[Terminé] A la poursuite de l'écorcheur ! (.feat Chris Redfield)

La police de la ville n'était pas toujours assez compétente aux goûts des personnes qui y habitaient, mais aussi pour Nicolas Brown. Parfois, quand il s'agissait de crime grave et par là, nous entendons meurtre et surtout les meurtres en série, Nick aime bien jouer les cavalier solitaire et enquêter seul de son côté. Depuis plusieurs semaines, les cadavres commençaient à s'entasser. Des personnes tués les unes après les autres et avec le même modus operandi. La victime est enlevé chez elle ou à l'extérieur et disparait de la circulation pendant plusieurs jours. En général, en entend de nouveau parler d'elle car son corps a été retrouvé. Le criminel aime s'amuser avec ces victimes, il les jettes au fond d'un trou où les enfermes plusieurs jours pour les affamer et les affaiblir avant de les relâcher dans la forêt pour ensuite les traquer et jouer au chasseur. C'est un mode opératoire qu'on pourrait qualifier de sadique et de franchement dérangé. Les armes utilisées sont diverses, ça va de l'arme à feu à l'arme blanche, comme s'il n'avait pas encore trouvé celle qui lui convient le mieux. Puis la victime une fois rattrapé se retrouve écorchée vive et pendu à un arbre ou quoi que ce soit d'autre par les pieds. Une scène des plus macabre à chaque fois. Quand à la peau qui recouvrait avant la victime... ceci semble être le trophée suprême du tueur. En gros, ce type est une véritable collectionneur. C'était bien assez grave pour que Nicolas veuille en savoir plus. Les journaux étaient clairs, la police n'avançait pas et la septième victime venait de s'ajouter au compteur.

Stella Aderma, voici le nom de la dernière victime, une femme ayant une quarantaine d'année, en bonne santé, mariée et deux enfants. Disparu depuis plus de cinq jours, son corps avait été retrouvé la veille dans le jardin d'une résidence étudiante, accroché à un marronnier, une scène horrible pour les pauvres étudiants ayant trouvé le cadavre. Personne n'avait rien vu, ni entendu à croire que le serial killer jouait avec tout le monde et faisait un sacré pied de nez aux autorités qui étaient dépassées. Mais si la police ne peut rien faire, peut-être que Nicolas peut retrouver ce type et s'en occuper lui-même.

Bien que les lieux soient interdis d'accès, il n'hésita pas à entrer dans la résidence étudiante. Deux flics surveillaient l'entrée, alors, il passa par le toit. Quoi... l'agilité est l'une force qu'il possède. Quelques bons en s'accrochant aux bons endroits et il arriva sur le toit. Puis, il descendit dans la cours centrale ou se trouvait l'arbre. Le cadavre avait été emmené à la morgue bien entendu, mais il restait les tâches de sang et de possibles indices ayant échappé à la vigilance des agents de police et de la scientifique. Les banderoles interdisant l'accès autour de l'arbre était toujours en place et il passa en dessous sans même s'en soucier pour observer la tache de sang au sol. De ce qu'il avait cru comprendre des quelques rapports qu'il s'était procuré, la victime avait été écorché vivante et s'était ensuite vidé de son sang. Voilà une mort horrible, lente et douloureuse. Quel genre de taré fait ça ? Ceci faisait presque froid dans le dos.

Ce n'était qu'une simple cours, rien de bien étonnant dans un endroit comme celui-ci. Mais voilà, aujourd'hui, il était le lieu d'un horrible meurtre et le corps qui y avait été pendu, dénué de sa peau prouvait de l’atrocité des actes d'un furieux criminel dont le cerveau devait franchement merder et pas qu'un peu. Le cadavre n'était plus pendu accroché à l'arbre, mais le sang qu'il avait perdu formait une magnifique marre sur le sol, juste en dessous de la branche où il avait dû être pendu. C'était franchement pas joli à voir, mais des monstres, il y en a partout. Le sang était encore frais, mais on pouvait clairement voir qu'il commençait à coaguler et que d'ici plusieurs heures il finira par sécher pour n'être qu'une tâche rappelant au mauvais souvenir. Ce liquide rougeâtre apprenait une chose, c'est que les tâches étaient toutes sous l’arbre, on ne pouvait pas suivre des traces et la police avait fait attention de ne pas marcher dedans. Donc il y avait plusieurs possibilités, soit la victime a été écorchée sur place pendant qu'elle était accrochée à la branche, mais ceci aurait surement impliqué des cris et une forte probabilité d'être découvert par des étudiants qui logent ici. L'autre possibilité c'est que la victime a été écorché ailleurs, certainement transporté jusqu'ici discrètement dans un sac et accroché. Pour le côté étanche, il penserait à un sac mortuaire, ce serait logique et n'est pas censé fuir. Le tueur n'aura eu qu'à l'accrocher et la laisser agoniser ici. Le lieu du crime ne peut pas être loin. Un endroit discret ou les cris de la victime ne pourrait pas être entendu, un entrepôt, une cave ou même un garage voir même une maison ou un appartement vide. On dirait bien qu'il va devoir fouiller le coin.

Alors qu'il s’apprêtait à partir, au moment ou il se tourna, il vit un homme, un flic vu son uniforme qui le pointait avec son arme. Si ce dernier lui avait parlé, il n'avait rien entendu. Nick le reconnu, c'est que les deux c'étaient déjà croisé sur des affaires et le détective privé était d'ailleurs toujours gênant pour... Monsieur Redfield, c'est ça ? Même s'il le menaçait de son arme, il ne leva pas pour autant les mains. Quoi ? Ceci ne l'intimidait pas et il n'allait pas lui tirer dessus ? Si c'est le cas, il n'aura qu'à saisir son katana son son fourreau et s'occuper de son cas. D'un air nonchalant, il passa à coté de lui, histoire de s'éloigner de tâche de sang au sol. L'odeur qui s'en dégageait été inconfortable pour lui. Ayant perdu l'ouïe, il a toujours eu le reste de ses sens plus développé. L'odeur âcre du fer lui chatouillait les narines depuis tout à l'heure et il voulait sentir autre chose, surtout qu'il sentait aussi l'odeur de la mort. Le corps était resté plusieurs heures ici et avait déjà commencé sa décomposition accompagné de son odeur si particulière. C'était infime et Chris ne le sentait surement pas ce qui n'était pas étonnant. "Ché pas moi qu'il faut arrêter, Achent Redfield." s'amuse t-il à dire en passant à coté de lui comme pour le narguer. Sa prononciation n'était pas parfaite, mais il devrait le comprendre. "Le tueur est parti depuis longtemps." Ce serial killer n'a rien du genre à s'attarder, il doit prendre bien plus de plaisir à écorcher vif ces victimes que de les exposer à la vue de tous. Ce n'est pas l'un de ceux que l'on pourrait traité "d'artiste". C'est un sadique et il trouve du plaisir en faisant du mal. "Vos hommes vont raticher la zone pour trouver des indiches. Chi vous voulez le tueur, ché par ichi qu'il faut chercher." Il avait son idée et il était prêt à faire cavalier seul. Libre à l'agent des Stars de le suivre ou de rester ici à chercher des conclusions qu'il ne trouvera peut-être pas.

Un sourire se dessina sur les lèvres du sourd à la réponse de l'agent Redfield. C'était ce genre de sourire un peu narquois. C'est vrai, il devait mourir d'envie de l'arrêter, Nick était une sorte de fouineur aux yeux du policier. En plus de ça, il n'avait aucun droit d'être sur les lieux du crimes qui étaient encore sous scellé. Sauf que ce n'était pas dans le genre du jeune homme de respecter la loi. Il a toujours fait comme bon lui semblait et ça ne risquait pas de changer aujourd'hui. Que ce soit lui, ou un autre, il n'avait pas peur. C'est qu'il aimait aussi un peu provoquer, le combat à toujours été un moteur pour lui et sachant qu'il est un Indexé de haut rang, il a toujours eu un certain avantage. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'était pas là pour polluer la scène de crime mais pour trouver des indices. Qu'est-ce que ça lui apporterait d'effacer des indices qui pourraient mener à la capture du tueur en série ? En vrai... compte t-il vraiment arrêter ce type ? Le mercenaire n'a rien d'un policier, il n'a aucun droit pour ça et ceci revient aux hommes en uniforme. Non... il n'a aucune intention de l'arrêter pour aller le donner aux hommes de Redfield. S'il est le premier à le trouver, il y a de fortes chances qu'il s'occupe de lui avec son katana et qu'on ne retrouve qu'un cadavre. Tuer un tueur ? Est-ce qu'on peut dire que c'est criminel ? C'est pour le bien de tous après tout.

Nicolas avait eu le temps de faire son analyse et d'après lui, le tueur n'était pas ici, ça ne servait donc à rien de passer plus de temps à attendre. Du coup, Chris se demandait où se cachait l'individu. Maintenant, il cherche à faire équipe avec lui, c'est presque étonnant. Un léger rire s'échappa des lèvre du détective qui n'était peut-être pas prêt à coopérer avec le policier. "Pourquoi che vous donnerez chette informachion ?" demande t-il histoire de le narguer et de lui montrer qu'il n'avait clairement pas l'avantage sur ce coup là. "Che bosse pas pour la poliche. Vous payez combien pour que che vous aide ?" Même si l'argent n'était pas spécialement le moteur principale de Nick, là, ça l'amusait de lui envoyer ça dans la figure, juste pour voir la réaction qu'il pourrait avoir. Il s'imaginait que ça ne lui plaira pas et qu'il risquait de l'envoyer chier ou d'essayer de l'arrêter pour obstruction. Quoi qu'il en soit, il attendait sa réaction avec une certaine impatience.

Nicolas n'a jamais eu une grande confiance dans les forces de l'ordre et là d'où il vient, ils étaient la plupart de temps assez peu efficace. D'ailleurs, ce n'était pas rare qu'ils fassent appels à Nicolas et Worick pour gérer certaine affaire. Ceci pouvait ce comprendre, surtout quand ils devaient lutter contre des Indexés comme Nick qui pouvait les mettre K.O d'une manière rapide et facile. Alors qu'un combat contre un Crépusculaire comme lui, était déjà bien plus compliqué pour la cible, surtout vu le "haut" niveau de notre mercenaire. Ici, aucun flic n'avait connaissance du cas de Brown, qu'il était plus fort qu'un simple humain. Là, la police se débrouille seule, uniquement avec ces hommes pour boucler des enquêtes sans forcément avoir une grande réussite. C'était donc des plus naturels pour lui devenir faire ses propres constatation sur des histoires de meurtre. En fait, il se sait plus compétent qu'eux et à l'avantage d'avoir un nez et des oreilles bien plus affuté vu qu'il lui manque l'audition. Mais comment le commun des mortels pourraient comprendre ça ?

Chris le prenait pas, le fait qu'il veuille jouer à ça en mode cavalier solitaire, lui donnait l'impression qu'il se fichait des vies humaines. Ce n'était ni totalement faux, ni totalement vrai. disons que Nicolas était un homme complexe. Voilà qu'il parlait du fait qu'il n'avait absolument rien à faire là et qu'il pourrait le faire arrêter. Intimidation ? Dommage, ce genre de chose ne marche pas réellement avec lui. "Vous ne richquez po de me faire peur, achent Redfield." Les menaces lui font le même effet qu'une pluie, sa coule sur lui et hop sa disparait. Worick serait surement plus enclin à négocier et calmer le jeu, mais pas Nick, il a toujours eu ce petit coté effronté et parfois, il aime agacer les autres. C'est peut-être dû au fait que personne ne l'a jamais réellement respecté à cause de sa nature d'Indexé. Quoi qu'il en soit, il n'est pas du genre à se laisser attendrir et compagnie, encore moins pas un flic.

Alors qu'il pensait que c'était réglé, voilà que Monsieur Redfield commit surement la pire erreur qu'il pouvait faire. Parler d'Alex. La rapidité de la réaction de Nicolas fut des plus incroyable. En mois d'une fraction de seconde, il avait saisi son katana, sortit ce dernier de son fourreau et fait un bon vers Chris pour placer la lame sur son coup, son mouvement se stoppant à un millimètre de sa peau. Le geste était contrôlé voir même surhumain. Être capable d'arrêter son geste en pleine vitesse c'était presque insensé, mais les réflexes et les capacités de Nick était supérieur à un humain lambda. Agresser ou menacer un flic était surement une très mauvaise idée, mais ceci lui importait peu, parler d'Alex ou de Worick c'était "NON". "Parle d'elle et che te tranche la gorge !" L'autorité n'a que peu d'effet sur lui et il se fiche que ça puisse lui porter préjudice. Il recula et retira son sabre pour le remettre dans son fourreau. "Che travaille cheul ! Vous feriez que me gêner !" Aucun d'entre eux n'a les mêmes capacités que lui, personne ne pourra lutter aussi bien contre un malade. C'est peut-être égoïste, mais il sait qu'il pourra plus facilement se battre qu'une unité entière. Brown passa à coté de Redfield pour se diriger vers la sortie. Il va faire ce qu'il a prévu, fouiller les entrepôts du coin, c'est là qu'il y aura surement des indices et pourquoi pas l’écorcheur. Libre à Chris de l'arrêter, de le suivre ou même de ne rien faire.

Ce type ne pigeait vraiment rien et il se croyait meilleur que lui. Pffff ça se voyait qu'il ne venait pas de son monde. A Ergastulum, on faisait clairement appel à Worick et Nicolas pour régler certain problèmes. En général ce n'était pas officiel, mais on leur faisait confiance et surtout le duo n'avait pas peur de se salir les mains si besoin, vous voyez le genre ! Alors ce Chris Redfield en mode "ouais inutile d'être dans nos pattes alors qu'ils ne sont pas capable de suivre une piste correctement, ceci le faisait rire. On peut dire qu'entre eux c'était du genre électrique et que rien n'annonce qu'ils puisse un jour s'entendre comme deux personnes civilisées. En même temps, Nick est du genre sauvage et pas à s'accrocher aux gens, alors il y a peu de chance qu'une amitié ou une bonne entente puisse arriver.

Le policier contacta un de ces hommes, mais le mercenaire ne fit pas vraiment attention pourquoi vu qu'il ne le regardait pas. Il était assez énervé qu'il ait pu parler d'Alex. S'il y a bien une chose qu'il ne faut pas toucher c'est à la jeune femme. Et s'en attendre, il commença à partir, c'est qu'il avait à faire et pour l'heure, il n'était pas prêt à collaborer avec l'agent de police.

Ainsi, il quitta l'immeuble sans encombre et prit son véhicule pour s'éloigner. Quelques rues plus loin, c'était un quartier d’entrepôts et d'usines. En soit, il n'y avait rien de louche, mais si sa piste et ce qu'il pensait était bon, il devrait y avoir des indices ici. Ses yeux observeraient les panneaux de chaque lieu et l'un d'entre eux l'attira plus particulièrement. C'était celui d'un abattoir. Un lieu peu reluisant qui respirait la mort. Ceci ne rendait pas Nicolas plus sensible de savoir qu'on y  tuait des animaux. C'était quelque chose de normal et personne ne s'en préoccupait vraiment. Pour l'heure, il n'y avait aucun animal, il était bien trop tard pour ça et tout ceux qui avaient été emmené là aujourd'hui était déjà sous la forme d'un steak où d'autre chose. Sa voiture garée plus loin, il entra par une fenêtre d'un étage qui n'était pas fermée. De nuit, il n'y avait personne ce qui était normal à une heure pareille, les employés ne faisait pas les 3x8 ce qui aurait fait tourner les lieux H24. En même temps, il avait remarqué que l'usine était fermé pour plusieurs jours, des vacances visiblement. Ce qui fait du coin, l'endroit parfait pour commettre un meurtre sans avoir peur d'être surpris. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'était très aseptisé. Il n'y avait pas du sang partout, c'était relativement propre, surement des mesures d'hygiènes très strict à cause des normes alimentaires. Pourtant, au beau milieu d'une salle qui doit surement servir à accrocher les carcasses inanimé pour les découper, il remarqua beaucoup de sang au pied dans un crochet. Nick ne s'était pas trompé, le tueur était passé par là... A présent, il reste à savoir si l'ennemi est dans le coin ou s'il va revenir cette nuit ou dans les jours qui viennent. Peut-être même qu'il y a un indice qui pourrait mener à lui. Ce qui est sûr, c'est que son intuition ne l'a pas trompé.

Le lieu du dernier crime et peut-être des précédents semblait être cette endroit. Il avait vu juste, ceci ne pouvait être qu'un entrepôt industriel. Celui-ci était fermé pour les vacances de l'entreprise, alors, il se pourrait qu'il n'y ait eu que deux ou trois meurtres effectués ici, pas plus. Mais c'était déjà un énorme indice et il ne restait plus qu'à trouver le criminel. Ce dernier n'avait pas encore prit le temps de nettoyer le sang de sa victime la plus récente. La marre sur le sol était sèche et coagulé mais ça n'avait rien d'étonnant. Ne pouvant rien entendre, il se concentrait sur ses autres sens : la vue et l'odorat principalement, le toucher n'étant pas des plus utiles, quant aux goûts il n'avait pas à requérir à celui-ci pour l'instant.

L'odeur était assez aseptisé, on pouvait sentir que l'endroit était nettoyé souvent, pour éviter d'avoir le droit à une odeur de mort et de fer trop prononcé. Mais ça ne sentait pas pour autant le propre en mode produit chimique. Peut-être que le sang frais venait perturber les produits de nettoyage. Sur une table en acier ou en aluminium plus loin, il y avait des traces de sang et il devina que c'était ici que les outils pour dépecer la victime avaient été posé. Du sang, mais pas de couteau. Est-ce que le tueur utilise ces propres instruments ? C'est une possibilité, car de toute les armoires qui se trouvent dans le bâtiment, il n'avait vu aucune ouverte, toute bien fermé. Nicolas suppose donc que le serial killer doit avoir ces armes favorites. En continuant de regarder, une trace anormale sur le sol le fit se baisser pour regarder en dessous de la table. Là, il y avait un objet brillant, du moins en fonction de la lumière qui tombait dessus. A l'aide de son téléphone, il éclaira et remarqua ce qui ressemblait à un petit couteau. D'après le sang tout sec sur la lame, il était presque sûr que c'était une des armes du "boucher". Avant qu'il ne la récupère, il sentit une odeur, c'était nouveau et il l'avait déjà senti. Merde, l'autre flic était là et pas tout seul. Le sourd se releva au moment ou le policier entra et visiblement, il n'était pas du tout content de voir Brown ici. Le contraire aurait été étonnant, n'est-ce pas ? "Achent Redfield, vous en avez mit du temps !" lance t-il pour le narguer en esquissant un petit sourire moqueur. Non, son but n'était pas de se battre avec lui, mais il n'avait pas non plus l'intention d'avoir un respect total pour ce type. "Arme du crime en dechou !" Montre t'il en pointant le dessous de la table. Par chance, il n'avait pas touché, ni ramassé. La police pourra la récupérer à l'aide de gant et l'envoyer en analyse vers leur fameux labo qui finalement ne pourront pas trouver grand chose. "Qu'est-che qui vous a mit tout che temps pour trouver chette endroit ?" demande t-il avec curiosité. Lui, il n'avait pas eu besoin de laboratoire et d'analyse scientifique.

Comme il pouvait s'y attendre, Chris n'était pas très heureux de le voir ici. Pour lui, il n'était qu'un fouineur, un gêneur et surtout, il parvenait à le devancer et d'une certaine manière -on ne va pas se le cacher- ridiculiser la police. Le tout, alors qu'il n'a pas les moyens technologiques qu'ils ont comme les labos et compagnie. Lui, il faisait tout à l'instinct, à la logique et en s'appuyant sur les sens qui lui restent. Être plus malin à toujours eu ces avantages, c'est tout.

Surement vexé d'avoir été coiffé au poteau, Chris semblait prêt à l'arrêter et de ce qu'il dit, son collègue leva son arme sur lui. Quoi ? C'est un moyen de l'intimider ? Si seulement il savait... ce n'est pas une arme à feu qui risque d'effrayer Nicolas Brown. Des types avec des flingues, dans son monde, il en a affronté et vous savez quoi... il en est sortit vainqueur ! Un Indexé peut-être puissant et Nick est clairement l'un des plus forts et si jamais il se drogue, ce qu'il fait assez souvent, il décuple tout. Alors deux hommes armées, ceci ne représentent pas un gros challenge pour lui. Certes, Redfield est clairement plus musclé que lui, dans le genre "armoire à glace", mais ce n'est rien contre la force naturel du Crépusculaire. Le mercenaire se contentait de le regarder, sourire aux lèvres tel un défi. Non, il ne lui faisait pas peur et en soit, cette endroit n'avait pas été déclaré comme étant une scène de crime. Oui, il était entré par effraction, c'est tout ce qu'on pouvait lui reprocher. Sur ce coup là, il ne s'était mêlé de rien. Le détective avait suivi sa propre piste, est-ce qu'on peut lui reprocher ? Non et il n'hésitera pas à le faire remarquer si on vient à vouloir l'arrêter.

L'agent de police lui laissait une chance de partir. Ce n'est pas comme s'il avait de quoi l'arrêter de toute manière. Le sourd s'avança vers lui, un sourire carnassier aux lèvres, quand il passa à coté de lui, son épaule vint taper brutalement celle de Redfield, comme pour le défier ou simplement le narguer. "Choyez pas dechu achent Redfield. Vous pouvez pas touchours être le meilleur." C'était salaud de sa part, mais il s'en foutait pas mal. Ensuite, il quitta la salle, mais resta caché derrière un mur, histoire d'observer dans l'ombre, caché, ce que les flics allaient faire. Chris alla vers une armoire, c'est qu'ils étaient arrivés avant qu'il ne puisse tout inspecter. L'un des casiers demeuraient verrouillés et l'officier n'eut aucun scrupule pour le briser le cadenas. On repassera pour le respect du matériel. De l'intérieur, il sortit un sac, semblable à ceux qu'on utilise pour le sport. De là ou il était, il n'avait pas une vision très clair et surtout les deux policiers lui cachaient presque tout. Seul son odorat pouvait l'aider. Ainsi, il ferma les yeux pour essayer de sentir une odeur. Les lieux étant aseptisés, il a des choses de parvenir à saisir une odeur. Une parfum, c'est ce qui lui sembla déceler. Ce n'était pas le plus courant, une senteur musquée. Si l'odeur restait encore après surement pas mal de temps, il allait devoir chercher du côté des parfums ayant clairement une "note de fond" prononcé vers le musc. Le tout semblait boisé ou chypré avec une touche légèrement oriental. On dirait qu'il va devoir faire les boutiques de parfum pour essayer de le retrouver ou trainer en ville à la recherche d'une personne pouvant avoir cette odeur. Mais, il devait continuer d'observer discrètement, des fois que ce sac contienne autre chose d'important.

De là où il se trouvait, il ne voyait pas grand chose. L'intérieur du sac n'était pas visible et étant sourd, les paroles des deux agents de police lui échappaient totalement. Dans leurs mains, munis de gants, il vit assez rapidement deux trois objets, du genre vêtements et compagnie. Ceci était peut-être des sortes de trophées pour le tueur. Car vu l'odeur du parfum, il doutait que ce soit une femme qui avait commit les meurtres ou alors, c'était une femme des plus costauds. Car pour hisser un corps inerte, il faut pas mal de force. Même pour une homme ça peut être un peu difficile. Puis, il eut l'impression que le temps fut suspendu pendant quelques secondes. Chris Redfield avait l'air de tenir quelque chose dans ces mains, un morceau de papier, du moins c'est ce qu'il pensa. C'était quoi ce truc ? Dommage qu'il ne puisse pas le lire. Suite à ça, il eut l'impression qu'il y eut un vent de panique. L'agent qui était avec lui parti en premier avec précipitation pour sortir du bâtiment. Tandis que Chris resta un petit instant de plus, les yeux sur le papier. Bordel, c'était quoi ce truc ? Surement un indice très important, mais il ne pourra pas le savoir.

Enfin, Redfield s'en alla en direction de la sortie. Nicolas en profita pour retourner sur place, mais comme il l'imaginait, il ne restait plus rien, mais pouvait sentir un peu plus clairement le parfum qui flottait sur place. Fermant les yeux, il fit en sorte de bien l'imprimer dans sa mémoire, cette odeur s'était son seul indice, autant dire que ce n'était pas ce qu'il y a de plus solide, mais il devra faire avec ça.

Le détective s'en alla lui aussi en direction du centre ville. Les mains dans les poches, son katana dans son dos, caché dans un tube à dessin pour passer inaperçu. Le jeune homme était parfaitement concentré sur les odeurs, mais pour l'heure, il n'avait toujours pas senti celle qui l'intéressait. Est-ce qu'il devrait passer au commissariat pour en apprendre plus ? Non, pas à l'intérieur, mais il pourrait se poster sur un toit et observer l'intérieur. Oui, voilà le plant parfait ! Ainsi, arrivant devant le poste de police, il observa avant de chipper une paire de jumelle qui trainait dans un véhicule pour ensuite filer sur le toit de l'immeuble d'en face. Là, il regarda à travers l'objet qu'il avait dérobé, cherchant fenêtre après fenêtre l'endroit ou le fameux Agent Redfield devait se cacher. En lisant sur les lèvres, il pourra en apprendre plus. Tient, d'ailleurs le voir cet imbécile de flic ! Sans même le savoir, il va lui dire tout ce qu'il veut.

La où il se trouvait en panne de piste, voilà que Redfield allait lui la servir sur un plateau d'argent. Tout ce Nick avait eu à faire, c'était suivre le policier jusqu'au commissariat et observer à l'aide d'une paire de jumelle. Le fait qu'il soit sourd depuis sa naissance lui donnait un avantage, celui de savoir parfaitement lire sur les lèvres et là... juste en discutant avec ces hommes, il allait pouvoir savoir ce qu'il disait.

Par chance, l'officier entra dans son bureau, du moins c'est ce qu'il imagina que c'était vu qu'il fouillait dedans. Là, un autre agent vint parler avec Chris et sans même le vouloir le flot d 'information arriva. Ce dernier parla d'un vieil hôtel, "la flèche d'argent". Le nom ne lui était pas inconnu, il savait parfaitement ou ce bâtiment se trouvait. Ce n'était pas d'ailleurs pas un quartier très fréquenté, donc au final ceci n'avait rien de surprenant que ça puisse attirer le fameux écorcheur pour faire ces actes macabre. La prochaine victime se trouvera surement là bas.

L'Indexé ne resta pas plus longtemps là bas et s'en alla pour prendre de l'avance, laissant Redfield continuer sa conversation au risque de louper de précieuses informations. Dans son dos, il avait toujours son katana, son arme de prédilection et avec laquelle il excelle. En assez peu de temps, vu son physique et ses particularités qui sont supérieurs à un humain normal, il arriva rapidement devant ce qui était avant l'hôtel de la flèche d'argent. Le bâtiment était assez grand, environ six étages, ce qui laisse beaucoup de possibilité pour se cacher. Les lieux, du moins au niveau de l'extérieur n'était pas encore trop délabré. Mais il pouvait voir que la peinture extérieur manquait d'entretien, des fenêtres étaient brisées par endroit et la poussière rendait totalement impossible le fait de voir à l'intérieur. La grande double porte en bois de l'entrée était verrouillé et clairement, ce n'était pas par là qu'il pourra entrer. En cherchant un peu, Brown trouva une fenêtre ouverte au deuxième étage, son escalade jusqu'à cet étage fut facilité par une sorte de lière et hop, le voilà à l'intérieur. Clairement c'était le jour et à nuit. La pièce qui devait être une chambre autrefois était totalement vide, une fois l'hôtel fermé, tous les meubles avaient dû être vendu aux enchères. S'il en restait encore, il ne devait plus y en avoir beaucoup. Le papier aux murs se décollaient, en même temps, sans chauffage l'hiver ça ne doit pas aider. Bref, l'endroit était délabré, humide, sale et poussiéreux. A voir un vieux matelas qui trainait dans un coin et quelques tag par-ci, par-là, il doit forcément y avoir des squatteurs de temps à autre. Pour Nicolas, ce n'était qu'un vague détail, rien de bien effrayant. Quittant la chambre, il se mit à inspecter les lieux. C'était grand et il avait une grande surface à couvrir. D'ailleurs, il démarra par le hall d'entrée, descendant au premier étage par l'escalier principal. La poussière a peut-être laissé des marques sur le sol. En observant bien, il remarqua une sorte d'empreinte de main sur la rambarde. Arrivé au premier étage, il remarqua la même marque sur la rambarde montant au deuxième et idem au troisième, après plus rien. Donc, il y aurait de forte chance que l'ennemi soit là, au troisième étage. Par acquis de conscience et pour sa sécurité, il sortit son katana prêt à trancher quiconque voudra l'attaquer.

Cette obscure et vieux bâtiment n'avait plus grand chose à offrir à quiconque espérait y trouver un refuge propre et chaud pour y couler des jours heureux. Une ruine, c'est ce à quoi lui faisait penser cet endroit bien que les murs tiennent encore solidement. En fait, si quelqu'un voudrait remettre ce lieu en ordre, ça serait totalement possible, mais ça lui couterait un bon paquet d'argent, car il y a beaucoup de travaux à faire. Changer chaque fenêtre, refaire l'isolation, la peinture et même l'électricité. De base, le bâtiment étant déjà vieux, il ne doit plus rester grand chose aux normes actuels. Pour le moment, personne n'a vraiment l'air de s'y intéresser et la ville ne semble pas avoir de projet de démolition... jusqu'à ce qu'un riche promoteur voit le potentiel de la surface pour construire un immeuble qui lui rapportera un bon paquet d'argent.

Nicolas se trouvait seul dans cet ancien hôtel qui n'était pas rassurant pour un sous. Lui n'avait pas peur, il n'a jamais cru aux monstre, en même temps, n'est-ce pas lui le monstre ? Toute sa vie on lui a fait comprendre qu'il en était un, alors à quoi bon avoir peur ? L'endroit était calme et ce n'est pas son ouïe inexistante qui pourra entendre quoi que ce soit. Impossible pour lui d'entendre l'arrivée de Redfield ou même d'entendre l'escalier en bois craquer légèrement quand il commença à monter. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était être attentif avec sa vue, sans oublier de se servir de son odorat. Pour Nick, ce n'est pas quelque chose qu'il considère comme un réel handicap. Toute sa vie, il a vécu sans rien entendre, alors c'est tout à fait normal pour lui. Comment expliquer les sons à un sourd ? C'est comme essayer d'expliquer la lumière à un aveugle. C'est impossible, c'est un concept qu'il ne comprend tout simplement pas. Alors qu'il avançait avec prudence dans un couloir, pour entrer dans une chambre, il sentit clairement une présence, comme une sorte de fluctuation dans l'air. La perte de l'un de ses sens faisait que ceux qu'il avait encore était bien plus développé. Le corps est une incroyable machine capable de compenser et de s'adapter. Si on lui parlait, il ne pouvait pas entendre, ignorant qui c'était, il se retourna avec une rapidité déconcertante dû à sa nature d'Indexé. Son katana vient se stopper à un millimètre de la jugulaire de la personne qui le braquait avec une arme. Sa précision était totalement démente, mais le mercenaire était des plus expérimenté.

Devait-il être surprit de voir l'agent Redfield ? Il aurait dû deviner que c'était lui, ça ne pouvait être que lui. Nicolas est presque sûr qu'il va le traiter de gêner où quelque chose comme ça. "Vous n'êtes pas discret Achent Redfield, chi même un chourd peut vous repérer !" souligne l'Indexé avec un sourire en coin. Oui, c'était là une manière de le narguer, mais il s'en fichait, on ne peut pas dire que les deux hommes soient réellement amis, alors une petite pique ne peut pas faire de mal, n'est-ce pas.

Le face à face ! Les deux hommes se menaçaient de leurs armes en corps à corps. Une posture plutôt mauvaise aussi bien pour l'un que pour l'autre. Nicolas pourrait facilement trancher la gorge de son adversaire et le laisser se vider de son sang. Quand à Chris, il pourrait juste appuyer sur la détente et faire exploser la cervelle du sourd. En somme, les voilà face à une impasse. Contrairement à ce qu'on peut croire, Nick n'est pas un tueur. Certes, il n'a aucune pitié et à déjà tué, mais c'était toujours des cibles et lui n'en est pas une. Alors, qu'est-ce qu'il doit faire ? Pour l'instant, il n'avait pas l'intention de baisser son sabre, tout comme Chris n'avait pas l'intention de baisser son arme. C'était surement comme une protection pour les deux, ou juste leur manière de montrer qui a la plus grosse... Ah les hommes et leur testostérone, c'est d'un navrant !

Au commentaire du flic, il eut un petit sourire amusé. Le sourd l'avait tout de même repéré, dans l'histoire ce n'est pas lui le plus nul. Enfin, inutile d'épiloguer là dessus, car aucun des deux ne parviendra à en sortir vainqueur, c'est certain.

Le policier fini par en venir au fait, demandant clairement, comment il avait fait pour trouver l'endroit. Voilà qui faisait totalement jubiler intérieurement notre mercenaire. Le pauvre Chris Redfield, n'avait pas la moindre idée de comment, son rival avait réussi à trouver l'endroit. L'information était censée être inaccessible, puisque trouvé par l'agent de police. Qu'est-ce qu'il était en train d'imaginer dans sa petite tête ? Surement se demande t'il si ces hommes sont fiables. Cette simple idée le fait tellement rire intérieurement. Bien entendu, il ne dira rien. Avouer qu'il l'espionner ne faisait pas parti du plan et de toute manière il n'irait jamais deviner ça tout seul. Qui pourrait imaginer un type sur le bâtiment d'en face en train d'observer avec une paire de jumelle pour lire sur les lèvres. Aurait-il oublié que l'homme devant lui n'est autre qu'un détective et que trouver des informations, c'est le cœur de son métier. Peut-être qu'il fait ça plus efficacement que la police. "J'ai toujours un coup d'avanche !" indique t-il avec le sourire carnassier qu'il offre en général à ses adversaires dans un combat à mort. Là, c'était plus par moquerie. "Chui détective, l'oubliez pas," ajoute t-il, comme pour rappeler à Chris que la police n'est pas la seule à faire des enquêtes. Il ne jugea pas utile de répondre depuis combien de temps il était là. Ce qui est sûr, c'est qu'il avait une longueur d'avance. Le duel de mâle continuait. C'est finalement un bruit venant d'un étage qui les fit baisser leurs armes pour regarder vers le plafond. De toute évidence, quelqu'un était là. Sans plus attendre et avec une vitesse folle, Nicolas se dirigea vers l'escalier pour le gravir rapidement et se retrouver à l'étage. Il se stoppa en arrivant sur le palier, du sang se trouvait sur le sol en direction de ce qui devait être une chambre avant. Est-ce que le tueur se trouve ici ? A présent, mieux faut être prudent, car il est peut-être armé.

Le sourd n'avait pas froid aux yeux et son handicap n'était pas quelque chose qui allait le ralentir. Chris a beau avoir cinq sens, ceci ne fait pas de lui un type plus compétent juste à cause de ça. Depuis le temps, Nick compense clairement son manque d'audition par des sens plus aiguisés et aussi par le fait d'être un Indexé. C'est une sorte de surhomme sourd si on veut résumer ça de manière grossière.

Sans peine, il se précipita à l'étage, l'odeur de sang y était plus forte et semblait bien plus fraiche que ce qu'il avait pu sentir ailleurs. C'est fou, c'est une odeur vraiment dégueulasse, il n'aime pas tellement ça et pire encore quand le sang commencer à coaguler et "pourrir". Arrivé sur le palier de l'étage, il n'entra pas tout de suite dans la pièce, attaquer de front sans connaitre le type d'armement de son adversaire pourrait être dangereux, même s'il n'a pas peur des balles. Chris le rejoignit, s’aplatissant contre le mur en attendant. Un regard entre eux pour se mettre  d'accord, car quitte à être là, autan faire équipe sur ce coup là. Si chacun agit de son côté, ils risquent de se tirer dans les pâtes et ce n'est pas ce qu'il souhaite. Le policier défonça la porte d'un coup de pied et juste après lui il entra, son sabre à la main.

Finalement, la chambre était vide de personne vivante, il n'y avait que du sang et des choses étranges que Nicolas ne comprenait pas vraiment. Devant eux se trouver ce qui pourrait ressembler à une sorte de statue, mais la statue d'une créature hideuse et recouverte de sang. Putain, mais c'était quoi ce bordel ? Le sourd s'en approcha et observa, son nez à l'action pour voir s'il y avait différentes odeur. Un truc ne collait pas, Chris avait entendu du bruit quand ils étaient en bas et lui avait cru sentir les vibrations. Son regard balaya la pièce, histoire de voir si un placard fermé pourrait cacher quelqu'un. Il passa une première fois son regard devant la fenêtre, sans trop faire attention, une fraction de seconde plus tard, il revint dessus, il avait cru voir un truc bizarre et il fallait le temps que ça percute. Pourtant, il n'y avait rien, il pouvait voir l'extérieur, mais non... C'était comme un léger flou, pratiquement imperceptible, ou du moins pour un œil normal impossible de le voir. Ayant un sens de moins, les sens restant étaient tous plus affuté. De plus, il avait cette impression depuis qu'il avait pénétré la pièce, qu'il y avait une sorte de vibration, une présence, même s'il ne voyait rien. Ceci pouvait être idiot, mais il fit comme si de rien n'était, se rapprochant doucement et quand il fut à porté trancha avec une rapidité déconcertante en direction de la fenêtre. Quelque chose, devant lui ce mit à hurler un liquide vert gicla avant que la fenêtre ne soit brisé et que ce truc ne saute pour fuir d'un pas lourd. Putain de bordel de merde, c'était quoi ça. Surprit, il tourna la tête vers Chris, comme s'il cherchait une explication qui ne viendra surement pas.

Nicolas avait un peu du mal à comprendre ce qu'il venait de se passer, même s'il en était l'acteur principale. Il avait sentit une présence, que quelque chose était devant la fenêtre même si c'était quasiment invisible. Son katana n'avait pas tranché dans le vent, mais bien dans quelque chose de solide qui défonça la fenêtre pour fuir. Sourd, il ne put entendre le cri que la chose avait laissé échapper. Mais ce truc était bel et bien vivant. Observant l'extérieur et regardant Chris tout aussi surprit que lui, difficile de comprendre ce qu'il venait de se passer. Sur la lame de son âme, une sorte de liquide vert fluo, techniquement, ceci aurait dû être rouge, mais ce truc ne saignait pas comme un humain, à moins que ça ne soit pas du sang... Pourquoi pas une poche de liquide autre, comme une sorte de boisson... Non, ceci lui semblait absurde, ce qu'il avait tranché était similaire à de la chaire. Nick a tranché bien assez de fois de la peau, du muscle et compagnie pour faire la différence. Contrairement au policier, lui n'avait pas pu entendre ce qui avait été dit. Mais le flic était resté concentré, ce qui indiqua au mercenaire qu'il était en train d'écouter quelque chose. Parfois, c'était vraiment frustrant d'être sourd.

Alors que l'agent des STARS quittait la chambre, lui il resta, continuant d'observer à travers la fenêtre. Sur le sol, il remarqua des tâches vertes fluo. Le "pseudo sang" de ce truc. Avec un peu de chance, il pourra suivre la trace du monstre invisible. Voulant en informer Chris, il le rejoignit dans le couloir, mais le trouva plutôt en mode ultra frustré par tout ça, voir même en colère et parlant seul. N'ayant pas suivi ce qu'il avait dit vu qu'il n'était pas bien positionné pour le voir, il fit un petit bruit avec sa gorge, histoire d'attirer l'attention du gars. Là, il montra son arme qu'il n'avait pas encore essuyé. Lui, ça ne lui servira pas, mais il sait que la police à des laboratoires pouvant faire analyser ce truc. "Liquide Vert important !" articule t'il plutôt bien. Il espérait que le policier ait un truc sur lui pour recueillir ce truc. "Che vais chuivre che truc à la trace. Liquide vert partout dehors. On peut le retrouver !" assure t-il confiant. D'ailleurs, il osa poser ses doigts sur le liquide, ceci aurait pu être un acide et lui faire très mal, mais si ça aurait été le cas, sa lame aurait surement été attaquée ce qui n'était pas le cas. Ce "sang vert" sur le bout des doigts, il l'approcha de son nez pour le renifler et en capturer toutes les nuances. Son nez étant plus développé qu'un humain ayant encore tous ces sens, il devrait être capable de retrouver l'odeur. Jusqu'ici, il n'avait rien sentit de tel et il serait incapable d'expliquer à quoi ça ressemblait. C'était hors du commun en fait. L'avantage, c'est que ça rend cette chose plus facile à traquer pour lui.

Enfin, il descendit au rez-de-chaussé pour se retrouver dehors, juste en dessous de la fenêtre brisée en mille morceaux. Là, il y avait bien des traces de ce liquide. Ce truc saignait à sa manière et tant qu'il ne se sera pas soigné, il sera possible de le suivre, du moins jusqu'à un certain point. C'est une chance à saisir !