(terminé) SUJET COMMUN N°4 ▿ intrigue n°3

Mary n’avait qu’une seule idée en tête : retrouver son enfant. James était peut-être en danger et elle ne pouvait pas le supporter. Elle avait envie de le tenir dans ses bras, envie de le savoir en sécurité et rien de plus. Elle était prête à tout pour retrouver son petit garçon. En réfléchissant à comment le retrouver, l’ancienne reine se mit à soupçonner un peu tout le monde. Dans un premier temps, elle avait soupçonné cette femme sur laquelle elle était tombée. Puis ces deux personnes qui se cachaient derrière un arbre. Elle en venait même à se méfier de Ben, son voisin. Il semblait lié à de nombreuses personnes ici et cela semblait très étrange. Puis cet homme, qui avait proposé de se séparer, pouvait très bien être complice ou coupable. Pourquoi vouloir faire des groupes dans une situation pareille ? Étrange. N’étaient-ils pas tous plus fort ensemble ? N’avaient-ils pas plus de chance de se défendre et de s’en sortir en groupe ? Alors pourquoi vouloir les séparer ?

Ce même homme avait ensuite reçu un message des ravisseurs. Ils devaient s’enfoncer dans la forêt, ils n’avaient plus beaucoup de temps pour chercher et trouver. L’angoisse était de plus en plus forte chez Mary. Elle avait peur de ne plus jamais revoir son enfant. Mary n’avait reçu aucun message de ce genre. Une fois de plus, la brune trouvait cela étrange et ce n’était pas la seule. Une autre femme, celle qui était cachée derrière l’arbre semblait avoir des doutes elle aussi. Elle trouvait également cela étrange qu’il soit le seul à avoir reçu ce message, étrange aussi qu’il insiste autant pour qu’ils se séparent tous. « Je suis d’accord avec elle. Je trouve tout cela étrange moi aussi. » Mary n’avait pas sa langue dans sa poche. Elle disait ce qu’elle pensait s’en craindre des conséquences. La panique n’aidait en rien. Elle cherchait un coupable, pensant pouvoir retrouver son enfant ainsi. Quand la rousse avait demandé si quelqu’un connaissait cet homme, Mary fit non de la tête, avant qu’une autre femme ajoute qu’elle ne connaissait personne ici. Décidément, cette histoire était compliquée et personne ne semblait savoir comment la résoudre. De toutes façons, aux yeux de Mary, tout le monde était un coupable potentiel.

Tous devenaient de plus en plus étrange, froid et désagréable. La peur, l’agacement ou l’envie d’atteindre leur but ? Quelles étaient leurs réelles intentions ? Comment pouvaient-ils être aussi incompréhensible ? N’avaient-ils pas conscience de la détresse des personnes qui se trouvaient ici ? Comment pouvaient-ils accepter de faire le chemin avec de potentiels imposteurs ? Si leur but était de les mener à l’opposer, de les éloigner de leurs proches ? Étaient-ils assez bêtes pour foncer tête baissée ? Pour faire aveuglement confiance aux autres ? Heureusement que Mary n’avait pas à faire avec ce genre de personne tous les jours. La brune préférait ne pas réagir, elle préférait rester en retrait, préférée ignorer et avancer.

Si tout le monde suivait, elle allait suivre, elle n’allait pas rester seule ici. Elle commençait à avancer, restant légèrement en arrière pour avoir un œil sur chacune des personnes qui se trouvait ici. L’homme qui avait perdu un enfant lui aussi semblait d’accord avec le fait de ne pas se séparer, ce qui soulageait Mary. Ils n’étaient donc pas tous fous. Il avait également demandé à éviter les questions, Mary était d’accord avec lui, pour l’instant du moins.

Amy n'était pas décidée à faire bêtement confiance au premier venu. Ils étaient tous dans la même situation. C'était en tout cas l'impression qu'ils donnaient. Sauf que rien ne pouvait leur assurer qu'il n'y avait pas, parmi eux, un menteur complice du crime commis. L'homme qui avait été le seul à recevoir le message était un suspect idéal pour le moment. Seul à être informé et à essayer de les séparer ? Il était même parfait dans le rôle du complice. Peut-être trop, d'ailleurs. Mais Amy restait prudente. Faire confiance aveuglément n'aiderait personne dans cette situation. Amy exprima alors clairement ses doutes pour les partager. Chacun avait le droit à la parole et s'ils étaient réellement tous dans la même situation, il fallait trouver le meilleur moyen d'agir pour ne faire aucune bêtise. Une femme prit d'abord la parole et ce ne fut qu'à cet instant précis qu'Amy la reconnut. Une voisine. Peut-être la seule en qui elle pouvait avoir un minimum confiance. Même si être voisine ne la rendait pas automatiquement innocente. La jeune femme proposa d'avancer, dans un premier temps, vers la forêt pour espérer trouver un quelconque indice, semblant se moquer d'être seule ou en groupe. Si Amy s'apprêtait à intervenir de nouveau, un homme prit la parole. Il semblait s'emporter à cause du temps perdu à discuter. « Il faut être stupide pour foncer tête baissée sans réfléchir à la meilleure chose à faire. » Rétorqua la rousse à l'homme qu'elle trouvait plus stupide que courageux. S'avancer dans la forêt, de nuit, avec de potentiels criminels cachés dans l'obscurité, sans aucun plan ? L'idée parfaite pour se vautrer, selon la rousse ! S'il n'était pas question de discuter durant des heures puisque leur temps était compté, il fallait faire les choses intelligemment. Une autre femme, celle qui semblait avoir perdu un enfant, était d'accord avec Amy. Elle semblait être l'une des rares personnes censées dans cette forêt.

Lorsque l'homme s'avança vers la forêt, Amy ne bougea pas d'un pouce, observant ses compagnons d'infortune. Un homme, celui qui avait perdu son enfant, suivit l'autre homme stupide. Amy comprenait la douleur de ce père pour avoir elle-même perdu son premier enfant, enlevé dès sa naissance. Elle pouvait comprendre la douleur de chacun d'entre-eux, mais elle ne pouvait pas leur faire confiance bêtement parce qu'il semblait eux-aussi en colère, malheureux ou perdus.

L'un des hommes les plus jeunes posa alors une question intelligente. Qui était armé ? Il n'était pas étonnant de voir que personne, ou presque, ne portait d'armes. Mais en pleine forêt, il était possible de trouver de quoi se défendre et c'était déjà rassurant quelque part. De son côté, Amy, répondit un simple non de la tête, observant les réponses des autres. Ils ne feraient pas long feu, tous, devant les ravisseurs. Finalement ce fut l'autre homme, celui qu'Amy avait accusé qui reprit la parole. Son idée n'aurait pas mauvaise, seulement s'ils avaient eu confiance les uns envers les autres. Se retrouver seule avec une ou deux autres personnes ? Et si cette autre personne en question était le complice ? L'homme décida finalement de partir, un peu éloigné de l'autre groupe. Amy hésita un instant. Son courage l'incitait à le suivre, espérant qu'il la mènerait tout droit à Rory. Mais sa peur de mettre en danger ce bébé qu'elle portait la poussait à suivre la majorité. Elle n'eut pas le temps de réfléchir davantage que la femme qu'elle avait reconnu il y a peine quelques minutes s'approcha. Silencieuse, elle l'écouta prononcer quelques mots qui, étrangement, la rassurèrent. Il y avait dans ces mots une sensation rassurante de quelque chose ou quelqu'un que l'on connaissait. « Je suis heureuse de voir un visage familier ici.. » avoua la rousse, qui restait méfiante malgré tout. A ses excuses de ne pas l'avoir immédiatement reconnu, Amy tenta de lui faire comprendre que ce n'était rien d'un regard. Elle ne l'avait pas reconnu elle non plus et dans cette situation, c’était normal. Si sa jeune voisine avait à peine commencé sa question, elle connaissait très bien la suite qu'elle avait pourtant passé sous silence. « Oui. C'est Rory. Et vous ? » répondit-elle, en baissant les yeux vers son ventre. Si elle ne le retrouvait pas. S'ils ne le relâchaient pas. S'il... Ce bébé ne pouvait pas grandir sans son père.

Amy n'était pas du genre à être lâche, elle avait déjà affronté des situations aussi difficiles... Alors il lui fallait juste rassembler son courage et se servir de sa peur comme d'un moteur. La proposition de Vanya rassurait Amy un peu plus encore, et, dans un premier temps, la rousse hocha la tête. Puisqu'ils étaient tous décidés à avancer sans plan, elles devaient faire de même. « Je me sentirai plus en sécurité moi aussi... » pas totalement, mais un peu plus. « Je m'apprêtai à suivre cet homme ! » expliqua-t-elle à sa voisine en désignant Arthur, son complice idéal. « Je ne veux pas le lâcher une seule seconde ! » C'était peut-être stupide, mais elle voulait suivre son instinct pour le moment. Elle n'avait plus qu'à attendre l'avis de sa voisine pour commencer à avancer.

Spoiler:

Amy était en désaccord avec l'homme qui voulait avancer avant même d'avoir un plan en tête. Il la contredisait évidemment, assurant qu'il ne s'agissait pas de foncer tête baissée, mais simplement d'agir. Et agir sans avoir de plan, qu'était-ce au juste ? Foncer tête baissée ! Amy ne prit pas la peine de lui répondre cette fois-ci. Ses forces et son énergie, elle devait les garder pour retrouver le père de son futur enfant. S'il était perdu quelque part là, dans la forêt, elle le retrouverait.

Et puisque chacun semblait décidé à former des groupes, ils formeraient des groupes. Amy ne comptant pas rester en arrière, seule, était obligée de suivre la majorité et d'avancer. Les groupes se formèrent naturellement, les uns suivant les autres pour différentes raisons. Une voisine, Vanya, avait reconnu Amy et lui avait demandé si Rory était bien la victime de toute cette histoire. La rousse lui avait retourné la question. Au fond, peu importe la victime, il s'agissait forcément d'un proche. Amy ne connaissait pas, lui semble-t-il Alisson, la soeur de Vanya. Peut-être l'avait-elle déjà croisé ? A vrai dire, elle ne s'en souvenait pas, mais peu importe, encore une fois, il s'agissait de sa soeur et c'était tout ce qui comptait. « On va les retrouver. » assura Amy, s'essayant à sourire, rassurante.

Puis sa voisine lui avait proposé de rester ensemble. Une idée rassurante pour la future mère qui avait bien l'intention de suivre son suspect et de ne pas le lâcher une seconde. Si Vanya ne semblait pas plus emballée que ça à cette idée, elle accepta néanmoins de suivre la jeune femme. Arthur semblait avoir tout entendu de la conversation des deux voisines, les rassurant en affirmant qu'elles seraient deux pour se défendre s'il s'avérait qu'il était réellement une menace. Amy ne répondit rien, s'avançant lorsque Vanya affirma qu'il ne fallait plus traîner. L'homme ne les prenait peut-être pas au sérieux. Elles ne semblaient pas bien effrayante. Vanya paraissait plutôt réservée et calme, quant à Amy, enceinte, elle paraissait sans doute une cible facile. Sauf que ce n'était pas le cas, ni pour elle, ni pour sa voisine, elle l'espérait.

Les trois entrèrent alors davantage dans la forêt. Il était compliqué d'avancer à la seule lueur de la lune, sa voisine sortit donc son téléphone pour les éclairer un minimum. Ils avancèrent tant bien que mal dans la forêt à la recherche d'ils ne savaient quoi. Il y avait bien peu de chances pour qu'ils tombent sur les victimes ou les coupables en se promenant ainsi, alors quoi ? Des indices laissés sur leur passage, comme si les ravisseurs savaient par où ils passeraient. C'était en tout cas sur ça qu'était tombée Vanya. Une lettre. Une simple lettre. Quelques mots inscrits. Rien d'autre. « Qu'est-ce que ça veut dire ? » lâcha Amy, ne comprenant pas la demande des ravisseurs. Décidément, il semblait que les torturer était leur but, comme le disait si bien sa voisine. « Choisir quelqu'un pour quoi ? Ça n'a aucun sens ! » s'agaça la rousse, au bord de la crise de nerfs. Elle se voyait mal choisir quelqu'un sans savoir pourquoi. Et si celui qui était choisi était le seul à avoir le droit de continuer ? Ou au contraire, si en choisissant un nom, il sacrifiait l'une des victimes. « Que faisons-nous ? » questionna la rousse, peut-être que sa voisine ou son suspect aurait une idée de génie parce qu'elle, elle ignorait comment faire un tel choix sans connaître les conséquences.

Spoiler:

Deux groupes venaient de se former. Pour fouiller au mieux, il fallait apparemment se séparer. Mary n’était pas trop pour cette idée, mais elle n’avait pas le choix. Ne pouvant pas les empêcher, elle suivait. Elle se fichait bien de qui était avec elle, de qui partait avec qui et dans quelle direction. Elle était là pour sauver son enfant et elle n’avait que cela en tête. Alors qu’un groupe s’aventurait dans un sens, Mary se mit à suivre l’un des groupes. Elle ne savait pas si elle avait pris la bonne décision, peut-être se mettait-elle en danger en suivant ces trois hommes, peut-être mettait-elle James en danger. « Attendez, je pars avec vous. » Mary tentait de rattraper le groupe qui se trouvait devant elle. L’ancienne reine n’avait aucune confiance en ces hommes, après tout, elle ne les connaissait pas.

Mary avançait dans le plus grand des silences, observant les alentours. Son regard fut rapidement attiré par l’un des hommes, une lettre à la main. La brune s’empressa de la prendre de le rejoindre. Que disait encore cette lettre ? Quand l’homme se mit à la tendre, Mary s’empressa de l’attraper pour la lire à son tour. Comment était-ce possible ? Comment les ravisseurs avaient-ils su qu’ils passeraient par là ? Tout cela était absurde, aussi absurde que ce qui était écrit dans cette lettre. « La lettre dit que nous devons désigner une personne de notre groupe. » Mary ne comprenait rien. Tout cela semblait irréel. Pourquoi choisir quelqu’un ? Qu’allait-il arriver à cette personne et à son proche disparu ? Si Mary désignait l’un des hommes, allait-il périr ? Son proche, allait-il perdre la vie ? Où alors allaient-ils être sauvés tous les deux ? Peu importe le choix que Mary allait faire, elle risquait de mettre son fils en danger et c’était hors de question. « Tout cela est absurde. Pourquoi devrions-nous choisir entre nous quatre ? Qu’attendent-ils de nous ? » Mary d’habitude si forte commençait à perdre espoir. Et s’ils refusaient de choisir qu’allait-il se passer ?

HRP:

Amy avait l'impression de devenir folle. Elle ne comprenait rien. Elle avait l'impression de ne rien apprendre, d'être inutile. Où était donc Rory ? Il ne pouvait pas disparaître ! Elle avait besoin de lui plus que de n'importe qui. Il allait être père, elle portait leur enfant, alors il ne pouvait pas disparaître et l'abandonner ainsi.

Tout ce qu'elle savait, ou plutôt tout ce qu'elle ressentait, c'était qu'elle n'avait aucune confiance en cet homme : Arthur. Alors elle était bien décidée à le suivre et à découvrir s'il cachait quelque chose. Elle restait bien en arrière, suffisamment loin pour qu'il ne puisse pas l'atteindre en se retournant. Amy était méfiante et dans ce genre de situation, personne ne pouvait lui en vouloir pour ça. Ils étaient tous méfiants. Ou stupides. Sa peur augmenta aussitôt le message lu. Pourquoi fallait-il choisir quelqu'un ? Qu'allait-il lui arriver ? Et qu'arriverait-il à ceux qui ne sont pas choisis ? Le stress augmentait de minute en minute et ce n'était pas bon pour le bébé. Que voulaient ces ravisseurs ? Arthur prit la parole alors, à voix basse, assurant qu'il était préférable de retarder le choix. Amy n'était pas certaine que ce soit une bonne idée, mais que pouvaient-ils faire d'autre ? Si Amy ne lui faisait pas confiance, elle hocha malgré tout la tête : il était préférable d'être discrets dans l'hypothèse où ils étaient surveillés. « C'est un hasard de tomber sur cette lettre alors que vous avez choisi le chemin à suivre ? » Elle le suspectait et il la menait tout droit à cette lettre, étrange non ? « Et comment pouvons-nous choisir sans savoir pourquoi il faut choisir ? Si une seule personne peut continuer, aucun n'acceptera de se sacrifier... Ça n'a aucun sens, personne ne va accepter d'abandonner quelqu'un qu'il aime... » Elle se passait les mains sur le visage, ce n'était pas possible, elle était en train de rêver. Ses nerfs étaient clairement en train de lâcher. « Je vous préviens que je ne laisserai personne m'empêcher de retrouver mon mari. » Elle braverait tout et n'importe quoi pour ça.

Elle souffla alors un bon coup, essayant de se reprendre et de se calmer, il fallait qu'ils comprennent ce qui était en train de se passer. « Qui avez-vous perdu ? » demanda-t-elle alors, plus elle en apprendrait sur lui, mieux ce serait certainement. Et peut-être pourrait-elle déterminer s'il ment ou si elle pouvait lui faire confiance. « Une idée sur la marche à suivre, peut-être ? » enchaîna-t-elle presque aussitôt. Il lui fallait des réponses, des solutions. Elle ne pouvait pas attendre là bêtement que quelque chose se produise.