Tous les jours, j’épluchais minutieusement la presse internationale… des journaux anglophones, aux hispanophones, en passant par les francophones ou ceux qui semblaient intraduisibles. Le but était de trouver un indice, une petite annonce particulière qui me mettrait sur la piste de Camille. Ma Camille… celle qui avait fini par devenir ma raison de vivre avant que je n’arrive ici, sur l’île. Celle pour qui j'aurais été prêt à risquer ma vie, à perdre ce que j'avais construit et espéré...
Depuis ce qui s'était passé dans les bâtiments de Damoclès, où elle avait été droguée et victime de tout un tas d'affronts, je m'étais clairement mis en tête de faire en sorte que sa vie soit la meilleure possible... mais était-ce seulement envisageable ? Moi qui avais été son bourreau, celui qui lui avait enlevé sa famille, son bonheur... je m'étais mis à avoir pour elle des sentiments que ma culpabilité avait exacerbés... Comment aurais-je pu désormais supporter qu'elle soit en souffrance ? Que quelqu'un lui veuille du mal ?
Je n’étais pas très habitué à tout cela, mais en supportant, peu à peu, on s’habituait. Alors j’avais fini par accepter que j’avais beaucoup d’affection pour cette fille et que ma vie sans elle n’avait pas vraiment de sens.
Et puis j’avais lu l’annonce. Un petit encart publicitaire, pas grand-chose, le genre petit budget… mais « Camille K. Photographe », cela ne pouvait qu’attirer mon attention. Bien sûr, il pouvait s’agir de quelqu’un d’autre. Mais la coïncidence était trop énorme pour que je ne fasse pas le rapprochement que que je ne tente rien. Voilà quatre ans que j’étais ici. Quatre ans que je passais en revue toute la presse, pour avoir un indice. Et aujourd’hui, ça y était. Enfin !
Dès que j’avais eu fini mon travail au funérarium, j’avais pris ma voiture pour me rendre à l’adresse indiquée dans l’annonce. Peut-être que ce n’était pas elle. Et si c’était elle, peut-être que cela ne se faisait pas trop d’arriver comme ça, à l’improviste. Mais il fallait que je sache.
Raccoon Square. Comme si le destin se foutait de ma gueule. Le studio était dans un quartier que je connaissais bien… voire très bien, même, puisque j’y habitais. Je n’avais sans doute jamais fait assez attention aux bâtiments et aux devantures du coin… à moins que le studio n’ait ouvert que tout récemment (auquel cas, je me sentirais moins con).
Une fois sur place, je pris le temps de fumer une clope dans la rue, avant d’éteindre le mégot dans un cendrier de poche. Je ne laissais pas trop de possibilités de recueillir mon ADN sur des objets comme des mégots de cigarettes. Ce serait tellement con de se faire repérer comme ça…
Je n’avais pas vraiment réfléchi à l’approche pour laquelle j’allais opter… logique, puisque c’était peut-être une autre Camille. Ce n’était pas le prénom le plus rare du monde, après tout… Alors j’entrais. Je n’avais pas souvent mis les pieds dans des studios de photographie… alors j’observais. Ma présence avait été annoncée par le tintement de la porte d’entrée, mais dans la pièce où je me trouvais, je ne voyais personne. J’étais arrivé environ cinq minutes avant la fermeture, d’après l’horaire indiqué sur la porte, ce qui allait sans doute révéler assez vite le caractère de la Camille qui travaillait ici…
PRETTYGIRL
Dernière édition par Duncan Vizla le Mer 17 Avr 2024 - 9:33, édité 1 fois
J’avais eu une journée plutôt dense aujourd’hui, les clients n’avaient pas arrêté de défiler. Je n’allais pas m’en plaindre bien sûr, mais jamais je n’aurais imaginé qu’une petite annonce aussi discrète que celle que j’avais fait paraître produirait un tel effet. Les gens avaient apparemment un grand besoin de se faire tirer le portrait, eux ou leurs animaux. Quoi qu’il en soit, cela m’arrangeait bien. Je n’étais pas de celles qui fermaient leur boutique à peine l’heure de fermeture était-elle arrivée, non j’étais plutôt du genre à faire des heures supplémentaires, mais j’adorais la photographie et je ne voyais pas le temps passer quand je travaillais. Pour l’heure, j’étais en train de développer des photos dans ma chambre noire. C’était une pièce dans l’arrière-boutique dont j’avais calfeutré les fenêtres afin de produire une obscurité suffisante au développement de mes photos. Je lève rapidement le regard sur l’horloge murale et constate qu’il me reste à peine cinq minutes avant la fin de ma journée. Je hausse les épaules, ce soir je terminerais plus tard. Je me replonge, sans mauvais jeu de mot, dans le développement de mes photos quand la clochette de la porte d’entrée signale l’arrivée de quelqu’un. Ah mince...bon tant pis, je n’avais qu’à fermer à clé si je ne voulais plus voir de client. Je sortis la photo qui était développée du liquide révélateur et l’accrochais au fil à linge qui traversait la pièce. Je me frottais les mains dans un torchon et affichais mon sourire commercial tandis que je sortais de l’arrière-boutique.
- Oui, qu’est-ce que je peux faire….pour vous ?
La fin de ma phrase mourût sur mes lèvres. Mon sourire s’affaissa un peu. Etait-ce un cauchemar ? L’homme responsable de mon malheur, de ma vie merdique se trouvait là, en face de moi. Enfin, je pouvais aussi le remercier pour avoir financé mes études, mais il n’en demeure pas moins qu’il avait sans doute fait ça pour soulager sa conscience parce qu’il avait tué mes parents et mon frère. Pourtant, quelque chose d’étrange se produisait en moi qui me faisait me demander ce qui avait bien pu se passer pendant cette année que j’avais complètement oublié. C’est vrai, j’avais oublié toute une année de ma vie, c’est tout de même pas de chance, c’était l’année que j’avais vécu avant d’arriver ici, je n’en avais plus aucun souvenir, simplement des rêves de temps en temps, mais ces rêves étaient étranges, dans l’un d’eux, le plus récurrent, je suis allongée sur un lit, dans une baraque perdue au fin fond de la montage et cet homme, Duncan, est près de moi, presque à me tenir la main, il semble inquiet pour moi et n’a pas une attitude agressive, bien au contraire. C’est peut-être pour ça qu’il y a une part de moi qui veut lui sauter dans les bras pour l’étreindre, comme un vieil ami qu’on est heureux de revoir….voir un peu plus qu’un vieil ami, mais l’autre part de moi, celle qui a encore en tête l’image du meurtre de sa famille, souhaite plus que tout le lui faire payer.
Je décide de rester neutre et restant à bonne distance, je réitère ma question.
- Qu’est-ce que je peux faire pour vous, Monsieur ?
C’est difficile pour moi de rester neutre, mais j’y arrive tout de même….pour le moment.
PRETTYGIRL
Duncan Vizla
▿ Ton univers : Polar
▿ Date de naissance : 17/11/1969
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▿ Métier : Thanatopracteur / tueur à gages
▿ Quartier : Raccoon Square
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▿ Autre(s) compte(s) : Duncan & Martin & Doc' Ten & House & Zeus & Eric & Crowley & Papy & Jiraya & Sebastian & Severus & Jürgen & Kaecilius & Sweeney & Gomez & Nigel & Kristoff & Ezio & Corto & Beetlejuice & Garrett & Owen & Spencer
Me trouver ici était aussi étrange que patiemment attendu. J’avais attendu si longtemps… et puis quand Camille était sortie de sa cachette, je m’étais soudainement trouvé face à mon destin. Elle… c’était bien elle. Je demeurais silencieux un moment… et durant ce temps, tout un tas de souvenirs défilèrent dans mon esprit tandis que son visage passait par diverses expressions que je n’analysais pas.
Elle avait changé, bien sûr, puisqu’il y avait tout de même quelques années qui nous avaient séparés. Mais certains changements étaient plutôt inattendus… Je ne me souvenais pas, par exemple, qu’elle m’ait appelé « monsieur » un jour. Vouvoyer, ça oui, elle l’avait fait. Mais me servir du « monsieur », c’était autre chose… J’interprétais cela très simplement : elle n’était pas ravie de me revoir et, pire encore, elle semblait vouloir me considérer comme un client lambda. Devais-je jouer le jeu ? Je ne me voyais pas servir de modèle pour une séance photo. Ce qui me semblait le plus simple et le plus logique, c’était de voir avec elle s’il était possible de collaborer pour le funérarium. Un prétexte tout simple mais qui pourrait peut-être me permettre de me rapprocher d’elle.
« Je… travaille au funérarium. Lumen Vitae. » J’avais toujours trouvé ce nom un peu bizarre pour un centre funéraire. Cela ressemblait fort à une contradiction. Mais le fait que ce soit du latin rendait peut-être les choses un peu plus discrètes… « Nous avons besoin d’un ou d’une photographe…»
J’usais d’un prétexte par crainte du rejet. J’en avais bien conscience… C’était quelque chose que j’avais toujours eu du mal à accepter, mais oui, je ne voulais pas perdre ce que j’avais mis tant de temps à retrouver… Mais une relation uniquement professionnelle alors que j’éprouvais quelque chose de fort et d’inexplicable pour elle… je savais d’avance que je ne serais pas satisfait d’une telle situation.
« Pour les faire-part, on a besoin de quelqu’un de pro… » Ce serait parfait pour commencer, mais je me disais que ce serait dommage, vraiment dommage, d’en rester à un tel stade.
Mais ce qui me taraudait pour le moment, c’était surtout cet air si neutre, sans émotion, qu’affichait la photographe… Ce n’était pas son genre, en fait, j’avais d’elle le souvenir de quelqu’un de vivant, de très expressif, de pur, de sincère… Maintenant, Camille n’était plus du tout comme cela. Je ne savais pas si c’était définitif ou non, si elle avait vécu quelque chose de particulier pour devenir aussi neutre et stoïque… ou si c’était une sorte de réaction post-traumatique… mais je n’étais pas assez fin psychologue pour déterminer de quoi il pouvait bien s’agir.
« Vous ne vous souvenez pas de moi, Camille ? »
C’était moche de lui poser cette question, mais il le fallait. J’avais besoin de savoir ce qu’elle pensait, ce qu’elle voulait. J’aurais aimé qu’elle ait un déclic, qu’elle me dise qu’elle ne m’avait pas reconnu tout de suite ou je ne savais pas trop quoi d’autre… mais il me fallait quelque chose de concret… il me fallait quelques réponses, au moins…
Le destin avait parfois un sens de l’humour très particulier. Je veux dire, même si l’île sur laquelle nous étions n’était pas très grande, il y avait quel pourcentage de chance que Duncan passe la porte de mon petit studio ? C’est une question rhétorique, pas la peine de répondre. Alors que j’étais là, face à lui, mon propre comportement me semblait sonner faux, comme si cette distance que je nous imposait n’avait plus lieu d’être, comme si...comme si pendant cette année que j’ai oublié il s’était passé quelque chose qui avait modifié significativement la relation, le lien entre Duncan et moi et que bien qu’il soit en grande partie responsable de ma vie merdique, j’avais fini par lui pardonner d’une manière ou d’une autre. Je sais que me venger de lui ne ramènera pas ma famille, mais ce que je ressens au plus profond de moi va bien au-delà de ça et je suis complètement perdue, alors je ne voudrais pas faire ou dire quelque chose que je regretterais. C’est quand même dingue quand on y pense….ce type a tué ma famille et moi je veux prendre des gants avec lui ? On nage en plein délire.
Pour l’heure, je reste aussi professionnelle que possible et je lui demande ce qu’il veut. D’un autre côté, je suis assez curieuse quant à la raison de sa venue ici. Je n’ai pas souvenir que dans son « métier » il ait besoin des services d’un photographe...ou alors ça donnerait un truc trop glauque, mais peut-être qu’ici il a un autre métier ? Effectivement, il finit par me dire ce qu’il fait, et pour un peu, je rirais devant l’absurdité de la chose. Lui, travaillant dans un funérarium...est-ce que c’est une blague ? Comme je le disais, le destin a un sens de l’humour très particulier. Après qu’il m’ait formulé sa demande, je reste un instant silencieuse, semblant réfléchir à sa question. En réalité, je me demandais juste si je supporterai le fait de travailler auprès de lui, de travailler pour lui en quelques sortes. Au bout d’un moment qui a pu paraître une éternité, je finis par lâcher quelques mots.
- Je vois….et bien pourquoi pas, mes modèles sont plutôt du genre vivants d’habitude, mais je peux me diversifier. Lui dis-je en tentant un petit trait d’humour. Plus pour me détendre moi que pour le faire rire.
Alors que je me baisse pour attraper un livre contenant quelques-unes des photos que j’ai faite pour qu’il voit mon boulot, il me pose la question à cent dollars. Je pose le livre sur le comptoir et mes yeux se rétrécissent, un sourire ironique étire mes lèvres. Il ne m’a fallu qu’une fraction de seconde pour me décider, mais je vais jouer franc jeu avec lui. Je plonge mon regard dans le sien. Un regard froid, vide de la moindre émotion.
- Bien sûr que je me souviens de vous, Duncan...Comment pourrais-je vous oublier ? Votre visage hante mes cauchemars depuis mon enfance….depuis que vous avez tué mes parents et mon petit frère. Lui rappeler ce drame ne me fait pas autant plaisir que ce que j’avais imaginé, bien au contraire, j’ai plutôt l’impression de sentir mon coeur se déchirer, comme si je savais que ce que j’étais en train de faire actuellement n’était pas bien, c’est sans doute pour ça que j’ajoute précipitamment quelques mots. Mais, depuis mon arrivée ici...j’ai des images de vous qui me viennent en mémoire et elles sont perturbantes...elles ne collent pas du tout avec l’image que j’avais de vous jusqu’à présent. Je pousse un léger soupir. Il faut que vous sachiez, et ceci afin d’être parfaitement honnête avec vous...vous devez savoir que j’ai oublié une année entière de ma vie. Le dernier souvenir que j’ai, c’est mon chalet, les montagnes enneigées….et vous emménageant dans le chalet voisin. Après ça….plus rien.
PRETTYGIRL
Duncan Vizla
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Ma présence ici était tellement attendue… par moi, en tout cas. J’avais passé tout mon temps à espérer la retrouver, à essayer de provoquer le destin en ce sens… et puis, finalement, c’était le hasard, une simple petite annonce, qui m’avait mené jusqu’ici… Mais quand j’analysais les réactions de Camille, quelque chose en moi ne pouvait qu’être déçu… Je n’avais pas de chance ou c’était juste une impression ?
Neutre. Voilà comment elle était, voilà comment elle agissait avec moi. Comme si ce n’était pas moi, comme si ce n’était pas elle… Je savais que l’île et la lune rouge avaient tendance à chambouler un peu les gens et leurs habitudes, mais là, je ne savais pas quoi penser. Raison pour laquelle j’étais rapidement entré dans le vif du sujet. Avec autant de délicatesse qu’un cheval fou dans un grand magasin de porcelaine, vous voyez le genre… Mais au moins, elle se souvenait. Pas de ce qui était le plus récent, mais elle avait au moins une idée de qui j’étais, c’était déjà ça. Elle ne m’avait pas laissé sombrer dans l’oubli. Ses propos me firent regarder le sol un instant. Je n’étais pas fier de cet épisode de ma vie. Ce contrat foireux, ce triple meurtre qui était une erreur… Je rêvais depuis toujours d’en retrouver le commanditaire pour lui faire payer. Il avait pourri la vie de Camille et foutu la mienne en l’air.
Silencieux, je relevai bientôt l’œil sur le visage de Camille Kerr. Elle évoquait des images perturbantes, elle parla aussi d’une mémoire bancale, de souvenirs disparus… Une amnésie que je ne comprenais pas mais qui, sans doute, devait lui rendre la vie assez compliquée.
« Je vois. » Si elle avait tout oublié après l’emménagement au chalet, cela signifiait que son esprit avait fait l’impasse sur son enlèvement, sur son séjour chez Damoclès, sur la manière dont ils avaient voulu la rendre toxico… Si l’amnésie était le prix à payer pour ne pas avoir à cauchemarder de Bluts et de ses folles idées, ce n’était peut-être pas si mal… « C’est peut-être pas une mauvaise chose d’avoir oublié. »
Déjà comme ça, les traumatismes, les souffrances psychologiques et compagnie, c’était pas terrible, mais alors si en plus il fallait se souvenir de chaque détail… Non, franchement, je songeais que Camille avait un peu de chance dans son malheur, en ce moment. J’avais eu l’occasion de discuter de ce genre de choses avec un ami, Héraclès. Il avait ce genre de gros trous de mémoire, lui aussi. L'amnésie partielle pouvait parfois être considérée comme une réponse naturelle du cerveau pour se protéger d'un traumatisme. En effet, l'oubli partiel des événements traumatiques pouvait atténuer temporairement la détresse émotionnelle associée à ces expériences… et je voyais fort bien ce que les expériences de Bluts pouvaient valoir à ce niveau-là ! Cependant, il était important de noter que l'amnésie partielle ne résolvaient pas les traumatismes sous-jacents. Les souvenirs refoulés pouvaient ressurgir ultérieurement, provoquant des difficultés émotionnelles supplémentaires... mais pour Héraclès, honnêtement, je ne savais pas quel traumatisme aurait pu causer cela.
« Donc, vous vous souvenez de moi avec deux yeux et moins de cicatrices. » Charmant résumé.
Elle avait oublié que je l’avais aidée avec son bois de chauffage. Qu’elle m’avait amené dans une école pour présenter mon « métier ». Que je m’étais attaché à elle suffisamment pour qu’elle devienne une cible idéale pour m’atteindre.
« C’est peut-être mieux comme ça… »
J’étais déçu, c’était clair, mais peut-être qu’elle serait plus heureuse si je n’étais pas dans sa vie. Peut-être que c’était mieux pour elle.
Avoir sa mémoire fracturée, en morceaux, c’est quelque chose que je ne souhaite à personne. Certes, je n’ai oublié qu’une année de ma vie, mais un an c’est beaucoup, c’est même énorme et si avant je m’en doutais, là dans mon atelier, en face de Duncan, je ne pouvais que m’en rendre compte. Rien que de le voir me fait revenir ces fameuses images en mémoire. Celles où il est assit près de moi, s’inquiétant pour moi qui suis allongée dans un lit. Qu’est-ce que je fous dans ce lit ? Je n’en ai aucune idée, une chose est certaine, je suis mal en point, mais il est là, il veille. Comment peut-il me veiller alors qu’il a tué ma famille il y a des années...ne veut-il pas finir le travail ? Je croyais que ce serait ce qu’il voulait, mais apparemment, ce n’est pas le cas. Je suis complètement perdue. Je le vois baisser un peu la tête lorsque j’évoque l’assassinat de ma famille. Aurait-il des remords ? J’aimerais tellement pouvoir me souvenir, cela m’aiderait au moins à comprendre cette dualité qui réside au fond de moi. « Je vois »...voilà ce qu’il dit après ce que je viens de lui raconter… « Je vois ». Et bien ça, je n’en suis pas sûr. C’est pour cela que, un brin mordante, ma réplique fuse sans que je n’ai le temps d’y réfléchir.
- Oh vous croyez ?
La phrase qu’il a le culot de me sortir ensuite prouve que, effectivement, il ne voyait rien du tout. Comment pouvait-il me dire une telle chose ? Comment pouvait-il imaginer que c’était mieux que j’ai oublié cette partie de ma vie. Je le fixais, les yeux ronds et, pendant ce temps, il continuait à parler. Oh très peu, il ne semble pas être quelqu’un de très bavard, mais juste assez pour me prouver, ou tenter de me prouver, qu’il comprenait la situation dans laquelle je me trouvais. Je réalisais alors qu’il avait un bandeau sur l’oeil, mais que cela ne m’avait pas frappé, comme si j’étais habituée à cela. Je murmurais quelques mots du bout des lèvres.
- Oui, on peut dire cela comme ça.
Sa conclusion me mit en colère. Comment pouvait-il accepter cette situation aussi facilement. De colère, je frappais mon comptoir du plat de ma main.
- Non ! Non, ce n’est pas mieux comme ça. Comment pouvez-vous me dire une chose pareille ? Est-ce que vous savez ce que ça fait quand on oublie un an de sa vie ? Quand on voudrait réagir d’une certaine manière, mais qu’une petite voix à l’intérieur de nous nous en empêche pour x raison ? Non, je doute que vous sachiez ce que ça fait. Je veux retrouver ma mémoire, je veux me rappeler de cette année que mon cerveau veut occulter. Peut-être que ça me permettrait de comprendre pourquoi dans mes rêves je me vois allongée dans un lit et vous assit à côté de moi, l’air terriblement inquiet….peut-être que si je me rappelais de cette année en question, je comprendrais pourquoi mon envie actuelle est de vous faire payer ce que vous avez fait, mais au fond de moi, j’ai envie de vous serrer dans mes bras et vous dire que je suis heureuse de vous revoir. J’aimerais comprendre comment est-ce que j’ai pu en arriver à être heureuse de vous voir ?
Je tentais de calmer ma respiration, mon coeur qui avait un peu commencé à s’emballer. C’est le plus calmement possible que je finis donc ma phrase.
- Alors non...je vous interdit de dire que c’est peut-être mieux comme ça, parce que ça ne l’est pas du tout.
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Duncan Vizla
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J’étais jusque là resté à distance du comptoir. Peut-être par politesse ou par principe, je ne savais pas trop, mais il ne me serait pas venu à l’idée de venir m’accouder au comptoir comme si c’était celui d’un bar. Camille était pleine de ressentiment. Et son amnésie n’aidait en rien. Cette femme que j’avais autrefois protégée était ici, comme un oisillon tombé du nid. Sans repères, sans mémoire… à moins que je ne sois en train d’interpréter et que cette vie lui convenait tout à fait… Allez savoir.
La façon dont elle parla de ce trou dans sa mémoire, de cette brèche dans sa vie et dont elle parla de moi, aussi, cela me conforta dans une idée qui ne pouvait que mûrir et prendre de l’ampleur par la suite : cette amnésie devait disparaître. Il fallait que je veille sur Camille, que je la protège, que je l’aide… Même si à ce stade je n’étais pas sûr qu’elle soit d’accord de m’accorder sa confiance.
« Camille… Je sais que ça peut être difficile à comprendre, mais nous avons traversé beaucoup de choses ensemble. Tu étais en danger, et je t'ai protégée. Nous devons découvrir ce qui t'est arrivé… » Il allait falloir qu’elle retrouve la mémoire… ça semblait vraiment lui manquer… Pourtant, ce devait être un peu plus soft d’avoir autre chose en tête que des images d’horreur. Soit. Ma priorité désormais allait être de protéger Camille. Je m’assurerais qu’elle soit en sécurité et que personne ne lui fasse de mal. Ensuite, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour l’aider à retrouver sa mémoire… Je rechercherais des indices, des souvenirs ou des personnes qui pourraient l’aider à reconstituer le puzzle de son passé. Mais… si Camille avait perdu la mémoire, cela devait demander aussi un travail d’enquête. Il était possible qu’il y ait des personnes ou des événements liés à cette situation. Je mènerais une enquête pour découvrir ce qui s’était passé et qui pouvait être responsable de son amnésie.
« Peu importe à quel point ça peut sembler effrayant. »
Dans son état actuel, Camille était vulnérable… Je devrais donc être constamment en alerte et préparé à faire face à d’éventuelles menaces. Je mettrais en place des mesures de sécurité pour nous protéger tous les deux. J’avais continué à m’entraîner régulièrement, pour maintenir ma forme et mes compétences… Eh bien je mettrais à profit mes capacités et mon expérience pour gérer les situations dangereuses. Je veillerais à ce que Camille soit en mesure de se défendre si nécessaire et je lui enseignerais les rudiments pour qu’elle puisse se protéger personnellement.
« Cette année… c’est pas une bonne chose. » Je ne savais pas si je devais tout lui raconter ou si je devais me taire et la laisser retrouver la mémoire autrement… Mais ce qui était sûr, c’était que je ne pouvais pas ne pas lui répondre. « Bluts et ses salopards te droguaient.» Ils faisaient ça pour m’atteindre, je l’avais vite compris, c’était la meilleure stratégie pour me faire venir à eux. Mais ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’était que je serais coriace et que je ne laisserais jamais Camille dans la merde.
Il allait falloir du temps, bien sûr, l’amnésie devait avoir créé une méfiance envers les autres, surtout envers moi… Il allait falloir donc que je fasse en sorte de regagner sa confiance et de l’aider à se sentir en sécurité avec moi, à mes côtés.
« Camille... C'est moi…. Je sais que tu as perdu la mémoire, mais je suis ici pour t'aider. Je suis quelqu'un en qui tu peux avoir confiance.»
Quelque chose en moi me disait que je n’avais pas le droit de m’énerver après lui comme ça, cette fameuse petite voix. Bon sang, je donnerais n’importe quoi pour retrouver mes souvenirs, c’est tellement frustrant de ne rien se rappeler. Surtout qu’apparemment, ce qu’il s’était passé pendant cette fameuse année n’était pas banale. Duncan ne réagit pas vraiment à mon excès de colère, la laissant passer comme s’il se doutait qu’il était nécessaire, que je devais faire sortir cette frustration que j’avais en moi. Mes yeux se baissèrent un instant sur l’arme que j’avais derrière mon comptoir et sur laquelle j’avais mon autre main depuis que Duncan était entré dans ma boutique. Pour l’instant, cette main ne bougeait pas. Je poussais un petit soupir de désespoir.
- Les images qui affluent dans mon esprit tendent à me prouver que ce que vous me dites est vrai...ce que je ressens aussi pour vous...cette dualité qu’il y a en moi, mais...c’est tellement perturbant. J’ai toujours su que tout n’était pas blanc ou noir, que la vie était faite de nuances de gris, mais comment peut-on passer de « vous avez tué ma famille, je rêve de vous voir mort » à « je vous en supplie, ne me laissez pas seule ». C’est un pas plutôt grand, vous en conviendrez.
Sans bouger, j’écoutais ce qu’il me disait. Alors c’était ça ces images dans ma tête, c’était à cause de Bluts….l’inverse aurait été surprenant. Etait-ce un effet secondaire de cette drogue qu’il m’avait injecté, est-ce que cette drogue plus cette lune rouge que j’avais vu et qui reste mon seul souvenir récent précédent mon arrivée ici ont fait que j’ai oublié cette année de ma vie ? Je n’en sais rien, d’abord parce que je ne sais pas quelle drogue il avait utilisé, et ensuite, je ne suis pas chimiste. Soudain, je gémis de douleur, un mal de tête atroce s’empare de moi, un souvenir se débloque. Je me vois, dans mon chalet, tenant Duncan en joue...il ne bouge pas d’un poil...je veux le tuer, mais je n’y arrive pas, je lui reproche la mort de ma famille, il écoute tout, encaisse, il sait ce que je veux faire, mais ne tente rien pour m’en empêcher, ne tente même pas de fuir. Lorsque mon mal de tête se calme, j’ouvre à nouveau les yeux. Mes deux mains le long de mon corps, je m’éloigne de l’arme sous mon comptoir et je plonge mon regard dans celui de Duncan. Je murmure quelques mots.
- Je n’ai pas pu….J’ai tenté de te tuer….mais je n’ai pas réussi.
Je sors de derrière mon comptoir et avance vers Duncan. Une fois que je suis face à lui, je me serre contre lui. Je suis encore perdu bien sûr, je ne lui fais pas encore totalement confiance, mais je me fie à mes souvenirs. Je l’ai laissé en vie malgré ce qu’il m’avait fait, malgré le fait qu’il ne bougeait pas, il était la cible parfaite, mais je ne l’ai pas tué. Mes bras se referment autour de sa taille et lentement des larmes silencieuses coulent le long de mes joues.
- Je me sens tellement perdue...comme ce fameux jour dans le grand magasin...avec ce père noël….j’ai la sensation d’être dans une immense pièce remplie de gens, je crie au secours, mais personne ne m’entend….aide-moi, Duncan...s’il te plaît.
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Je ne savais pas si c’était une bonne idée de vouloir retrouver ses souvenirs. Pas ceux-là, en tout cas… Quand la mémoire était sélective, ça pouvait être quelque chose de pas mal, dans un sens… Mais je pouvais comprendre ce que ça pouvait faire d’avoir un vide complet d’une année entière dans sa propre histoire… Je pouvais être le seul à me rappeler de tout ce qui s’était passé, cela ne m’ennuyait pas vraiment. Je pouvais garder le secret si elle le souhaitait. Quant à la colère qu’elle éprouvait, c’était mieux que je ne renchérisse pas. De toute façon, ce n’était pas mon genre de chercher la petite bête, surtout quand il s’agissait de ma protégée. Car oui, c’était toujours comme cela que je la voyais.
« Je ne suis pas doué en psychologie… C’est vrai que j’ai tué ta famille… je regrette énormément ce contrat… Mais… » Je comprenais qu’elle soit paumée par rapport à tout ça, mais j’étais honnête avec elle. Je voulais l’être. « Mes anciens employeurs t’avaient enlevée pour m’atteindre. Et ce sont les pires enfoirés qui existent.»
Ouais, même si j’avais été un enfoiré, moi aussi, je n’avais pas été aussi salaud qu’eux. Jamais je ne m’en serais pris à une personne innocente… Mais eux s’en foutaient pas mal, ce qui comptait, c’était de faire le taff ordonné par Bluts, pour être bien vu et bien payé…
« Camille… Je t’ai cherchée pendant des années… Souviens-toi, on avait décidé de retrouver les commanditaires du contrat… »
Contrat que j’avais mené jusqu’au bout alors que mon interlocutrice n’était encore qu’une fillette… Moi, le Black Kaiser, je n’avais fait que remplir un contrat, comme si j’avais été une arme… mais ma conscience m’avait rattrapé et c’était pour cela que j’avais financé les études de Camille par la suite, que je m’étais assuré qu’elle ne manque jamais de rien…
Soudainement, voilà qu’elle sembla souffrir de maux de tête incontrôlables… C’était si subit et je ne savais pas quoi faire pour l’aider… A part attendre, que pouvions-nous faire ? Je lui aurais volontiers proposé de prendre un verre d’eau fraîche ou de s’asseoir… mais je n’étais pas chez moi, c’était chez elle, ici, c’était son studio… Alors j’attendis, en me tenant prêt à intervenir si elle venait à perdre connaissance…
« Je sais bien, Camille… Mais pourquoi tu n’as pas été jusqu’au bout ? C’est ça la question qu’il faut se poser. »
La question était simple, au fond et je n’avais pas grand-chose à en dire. Elle sortit de derrière son comptoir et je me retrouvai bientôt enserré dans ses bras. Je ne m’y attendais pas. Alors je ne savais pas exactement comment réagir. Je restai un instant sans réaction, puis je finis par fermer les bras sur elle tandis que ses larmes venaient mouiller ma chemise.
« Je vais t’aider, Camille. Je suis là pour ça. Je suis là pour toi. » L’histoire du père Noël, elle m’en avait parlé quand nous avions commencé à nouer des liens, elle et moi. Et je m’étais alors promis de retrouver ce sale type pour lui faire passer ses sales manies perverses.
Complètement perdue. Voilà comment je me sentais. Je ne pus empêcher mes lèvres de s'étirer en un petit sourire en coin lorsqu'il me dit qu'il n'était pas doué en psychologie. Oui, cela je m'en souvenais, mais de toute manière, ce n'était pas d'un psy dont j'avais besoin, de ce côté-là j'avais été servi, même si cela n'avait pas vraiment eu l'effet attendu. Enfin bref. Oh je savais bien que Duncan le regrettait ce qu'il avait fait, sans cela, s'il ne s'était pas senti aussi coupable, il n'aurait jamais financé mes études. Je poussais un profond soupir.
-Et en plus, ils sont lâches, il était plus facile pour eux de s'en prendre à moi que de chercher à s'en prendre directement à vous, évidemment. Je plongeais mon regard dans celui de Duncan. C'était étrange, parce que rien que d'ancrer mon regard au sien cela avait un effet apaisant sur moi, même lorsque je rumine contre lui. C'est vraiment très perturbant.
Je hoche positivement la tête. J'aimerais bien me souvenir de cela, et je ne doute pas que ce soit la vérité, malheureusement ce n'est pas moi qui décide de ce que je dois me souvenir ou pas. Bien sûr, j'espère récupérer toute ma mémoire, mais là encore je ne suis pas celle qui décide.
-Je veux pouvoir me souvenir, vraiment. J'essaye, tous les jours, mais parfois cela revient en morceaux fracturés et je dois reconstituer moi-même le puzzle et parfois je fais chou blanc.
Et puis il y eut cette douleur, lancinante et soudaine, ce mal de tête douloureux comme je n'avais encore jamais ressenti. Un souvenir qui se débloquait, bon sang. Même s'il était douloureux, ce souvenir acheva de me faire lâcher l'arme que je tenais cachée sous mon comptoir depuis que Duncan était entré dans mon studio. Je ne pouvais pas le tuer, je ne voulais plus le tuer. Non…si je le faisais…Oh Seigneur, je ne m'en remettrais pas. Il me manquerait au point que cela me ferait mal. Lorsque la douleur fut passé, j'expliquais en quelques mots ce que j'avais vu. J'écoutais la question de Duncan.
-Je ne sais pas….peut-être que le fait que tu m'ais payé mes études, cela m'a montré qu'effectivement tu regrettais ce que tu avais fait, peut-être que le fait que tu m'ais veillé pendant que je récupérais de la drogue qu'on m'a injecté m'a prouvé que tu tenais à moi…
Impulsivement, je me suis dirigée vers lui et l'ai serré dans mes bras. Je savais bien qu'il n'était pas très démonstratif, mais j'en avais besoin, j'avais besoin de le serrer contre moi. Je ne fus pas surprise qu'il ne réagisse pas tout de suite, en revanche, je fus heureuse de sentir ses bras se refermer autour de moi.
-Merci. Je n'avais rien d'autre à dire à part peut-être une petite chose. Je voulais être franche avec lui, il le méritait. Tu sais…quand tu es entré tout à l'heure…et jusqu'à ce que je sorte de derrière ce comptoir….j'avais ma main posé sur mon flingue planqué sous mon comptoir. Je voulais m'en servir…mais plus maintenant. Comme si j'avais peur qu'il desserre notre étreinte suite à ma révélation, je me serre un peu plus contre lui et murmure un simple mot. Pardon.
PRETTYGIRL
Duncan Vizla
▿ Ton univers : Polar
▿ Date de naissance : 17/11/1969
▿ Age : 55
▿ Métier : Thanatopracteur / tueur à gages
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : Gauche
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Endurance accrue
▿ Sens aiguisés
▿ Force accrue
▿ Esprit tactique
▿ Pseudo : Ameknos
▿ Avatar : Mads Mikkelsen
▿ Copyright : moi-même
▿ Disponibilités rp : 1/5
▿ Autre(s) compte(s) : Duncan & Martin & Doc' Ten & House & Zeus & Eric & Crowley & Papy & Jiraya & Sebastian & Severus & Jürgen & Kaecilius & Sweeney & Gomez & Nigel & Kristoff & Ezio & Corto & Beetlejuice & Garrett & Owen & Spencer
Je lui devais la vérité, c’était la moindre des choses. Alors, c’était sur cette lignée que je m’étais lancé. Je n’étais pas le meilleur pour analyser les gens et leurs motivations, ou même leurs explications, mais voilà, je tenais à faire les choses comme il le fallait. Un infime sourire vint se peindre un instant sur les traits de son visage et je le perçus, bien que je n’aie aucun sourire à lui donner en réponse. D’autant que nous en arrivions à parler de Bluts.
« La lâcheté, c’est quelque chose qui les caractérise bien, oui. Ils savaient que j’avais de quoi les accueillir et que j’allais leur botter les fesses. » Je ne pensais pas, à l’époque, qu’ils s’en seraient pris à Camille. Mais ils avaient dû remarquer que je passais du temps avec elle, que je m’attachais peu à peu…
Elle me parla de ses troubles de mémoires. Un véritable puzzle, d’après ses propres mots, et je pouvais comprendre que ce ne soit pas facile pour elle. Et si les maux de tête violents qui la frappaient comme c’était le cas pour le moment étaient ce qui libérait des fragments de souvenirs, non seulement cela semblait compliqué, mais c’était en plus douloureux.
Elle aurait pu me tuer. Plusieurs fois déjà. Mais elle ne l’avait pas fait. J’estimais que c’était là quelque chose qui prouvait que j’étais peut-être suffisamment important à ses yeux pour avoir la vie sauve. « Je ne ferais pas ça pour tout le monde, c’est clair. » Le manque, la gerbe, les larmes… j’avais eu l’occasion de voir beaucoup de choses lors de cette désintox forcée, mais je ne pouvais pas lui en tenir rigueur. Et puis, j’avais au moins l’occasion de pouvoir dire que j’étais le genre de gars qui tenait les cheveux de la nana quand elle vomissait ses tripes.
Camille fit alors quelque chose qui me prit un peu de court. Elle vint vers moi et me serra dans ses bras. J’eus un moment d’hésitation, ne sachant pas trop ce que je devais faire, puis je refermais les bras sur elle. Je me souvenais parfaitement de ce qu’elle m’avait raconté, avec ce père Noël. C’était le genre de sujet tabou, qui donnait envie de faire exploser la tête du père Noël en question pour ses grosses mains baladeuses… sur une gosse, putain ! Si j’avais pu, j’aurais cherché à retrouver ce type.
Quant à sa révélation sur l’arme derrière le comptoir, j’eus un léger haussement d’épaules. « Je sais. » Encore une fois, elle aurait pu tirer, me planter une balle entre les deux yeux… mais elle ne l’avait pas fait. « Tu n’as pas à t’excuser, c’est une réaction normale. »
Je la serrais un peu plus contre moi. Parce que je voulais qu’elle se sente soutenue, qu’elle sente que j’étais là, que je ne la laisserais pas.
« Je recommencerai à te protéger et à t’aider, Camille. »
C’était ma raison d’être, de toute façon. Elle seule était importante à mes yeux. Le reste importait bien peu…
La personne en qui j’ai le plus confiance sur cette planète est aussi celle qui a tué mes parents. C’est plutôt paradoxal quand on y pense, non ? Quoi que...a bien y réfléchir, pas tant que cela, parce que si Duncan a tué ma famille, ce n’est pas parce qu’il avait une dent contre eux, ce n’était pas lui le commanditaire du meurtre et c’est ça qui fait toute la différence. J’ai mis un long moment avant de le comprendre et cette amnésie qui me frappe a bien failli me faire oublier ce point important. Je n’ai pas encore tous mes souvenirs, mais ceux que j’ai sont suffisants pour me faire me dire que je remettrais ma vie dans les mains de Duncan, les yeux fermés. Je l’ai d’ailleurs fait, inconsciemment, mais tout de même, lorsque j’ai été sevré de cette drogue qu’il y avait dans mon organisme, ce n’était pas un moment facile à vivre, et ce n’était pas non plus très glamour. Enfin bref, tout ceci est derrière moi maintenant et avec la crise de que je viens d’avoir, j’ai de nouveau confiance, je sais que je finirais par retrouver la totalité de mes souvenirs.
Je m’étais contenté de hocher positivement la tête aux paroles de Duncan quand il avait évoqué le fait de botter les fesses de Bluts et de ses « collaborateurs », j’étais sincèrement touché de compter à ce point pour lui. On s’était tant et si bien rapproché lui et moi pendant notre cohabitation dans notre « monde » que j’étais devenu importante à ses yeux, tout comme il l’était devenu aux miens. Ainsi que je le disais, je ne m’en rappelle pas encore complètement, mais je le ressens au plus profond de moi. Un petit rire nerveux secoua mes épaules. Cela n’avait pas dû être facile pour lui de veiller sur moi comme il l’a fait pendant mon sevrage.
- Non, j’imagine. Au moins, on peut dire que ça m’a donné la certitude que je pouvais compter sur toi….à supposer que j’avais un doute à ce sujet, ce qui n’était bien évidemment pas le cas.
J’avais profité de l’étreinte que je lui donnais pour lui avouer que j’avais une arme dissimulée sous mon comptoir et que jusqu’à ce que je le serre dans mes bras, j’avais la main posée dessus, prête à lui tirer dessus à tout moment. Sa réaction ne m’étonna pas, je me doutais bien qu’il devait le savoir, ou tout au moins le deviner.
- Deux fois...ça fait quand même deux fois que j’ai imaginé te tuer...et par deux fois je ne l’ai pas fait. Je peux t’assurer qu’il n’y aura pas de troisième fois….je ne supporterais pas de te perdre, Duncan.
La fin de ma phrase avait été murmuré, mais elle avait été dite de manière à ce qu’il l’entende parfaitement. Je fus heureuse lorsqu’il me serra un peu plus contre lui et je profitais sans honte de son étreinte. Un véritable sourire étira mes lèvres lorsqu’il me dit qu’il recommencera à me protéger et à m’aider.
- Je ne veux plus qu’on soit séparé, Duncan….
La « magie » du moment fut troublée par mon estomac qui manifesta sa faim. Un petit rire nerveux secoua mes épaules.
- Désolé, il semble que j’ai un peu faim. Est-ce que ça te dit de venir manger un morceau avec moi ? On pourra parler un peu amplement.
PRETTYGIRL
Dernière édition par Camille Kerr le Dim 29 Oct 2023 - 15:26, édité 1 fois
Duncan Vizla
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Je la regardais, ses yeux remplis d'émotion, et je sentais la gravité de ses paroles. Elle avait traversé tant d'épreuves, et malgré tout, elle me faisait confiance. C'était un sentiment étrange, un mélange de culpabilité et de gratitude. Parce que je n’avais pas l’habitude que l’on s’adresse à moi comme ça.
« Tu sais, la vie m'a appris à ne jamais baisser la garde, à toujours être prêt à tout. Mais avec toi, c'est différent. Je n'ai jamais voulu te faire de mal, même si les circonstances ont pu le laisser penser. »
Je pris une profonde inspiration, cherchant les mots justes pour exprimer ce que je ressentais.
« Je suis désolé pour tout ce que tu as traversé. Je ne peux pas changer le passé, mais je peux te promettre que je serai toujours là pour toi, quoi qu'il arrive. »
Elle était contre moi lorsque son estomac gronda, brisant la tension – ou la magie – du moment. Je ne pus m'empêcher de sourire légèrement.
« On dirait que ton estomac a décidé pour nous. Allons manger. Et oui, parlons. Il y a beaucoup de choses que nous devons éclaircir. »
J’hésitais un instant, puis je décidais que je ne devais pas la prendre par le bras ou la main pour l’emmener. Je ne savais même pas ce qu’elle aimait comme nourriture. Moi, j’aimais ce qui était simple et ce qui était bon. Rien de trop complexe, rien de trop inhabituel. Je la regardais, ses yeux cherchant des réponses que je ne pouvais pas toujours lui donner. L'amnésie de Camille me pesait, chaque heure, chaque instant. Je me sentais impuissant face à cette situation, une sensation que je n'avais pas souvent ressentie dans ma vie. Chaque fois qu'elle me posait une question sur notre passé, je voyais la confusion et la douleur dans ses yeux, et cela me déchirait. Je m'en voulais, même si je n'étais pas directement responsable de son état. J'étais tourmenté par la crainte de ce qu'elle pourrait se rappeler, de comment cela pourrait changer notre relation. Mais en même temps, je me sentais honoré par la confiance qu'elle me témoignait malgré les pièces manquantes de sa mémoire. Je savais bien que chaque nuit, à partir d’aujourd’hui, je me coucherais en espérant que le lendemain, elle se souviendrait de tout, que nous pourrions reprendre notre vie là où elle s'était arrêtée. Mais chaque matin, je me réveillerais avec la même réalité. Je devrais être fort pour elle, la protéger, l'aider à naviguer dans ce brouillard d'oubli. Je la prendrais souvent dans mes bras, essayant de lui transmettre un peu de réconfort, lui montrant que malgré tout, je serais là pour elle. Et à chaque étreinte, je ressentirais cette même détermination à l'aider à retrouver ses souvenirs, à reconstruire notre histoire ensemble.
Bien sûr qu’il n’avait pas voulu me faire de mal. Mes parents n’étaient qu’une mission de plus pour lui et mon frère et moi...des dommages collatéraux, bien que je m’en sois mieux sorti que mon petit frère. J’ai tout de même mis un certain temps à l’admettre, il faut que je sois franche à ce sujet, en grandissant, ce n’était pas vraiment de la compréhension ou de l’empathie que je ressentais envers Duncan, bien au contraire, je me souviens être entré dans une rage folle quand j’ai compris qui était mon mystérieux bienfaiteur qui me payait mes études. J’étais même prête à refuser, mais je me suis dit que ce serait idiot de ne pas en profiter. L’amour de la photographie a pris le dessus sur ma raison. Il n’empêche qu’aujourd’hui je suis heureuse de ne pas être allé au bout de mon idée de vengeance.
- Je te mentirais si je te disais que je n’ai jamais pensé que tu ais voulu me nuire, bien au contraire, même si je ne prenais pas ça pour une attaque personnelle, il n’y avait que toi que je pouvais blâmer pour ma famille….seulement aujourd’hui, j’ai changé mon fusil d’épaule. Je sais bien que ce n’était qu’une mission pour toi, une parmi tant d’autres, tu n’avais rien de spécial contre ma famille...je ne te rends plus responsable...le seul qui le soit, c’est Bluts...et personne d’autre.
Je plongeais mon regard dans le sien, écoutant attentivement ses paroles. Une sensation familière s’empara de moi, ce calme, cette plénitude que je ressentais à chaque fois que mon regard croisait le sien, c’était tellement bon, tellement agréable. J’esquissais un tendre sourire.
- Merci de me dire cela. J’ai confiance en toi, Duncan...je sais que tu respecteras ta parole.
Mes yeux toujours dans les siens, je me laissais porter par cette douceur qui s’emparait de moi. Mon regard dévia vers ses lèvres, une envie incongrue de l’embrasser s’empara de moi, mais, alors que j’approchais doucement mon visage, c’est mon ventre qui se fit entendre, coupant ainsi la magie du moment.
- Il semblerait, oui. Il y a un endroit particulier où tu veux aller pour manger ? Je pense aussi qu’une conversation est nécessaire.
Tandis que nous marchions dans les rues, je passais un bras sous le sien, réfléchissant à l’endroit où l’on pourrait aller. Nos pas nous menèrent vers un petit restaurant de quartier, le genre qui servait de la nourriture traditionnelle. Rien de trop chic, mais pas non plus un routier.
- Tiens, ici ça me semble pas mal. Qu’est-ce que tu en penses ?
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Duncan Vizla
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Je laissais les mots de Camille résonner en moi, chaque syllabe imprégnée de sa douleur, de sa résilience. Elle avait raison. Mes actions l'avaient affectée de manière irrévocable, elle et son frère. Un poids lourd sur mes épaules, un fardeau que j'avais choisi de porter seul.
« Tu as raison, Camille. J'ai causé des dommages que je ne pourrai jamais réparer. Mais sache que si j'avais su... si j'avais seulement imaginé les conséquences... » Ma voix se brisa légèrement. J'étais un homme habitué à la dureté, à la froideur, mais devant elle, toutes mes défenses semblaient s'effriter. J'étais confronté à la réalité brute de mes actions, à leur impact sur une vie innocente. « Je n'ai jamais voulu que toi ou ton frère souffriez. C'était une mission, oui, mais jamais je n'ai voulu que des innocents payent le prix de mes décisions. » Je me rappelais de chaque détail de cette mission, chaque mouvement calculé, chaque décision froide et méthodique. Et pourtant, tout cela semblait si vide maintenant, si dénué de sens.
« Quand j'ai appris pour ta famille, pour ce que tu avais traversé, je savais que je devais faire quelque chose. Financer tes études, c'était le minimum que je pouvais faire. Je voulais te donner une chance, un avenir, quelque chose que je t'avais involontairement pris. »
Je me perdais un instant dans le passé, me rappelant de ces moments où je surveillais de loin sa progression, veillant à ce qu'elle ne manque de rien, tout en restant dans l'ombre. C'était ma façon de me racheter, même si je savais que cela ne suffirait jamais.
« Je comprends ta colère, ta rage. Elle est justifiée. Et je respecte le fait que tu aies choisi de poursuivre ta passion pour la photographie, malgré tout. »
Je pris une gorgée d'eau, rassemblant mes pensées. Je voulais être honnête avec elle, lui montrer que je n'étais pas que cet assassin froid et calculateur, mais un homme capable de regret, de compassion.
« Ce que tu ressens, ce que tu as ressenti... je ne te jugerai jamais pour cela. Je suis simplement heureux que tu aies trouvé ta voie, que tu aies pu te construire une vie malgré les ombres du passé. »
Je me rendais compte que cette conversation n'était que le début d'un long chemin, un chemin que nous devrions parcourir ensemble si elle le voulait bien. Je voulais être là pour elle, être le soutien qu'elle méritait.
« Quant à Bluts... je comprends ton désir de justice. Et je te promets, Camille, que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider à trouver cette justice. Tu n'es plus seule dans ce combat. »
Je me sentais étrangement vulnérable, exposé. Mais c'était un risque que j'étais prêt à prendre. Pour elle. Pour nous.
Je hochais la tête, approuvant son choix de restaurant. Le lieu semblait accueillant, simple, sans prétention – tout ce que j'aimais. Je ressentais une certaine tension, mais elle était différente de celle que je connaissais dans mon ancienne vie. C'était une tension d'anticipation, d'espoir, peut-être même d'un nouveau départ.
« Cela me semble parfait, » dis-je, d'une voix basse et assurée. « Un endroit calme, discret... où l'on peut parler. »
En entrant, je fis attention à choisir une table un peu isolée, à l'abri des regards curieux. Je voulais que Camille se sente à l'aise, qu'elle sache qu'elle pouvait se confier sans crainte. J'écoutais attentivement le bruissement de ses pas, le son de sa respiration, cherchant à décrypter ce qu'elle ne disait pas.
« Tu sais, j'ai longtemps cru que je n'avais pas le droit au bonheur, à une vie normale. Mais tu me fais voir les choses différemment. Avec toi, je sens que je pourrais... recommencer. »
Je pris une profonde inspiration. Parler de mes émotions n'avait jamais été ma force, mais avec Camille, je voulais faire une exception. Je voulais qu'elle sache que je ne la considérais pas comme une simple connaissance, mais comme quelqu'un de précieux, quelqu'un avec qui je pourrais partager plus que des mots.
« Je ne m'excuserai jamais assez pour le passé, pour tout ce que tu as dû endurer à cause de mes actions. Mais je suis là maintenant, prêt à te soutenir, à t'aider à avancer. Je ne te laisserai pas affronter tes démons seule. »
Le serveur arriva, interrompant brièvement notre conversation. Je commandais quelque chose de simple, à l'image de ce que j'étais. Je n'avais jamais été homme à rechercher le luxe ou les fioritures. Après sa commande, je reportais mon attention sur Camille, curieux de savoir ce qu'elle ressentait, ce qu'elle pensait.
« Je sais que tu as des questions, peut-être même des craintes. Parle-moi. Je suis là pour écouter, pour comprendre. Rien de ce que tu diras ne me fera fuir. »
Je savais que les paroles ne suffiraient pas à effacer les cicatrices du passé, mais je voulais lui montrer que j'étais prêt à essayer, à faire tout ce qui était en mon pouvoir pour l'aider à guérir, à retrouver un semblant de normalité dans ce monde chaotique.
« Et toi, comment te sens-tu ? Qu'est-ce que tu attends de moi, de nous ?» demandais-je, en me penchant légèrement en avant, mon regard plongé dans le sien, cherchant à y lire ses pensées les plus secrètes.
-Tu n'as jamais été averti que des enfants seraient dans la voiture, n'est-ce pas ?
J'avais encore en mémoire la surprise qui s'était affiché sur les traits de Duncan lorsqu'il avait ouvert la portière arrière de la voiture et qu'il m'avait trouvé moi, à côté du corps ensanglanté de mon frère. Je sais que cette image me hantera toute ma vie. Aujourd'hui, cependant, je sais que c'est aussi cette image, entre autres, qui m'avait donné la force de pardonner sincèrement à Duncan, parce que même s'il avait été le bras armé qui m'avait enlevé ma famille, ce n'était pas lui le commanditaire, il n'avait été qu'un exécuteur, qu'un pion qui agissait sans jamais se poser de question. Je l'écoutais se justifier. Oh il ne se cherchait pas d'excuse, mais je savais qu'il avait besoin de me dire ces choses. Quand je lui parlais, c'était d'une voix douce.
-Je me souviens quand tu as ouvert la portière et que nos regards se sont croisés, bien que tu ais tenté de le cacher, la surprise s'est emparée de tes traits quand tu nous as vu mon frère et moi. Je sais que je verrais cette image jusqu'à la fin de mes jours, mais…je ne veux pas que tu t'en sentes responsable, parce que c'est un peu grâce à elle que j'ai trouvé la force de ne pas te tirer dessus quand nous étions tous les deux dans ce chalet, alors que je croyais que c'était ce que je désirais plus que tout. En réalité, je désirais que les responsables paient, mais tu n'as été qu'un bras armé Duncan, une cible facile pour ma colère et ma rage, c'est Bluts le véritable coupable, c'est lui que je hais du plus profond de mon âme….encore plus que je n'ai haï ce fichu père noël.
J'esquissais un petit sourire.
-Je t'avoue que j'ai largement profité de ta générosité. Même lorsque j'ai compris de qui provenait l'argent qui me payait mes études.
Je baissais le regard sur mes appareils, sur certains de mes clichés que j'avais exposé dans ma galerie.
-La photo a été mon refuge, mon échappatoire, elle m'a permis de ne pas me laisser abattre. Je crois que je n'exagère pas quand si je dis qu'elle m'a littéralement sauvé la vie.
Quand il me dit que je n'étais plus seule, une douce chaleur se répandit en moi et je hochais positivement la tête. Je sentais mes yeux qui commençaient à s'humidifier.
- Merci. J'ai confiance en toi, Duncan, je sais que tu ne m'abandonneras pas.
La faim s'étant fait sentir, nous avons pris la direction d'un restaurant et Duncan approuva mon choix. J'aimais la simplicité et j'avais besoin d'un endroit où nous serions tranquilles. Je lui adressais un sourire sincère.
- Tout le monde a le droit au bonheur Duncan, toi plus que n'importe qui d'autre…et si je peux t'apporter ne serait-ce qu'une partie de ce bonheur, alors j'en suis heureuse. Lui avais-je répondu tout en lui prenant doucement une de ses mains dans les miennes.
Je plongeais mon regard dans le sien, l'écoutant attentivement, sans l'interrompre une seule fois. J'étais vraiment touchée par ses paroles.
- Le passé est le passé, Duncan, il ne sert à rien de s'appesantir dessus…tout du moins en ce qui nous concerne. Je ne me rappelle pas encore de tout, mais je sais que je t'ai pardonné, ça je m'en souviens….le plus important maintenant, c'est que tu réussisses à te pardonner toi. Je suis là moi aussi, et je ne te laisserais pas.
Je commandais la même chose que Duncan, étant pressé que le serveur reparte.
- Des questions, oui, j'en ai, tout du moins, j'en aurais quand je me rappellerais de tout, et à ce moment-là, je te les poserais, mais pas aujourd'hui.
Je baisse un instant les yeux pour les relever vers Duncan quand il me demande ce que j'attendais de nous.
- Pour être honnête, je ne le sais pas moi-même. Tout ce que je sais en revanche, c'est que je ne veux plus être loin de toi….jamais. Je ressens des choses….je sais les nommer, mais je ne sais pas si tu es prêt à les entendre, Duncan…des choses agréables, voir même très agréables, mais considérant notre passif, il se pourrait que ne me crois pas et je ne veux pas déjà mettre une distance entre nous alors qu'on vient à peine de se retrouver.
PRETTYGIRL
Dernière édition par Camille Kerr le Mar 30 Jan 2024 - 8:05, édité 1 fois
Duncan Vizla
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Je laissais les mots de Camille s'imprégner en moi, leur poids se faisant sentir dans chaque fibre de mon être. Sa voix, douce et sincère, contrastait tant avec le chaos qui avait autrefois régné dans ma vie. Les souvenirs de cette nuit fatidique revenaient, aussi vifs qu'une plaie fraîchement ouverte. La surprise et l'horreur qui m'avaient envahi en découvrant Camille et son frère dans la voiture étaient des sentiments que je ne pourrais jamais oublier. Ce n'était pas juste un autre contrat, c'était un tournant dans mon existence.
« Camille, je... » Je marquais une pause, cherchant mes mots. « Je n'oublierai jamais cette nuit. Chaque fois que je ferme les yeux, je revois ton visage, celui de ton frère. C'était un moment qui a changé ma vie, autant que la tienne. Non, on ne m'avait jamais dit qu'il y aurait des enfants. Jamais. »
Je me souvenais de chaque détail, de chaque sensation. Le poids du pistolet dans ma main, la froideur métallique contrastant avec la chaleur du sang. L'image de Camille, si jeune, si innocente, et pourtant plongée dans un cauchemar à cause de moi.
« Je ne cherchais pas à me justifier, Camille. Je sais que rien de ce que je pourrais dire ne changera ce qui s'est passé. Mais je veux que tu saches... que tu comprennes... que ce jour-là, quelque chose en moi s'est brisé. J'ai vu la conséquence de mes actions, le prix réel de cette vie que j'avais menée. »
Je repensais à ma décision de financer ses études, un geste si dérisoire comparé à l'ampleur de la perte qu'elle avait subie. C'était ma tentative de réparation, un moyen de soulager ma propre culpabilité.
« Tu as fait de la photographie ton refuge, et je suis heureux que cela t'ait aidée. Voir tes clichés, comprendre à travers eux la profondeur de tes émotions... cela m'a fait réaliser l'impact réel de mes actes. »
J'écoutais attentivement ses paroles, chacune d'elles résonnant profondément en moi. La chaleur de sa main dans la mienne était un réconfort inattendu, une lueur d'espoir dans le tumulte de mes pensées.
« Je suis heureux que tu aies trouvé en toi la force de pardonner. Mais le pardon que j'ai le plus de mal à obtenir, c'est le mien propre. J'ai causé tant de souffrance, tant de dégâts... et pourtant, te voir ici, à parler de bonheur, ça me donne... ça me donne quelque chose à quoi m'accrocher. »
Le serveur nous laissait, et je me retrouvais à nouveau face à Camille, ses yeux cherchant les miens, cherchant des réponses que je n'étais pas sûr d'avoir.
« Camille, je comprends que tu aies des questions, et le jour où tu seras prête à les poser, je serai là pour y répondre. Pour tout te dire, pour ne rien te cacher. Aujourd'hui, demain, aussi longtemps qu'il le faudra. »
Sa question sur ce que j'attendais de nous me laissait perplexe. Je n'avais jamais été doué pour parler de sentiments, pour exprimer ce que je ressentais. Et pourtant, avec elle, il semblait crucial de franchir ce pas.
« Ce que j'attends... ce que je désire... c'est compliqué. Je suis un homme brisé, Camille, un homme qui a passé sa vie dans les ombres, à causer du tort. Mais avec toi, je me sens... différent. Je ne sais pas encore ce que ça signifie, ou ce que ça pourrait signifier pour nous. Mais je sais que je ne veux pas te perdre, pas maintenant que je t'ai retrouvée. »
Je pouvais voir l'hésitation dans ses yeux, la crainte de trop en dire, de franchir une ligne que nous ne pourrions plus reculer. J'entendais les battements de mon propre cœur, un rythme étrangement apaisant dans le silence qui nous entourait.
« Camille, je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve. Mais je sais que je veux le découvrir à tes côtés. Que tu aies des sentiments pour moi, des craintes, des doutes... je suis prêt à les entendre. Prêt à les affronter avec toi. »
Je laissais mes mots flotter entre nous, chargés d'une sincérité que je n'avais jamais cru posséder. C'était un nouveau chapitre pour nous deux, un chapitre écrit non pas avec des balles et du sang, mais avec l'espoir d'une rédemption, d'une vie meilleure, ensemble.
« Je suis là pour toi, Camille. Pour tout ce que tu veux, tout ce dont tu as besoin. Nous avons tous les deux des cicatrices, des blessures profondes. Mais peut-être que, ensemble, nous pouvons commencer à les guérir. Peut-être que nous pouvons trouver un sens à tout cela, ensemble. »
Ma voix était douce, et je me sentais presque vulnérable, une rareté pour un homme comme moi. Mais avec Camille, tout semblait différent. Tout semblait possible... J'avais envie de me laisser aller, de suivre mon désir plutôt que mes habitudes, envie de ne pas rester sur la touche alors que, peut-être, il y avait des choses possibles que je n'avais pas forcément envisagées jusqu'alors...
Voir des enfants innocents et savoir qu'ils ont été spectateurs et victimes de votre bras armé pouvait soit vous laisser indifférent si vous étiez le pire des con…enfin des individus, soit vous hanter pour le reste de vos jours. C'est en voyant la tête qu'avait fait Duncan en nous découvrant mon frère et moi que j'ai compris qu'il appartenait à la deuxième catégorie, même si j'ai mis du temps avant de le comprendre, je devais d'abord surmonter cette perte cruelle, faire mon deuil et mûrir aussi avant de pouvoir réfléchir à tout ça de manière un peu plus posée.
- Bien sûr que tu ne l'oublieras jamais, Duncan. Il faudrait être un monstre pour voir une scène comme celle-ci et y rester indifférent et tu n'es pas un monstre, tu as fait des choses répréhensibles, certes, mais tu n'es pas un monstre. Je ne te demanderai pas si cela aurait changé quelque chose si tu avais eu connaissance de notre présence avant d'exécuter ton contrat, parce que ce serait te faire souffrir inutilement et je n'en ai pas envie. Le mieux que nous avons à faire maintenant, c'est dépasser tout ça.
Hochant positivement la tête, je posais ma main sur celle de Duncan.
- Je le sais, Duncan…je le sais bien. Les actions que tu as eu par la suite prouvent les paroles que tu viens de prononcer. Je sais que cela t'a changé du tout au tout.
Je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un mal pour un bien, mais au moins il a pris conscience de certaines choses.
- Se pardonner soi-même est le pardon le plus difficile à avoir, on est toujours beaucoup plus critique envers soi qu'envers les autres. J'espère que je réussirai à t'aider à te pardonner. Accroche-toi à moi, Duncan, accroche-toi à ce que je peux et à ce que je veux te donner…tu t'es assez puni pour ce que tu nous as fait. Toi aussi tu as le droit à des jours meilleurs et pas uniquement des jours remplis d'obscurité.
Le serveur nous ayant enfin laissé tranquilles, nous pouvions continuer notre conversation à notre aise.
- Je saurais te trouver pour te poser mes questions le moment venu, ne t'en fais pas pour moi.
Consciente qu'il ne parlait que très rarement de ce qu'il ressentait, je le laissais s'exprimer sans l'interrompre, me contentant de l'encourager silencieusement, lui adressant de tendres sourires. Ce n'est que lorsqu'il m'avoua qu'il était prêt à entendre ce que j'avais à lui dire que je posais doucement une main sur sa joue et me rapprochais un peu de lui, jusqu'à ce que nos lèvres se frôlent.
- Moi aussi je suis là pour toi, Duncan….je sais qu'ensemble, nous réussirons à guérir, il suffit simplement de le vouloir, tous les deux.
Sur ces mots, je comblais enfin la distance qui nous séparait et je posais mes lèvres sur les siennes, l'embrassant tendrement et soudain, c'était comme si tout avait disparu autour de nous, comme si nous n'étions plus dans ce restaurant, mais dans une bulle que personne ne pourrait intégrer. C'était tellement bon.
PRETTYGIRL
Duncan Vizla
▿ Ton univers : Polar
▿ Date de naissance : 17/11/1969
▿ Age : 55
▿ Métier : Thanatopracteur / tueur à gages
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : Gauche
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Endurance accrue
▿ Sens aiguisés
▿ Force accrue
▿ Esprit tactique
▿ Pseudo : Ameknos
▿ Avatar : Mads Mikkelsen
▿ Copyright : moi-même
▿ Disponibilités rp : 1/5
▿ Autre(s) compte(s) : Duncan & Martin & Doc' Ten & House & Zeus & Eric & Crowley & Papy & Jiraya & Sebastian & Severus & Jürgen & Kaecilius & Sweeney & Gomez & Nigel & Kristoff & Ezio & Corto & Beetlejuice & Garrett & Owen & Spencer
La sensation de ses lèvres sur les miennes agissait comme un baume sur les plaies de mon âme, un moment suspendu où le passé, avec ses horreurs, semblait s'évanouir, laissant place à une tendresse inattendue. Ce baiser, doux et plein d'espoir, éveillait en moi des émotions longtemps enfouies sous des couches de regrets et de décisions douteuses. J'avais vécu une existence où chaque pas était guidé par la nécessité de survie, où l'émotion était un luxe que je ne pouvais me permettre. Mais là, dans ce geste simple, je trouvais une promesse de rédemption, un avenir que je n'avais jamais osé envisager.
Je me détachais lentement, nos regards se croisant, un mélange de vulnérabilité et de compréhension mutuelle brillant dans nos yeux. « Camille, » commençais-je, ma voix basse et chargée d'une émotion brute, « tu ne sais pas à quel point ce moment signifie pour moi. Toutes ces années, j'ai vécu avec le poids de mes actes, une ombre qui me suivait à chaque instant. Mais en ta présence, je sens... je sens comme une possibilité de m'élever au-dessus de tout cela. »
Je pris une profonde inspiration, cherchant les mots justes pour exprimer des sentiments qui me semblaient nouveaux et complexes. « Je sais que le chemin sera long et peut-être semé d'embûches. Mais savoir que tu es à mes côtés, que tu es prête à affronter avec moi ce passé tortueux... cela me donne la force que je n'aurais jamais crue possible. Tu parles de guérison, et je commence à croire que c'est une réalité à notre portée, pas seulement un rêve lointain. »
Je laissais ma main trouver la sienne, nos doigts s'entrelaçant naturellement, comme pour matérialiser ce lien qui se renforçait entre nous. « Camille, je ne suis pas un homme de grandes déclarations, mon passé parle de lui-même. Mais je veux que tu saches que je suis prêt à faire face à tout ce que l'avenir nous réserve, tant que je peux le faire avec toi. Cette ombre qui m'a suivi, je veux la laisser derrière moi, avancer vers la lumière que tu représentes dans ma vie. »
Je marquais une pause, réfléchissant à la meilleure façon de formuler mes pensées. « Tu as parlé de pardon, de jours meilleurs... Je veux croire que nous pouvons les construire ensemble, ces jours-là. Que malgré les cicatrices, nous pouvons trouver un chemin vers quelque chose de beau, quelque chose de vrai. »
Le serveur passait à nouveau, nous rappelant discrètement à la réalité de notre environnement. Mais ce monde autour de nous, avec ses bruits et ses mouvements, semblait si éloigné maintenant, presque irréel. « Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, Camille, mais je sais que je veux le découvrir avec toi. Et si nous devons affronter des tempêtes, je serai ton ancre, tout comme tu es la mienne. »
Nos yeux se rencontraient à nouveau, un sourire timide mais sincère se dessinant sur mes lèvres. « Je t'ai dit que je serais là pour répondre à tes questions, quelles qu'elles soient, et je le maintiens. Mais plus que cela, je veux être là pour les moments de joie, pour les rires, pour les découvertes et les petites victoires. Je veux être là pour tout, Camille, parce que tu as rallumé en moi une étincelle que je croyais à jamais perdue. »
Je me penchais vers elle, un geste tendre et protecteur à la fois. « Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais je sais que je veux le passer avec toi. Laisse-moi être une partie de ta vie, de ta guérison, comme tu es devenue une partie de la mienne. Ensemble, nous sommes plus forts, capables de surmonter les ombres du passé pour marcher vers un avenir meilleur.»
Ce moment entre nous, chargé d'émotions et de promesses, était un nouveau départ. Une chance de redéfinir qui nous étions et ce que nous pourrions devenir. Un pas en avant vers une vie où l'amour et la rédemption pourraient se frayer un chemin à travers les vestiges d'un passé douloureux. Et dans ce baiser, dans cette étreinte, je trouvais non seulement le pardon et la compréhension, mais aussi l'espoir d'un avenir où, ensemble, nous pourrions réécrire notre histoire.
Suis-je folle de faire cela ? Est-ce qu’il va me repousser ? Est-ce qu’il ressent la même chose pour moi ? Tandis que nos lèvres se touchaient, que nos langues dansaient ce ballet sensuel connu de tous les amoureux, des questions tournoyaient dans ma tête, des questions auxquelles je ne voulais pas forcément avoir de réponse. Pourtant, je savais que je n’étais pas folle, que ce n’était pas un syndrome de Stockholm ou que sais-je encore ? Les sentiments que j’avais pour Duncan étaient réels, ils se sont installés petit à petit au cours du temps que j’ai passé en sa compagnie dans cette cabane en bois perdue au milieu de nulle part. Là-bas j’ai appris à le connaître vraiment. Au début, quand je l’ai reconnu, quand j’ai réalisé qui il était, je voulais profiter de lui un peu et finir par lui faire du mal pour ce qu’il avait fait. A présent, je suis tellement heureuse de ne pas être allé au bout de ma pensée première. Je tremble en réalisant qu’il m’aurait laissé faire si je l’avais tué. Si j’avais fait cela, peut-être que sur le moment, trop prise dans ma colère, j’aurais été heureuse, mais ensuite, une tristesse infinie se serait abattue sur moi. Heureusement, les choses ont bien tournées et malgré quelques détours, nous avons pu nous retrouver, ici, dans se restaurant et nous étions en train de nous embrasser.
Je lui adresse un tendre sourire, écoutant sa confession. Il n’est pas homme à se confier, alors quand il le fait, j’évite de l’interrompre.
- J’imagine que ça n’a pas dû être simple, oui.
Je le laissais poursuivre, ne pouvant détacher mon regard du sien.
- Ton passé ne m’effraie pas, Duncan, sache que je serais toujours à tes côtés, peu importe ce qu’on pourra traverser. Je n’imagine pas ma vie sans toi à présent.
Nos mains se tiennent, nos doigts s’entrelacent, je n’ai pas envie de le lâcher. Jamais je n’aurais imaginé qu’un jour notre relation évolue en ce sens, qu’elle passe d’une haine profonde à un amour véritable. En fait, ce n’était pas vraiment de la haine que j’avais contre lui, j’étais en colère, furieuse, malheureuse d’avoir grandi sans mes parents et mon frère, mais même si je ne savais pas à l’époque que Duncan n’était pas celui qui tirait les ficelles, je ne pense pas que je le haïssais. Oh bien sûr je ne l’aurais jamais embrassé, je ne lui aurais peut-être même pas parlé civilement, mais aujourd’hui tout est différent. J’étais vraiment touchée par les paroles qu’il prononçait, tellement que je ne l’ai pas interrompu une seule fois jusqu’à ce qu’il ait terminé de parler, même le serveur qui vint nous déranger un instant ne perturba pas une seule fois mon écoute, mes yeux et toute mon attention étaient concentrés sur Duncan, sur ses paroles qui me touchèrent tant qu’elles humidifièrent mon regard.
- Oh Duncan, tu n’es peut-être pas quelqu’un qui parle beaucoup, mais lorsque tu le fais, c’est toujours intense. Tu peux avoir confiance en moi, comme je te l’ai dit, je resterais à tes côtés. Je sais que nous avons un avenir ensemble, ma vie n’est rien si tu n’es pas auprès de moi pour la partager, à présent que je t’ai retrouvé, je ne te laisserais pas t’échapper, tu es condamné à devoir me supporter maintenant. Lui dis-je affichant un petit sourire amusé.
Mon front se posa doucement contre le sien.
- Ma mémoire n’est pas encore complète, mais ce n’est qu’une question de jour, je sais qu’il ne me manque plus beaucoup de souvenirs, je le ressens au plus profond de moi et je me rappelle déjà de l’essentiel, donc le reste peut attendre, n’est-ce pas ?
Je me redressais un peu, gardant une de ses mains dans une des miennes.
- En attendant...j’ai faim.
Bah quoi ? On était bien au restaurant pour manger, non ?
PRETTYGIRL
Duncan Vizla
▿ Ton univers : Polar
▿ Date de naissance : 17/11/1969
▿ Age : 55
▿ Métier : Thanatopracteur / tueur à gages
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : Gauche
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Endurance accrue
▿ Sens aiguisés
▿ Force accrue
▿ Esprit tactique
▿ Pseudo : Ameknos
▿ Avatar : Mads Mikkelsen
▿ Copyright : moi-même
▿ Disponibilités rp : 1/5
▿ Autre(s) compte(s) : Duncan & Martin & Doc' Ten & House & Zeus & Eric & Crowley & Papy & Jiraya & Sebastian & Severus & Jürgen & Kaecilius & Sweeney & Gomez & Nigel & Kristoff & Ezio & Corto & Beetlejuice & Garrett & Owen & Spencer
L'air du restaurant vibrait d'une énergie particulière ce soir-là, comme si chaque bougie sur les tables murmurait des secrets et que chaque assiette portait en elle les promesses d'histoires à venir. Les mots de Camille résonnaient encore dans ma tête, se mêlant aux sons ambiants, créant une symphonie douce-amère qui capturait parfaitement la complexité de nos vies entrelacées.
Je la regardais, son visage éclairé par la lueur vacillante des bougies, et je me voyais, non plus comme le tueur impitoyable que j'avais été, mais comme un homme, un simple homme, capable d'aimer et d'être aimé en retour. Sa présence, sa confiance, transformaient peu à peu l'armure forgée par des années de violence en une peau nouvelle, plus sensible, certes, mais tellement plus vivante.
« Camille, » dis-je, laissant le silence qui s'était installé entre nous s'emplir de mes paroles, « je te l'ai déjà dit, mais je le répète, ton courage m'étonne. Tu as vu en moi quelque chose que je peinais à voir moi-même. Et maintenant, tu parles d'un avenir ensemble, d'une vie partagée, malgré les ombres qui me suivent. »
Je fis une courte pause, laissant le temps à mes pensées de s'ordonner. « Je t'avoue que l'idée même d'un avenir était quelque chose que je n'osais envisager. Ma vie a été un long hiver, froid et sans fin. Mais toi, tu es comme le printemps qui s'annonce, promettant la chaleur et la renaissance. Avec toi, je commence à croire que je peux être plus que ce que j'étais, que nous pouvons être plus. »
Je pris une gorgée de vin, cherchant du réconfort dans son arôme boisé, avant de continuer. « Mais il y a des vérités dans mon passé, des ombres qui me suivent, que tu dois connaître. Je veux que tu saches tout de moi, pour que tu puisses décider si l'homme que je suis devenu, et celui que je veux être, est celui avec qui tu veux partager ta vie. »
J'exposai alors, sans détour, les contours les plus sombres de mon passé, les contrats exécutés, les vies prises, et comment, à chaque fois, une part de mon âme s'était éteinte avec eux. Mais aussi, comment sa présence avait rallumé ces étincelles éteintes, m'offrant une chance de rédemption que je n'avais jamais cru possible. « Je sais que ces révélations sont lourdes et que les défis qui nous attendent sont nombreux. Mais je veux les affronter avec toi, si tu l'acceptes. Je veux construire avec toi un avenir où les souvenirs douloureux du passé ne seront plus que des ombres lointaines, éclipsées par la lumière de notre amour et de notre espoir commun.»
Je laissai ces mots flotter entre nous, un pont fragile tendu sur le gouffre de mon passé, espérant qu'elle y trouverait la force et la conviction de le traverser avec moi. « Et maintenant… je te regarde, et tout ce que je désire, c'est avancer avec toi.»
Un serveur s'approcha, discret, nous rappelant l'existence d'un monde au-delà de notre bulle d'intimité. « Et oui, j'ai faim aussi, » dis-je en lui adressant un sourire complice, « Profitons de cette soirée, toi et moi, simplement… »
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