La journée était enfin finie, et c'est avec un grand soupir de soulagement que tu pousses la porte de la vieille dame qui venait de tout fraîchement t'employer. Un emploi qui te sortait un peu de toute la suite de petits jobs chaotiques que tu avais eue et, même si les journées étaient conséquentes et que le caractère de la dame âgée n'était pas toujours des plus évident, ça te faisait du bien, de t'occuper un peu de quelqu'un. Tu avais toujours aimé ça, aider les autres, du mieux que tu le pouvais. Malheureusement, la plupart du temps, les gens en lisant ton CV refusait de t'embaucher. Qui voudrait d'une folle psychotique et schizophrène comme garde malade, après tout ? Qui voudrait d'une paumée sous médicaments pour s'occuper de sa maison et de ses biens ? Par chance, tu étais tombée sur Maggie, une dame de 87 ans dont l'esprit semblait tout aussi perturbé que le tien par moments. Tu te doutais bien que, si elle avait accepter ta candidature c'est car, probablement, elle avait épuisée toutes les autres, mais, contrairement à beaucoup sûrement, tu savais ce qu'elle pouvait traverser, et, plus que tout, tu étais vraiment du genre tenace. Pour plus de facilité, d'ailleurs, Maggie t'avait même proposée de t'installer directement chez elle. Une bonne occasion, certes, mais que tu avais poliment refusé car tu t'étais tout récemment mise en colocation avec une jeune femme qui semblait tout autant avoir besoin d'aide que cette vieille dame. Et c'était plus fort que toi, évidemment. Il fallait que tu aides les gens, il fallait systématiquement que tu leurs apportes ton soutiens. Comment est-ce qu'ils appelaient ça, déjà ? Le syndrome du sauveur. Ironique pour quelqu'un qui avait besoin d'aide aussi, n'est-ce pas. Car oui, Alice, tu voulais sauver tout le monde mais.. qui te sauverait, toi ?
Lentement, tu traverses le petit parc du quartier afin de retourner chez toi, le nez levé en l'air, scrutant les nuages afin d'en deviner les formes. Il fait encore jour, mais c'est la fin de la journée et, déjà, le ciel a cette teinte orangée si joli que tu aimes tant observer. Tu aimes tellement ça, d'ailleurs, que tu décides après quelques minutes de t'asseoir sur un banc et de prendre le temps. Le temps de penser, le temps de rêver, le temps de laisser ton esprit un peu divaguer. Peut-être même que tu pourrais dessiner, un peu. Griffonner ces créatures qui hantent toujours tes cauchemars. Mais, alors que tu t'apprêtes à sortir ton calepin de ta poche, c'est un petit bruit, derrière toi, qui attire ton attention. Quelque chose, dans un tas de feuilles qui semble particulièrement affoler. Tes crises ne s'étaient pas manifestées depuis plusieurs jours, déjà, et tu te doutais qu'une abomination du pays des merveilles ne prendrait pas une apparence capable de tenir dans un tout petit tas de feuilles. Elles n'étaient clairement pas assez malines pour mettre au point ce genre de stratégie. Aussi, c'est sans réelle appréhension ou même méfiance que tu t'approches de l'endroit en question. Il devait sûrement être question d'un petit animal coincé, ou quelque chose comme ça... Et, effectivement.. Beh voyons... Comme c'est surprenant. Il fallait qu'il s'agisse d'un lapin, évidemment. Et blanc, de surcroit. Encore et toujours le même début d'histoire, n'est-ce pas ? Tu soupires tout en roulant des yeux, voyant cette petite boule blanche s'agiter dans tous les sens. Vous voilà en bien mauvaise posture, Monsieur Lapin. Que tu constates à voix haute tout en t'accroupissant à sa hauteur. La créature à l'approche de ton ombre s'affole un peu, s'emmêlant encore plus les pattes dans toutes ces ficelles. Tu souris, avec tendresse, l'attrape avec beaucoup de délicatesse afin de l'aider à se défaire du piège dans lequel il semble être tombé. Comment Diable est-ce que tu as pu te mettre dans un tel pétrin. Son petit cœur bat à toute vitesse, tu peux le voir à la cadence de son rythme cardiaque effréné qui fait trembler l'entièreté de son corps. Néanmoins, il a l'air un peu moins agité. Sans doute à la fois épuisé, à la fois tétanisé par la peur. Ne t'inquiète pas. Je ne vais pas te manger. Tu avais cette tendance à parler avec les animaux, cette tendance à t'exprimer avec à peu près tout, d'ailleurs... même si bon, ici, la plupart de ces choses restaient complètement muettes et semblaient même t'ignorer.
Tu arrives assez facilement à le libérer, glissant, par la suite, le tas de ficelles dans ta poche dans l'idée de le jeter plus tard dans une poubelle. On ne sait jamais, si tu pouvais éviter à d'autres créatures de se faire avoir comme lui.. Le maintenant toujours par la peau de son cou, tu le relèves face à ton visage tout en arquant un sourcil. Tu n'as pas l'air d'être celui que j'ai connu. Ou.. si c'est le cas, tu es bien loin de l'image que je me rappelle de toi. Que tu déclares en plissant légèrement les yeux, laissant un petit blanc comme si tu t'attendais à ce que cette petite créature figée te réponde. Mais en guise de réponse il commence à s'agiter avec ferveur, manquant même de te glisser entre les doigts. Eh là, doucement, doucement. Tu vas te faire mal petit imbécile. Tu fronces le regard tout en glissant ton autre main sous ses fesses afin de le maintenir avec plus de facilité, l'empêchant ainsi de tomber. Tu n'as pas l'air d'être un animal sauvage.. Je me demande bien comment tu es arrivé là. Car même si il n'était pas très gros, son pelage était beaucoup trop immaculé pour être un lapereau sauvage. Un animal non domestiqué serait beaucoup moins propre, et aurait aussi beaucoup plus tendance à vouloir se débattre..
E. Aster Bunnymund
▿ Ton univers : Les Cinq légendes
▿ Date de naissance : 20/03/1985
▿ Age : 39
▿ Métier : Illustrateur, Influenceur
▿ Quartier : Baker Street Avenue
▿ Côté cœur :
Mon amour
Ma malicieuse lapine
Et mes lapereaux, Damian (4 ans) et Donovan (14 ans)
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Déplacement souterrain
▿ Forme originelle
▿ Arme - Boomerang
▿ Gardien de l'espoir
▿ Pseudo : Em
▿ Avatar : Diego Barrueco
▿ Copyright : erinye-stuff, daystilchristmas
▿ Disponibilités rp : 2/4
▿ Autre(s) compte(s) : Rose Tyler, Alucard Hellsing, Selina Kyle, Edwin Danforth, Missy Timelady, Wall E. Earth, Ben' Peter Parker, Jackie Estacado, Lucyna Kushinada, Wriothesley Cerberus, Mufasa Rock, Sif Spakona & Pan Cyllène.
▿ Messages : 209
▿ Points : 1074
▿ Date d'inscription : 27/06/2023
▿ Notes : .
Gardien de l'espoir
Protecteur de Pâques
Mer 31 Juil - 14:10
Les habitudes ont la vie dure.
Alice & Bunny
« Sûre de sûre Monsieur le lapin de pâques, Monsieur pompon était en train de manger son herbe et POUF, il a disparu ! Je suis sûre qu’il a été kidpanné ! » « Kidnappé ? » « C’est tout pareil ! »
Certes, c’est tout pareil. Cette histoire te tire un sourire mais soit, puisque cette petite puce a besoin de ton aide, tu ne vas pas lui tourner le dos. Les enfants perdent trop rapidement leur innocence avec tout ce qui se passe maintenant, et tu veux qu’elle puisse croire en toi pendant de longues années. Tu lui tends donc la main pour l’aider à grimper sur tes épaules avant de frapper le sol pour passer par tes galeries à la recherche de ce fameux Pompon qui, à ton avis, a surtout pris la poudre d’escampette car t’as eu le temps de remarquer un petit trou dans le grillage du jardin de cette charmante famille. Tu te chargeras de réparer ça quand personne ne regardera mais, en attendant, tu fais faire un petit tour de magie à la petite, la laissant glisser le long de ton dos pour te mettre à quatre pattes et courir dans tous les sens. Tu l’entends rire de bon cœur et t’encourager. Et à chacun de ses éclats de rire, tu sens que ton coeur bat plus vite, ta magie si prête à exploser de nouveau.
Vu le caractère glouton du petit lapin, tu te doutes qu’il n’est certainement pas parti loin mais ce n’est pas grave, tu fais des tours et des détours dans tes souterrains jusqu’à émerger soudainement, non loin de la maison de la petite fille. Tes sens aux aguets, vous jouez tous les deux aux ninjas car ça l’amuse beaucoup, et vous remarquez une jeune femme qui tient par la peau du cou ce cher Monsieur Pompon. Angélique réagit tout de suite. Du haut de ses cinq ans, elle n’a peur de rien aussi elle se redresse et s’approche rapidement de la jeune femme, les mains sur les hanches.
« Faut pas faire de mal à Monsieur Pompon ! Il est gentil ! »
Ca te fait sourire alors que tu te redresses à ton tour et sort de l’ombre de l’arbre pour te montrer. Ca te fait toujours étrange que tout le monde puisse te voir dans ce monde mais c’est ainsi, les règles ne sont pas les mêmes. Ça n'empêche que tu passes juste pour un hybride pour ceux qui ne croient pas en l’espoir et en Pâques, et tu rayonnes bien plus pour les autres. C’est ainsi, tout est croyance, qu’on soit visible ou pas.
« Tout va bien Angélique, je suis sûr qu’elle ne veut pas lui faire de mal. »
Tu n’en sais rien à vrai dire mais tu regardes la jeune femme insistement pour qu’elle rende le petit lapin à sa propriétaire et que tout se passe bien. Tu n’es pas menaçant -même si tu fais quand même un bon mètre quatre-vingt et que tu restes une force de la nature comme lapin- mais ton ton est sans appel. T’y as juste mis les formes comme il y a une enfant avec vous.
« Voici Angélique et c’est Monsieur Pompon que vous tenez. Quant à moi, vous pouvez m'appeler le Lapin de Pâques, Aster ou encore Bunny. »
Tant qu’on ne te prend pas pour un kangourou, t'as aucun souci à ce qu’on t’appelle pas tes divers noms. En attendant Angélique tend ses mains pour récupérer son lapin qui s’agite de plus en plus maintenant qu’il a vu sa petite humaine et aussi toi comme tu deviens facilement le chef de “meute” quand t’es dans le coin. Les lapins ont une hiérarchie importante et celui-ci la ressent, même s’il est un petit lagomorphe domestique.