canapé sans se soucier qu'il porte ou non un sous-vêtement. Leurs regards se croisaient, s'affrontant presque, et c'est là qu'il le provoqua. S'en était-il seulement rendu compte ?

- Mais avec grand plaisir, mon mignon.

Il reposa sa tasse et vint prendre place avec lui sur le canapé, sa main venant caresser son menton alors qu'il se penchait sur lui pour lui voler un baiser. Un sourire fleurit aux coins des lèvres alors que Sakhr ne s'attendait pas à cela visiblement.

- Tu es sûr ?

Demanda-t-il de sa voix mielleuse et grondante de lion.

▿ Date de naissance : 03/03/1989

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@Scar Hasiro

CW// mention (pas de détails) d’agression sexuelle

Pourquoi parler du reste quand y’a ça qui vient d’arriver? Coupons à la chasse : tu viens t’asseoir à côté de moi sur le canapé, et je souris bêtement, curieux de voir pourquoi tu t’es déplacé ainsi. T’as pas l’air du genre de personne qui se laisse déranger par la distance ou la proximité, alors je me pose pas trop de question, mais tes doigts glissent sous mon menton et je ris nerveusement, sur le point de dire elle est douce ma barbe hein parce que quand même, j’en ai peut-être pas des masses, mais je la traite aux petites oignons (sinon ça gratte et je déteste); huile de jojoba tous les matins, elle est bien hydratée et tout. Mais pourquoi est-ce que tu iras caresser ma barbe sans me le demander avant?

Pas le temps de dire quoique ce soit parce qu’on me cloue le bec d’un baiser. Je suis pas idiot, ça a beau être mon premier, je sais ce que c’est, un baiser. Y’a plein de raisons qui font que c’est mon premier (entre autres, je n’avais pas particulièrement envie d’en échanger et, surtout, que le contact me fige complètement sur place. T’as l’air assez content de ton coup, en plus; peut-être que c’est la surprise qui se lit sur mon visage, peut-être un brin de malaise, mais certainement pas la terreur que je ressens au plus profond de mon être.

Et le pire, dans tout ça? C’est pas que c’est désagréable. Je me doutais que ce le serait, avec ces corps humains. Quand j'avais mon identité de djinn, disons que ce genre de contact ne me provoquait pas de désir, d’envie, de joie. Juste du dégoût pour les humains qui me l’[b[imposaient[/b]. « Non » ma voix est faible, mon regard hagard, mais mes mains se sont posés à plat sur ton torse – délicatement, comme si le contact pouvait me brûler (moi qui n’ait pas peur du feu!)-, mais assez fermement pour t’empêcher d’en poser une deuxième. « Je- »

« Non »

Ma tête bat de droite à gauche, à m’en donner le tournis. J’ai le cœur qui chavire et les mains moites, la gorge qui se serre et – ais-je mal compris les usures humaines? Est-ce moi qui t’ai invité (c’est la meilleure des options) sans le savoir, ou est-ce que c’est toi qui s’est invité à te délecter de ce qui ne t’appartiens pas? « T’as dit qu’on serait égaux » et ça sonne comme un reproche, comme si je soupçonnait que ça puisse être faux. Avec du recul, je peux comprendre que tout ça, ça puisse te rendre confus (faut dire que je ne comprends pas tout non plus); après tout tu ne sais pas tout de moi, que les bribes que j’ai voulu exposer.

J’ai vécu des milliers d’années. Je dois dire que la plupart des sorciers qui m’ont invoqué sur terre étaient infects. Après tout, comment les voir autrement quand leurs « contrats » nous imposent leur volonté? Et c’est pour ça que je ne serai jamais triste d’en voir un souffrir, mourir. Ils sont des geôliers, rien d’autre, rendus fort par notre labeur. Et si les infects sont par centaines, dans le lot d’un millier, il y en aura toujours un qui va au-delà de l’infect pour plutôt être qualifié de dépravé. Après tout, quel plaisir n’y a-t-il pas pour ces personnes d’avoir un jouet qui ne peut désobéir, qui peut prendre toutes les formes?

Je n’ai jamais eu de baiser, même sous cette forme, parce qu’il n’y avait rien de doux ou de romantique ou de consensuel dans mes expériences de la sexualité humaine. Ainsi, un baiser volé, même en bonne foi, c’est une attaque sur mon corps comme sur notre relation d’égaux. Parce que je n’ai jamais été égal à quelqu’un dans tout ce qui touche ce sujet. Alors qu’importe que le contact soit doux soit chaud soit agréable, mes sept plans de pensée se sont vus convergés tous vers la panique et le dégoût, pas du geste ou de toi mais de moi et- ah, si seulement tu pouvais savoir, peut-être que la suite ferait du sens.

Et ici la seule personne qui peut me réconforter, c’est celle qui m’a fait du mal. Vous comprendrez donc que rien ne va. Je tente de me faire plus grand; de me tenir droit, résolu. Soudainement ma nudité relative sous le peignoir me dérange – moi qui n’en a rien à faire qu’on voit ce corps, soudain il me parait trop dégoutant pour qu’on le voit, qu’on le regarde. Mais je suis plus fort que tout ça (…)
Est-ce que je le suis?
On va faire comme si.

Du coup comme je suis le plus fort, je plaque mon demi-sourire sarcastique au visage, et puis j’dis; « Bah on peut dire que toi, tu t’es acclimaté vite à la vie d’humain. Peut-être que c’est parce que ta vie jusqu’ici n’a pas été très longue, contrairement à la mienne. Faudra qu’j’te demande des conseils, un jour » c’était pas de l’insulte, mais je pourrais comprendre que tu le vois comme ça. J’essaie surtout de faire passer le moment, le malaise, ma peine aussi. Un genre de – est-ce qu’on peut faire comme si ce n’était pas arrivé?

▿ Date de naissance : 17/11/1992

Étonnamment, la réaction de Sakhr ne le surprend pas vraiment, il suffisait de voir sa réaction juste lorsqu'il lui avait touché la tête, encore heureux qu'il n'avait pas entrainé sous la douche comme il avait prévu de le faire à la base, il ne s'en serait pas remis si un simple baiser le mettait dans un tel état. Il semblait choqué et une petite partie de lui ne pouvait pas s'empêcher d'être fier de lui avoir cloué le bec et de lui avoir retiré ce petit air fier de sa jolie petite tête. Il le prenait trop à la légère, c'est pour cela qu'il se retrouvait dans cette situation, Scar ne pouvait pas vraiment l'aider, il fallait qu'il apprenne pour comprendre que oui, son avis compte, mais peut-être devrait-il apprendre à ne pas foncer tête baisser pour ne pas devoir le regretter par la suite. Il le laissa le repousser, enfin si on pouvait dire ainsi, car il ne mettait aucune force dans ses bras.

- Oui, et ? Je ne t'ai forcé à rien, tu m'as demandé de m'occuper de toi sans te demander ce que ça signifiait. Tu devrais faire un peu plus attention à ce que tu fais...

Si Sakhr essayait de lui reprocher quelque chose, qu'il commence d'abord par ne pas tenter les gens pour se faire avoir, car c'était sûr que Scar était le genre de personne à entourlouper les gens. Il n'avait pas prévu de le faire avec son nouvel ami, mais s'il lui tendait une si grosse perche, il fallait qu'il lui rappelle que la confiance n'était pas de mise entre eux, il le savait et Sakhr devait bien le savoir aussi quelque part. Donc oui, même en sachant qu'il n'avait pas la moindre idée de ce dont il parlait, il l'avait embrassé, et heureusement pour tout le monde qu'il n'avait "que" ça. Il n'allait pas se moquer de lui pour autant, il comprenait sa réaction et qu'il n'avait pas l'habitude de ce genre de choses, voir même que ça le dégoûtait. C'était son droit et il n'avait pas à juger cela. Il haussa les épaules pour se relever du canapé puisqu'il n'avait rien à y faire puis mit son système anti-feu sur pause le temps de s'allumer une clope tout en se réinstallant à l'endroit où il buvait son café il y a encore peu.

- Mouais, je suis pas sûr que ce soit lié à l'âge, mais mes compétences sont bien plus exploitées en tant qu'humain. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais être un humain... c'est comme si c'était ma véritable nature en fin de compte. Je n'ai jamais eu ma place dans la tribu, alors qu'ici... j'ai tout ce que je veux si ce n'est plus.

▿ Date de naissance : 03/03/1989

One Hell of a team

@Scar Hasiro

Hey; un autre aurait peut-être chigné, parce que là quand même c’est toi qu’y’a fait un truc pas correct, mais tu le présentes comme si c’était ma faute, en fait… mais la vérité c'est que je m’y connais tellement pas dans ce genre de matière que je n’ai d’autre choix que de te croire sur parole. Croire que c’est moi qui t’ai invité avec mes gestes et mes paroles, et cette idée me retourne l’estomac. Que je puisse être la cause de mon propre malheur, voilà qui n’est pas bon pour le moral. Inviter une telle chose – non, vraiment, ce n’était ni mon but ni mon intention, de près ou de loin, et pourtant le pire de toute cette chose c’est qu’elle n’avait pas été désagréable et, comprend, ça cause tout un problème dans mes neufs plans d’existence.

Mais moi, en tout cas, je ne suis pas une victime. Et puis tu as bien vu assez de ma faiblesse, tu as craquelé assez de mon masque; me voilà qui me remets à sourire comme si de rien n’était, qui laisse mon rire d’hyène emplir l’espace entre toi et moi comme une barrière de son qui pourrait me protéger. « Tu as une drôle de manière de t’occuper des gens, mon minet » dis-je simplement, un demi-sourire un peu sarcastique s’étirant sur mes lèvres, déformant la peur et la crainte qui s’étaient affichées plus tôt sur mon visage en quelque chose de presque comique tellement c’était misérable. Mais c’est ainsi; je ne peux rien prendre au sérieux trop longtemps. « Mais t’inquiètes, ensemble, on te trouvera d’autres passe-temps bien plus amusants » je parle, je parle et c’est comme si à chaque mot prononcé, je prenais un peu plus confiance en moi. Parler pour éviter de faire face à la réalité, c’est bien mon fort, ça.

Tu te lèves du canapé où je suis cloué sur place dans mon malaise, et c’est comme si je pouvais de nouveau respirer – enfin ça, ça ne dura pas longtemps puisque tu t’allumes un clope tout de suite après. On pourrait croire qu’un être de ma qualité se donnerait aux petits et grands vices de l’humanité, mais la vérité c’est que je suis bien plus une créature de la nature que du monde dit moderne; je me sens bien mieux dans une forêt, même être de feu que je suis, que dans la proximité avec les perversions humaines. Je suis être d’air, vif, et la fumée de cigarette me répugne. Pourquoi s’empoisonner lentement? Qu'est-ce que tu y gagnes? Je me lève – plus doucement, comme maintenant trop conscient de ma nudité sous le peignoir que tu m’as laissé – pour mettre plus de distance entre nous deux, pour me poser plus loin sur le canapé que j’ai investi plus tôt. « Ouais, faut vraiment qu’on te trouve d’autres passe-temps » que je dis d’un ton railleur, mais amusé.

« Tu te sens plus à ta place comme humain? » que je répète, l’air de considérer la chose dans son entièreté. « En voilà une drôle d’idée. Les humains ne sont pas ragoutants. Je suppose que sur ce point, on ne pourra pas s’entendre, mais tant mieux pour toi. C’est mieux que l’autre possibilité » et mon regard se fait distant; je n’ai pas l’intention de parler d’à quel point ce corps humain me désespère, m’emplis de honte, même. Parce que pour moi il est la preuve qu’un sorcier de mon monde a trouvé meilleure prison encore, meilleure torture qu’une toute petite boite en fer jetée dans la vase de la tamise. Mais voilà que tu me poses là une belle question (quoique ça n’avait pas été formulé comme une question au fond); qu’est-ce que je voulais?

Oh; je sais ce que je veux, et je me dégoute moi-même rien que d’y penser. Un sentiment de sécurité (y a-t-il un souhait plus humain que cela?), un monde qui tourne autour de plus que juste Jack (pourquoi penses-tu que je me lance dans cette drôle de relation d’affaires?), la possibilité de m’approprier ce corps pour le faire devenir miens (et peut-être ainsi pourrais-je être plus honnête sur le fait que j’aime apparemment qu’on me touche la tête), et puis d’autres sottises du genre encore. Mais je le sais (je m’en convaincs) : ces souhaits sont simplement les affres de mon cerveau devenu humain. Certainement qu’elles ne pouvaient pas venir de moi, du vrai moi, du grand Bartimæus de Samarcande! Et peut-être était-ce notre différence : toi tu avais trouvé ta place ici et pas de là où tu viens, et moi je n’ai jamais été à ma place où que ce soit. Mais peut-être… peut-être qu’à tes côtés, ce sera différent, qui sait.

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