(abandonné) An evening in the library || ft. Jo March
Martin Andersen
▿ Ton univers : Druk (Another Round)
▿ Date de naissance : 12/10/1975
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▿ Métier : professeur d'histoire
▿ Quartier : Hogwarts Place
▿ Dons/capacités/pouvoirs : Aucun pouvoir.
▿ Pseudo : Ameknos
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Mar 1 Nov - 22:28
An evening in the library
Jo ξ Martin
Lors de mes temps libres, il m'arrivait bien souvent de me retrouver dans des soirées de toutes sortes... Qu'il s'agisse de soirées arrosées, de concerts, de rassemblements dictés par des idéologies auxquelles j'adhérais ou même de soirées plutôt axées sur la culture... je prenais un peu tout ce qui était possible. Depuis que j'avais rebondi après ma dépression, très honnêtement, j'avais l'impression que je revivais, alors j'avais une furieuse appétence de tout, ainsi qu'une curiosité sans limites.
Ce soir, la bibliothèque de la ville avait organisé une animation d'un genre que je ne connaissais pas. Le Speed-Dating littéraire. La salle de lecture avait été aménagée pour paraître moins austère et il y avait là des personnes de tous les âges et, visiblement, de tous les milieux. Des tas de petites tables, sur lesquelles étaient posés des monographies aux couvertures camouflées. Le principe était de discuter avec des personnes, autour d'oeuvres littéraires. Une façon d'aborder nos livres préférés tout en rencontrant des gens.
J'étais ici pour faire plaisir à une amie, Cassidy, qui ne voulait pas venir seule. Parce qu'elle cherchait à rencontrer quelqu'un mais que ça lui semblait gênant de participer à du speed-dating. Je pouvais comprendre, mais mon rôle d'ami, dans ce genre de situations, c'était d'être présent et de jouer le jeu. Les rencontres n'étaient pas quelque chose qui m'intéressait particulièrement à la base, mais le côté salon littéraire, ça me plaisait bien. Et puis... si ça me permettait de faire une ou deux rencontres sympathiques, pourquoi pas ?
J’étais déjà venu plusieurs fois dans cette bibliothèque, c’était un endroit qui me plaisait. Je pouvais aussi bien y trouver des œuvres classiques que des monographies plus récentes que j’étais toujours curieux de découvrir. Les bibliothécaires étaient disponibles et agréables, le genre de personnes à qui on pouvait demander à peu près tout ce dont on avait besoin ici. À l’entrée, nous reçûmes un autocollant avec un numéro à coller sur nos vêtements. Cassidy reçut le 16, moi le 17. Nous aurions chaque fois trois minutes par rencontre. Ce qui me semblait terriblement court… mais c’était quelque chose qui, lors d’une deuxième phase de la soirée serait suivi par de nouvelles rencontres avec les mêmes personnes… Approfondir les discussions, aller plus loin dans les échanges… il y avait un verre qui était prévu, de ce que j’avais compris, et ça me semblait sympa, comme concept.
Une bibliothécaire expliqua les règles du jeu et pour la première fournée, je me retrouvais avec une jeune fille qui devait être une élève du collège. On échangea donc pendant trois minutes autour d’un classique qu’elle avait dû lire pour les cours. Trois minutes plus tard, ce fut un vieillard qui devait avoisiner les 80 ans. Avec lui, ce fut un échange qui s’orienta plutôt sur l’œuvre-clef d’Orwell, 1984, dont nous avions tous les deux reconnus les premières lignes après avoir juste entrouvert le livre.
Je me retrouvais bientôt en face d’une jeune femme. Une vingtaine d’années, brune. « Bonsoir, je suis Martin. » J’attrapai le livre qui était sur la table entre nous. Je l’ouvrai, le feuilletai un peu. Ce n’était pas un livre que j’avais lu. Manque de bol, je ne pourrais pas l’utiliser comme support pour notre conversation de trois minutes… « Oups, je ne l’ai pas lu, celui-ci… »
Quelques jours auparavant, en allant travailler sur son prochain livre à la bibliothèque, elle avait vu qu’un soir, celle-ci organisait un speed dating littéraire. Elle avait immédiatement vu que cela tombait en dehors de ses horaires de travail pour Artémis Society. Elle était donc libre d’y aller ou non. Et elle se disait que cela pouvait être l’occasion de faire des rencontres utiles pour son métier d’écrivain. Voir de retrouver des personnes de sa vie d’avant qui seraient dans cette ville et dont elle n’aurait pas encore croisé la route durant ces trois ans. Elle avait eu le temps de comprendre que c’était là fort possible. Comme il se pouvait que seules Meg, Beth et Amy soient dans cette ville et qu’elle ne retrouve personne d’autre. Mais, elle préférait croire qu’elle reverrait Laurie, Marmee, son père… Enfin, bref, tous ceux qui lui étaient chers. En entrant, elle reçut le numéro 15. Elle écouta les indications du bibliothécaire sur le déroulement de la soirée, puis celle-ci commença et elle fit deux rencontres de trois minutes chacune. Lors de la première, elle put s’appuyer sur Roméo et Juliette de Shakespeare, puis des poèmes de John Keats. Puis, vint la troisième rencontre. Elle était face à un homme qui devait avoir une bonne quarantaine d’années.
« Bonsoir. Enchantée, Martin. Je m’appelle Jo »
Selon sa bonne habitude, elle se présentait sous son diminutif, tant elle détestait son prénom complet. Qui en plus lui rappelait la tante March, qu’elle ne regrettait pas de ne pas voir dans cette ville aurait-elle prétendu à quiconque lui aurait posé la question. Même si quelque part au fond d’elle, elle devait lui porter une certaine affection.
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Jeu 16 Fév - 22:27
An evening in the library
Jo ξ Martin
J’ignorais si ce principe de speed-dating fonctionnait vraiment pour faire des rencontres… mais le concept de speed-dating littéraire, je le trouvais assez intéressant tout de même, dans le sens où il était possible de discuter de livres avec la plupart des personnes que l’on rencontrait… et que dans le contexte de la bibliothèque, c’était vraiment idéal. Les bibliothèques ont toujours eu pour vocation d’amener les gens à la culture ou d’amener la culture aux gens. Ce n’était pas une vaine mission, loin de là, et, en tant qu’enseignant, j’étais intimement convaincu de l’utilité sociale de tels lieux.
Ce soir, les échanges avec les autres personnes me semblaient parfois bien sympathiques. Ce soir, l’âge importait peu, le statut également… nous étions des lecteurs qui allaient à la rencontre d’autres lecteurs. Quand je fus face à Jo, une jeune femme d’une vingtaine d’années, je me trouvais avec un livre que je n’avais jamais lu… mais elle avait raison, autant parler d’autres livres. Je lui souris. « Eh bien, Jo, en ce moment, je relis quelques classiques, pour des recherches… Vous avez lu Moll Flanders ?» Ce que j’aimais chez Daniel Defoe, c’était sa manière de peindre la réalité de son temps. Une réalité que nous imaginions bien difficilement à notre époque… « Sinon, il m’arrive de lire pas mal de livres jeunesse… des BD et des mangas, mais c’est surtout une manière de m’intéresser à mes élèves et à ce qu’ils aiment. »
Je me définissais en fonction de mon job, assez régulièrement, d’ailleurs, mais il était clair que dans ce genre de profession, on ne pouvait pas considérer les élèves comme de la simple matière première. « Votre profession vous permet d’avoir le temps de lire autant que vous le voudriez ? »
Poser la question de cette façon, c’était plus discret que de lui demander ce qu’elle faisait dans la vie. De toute façon, je trouvais que c’était parfois très réducteur de considérer une personne en fonction de son métier uniquement.
Jo était donc en train de parler de livres avec Martin. Comme le livre proposé par la bibliothèque était inconnu de celui-ci, elle avait bien vite élargi le champs de discussion à d’autres titres.
« J’ai lu un certain nombre de classiques du XIXème et des siècles antérieurs, que ce soient des romans, de la poésie, du théâtre… J’ai notamment lu Shakespeare, Dickens, Stevenson, Goethe, Schiller, d’autres poètes allemands, … Et la liste est longue. Je l’ai lu il y a longtemps, alors que je faisais de la lecture pour ma tante. Je profitais qu’elle soit endormie pour poser son livre et me plonger dans des romans. Moll Flanders en a fait partie. Je me souviens que j’en avais apprécié le réalisme, mais que la façon dont l’héroïne était traitée par certains personnages m’a révoltée. »
Puis, elle l’écouta lui parler des autres lectures qu’il faisait et de son métier. Il était donc enseignant.
« J’ai lu quelques livres pour la jeunesse, pas beaucoup et ni mangas ni BDs, ce sont des genres que je ne connais pas du tout. Mais, je comprends totalement que vous les lisiez pour savoir ce qui intéresse vos élèves, pouvoir en parler avec eux… J’ai été quelques temps préceptrice, avant d’arriver ici. » lui répondit-elle.
Et vu ce qu’il disait, il devait s’agir d’un professeur attentif à ses élèves, ce qui le rendait tout à fait sympathique aux yeux de la jeune femme.
« Eh bien… lire fait en quelque sorte partie de mon travail. Je suis écrivain. Et j’aime me renseigner en détails sur les sujets que j’aborde avant d’écrire dessus. Ces temps-ci, j’essaie d’élargir ma connaissance de la littérature fantastique. »
S’il connaissait bien le fantastique, peut-être pourrait-il l’aiguiller dans ses recherches… Sinon, afin de savoir si leurs goûts concordaient ou pas en matière de littérature, elle demanda :
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Ven 24 Mar - 15:14
An evening in the library
Jo ξ Martin
La littérature, c’était un art qui me plaisait beaucoup. J’aimais lire, depuis tout petit. Et je pouvais passer des heures à parler de livres, quand il s’agissait de ceux qui m’avaient plu. Mon interlocutrice était apparemment une lectrice assidue. Les auteurs qu’elle me citait étaient connus et il y en avait de diverses nationalités.
« Oh, Goethe ! j’ai beaucoup aimé sa version de Faust… les classiques sont des valeurs sûres, il n’y a rien à faire. » Quant à Moll Flanders, j’étais d’accord avec Jo. Le réalisme était intéressant, mais comme elle, le côté sexiste de l’œuvre m’avait énervé. « Je pense que c’est un axe de lecture intéressant, la discrimination envers les femmes, à l’époque… » Les sujets de la prostitution, du vol et de la déportation étaient centraux, mais j’avais aussi été interpelé par tout ce qui concernait les abandons d’enfants… « Le sexisme ordinaire, lors de la montée du capitalisme… Il y a pas mal de parallèles qui peuvent être faits avec le monde actuel. »
Le combat des femmes pour leurs droits, pour l’égalité, pour le vote… je m’étais toujours donné pour mission de faire en sorte que mes élèves se rendent compte de ce que cela avait dû être. De même pour toutes les avancées anti-discrimination, d’ailleurs, car il n’y avait pas que le sexisme qui était en cause… l’Histoire avait également discriminé des tas d’autres personnes, en fonction de leurs couleurs de peau, ou en fonction de leurs origines ou religions…
Mais les publications plus récentes et moins littéraires semblaient ne pas être le genre de lectures de la jeune femme. « Vous pourriez peut-être aimer, vous savez… Il y a de belles choses à découvrir. Le premier manga que j’ai lu est Death Note. En BD, j’aime beaucoup le style européen…» Le neuvième art était une littérature que certains jugeaient inférieure mais pas à mes yeux. Je trouvais même que cela mêlait deux arts : celui du scénario et celui du dessin.
« Préceptrice ? C’est intéressant… Ce n’est pas super courant… » En fait, ce n’était plus très courant, surtout. « Écrivain non plus, d’ailleurs… Mais… vous ne dites pas écrivaine ou auteure ? » J’avais tendance à marquer la différence, personnellement, pour souligner le fait que les femmes pouvaient occuper des tas de postes et professions sans doute trop longtemps réservées aux hommes. « Mes auteurs préférés, pour le genre fantastique ? Eh bien… » La question pouvait sembler simple, mais, en réalité, le vrai genre fantastique était peut-être aussi large que méconnu. Beaucoup d’œuvres non fantastiques s’y trouvaient classées alors qu’il s’agissait plutôt de fantasy… Je me souvenais avoir eu un débat sur le sujet avec mon fils, Casper, quand il avait vu cette matière à l’école. « J’aime beaucoup Lovecraft, Stoker, Hoffmann… Mais dans les auteurs plus récents, j’ai tendance à aimer les auteurs de fantasy, plutôt, comme Tolkien, Martin ou Pratchett… Dans le lot, Pratchett est sans doute mon préféré, j’adore son sens de l’humour ! Vous connaissez ? »
Jo parlait donc de littérature avec un professeur lors d’un speed dating littéraire à la bibliothèque de la ville.
« Oh, oui, Le Faust de Goethe est magnifique ! C’est sans doute l’une de mes œuvres préférées de cet auteur ! » acquiesça-t-elle.
« Et oui, c’est bien vrai pour ce qui est des classiques » continua-t-elle.
Au-delà de valeurs sûres, c’était aussi ce qu’elle connaissait le mieux en littérature. Tant d’ouvrages avaient été publiés depuis son départ de Concord… Et même alors, il y avait tant de textes déjà parus qu’elle n’avait pas encore pu découvrir… Elle se retrouvait désormais avec un véritable embarras du choix.
« Ce n’est pas le seul axe de lecture, mais je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il est intéressant. Ça peut aussi montrer à quel point les injustices sont ancrées dans la société et les mentalités. Les choses ont l’air d’avoir un peu bougé depuis cette époque et même par rapport à l’endroit d’où je viens, mais c’est vrai que ça reste largement insuffisant. Trop de personnes ont l’air d’accepter les choses telles qu’elles sont alors que ce n’est qu’en les dénonçant qu’on pourra faire bouger la situation. » répliqua-t-elle.
La conversation glissa ensuite sur des genres qu’elle ne connaissait que peu ou pas du tout.
« Il y avait tellement de classiques que je n’avais pas lus chez moi et tellement plus de livres qui ont été publiés depuis que je suis loin d’avoir pu faire le tour de tous les genres. Je ne doute pas que je puisse faire encore plein de belles découvertes y compris dans des genres qui me sont totalement inconnus, voire dont je n’ai pas les codes. J’essaierai à l’occasion de lire une bande dessinée ou un manga en l’empruntant ici. »
Si elle n’en avait jamais lu, elle n’était pas fermée pour autant à s’ouvrir à ce qu’elle ne connaissait pas. Bien au contraire. Elle considérait que mieux connaître tout ce qui pouvait s’écrire faisait partie de son travail d’écrivain.
« Avant d’être préceptrice, j’ai joué le rôle de dame de compagnie pour ma tante. On n’était pas bien riches – même si on avait de quoi se nourrir -. Quand j’ai voulu m’éloigner un peu de Concord, préceptrice était le poste le plus accessible pour une jeune femme de ma condition et ma mère avait des contacts en ce sens. Je m’occupais de deux charmants enfants que j’ai été ravie de connaître, j’ai aussi pu découvrir New York, l’opéra… » raconta-t-elle. Bon elle déviait du sujet principal.
« L’avantage de ce métier, c’est qu’on a que peu d’élèves en même temps et qu’on peut d’autant mieux les accompagner dans leurs progrès. » continua-t-elle.
« Je ne me suis pas encore habituée au fait qu’on pouvait dire maintenant écrivaine ou auteure, même si j’apprécie le fait qu’on marque que ce métier n’est pas exclusivement masculin. Je n’ai d’ailleurs jamais compris en vertu de quoi – au-delà des capacités personnelles qu’on peut avoir (mais, il en est de même pour les hommes) - une femme ne pourrait pas occuper les mêmes fonctions qu’un homme » s’emballa-t-elle.
Bon, elle n’avait pas non plus été jusqu’à dire qu’elle aurait voulu être un homme pour participer à la guerre de Sécession, mais elle n’en était pas si loin que ça.
Après quoi, elle avait exprimé sa volonté de découvrir le genre fantastique, espérant qu’il lui donnerait des pistes d’exploration avant de l’interroger sur ses auteurs préférés.
« Pour vos auteurs préférés, je parlais en général. Mais, il est vrai que si vous connaissez le fantastique et avez des auteurs à me recommander qui ont écrit dans ce genre, je serais heureuse de savoir par quel bout commencer » lui répondit-elle.
« Je connais un peu Hoffmann et j’ai beaucoup aimé ce que j’ai lu de lui, même si ça commence à dater un peu et mériterait un petit rafraichissement » rebondit-elle.
« Si je connais peu le fantastique, je connais encore moins la fantasy, mais il y a sûrement plein de bons romans de ce genre aussi. »
Dans sa tête, elle nota quelques noms comme Tolkien ou Pratchett.
« Non, je ne connais aucun des écrits des auteurs que vous venez de citer. Quelle est la différence entre le fantastique et la fantasy ? »
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Mer 7 Juin - 10:43
An evening in the library
Jo ξ Martin
La littérature « classique » était faite de valeurs sûres, c’était un fait. J’avais lu pas mal d’œuvres lors de ma jeunesse et lors de mes études.
« J’avais lu, à l’époque, une approche philosophique du Faust… Vous savez, la recherche des premiers principes et ce mouvement à la fois effrayant et fascinant… "Wunderlich", dans la langue de Goethe… »
Avec une lecture philosophique de la pièce de théâtre, on pouvait avoir une interprétation bien différente de celle de surface. C’était quelque chose que j’appréciais, cette manière de pouvoir lire et relire les œuvres avec un autre regard. Après tout… n’était-ce pas le regard qui faisait le monde ?
« Au cours de l’Histoire, il y a eu quelques tentatives pour changer les choses, pour essayer d’instaurer des grands principes de justice, d’égalité et de liberté… Et le nombre de porte-paroles de ces grandes causes qui ont été réduits au silence alors qu’ils avaient entièrement raison est plutôt impressionnant… » J’expliquais souvent à mes élèves que l’émergence de la Déclaration universelle des Droits humains était dans la lignée de la Révolution française et, un peu plus tôt, de la Déclaration d’Indépendance des États-Unis… mais si on creusait un peu le contenu de la DUDH, j’y trouvais de nombreux points communs avec des messages de paix et de non-violence transmis par des personnes comme Nelson Mandela, Martin Luther King, Gandhi… ou même le Christ.
Mais je m’intéressais aussi à mon interlocutrice. Elle me parlait d’elle et j’étais véritablement curieux d’en savoir plus. Elle venait d’une autre époque et, en tant que telle, elle était un sujet intéressant. Ainsi, elle ne connaissait ni les bandes dessinées, ni les mangas… « Ce sont mes fils qui m’ont conseillé pour les mangas. Parfois, certains élèves me parlent aussi de ce qu’ils aiment. Et je m’intéresse à tout cela. » Et puis il y avait aussi pas mal d’adaptations en animés qui donnaient envie, aussi, de se tourner vers les versions papier.
De fait, je me sentais à l’aise avec Jo. Nous pouvions discuter sans avoir à chercher des sujets, puisque nous avions déjà tout trouver ce qui pouvait nous permettre de converser.
Jo avait été préceptrice et dame de compagnie. Ce deuxième titre me semblait un peu désuet et, selon les lieux et les époques, cela ne signifiait pas exactement la même chose. Mais son statut de préceptrice semblait lui avoir apporté un peu plus d’avantages. Je me doutais bien que la liberté qu’elle avait dû ressentir était intéressante pour elle. Mais elle avait raison sur le fait d’avoir des élèves moins nombreux. « C’est sûr que les classes de vingt-huit élèves, ce n’est pas la même chose… Parfois, je regrette un peu de ne pas pouvoir accorder plus de temps et d’attention à chacun de mes élèves… »
Quant au sujet de la place de la femme dans la société… On m’avait souvent dit que j’étais un féministe, parce que je trouvais normal et logique que les femmes puissent avoir tous les mêmes avantages que les hommes. Et quand des élèves prétextaient que quelque chose était pour les garçons, il m’était arrivé de leur répondre, avec humour, que si l’activité en question ne nécessitait pas l’utilisation d’un pénis, alors ce n’était pas réservé aux garçons. En règle générale, cela faisait rire les jeunes tout en leur ouvrant les yeux sur la bêtise de leurs propos.
« Difficile de savoir d’où cela vient au départ… Les sociétés patriarcales existent depuis toujours et les sociétés matriarcales aussi, mais elles ont toujours moins fait parler d’elles. » Et dans la langue, j’avais l’impression que la règle du français « le masculin l’emporte » avait un peu débordé sur le reste.
Nous revînmes ensuite à parler de littérature plus récente et j’eus un sourire à sa question. « J’ai longtemps confondu les deux… ce sont des collègues profs de littérature qui m’ont expliqué… En résumé, le fantastique se passe dans un monde réaliste où l’irruption du surnaturel provoque la peur, tandis que la fantasy situe l’histoire dans un monde différent, qui fonctionne selon ses propres règles et où le surnaturel est admis et normal. »
Le temps filait et j’avais l’impression d’avoir encore beaucoup de choses à dire à cette jeune femme. Le courant passait bien et il était facile de discuter avec elle. « Vous seriez d’accord que nous continuions à discuter après tous ces speed datings ? » Je ne cherchais pas à la draguer ou quoi que ce soit, évidemment, j’étais un homme marié, même si ma femme était loin de moi.
Jo n’était pas sûre de voir de quel mouvement précisément Martin parlait.
« J’ai lu et relu un nombre incalculable de fois le Faust de Goethe, en me laissant porter par les mots, mais jamais encore d’approche philosophique de ce texte. Je serais curieuse que vous partagiez avec moi ou les découvertes que vous avez faites à ce sujet ou le titre du ou des ouvrages que vous avez lu à ce propos, si vous voulez bien »
La conversation porta ensuite sur l’Histoire.
« Oui, j’ai pu le constater également. Et c’est bien triste que l’homme ne soit pas capable d’écouter ses semblables, que certains fassent taire les opinions qui ne sont pas conformes à leur vision des choses »
Puis, la conversation roula sur des genres que Jo ne connaissait pas du tout.
« Vous auriez des bandes dessinées ou des mangas à conseiller à quelqu’un qui n’en a jamais lu ? » l’interrogea-t-elle.
Puis, ils parlèrent de l’enseignement :
« Je n’ai jamais fait face à vingt-huit élèves en même temps, mais je l’imagine volontiers. Je comprends que vous ayez ce regret. Et ils progresseraient sans doute bien plus vite et bien mieux s’ils pouvaient bénéficier de davantage d’attention. »
La conversation passa sur plusieurs sujets jusqu’au moment où, à sa demande, son interlocuteur lui expliqua la différence entre Fantasy et Fantastique.
« Oh, je vois. Ce n’est effectivement pas tout à fait la même chose. Merci pour votre explication »
Le temps avait filé comme le vent et Martin lui demanda s’ils pourraient échanger après les speed dating :
« Oui, bien sûr, avec plaisir ! » répondit-elle.
Elle prit un morceau de papier, sur lequel elle écrivit Jo March suivi de son numéro de téléphone :
« Tenez, mon numéro de téléphone, ainsi, vous pourrez me contacter quand vous le souhaiterez. »
Oui, car Jo s’était tout de même adapté autant qu’elle le pouvait à l’époque et avait donc un téléphone portable qu’elle avait appris à utiliser.
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Lun 30 Oct - 20:29
An evening in the library
Jo ξ Martin
Lorsque Jo m'a partagé son incertitude sur la perspective philosophique du Faust de Goethe, je me suis légèrement incliné en avant, captivé par l'intensité de son intérêt. « Écoutez, » commençais-je, la voix teintée d'une passion évidente pour le sujet, « Goethe, dans son génie, a infusé le Faust d'une richesse philosophique qui dépasse l'entendement. Il y explore la quête incessante de l'homme pour le sens et la compréhension, se heurtant sans cesse aux limites de la moralité et de la connaissance. » Je marquais une pause, mes yeux cherchant les siens pour m'assurer qu'elle suivait mon raisonnement.
« Et vous savez, c’est un peu comme cette soirée ici, avec cette citrouille là-bas, sculptée et illuminée. On y voit la lumière à travers les ombres, tout comme Faust cherche la lumière, la connaissance, à travers les ténèbres de l'existence.» Je souriais, espérant que la métaphore porterait ses fruits dans son esprit.
Jo, évidemment intriguée, penchait sa tête sur le côté, et je sentais que j'avais réussi à capter son attention. « Mais pour répondre à votre question, je vous recommanderais 'Faust's Metamorphosis' de Jürgen Löw. C'est une plongée fascinante dans les profondeurs de l'œuvre, qui pourrait bien éclairer certains des aspects les plus obscurs de ce texte magistral. »
Notre conversation a ensuite dérivé sur l’Histoire, un sujet que je trouve tout aussi fascinant. « Exactement. L'Histoire est pleine de ces moments où la peur de l'autre, la peur de l'inconnu, pousse l'homme à se replier sur lui-même, à ériger des murs au lieu de ponts. »
Alors que la soirée avançait, Jo m’a questionné sur les bandes dessinées et les mangas, un domaine où j'avais moins d'expertise, mais que je ne voulais pas éluder. « Je dois admettre, Jo, que je ne suis pas un grand connaisseur en la matière. Cependant, j'ai entendu parler d'une série appelée 'Death Note'. Il paraît que c'est une exploration fascinante du bien et du mal, du pouvoir et de la corruption. Peut-être que cela pourrait être un bon point de départ pour vous. »
Notre discussion sur l'enseignement m'a rappelé mes propres frustrations et espoirs pour le système éducatif. « Ah, Jo, si seulement nous pouvions donner à chaque élève l'attention dont il a besoin... Mais le système est ce qu'il est, et nous faisons de notre mieux, n'est-ce pas ? »
Quand elle a mentionné son désir d'en apprendre davantage sur la différence entre Fantasy et Fantastique, je me suis lancé avec enthousiasme dans une explication détaillée, utilisant des exemples concrets pour illustrer mon propos. « La Fantasy, voyez-vous, est un monde de pure création, tandis que le Fantastique introduit des éléments surnaturels dans notre monde réel. C'est une nuance subtile, mais cruciale. »
Le temps, effectivement, semblait avoir filé à une vitesse effrénée, et quand j'ai suggéré que nous puissions échanger après le speed dating, sa réponse positive m'a rempli de joie. « C'est formidable, Jo. Je suis vraiment ravi à l'idée de continuer notre conversation. »
Quand elle m’a tendu le morceau de papier avec son numéro de téléphone, j'ai esquissé un sourire sincère. « Merci, Jo. Je vous contacterai, c’est promis. » Et je lui donnais mon numéro également, pour qu'elle ne s'étonne pas de voir un numéro inconnu.
Je me suis ensuite levé, prenant congé pour la soirée, mais pas sans un dernier regard sur la salle, où les décorations d'Halloween avaient créé une ambiance unique. Je pouvais voir des chauves-souris en papier suspendues au plafond, et un chaudron fumant dans un coin, probablement rempli d'une quelconque potion festiv. Une pluie de rires et de conversations remplissait l'air, et j'ai remarqué un balai de sorcière adossé négligemment contre un mur, comme si une sorcière venait juste de terminer une virée nocturne et avait décidé de se joindre à la fête.
Je suis sorti dans la nuit, le cœur léger et l'esprit foisonnant de pensées, prêt à explorer davantage ces nouveaux horizons de conversation que Jo et moi avions à peine commencé à effleurer.
Jo écouta donc, à la fois curieuse et passionnée la réponse de Martin concernant la lecture philosophique qu’on pouvait faire du Faust de Goethe. Elle suivait parfaitement son raisonnement, même si elle n’avait pas forcément en tête les passages de l’œuvre qui allaient dans ce sens, elle se souvenait surtout que Faust vendait son âme au diable, ce qui était effectivement indéniablement franchir les limites de la moralité. Mais, oui, c’était vrai, Faust était un amoureux du savoir. Il manquait de fraicheur dans sa tête, ce qui était signe qu’il était temps qu’elle le relise une énième fois. Au départ, lorsqu’il parla de la citrouille, elle se demanda où il voulait en venir, sûrement lui donner un exemple, mais au premier abord, elle ne voyait pas le lien. Ce ne fut que lorsqu’il expliqua son exemple qu’elle vit ce qu’il avait en tête.
« Oui, je vois l’idée » lui confirma-t-elle.
Après quoi, quand il lui donna une référence sur la question, elle ne manqua pas de la noter. Elle irait voir s’ils l’avaient à la bibliothèque pour consulter ce titre.
Lorsqu’ils parlèrent d’Histoire, ils tombèrent d’accord.
« On pourrait croire ou espérer que l’homme retiendrait les leçons du passé et apprendrait à bâtir les dits ponts. Depuis que je vis ici, j’ai pu constater que bien des auteurs ont souligné de manières différentes qu’oublier le passé, c’était se condamner à le revivre, pourtant, on dirait bien justement que l’Homme a une certaine tendance justement à oublier le dit passé. »
Ensuite, comme il lui avait parlé de bandes dessinées et mangas, genres qu’elle ne connaissait pas, elle avait demandé des conseils pour les découvrir. Elle apprit qu’il les connaissait que peu également, mais lui parla d’un titre qui semblait intéressant qu’elle ne manqua pas de noter non plus.
« Il paraît difficile aujourd’hui, avec tout ce qui existe, d’être un fin connaisseur de tout ce qui se fait en matière de livres. On peut s’intéresser à bien des domaines, mais pas tout savoir dans tous. Si jamais cela a été un jour possible, ça n’est plus le cas. Et Death note a l’air très intéressant dans tous les cas »
Après quoi, ce fut de l’éducation dont ils parlèrent.
« Si l’on pouvait accorder à chaque élève l’attention dont il a besoin, le système approcherait enfin de la perfection. Mais, je ne doute pas qu’à votre échelle vous fassiez tout votre possible pour cela. En tant que préceptrice, c’était beaucoup plus facile. » commenta-t-elle avec bienveillance, et un sourire encourageant à l’adresse de Martin.
Elle découvrit grâce à lui la différence subtile entre fantastique et fantasy.
« Je vois. C’est effectivement subtil. Et j'en conclus, que vue la différence, c'est dans les premières pages d’un roman qu’on peut le plus souvent voir dans lequel des deux genres on se trouve le cas échéant. » en conclut-elle.
La fin de la rencontre étant arrivée, ils échangèrent leurs numéros.
« J’en serais ravie aussi, Martin. Et comme nous auront davantage de temps, nous découvrirons peut-être que nous avons encore d’autres sujets de conversations communs »
Même si entre l’histoire, la littérature, la philosophie, l’éducation, la société, il y avait déjà de quoi avoir de longues discussions passionnantes.
« Et n’hésitez pas à me contacter quand vous pourrez »
Elle avait un emploi du temps assez chargé, mais aussi une certaine souplesse dans son organisation. Du moins, en dehors du second métier qu’elle avait choisi de faire par souci de l’autre : intégrer à mi-temps Artemis Security. Cela laissait tout de même plus de disponibilité qu’un travail à temps plein. Et si écrire était un métier autant qu’une passion, elle organisait cette partie de son temps un peu comme elle l'entendait.
« Aurevoir Martin, à une prochaine fois » lui dit-elle chaleureusement.
Elle rentra également chez elle, heureuse de s’être rendue à cette soirée. La rencontre qu’elle y avait faite avec le professeur d’histoire lui paraissait la promesse d’une belle amitié.