(terminé) [Flashback 01/01/2019] Clair de lune et nouveau départ [PV Camille de Fleurville]

Mer 30 Mar 2022 - 21:27

Clair de lune et nouveau départ

Ce soir-là, après une dure journée de labeur, où elle avait dû faire le feu dans les chambres et les classes, le ménage, les courses, aider à la cuisine, Sarah se trouvait dans son grenier du pensionnat de Miss Minchin. On l’avait privée de dîner pour s’être trop attardée dans son travail.

Ayant entendu dire que la lune serait particulièrement belle, elle avait déplacé sa table et sa chaise de manière à grimper et pouvoir observer le ciel de son velux. Elle avait laissé Emilie et la photo de Ralph Crewe sur son lit. Elle vit donc la lune rouge. L'astre resplendissait, puis il grossit et tous les bâtiments alentours rougirent. Elle se raconta alors une histoire où elle observait cette scène auprès de son père qui lui commentait ce phénomène rare.

Et tout d’un coup, ce n’était plus la chambre de son pensionnat qu’elle voyait, mais des rues peuplées de gens qu’elle ne connaissait pas. Il faisait froid. Et elle n’avait qu’une robe noire, trop courte pour elle, mais dont le style avait changé pour ne plus paraître tirée du XIXème siècle. Elle ne reconnaissait pas ces rues. Et surtout, le bâtiment où elle se trouvait un peu plus tôt avait complètement disparu. Et elle ne pouvait pas même se confier à Emilie…

Elle fit quelques pas dans la rue, toujours perdue. Il lui faudrait se débrouiller par elle-même. Chercher un travail peut-être. Il y avait des tonnes de choses qu’elle était capable de faire, elle n’en doutait pas. Lui restait à proposer ses services et peut-être que quelqu’un daignerait l’employer.
C’est ainsi en marchant qu’elle eut la chance de tomber sur une adulte.

« Bonjour Madame » fit-elle poliment à l’adresse de Camille de Fleurville.

« Où sommes-nous ? » demanda-t-elle, espérant que son interlocutrice en saurait plus qu’elle sur cette question.

Laueee

▿ Date de naissance : 29/10/1991

Les yeux de Camille s’ouvraient peu à peu. Apercevant tout autour d’elle une pièce qui lui était inconnue. La brune resta quelques secondes sans vraiment réagir. Hésitant encore. Était-elle en train de rêver ? Ou était-elle bien éveillée ? Elle n’avait pas l’impression de dormir, mais tout cela lui semblait irréaliste. Rapidement, Camille remarqua qu’elle n’était pas seule dans cette pièce. Un bébé était avec elle. Son bébé. Georges. Il était là lui aussi. Après de très longues minutes, la brune était toujours incapable de savoir ce qu’il venait de se passer. Prenant son enfant dans les bras, elle commença à aller explorer le bâtiment dans lequel elle était. AU bout de plusieurs minutes, la brune avait compris que tout cela n’avait rien à voir avec Fleurville. Et surtout, elle avait compris qu’elle se trouvait dans… un orphelinat. Son orphelinat. C’était ce qu’indiquaient les papiers qui se trouvaient sur le bureau, mais également ce qu’indiquait la pancarte fixer au mur de l’établissement. Dehors, la brune observait les alentours. Cherchant si elle pouvait poser les yeux sur quelque chose qui lui était familier, mais rien. Il n’y avait rien qu’elle reconnaissait. Tout ce qu’il y avait autour de l’orphelinat, elle ne l’avait encore jamais vu. Ayant besoin d’être rassurée, la brune s’était avancé, criant quelques noms au passage, espérant trouver ses sœurs, ses cousins, sa mère ou ses amis non loin de là où elle était.

Après plusieurs mètres de marches, la brune avait compris qu’elle n’était plus chez elle. Elle ne savait pas comment cela était possible, mais c’était la vérité. La jeune femme avait beau se pincer, elle ne rêvait pas, la douleur la ramenait sans cesse à la réalité, même si cette réalité semblait absurde. La brune était perdu dans ses pensées, tenant son enfant fermement dans les bras par peur qu’il ne disparaisse lui aussi, quand elle fut surprise par la voix d’une enfant. La jeune fille la salua avant de lui demander où elles se trouvaient. Elle semblait tout aussi perdue et Camille aurait aimé pouvoir lui apporter une réponse, mais elle en était incapable, l’ignorant elle aussi. « Je… Je n’en sais rien. » dit-elle l’air désolé. Avant de se baisser légèrement pour être à la même hauteur que cette enfant. « Écoutes, tu ferais mieux de rentrer chez toi. Je ne suis pas certaine que ce soit vraiment sûr d’être à l’extérieur. Et puis tes parents doivent te chercher. » Camille affichait un sourire rassurant, alors qu’elle était elle-même effrayé par ce qui l’entourait, la plupart des choses ne ressemblant à rien de ce qu’elle avait l’habitude de voir.

▿ Date de naissance : 01/01/2008

Clair de lune et nouveau départ

Sarah Crewe & @Camille de Fleurville

Sarah réalisa immédiatement à l’intonation et à l’expression de Camille que celle-ci était à la fois effectivement aussi perdue qu’elle et désolée de ne pouvoir l’aider à se repérer dans l’espace.

« Chez moi… mes parents… » commença-t-elle, l’air pensif, cherchant à ordonner ses idées pour savoir par quel bout expliquer à cette femme, à l’air bienveillant, qu’elle avait l’impression de ce qui lui servait de ‘‘chez elle’’ - expression bien pompeuse pour désigner le grenier de l’établissement de Miss Minchin – lui semblait bien éloigné et qu’elle n’avait depuis quelques jours plus aucun parent en vie, qu’elle était orpheline. Partie d’autant plus difficile à expliquer que le chagrin était toujours présent.

« Ce que l’on pourrait appeler mon chez moi est l’établissement à Londres où papa m’avait faite scolariser, un internat… Et je ne crois pas qu’on soit à Londres. Je ne sais pas comment y retourner. » reprit-elle, avant de garder un silence.

Elle ne se plaignait pas de son grenier, du fait qu’elle avait faim, mais on pouvait deviner à sa manière de parler que si elle parlait bien de ce qui lui avait servi de toit, elle ne le considérait pas comme un foyer. Et si elle avait certes besoin d’un abri, de ce lieu, elle ne regrettait que la photo de son père, Ralph Crewe, sa poupée Emilie et ses amis. Si jamais elle ne revoyait Miss Minchin eh bien, elle ne s’en attristerait pas.

« Mes parents… ne peuvent malheureusement plus s’inquiéter de ce que je ne rentre pas ou me chercher… Maman est morte à ma naissance, je ne connais d’elle qu'une photo. Et papa... »

Lorsqu’elle prononça le mot papa, elle ne put éviter que sa voix ne se brisât sous l’effet de l’émotion. Elle ne l’avait pas revu depuis de trop longues années et maintenant, elle ne le reverrait plus jamais.

« Là-bas, chez moi comme vous dites, on m’a appris il y a quelques jours que papa… il… il est mort » finit-elle dans un murmure, détournant un regard où les larmes perlaient. Cependant, l’enfant prit sur elle et ravala ses larmes, ce n’était pas le comportement que son père aurait attendu de sa « petite princesse » ça de pleurer au beau milieu d’une rue inconnue, auprès d’une adulte inconnue. Essayant de maîtriser sa voix du mieux qu’elle le pouvait, elle reprit :

« Je m’appelle Sarah Crewe. Et vous ? »

Laueee

▿ Date de naissance : 29/10/1991

Camille était totalement perdue. Elle ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. Ni même comment elle était arrivée là. Tout ce qu’elle voyait lui était inconnu. Et toutes les personnes qu’elle connaissait avaient disparu. Rapidement, la brune s’était décidée à arpenter les rues de cette ville qui n’était pas la sienne. Son seul espoir était de retrouver les siens et de pouvoir comprendre ce qui était en train de se passer. Au lieu de ça, la brune était tombée sur une enfant, qui semblait tout aussi perdue qu’elle. Tout naturellement Camille avait conseillé à cette jeune enfant de rentrer chez elle, de retourner auprès de ses parents sans même se douter du pauvre sort qu’ils avaient connu. La réponse de la jeune fille lui fit rapidement comprendre son erreur et un air désolé se dessina aussitôt sur le visage de la brune. Ayant perdu son père très jeune, Camille savait ce que cela faisait d’être séparée ainsi de ses proches. Les larmes de l’enfant ne faisait qu’ajouter de la peine à Camille. Cette enfant était donc seule désormais. Sans parent. Si elle ne savait plus où retrouver son internat, Camille ne pouvait pas la laisser ainsi dehors. Alors que pouvait-elle faire ? « Je suis désolée pour tes parents Sarah. » dit-elle dans un premier temps, avec un léger sourire plein de compassion. « Je m’appelle Camille. Et lui, c’est Georges. » finit-elle par dire en désignant son bébé qu’elle tenait dans les bras.

Se redressant, Camille s’efforça de reprendre ses esprits. Elle devait avoir les idées claires pour réfléchir au mieux. Que pouvait-elle bien faire de cette enfant ? Elle ne connaissait pas cette ville, ne savait pas où elle pouvait trouver de l’aide… En revanche, elle s’était soudainement souvenue de ce qu’elle avait lu sur la porte du bâtiment qu’elle avait quitté un peu plus tôt. Orphelinat de Camille de Fleurville. Bien évidemment. Ce bâtiment était l’endroit idéal pour accueillir une enfant comme Sarah. « Écoute, je vais te proposer quelque chose. Nous allons marcher un peu toutes les deux. Si tu reconnais un visage, une amie de l’internat, la directrice ou n’importe qui d’autre, tu me le dis. Si tu reconnais le bâtiment, tu me le dis également. Si ça ne donne rien, je te propose de venir chez moi… Enfin, à l’orphelinat que je tiens. Et de là-bas, j’essaierai de retrouver ton internat. Tu es d’accord ? » Camille ne pouvait rien promettre, mais elle ne pouvait pas faire mieux, c’était tout ce qu’elle pouvait proposer à Sarah pour le moment. Et puis si cela ne donnait rien, Sarah serait la bienvenue officiellement à l’orphelinat qu’elle tenait.

Sam 3 Sep 2022 - 12:11

Clair de lune et nouveau départ

Sarah Crewe & @Camille de Fleurville

Alors que Camille avait sans le vouloir remué le couteau dans la plaie, Sarah se morigéna :

*Que ferait une princesse en pareille circonstances ?
Contre mauvaise fortune, bon cœur*

« Vous ne pouviez pas savoir… » lui répondit-elle, avec toute la douceur et l’élégance dont elle était capable.

« Enchantée Ma… Camille » fit-elle, accompagnant ses paroles d’une petite révérence.

« Georges… C’est un joli prénom. C’est votre fils ? Il est très mignon en tous cas »

Elle avait profité des présentations pour changer de conversation, éviter les sujets douloureux. Et puis, en général, les gens aimaient parler d’eux, c’est ce qu’on lui avait toujours appris et qu’elle avait pu constater par elle-même à plusieurs reprises.

Elle écouta ensuite la proposition que lui faisait Camille. Honnête. Et qui avait le mérite de lui assurer une certaine sécurité si comme elle le pensait, elle était bien dans une ville inconnue, loin du peu de personnes qui lui restaient chères comme Ermengarde, Lottie et Becky.

« Je… Je suis d’accord. Ça me paraît une bonne idée »

Ignorant que Camille venait du même siècle qu’elle et n’avait pas passé plus de temps qu’elle dans cette ville, elle lui demanda :

« Vous tenez depuis longtemps cet orphelinat ? Il est comment ? »

Il était sûrement mieux par certains aspects que la pension de Miss Minchin. Du moins, pour ce qu’elle pouvait deviner de la directrice qu’était Camille. Mais, c’était mesquin et bien peu princier de juger aussi durement celle qui l’hébergeait à Londres.

Laueee

Lun 19 Sep 2022 - 13:57

Même si elle ne pouvait pas connaître le triste sort des parents de cette pauvre enfant, Camille se sentait bête et était sincèrement désolée de lui avoir parlé d’eux. Cette enfant n’avait sans doute pas besoin de penser à leur perte dans de telles circonstances. Après cette bêtise, Sarah s’était présentée, demandant à Camille de faire de même. « Oui, c’est mon petit garçon. » Dit-elle avec un large sourire aux lèvres. Visiblement, elle était arrivée sans sa famille dans ce monde, elle savait que cela allait être difficile à vivre. Mais si elle était arrivée sans son enfant, elle savait qu’elle n’aurait jamais pu l’accepter.

Puisque cette enfant était seule, Camille lui proposa de la suivre à l’orphelinat. Il y avait déjà quelques enfants là-bas, alors la petite Sarah n’allait pas se retrouver seule. Camille allait chercher le pensionnat dans lequel elle vivait et si elle ne trouvait rien, la petite resterait avec eux à l’orphelinat. Il était hors de question de la laisser seule dans ce monde inconnu. Pas à son âge. Et puisque Sarah était d’accord pour la suivre, il n’y avait pas de temps à perdre. Camille se redressa et dépose une main sur l’épaule de l’enfant, pou’ l’accompagner jusqu’à l’orphelinat qui ne se trouvait pas très loin. « À vrai dire… Non. » Camille venait à peine de découvrir cet endroit, elle ne savait même pas vraiment à quoi il ressemblait, puisqu’elle n’avait pas pris le temps de faire le tour des lieux, pas encore. « Si tu veux, on le visitera toutes les deux. Pour être honnête avec toi, je ne sais pas vraiment à quoi il ressemble. Tout comme toi, je suis arrivée ici, sans vraiment savoir pourquoi, ni comment. » Camille ne voulait pas faire peur à l’enfant, mais lui mentir ne servait à rien. Après quelques pas à peine, la directrice, la jeune Sarah et le petit Georges s’étaient retrouvés devant les portes de l’établissement. « Voilà, c’est ici. » Camille prit une seconde pour observer ce qui était désormais à elle. « On entre ? » Et sans même attendre la réponse, la directrice s’avança jusqu’à la porte de l’orphelinat, avant de la pousser pour entrer et laisser Sarah faire de même.

Jeu 13 Oct 2022 - 22:47

Clair de lune et nouveau départ

Sarah Crewe & @Camille de Fleurville

Quand elle eut obtenu la confirmation que le bébé que Camille tenait dans les bras était bien le sien, Sarah la félicita :

« Félicitations alors »

C’était sans douter un peu tardif par rapport à la date de naissance du petit garçon, mais toujours d’actualité, non ? Du moins, dans la mesure où c’était la première fois qu’elle voyait la jeune mère avec son bébé.
Les présentations étant ainsi faites et l’adulte lui ayant proposé de l’aider à retrouver les siens – s’ils étaient là - et de l’héberger dans son orphelinat le temps nécessaire aux recherches, Sarah accepta et lui emboita le pas. Elle comprit bien vite que l’adulte était à peu près aussi perdue qu’elle dans cette ville.

« Vous pensez que nous sommes beaucoup à venir d’ailleurs et à nous retrouver dans cette ville inconnue ? » demanda-t-elle.

Elles marchèrent encore un peu et arrivèrent en vue du bâtiment vers lequel elles s’étaient dirigées.

« Oui, je veux bien qu’on visite ensemble. » acquiesça-t-elle.

Bientôt, elles se retrouvèrent aux portes de l’orphelinat.

« Oui, entrons » approuva-t-elle.

Entrant à la suite de la directrice des lieux, Sarah découvrit ce qui devait être un hall.

*Y-a-t-il déjà beaucoup d’enfants ici ou arriveront-ils par la suite ?* se demanda-t-elle.

Elle ne posa pas la question, se doutant que son interlocutrice découvrirait cela en même temps qu’elle.
Sans doute ici découvrirait-elle plein den nouvelles choses, elle le devinait rien qu’à avoir vu le style architectural des rues, bien différent de ce qu’elle connaissait. Elle pourrait sûrement d’autant mieux apprendre qu’elle semblait avoir atteri dans une ambiance bienveillante. Peut-être ce voyage étrange se révélerait-il une bonne chose pour elle ? Même si elle était séparée des seuls souvenirs que lui avaient laissé son père : sa poupée Émilie et une photo de Ralph. A cette pensée, sa gorge se serra, mais elle la chassa aussi vite qu’elle était venue pour se focaliser sur ce qui serait pendant un temps indéfini sa nouvelle maison.

Laueee

Lun 30 Jan 2023 - 3:13

Camille s'était proposé pour aider Sarah à retrouver les siens, ses amis, son orphelinat. En attendant, l'enfant allait passer son temps chez Camille qui tenait elle aussi un orphelinat. Il était hors de question de laisser cette jeune fille dehors, seule, sans personne pour veiller sur elle. « Je dois t'avouer que je n'en sais rien. » Depuis qu'elle avait ouvert les yeux dans cet orphelinat, Camille s'était déjà posé des centaines de fois cette question, même si elle n'était là que depuis quelques heures, tout au plus. Était-il nombreux ici ? Sa famille, était-elle ici également ? Camille n'en savait rien, mais elle l'espérait.

Après une courte marche Camille et Sarah étaient arrivées aux portes de l'orphelinat. Puisque la brune n'avait pas pris le temps de visiter le bâtiment avant de le quitter, elle proposa à la jeune Sarah de le visiter avec elle. La jeune fille avait accepté, sans doute curieuse elle aussi de voir l’endroit dans lequel elle allait vivre durant quelque temps. Savoir qu’elle n’allait pas devoir découvrir seule les lieux avait, peut-être bêtement, rassuré Camille qui avait peur de trouver, elle ne savait même pas quoi. Bien évidemment, elle aurait préféré être avec sa famille, avec l'une de ses sœurs ou avec son époux pour découvrir ses lieux. Mais elle devait le faire seule ou plutôt avec Sarah. Après un soupir, la directrice de l'orphelinat avance la main jusqu’à la poignée et poussa la porte. La dernière fois, Camille n'avait pas remarqué chaque détail, elle n’avait pas pris le temps de les découvrir, mais là, elle se concentrait sur chacun d'eux. Elle voulait s'imprégner de chacun d'eux faire de cet endroit le sien et se sentir chez elle.

Après cette visite qui fut épuisante tant physiquement que moralement, Camille proposa à Sarah de se reposer dans une des chambres, ce qu'elle accepta. Quant à Camille, elle se rendit dans le jardin, ayant besoin de se retrouver un peu seule pour accuser le coup et réaliser ce qu'il venait de se passer.

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