Sans surprise Damian a du mal à trouver le sommeil aussi tu te décides de partir faire un jogging en poussette. C’est ce qui le détend le plus et toi ça te permet de faire ton sport en plein air. Basket, jogging et tee-shirt beaucoup trop large pour toi et petite tenue dans le même genre pour lui, tu l’attaches correctement dans la poussette de runing avant de partir en courant. L’objectif est de rejoindre un des parcs de la ville avec un revêtement correct pour la course et le vélo. Ainsi tu peux t’entrainer et te défouler sans secouer le petit dans tous les sens. Ca finira par l’endormir et tu pourras rentrer pour qu’il finisse sa sieste à la maison pendant que tu travailleras sur tes dernières commandes. Ca commence à se tasser comme Pâques est passé mais tu ne veux pas faire ton chiffre juste à cette période, et continuer de promouvoir ta fête tout au long de l’année te permet de mieux l’ancrer dans l’esprit des gens.
Tu cours donc jusqu’au parc pour y rester une petite heure à faire des tours, Damian s’endort bien avant que tu te décides de te poser mais, quand il s’agit de faire du sport, t’as du mal à t’arrêter. Il est bien 15h quand tu ralentis la cadence et tu prends le temps de faire tes étirements puis de souffler en t’installant sur un banc. Tu te penches pour prendre ta gourde quand ton regard capte un visage qui te fait bloquer. Non… Pas lui… Tu relèves très lentement tes yeux, espérant que tu n’as eu qu’un mauvais rêve -enfin un cauchemar- mais quand tu regardes de nouveau l’homme installé à l’ombre, tu ne peux pas te tromper. Pitch… Tu serres les dents et te redresses d’un mouvement rapide, prêt à aller en découdre avec lui, quand Damian pousse un léger soupir dans son sommeil car tu viens de bouger la poussette. Ca te met tout de suite une claque mentale et tu te rassoies vivement.
Du calme Bunny…
Te murmures-tu tout bas en dévissant ta gourde pour en boire une gorgée. Comment il peut être là lui ? Comment il peut être là SANS que tes amis le soient SURTOUT. Ce n’est pas possible, t’étais tranquille et il va te gâcher tout ce que t’as construit juste parce le fait d’exister. Bon il existera toujours car il est un gardien et qu’il y aura toujours des gens pour lui donner corps mais là… Que peut-il faire ? Car il est visible certainement. A-t-il retrouvé ses capacités ? Trop de questions alors que tu voudrais juste lui écraser sa tête plate dans la terre.
Respires Bunny…
Que te dirait Nicholas ?... De l’éclater… Jack ? Pareil mais en plus rusé… La fée… Bah pareil, surtout qu’elle n’aime pas ses dents… Sable… Bon Sable le tabasserait aussi mais au moins il dirait rien c’est l’avantage donc fais comme lui : Ne dis rien. Surtout que tu ne veux pas créer de soucis à Damian. Ca manquait cruellement de diplomates dans l’équipe quand même… Mais à force de l’avoir regardé ainsi un long moment t’as été tout sauf discret. Heureusement qu’il ne peut pas te reconnaitre si facilement…
Depuis quatre ans qu’il se trouve dans cette ville dont il a fini par apprivoiser les contours et même à trouver un certain charme (en même temps, c’est tout de suite plus facile avec ses pouvoirs que ça ne l’était quand il ne les avait plus, le plaisir d’être vu ne suffisant pas à compenser l’absence de ses précieux cauchemars), Pitch Black a fini par croire – à tort, cela va sans dire – que plus jamais il n’entendrait parler de ces fichus gardiens… Enfin, ne pas en entendre parler, pas exactement, car à chaque période de fête, il y en avait toujours un pour demander à un enfant crédule ce qu’il avait demandé au Père Noël, ou un autre pour s’interroger sur ce que la fée des dents aura laissé sous votre oreiller… Mais qu’on suggère leur présence ne signifiait pas qu’ils soient effectivement là, et jusqu’alors, Pitch n’avait pas croisé leur route.
Le Croque-mitaine s’était réjoui trop vite. Il aurait pourtant dû savoir que dans un monde qui se joue si facilement de nos attentes et de ce que nous croyons savoir, il n’est aucune apparence à laquelle il faut se fier… Pitch est désaventagé en la circonstance par une allure et un faciès qui n’ont pas évolué le moins du monde entre cette dimension et l’autre… Mais ce n’est pas un privilège qui aura été donné à tout le monde. Il a bien levé la tête vers cet homme bien trop sportif, non loin, mais il ne s’en est pas soucié outre mesure, ni de lui, ni du gamin dans sa poussette. Pas un seul instant il n’a envisagé qu’il puisse s’agir de ce brave « Bunny »… Il est incapable de concevoir que celui qui l’aura reconnu en un regard puisse être l’un de ceux dont il s’est promis de se venger aussi cruellement que possible si leurs chemins devaient se recroiser.
Plongé dans sa lecture, les jambes croisés, comme à son habitude vêtu d’une tenue sombre, élégante et particulièrement sobre, il ne se focalise que sur l’ouvrage qu’il tient entre les mains, sans rien imaginer ni deviner de la colère qu’il instille dans l’esprit de celui qui l’observe à distance, et que Pitch commet l’erreur d’oublier dès l’instant où ses yeux ne sont plus rivés dans sa direction. Seulement… Seulement, Pitch commence à constater cette brûlure, celle d’un regard trop insistant, et s’il veut croire à une coïncidence tout d’abord, il réalise bien vite que non, cet homme le fixe bel et bien. Pitch referme son livre. Soit, il ne comprend pas vraiment ce que lui veut cet homme, mais peut-être lui donnera-t-il l’occasion de se divertir un peu, après tout ? Toujours plus en tout cas que l’ouvrage qu’il ne lisait que d’un œil distrait. Il se relève donc, et va à sa rencontre.
« Je peux faire quelque chose pour vous, peut-être ? » il demande d’un ton beaucoup trop poli pour être honnête.
Code by Laxy
E. Aster Bunnymund
▿ Ton univers : Les Cinq légendes
▿ Date de naissance : 20/03/1985
▿ Age : 39
▿ Métier : Illustrateur, Influenceur
▿ Quartier : Baker Street Avenue
▿ Côté cœur : En couple, famille d'accueil de Damian (4 ans) et Donovan (14 ans).
Tu es trop peu discret. Tu peux même ôter le « peu » de cette phrase car tu n’es pas discret du tout. Tu détestes bien trop Pitch de tout ton être pour être capable de rester de marbre face à sa présence. Il n’y aurait pas Damian avec toi que tu lui serais déjà tombé sur la gueule, quitte à te faire défoncer parce que tu n’as absolument pas tes capacités pour le combattre aujourd’hui. Tu n’as jamais été le plus posé du groupe -si on peut vraiment dire qu’il y en a un qui était posé. Si Sable peut être- et tu n’as pas changé sur ça. Quitte à te faire défoncer tu fonces dans le tas mais heureusement il y a une chose qui peut te retenir : les enfants. Si ce foutu croque-mitaine est capable de vouloir la mort d’un gamin, t’es un gardien et jamais tu ne voudras leur faire de mal, bien au contraire. Et aujourd’hui ça te sauve d’une connerie monumentale que, oui, t’aurais été capable de faire.
Il n’y a aucune peur en toi, juste de la colère. Car si Pitch ne peut pas disparaitre dans ce monde comme vous l’avez fait dans le vôtre, tu ne peux plus disparaitre non plus. Exit le petit lapin que tu étais devenu à cause de lui. Ici vous ne pouvez pas devenir invisible aux yeux des enfants, vous êtes « humains », présents au milieu d’eux. Vous n’êtes peut être plus des légendes magiques mais vous pouvez rester des légendes quand même, juste par votre présence et vos actions. Et c’est en te répétant cela que t’essaies de rester calme quand l’autre abruti s’approche de vous.
Tu as tellement de réponses possibles à cette question : « T’étouffez dans ta suffisance et ta fausse innocence », « Allez mourir »,… Tant d’idées qui traversent ton esprit mais que tu ne peux pas les dire aussi tu te contentes de te redresser pour pouvoir le regarder les yeux dans les yeux. Savoir qu’il ne te reconnait pas à quand même un petit quelque chose de jouissif que tu ne peux occulter alors que tu réponds simplement.
« Oh, vous avez vu que je vous regardais ? Vous ressemblez « un peu » à une personne que je connais et que j’aimerais bien écraser lentement sous ma chaussure, ça doit être pour ça que mon regard m’a trahit. »
Quand on ne sait pas vraiment mentir, on détourne légèrement les phrases pour que ce soit tout à fait honnête sans pour autant tout dire. Et là tu remercies mentalement Jack de t’avoir bien formé à ce jeu là à force de le faire devant toi.
« Vous pouvez donc reprendre votre lecture. A moins que je puisse faire quelque chose pour vous. »
« Comme t’éclater » penses tu très fort sans le dire pour autant et en le regardant avec clairement la même attitude que lui.
Qui que soit cette personne, ce qui saute immédiatement aux yeux de Pitch, c’est qu’elle a l’air sacrément en rogne. Est-il toujours aussi hargneux avec toutes les personnes qu’il croise ? Va savoir, mais il a définitivement le privilège de sa sale humeur, ça c’est une certitude. Apparemment, il ressemble à quelqu’un qu’il connaît. Il ressemble à quelqu’un qu’il déteste… Pitch fronce les sourcils. La voix de cet homme lui est…. Vaguement familière.
De là à dire qu’il le connaît, c’est aller un peu vite en besogne – c’est qu’il a rencontré beaucoup de monde au cours de son existence… et a su se faire détester d’un plus grand nombre de personnes encore. Il ne serait pas étonnant que cette personne le déteste effectivement… ce serait même assez logique, vu les circonstances. Est-ce qu’il va s’en inquiéter ? Certainement pas… ce sont les autres qui doivent s’inquiéter, lui, jamais. S’il ne doit pas être incommodé par la colère de son interlocuteur, il s’en amusera à la place. Ce type manifestement remonté comme un coucou reprend la parole en affirmant qu’il peut toujours reprendre sa lecture… à moins qu’il ne fasse quelque chose pour lui…
Oui, il devrait probablement reprendre sa lecture, en effet, mais cet homme est parvenu à attiser sa curiosité, et Pitch ne peut s’empêcher de vouloir en apprendre davantage. Il ignore si tout ceci le concerne véritablement ou s’il ressemble effectivement à quelqu’un qui lui a causé du tort, toujours est-il qu’il a la ferme intention d’en apprendre plus. Cet homme est parvenu à attiser sa curiosité… et il ne le laissera pas vaquer à ses occupations avant d’avoir compris ce qu’il peut bien en être. Il a la ferme intention de le voir aller jusqu’au bout, quitte à le voir laisser exploser pour de bon sa colère, afin d’en comprendre l’objet et d’en saisir totalement l’ampleur… et il risque fort de ne pas être déçu du voyage.
« A vrai dire, vous pouvez peut-être faire quelque chose pour moi, en effet », confirme-t-il en opposant à la colère latente de son interlocuteur un calme olympien… ou pas loin… « Je suis un homme curieux », dit-il avec un léger sourire tout en le regardant de haut en bas, de bas en haut, comme s’il le passait au rayon X et pouvait ainsi percer sans le moindre souci chacun de ses secrets, quels qu’ils soient. « J’aimerais que vous m’en appreniez plus au sujet de cet homme qui me ressemble… un peu », suggère-t-il alors, négligeant pour de bon son livre pour se consacrer complètement à cette conversation qui pourrait bien s’avérer particulièrement intéressante… pour peu que son interlocuteur y mette un semblant de cœur du moins… mais cet homme semble ne pas avoir sa langue dans sa poche, alors ce ne sera probablement pas difficile.
Code by Laxy
E. Aster Bunnymund
▿ Ton univers : Les Cinq légendes
▿ Date de naissance : 20/03/1985
▿ Age : 39
▿ Métier : Illustrateur, Influenceur
▿ Quartier : Baker Street Avenue
▿ Côté cœur : En couple, famille d'accueil de Damian (4 ans) et Donovan (14 ans).
Est-ce que tu peux faire quelque chose pour lui ? Oui tout a fait… Le renvoyer dans sa grotte dont il n’aurait jamais du sortir car il n’y a bien que les cafards pour lui tenir compagnie et être ses amis... Lui fait avaler par un orifice autre que la bouche ses chevaux de cauchemars qu’ils envoyaient sur les enfants pour les détruire si ceux-ci ne faisaient pas ce qu’il voulait… L’étouffer dans sa vantardise… Tu sens bien qu’il a eu le temps en quatre ans de reprendre confiance en lui. Les gardiens ne sont plus ensemble et, si les autres sont comme toi, ils n’ont plus de pouvoirs non plus. Tu peux faire changer les choses par ta présence mais tu n’as plus le pouvoir d’aller botter le cul de Pitch et de l’enterrer une bonne fois pour toute dans un de tes terriers. Quoiqu’il ne ferait pas un bon terreau mais c’est un autre débat. En tout cas ce que tu détectes ne te plait pas car tu le revois comme à chaque fois qu’il a été face à vous, persuadé qu’il avait tous les pouvoirs. Ce que tu détestes être obligé de lui parler alors que tu l’éclaterais bien mais, même si tu fulmines, Damian te fait garder les pieds sur terre.
« Vraiment ? Vous risquez de ne pas apprécier. »
Si peu… Après, connaissant Pitch, il est fort possible que le portrait que tu fasses de lui ne lui parle absolument pas comme il est persuadé de sa toute puissance et de l’intérêt de l’anéantissement de l’innocence en la noyant dans les cauchemars.
« C’était un lâche, une sorte de clown qui faisait du mal aux autres pour oublier qu’il était seul. Solitude qu’il avait lui-même forgé en détruisant tout ce qui était autour de lui d’ailleurs. C’est tellement plus simple de détruire quand on n’a pas de courage… Quand on a peur… »
Parce que c’était ça a la fin non ? La peur de ne plus être vu par les autres, la peur de disparaitre des esprits des enfants parce qu’on est plus rien et que l’espoir est plus important que tout le reste. Il était le gardien des cauchemars mais il était surtout rongé par ce qu’il était censé gérer et il ne restait qu’un pleutre qui trouvait son pouvoir qu’en faisant du mal à des petits enfants. Quel courage… En fait tu te rends compte que ça te fait du bien de dire tout ça, c’est comme déverser tout ce que t’as sur le cœur avant de souffler un bon coup. Bon tu lui collerais bien un coup de boomerang aussi pour finir d’être vraiment bien mais tu ne peux pas. Ca t’emmerde d’ailleurs.
« Mais vous n’êtes pas ce genre de mec je suppose ! Enfin j’espère pour vous… »
Pitch hausse les épaules, il doute fort que quoi que son interlocuteur puisse avoir à dire de cet homme qui peut-être lui ressemble, cela l’émeuve en quoi que ce soit. Pitch a une haute estime de lui-même, c’est un fait, mais il n’attend pas après l’opinion d’autrui pour exister… Il n’attend qu’après leur regard… Oui, c’est contradictoire de la part de quelqu’un qui a tant dépendu du fait qu’autrui croie en lui… Mais il ne cherchait pas à ce que les enfants l’aiment… Non, bien au contraire… ils voulaient qu’ils le détestent, il voulait les terrifier… Les pires insultes peuvent parfois ressembler à de véritables compliments aux yeux de Pitch Black.
Il croise donc les bras et attend que son interlocuteur poursuive, ce que dernier finit par faire, sans la moindre hésitation et sans le moindre doute. Il parle d’un lâche, d’un clown… Pitch ne se reconnaît ni dans l’une, ni dans l’autre de ses descriptions… quant à sa réflexion sur la solitude… il préfère éluder la question plutôt que d’admettre que sur ce point, il est probablement – et plus que violemment – capable de se reconnaître. Pitch s’estime courageux… Parce que pour lui, les personnes qui sont courageuses sont celles qui n’ont pas peur. Pourtant… Pourtant, ce n’est pas tout à fait vrai, c’est peut-être même entièrement vrai… et ça, Pitch l’avait déjà constaté par le passé. La manière terrible dont les choses s’étaient terminées pour lui, dans son ancienne vie, en était la preuve, après tout.
« Allez savoir », répond Pitch en haussant les épaules avant de fourrer les mains dans ses poches. « Il n’a pas l’air si terrible que ça, cet homme », ajoute-t-il, avant tout parce qu’il veut obtenir plus d’informations.
Il aurait pu s’arrêter à ces quelques affirmations qui son interlocuteur n’avait pas prononcé ce mot qui trouve une place bien évidemment particulière dans son esprit et ne saurait en être délogé. Le mot peur. C’est un mot qu’il est préférable de ne pas prononcer à la légère en présence de l’homme qui a fait de la mort sa façon d’être, son persona… sa raison même d’exister et de subsister.
« Il me semble que vous ne m’avez pas donné votre nom », reprend-t-il en le fixant avec beaucoup d’intérêt, mais surtout une fixitude à faire froid dans le dos… C’est qu’il veut savoir plus précisément à qui il a affaire, et si ses intuitons ont un semblant de fondement ou non… Il est bien possible que non, après tout… Mais il en saura peut-être davantage en découvrant l’identité de son interlocuteur. Il y a, chez cet homme nerveux et visiblement en rogne, quelque chose de… familier ? Pitch ne parvient toujours pas à mettre complètement le doigt dessus, mais ça reste une certitude pour lui, et il veut voir si cette intuition se verra confirmée ou non par la réponse que son interlocuteur aura à lui donner… s’il doit accepter de lui répondre.
Code by Laxy
E. Aster Bunnymund
▿ Ton univers : Les Cinq légendes
▿ Date de naissance : 20/03/1985
▿ Age : 39
▿ Métier : Illustrateur, Influenceur
▿ Quartier : Baker Street Avenue
▿ Côté cœur : En couple, famille d'accueil de Damian (4 ans) et Donovan (14 ans).
Ce que ça te fait du bien de cracher tout ce que tu as sur le cœur. C’est une façon de faire des thérapies il paraît. Bon la tienne serait vraiment parfaite si tu pouvais le renvoyer au fond de sa grotte mais tu le peux pas et plus tu parles, plus tu t’apaises. Ca ne veut pas dire qu’à la moindre occasion, si tu peux, tu ne lui mettras pas sur la gueule car tu restes un lapin “un peu” réactif mais, à ce moment précis, t’as bien trop à perdre pour te le permettre et t’en es bien trop conscient pour jouer au con. Comme quoi devenir humain te fait évoluer même si t’en râles bien souvent.
Tu penses que Pitch ne va clairement pas se voir dans ce portrait mais c’est pour toi tout ce qu’il représente, tout ce que tu veux lui dire et qui sort du fin fond de tes tripes. Pourtant il n’a pas la réaction à laquelle tu pensais et tu te demandes si, finalement, le portrait ne lui parle pas. Mais est ce que tu veux vraiment savoir ce que pense ce scélérat ? Non. Tu remarques cependant la lueur vive dans ses yeux quand tu parles de peur. C’est bel et bien ça qui l’anime toujours, comme cela a toujours été le cas il y a de nombreuses années dans ce vieux village ou bien dans la ville de Jamie il y plus de quatre ans. Ça te parait si loin et si proche en même temps.
Ce regard… Tu le connais… Il ne te fait pas peur, il t’énerve surtout… Il te rappelle ce que tu es devenu à cause de lui, non pas parce qu’il t’avait fait du mal mais parce qu’il avait détruit Pâques et que les enfants n’avaient plus foi en ce que tu étais. Sans l’espoir tu n’es rien, sans espoir tu n’es plus que le centième du magnifique lapin que tu es. Mais ce regard en lui-même ne t’a jamais inquiété aussi tu ne le quittes pas des yeux, réfléchissant à ce que tu vas lui dire car Pitch ne connait pas ta véritable identité mais elle est facile à deviner si tu la donnes en entier aussi tu décides de juste donner ton prénom.
« Aster. Et vous ? »
Autant jouer au con puisqu’il te le demande. Tu n’es pas un grand menteur -pas un menteur tout court d’ailleurs- donc autant éviter de trop jouer avec le feu avant qu’il te grille. Tu vois un petit mouvement de Damian, signe qu’il émerge aussi tu recommences à bouger doucement la poussette, attendant de voir s’il se rendort ou pas.
« Et vous faites quoi dans la vie ? »
Plus tu prends d’information, plus tu pourras le retrouver si t’entends parler de lui plus que tu ne le devrais les prochains mois. Vous aurez forcément à vous combattre de nouveau.
Aster. Non, ce nom ne lui dit définitivement rien… Mais l’attitude et la voix de cet homme, en revanche, y compris son tempérament franc, presque agressif, ont quelque chose de déplaisamment familier à son oreille… D’aussi loin qu’il soit capable de s’en rappeler, néanmoins, il ne pense pas avoir un jour croisé le moindre Aster… Ou bien, si tel a été le cas, il ne lui a définitivement pas laissé un souvenir impérissable. En même temps, Pitch Black est quelqu’un de très autocentré, il a pour habitude de se focaliser sur ses propres expériences, sur ce que lui apporte personnellement chaque interaction plutôt que l’inverse. Il aime laisser une impression marquante à ceux qui l’entourent, hanter leurs cauchemars et nourrir leurs peurs les plus profondes… Mais en revanche, ceux qu’ils tourmentent auront tôt fait de lui sortir de l’esprit une fois qu’il n’aura plus nécessité à les côtoyer.
« Pitch », il se présente sans chercher à s’inventer un autre nom que celui sous lequel la plupart le connaissent (quoique cela ne se confirme pas toujours, dans cette ville étrange – constat qui ne lui a pas été particulièrement agréable pour commencer).
Certains ont même pu moquer son nom en l’entendant pour la première fois, alors même que ce dernier aurait plutôt dû les faire frissonner de la plus absolue terreur… mais ce ne serait qu’une question de temps. En attendant, il se complaît assez dans ce qu’est devenu son nouveau quotidien, surtout depuis qu’il a retrouvé ses pouvoirs. C’est une infinité de possibles qui s’est ouvert sous ses yeux, à présent, et il veut savourer le moindre d’entre eux à sa juste valeur… Cet endroit pouvait être une malédiction ou une bénédiction pour ceux qui s’y retrouvaient prisonniers… Pour Pitch Black, ça avait été d’abord l’un, puis l’autre. D’où il venait, le combat avait été perdu… Ici, la bataille semble ne faire que commencer. Encore faut-il qu’il soit en mesure de comprendre et de savoir contre qui il lui faut se battre exactement.
L’homme lui demande ce qu’il fait dans la vie, de particulièrement hostile, il passe à curieux, de quoi intriguer Pitch qui n’estime pour autant pas devoir dissimuler ce qu’il estime être le métier le plus convenable qu’il pouvait se trouver dans un monde où pour parvenir à toucher qui l’on veut toucher, il est toujours préférable d’en passer par le prisme des écrans.
« Je produis des films d’horreur », il commente alors. « Vous aurez peut-être l’occasion de découvrir une de mes productions prochainement. Je vous assure que le jeu en vaut la chandelle. »
Il marque une pause.
« Et vous, que faites-vous quand vous ne vous offusquez pas de ma ressemblance avec allez savoir qui ? »
Il est sincèrement curieux également. Plus on en sait sur un individu, plus nous avons accès à ses aspirations, à ses rêves… et à ses angoisses les plus profondes, celles qui se lisent en filigrane de leur pendant positif.
Code by Laxy
E. Aster Bunnymund
▿ Ton univers : Les Cinq légendes
▿ Date de naissance : 20/03/1985
▿ Age : 39
▿ Métier : Illustrateur, Influenceur
▿ Quartier : Baker Street Avenue
▿ Côté cœur : En couple, famille d'accueil de Damian (4 ans) et Donovan (14 ans).
Pitch. C’est si dur de ne pas réagir en entendant son nom et de ne pas lui coller un gros coup de poing dans le nez mais comme tu n’es pas vraiment redescendu de la colère du début, ça passe crème. Ce mec doit se dire que t’es quand même un foutu sanguin a réagir comme ça dès que quelqu’un ressemble à un mec que t’aimes pas mais franchement, tant qu’il reste sur cette idée et qu’il ne découvre pas qui tu es, cela te convient parfaitement. Et t’es bien heureux de vérifier qu’il ne connaît pas ton identité, ça te permet de garder des cartes en main dans cette ville où tu n’as pas ton apparence de lapin. Au moins ça te permet de mettre en sécurité les enfants. C’est d’ailleurs en pensant à eux et en voyant Damian ouvrir un œil que tu réalises qu’il te faut connaitre plus d’informations sur lui si tu veux pouvoir enquêter.
« Manquait plus que ça ! »
Alors ça c’est sorti tout seul, avant même que t’aies le temps de te dire que tu faisais une connerie mais comment ne pas réagir quand il te dit qu’il produit des films d’horreur ?! C’est forcément ce qu’il a choisi dans ce monde où tout est accessible pour vous ! N’est-ce pas exactement ce que t’as fait en devenant influenceur pour Pâques ? T’as beau détester Pitch et penser de lui que c’est un sombre abruti qui devrait rester dans son trou, il sait mener sa barque et il est rusé. Et pas con hélas… Tu lui jettes pas des fleurs, t’es juste objectif même si ça te fait mal de le penser. Tu te pinces l’arrête du nez comme si quelque chose te gênait histoire de gagner quelques instants pour réfléchir et te rattraper.
« J’ai du mal à comprendre qu’on puisse aimer ça car c’est un style que je déteste. Vous avez beaucoup d’amateurs ? »
Voilà c’est mieux et c’est aussi ce que tu penses. Ca te permet aussi de savoir à peu près l’influence qu’il a sur les autres mais t’as découvert que beaucoup de gens aiment ce genre de choses. Et ça veut aussi dire qu’il a étendu sa zone de prédation aux adultes, il n’est pas juste resté fixé sur les enfants comme c’était le cas dans votre monde, ce que vous faites, vous. Faut que tu revois tout ça à tête reposée.
« Je suis illustrateur freelance. »
Tu vois Damian qui recommence à s’agiter aussi tu te penches pour remettre sa tétine et l’oreille de son doudou sur son nez comme il aime que ce soit pour dormir.
« Je vais y aller, faut qu’il finisse sa sieste. »
Plus t’attends et plus tu joues avec le feu donc ça ne sert à rien. Et puis tu penses qu’avec son nom et son métier, tu devrais pouvoir le retrouver rapidement maintenant. Merci à cette ville de vous faire ce genre de belles surprises…
Accueil 
