Sauvetage Nocturne [pv Ava Sharpe- Lance] (abandonné)

Sauvetage nocturne

La sonnette retentissait alors que la porte claquait derrière déjà pour se refermer. On leva à peine les yeux pour voir entrer un de ces rares individus qui préférait venir le soir. Souvent, on hochait à peine la tête en signe de bonjour avant de s’engouffrer dans un mini labyrinthe de rayons et trouver son bonheur. Là, le nouvel arrivant non seulement hocha la tête, mais souris d’un air timide et ajouta un "Bonjour." peu éloquent. Le vendeur lui rendit sa grimace, sans doute tout juste rassuré de l’identité du nouvel arrivant et se concentra à nouveau sur ses affaires.

Le client partit donc rejoindre le reste de cette épicerie. D’une main, il attrapa un des paniers en plastique posait à côté de l’entrer et alla chercher ce dont il avait besoin. Ce n’était pas un super marché, trouver exactement le produit désirait n’était pas simple. Mais vue l’heure, peut d’enseignes restaient encore ouvertes et de toute façon, le jeune homme n’était pas exigeant. Il avait besoin de jus d’orange, il attrapa la bouteille sans faire attention à la marque. Un paquet de biscuit le tentait ? Il prit celui qui l’attirait le plus.

Il croisa quelques âmes dans les rayons. A chacun il saluait toujours d’un sourire et d’un autre bonjour mais souvent à peine audible. Les faibles retours qu’il recevait lui convenait parfaitement. Le client que nous suivons, prenait son temps. Son panier se remplissait doucement, mais il ne se précipita pas, voyant son planning tranquille, n’ayant aucune raison d’aller vite. Comme l’épicerie était petite, l’homme arriva rapidement devant les frigos. Derrière les vitres se trouvaient les boissons. Se laissant tenter, il en ouvrit une et attrapa un pack de bière qu’il rajouta à son butin.
Mais, en refermant la vitre, il fut comme captivé par son propre reflet. Non, le visiteur n’était pas narcissique. Juste que… Il prenait si peu de temps à se regarder depuis son arrivé ici, qu’il prenait à peine conscience de ce qu’il était devenu.

Ses cheveux jadis d’un blond profond, s’étaient foncés pour devenir un brun clair. Il avait toujours ses yeux bleu clair aussi pur et puissant que l’océan, mais son visage se laissait envahir par une barbe. D’ordinaire, Arthur se préférait raser, propre. Mais là, c’était comme s’il s’en fichait. Cela n’avait-il plus d’importance ? Après tout, l’ancien héros commençait ici une nouvelle vie en quelque sorte. Il ne portait plus son armure atlante rutilante et ne brandissait pas un trident aux pouvoirs immenses. Là, il constatait à quel point il ressemblait à monsieur tout le monde. La preuve, les gens le regardait à peine, le prenant pour l’homme lambda, qu’on croisait à peine et qu’on oubliait. Curry caressa donc sa barbe comme si c’était la première fois que le jeune homme se voyait.

"Qu’est-ce que tu es devenu mon grand."

Très bonne question. Car si physiquement le super héros avait à peine changé, il se voyait priver de ses pouvoirs et toute sa vie passée fut comme balayé. Qu’allait-il faire ? Arthur avait du mal à trouver sa place déjà dans son monde, ici c’était bien plus compliqué. Il se sentait tirailler entre cette part en lui qui voulait une vie normale, ce qu’il semblait plus évident, et une autre à toujours honoré la promesse qu’il avait fait à son père, au monde… Cette grande question, il n’avait pas fini d’en débattre. Elle allait le travailler ce soir, et sans doute les autres jours qui allaient suivre.
Encore, Aquaman, s’il pouvait se nommer encore ainsi, aurait aimer retrouver ne serait-ce qu’une personne de chez lui. Il aurait préféré sa douce et tendre Mera, mais s’il devait retrouver n’importe qui de la League, d’Atlantis ou d’Armesty Bay, il serait bien heureux.

En tout cas, tout semblait se prêter ce soir, pour une soirée tranquille, sans réel heurte. Le temps d’affronter des monstres marins, des extra-terrestres ou des envahisseurs d’une autre dimension semblait révolus. Était-ce mieux ? Cela pouvait être au contraire un piège, endormant la méfiance et faisant oublier à tout le monde que le danger pouvait frapper n’importe quand. Et il fallait croire qu’Arthur pouvait se faire piéger lui aussi.

Codage par Libella sur Graphiorum