En automne, les rues prenaient une teinte mélancolique, et je sentais le poids du passé et des regrets m'envahir. Les feuilles mortes s'amoncelaient, tout comme les souvenirs douloureux dans mon esprit. Je scrutais chaque client qui passait la porte de ma boutique, me demandant si aujourd'hui serait le jour où je pourrais enfin assouvir ma vengeance.
Les jours s'écoulaient lentement, et je ressassais sans cesse mes pensées sombres. L'automne était la saison où les fantômes du passé semblaient les plus présents, et ma lame se faisait plus avide de justice. Les rues humides et le ciel gris reflétaient mon âme tourmentée, et chaque écho de pas sur les pavés résonnait comme un rappel de ma quête inachevée.
J'avais l'impression que la ville elle-même portait le deuil, et cela me convenait. L'automne était mon allié, une toile de fond parfaite pour les desseins sombres qui occupaient mon esprit. Et ainsi, jour après jour, je restais là, attendant, aiguisant ma lame et nourrissant ma soif de vengeance.
À Halloween, une étrange excitation m’envahissait. Les rues de Fleet Street s'animaient d'une manière différente, les ombres semblaient danser et les murmures du passé se faisaient plus insistants. Les déguisements et les masques ne faisaient que renforcer mon sentiment d'isolement, mais en même temps, ils offraient une couverture parfaite pour mes desseins.
Je pouvais sentir le voile entre les mondes s'amincir, et il me semblait presque toucher du doigt les fantômes de mon passé. La frontière entre la justice et la vengeance devenait floue, et ma lame n'en était que plus affûtée.
Les citrouilles éclairées et les décorations macabres donnaient à la ville un air de carnaval morbide, et je ne pouvais m'empêcher de trouver une certaine beauté dans cette célébration de l'obscurité. C'était comme si, pour une nuit, la ville entière embrassait les ténèbres qui vivaient en moi depuis tant d'années.
Alors que les enfants riaient et couraient dans leurs costumes, ignorant les véritables horreurs qui se cachaient dans l'ombre, je me tenais là, à la fois spectateur et acteur de cette nuit étrange, sentant mon cœur battre au rythme des tambours lointains de la fête des morts. Et peut-être, juste pour un instant, je pouvais oublier ma quête de vengeance et me laisser emporter par l'étrange magie de Halloween.
Mon esprit, fatigué et tourmenté, avait du mal à discerner la réalité des illusions. La boutique, autrefois silencieuse et immobile, semblait s’animer de manière étrange. Les objets autour de moi, qui avaient été mes compagnons silencieux dans ma quête de vengeance, semblaient maintenant prendre vie, s’agitant et parlant avec une vie propre.
Les ciseaux cliquetaient et les rasoirs chantaient, créant une mélodie macabre qui résonnait dans ma tête. Je les regardais, mes yeux écarquillés, essayant de comprendre si c’était le fruit de mon imagination ou si, d’une manière ou d’une autre, ils étaient réellement animés.
« Est-ce une plaisanterie cruelle de mon esprit ? Ou est-ce que je perds réellement la raison ? » me demandais-je, ma main se serrant autour du manche de mon rasoir, cherchant du réconfort dans sa familiarité froide et tranchante.
Les murs eux-mêmes semblaient murmurer, et les ombres dansaient d'une manière qui n’était pas naturelle.
« Suis-je maudit ? » pensais-je, mon cœur battant fort dans ma poitrine.
Dans cet état second, je ne savais plus quoi croire. Les frontières entre la réalité et l’hallucination étaient floues, et tout ce que je savais, c’était que je me tenais là, au milieu de ma boutique, entouré d’objets qui semblaient avoir pris vie, me demandant si j’avais finalement perdu le contact avec la réalité.
Je franchis la porte de ma boutique avec réticence, laissant derrière moi les murmures et les mouvements étranges des objets. Mes pieds me guidèrent presque d'eux-mêmes à travers les rues animées de la ville, jusqu'à ce que je me retrouve devant l'entrée d'un centre commercial, un lieu qui m'était complètement étranger.
L'intérieur était bruyant et chaotique, rempli de gens qui se pressaient dans tous les sens, ignorant complètement la solitude et la confusion qui m'habitaient. Je me sentais comme un intrus dans ce monde moderne, un fantôme perdu dans une mer de vivants.
Je déambulais sans but à travers les allées, scrutant les visages des passants, cherchant désespérément une réponse ou un signe qui pourrait m'aider à comprendre ce qui m'arrivait. Les lumières vives et les écrans clignotants me faisaient plisser les yeux, et le bourdonnement constant des conversations me donnait le vertige. Personne ne semblait voir que des choses étaient en train de se passer.
Je me demandais si, parmi cette foule indifférente, il y aurait quelqu'un capable de voir ma détresse et de m'offrir des réponses. Mais plus je marchais, plus je me rendais compte à quel point j'étais perdu, à quel point ce monde m'était étranger.
Finalement, épuisé et déboussolé, je m'assis sur un banc, le visage entre mes mains, sentant le poids de ma solitude et de ma confusion me submerger. Le centre commercial, avec son agitation constante et son bruit assourdissant, n'avait fait que renforcer mon sentiment d'isolement et d'impuissance. Et là, au milieu de la foule, je me sentais plus seul que jamais.
Trop de choses se passaient à Halloween, des choses que personne n'était censé voir ou même pensé que c'était possible. Peeta avait eu cette forte impression depuis son arrivée que certaines choses n'étaient pas normales, en soit se retrouver dans un monde bien étrange et bien différent non pas par l'aspect mais par tout ce qui s'y produit en autres et les personnes venant d'autres univers était déjà bien bizarre mais si on rajoutait à ça l'ambiance spéciale de cette fête (une fête des morts soit dit en passant), et bien c'était déconcertant par moment. Et pourtant le blondinet en avait vu et vécu des choses, dans son monde distopique, pas mal de choses ne seraient pas normales ici, bien sur c'est sans parler des Hunger Games mais ça et heureusement c'était avant, avant qu'il puisse enfin vivre une vie paisible et tranquille dans un monde de paix avec sa famille, famille qui lui manquait tout les jours et il gardait toujours espoir de les retrouver un jour même si il trouvait que le temps se faisait bien trop long.
Aujourd'hui encore, Peeta n'était pas au bout de ses surprises, loin de là, le jeune homme était non pas en train de décorer son appartement pour Halloween, parce qu'il ne fêtait pas cette fête chez lui, d'ailleurs il ne célébrait que peu de fêtes de ce genre à par Noël (peu de moyen malheureusement il ne fallait pas oublier qu'il vivait au District 12, l'un des district le plus pauvre), mais il rangeait un peu son appartement, nouvelles décorations en perspective et surtout il lui fallait une nouvelle bibliothèque car la sienne était déjà pleine de livres, et il n'en avait jamais assez d'ailleurs ni de place pour mettre ses nouvelles peintures. Parce que oui le jeune survivant avait reprit la peinture depuis quelques temps, ça lui faisait du bien et dans ce monde, seul, il en avait bien besoin. Le moment était donc venu pour lui d'aller au centre commercial faire ses emplètes. Arrivé sur place, il fut un peu perplexe devant le monde qui se trouvait au centre commercial, ce n'était peut être pas le moment de faire des achats mais ce n'est pas grave, ça l'occuperait l'après-midi entière. Il y avait foule aujourd'hui vu quel jour on était, ça ne l'étonnait pas, il avait même aperçu des enfants avec des costumes, c'était mignon. Alors qu'il sortait d'une boutique style "nature & découvertes", son regard tomba sur un homme assis sur un banc, il n'avait pas l'air vraiment bien, la tête dans les mains, Peeta ne pouvait pas le laisser comme ça sans rien faire alors en tout bon être humain qu'il était, il s'approcha de lui. "Monsieur, vous allez bien ?" Se sentir perdu dans ce genre d'endroit était tout à fait normal et vu le monde qu'il y avait, se sentir seul aussi.
Je relevai la tête, mes yeux se posant sur le jeune homme qui s'approchait de moi avec une expression de préoccupation. Ses traits, étrangement familiers, m'évoquaient une innocence et une pureté presque oubliées. Sa voix douce contrastait avec le bourdonnement constant du centre commercial, offrant un répit dans le chaos.
« Je vais... comme on peut aller dans ce monde étranger plein de mystères incessants,» répondis-je, ma voix rauque trahissant ma fatigue. « Et vous, jeune homme, semblez aussi perdu que moi dans cette cacophonie moderne. »
Je scrutai son visage, cherchant à deviner son histoire. Ses yeux révélaient une profondeur et une maturité qui contrastaient avec son apparence juvénile. Il avait l'air d'un survivant, quelqu'un qui avait connu des épreuves, peut-être même des tragédies. Cela réveillait en moi un écho lointain, une résonance avec mes propres tourments. « Je suis Sweeney Todd, » dis-je finalement, me redressant légèrement. « Autrefois barbier sur Fleet Street, aujourd'hui... un homme perdu dans un monde qui ne m'appartient plus. Un monde qui me dépasse… » Je marquai une pause, mes pensées errant un instant. Puis, reprenant la parole, je poursuivis : « Et vous, qui êtes-vous ? Votre visage trahit une histoire, un passé. Peut-être trouverons-nous du réconfort dans nos récits partagés, même si nos mondes semblent si éloignés.»
Je l'observai attentivement, curieux de savoir ce qui l'avait mené ici, dans ce lieu de bruit et de tumulte. Son allure, ses vêtements, tout en lui semblait déplacé, comme s'il venait d'un autre temps ou d'un autre lieu. « Parlez-moi de vous, » insistai-je doucement. « Parfois, le partage de nos peines allège le fardeau de l'âme.»
Je m'adossai contre le banc, croisant les bras, prêt à écouter. Peut-être que dans cet échange improbable, nous trouverions un semblant de compréhension, une connexion dans un monde où nous nous sentions tous deux étrangers et isolés. « Je suis venu ici pour trouver quelqu’un pour m’aider… c’est peut-être vous ? »
J’étais très sérieux, bien sûr, je n’avais pas pour habitude de faire de l’humour. « Les objets sont devenus vivants dans mon quartier… Bientôt, ça arrivera ici aussi… Je le sens… »
Cette malédiction allait me poursuivre, nous poursuivre… Ce n’était pas une hypothèse, non, j’avais la certitude de ce que j’avançais. Les faits étaient tous étranges dans ce monde et je découvrais sans cesse des choses de plus en plus étonnantes…
Peeta était quelqu'un d'adorable, toujours prêt à aider les autres, et si il voyait une âme en peine, c'était certain qu'il tenterai de l'aider, alors quand il vit cet homme assis en plein milieu du centre commercial alors qu'il y était pour faire ses petits achats, il alla à sa rencontre pour savoir comment il allait. L'homme souleva un point, comment bien se sentir dans un monde rempli de mystères dont on ne connait que peu de choses, sa voix trahissait totalement sa fatigue qui se voyait sur ses traits par ailleurs. Il le trouva même gentil de lui retourner la question. "Oui ce n'est pas facile tout les jours surtout qu'on ne sait pas grand chose. Oh moi non non, enfin ce monde est juste différent du mien." Bien différent même et parfois il arrive que le système des districts enfin la vie après la révolte, celle dans la grande prairie lui manque et bien sur sa famille lui manquait terriblement donc ça ne pouvait pas être autrement mais il gardait le sourire et l'espoir de les retrouver un jour. Le jeune blondinet prit alors place à côté de l'homme sur le banc, celui ci l'observa d'un certain regard, comme si il cherchait des petits détails sur sa vie qui se lirai sur son visage. Puis il se présenta à lui, c'était un ancien barbier, venant d'un monde autant différent de celui ci que Peeta, un endroit qu'il le dépassait, qu'il ne comprenait pas, c'était tout à fait le même ressenti que le jeune boulanger, certes ils ne venaient pas du même endroit mais ils avaient certaines valeurs qui ne pouvaient pas être libres ici. "Enchanté Sweeney, c'est très original comme prénom, je m'appelle Peeta, Peeta Mellark. Oh je vois, ça devait être vraiment bien, vous venez d'une autre époque ?" C'était peut être ce qui pouvait expliqué son dépaysement, et puis il avait une certaine manière de parler, une manière ancienne. Lorsqu'il lui demanda qui il était vraiment, il lui parla de ses traits du visage qui laissait transparaitre quelque chose et il n'avait pas tord, Peeta avec cette mine qui montrait que c'était un survivant sans pour autant qu'il y soit pour quelque chose. "Un simple boulanger, du moins ici, je viens d'un monde ou la guerre avait sévi, divisant les Etats-Unis en 12 Districts et le Capitole, le lieu du gouvernement, un monde bien totalitaire qui laisse peu de place à la liberté." Finit il par répondre en regardant devant lui, le regard dans le vide, perdu dans les districts, dans Panem.
Todd lui proposa de lui parler de lui un peu plus, en expliquant que le partage d'histoires, le partage de leurs peines, pourrait les aider, les aider à se sentir mieux. "Peut être que ça peut faire du bien en effet mais c'est bizarre de parler à un inconnu en plein milieu d'un centre commercial bondé." Répondit le jeune blond avec un petit rire avant d'ajouter "Ce n'est pas simple tout les jours, ma famille me manque vraiment et en plus j'ai miraculeusement rajeuni en arrivant ici et vous alors ?" Assez parlé de lui, son interlocuteur avait surement des choses à lui raconter, surtout que Peeta le trouvait quelque peu étrange mais il avait l'air d'être quelqu'un de très énigmatique et sympathique même. "J'aimerais être celui qui vous aide en effet, parfois pour aller mieux, il suffit de regarder vers l'avenir." Non loin d'être la personne la plus philosophique du coin, parfois ça lui arrivait de se montrer comme tel surtout lorsqu'il était inspiré, si il pouvait aider cet homme, il le ferait, il ne savait pas comment encore mais il finirai pas trouver. Si il fallait lui faire la causette, il le ferai. Cependant ce que lui dit Sweeney par la suite l'intrigua d'avantage, lui fit même légèrement peur, de quoi parlait il ? "Hein ? Comment ça ? De quoi parlez vous ?" Est ce que c'était la période d'Halloween qui le faisait halluciner ou alors il y avait vraiment quelque chose de louche la dedans.
Je me surpris à sourire légèrement en entendant Peeta se présenter. Peeta Mellark, un nom qui sonnait étrangement dans mes oreilles. Un simple boulanger, disait-il, mais ses yeux trahissaient une histoire bien plus profonde et complexe. La guerre, les divisions, un monde totalitaire... des mots qui résonnaient en moi, éveillant des souvenirs d'une époque révolue, de douleurs anciennes.
« Peeta Mellark, » répétai-je, savourant chaque syllabe. « Un boulanger ? » Je m'installai plus confortablement sur le banc, mes yeux fixés sur lui. « La simplicité a souvent caché les plus grands secrets. »
J'écoutai Peeta parler de sa famille, de sa nostalgie, et je sentis un lien indéfinissable nous unir. Une complicité silencieuse, celle des âmes qui ont traversé les abîmes. « Rajeunir en arrivant ici ? » m'interrogeai-je à haute voix. « Cela doit être déroutant. Le temps, dans mon monde, ne pardonne pas. Il emporte tout sur son passage. »
Je me penchai légèrement vers lui, captivé par sa présence. « Je comprends la douleur de la perte, Peeta. J'ai connu la solitude, l'angoisse de ne pas savoir, de ne pas comprendre. » Ma voix se fit plus basse, presque un murmure. « La guerre, le totalitarisme... des maux que je connais bien. Fleet Street était un monde à part, un univers de désespoir et de vengeance. »
Un souffle d'air froid me fit frissonner, et je resserrai mon manteau autour de moi. « Vous avez rajeuni, dites-vous ? Je me demande si cela a à voir avec la malédiction dont je vous parlais. Les objets qui prennent vie, les lois de la nature qui se tordent... Peut-être que ce monde cherche à nous transformer, à nous façonner selon ses désirs étranges. »
Je regardai autour de nous, le centre commercial grouillant de vie, de bruits, d'odeurs. « C'est un endroit si différent de mon Fleet Street. Là-bas, la vie était rude, sombre. Ici, tout est si lumineux, si... artificiel. » Je me tournai à nouveau vers Peeta. « Et vous, comment vivez-vous ce changement ? Vous qui avez connu la guerre, la révolte... comment trouvez-vous votre place dans ce monde si différent ? »
J'étais sincèrement intrigué par sa réponse. Peeta Mellark, un boulanger, un survivant, semblait porter en lui une force et une résilience que je ne pouvais qu'admirer. « Et qu'en est-il de votre famille ? Vous leur manquez, sans aucun doute. Mais peut-être que votre présence ici n'est pas un hasard. Peut-être que nous sommes ici pour une raison, une mission...»
Je m'arrêtai, réalisant soudain que je m'emportais. Je secouai la tête, essayant de chasser ces pensées. « Excusez-moi, je divague. »
Du coin de l’œil, tandis que nous discutions, je regardais autour de nous, guettant le moindre signe suspect, juste pour me tenir prêt si les objets d’ici se mettaient, comme chez moi, à prendre vie et à faire n’importe quoi. Et ce que je vis me fit frémir. C’était subtil, léger, mais j’étais sûr que le mannequin dans la vitrine d’en face avait bougé la main. « Vous avez vu ça ? » Je me levai d’un bond, désignant le mannequin à mon interlocuteur.
La phrase de son interlocuteur résonna dans la tête de Peeta, il n'avait pas du tout tord, derrière sa façade de gentil boulanger, simple, qui ne demandait rien de plus se cachait une personne qui avait été torturé, qui avait vécu des atrocités, et qui s'en était sorti, malgré tout, c'était un survivant tout simplement et Sweeney arrivait à le lire sur son visage, il devait lui aussi avoir connu ce genre de choses. "Oui vous arrivez à deviner certaines choses j'ai l'impression." Lui répondit il avec un demi sourire comprenant que certaines choses restaient secrètes et pourtant pas autant que ça. Après s'être présenté à tour de rôle, Peeta lui avait raconté quelques détails de sa vie, son nom même était bien différent, il avait résumé le monde totalitaire où il avait vécu et le détail de son âge ne passa pas inaperçu. "Totalement déroutant, je n'ai toujours pas compris comment c'était possible mais bon. Comment ça il emporte tout sur son passage ?" Lui demanda le blondinet lorsqu'il évoqua la temporalité dans son monde, un monde qu'il décrivit comme lui aussi totalitaire, avec des guerres, un univers de vengeance, il avait connu lui aussi la perte de quelqu'un. Peeta se dit alors qu'ils se ressemblaient plus que ce qu'il ne pensait, c'était incroyable de voir que deux personnes de monde différents ont plus de points communs que n'importe qui. "Je suis désolé que vous aussi ayez vécu ça, certaines choses ne sont pas simple et lorsque nos univers ne nous donnent pas les moyens, on part avec un certain handicap." Lui expliqua t'il, en pensant nostalgique au capitole et ses folles lubies.
Ils discutèrent ensuite du fait que Peeta avait rajeuni, et Todd pensa que c'était peut être lié à la fameuse malédiction dont il lui avait part un peu plus tôt. "Vous pensez que ça a un lien ? En tout cas oui ce monde est très mystérieux et certaines choses ne peuvent pas passer inaperçu. Cependant je me demande qui est aux commandes de tout ça." C'était une simple interrogation, cependant personne n'avait la réponse, et le jeune homme avait la forte impression que ça ne changerai pas. Sweeney perdit son regard dans la foule se trouvant autour d'eux, un samedi après-midi classique dans un centre commercial comme celui ci en parlant de son monde. "Dans les derniers temps de ma vie dans mon monde, avec ma famille on vivait paisiblement, dans la paix et dans le bonheur, la révolte étant passé, les guerres n'existant plus alors je peux pas dire que ça ne me manque pas. Et vous est ce que ce monde là est si perturbant pour vous ?" Lui demanda sincèrement Peeta, comprenant que son interlocuteur ne se sentait pas si à l'aise dans ce centre commercial.
Todd évoqua ensuite une possibilité, une certaine possibilité que tout à un lien, qu'ils sont là pour une bonne raison, qu'il se trouve dans ce centre commerciale pour une certaine raison. "Je pense aussi que nous sommes envoyés ici pour une raison, sinon pourquoi on serai autant, d'univers différents en plus, si ce n'est pour un but précis. Concernant notre présence dans ce centre, c'est peut être pareil. Non ne vous excusez pas, il n'y a pas de mal de dire ce que l'on pense tout haut." Lui répondit le blondinet lorsque son interlocuteur s'excusa pour s'être emporté dans ses pensées, clairement ce n'était pas Peeta qui allait le blâmer pour ça, peut être qu'en discutant avec d'autres, ils pourraient comprendre et assembler le puzzle. Puis d'un coup, le brun se leva montrant du doigt la vitrine en face d'eux en lui demandant si il avait vu quelque chose. "Voir quoi ? Qu'est ce que vous avez vu Sweeney ?" Là il n'avait rien vu, alors est ce que c'était encore cette manière de parler ou bien les choses bougeaient elles réellement, ou ce n'était peut être que de la divagation.
Je restais là, debout, le doigt pointé vers cette vitrine, mon regard scrutant chaque détail du mannequin qui, quelques instants auparavant, semblait s'être animé d'une vie propre. Les mots de Peeta, empreints d'une curiosité mêlée d'incompréhension, résonnaient dans l'air. Sa question, bien que légitime, ne faisait qu'accroître la tension palpable qui s'était installée autour de nous.
« Je… » commençai-je, baissant lentement ma main, tout en gardant mes yeux fixés sur le mannequin. « J'ai cru voir ce mannequin bouger. » Ma voix, je l'espérais, ne trahissait pas l'incertitude qui m'habitait. L'idée même semblait absurde, et pourtant, dans le monde d'où je venais, les choses les plus improbables avaient tendance à devenir réalité, souvent teintées de noirceur.
Je me tournai vers Peeta, cherchant dans ses yeux une étincelle de compréhension, ou peut-être de scepticisme. « Dans Fleet Street, les ombres elles-mêmes semblaient parfois prendre vie, et pas toujours pour le meilleur. » Je marquai une pause, me demandant jusqu'à quel point je pouvais me confier à lui. « C'est peut-être la folie qui me parle, ou peut-être... peut-être que ce monde a plus en commun avec le mien qu'il n'y paraît au premier abord. »
L'idée que nous puissions être liés par quelque dessein mystérieux, que notre présence ici ne soit pas le fruit du hasard, me travaillait. Peeta avait raison : pourquoi serions-nous rassemblés, issus de divers univers, si ce n'était pour une raison bien précise ? « Peut-être sommes-nous, en effet, appelés à comprendre, à déchiffrer ce monde, à y trouver notre place... ou peut-être à le transformer. »
Je m'avançai, m'éloignant légèrement de la vitrine, comme pour me distancer de l'énigme qu'elle représentait. « Vous mentionnez votre famille, la paix retrouvée après les révoltes... Cela me semble si lointain, si étranger. Mon dernier souvenir de 'famille' est teinté de sang et de vengeance. » Mes mots étaient lourds, empreints de la douleur et de la solitude qui m'avaient consumé.
« Mais ce monde… ce monde lumineux et artificiel, me trouble autant qu'il m'intrigue. Il réveille en moi un espoir insensé, peut-être celui de rédemption, ou simplement celui de comprendre... comprendre pourquoi nous sommes ici, vous et moi, et ce que nous sommes censés y faire. »
Je regardais autour de nous, les visages anonymes des passants, le va-et-vient incessant des consommateurs. Cet endroit, si différent de mon sombre Fleet Street, m'offrait une perspective nouvelle, un défi peut-être. « Vous me croyez fou, n’est-ce pas ? Un homme pensif qui voit des objets bouger… mais ce monde est particulier ! Et tout ce qui nous entoure… tout cela n’est peut-être qu’un jeu des apparences. »
Y avait-il du danger ? Sans doute. Des ennuis ? Certainement. Je ne savais pas encore ce que ce monde nous réservait, ni ce que nous pourrions y découvrir. Mais je demeurais sûr de moi : « L’autre mannequin a changé de position. Il regarde vers vous, à présent. »
Si Todd avait vu le mannequin bougé, il n'en était pas autant pour Peeta qui lui n'avait rien vu, mais son interlocuteur fut comme décontenancé par la chose, l'incertitude et l'incompréhension se mêlaient à toute cette histoire. Ce dernier expliqua au blondinet que dans son monde, cela arrivait de voir les ombres bougés, ce qui bien sur paru absurde au premier abord pour lui cependant son interlocuteur était là le plus sérieux que possible, il ajouta tout de même que c'était peut être la folie qui le faisait dire ça ou alors que c'était ce monde qui leur jouait des tours, tout en ressemblant étrangement à son monde d'origine. Sur ce dernier point Peeta pouvait comprendre que les choses n'étaient pas simples et que ce monde était bien plus étrange qu'il n'y parait donc peut être que tout ça était bien réel. "Je vous avoue ne pas comprendre tout ça cependant il y a bien une chose que je sais c'est que ce monde adore nous jouer des tours. Donc peut être que ce que vous dites n'est pas si absurde que ça, que ce n'est pas que la folie." Lui répondit il en tentant de le rassurer sur son état, même si il ne le connaissait pas et ne pouvait pas dire si c'était uniquement son état mental qui parlait, quoi que il venait d'un monde bien étrange lui aussi. Concernant cette histoire de lien, le jeune boulanger était persuadé, tout comme Sweeney qu'il y avait quelque chose derrière tout ça, et autre que le destin qui les enverrait tous dans ce monde sans aucune idée derrière la tête. Peeta acquiesça alors les paroles de ce dernier. "Oui c'est sur qu'il y a une explication mais pour le moment on ne peut pas dire qu'on ai vraiment des informations." Lui répondit le blondinet sans aucune conviction que ça arrivera un jour parce que après 4 années passées ici, il n'a toujours pas eu la moindre info sur leur but ici.
Ils revénèrent à leurs points initiales, si le jeune blond avait trouvé la paix avant d'arriver ici, avec sa famille, l'histoire de Todd était tout à fait différente, cela empli ce dernier d'un sentiment de tristesse. Il ne pouvait ressentir que de la tristesse et de la solitude pour cet homme, il comprenait bien qu'il se sente seul dans ce centre commercial. "Les mots vengeance et sang ne devraient pas être associés avec la famille, c'était si compliqué avec eux ?" Lui demanda t'il avec une petite moue compatissante, ça ne devait pas être ainsi entre membre de la même famille. Cependant son interlocuteur se fit la remarque que peut être si il se trouvait dans ce monde, c'était pour une sorte de rédemption parce qu'après tout ce qu'il avait vécu, il avait l'impression d'apercevoir une sorte d'espoir, dans un but ultime. "Comprendre ce but je pense que la dessus je vous rejoins, dans tout les cas, j'espère que vous trouverez ce sentiment de rédemption et que vous vous sentirez mieux, à mène de comprendre." Et Peeta le pensait réellement, il était tout à fait sincère. Lorsque Todd lui demanda si il le pensait fou, le blondinet haussa un sourcil, ce n'était pas vraiment ce qu'il pensait, juste que la vie n'avait été pas simple avec lui. "Non je ne pense pas que vous soyez fou. Vous voyez probablement les choses sous un différent œil, mais ce monde nous joue des tours, ça c'est sur et certain." Ce que lui dit ensuite le brun lui glaça le sang, et lorsqu'il se tourna pour regarder le mannequin en question, il fut horrifié de voir que son interlocuteur avait raison, ce dernier le regardait bien et avait changé de position par rapport à tout à l'heure. "Comment ? Comment est ce possible ?" Est ce que le mannequin était vivant ? Lui voulait il du mal ? "Pensez vous que nous sommes en danger ?" Demanda le blond en direction de Todd.
Sous le regard glacé du mannequin qui, à présent, semblait s'animer d'une curiosité malsaine envers Peeta, je sentis une tension familière s'emparer de mon âme. Une tension que j'avais bien connue, dans les ruelles sombres de Fleet Street, où chaque ombre pouvait dissimuler un danger, où chaque regard pouvait être le dernier. La peur, cette vieille amie, s'insinua doucement en moi, rappelant à mon cœur des souvenirs de méfiance et de vengeance. Pourtant, devant Peeta, une étrange sensation de camaraderie prenait forme, aussi fragile qu'un fil de soie dans une brise d'automne.
« Votre inquiétude est légitime… » dis-je d'une voix basse, presque un murmure, comme pour ne pas perturber davantage les esprits qui nous entouraient. « Ce monde, avec ses lumières criardes et ses couleurs trop vives, cache des ténèbres plus profondes que celles que nous avons connues. Votre prudence vous honore. »
Je me tournai lentement vers le mannequin, mon regard scrutant chaque détail de sa silhouette inanimée, cherchant à percer le mystère de son apparente vie. « Nous sommes, sans doute, des pions dans un jeu dont nous ignorons les règles. Mais si le danger nous guette, sachez que j'ai traversé des orages bien plus dévastateurs que celui-ci. Et à chaque fois, j'ai survécu, armé de ma seule volonté. »
Un sourire énigmatique se dessina sur mes lèvres tandis que je repensais à mon passé, à cette époque où la lame de mon rasoir était la seule juge entre la vie et la mort. « Ne craignez pas trop pour nous. Si ce mannequin, ou quoi que ce soit d'autre dans ce monde, cherche à nous nuire, il trouvera en moi un adversaire redoutable. »
Je fis un pas vers lui, posant une main sur son épaule dans un geste d'assurance. « Mais ne nous attardons pas sur ces pensées sombres. Si nous sommes ici, c'est peut-être pour une raison qui nous dépasse encore. Cherchons plutôt à comprendre ce mystère, à découvrir notre rôle dans cette étrange comédie. Peut-être que, ensemble, nous trouverons les réponses que nous cherchons. »
Je me détournai du mannequin, invitant Peeta à me suivre d'un mouvement de tête. « Venez. Ce monde a beaucoup à nous montrer, et je sens que notre quête ne fait que commencer. Gardons l'esprit ouvert et le cœur vaillant. Après tout, n'est-ce pas dans l'adversité que se révèlent les véritables héros ? »
Ensemble, nous nous enfonçâmes plus profondément dans le labyrinthe de lumière et d'ombre, prêts à affronter les épreuves qui nous attendaient, guidés par une curiosité insatiable et le fragile espoir d'une rédemption. Car dans ce monde inconnu, chaque pas était un défi, et chaque ombre, une promesse de révélation.
Peeta pensait réellement que ce monde était bien trop étrange pour lui, hallucinations, tours joués, changement de monde, ça faisait un peu beaucoup pour lui. Et si au début, il venait simplement en aide à un homme triste, les choses tournaient bien vite au vinaigre. Il aurai juré ne pas le voir bouger ce mannequin mais maintenant il était sur que ce dernier l'observait et lui lançait des regards étranges. Son interlocuteur reconnaissait bien là son inquiétude et il la qualifiait d'honorable et de légitime, comme ça on pourrait penser que c'était un peu beaucoup tiré par les cheveux mais venant de Sweeney, c'était presque un compliment. Il préférait faire attention et être prudent, on ne sait jamais comment les choses tourneront. "Oui la prudence c'est le mieux, j'espère juste que ça ne va pas toucher le reste des objets de ce centre commercial." C'était ainsi qu'il avait réussi à rester vivant durant la moitié de l'arène. Todd le rassura tout de même sur le fait que si ça tournait mal, il saurai se défendre parce qu'il avait déjà eu à faire face à pire et seulement avec sa simple volonté, il s'en était sorti. "Je vois c'est une très bonne qualité dans ce genre de situation. Je sais me défendre aussi mais la violence ce n'est pas mon truc." Et tuer des gens non plus, mais ça aussi il n'a jamais eu le choix. En tout cas le blondinet avait bien saisi que son interlocuteur était un adversaire redoutable et que malgré la tristesse qui habitait son âme, il ne se laisserait pas faire.
Sweeney posa ensuite une main sur l'épaule de Peeta en lui informant qu'ils ne devraient pas trop d'attarder sur des pensées sombres et plutôt se concentrer sur la compréhension de leur mystère, peut être qu'à deux ils comprendraient mieux toute cette histoire étrange. Ce dernier acquiesça ses paroles avec un fin sourire, il avait surement raison, c'était surement plus pratique de s'entraider que de chercher seul même si en premier lieu, il n'était pas là pour ça. "Oui nous pouvons, ça fait longtemps que vous attendez là ?" Dans ce centre commercial il voulait parler bien sur, parce que la plupart des personnes sont dans ce monde depuis plus de 4 ans. Puis le brun lui proposa de le suivre, s'éloignant par la même occasion de ce mannequin qui les regardait toujours d'ailleurs. "Oui au moins on sera loin de lui, mais où vous voulez qu'on aille ?" Lui demanda t'il un peu curieux tout de même et puis ils ne se connaissaient que peu donc autant savoir où il s'embarquait, dans l'inconnu c'était sur mais il avait besoin de savoir. Sa phrase "Après tout, n'est-ce pas dans l'adversité que se révèlent les véritables héros ?" résonna dans la tête de Peeta, il lui sourit parce qu'il était totalement d'accord avec lui, c'était une très belle façon de décrire le courage de ceux qui bravent tout. "Qu'est ce vous faisiez avant ?" Lui demanda soudainement le blondinet.
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