SUJET ALEATOIRE - Grace & Satoru & Amy

Fichue météo, alors qu'il faisait plutôt beau pendant toute d'après voilà que la temps commence à tourner au vinaigre. Bon, ceci arrive, mais Madame météo n'avait pas prévenu qu'il allait falloir sortir son parapluie ce soir. Pour l'heure, il ne voyait que d'horrible gros nuages, certes très menaçant mais avec un peu de chance, Satoru pourra terminer ses livraisons avant de se prendre une averse sur le coin de la figure.

Il toqua à la porte de son dernier client, cette personne avait commandé trois kilos de bonbons, autant dire qu'il avait le droit à la livraison à domicile gratuite. C'était pour l'anniversaire de ces jumeaux, donc cette personne prévoyait le stock de bonbons pour la grosse fête qui aura lieu durant le week end. Avant même qu'il ne sorte de l'immeuble, c'est comme si un énorme sceau d'eau tomba sur la ville. Bordel, il pleuvait à torrent et là il n'allait pas juste être un peu mouillé, mais totalement trempé jusqu'aux os. Sauf que la pluie n'a pas l'air de vouloir se calmer et ça risque de durer un moment vu le tonnerre qui commence à gronder doucement. Quelle malchance... Son client eut la délicatesse d'envoyer son enfant pour donner un parapluie au gentil monsieur, histoire qu'il ne se retrouve pas trop mouillé par la pluie. Oh... quelle délicate attention. Satoru prit le fameux parapluie, mais vu la force de la pluie, il aura juste la tête au sec... Bon, c'est mieux que rien, non ? Du moins, c'est ce qu'il pensa derrière ses lunettes de soleil noires. Oui, même s'il faisait nuit et qu'on voyait quasiment rien, il a toujours ses lunettes de soleil super opaque où un bandeau sur les yeux. Les gens doivent le prendre pour un fou ou un type bizarre. N'importe qui ne verrait rien, mais lui n'est pas n'importe qui. Et l'un de ses pouvoirs lui donne une perception bien plus grande que tout le monde.

Enfin, il se risqua dehors, sous l'eau, c'est confirmé, ce parapluie ne pouvait pas faire le poids face à cette tempête. A la première bourrasque de vent, soit deux mètres après avoir quitté le petit porche de l'immeuble, il se retourna et échappa des mains de l'exorciste... Super. Il faudra faire sans...

Le vent était terrible, l'eau froide, l'orage grondait fort et rester dehors devenait bien trop dangereux. Un abri, c'est de ça dont il avait besoin, mais dans le coin, hormis des maisons, il n'y avait pas grand chose. Personne n'aura envie d'ouvrir sa porte par un temps pareille. C'est là qu'il vit cette vieille bâtisse, grande, plusieurs étages, un peu style manoir, mais dans un style abandonné. Les fenêtres étaient par endroit cassé, la peinture des murs extérieurs demandaient un sérieux rafraichissement. Bon... c'est les signes d'une maison à l'abandon, ça ? Parfait, il pourra surement s'y réfugier sans gêner personne. Gojô se mit à courir rapidement et vu que la porte d'entrée n'était pas verrouillée, il entra facilement. Ah que ça fait du bien de pouvoir se mettre au sec. Certes, il était complètement mouillé, mais hors de question de retirer ses vêtements pour les faire sécher, vu la température et l'humidité dans l'air, ça ne séchera pas. L'endroit était lugubre, mais ça ne lui faisait pas peur, la peur, il ne connait pas tellement et puis il a de grands pouvoirs pour se défendre, non ?

Si Amy détestait bien une chose désormais, c'était s'éloigner de sa fille. Elle l'emmenait partout avec elle, elle la quittait le moins possible, craignant de la voir disparaître, comme Melody avait disparu. Pourtant, cette fois-ci, Amy n'avait eu d'autres choix que de la confier à Rory, le temps d'un rendez-vous qu'elle ne pouvait déplacer et où elle ne pouvait pas emmener son enfant. La jeune femme était donc partie pour arriver juste à l'heure, de façon à ne pas partir trop longtemps, et quitta le lieu du rendez-vous sans perdre une seconde, une fois celui-ci terminé. Amy était à pied, en train de rentrer chez elle, et la nuit était déjà tombée. Mais ça, ce n'était pas le pire. Une pluie terrible et un violent orage se déclarèrent en une fraction de seconde alors qu'elle ne s'y attendait pas. Il était totalement impossible pour Amy de continuer sa route de ce temps-là. Même si elle n'avait qu'une hâte, rentrer chez elle, elle ne voulait pas être imprudente. De toute façon, il lui était plus qu'impossible de continuer, tant elle n'y voyait plus rien. La jeune femme se décida donc à trouver un abri pour attendre patiemment que le mauvais temps cesse.

Dans un premier temps, Amy tenta de s'abriter dans un petit renfoncement couvert, mais c'était peine perdue, elle était trempée, tout de même. Elle se décida donc à avancer, à la recherche d'une boutique ouverte malgré l'heure ou quelque chose comme ça. Elle ne trouvait rien et la pluie et l'orage étaient de plus en plus forts. Ce fut à cet instant que ses yeux se posèrent sur cette vieille bâtisse qu'elle n'avait jusqu'alors jamais remarqué. Le bâtiment n'était pas engageant, mais Amy n'avait pas le choix et elle avait certainement connu bien pire qu'un vieux manoir abandonné, aux fenêtres brisées. Elle ne pouvait pas imaginer qu'elle trouverait à l'intérieur, entre-autres, ces traces de sang, ces voix étranges, ces présences inquiétantes... Sans quoi, elle n'aurait certainement pas franchi cette porte... Quoi que, elle se plaignait tant de manquer d'aventures, que pourquoi pas après tout ? Enfin, elle se disait surtout, à cet instant, qu'à l'intérieur, au moins, elle pourrait se réchauffer et sécher un peu. La jeune mère se précipita donc à l'intérieur, trouvant la porte d'entrée déverrouillée.

En entrant, ses yeux se posèrent aussitôt sur une silhouette qui s'éclaira à la lueur de l'orage. Amy sursauta dans un premier temps. Puis elle se sentit gênée d'avoir cru cette maison abandonnée alors qu'elle était, a priori, habitée. « Oh je suis confuse, je pensais que la maison était inhabitée... Je ne voulais pas entrer comme ça, je voulais simplement m'abriter, je suis désolée. » Lança-t-elle à l'homme qui semblait aussi trempée qu'elle. Après tout, peut-être que cet homme ne vivait pas ici et qu'il y avait simplement trouvé refuge, comme elle ?

La journée fut des plus longues pour notre médecin. Sans qu'elle ne sache pourquoi, un nombre conséquent de patient avait fait son entrée dans l'hôpital durant la journée. Elle avait du courir partout, comme si elle était le seul médecin dans tout le bâtiment. Ou plutôt, le seul que les malades jugeaient être vraiment compétent. C'était un compliment qui la touchait, habituellement. Sauf que la blonde ne pouvait pas se trouver partout en même temps, n'y être au top de sa forme avec autant de stress et de pression de la part de tout le monde.
Epuisée, elle s'était dépêchait de prendre la poudre d'escampette en laissant les infirmière prendre le relai. Il fallait absolument qu'elle se pose un peu, ne serait-ce pour quelques minutes. Sinon, elle n'allait jamais tenir sa semaine. En tant que simple humaine qu'elle était, s'était impossible !

Son domicile se trouvant pas loin de son lieu de travail, la jeune femme avait prit l'habitude de faire la majorité de ses trajets à pied. Elle se donnait un peu de bonne conscience ainsi, se disant qu'elle polluait moins et qu'elle pouvait prendre le temps de respirer avant de s'enfermer dans le bureau de son appartement. En arrivant dans ce nouveau monde, la vie de Grace avait finir par être en grande partie rythmée par son travail. Qu'il soit pour l'hôpital ou pour l'université. Mais elle ne jouait pas les ermites de manière intentionnelle !
Bien qu'elle avait fait de nouvelles rencontres et tissé de nouveau liens, la blonde n'avait pas eu la chance de retrouver qui que ce soit de son entourage. Certes, ce dernier n'était pas très remplis. Seuls deux personnes l'avaient vraiment marqué dans sa vie et elle ne voulait en revoir qu'un. Diego Hargreeves. Celui s'étant présenté comme son futur fils adoptif et l'ayant prévenu pour les étranges plans de son ex-mari. Elle était même allait jusqu'à garder le nom de son dernier amant, espérant avoir toute les chances de son côté pour retrouver le jeune homme et trouver de nouvelles informations auprès de lui.
Hélas, elle ne l'avait pas trouvé. La déprime d'avoir échouée l'avait poussée à ne plus rien faire, si ce n'est vivre pour son travail. Comme elle le faisait, avant tout ce bazar.
Mais cette étrange ville ne comptait pas la laisser faire.

Alors qu'elle s'était perdu dans ses pensées, la sensation des gouttes de pluie tombant contre sa peau la ramena à la réalité. Un terrible orage se déclara soudainement, la trempant en quelques secondes. Bien sur, elle tenta d'avancer plus vite en espérant se mettre à l'abri chez elle. Mais elle du se rendre à l'évidence que c'était bien trop dangereux de continuer. Elle menaçait de tomber à tout instant, le sol devenant de plus en plus glissant. Se blesser dans une situation pareil n'était vraiment pas envisageable. Il fallait mieux qu'elle attende quelque part, au sec.
Après avoir un peu observer les alentours, elle finit par remarquer une vieille bâtisse abandonner. Ce n'était pas un endroit où elle allait pouvoir se réchauffer, mais c'était mieux que rien. Tant qu'elle avait un toit pour être protéger de l'eau ! N'y une, n'y deux, elle avança pour rejoindre l'abri de fortune. Et la première chose qu'elle vit, une fois la porte poussée, fut deux silhouettes inconnues. La faible lueur fournit par l'orage lui fit remarquer qu'ils étaient, tout les deux, aussi trempés qu'elle. Comme quoi, elle n'était pas la seule à se faire surprendre !

- Oh, bonsoir !

Grace n'était pas si gênée que ça par la situation. Ce n'était pas de leur faute s'ils se retrouvaient tout les trois ensemble, sous cet affreux orage. Et puis, ce n'était que pour le temps de quelques minutes. Ils pourraient toujours repartir, une fois que la pluie se sera un peu calmée. Du moins, elle l'espérait.
Dégageant sa chevelure afin de l'essorer un peu, elle leur offrit un sourire.

- Cela ne vous gêne pas que l'on reste ensemble un moment ? Avec un peu de chance, la tempête se calmera bientôt !

Drôle d'endroit pour s'abriter, mais c'était mieux d'être à l'intérieur que de rester dehors et de se retrouver gelé jusqu'aux os ou d'attraper après une horrible pneumonie. Sans compter l'orage et les éclairs, il n'a pas envie de s'en prendre une sur la tête, même si ça ne le tuerait pas grâce à ses pouvoirs.

La maison était lugubre et abandonné. Dommage, ceci veut dire pas de chauffage et il va devoir rester avec ses vêtements mouillés. Ce n'est pas très confortable, mais il fera avec le temps que le temps se calme et qu'il puisse retourner chez lui. La porte d'entrée s'ouvrit en grinçant, super comme ambiance. Là, il se tourna et une femme était entrée s'excusant de pénétrer ici, ignorant que c'était habité. Vraiment, lui, vivre ici ? Hum... non. C'est peut-être un exorciste qui a beaucoup trainé dans des lieux de ce style là, mais non, il ne vit pas dans cette vieille bicoque très peu accueillante. "Ne vous excusez pas, je n'habite pas ici. En fait, je doute que qui que ce soit vive ici ! On dirait plus une maison hantée qu'autre chose..." Non, il ne voulait pas lui faire peur, mais l’apparence de cette maison, totalement délabré, ça donne vraiment l'impression de ça.

Une fois de plus, la porte s'ouvrit, avec ce même grincement pour laisser entre une autre personne. On dirait que c'est le repère des gens qui veulent rester au sec. "Faite comme bon vous semble, personne ne vous demandera de partir." indique t'il à la demoiselle. Sortant son téléphone de sa poche, il met le flash en route pour faire office de lampe torche et d'y voir plus clair à l'intérieur du bâtiment. C'est tellement sombre qu'on y voit pas grand chose. Là, il pu voir sur les murs ce qui semblait étrange, des tâches brunes. Intrigué, il s'approcha ceci avait tout l'air d'être du sang. Pas vraiment frais, sec depuis un moment. Ce lieu est peut être abandonné suite à une sombre histoire. Pour ne pas affoler les jeunes femmes, il décida de s'approcher d'elle et d'éclairer autre chose que les murs. "La tempête vous a surpris vous aussi ! Quel temps de chien, heureusement que cette vieille bâtisse offre un abri." A présent, il faut juste espérer que le mauvais temps ne dure pas pendant des heures. "Au fait, je m'appelle Satoru Gojô."

Amy avait eu la chance, quelque part, de trouver refuge dans cette vieille maison. Si elle la croyait abandonnée au départ, elle fut surprise par la présence d'un autre homme qu'elle croyait être, pendant un court instant, la personne qui vivait dans cet endroit, aussi délabré soit-il. Après avoir sursauté en remarquant sa présence, la jeune femme s'excusa, gênée, de sa présence. Il ne mit pas longtemps à la rassurer en lui affirmant qu'il n'était pas chez lui. Tant mieux, aucun risque qu'il hurle pour la mettre dehors parce qu'elle était entrée chez lui sans la moindre autorisation. Au moins, elle allait pouvoir se réchauffer un peu et se sécher - ou ne pas être davantage mouillée - même s'il n'y avait pas de chauffage. C'était toujours mieux qu'être sous cette pluie et cette tempête, évidemment. « Hâte de rencontrer les âmes qui vivent ici, alors ! » Plaisanta Amy pour détendre une atmosphère qui pourrait être pesante à cause de la situation. Amy s'attendait davantage à passer un long moment ici, à mourir de froid, mais épargnée de la pluie, plutôt qu'à vivre une nouvelle aventure. La ville avait cette tendance à lui envoyer tous les problèmes possibles, mais sans jamais les rendre intéressants à ses yeux. Pas de monstres à combattre, pas d'extraterrestres à calmer, pas d'énigmes à résoudre. Juste des problèmes auxquels elle ne pouvait rien comme ces tempêtes.

Ils n'eurent pas le temps d'échanger plus de mots que la porte s'ouvrit de nouveau, dévoilant une autre personne cherchant sans doute à se mettre à l'abri également. Amy répondit simplement à son bonsoir, ajoutant un sourire accueillant. Ils étaient tous les trois dans la même situation, autant se montrer sympathiques les uns avec les autres. « Nous sommes tous les trois dans la même situation, autant rester ensemble. » rétorqua la rousse, répondant à la suite de l'homme à la demande de la femme qui venait d'entrer. Puis qui étaient-ils pour lui demander de partir ? Ils n'étaient pas chez eux après tout alors elle était autant la bienvenue qu'eux deux.

Tandis qu'Amy essorait ses cheveux pour éviter de tremper davantage son manteau - s'il était possible d'être plus trempée - elle remarqua que l'homme sortit un téléphone pour s'éclairer. Il était vrai que cette maison était particulièrement sombre, pire encore avec la tempête à l'extérieur. Après avoir éclairé les murs - où Amy n'avait rien vu - il revint vers les deux femmes, éclairant l'endroit où ils étaient tous les trois. « Cette vieille maison est comme un cadeau tombé du ciel. » Un trop beau cadeau, peut-être. Elle se trouvait sur leur route au bon moment alors que jusqu'à présent Amy ne l'avait jamais remarqué. « Amy Pond. » Se présenta-t-elle à son tour en regardant successivement l'homme puis la femme. « Peut-être devrions-nous explorer la maison, on pourrait peut-être trouver quelque chose pour se réchauffer ? » Si la maison avait été abandonné soudainement, ils pouvaient peut-être espérer tomber sur de vieilles couvertures rangées au fond d'un vieux placard ou elle ne savait quoi d'autre. Peu lui importait, en réalité, du moment où elle ne restait pas là bêtement dans ce hall pendant des heures. Être active lui permettrait de ne pas penser à sa fille et au fait qu'elle en était loin pour plusieurs heures. Puis elle était assez tentée par l'idée de visiter cette vieille maison abandonnée, en pleine tempête, et dans l'obscurité. Même s'il ne se passait rien d'intéressant, ça ressemblerait vaguement et de loin, à une aventure.

Heureusement pour la blonde, elle tomba sur deux personnes semblant avoir été aussi surprise qu'elle par ce soudain orage. Elle leur répondit en souriant, essayant de se réchauffer en frottant ses avant-bras. L'obscurité ne l'aidant pas à voir plus loin qu'au niveau de ses pieds, elle n'eut pas l'occasion de remarquer les taches brunes sur les murs. Cela n'aurait pas effrayée Grace, étant donné qu'elle voyait tout sorte de cas dans son travail. Mais étant donné la situation dans laquelle ils se retrouvaient, mieux valait d'être prudent et de ne pas céder à la panique. Personne ne savait durant combien de temps ils allaient devoir s'abriter entre ces quatre murs !
N'y ce qu'ils allaient vivre ensemble.

Elle reporta son attention sur le seul homme de leur trio, ce dernier lançant la conversation en parlant du temps de chien les bloquant ensemble. Il avait, d'ailleurs, réussit à éclairer un peu la pièce grâce à son téléphone. Il était quand même plus agréable de voir le visage de ses interlocuteurs, lors d'une conversation. Dans leur cas, cela apportait un peu d'apaisement.
Elle hocha de la tête au propos de la rousse. Bien qu'il avait déjà plus depuis son arrivé dans ce monde, Grace n'avait jamais eu affaire à une telle averse. On lui avait déjà parlé de personnes s'étant trouvé dans des situations bien étranges. Comme si cet univers était vivant, dirigeant ses habitants comme bon lui semblait. Était-ce vraiment le cas ? Pourquoi les réunir tout les trois, dans une cabane aussi lugubre ?
Il fallait qu'elle arrête de trop réfléchir. Ce n'était pas ces drôles de pensées qui allaient les sortir d'ici !

- Grace Hargreeves ! Enchantée !

Les présentations faite, la rousse proposa de fouiller la maison afin de trouver de quoi se réchauffer. Il était vrai que le médecin n'aurait pas refusé une source de chaleur. Au moins pour sécher leur vêtements trempés !

- Je ne suis pas contre ! Autant essayer de trouver quelque chose pour s'éviter une éventuelle grippe !

En tant que médecin, elle savait bien qu'on pouvait la chopper beaucoup plus facilement qu'on ne le croirait. Et puis, ils n'allaient pas rester debout, tel des piquets, en attendant que les nuages partent. Autant passer le temps en se mettant le plus à l'aise possible !
Suivant le propriétaire du portable, ils commencèrent donc à bouger vers les autres pièces de la maison. La première fut ce qui ressemblait à une cuisine, dans laquelle trônait une simple table en bois. Grace ouvrit les quelques placard présent, mais ces derniers étaient complètement vide. Elle se tourna vers ces deux compagnons, faisant un signe négatif de la tête.

- Tentons les autres. On aura plus de chance de tomber sur une chambre avec de vieux draps !

Voir une salle de bain avec de quoi faire les soins de premiers secours, qui sait. Autant s'attendre à tout, vu la situation dans laquelle ils étaient. Au moins, il avait de la chance d'avoir un médecin dans leur troupe. Bien qu'elle pourrait servir à pas grand chose.
Autant voir le verre à moitié plein !

Au sec dans cette maison, il ne pensait pas que d'autre personne y viendrait. Mais ça ne le dérange pas, ce n'est pas chez lui et vu l'état de la baraque, ça ne risque pas de déranger qui que ce soit. Au moins, ici, ils sont au calme et n'ont pas à subir cette puis torrentiel qui fouettait et les éclairs menaçant qui aurait pu tomber au hasard sur n'importe qui. Bon, Satoru n'est pas non plus dans cette maison pour faire du tourisme. Certaine personne trouvait l'endroit génial pour faire un peu d'Urbex, mais clairement ce n'est pas l'aventure qu'il cherche ce soir.

Les deux femmes c'étaient présentées, une du nom d'Amy et l'autre de Grace, il les salua d'un signe de tête accompagné d'un sourire qu'elles ne pouvaient surement pas bien voir dans l'obscurité. Les jeunes femmes aussi trempées que lui voulaient trouver de quoi se sécher et c'était compréhensible. L'une d'entre elle essora ses cheveux pour éviter d'avoir les épaules trop trempées, l'avantage d'avoir des cheveux court ou du moins moins long qu'elle pour Satoru. Le trio débuta une sorte de mini expédition dans la maison. Ceci commença parce qui semblait être une cuisine et clairement ce n'est pas ici qu'il risque de trouver des macaronis pour faire à manger avant d'hiberner en attendant la fin de cette tempête. C'était voyant et flagrant, l'endroit été inhabité depuis longtemps. C'était poussiéreux et en désordre, ce qui mettrait facilement les nerfs à un ou une accro du ménage. Ce type de lieu, qu'on pourrait presque trouvé glauque, il en a l'habitude pour avoir chassé des fléaux dans des endroits encore plus terrifiant. "Je doute qu'on trouve quoi que ce soit d'intéressant ici ou dans les autres pièces. C'est vieux, inhabité et vraiment pas entretenu depuis longtemps."
L'un des murs de la cuisine était même perforé à un endroit, montrant que c'était vraiment pas du tout entretenu. En reculant vers le salon, il vit même une palette qui n'avait rien à faire là, comme si des gens étaient déjà venu squatter par le passé. Un bruit à l'étage attira l'attention de Satoru, comme si quelqu'un avait fais tomber quelque chose. Ce n'était surement rien, si les fenêtres sont cassées, le vent c'est peut-être engouffré, faisan tomber quelque chose. "Je vais aller voir ce que c'est !" indique t'il. Il n'a pas peur, pourquoi est-ce qu'il ressentirait ça alors qu'il est le meilleur des exorcistes et un être puissant !

Après s'être brièvement présentés, Amy proposa à ses deux compagnons d'aventure d'explorer cette maison. Il était évident que cet endroit était abandonné depuis un certain temps déjà, néanmoins, ils trouveraient peut-être des couvertures abandonnées ou un moyen de se réchauffer un peu. En réalité, Amy mettait assez peu d'espoir dans cette idée, mais elle voulait avant tout s'occuper. Quitte à être coincée dans une maison effrayante avec deux inconnus, autant en faire une aventure aussi palpitante que possible plutôt qu'attendre bêtement en bas que la tempête cesse. La rousse avait réellement besoin de se changer les idées et de s'occuper l'esprit. C'était la solution idéale dans ce genre de situation.

Puisque tout le monde semblait d'accord avec cette idée, le groupe se mit en quête de quelque chose en partant à la visite de cette maison abandonnée. La première pièce visitée fut une cuisine. Tout était très poussiéreux et sale. Clairement, personne ne pouvait vivre ici. Il n'y avait plus grand chose à fouiller, mais suffisamment pour se mettre au travail. Tandis que la femme s'attelait à ouvrir chaque placard, Amy fouillait la pièce du regard avant de s'y aventurer, observant chaque recoin avec attention. Il n'y avait rien. Il leur aurait fallu une chance incroyable pour tomber sur quelque chose dès la première pièce visitée, non ?

Si la femme proposait alors de visiter d'autres pièces, espérant davantage tomber sur une chambre pour y récupérer de potentiels vieux draps, l'homme se montrait plus pessimiste. Selon lui, il n'y aurait rien à trouver ici parce que tout était vieux et inhabité. Ça ne voulait rien dire. Des gens partaient précipitamment parfois et laissaient des affaires traîner ci et là - même si, aujourd'hui, Amy y croyait assez peu. « Mieux vaut fouiller, au moins on ne reste pas bêtement sur place à attendre. » Rétorqua alors Amy, soutenant davantage le point de vue de la femme. Peut-être - sans doute, même - avait-il raison, pour autant la rousse ne voulait pas rester sur place, comme elle le disait. Attendre et ne rien faire seraient insupportables. Elle voulait se donner l'impression d'être utile et active.

La question ne se posa pas plus longtemps puisqu'un bruit attira l'attention des trois compères. Quelque chose semblait être tombé à l'étage. Si Amy avait sursauté, surprise par le bruit, elle n'était pas particulièrement effrayée. Au mieux, elle avait peur. Il pouvait s'agir d'un animal ou d'une fenêtre cassée, qui laissait entrer le vent. Il ne fallait pas tout de suite s'imaginer le pire ou céder à la panique. Bien que, pour être totalement franche, Amy espérait - enfin une petite partie d'elle du moins - qu'il y ait réellement quelque chose et qu'il ne s'agisse pas juste du vent ou d'un animal errant. La jeune femme rêvait tellement d'aventures, comme autrefois, depuis qu'elle était ici. Peut-être était-ce enfin la bonne occasion ?

Satoru proposa alors de s'y rendre seul, pour voir de quoi il s'agissait. C'était hors de question ! Amy n'avait aucune intention de rester en bas pour faire de la figuration, de se séparer - même si l'autre femme était avec elle - ou de rater un éventuel quelque chose. C'était non négociable à ses yeux. « Hors de question qu'on se sépare. Ça peut être un piège pour nous inciter à nous éloigner les uns des autres et nous avoir plus facilement. On ne sait pas ce qui peut se cacher ici. » Amy réfléchissait comme autrefois et savait que ce qu'elle disait pouvait totalement être la vérité. Un tas de choses pouvait se cacher dans l'ombre, prêt à les attaquer. Il était préférable d'être trop prudent plutôt que pas assez. « Si ça vous va, on va avec lui ? » Demanda-t-elle à la femme pour s'assurer qu'elle n'était pas contre l'idée de monter pour voir d'où ce bruit provenait. Il n'était pas question, non plus, de la laisser seule ici. Ils devaient rester unis tous les trois.

Cette maison n'avait vraiment rien d'accueillant. Pas d'éclairage, de la poussière partout et le bruit assourdissant d'un gros orage. Les nouvelles connaissances de Grace avaient beaux avoir l'air sympathique, cela ne rendait pas l'endroit plus agréable. Mais la blonde allait bien devoir patienter, la trombe d'eau les empêchant tout bonnement de faire le moindre pas à l'extérieur.
Elle finit par soupirer, continuant à chercher la moindre chose pouvant les aider à poursuivre la soirée. Une trousse médicale, de quoi grignoter, un couverture ... N'importe quoi pouvant leur remonter un peu le morale. Mais ils ne trouvèrent rien dans ce qui semblait être la cuisine. Après une petite discutions, ils décidèrent d'aller continuer dans les autres pièces. En particulier, celles se trouvant à l'étage au dessus.
Mais un étrange bruit les stoppa.

Grace n'était pas du genre à avoir facilement peur. Elle en avait vu des vertes et des pas mûres, avec son métier et les rencontres qu'elle avait pu faire. Surtout depuis son mariage avec son ex-mari, monsieur Reginald Hargreeves. Garder son sang-froid était primordiale, peu importe la situation dans laquelle on se trouver. Ou l'on pouvait se retrouver à faire ou dire des choses qui ne nous ressemblaient pas. Elle en avait déjà assez fait l'expérience pour ne pas l'oublier !

Satoru leur proposa de partir seul, afin de vérifier la source du son. Amy, elle, fut catégorique et refusa d'attendre qu'un drame se passe sans faire quoi que ce soit. Grace était de son avis, sachant que c'était souvent lorsque le groupe se séparait qu'un événement se produisait. Il valait mieux prévenir que guérir, en restant ensemble. Sans compter que la blonde serait bien plus utile en restant près deux, si jamais quelqu'un venait à se blesser !
Elle hocha donc de la tête, pour répondre à la jeune femme.

- Je suis d'accord avec elle. Il vaut mieux qu'on ne se sépare pas. Et, pour ma part, je suis médecin. Autant que je sois utile en étant le plus proche possible, en cas de problème !

La décision étant prise, le trio chercha doucement des escaliers pour atteindre le fameux étage. Ce fut Grace qui le trouva, en retournant vers l'entrée. Si la maison était déjà bien assez sombre, ce coin qu'ils devaient monter l'était bien plus encore. Comme si quelque chose voulait absolument les dissuader de faire un pas de plus. A moins que ce ne soit quelqu'un, avec le bruit qu'ils avaient pu entendre ...
S'accrochant à la rambarde, elle grimpa doucement, marche après marche. Ces dernières grinçant bien sous ses pas, il ne fut pas difficile pour l'ex-scientifique de sentir que ses compagnons pour la soirée la suivait derrière. Cela avait un côté rassurant, bien que le manque de luminosité ne leur avait pas permis de bien voir le visage des uns et des autres. Mais le plus important, c'était qu'ils allaient se serrer les coudes afin de trouver un moyens de rentrer chez eux sans choper une crève.

Ou sans se faire attraper par ce qui pouvait être avec eux, dans cette étrange maison abandonné. Car ils n'avaient pas encore découvert la vérité.
Un simple bruit de vent ? Ou une présence ne désirant pas les voir ?

Comme si Satoru avait besoin d'aide pour aller vérifier l'étage. Il est bien assez grand et assez fort pour affronter qui que ce soit. Mais soit, si elles insistent à se point pour le suivre, grand bien leur fasse, il ne faudra pas venir pleurer après. "Si vous insistez, je ne vais pas vous retenir dans ce cas... Laissez moi au moins passer devant !" dit-il avec le sourire.

Satoru passe donc le premier, les demoiselles juste derrière lui, pas très loin. C'était vieux, le bois de l'escalier craquait sous leur pas, mais il devrait tenir. Le bois n'avait pas l'air pourrit, donc pas risque que la marche ne cède sous leur poids. Le calme était toujours là en dehors de la pluie et de l'orage qu'on pouvait toujours entendre. Notre Japonais se trouve être habitué à ce genre de météo, les typhons et autres tempêtes de ce genre ne sont pas rares dans son pays natale et Tokyo essuyait assez souvent de violente tempête de ce genre. A l'étage, il n'y avait rien il pouvait sentir un courant d'air, surement une fenêtre cassé et le vent pouvait s'y engouffrer. Tout comme le bas, c'était poussiéreux mais l'endroit n'était pas saccagé comme certaine maison abandonnée peuvent l'être. "Je crois qu'il n'y a rien, une fenêtre doit être brisée et faire passer l'air."

Gojô avance puis il se stoppe quand il entend que la météo semble se calmer un peu. La pluie ne tombe plus avec violence, l'orage semble s'être arrêté et le vent moins fort. Serait-ce là, une merveilleuse opportunité pour quitter cet endroit et rentrer chez lui ? Sincèrement, même si ça peut être marrant, il n'a pas envie de rester ici toute la nuit et en plus, il en envie de sucrerie. "Mesdemoiselles, on dirait que la pluie vient de se calmer. Je ne sais pas ce que vous voulez faire, mais je vais en profiter pour passer entre les goûtes et rentrer chez moi !" Les maisons abandonnées c'est marrant, mais il en a vu bien assez en étant exorciste, alors s'il peut rentrer se la couler douce, il ne va pas dire non. Et puis, il ne voit aucun danger ici et aucune raison de rester. C'est tout décidé, il part, les deux demoiselles pouvant faire ce qu'elles veulent. "Ce fut un plaisir de vous rencontrer ! Si jamais vous voulez des bonbons, je tiens une boutique de friandise, je serais ravis de vous y voir !" Autant faire de la pub, non ? Un sourire, les mains dans les poches et il fait demi-tour pour descendre les escaliers. Dans le hall, il ouvre la porte et observer l'extérieur, il y a quelques goûtes d'eau, mais ça va, c'est léger et ça ne va pas le tremper. Sans attendre, il s'élance, s'il doit courir pour rentrer, ce n'est pas grave, mais dans quelques minutes, il sera au chaud chez lui !

Pour Amy, une chose était certaine, elle refusait que ce petit groupe se sépare. A trois, ils étaient plus forts que chacun de leur côté. Se séparer, c'était prendre des risques stupides et inutiles que la jeune femme se refusait à prendre. La femme, de son côté, semblait plutôt de l'avis de la rousse : ne pas se séparer. Puis, comme elle le disait si bien, elle était médecin et était donc plus utile si elle restait avec le groupe, en cas de blessure. Elle n'avait pas tort. L'homme, quant à lui, semblait plutôt se plier à la décision, sans en avoir réellement envie. Pour ne pas l'ennuyer davantage, la jeune femme n'avait rien ajouté lorsqu'il avait voulu passer devant. Elle pouvait au moins lui permettre ça.

Ils partirent alors tous les trois à la recherche de ce fameux escalier pour pouvoir aller à l'étage. Ce fut la femme qui les trouva la première. Amy suivait, écoutait attentivement tous les bruits alentours, mais ils étaient moins faciles à entendre à cause du bruit de la pluie et de l'orage. Le seul bruit certain que la jeune mère entendait, hormis le temps, était le craquement de chaque marche d'escaliers, sous chacun de leurs pas. Une véritable maison hantée.

Une fois à l'étage, ils n'avaient rien découvert de particulier. Juste un simple courant d'air. Une fenêtre cassée. Et... Rien d'autre. Pas d'aventure extraordinaire. Pas de fantôme. Pas de monstre caché dans l'ombre. Mieux encore, le temps semblait s'être soudainement calmé. De soulagement, la rousse avait soupiré. Peut-être pourrait-elle rentrer retrouver sa fille bien plus vite, finalement. Et si elle avait espéré vivre une aventure, comme autrefois, la perspective de revoir son enfant aussi rapidement la rassurait. Cette maison leur servait de refuge en attendant que la pluie cesse, si la pluie avait cessé, ils pouvaient rentrer. Ils n'allaient pas bêtement rester là, si ? Puis il était déjà tard et la tempête pouvait reprendre à tout moment, les bloquant, cette fois-ci, pour des heures. « Plaisir partagé. » Rétorqua la jeune femme, même s'il y avait mieux comme rencontre. Puis, après le départ de l'homme, Amy s'était tournée vers la femme. « Je pense que je vais rentrer moi aussi. J'ai hâte de retrouver ma petite fille et je préfère ne pas attendre, au cas où la tempête reprendrait de plus belle. » Expliqua-t-elle, comme si elle avait besoin de se justifier de son choix. « Ça va aller pour vous ? » Amy préférait s'en assurer pour ne pas la laisser, malgré tout, toute seule dans cette vieille maison, ce qui n'était pas forcément rassurant. Puis, ce n'était pas son genre de partir en laissant les gens, sans s'assurer que tout allait bien pour eux. C'était bien la moindre des choses qu'elle pouvait faire.