(Abandonné) Dispositif psychique cortical - V2

▿ Date de naissance : 14/12/1984

DISPOSITIF PSYCHIQUE CORTICAL - V2

Jack laisse échapper un soupire, il ne partage pas le rire de Wave, pas cette fois, son moral n’est pas encore remonté.

« -Oui je me souviens… Enfin du moment avec les petits robots, pas du pourparlers… J’aurais aussi aimé que ça dure honnêtement…»

Comment lui dire ? Lui dire qu’après ça, il était dépité, il avait vu son espoir être piétiné gratuitement, réduit en cendre, mais qu’avait-il fait ? Rien. Avait-il parler de ce sentiment ? Non. Comme tout les autres il avait repris vaillamment son job, ses inventions, se perdant dedans. Enfin… Est- ce que parler de ses émotions feraient sens ici de toute façon ? ne ferait-il pas mieux de profiter de cette chance de le retrouver ? Celui qu’il a tant aimé, à qui il s’est accroché d’une façon si surprenante alors que tous les sépare ? Il resserre un peu plus ses genoux contre lui, ne formant plus qu’une petite boule humaine de négativité, sa main ne quittant pourtant pas la joue de son Shockwave. Son ? Ah. Que c’est ridicule de s’imaginer le retrouver, que tout va s’arranger, qu’il peut avoir espoir à nouveau, qu’il a bien fait de ne jamais tenter de l’étouffer, cet espoir qui lui fait déborder le cœur d’amour et de tendresse. Il a gardé tout ceci bien trop longtemps en lui. Cette tendresse qu’il a toujours envoyé vers son collègue ingénieur, et pourtant il en a toujours eu plein à fournir, à tout le monde, mais quand il est vu comme un scientifique fou, qui accepte ? A part quelqu’un d’autre qui a une réputation égale à la sienne ? Est-ce une raison de son attachement ? Non pas que. Il a vu ce qui se cachait derrière au fond de l’âme de l’autre. Une gentillesse qui existe mais qui se retrouve bien trop souvent bafouée, ramenée en arrière et cachée comme une honte, un mouton noir qui ne doit jamais, au grand jamais, voir la lueur du jour.

« - y’a que moi qui ai le droit de t’appeler ainsi. »

Jack est aussi certainement le seul qui ose le faire, mais il ne va pas appuyer ce fait, oh bien sûr qu’il en trouvera un avant que son robot ne lui fasse la tête, il en serait sûrement capable pour quelques heures avant de revenir, toujours rappelé par la curiosité. Son sourire revient, fade, pas aussi enjoué qu’avant mais il ne peut pas faire la tête bien longtemps, ou montrer toute sa négativité, il…n’aime pas ça, ne se sent pas forcément à l’aise de se montrer si… faible, si doux devant les autres. De toutes façons on prend rarement ses états d’âmes en considération, et sûrement avec raison, enfin, il ne sait pas et ne souhaite pas plus que ça s’attarder dessus, ça ne changerait rien à la situation actuelle. Donc on reste un peu logique et on oublie ce qui sert à rien.

« - Me kidnapper plus que me subtiliser… En plus avec des coups de tazer… C’est un peu Bof honnêtement… »

Mais il n’aurait pas suivi simplement sur simple demande, parce qu’il ne voulait pas aider l’armée des Decepticons.

« - Mais est-ce que ça aurait été si long si tout le monde s’était entendu ? Je veux dire… Ensemble on est bien plus fort… je l’ai vu de mes propres yeux… Je ne sais pas si tu as vu ce moment… Il faisait partis des souvenirs plus récent… Ensembles on a pu sauver Cybertron. Enfin… Surtout Hot Rod et Soundwave en fait… En temps que leader le travail a été… Acharné. Oui on peut dire ça comme ça. Le seul point noir ? Ca a été ton cher leader. Megatron. »

Oh. Une pointe d’amertume se sent dans sa voix.

« - Tout le monde a fait beaucoup d’efforts pour que ça marche et ça marchait. »

Jack n’en dit pas plus ne sachant pas si Shockwave veut vraiment savoir la suite, il est en train d’insulter son ancien leader après tout, ce leader qui a laissé ses soldats se sacrifier sans lever le petit doigt, qui a faillit faire rater le sauvetage de Cybertron… Qui a voulus reprendre une guerre dont plus personne ne voulait… Qui lui a tiré dessus, le blessant assez lourdement au dos à ce moment-là, heureusement qu’ils ont des docs efficaces…
Son regard se repose dans celui de Shockwave, un doux soupire lui échappe, le souvenir de cette punition, il s’en souvient. Les cris d’agonie et de peur aussi. Il avait attendus derrière la salle où ça avait lieu, on ne l’avait pas laissé entrer mais il aurait été prêt à s’imposer des images lui laissant des marques à vie pour ne pas quitter son ami, ne pas le laisser seul, surtout pas, ne pas le laisser tomber.

« - Oui je m’en souviens très bien maintenant… Est-ce que… Tu va essayer à nouveau de retirer tes émotions ? je ne suis pas sûr que cela soit vraiment possible dans un corps humain… Pas sans risquer de… mourir »

Sa voix tombe un peu avec la fin de la phrase. Il ne veut pas imaginer que Shockwave essaierait, ça ne serait pas assez logique pour lui n’est-ce pas ? Trop illogique d’essayer avec plus de chance d’y passer que de réussite n’est-ce pas ? Enfin… Rien n’est sûr avec lui, il a l’impression de ne pas le connaître parfois, de ne voir qu’un inconnu et ça lui brise un peu le cœur. Mais la guerre les a tous changé, même lui doit parfois paraître comme un inconnu aux yeux de Wave par moment avec ses paroles.

« - Je me doute bien que ça ne doit pas être facile, tu as passé bien trop de millénaires sans eux. 4 ans…Ce n’est rien dans une vie… Vraiment rien… Donc oui… Je peux imaginer… »

Son regard se fait moins brillant, son sourire fade finit de s’éteindre, il semble se rendre compte de ce qu’il vient de dire, même s’il ne pensait pas à mal, il a vraiment mais vraiment mal formulé sa phrase.

« -Ce… pardon je ne voulais pas dire ça ainsi… C’est juste que… »

Il a enfin l’impression que Shockwave ne le voit plus seulement comme un obstacle, mais le revoit à nouveau comme un ami, et il en avait besoin malgré tout. C’est bien d’être vu pour son intelligence, ses inventions, ses capacités, mais être vu comme une personne à part entière, c’est… Mieux. Il se tait aussi vite qu’il s’était mis à s’excuser alors que son regard se fait plus fuyant, n’osant plus croiser celui de son vieil ami et pourtant, il se laisse partir dans le câlin, il ne dit plus rien, de peur de faire une nouvelle erreur, se contentant de profiter de la proximité de l’autre, de sa chaleur qui se dégager. Il n’avait pas pensé un jour pouvoir s’habituer aux sensations de ce corps, et pourtant, il pourrait bien les apprécier, pour au moins une personne.
Sa voix répond finalement, après un silence de quelques minutes suivant ce que dit Wave, sa voix quelque peut étouffée alors qu’il a décidé de ne pas bouger sa tête de l’épaule de Shocky, pas décidé à enlever son visage de sa cachette.

« - Normal… les… Terminaisons nerveuses, il y’en a bien plus sous la peau du corps humains que dans nos corps. Ils se servent beaucoup des sensations de leur corps pour appréhender leur environnement. Enfin je le vois comme ça. »

Il a lu quelques bouquins, a passé des jours à se renseigner, et il fait un résumé aussi simpliste que ça derrière, l’envie de faire un discours sur ses connaissances lui est passée pour le moment, il veut juste ne plus bouger de là pour l’instant profiter encore un peu de ce qu’il craint déjà perdre d’ici peu. Le regard de l’ingénieur reste fuyant, loin de celui de Shockwave, il assume clairement pas la possibilité de l’avoir blessé avec sa phrase, il devrait peut-être arrêter d’essayer de partager ses sentiments et préférences ? Ca serait sûrement mieux pour tout le monde, pour ne pas être ennuyeux, ou s’étaler.
Sa tête retrouve automatiquement l’épaule de Wave lorsqu’il le resserre contre lui, il apprécie vraiment beaucoup la chaleur de l’autre, entre le fait qu’il est frileux et ce manque de douceur qui lui fait comme un poids sur le corps entier, comme si toute sa vie il en avait eu besoin, de cette proximité, de… tout ça.
Le surnom Jackalope qui ressort pour la deuxième arrive à lui faire échapper un rire, faible et un peu cassé. Mais il a déjà vu des images, un lapin ?

« - Hm. Ca serait plutôt toi que je devrais appeler comme ça. J’ai pas oublié tes antennes qui font comme des oreilles de lapins. Je me demande si elles pouvaient bouger pareil… je ne m’en souvient pas trop… »

Sa voix reste douce, un peu affaiblit par les sanglots et la fatigue qui le prend, lui tombant dessus pour l’assommer à moitié. Il semble un peu confus tout de même lorsque Wave lui parle de lui dire des mots doux, ce qui le surprend le plus ? Qu’il soit capable de proposer cela, c’est…. Inhabituel, nouveau. Oh Jack ne dirait pas non, mais il ne veut pas dire oui, pas que Shockwave se force, lui qui est si doux depuis tout à l’heure. Maintenant… Il comprend pour quoi… Son ami avait compris bien plus tôt qui il était…

@christmastown

▿ Date de naissance : 10/04/1982

Alors que ma main est posée sur ton genoux, mon pouce vient caresser machinalement la courbe de l’os alors que je réfléchis à ce que tu viens de dire. « Oui » que je souffle – presque honteux d’avouer que maintenant, si, j’aurais préféré la paix et des pourparlers et que l’on vainque Starscream sans problème. Mais il y avait des millénaires de dispute, de guerre et de morts entre nos deux peuples… et pourtant, autant je dis ça, autant je me rends bien compte que nous sommes le même peuple. Il fut un temps où nous nous rencontrions chez MacAdam pour une pinte d’énergon, et où nous partagions nos rêves et nos espoirs pour le futur. Fut un temps où je me laissais distraire par tes idées les plus folles. Je remarque tes traits tirés, la lourdeur de tes pensées; je peux les deviner aisément, nous qui venons de passer un petit moment dans ta psyché. Mais qu’en faire? Je n’ai jamais été celui qui faisait attention aux autres – mais toi, tu es tout l’inverse, non? Toujours à vouloir aider avec tes inventions, à être là quand il le faut. Alors je ne peux pas faire autrement que de tâcher de me faire plus doux, pour la prunelle de tes yeux. Peut-être que cela semble hors caractère – ce l’est – mais je crois sincèrement que tu mérites que je sois mieux que ce que j’ai été. L’Allspark m’a donné une deuxième chance en me faisant arriver ici, et je ne compte pas tout jeter aux abysses une seconde fois.

« Tu as tout à fait raison » que j’approuve, un léger sourire s’étirant sur mes lippes. « Gare à celui qui tentera de t’imiter » que j’ajoute simplement, mon sourire s’étirant comme pour montrer mes canines. Mais toi- toi tu n’étais pas comme les autres, tu m’est précieux même si j’ai du mal à l’avouer, et – de t’entendre m’appeler Shocky fait parcourir un frisson le long de ma colonne vertébrale à chaque fois, un feu s’installant dans mon cœur alors que je ressens un bien-être qui me projette au temps où avant nous étions proches. Et je- ris. Mon corps se soulève alors que je laisse passer un influx d’air, se secoue et puis arrête aussi vite. Kidnapper. C’est mal. Ça ne devait pas être agréable pour toi, certes. Alors pourquoi est-ce que je ris? Parce que je te revois avec tes mignonnes petites menottes aux mains, parce que je me rappelle du chaos que tu as causé en fuyant, parce que – parce que toutes les raisons furent bonnes pour te laisser partir sans mettre fin à tes jours. C’est comme ça. Ça n’a rien de logique. « Pardon » dis-je simplement; mais ce n’était pas un pardon qui venait du fond du cœur, juste une formule d’usage à la vue de la situation. Pas que ça ne me faisait rien, mais c’était dans le passé et je ne pouvais pas réellement corriger la chose. Et puis- qu’importe, tu continues de parler.

« Je n’étais plus là à ce moment-là » dis-je simplement, mes yeux se fermant légèrement. « Mais je crois que- » est-ce que j’étais en train de dire de la merde? « La paix était possible parce que tous ceux qui étaient contre l’égalité ont été tués assez tôt pendant la guerre. Penses-y, sans les sénateurs qui sont contres, bien sûr que c’était plus facile de parler pour s’entendre » Je me redresse légèrement contre ta jambe, venant poser ma main sur la tienne qui caressait ma joue. « Mais la guerre se serait arrêtée bien plus vite si l’égalité était restée notre priorité. Je ne sais pas quand, ni comment, parce que ça s’est fait insidieusement, mais nous sommes passés d’une volonté d’égalité à… une envie de domination de nos ennemis De leur faire connaitre l’esclavage comme certains d’entre nous l’avons vécus, tout simplement. » un soupir las; « Mais la guerre… est loin derrière nous, maintenant. Nous ne sommes pas obligés d’en parler » surtout que je ne sais pas à quel point je suis déjà prêt à – je ne sais pas, admettre ce que j’ai fait de mal, ouvertement?

Et je ne relève pas les commentaires sur Megatron – qu’importe. Il n’est plus là à présent… si?

« Je ne connais pas assez le corps humain » dis-je un peu à regret; « surtout pas assez pour retirer mes émotions sans endommager le reste des synapses du cerveau » haussement d’épaules; « mais pour autant, je ne dirai pas que je ne suis pas en train de manigancer pour m’en débarrasser. Au départ je voulais utiliser le dispositif psychique cortical pour transférer ma conscience dans un corps robotique. Pas aussi bien fait que nos corps cybertroniens, mais tout de même plus confortable que ce corps mou et désorganisé » et puis ma main glisse vers ton poignet, l’enserre doucement; « Mais tu me fais croire qu’il ne m’est pas impossible de retrouver mon ancien corps. Peut-être n’aurait-il déjà plus ses émotions. Peut-être devrais-je les retirer à nouveau. Mais le vérité c’est que- » ma main délaisse ton poignet pour que mon bras puisse venir enserrer ta jambe. Quelle drôle de position, un peu inconfortable, mais je ressens le besoin de proximité, étrangement. « Je ne sais pas si je devrais. est-ce que ça me ferait moins mal d’exister? Très certainement. Est-ce que je mérite de ne pas souffrir? Je ne crois pas » les mots tombent comme une fatalité, parce que je ne sais pas comment aborder le sujet autrement. Oui, c’était là le nerf de la guerre – ne méritais-je pas de souffrir pour tous les actes que j’ai commis au nom de la logique?

« Mais ce que je sais – c'est que j’ai une deuxième chance à la vie, et que je n’ai pas le droit de la gâcher » est-ce que ça allait être encourageant, rassurant pour toi? J’en doute, mais c’est ainsi. Et puis; « Tu n’as pas besoin de t’excuser » dis-je simplement alors que nous nous installions tranquillement dans un câlin fusionnel. J’avais le nez dans tes cheveux bouclés, les bras autour de toi et mon cœur qui battait à la chamade, incapable qu’il était de se calmer. « Je- t’ai causé beaucoup de mal, Jackalope » dis-je, ma main continuant de parcourir ton échine. « Tu as le droit de m’en vouloir pour les avoir retirés la prochaine fois. Je ne veux simplement pas te mentir et te dire que je ne les retirerai pas, plus tard. Mais -piètre consolation, je sais- en ce moment, je n’ai pas envie. De les retirer, je veux dire. Si tu es là, le travail à faire sur ma conscience… il sera peut-être plus facile. Mais en même temps, ce n’est pas très bien de te mettre ça sur les épaules » que je finis par dire en grommelant. Qu’il est un cauchemars, parfois, d’être trop méticuleux.

« Mmph » que je dis, grommèlement appréciatif alors que tu m’expliques les différences entre le corps humain et nos corps cybertroniens. Et moi – explorateur – je laisse mes mains glisser dans ton dos et se faire plus insistante. Pourquoi? Dans quel but? Simplement parce que le mouvement a l’air agréable. Est-ce que je dépasse les bornes de l’acceptable? Sûrement. Et puis tu ris. Faiblement, pas comme d’habitude, mais- un rire est un rire. « Elles peuvent bouger légèrement, oui » dis-je sans en ressentir d’émotion particulière. Comprends – je remarque tout de ton manque de joie. Je ne le comprends pas entièrement, mais je sais en être parfois la source. Est-ce que je sais comment te rassurer? Pas vraiment, ça n’a jamais été le genre de personne que j’étais. Par contre, je peux te dire ça – plus tu tente de cacher comment tu te sens, plus je suis obligé de me montrer doux. C'est comme ça – un jeu, presque. « Les lapins sont de nobles créatures » que je dis -que je répètes, car ce n’est pas la première fois. « Et toi, tu es… » hésitation marquée alors que je laisse ma voix trainer, que je fais durer un suspens que je ne sais pas comment finir. « … un Jackalope » comme si ça disait tout alors que ça ne disait rien. Parce que tu es mon égal, Wheeljack – alors tu es une noble créature aussi. C’est aussi simple que ça. Mais à mettre en mots, ça, ce n’est pas simple. Comme si j'avais peur de pousser trop loin, de ton rejet.

C’est vrai- j’ai une longueur d’avance sur toi, parce que je connais une partie de tes souvenirs, parce que je me suis dit que tu étais toi avant que tu ne saches toi-même qui tu étais. C’est injuste, c’était très stratégique de ma part, mais n’ait-je pas agis depuis le début avec une ouverture qui ne m’est pas familière? Je te serre contre moi avec douceur pour venir chuchoter à ton oreille. L’adoption de Canard, mon lapin, et puis tout ce que tu as pu manquer en quatre ans de vie ici. Ce n'est pas grand-chose, mais je sais que le son de ma voix grave est apaisant, quand utilisé de la bonne manière. Et puis tu es exténué – je peux sentir ton corps s’alourdir dans mes bras jusqu’à ce que ta respiration se fasse toute douce, rythmée. Et moi- moi je n’ose pas bouger de peur de te réveiller. Une nuit à surveiller ton sommeil, ça semble bien peu en comparaison de tout ce que tu as fait pour moi quand j’avais besoin de toi.