e n’avais jamais été très chanceux, dans la vie. Ce n’était pas une de mes caractéristiques principales, mais je savais que je ne devais pas compter sur la chance, puisque je n’en avais pas. Et puis… j’avais plus confiance en des choses certaines, des valeurs sûres… mes poings, mes armes, ce genre de trucs. Au boulot, il y avait des périodes plus creuses que d’autres, mais dans le dernier rush, j’avais été mis devant le fait accompli : mon patron avait engagé le petit emmerdeur qui m’avait coursé jusqu’au funé un jour. Je ne savais pas trop comment prendre la nouvelle… c’était de la provocation, encore une fois ?
Depuis que j’avais découvert ça, je me faisais discret, furtif. Il était hors de question de le croiser, parce que Graham était le parfait exemple du boulet… mais je devais bien reconnaître qu’il faisait son job et qu’il le faisait plutôt bien. Avoir un collègue efficace, ça faisait du bien, mais ça me faisait un peu chier que ce soit ce type. Alors, je l’évitais. Le plus possible… Quand il s’occupait de préparer un corps, comme par hasard, j’avais mieux à faire ailleurs. Quand il s’occupait d’une famille, j’allais m’enfermer dans la salle pour préparer des corps. Et ainsi de suite… Moins je le croisais, mieux je me portais. C’était, en tout cas, ce que je pensais.
Et puis voilà, parce qu’il y avait toujours des imprévus, on nous appela pour un nouveau corps. J’avais envie de bouger, alors je m’empressais de sauter dans un corbillard pour aller chercher le corps de la jeune femme, à l’autre bout de la ville. Une balade, ça allait me permettre de me changer les idées. Le corps embarqué, j’avais roulé un peu, histoire de faire un tour avant de rentrer. J’étais en route avec une jolie nana, le seul souci, c’était qu’elle était morte. Ça n’avait rien d’une sortie romantique.
En revenant à Lumen Vitae, je sonnais pour avertir de l'arrivée du corps, puis je sortis le brancard et je m'allumai une clope en attendant que mon collègue vienne chercher le cadavre. Vu la tête de la nana, je n'avais pas envie d'être celui qui allait préparer le corps. Elle était toute jeune et je n'avais pas envie de risquer d'abîmer son joli visage avec mes grosses pattes d'ours.
« Femme, la vingtaine... C'est du travail de détail. » Comme j'étais borgne, c'était une bonne excuse pour ne pas me taper la séance de coiffure et maquillage du macchabée planqué sous le drap.
Je fumais à mon aise, je m'octroyais une pause. C'était mon droit, j'avais besoin de souffler régulièrement, sinon, je finissais par péter les plombs. J'étais bien, là, dehors. C'était un bon moment. Graham s'occupait de la morte, moi je m'occupais de ma clope. C'était parfait...
Mais évidemment, ça ne durait jamais, ce genre de moment, et ce fut un bruit de vase cassé qui me poussa à écraser mon mégot pour le mettre dans le cendrier près de la porte avant de rentrer.
« Bon, c'est quoi le souci ? » Mon ton de voix était ferme et un peu brut de décoffrage. Je n'étais pas spécialement bien luné, fallait dire, aussi, et je me sentais un peu dérangé par le fait que ma pause soit écourtée à cause d'un bruit de bris de verre.
« Ça te prend souvent de péter le matos ? » Les vases servaient pour beaucoup de corps, quand il fallait mettre le cercueil et le corps en scène pour que les proches viennent rendre un dernier hommage au disparu.
Le temps passe si vite parfois, il s'écoule dans son immense sablier et emporte avec lui chacun de ses grains. Wally avait clairement eu l'impression qu'une éternité, c'était passer avant que son patron ne finisse par lui dire qu'il le gardait, ça avait été une surprise pour lui, après ses erreurs il n'y avait pour lui aucune chance que cela ne se produise. Pourtant, il avait été convoqué pour signer les documents, son patron lui avait donné les horaires qu'il devait effectuer et bien sûr, il avait accepté. Il était donc officiellement employé à mi-temps ! La chose la moins drôle dans cette histoire, c'est que si c'était tendu avec l'autre type avant c'était devenu bien pire à présent. Quoique, le fait qu'il s’était mis à l'ignorer fût peut-être une bonne chose, il n'avait pas envie de se reprendre la tête avec lui, il avait fait l'idiot, point. Pendant les jours plus ou moins calmes, il avait entrepris de nettoyer la salle qu'il utilisait, terminant de ranger les dossiers et s'occupant des cadavres dont il était certains de devoir faire l'autopsie. Si Duncan voulait jouer les fantômes, Walter le laissait faire, c'était tellement immature, tellement stupide. Il n'avait même pas la force ni l'envie de quoi que ce soit, il avait juste l'impression que s’il se levait le matin, c'était déjà un miracle. Les mots de Will résonnent dans sa tête comme un écho sans fin, il aurait aimé les oublier, se dire que tout ceci n'était pas réel. « J’espérais ne pas te retrouver. » C'était stupide, il n'aurait pas dû s'arrêter à ça, pourtant il était resté sur cette phrase, aussi tranchante que les éclats de verre brisé.
Il était occupé à nettoyer son matériel lorsqu'il entendit la sonnette, signal qu'il avait un corps. Wally haussa un sourcil ennuyé, ne pouvait-il pas faire comme tout le monde, déposer le corps et partir ? Sérieusement ? Il soupira et retira ses gants pour les jeter à la poubelle, se dirigeant vers la porte, l'ouvrant pour découvrir Duncan et le nouveau pensionnaire qu'ils avaient gagné. Il ne le salua pas, il n’en avait pas envie, si l'autre ours mal léché ne voulait pas être poli, il ne le serait pas non plus. Le plus jeune haussa un sourcil, sérieusement ? En plus il lui refile son taf ? Est-ce qu'il a oublié à quoi il sert lui ou quoi ? Ce n’est pas vrai, bon sang ça l'agace à un point où il agrippe violemment le chariot et tire pour lui jeter un regard noir. Il tira le corps jusqu’à la salle où il travaillait. Il avait l'impression qu'il allait toujours plus en faire, par ce que ce type semblait enclin à plus rien foutre.
Il installa le matériel sur la petite table avant de soulever le drap. S'il avait douté que le destin semblait s'acharner contre lui, ce qu'il avait sous les yeux n'en était que la confirmation. Ses magnifiques cheveux roux étaient autour de son visage presque paisible. Eryn... C'était le sosie parfait d'Eryn. Il recula si violemment qu'il en fit tomber l'un des vases, celui-ci se brisa dans un grand fracas sur le sol, en millier d'éclats. Pourtant il n'avait pas entendu, perdu dans la contemplation de l'horreur qui se trouvait face à lui. S’il avait déjà vécu une fois cette situation, il n'était pas capable de le faire une deuxième fois. Son coeur se serra dans sa poitrine et il sentit la bille inonder sa bouche et se glisser sur sa langue. Dieu qu'il avait envie de vomir, de rendre son petit-déjeuner. Non pas par ce qu'il avait vue un cadavre, il avait l'habitude, c'était trop émotionnellement pour lui, elle ne pouvait pas être Eryn n'est-ce pas ? Ses lèvres tremblèrent à leurs tours tandis que ses yeux se noyaient de larmes, ne pouvant pas contrôler ce qu'il ressentait. Il n'avait même pas vu Duncan entré et quand l'autre lui adressa sèchement la parole, ce fut de trop, trop pour ce qu'il éprouvait.
- Ça t'amuse hein ? Tu es un putain de sadique ? Tu trouves drôle de me ramener un cadavre qui ressemble à ma copine décédée ?
Il traversa la pièce en colère, pour rejoindre Duncan, le poussant avec autant de force qu'il possédait, même s’il savait que cela ne servirait à rien. Il était tellement en colère, contre Will pour ne pas être le père dont il avait besoin, contre sa mère pour l'avoir abandonné et contre Duncan pour l'avoir ignoré alors qu'il voulait apprendre à le connaître, se lier à lui.
- Va te faire foutre d'accord ! VA TE FAIRE FOUTRE !
Walter se foutait bien de pleurer, il le poussa une nouvelle fois. Il se fichait que Duncan lui en coller une. Il s'en fichait de comment ça aller se finir, il voulait juste que la douleur parte, il voulait oublier ce qu'il ressentait. Pourquoi même dans ce monde, tout semblait être si difficile ?
- Tue-moi si ça peut te faire plaisir ! Même moi ça m'arrangerait ! Quoi ? Tu n'as pas les couilles, c'est ça ! TUE-MOI !
Il avait hurlé les derniers mots avant que sa voix se brise sans qu'il ne puisse la contrôler, agrippant fermement le haut du plus vieux pour le secouer alors qu'il ne pouvait plus retenir ses sanglots, tombant presque à genoux devant lui, ses jambes refusant de le porter, il se sentait tellement pathétique, tellement faible. S’il avait pu être aussi fort que Will, tout cela ne serait jamais arrivé.
Laueee
Duncan Vizla
▿ Ton univers : Polar
▿ Date de naissance : 17/11/1969
▿ Age : 55
▿ Métier : Thanatopracteur / tueur à gages
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : Gauche
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Endurance accrue
▿ Sens aiguisés
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▿ Pseudo : Ameknos
▿ Avatar : Mads Mikkelsen
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▿ Disponibilités rp : 1/5
▿ Autre(s) compte(s) : Duncan & Martin & Doc' Ten & House & Zeus & Eric & Crowley & Papy & Jiraya & Sebastian & Severus & Jürgen & Kaecilius & Sweeney & Gomez & Nigel & Kristoff & Ezio & Corto & Beetlejuice & Garrett & Owen & Spencer
amais je n’aurais imaginé un truc pareil. Devoir bosser avec Graham, c’était une plaie. Parce que ce type était énervant, irritant, agaçant, désagréable… il y avait une foule de termes qui me semblaient lui convenir parfaitement. Et ce, sans même devoir aller piocher dans un dictionnaire des synonymes. J’étais excédé par son existence et mes réactions étaient assez épidermiques, comme si j’étais mis en présence d’un allergène. Et il fallait faire avec. On ne choisissait malheureusement pas avec qui on bossait, c’était parfois dramatique. Je n’avais jamais su pourquoi il avait voulu me suivre comme il l’avait fait. Mais il était allé jusqu’à devenir mon collègue. En termes de harcèlement, c’était quand même poussé assez loin. Je l’attendais au tournant, prêt à le réduire au silence et à lui montrer que je n’étais pas là de me laisser emmerder par sa petite gueule.
On pouvait dire, donc, que ça ne se passait pas trop mal. Ça ne se passait pas bien, d’accord, mais ça aurait pu être pire. Ce qui n’était pas le cas. Donc, oui, ça ne se passait effectivement pas trop mal.
Aujourd’hui, je lui amenais le corps d’une fille. Je ne savais même pas dire si elle était plus âgée que lui ou non, il avait l’air tellement jeune… et je ne m’étais pas attardé, parce que j’avais mieux à faire. En l’occurrence, fumer une clope, au calme. C’était sans compter la capacité de Graham à être aussi horripilant que gonflant. Le bruit n’était pas normal, alors j’étais entré pour voir ce qu’il se passait. J’aurais pas dû.
Graham était en train de péter littéralement les plombs. J’eus droit à des propos déplacés, limite insultants, mais bon, je prenais ça d’où ça venait, ça ne servait à rien d’accorder la moindre importance aux paroles d’une andouille. Mais il en vint à me pousser, ce que je n’appréciais pas du tout.
« Recule. » Un seul mot. Je n’allais pas faire comme lui et me mettre à gueuler comme un putois, c’était pas mon genre. Mais il me provoquait, encore et encore, et je sentais la colère monter peu à peu en moi. Je n’avais jamais été très fort pour gérer mes émotions, alors, quand il se remit à crier, je le cognai. Un seul coup, ferme, bien placé. Un coup pour lui dire de la boucler. Il était déjà presque à genoux, mais j’avais nettement plus de force que lui, alors ça ne dura pas.
Je le laissai là et j’allais dans ma voiture. Il était en crise. J’allais devoir gérer ça. Ce n’était pas pour me déplaire, car j’avais envie depuis un moment de lui faire passer le goût de m’ennuyer comme ça, mais il avait parlé de sa copine décédée, comme si j’allais m’amuser à lui mettre sous le nez des sosies de sa chère et tendre… Putain, il me prenait pour un taré, alors que, franchement, je devais être bien plus sain d’esprit que lui. En toute objectivité.
J’avais récemment acheté quelques accessoires pour m’aider à gérer des situations de crise. Le vendeur m’avait vanté les mérites de plusieurs items et j’avais opté pour une corde de chanvre et une autre en nylon. J’y avais mis le prix, mais je tenais à avoir de la qualité. Et la situation de crise qui se déroulait actuellement au funé demandait bien une gestion forte et ferme. Ça me correspondait, ça. Je revins donc avec cordages et matériel.
Je chopais le petit par le col pour le soulever de terre et le foutre sur une chaise. Là, la corde de nylon allait être bien utile pour l’immobiliser et lui entraver les poignets. Dans un premier temps. Ce garçon était trop nerveux et trop sanguin. Si je ne faisais pas en sorte qu’il lui soit impossible de bouger, il risquait de faire une connerie. N’avait-il pas évoqué une envie de mourir, à peine quelques instants plus tôt ? Si ce n’était pas un appel au secours, ça y ressemblait quand même pas mal.
« Crois-moi, t’as aucune envie de savoir si j’ai des couilles. » J’avais tué des types bien pires que lui. Des gros durs, des gros cons, des enfoirés, des enflures… Des tas de contrats sur toutes sortes de têtes. Même des femmes, parfois. Et mon mode opératoire était rapide et propre, si on oubliait les traces de sang. S’il fallait le calmer, je pouvais cogner. S’il fallait lui faire mal, j’avais quelques idées aussi. Mais c’était un gosse, il ne savait pas ce qu’il faisait, ni ce qu’il disait et sans doute pas non plus devant qui il faisait tout ce cirque.
« Ta gonzesse, je la connaissais pas. » J’avais envie d’une autre clope, mais il était interdit de fumer à l’intérieur du funérarium. Et lui, du coup, n’avait visiblement plus trop de penchants nécrophiles. C’était sans doute mieux… j’avais pas très envie de risquer de le trouver en train de se taper un cadavre au boulot. « Condoléances. »
Condoléances… ça voulait dire qu’on souffrait avec la personne… je n’avais pas assez d’empathie pour ça, mais c’était des trucs qui se disaient face à la perte d’un être cher.
Walter avait tenté de se calmer, il savait qu'il aurait dû s'arrêter là, se reprendre même, cependant il n'y arrivait pas, il avait atteint ses limites et un point de non-retour. Le corps qu'il avait vu l'avait fait perdre le peu de moyen qui lui restait. Depuis quand gardait-il cette colère au plus profond de son être ? Il était ce petit garçon qui avait grandit trop vite pour s'assurer un avenir et qu'il était lui-même en train de détruire. Ce n'était pas le premier avertissement de Duncan qui le fit cesser, oh non, au contraire ça ne fit qu'attiser son envie de provoquer cet homme sans nom et il ne s'arrêtait pas, il le faisait encore et encore, suppliant qu'il mette fin à cette douleur qui le consommait comme un brasier... Qui aurait pu le comprendre ? Sa place n'était nulle part, il n'était attendu par personnes et il n'avait plus envie de quoi que ce soit. Si c'était sa défunte petite amie qui était allonger là, une fois de plus, qu'est-ce qu'il était censé penses de ça ? Comment Jack aurait-il pu gérer la situation ? Ce qui suivit ne fut qu'une douleur sourde, il avait l'impression d'avoir été frappé violemment par un mur de pierre, sa tête vacilla sur le côté, sa vision s'assombrit et avant même qu'il ne puisse réagir, il perdit connaissance, s'écrasant lourdement sur le sol froid des lieux.
Quand il reprit conscience, il n'était pas sûr de savoir où il était, ni combien de temps, il était resté inerte. Il avait l'impression que le décor tournait, sa vision était légèrement floue, sûrement un contrecoup à cause de celui que lui avait mit Duncan. Il tenta un mouvement, se rendant compte qu'il était attaché, en observant tranquillement son environnement, il comprit qu'il était sur une chaise, cependant il ne comprenait pas ce qui se passait, pourquoi n'était-il pas mort ? Pourquoi ce connard s'était-il contenté de le mettre K.O ? Wally avait l'impression qu'un camion lui avait roulé dessus, sa tête lui faisait un mal de chien et ne parlons par de cette impression d'être un vieux rôti prêt à être foutue au four. Il ferma les yeux pour essayer de calmer sa vision, reproduisant la même chose à plusieurs reprises, ne s'arrêtant que lorsqu'il fut satisfait. Son regard se porta alors sur son interlocuteur, blasé que la situation est tourner ainsi, déjà qu'ils n’étaient pas de super potes, il avait fallu qu'il perde les pédales pour que ce soit bien pire qu'avant !
- Je sais... Je sais que tu ne la connaissais pas. J'ai juste... Perdu les pédales.
Il inspira, fermant les yeux en essayant de calmer cette envie stupide de pleurer, c'était pathétique, la situation était risible, a quel point avait-il l'air médiocre ? Will avait raison, il n'aurait jamais dû être ici. Il ouvrit à nouveau les yeux en l'entendant dire condoléances, il n'était pas stupide au point de croire que l'autre pouvait ressentir quoi que ce soit, ce mec semblait être un mur de pierre physiquement comme émotionnellement, a-t-il ressenti quoi que ce soit un jour ? Il donne l'impression de n'être qu'une coquille vide. Walter soupira frustré, ne répondant pas à ça, il n'en avait ni la force ni l'envie.
- Et maintenant quoi ? Je vais rester attaché comme un rôti jusqu'à ce que tu décides que je peux enfin partir ?
Laueee
Duncan Vizla
▿ Ton univers : Polar
▿ Date de naissance : 17/11/1969
▿ Age : 55
▿ Métier : Thanatopracteur / tueur à gages
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : Gauche
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Endurance accrue
▿ Sens aiguisés
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▿ Pseudo : Ameknos
▿ Avatar : Mads Mikkelsen
▿ Copyright : moi-même
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▿ Autre(s) compte(s) : Duncan & Martin & Doc' Ten & House & Zeus & Eric & Crowley & Papy & Jiraya & Sebastian & Severus & Jürgen & Kaecilius & Sweeney & Gomez & Nigel & Kristoff & Ezio & Corto & Beetlejuice & Garrett & Owen & Spencer
a vérité, c’était que ce type m’horripilait. J’aimais bien comprendre les choses et là, je ne comprenais pas ce qu’il faisait ni ce qu’il cherchait. Il y avait de quoi se poser des questions. Au début, je pensais qu’il agissait par goût pour le morbide… je m’étais même surpris à penser qu’il était nécrophile. Il était malsain, ce garçon : sa curiosité, son comportement… il m’avait semblé bizarre dès le début et à présent, je me rendais compte que c’était peut-être différent de ce que je pensais…
Je l’avais neutralisé, comme je l’aurais fait avec n’importe quel témoin à interroger. Il était entravé, réduit à ne pas pouvoir bouger d’un pouce… Alors seulement nous avions un peu l’occasion de discuter. Enfin, s’il daignait se comporter un peu normalement.
« Ouais… » Perdu les pédales… Si je m’en tenais à cette explication, je ne savais pas s’il y avait un jour eu des pédales à perdre chez ce mec. « C’est des choses qui arrivent… »
Je n’en savais trop rien de ce qui lui arrivait, mais je savais que parfois on agissait bizarrement simplement parce qu’une pulsion nous y poussait. Ou une habitude un peu trop ancrée. D’ailleurs… pourquoi je l’avais attaché comme ça ? C’était vrai que ça le faisait ressembler un peu à un petit rôti de porc ficelé… « Je sais pas trop… Tu comptes encore faire le con ? »
Au moins, quand il était attaché, il ne me faisait pas chier. C’était presque plaisant, en fait, vu le nombre de questions qu’il posait à la minute et vu le nombre d’actes irréfléchis qu’il faisait à la minute aussi… « T’es moins chiant comme ça, tu sais, t’as presque l’air sympa quand tu bouges pas. »
Je n’avais pas trop l’habitude de faire des compliments, mais c’en était presque un, tout de même, non ? Je ne voyais pas trop comment dire autrement. Je n’avais pas envie de me battre contre lui, on pouvait peut-être même trouver un terrain d’entente, ou au moins une solution pour créer un no man’s land entre lui et moi. Un terrain neutre, pour pas qu’on se prenne la tête sur tout et n’importe quoi.
On était là pour bosser, au départ, et je ne me voyais pas trop faire autre chose qu’essayer de faire en sorte que ça se passe à peu près bien.
Je pris appui sur le mur, en restant à une distance correcte de lui. « C’est quoi ton problème, Graham ? » Je m'attendais à ce qu'il me serve le refrain classique : une enfance malheureuse, la perte d'un parent, ce genre de choses...
Walter ne se souvenait pas pourquoi ça avait été une bonne idée dans sa tête de confronté Duncan. Sans doute par ce qu'il s'est dit que c'était la meilleure manière de se faire tuer ? Rapide et efficace ! C'était le domaine de cet homme, il n'aurait pas trop de mal à faire disparaître son corps après... Alors pourquoi était-il encore en vie et pire, qu'il se retrouvait attaché comme un saucisson prêt à sécher dans un grenier ? Il ne savait pas comment gérer ses émotions à l'heure actuelle, mais il se sentait clairement humilié et stupide. Si l'autre l'avait pris pour un généré au début, ça devait être tellement pire à présent, il n'avait pas d'argument pour contrée ça. Il avait agi à chaud, sous l'impulsivité.
La douleur que Walter ressentait, n'était pas seulement physique, elle était également émotionnelle. Il était submergé, noyé dans tout ça. Il essaya de bouger, mais ce fut peine perdue, il était attaché de façon professionnelle. Merde, il était allé chatouillait le mauvais gars, il avait eu envie de mourir oui, mais pas comme ça. Il cligna plusieurs fois des yeux, alors que le plus vieux semblait calme, trop pour sa santé mentale. S'il comptait faire le con ? Sûrement. Il grimaça face à la douleur, sa tête lui donnait l'impression qu'elle allait explosé et il aurait certainement un bleu plus tard, mais il s'en foutait clairement.
- Peut-être.
En observant Duncan, Wally avait l'impression que cela lui plaisait de le voir attacher. C'était, étrangement, satisfaisant de voir la lueur qui brillant dans le regard de son interlocuteur. Bon sang, il était définitivement un dégénéré. Il inspira, se mordant légèrement les lèvres, essayant de calmer le rire qui franchissait celle-ci, est-ce qu'il venait d'essayer de lui faire un compliment ? Voilà qui était perturbant venant d'un ours aussi mal lécher. Il était incertain de ce qu'il devait dire, mais c'était quand même ironique et stupide comme situation.
- Super... Merci, je suppose. Souffla-t-il.
Walter ne savait pas comment il devait géré ça à présent. Il savait qu'il avait sans doute bousillé la dernière chose qui lui permettait de garder son job, déjà que c'était surprenant qu'il ne soit pas déjà viré ! Il leva les yeux vers lui, observant silencieusement Duncan. Sa question installa quelques minutes de silences, par ce que lui-même ne savait pas quel était son réel problème. Il avait juste été noyé par les émotions négatives et ça l'avait conduit à faire la chose la plus stupide qu'il soit. La ressemblance avec le cadavre de son ex-petite copine ne l'avait pas aidé.
- Tu as déjà eu l'impression que... Quoique tu choisisses ou fasse, le résultat serra le même ? Eh bien. C'est mon cas... J'ai juste voulu accéléré les choses. Et... J'ai quelque peu perdu l'esprit.
Il soupira, essayant de faire quelque mouvements, mais en vain. Il aimerait pouvoir se battre aussi facilement, il aurait pu contré le coup ou l'esquivé. Il poussa un petit grognement de frustration, son regard toujours sur lui, essayant de comprendre comment les choses allaient se dérouler.
- Et maintenant ? Qu'est-ce qui va se passer ? On va se regarder dans le blanc des yeux ? C'est presque romantique ! Plus sérieusement. Détache-moi.
Laueee
Duncan Vizla
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uelle situation pourrie… D’accord, le gars était calmé, mais j’avais quand même dû avoir recours à des méthodes qu’on pouvait appeler « les grands moyens ». Sauf qu’il était toujours en vie. Je n’étais pas sur un contrat, alors, je n’avais pas de raison de le tuer. Par contre, il semblait avoir mal. J’avais peut-être un peu forcé ou alors il était un peu chochotte. Ou les deux. Sa réponse à ma question n’était pas vraiment satisfaisante non plus. Aussi, il y eut un instant de silence avant que je réagisse, parce que je cherchais à sonder ses intentions. Mais je n’avais rien d’un psy ou d’un comportementaliste.
« Tu trouves pas qu’il y a assez de cons dans ce putain de monde ? » Personnellement, je n’avais pas besoin ni envie qu’il vienne s’ajouter à la liste déjà bien longue des emmerdeurs et des connards. Et puis, fallait jamais chercher très loin pour tomber sur un con ou une conne. Rien qu’au niveau de la politique, c’était déjà pas mal fourni. Toutes des grandes gueules qui l’ouvraient pour dire des conneries.
Mais Graham, dans sa version silencieuse, était bien plus agréable. Il fallait dire, aussi, que j’avais toujours eu tendance à préférer le silence. Je n’aimais pas le tumulte, je n’aimais pas le foutoir. Alors ceux qui étaient trop bruyants, j’avais souvent envie de les faire taire. Je lui avais dit que je le préférais comme ça, pas très mobile et pas très bavard. Et c’était la vérité, je le trouvais réellement bien moins chiant. Alors, j’eus un hochement de tête pour répondre à son remerciement.
S’ensuivit quelque chose d’étrange. Le jeune homme eut des propos un peu pathétiques, comme s’il cherchait à éveiller une émotion en moi. « Je pense que dès qu’on vient au monde, on est appelé à mourir. Alors, oui, d’office, le résultat sera toujours le même. » Mais il était plutôt dans l’optique d’embrayer sur une perte de l’esprit. Là, honnêtement, j’avais pas trop envie de le suivre sur ce terrain. Et quand il me demanda de le détacher, ce fut en m’installant sur une chaise, face à lui, que je lui répondis : « Te détacher ? Pour quoi faire ? Si t’as perdu l’esprit, ça va pas revenir comme ça en claquant des doigts… » Je joignis le geste à la parole. « Et puis, franchement, qu’est-ce que j’y gagnerais, à te libérer ? Je te l’ai dit, je te préfère comme ça. » Au moins, les choses étaient claires. J’avais pas besoin de lui cacher ce que je pensais, c’était parfait ainsi. « Je t’ai toujours trouvé bizarre, mais là, tu cherches juste à en finir. Les suicidaires, c’est pas mon truc. »
Wally savait qu'il n'avait pas agi de la meilleure manière qu'il soit, c'était totalement stupide. Cependant, c'était trop tard, il était intervenu de manière impulsive et il ne pouvait pas retourner en arrière. S'il s'était attendu à être attaché ? Non certainement pas. Pourtant, d'une certaine manière, il ne pouvait pas lui en vouloir, même s'il avait mal, cela lui avait évité de faire bien pire. Il inspira et détourna le regard, observant la pièce qui était devenue plus intéressante que Duncan. Il avait honte de son comportement et le fait que celui-ci souligné qu'il y avait assez de con dans ce monde, ne faisait qu'approuver sa stupidité.
- Si... Bien sûr que si... Je le sais.
Que pouvait-il dire de plus ? Il était évident qu'il avait raison ! Il était tellement frustré par la situation, le fait de se retrouver attacher, seul avec lui. Duncan ne l'appréciait pas, à présent ça ne devait pas avoir arrangé les choses. Il avait empiré sa situation au lieu de l'améliorer. Il ferma les yeux quelques instants, calmant sa respiration. Il ouvrit à nouveau les yeux, pas surpris que celui-ci refuse de le détacher. Super. Donc, il allait rester là ? Et si Duncan choisissait de l'abandonner ici ? Est-ce qu'on allait le retrouver un jour ou l'autre ? Il secoua la tête, essayant de rester calme, pour ne pas rendre la situation pire qu'elle ne l'était déjà.
- Tu n'as rien à y gagner... C'est vrai. Avoua-t-il.
Peut-être que Walter devrait trouver un nouvel emploi après ça. Il pourrait toujours aller travailler à la morgue de l'hôpital, ainsi, il ne serait plus dans les pattes de l'homme et ce serait normal qu'il ne veuille même pas le regarder. Il secoua négativement la tête. Bien sûr qu'il avait été bizarre avec lui, bon sang. Son comportement n'avait pas été approprié et il le savait.
- Je ne suis pas suicidaire. Pas en temps normal.
Qu'est-ce qu'il pouvait dire de plus ? Il avait juste envie de fuir la pièce, mais les cordes qui l'entouraient le maintenait prisonnier. Néanmoins, il était reconnaissant, ça lui permettait d'avoir les idées claires et de se calmer. Il posa son regard sur Duncan, l'observant silencieusement, certainement qu'il avait eu besoin de ça ? Pour aller un peu mieux ? Bon sang, est-ce qu'il était masochiste ? Si c'était le cas, il allait devoir faire plus que consulter un psy. Il ne dit rien au début, se contenant de regarder l'homme en face de lui. Quand il fut certain d'avoir retrouvé son courage, il prit enfin la parole.
- Écoute. Je sais que cela ne va rien changer. Mais je suis désolé. Depuis le début mon comportement avec toi à était immature et j'ai agi comme un vrai connard. Pour une raison que j'ignore, j'ai gardé mon emploi ici. Mais, les choses ont dégénéré aux lieux de s'améliorer et... Le fait que je n'ai jamais su comment me comporter avec les autres, n'excuse en rien la manière dont je suis passé à l'acte.
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'avais toujours eu un peu de mal à comprendre les êtres humains, leurs émotions, leurs comportements, leurs habitudes... Et parfois, pire encore, je ne comprenais pas du tout ce qu'ils cherchaient. C'était précisément le cas avec le jeune Graham. J'étais un rustre, un ours avec peu de manières et assez brut de décoffrage. Mais je le savais, j'en avais parfaitement et pleinement conscience.
Attacher ce type, ça avait été comme une intuition, une façon d’agir qui me faisait penser que je lui sauvais la vie. Ou que je me sauvais la vie. Je ne savais pas précisément, mais c’était comme ça que ça s’était fait. L’attacher pour le protéger. Et pour l’empêcher de faire trop de conneries.
Devais-je le libérer ? Pas maintenant. Je ne pouvais pas avoir confiance en lui. C’était bien mieux comme ça. Je lui avais parlé comme à un suicidaire. Parce que je ne voyais pas d’autre raison de se comporter comme il l’avait fait. Mais il m’assurait qu’il n’était pas comme ça. Puis il me lâcha un flot de paroles bien plus long que tout ce qu’il avait pu me dire jusqu’à présent.
« T’as gardé ton boulot parce que je suis pas une balance. »
Il valait mieux lui dire que j’avais jamais été contre lui, malgré toutes ses conneries.
« Écoute, je suis pas le mieux placé pour aider ou donner des conseils. Ce que tu dois faire, c’est être raccord entre tes actes et tes pensées. »
C’était un conseil bien minable mais c’était comme ça que je fonctionnais. Et ça marchait pour moi.
« T’as l’air de t’être calmé, donc je vais pouvoir te détacher. Faudra rien faire de stupide.»
J’avais de très bons réflexes, le cas échéant. Et j’avais tendance à dégainer et tirer très rapidement. Mais pour l’heure, je vins me placer derrière lui pour dénouer ses liens.
Il avait gardé son emploi par ce que Duncan n'avait rien dit ? C'était donc ça la raison ? Face à son erreur, la plus grosse qu'il avait faite sans doute. Enfin, avec le comportement qu'il venait d'avoir, c'était sans conteste celle-ci qui était la pire. Mais ce qui était fait, ne pouvait être changé. Il ne pouvait pas effacer sa stupidité, ni l'excuser. Par ce que lui-même ne savait pas ce qui lui était passé par la tête.
- Je vois... Je comprends mieux... Souffla-t-il.
Duncan aurait pu facilement lui faire perdre son travail, cependant il n'avait rien fait, il n'avait rien dit à leur employeur commun. Ce qui était une bonne chose. Il lui devait donc une fière chandelle. Être en raccord entre ses actes et ses pensées ? Il aimerait bien le suivre ce conseil. Ainsi, il ne serait pas bêtement attaché, a espéré qu'on le dégage de là. Et surtout, il ne s'en serait jamais pris à Duncan. Peut-être que finalement, il lui faudrait consulter un spécialiste ? Même si l'envie n'y était pas. Il ne voulait pas qu'on rentre dans sa tête et qu'on voit à quel point il pouvait être sombre et déranger.
Walter hocha simplement la tête lorsque son interlocuteur l'informa qu'il allait le détacher. Non, il n'était pas stupide au point de vouloir recommencer. Non seulement, il avait encore la tête qui tournait. Mais il n'était pas sûr que recevoir un autre coup de Duncan lui soit bénéfique, au contraire. Il ne bougea pas, le laissant délier les cordes qui le retenaient à la chaise. Et maintenant ? Bonne question, il ne savait pas ce qu'il allait faire. Il se sentait pathétique, pitoyable.
- Je ne sais pas. J'avoue que... Je suis complètement perdu. Mais j'ai retenu une leçon. Ne jamais te mettre en colère. Te cogne dur. Souffla-t-il amusé. Où est-ce que tu as appris à te battre ?
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Holy shit ! … Again ? || ft. Walter {Walcan III}
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