Cette rencontre avec Sirius l'a plus que secouée. Sa mort confirmée, elle ne cherche plus à comprendre, Marlene. Parce que tout ça n'a pas de sens. Comment peut-elle être morte et vivre avec des gens qui ne le sont pas ? Pourtant, l'évidence est dans son coeur depuis le début : personne n'a jamais survécu au Sortilège de Mort. Pourquoi avait-elle osé croire le contraire ? Ses amis l'avaient enterrée. Pleurée. Et elle était là, plus que vivante, tel un fantôme prêt à hanter quiconque s'approcherait trop d'elle, de cette vérité si douloureuse, brûlante, au fond de son coeur. Elle était morte, aussi improbable pour elle soit-il, c'était la stricte vérité. Et son coeur se serrait à chaque fois qu'elle y pensait. Toute cette peine... elle la provoquait de nouveau.

Marchant dans les rues de Hogwarts Place, qui semblait faire office de remplacement à Pré-au-Lard, visiblement, Marlene était dans ses pensées. Si elle revoyait Lily, Dorcas ou encore Mary, le choc serait sans doute tout autant douloureux pour elles que pour Sirius. Et elle ne souhaitait pas leur faire davantage de peine, alors même qu'elle crevait d'envie de revoir ses amies. Elle soupira, toujours profondément cachée au fin fond de ses pensées, voyant les gens sans les voir, esquivant au dernier moment si toutefois elle se rendait compte de la présence des autres, les laissant l'esquiver dans d'autres cas.

Son chemin ne menait à rien, mais elle continuait d'avancer tout droit, sans trop réfléchir à plus, sans pour autant avoir moins de pensées en tête à chaque pas fait, néanmoins.

Brutalement, elle sortit de ses pensées, massant le haut de son bras qui venait de se prendre celui de quelqu'un d'autre, douloureux comme rarement il l'avait été.

- Hé vous pourriez faire att... Remus ?!

Son coeur souffre tout de même un peu. Sa mort confirmée, elle réalise que cela signifie que ses amies l'ont enterrée, à un moment donné de leur vie. Cette réalité lui donne subitement la nausée. Qu'en est-il de ses parents ? De son petit frère ? De Marilyn ? Car elle n'était pas là ce soir-là, a-t-elle été épargnée ? Marlene n'en a aucune fichtre idée et c'est parmi tout ce tourbillon de pensées qu'elle renverse quelqu'un.

Pas quelqu'un.

Remus.

Ses yeux s'écarquillent très fort alors qu'elle le voit. L'air surpris de son ami ne la trompe pas réellement. Lui aussi a l'air plus vieux que la dernière fois qu'elle l'a vu. Normal, après tout. Elle le regarde un instant, l'air complètement abasourdi, la bouche entrouverte par la surprise. Puis elle secoue sa tête pour se reprendre. Si tout ça n'est pas normal, pas vraiment du moins, Marlene n'en est pas moins ravie de retrouver un de ses amis.

Elle le prend dans ses bras, exprimant sa joie de le retrouver ici. Cet endroit qui lui donne une seconde chance, qui l'a plus ou moins sauvée d'un sortilège de mort duquel elle n'aurait jamais dû survivre. Un endroit qui n'a rien avoir avec le Paradis selon certains moldus, pour un milliard de raisons qu'elle ne saurait citer dans l'immédiat.

- Tu es là toi aussi ? Oh mais c'est trop bi... attends... Elle a conscience que ce n'est pas le cas de tout le monde, visiblement. Mais elle se pose tout de même la question. Parce que si ce n'est pas le cas de Sirius, ça l'intrigue. Tu n'es pas mort, toi, pas vrai ?! De tout son coeur elle espère qu'il répondra par la négative. Que ni lui ni les autres ne soient morts. Car cela pourrait signifier que Dorcas, Mary, mais surtout Peter le sont aussi. Et si la communication avec celui qui fut son meilleur ami n'a pas été au top sur les dernières années passées dans "leur monde", Marlene ne souhaite rien de mal à celui avec qui elle partageait autrefois tant.

Elle ne veut pas que ses doutes soient confirmés. Elle veut qu'il lui dise qu'il est bel et bien vivant, que tout ça n'est qu'un cauchemar, que la guerre est terminée. Tant pis si elle, elle est morte, tant pis, vraiment. Mais il lui faut au moins une certitude. Elle veut aussi savoir ce qu'il en est des autres McKinnon. Trop de questions, trop d'hypothèses, trop d'informations.

La surprise dans les yeux de Remus lui tord le ventre plus qu'elle ne l'aurait cru. Pourquoi ça lui fait si mal ? Elle a l'impression que le temps a tant coulé que tout le monde a fait son deuil. Alors que, pour elle, ça ne faisait que presque quatre ans. Mais quatre ans, c'est long, c'est un fait.

Elle fronce les sourcils.

- Mais... comment... je veux dire... moi aussi je suis morte. Comment c'est possible qu'on soit au milieu de gens qui ne le sont pas ? Elle aurait préféré ce dire que les lieux l'avaient épargnée, mais pas qu'ils étaient à ce point vicieux pour mélanger vivants et morts. Je suis désolée Remus... pour ta mort. Pouvait-on souhaiter des condoléances pour la propre mort de quelqu'un ? C'était plus ou moins ce qu'elle venait de faire, après tout.

- Mes souv... tu veux dire si je sais ce qu'il s'est passé jusqu'au moment de mourir ? Ses yeux se remplissent de tristesse en se remémorant ce soir-là, ses parents tombés au sol comme des marionnettes et l'incertitude de savoir si Marvin, son petit frère a survécu. Est-ce que... Elle n'a pas osé poser la question à Sirius quand elle l'a vu. Est-ce que Marvin a réussi à s'enfuir ? Puis elle pense à Marilyn, qui n'était pas là. Et ma sœur ? C'est peut-être elle qui a eu le plus gros taux de chances de s'en sortir. Bien que Marlene ignore toujours l'implication, bien qu'involontaire, de celle-là dans l'éradication de sa famille.

Marlene sait se résoudre à l'évidence. Cette phrase n'a de cesse de résonner dans sa tête, comme un mantra prêt à lui rappeler qu'il ne peut pas en être autrement. Mais personne n'a jamais survécu au sortilège de la mort. C'est la seule vérité à laquelle elle se raccroche depuis qu'elle est arrivée ici. Ah. Comme elle espère que Marilyn a échappé à ce funeste sort. De tout son coeur. Même si c'est de sa faute que les McKinnon se sont faits décimer - ce que Marlene ignore et ignorera peut-être un long moment.

Les yeux arrondis de la jeune femme témoignent de la surprise causée par ses paroles. À moins simplement qu'elle ne réalise qu'ils pensent pareil après "des années" à être ici ? Dans tous les cas, s'ils sont morts... est-ce que cela signifie que cet endroit est un après-vie ?

- J'essaie aussi de ne pas m'en poser, de les laisser de côté. Mais certaines questions s'imposent d'elles-mêmes, qu'elles aient une réponse ou non. Marlene sait que ce qu'elle dit a un sens étrange et qu'elle aurait potentiellement mieux fait de se taire. Mais elle n'a aucune envie d'épiloguer sur le sujet de ces questions : il y en a trop et ce n'est pas le moment de les accumuler, l'air de rien. Elle lui sourit. Ah oui ? Tu as une famille, ici ? Ça lui fait plaisir d'entendre ça. Même si Remus n'est pas si âgé que ça, il y a moyen qu'il se soit fait une famille le temps de. Cela pourrait surtout signifier que cette sombre époque qu'ils ont vécue tous ensemble est passé. Une lueur d'espoir passe dans ses yeux. Avec un peu de chance, son frère et sa soeur auront pu connaître cette époque...

Mais l'espoir est vite envolé. Est-ce qu'il parle de toute sa famille ou exclut-il son frère ? Ou sa soeur ? Après tout, Marilyn n'était pas dans la maison familiale ce soir-là. Peut-être y a-t-elle échappé. Il le faut. Même s'il est aussi possible que personne ne sache rien à ce sujet.

- V... vraiment ? C'est plus fort qu'elle. La boule qui se forme dans sa gorge la menace de la faire exploser en larmes. Car si elle a vu ses parents mourir, elle a tout fait pour sauver son petit frère. Et elle a espoir que sa soeur se soit cachée, à l'abri derrière les rumeurs de sa mort. Mais le regard compatissant de Remus dit le contraire. Je vois. Elle se racle la gorge, comme pour se donner de la consistance, chassant ses larmes d'un regard vers le ciel. Peut-être, tu as raison. Après tout, tout ce temps, Marlene est restée cachée, apeurée à l'idée qu'on vienne la chercher, finir le travail. Comment aurait-elle pu mettre la main sur sa famille si jamais elle avait atterri ici après le drame ?

Elle essaie de changer les idées et...

- Tu... Tu as donc pu fonder une famille malgré ... malgré la guerre ?

Tu lui adresses un petit sourire, un peu désolée, un peu compatissant et en même temps un peu gêné aussi. Elle comprend pourquoi il dit ça, pourquoi il rebondit lui-même sur ça. Elle n'a pas eu le choix, sinon elle ne serait pas là, et elle vivrait sa mort dans le plus grand des calmes. Les théories étant toutes plus nombreuses et intéressantes les unes que les autres sur l'après vie te reviennent en tête sans le moindre effort.

- C'est vrai. Mais on finira bien par s'y faire, je pense. Ne pas avoir le contrôle c'est vraiment quelque chose que tu hais plus que tout. Tu poses ta main sur son bras avec une petite moue désolée. Oui, tu l'es, tu n'oses même pas imaginer. Oh, Remus, je suis désolée. Vraiment... Je... je n'ose même pas imaginer comme tu dois te sentir... Ça aurait été tellement bien que tu puisses le voir grandir... Et en même temps, il a la chance de le voir quand même et c'est déjà très bien ainsi, mais tu ressens cet élan de compassion qui te caractérise si bien malgré tout.

Tu acquiesces, les yeux brillants de tristesse. Oui, tu garderas espoir, parce que tu es comme ça. Mais tu n'es pas naïve non plus et tu as consciente que les chances qu'ils soient partis de votre monde dans les mêmes conditions que toi sont minimes. Et que cet endroit est déjà bien assez vaste pour en perdre plus d'un. Oui, tu as raison. Tu n'y crois pas vraiment c'est le moins qu'on puisse dire...

- Une métamorphomage, vraiment ? La grande classe ! J'ai toujours rêvé d'en rencontrer un ! C'est bête, je sais, mais c'est un don puissant. Toi qui adores les sortilèges, l'idée de ne pas avoir besoin d'en lancer pour faire de la métamorphose est quelque chose qui te fascine. Et que tu aimerais bien voir, un jour, de tes deux petits yeux pleins de curiosité.

Tu ne peux pas t'empêcher d'acquiescer quand il s'allie à ta supposition. Finir par s'y faire, c'est un peu l'histoire de vos vies non ? Vivre pendant l'âge sombre, la guerre contre Voldemort et ses adeptes... On ne choisit pas, on s'y fait, on s'y plie. Comme si le choix était là alors que tout le monde sait que c'est faux. Tu soupires.

- Tu as peut-être raison, je ne sais pas. Mais s'il y a un but, j'aimerais bien savoir lequel. Ton hypothèse est intéressante, mais elle soulève tellement de questions supplémentaires... Tu lui souris tristement. Mourir pour vivre selon un but, tu ne sais pas si tu l'aurais envisagé. Oui, non. La mort, tu l'as envisagée. En rejoignant l'Ordre du Phénix, ça n'est pas comme si tu avais eu le choix : embrasser la mort, c'était donner toutes ses ressources pour combattre. Pourtant, tu aurais quand même préféré éviter. On ne perd pas nos proches quand on s'en va définitivement, ce sont eux qui nous perdent. Tu acquiesces. C'est ce qu'on fait tous en s'engageant dans la guerre... J'aurais cependant aimé pour vous qu'elle n'ait pas duré tout ce temps. Après tout, tu n'as aucune idée que la guerre que vous avez vécu était la "Première" supposant au moins une suivante. Tu es partie avant d'avoir à enterrer tes amis. C'est tout à votre honneur. Remus avait ce caractère dévoué, quasi altruiste, qui t'avait toujours fait te demander si l'année qui avait vu votre promotion débarquer à Poudlard n'était pas celle avec le plus de chapeauflous de l'Histoire de Poudlard...

Tu n'en ajoutas pas mot au sujet de ta propre famille, la sensation de remuer le couteau dans ta plaie te déchirant le cœur. Alors tu te concentres sur sa femme. Toi, douée en sortilèges, la métamorphose n'a pas toujours été ton domaine de prédilection, mais plus le domaine sur lequel tu avais eu le plus envie d'apprendre. Alors que ton ami soit marié à une métamorphomage, c'est assez surprenant. Et intéressant, ravivant ta curiosité.

- C'est vrai, mais ces personnes ne sont pas des phénomènes de foire non plus, c'est un peu maladroit de ma part, j'en suis désolée. Tu lui souris. En tout cas je suis content que tu aies trouvé ta moitié, Remus. Tu le mérites amplement. Tu hausses les épaules sans être trop certaine. Trois ans, environ. Un peu plus mais je n'ai pas compté les jours... J'ai préféré me cacher pour ne pas que... que les Mangemorts ne me retrouvent. Tu as blanchi. Cette simple idée te terrorise. À vrai dire, cette simple idée suffirait à te faire te terrer dans un trou pour les trois ans à venir.

Chercher une réponse à tout ça. Faut-il vraiment ? Pourtant, c'est ce qu'il te semble être la chose la plus sensé à faire. Mais chercher une réponse, c'est peut-être trouver celle qui répondrait le mieux à tes questions mais pas tes attentes. Oui, tu crains de quoi il pourrait retourner. Alors autant faire des hypothèses. Et avec Remus ; rien de plus simple. Pourtant, tu es réaliste : chaque solution pose de nouveaux problèmes à tout ça et tu ne t'es pas privée pour lui partager ta pensée sur le sujet.

- Vu ainsi, c'est bien mieux que toutes les hypothèses qu'on peut émettre, en effet. Ton sourire est bien moins triste, déjà, presque joyeux, d'ailleurs, de réaliser à quel point il est dans le vrai. Vous avez une nouvelle chance. Le genre qui n'est pas supposé arriver dans une vie. Une deuxième vie, à quelques égards. Une de rattraper tout ce que tu n'as pas osé faire dans la précédente, une de peser plus lourd que juste une victime de plus de cette guerre. C'est aussi pour ça que tu aimes à ce point te retrouver à l'hôpital et aider. "Infirmière" ou guérisseuse, peu importe, te rendre utile pour les autres. Avant, tu ne le faisais qu'aux alentours de l'endroit où tu te cachais. C'est récent que tu mettes le nez dehors. Mais tu en aideras forcément plus si tu ne restes pas planquée à tout jamais. Et puis... pour retrouver tes amis, ça vaut le coup.

Tu hausses un sourcil. "Avant qu'il ne revienne"... ? Quelle drôle de phrase.

- Parce que... parce qu'il est parti ? Tu n'as pas vraiment eu d'update à ce niveau, à vrai dire.

De nouveau, tu lui souris. Remus a toujours été un ami sage et conciliant.

- Elle a l'air d'être extraordinaire, je n'en espérais pas moins pour toi. Avec tout ce qu'il a vécu, Remus mérite, à tes yeux, bien plus que ce qu'il a toujours cru. Alors de voir qu'il a l'air à ce point heureux, ça te fait sourire et tu es contente pour lui. Déterminée ? Tu pouffes de rire, imaginant un peu comment convaincre ton ami, parfois buté, à changer d'avis. Surtout sur un tel point.

Le frisson d'horreur te parcourt de nouveau.

- J'espère vraiment, qu'ils ne sont pas là...

Tu lui adresses un sourire qui se veut réconfortant. Oui, c'est pas plus mal de partir sur ça. Même si ça rend illégitime tes craintes et ton besoin de te cacher toutes ces années. Incapable de savoir exactement de quoi tu as eu peur. Tu ne te savais pas morte, tu pensais y avoir réchappé. C'est peut-être ça qui te faisait peur : qu'on te retrouve et finisse le travail. Finalement... Les choses ne s'étaient pas déroulées ainsi. Mais les paroles de Remus font échos à tes peurs en les rendant moins présentes. À l'exception de Lily, il est peut-être le seul dont la sagesse peut t'atteindre ainsi.

Pourtant, tu trembles. Le Seigneur des Ténèbres a disparu pour ensuite revenir. C'est ce que tu comprends. Et ça n'augure rien de bon, la rage et la haine de celui-ci sans doute plus forte que jamais. La capacité à revenir après des raisons de disparaître... mais ton esprit ne s'étend pas plus que déjà il t'explique.

- Il... il n'est donc pas mort une première fois... ou l'a-t-il été ? Chacune de ces deux solutions a son lot de terreur.

Mais sur une note plus légère, tu es vraiment ravie pour lui et assez amusée de la façon dont il t'explique qui est cette femme avec qui il est. Lui que t'aurais pensé éternel célibataire, loup solitaire à tout jamais. Alors forcément, apprendre que ça n'est pas ce qui est advenu te fait plaisir à savoir.

- Tu as donc de la chance d'avoir trouvé quelqu'un prêt à te challenger, si je comprends bien. Autrefois, c'était toi qui avais quelqu'un pour te challenger... mais tu n'as jamais eu l'impression que tes sentiments pour Sirius ait un jour été réciproques.

Tu déglutis difficilement. Toi, tu n'es pas prête. En tout cas tu ne te sens pas prête, engourdie par ces années de dissimulation et de discrétion. Alors oui, tu crains de ce qu'il pourrait advenir, sans signifier plus que tu ne l'as déjà fait tes inquiétudes.

Quoi qu'on te dise, tu n'as pas vécu ces années où "tout est bien allé". Tu as vécu le régime de la terreur par Celui-dont-on-ne-doit-prononcer-le-nom, ses partisans et la peur quotidienne de vous faire tuer. Pourtant ça ne vous a pas empêché de vous battre, tes amis et toi. Et en ce qui te concerne, d'être tuée. Forcément, la mention du fait qu'il n'est pas mort ne t'aide aucunement à te sentir bien, bien au contraire. Tu as simplement la sensation d'être une marionnette, sur le point d'être remise à la terre à tout moment. Une sensation qui ne te satisfait vraiment pas, mais que peux-tu y faire ?

Tu plisses les yeux.

- Des Horcruxes ? Alors ça, ça c'est un terme rare ! Tu l'as déjà entendu, mais dans les conversations de ta soeur, et une seule fois. Ta curiosité n'a pas vraiment été assouvie et tu as simplement pris Marilyn pour une folle, comme ça t'es souvent arrivé dans vos disputes. Un frisson te parcourt. C'est pour ça que tu n'as pas appris ce que c'était. Ça lui a donc permis de sauver son âme de la mort. Enfin, de ce que t'en comprends, même si ça te paraît complètement ahurissant. Que s'est-il passé pour qu'il disparaisse ? T'as pas été au fait de tout, et tu en crains le résultat.

Alors tu préfères la mention de sa moitié. Tu te tentes à lui sourire mais tu es un peu plus nostalgique que tu le voudrais, surtout parce que l'image de Sirius s'impose à toi encore et encore. Mais ce n'est pas de toi dont il est question.

- En tout cas, ça me donne fortement envie de la rencontrer si elle arrive à te tirer des sourires ! Et tu dis ça en ayant parfaitement conscience que l'idée de rencontrer des gens nouveaux t'inquiète encore tout autant qu'en arrivant par ici. Car même si tu le fais moins, tu continues toujours de regarder derrière ton épaule quand tu avances dans la rue. Sans doute ne te débarrasseras-tu jamais de cette vilaine habitude.