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(terminé) What we should have lived [Eve]

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Dim 28 Aoû - 10:56



What we should have lived



feat. Eve



Ses yeux s’ouvrent sur une semi-obscurité. Villanelle ne comprend pas. L’instant d’avant, elle en est presque, elle était profondément endormie dans son lit, Eve au creux de ses bras, et voilà que ses joues effleurent une moquette certes confortable, mais qui n’a absolument rien à foutre là. Elle veut se redresser et, dans la foulée, manque se cogner… Elle tente de donner un quelconque sens à ceci. Elle est donc sous un lit, qui n’est pas son lit, dans une pièce aux murs jaunâtres qu’elle ne reconnaît pas… qu’est-ce qui a bien pu se passer. Est-ce qu’on l’aurait droguée ? Enlevée ? ça n’explique pas franchement ce qu’elle fiche sous ce fichu lit. Et ça n’explique pas non plus… Ses sourcils se froncent au moment de constater qu’à la main, elle tient fermement le manche d’un couteau. Est-ce qu’elle serait … en mission ? Est-ce qu’elle est capable maintenant de trous de mémoire si violent qu’elle basculerait d’une scène à l’autre de sa propre existence sans même se souvenir de comment elle est arrivée là ? Mais ça, ça n’arrive qu’aux petites vieilles qui perdent la tête en même temps que leurs cheveux… est-ce qu’elle est en train de perdre la tête ? Au fond, ça aurait du sens…

Elle retient son souffle au moment d’entendre une voix, étrangement familière, quelque part dans une pièce voisine. Une conversation téléphonique, en français… Elle parle, elle parle, et Villanelle peut voir ses jambes aller et venir à proximité du lit. Hélène. Est-ce qu’elle est là pour elle ? Un nouvel appel. Elle s’assoit sur le lit, si près qu’elle pourrait simplement trancher ses talons d’un geste sec et brutal. Est-ce que c’est pour ça qu’elle est ici ? Pour enfin obtenir d’Hélène les explications qu’elle avait tant attendues. Elle n’en sait fichtrement rien. Elle ne sait pas ce qu’elle fait ici, elle ne sait pas comment elle a atterri là, mais ce qu’elle sait en revanche, c’est que cette occasion, elle ne peut pas la laisser passer.

Elle la mettra à genoux, littéralement, la torturera jusqu’à ce qu’elle lui offre enfin ces explications à des mystères qui les ont trop longtemps angoissées, elle et Eve. Il est temps. C’est presque trop simple. Frustrant parce que c’est trop simple. Frustrant parce qu’elle n’y comprend rien, parce qu’elle n’a aucun des tenants et aboutissants qui ont permis cette situation tant espérée et attendue. Sans savoir où elle est, pourquoi elle est là, et quand tout ceci a été décidé, c’est terriblement frustrant. Une autre question la taraude et l’inquiète, définitivement plus que les autres : où est Eve. Est-ce qu’elle ne devrait pas se tenir juste à côté d’elle ? Quel rôle doit-elle tenir dans leurs plans ? Elle en tient forcément un, Villanelle est incapable d’envisager que ce ne soit pas le cas. Mais alors… lequel exactement ?

Elle sera fixée plus rapidement qu’elle ne l’avait soupçonnée, alors qu’elle entend frapper à la porte, quelques coups portés qui entraînent Hélène hors de portée de sa lame. Leurs premiers échanges sont difficiles de compréhension pour Villanelle, mais ce qu’elle reconnaît à coup sûr, c’est la voix d’Eve, et les mots qu’elle distingue sans aucun doute possible, c’est ceux qui suivent au moment pour Hélène de s’asseoir sur le lit.

« Alors, de quoi s’agit-il ? Tu m’embrasses. Maintenant tu me suis jusqu’à mon hôtel… Qu’est-ce que tu veux exactement, Eve ? »

Ces propos lui coupent si certainement le souffle qu’elle pense avoir senti son cœur manquer quelques battements. Ses doigts se crispent autour du manche de son couteau alors qu’elle goûte avec violence à un sentiment de pire jalousie, qui tout d’abord la paralyse.



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Dim 28 Aoû - 16:25

What we should have livedUne porte d'hôtel se trouve en face d'elle. Eve, pourtant, ne sait pas comment elle est arrivée là. Ni dans quel hôtel elle se trouve, ou pour quelle raison. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'il y a quelques instants à peine, elle sentait le souffle de sa fiancée s'écraser contre sa peau, et qu'elle se trouvait dans ses bras, confortablement endormie dans leur lit.

Au-delà de l'étrangeté de cette situation, ce qui ne manque pas de l'alerter immédiatement, c'est que justement, sa fiancée n'est pas présente. Eve laisse pourtant son regard traîner sur chaque détail de ce couloir trop long, à la moquette trop pâle. Aucun signe de celle sans qui, inéluctablement, elle se sent démunie.

Le comportement le plus sage serait de quitter cet hôtel et de tenter de retrouver sa fiancée. Mais... Mais Eve a beaucoup de questions, et trop peu de réponses. Et quelque chose lui souffle qu'elle n'est pas ici par hasard, et que derrière cette porte... Se trouve très certainement une partie des réponses qu'elle cherche. Alors, n'écoutant que son impulsivité, elle ouvre cette porte.

Et la vision qui l'attend lui coupe le souffle. Hélène. Ce ne peut être qu'elle. C'est la première fois que sa mémoire déviante associe véritablement le nom à la personne. Mais c'est une certitude. Et cela se confirme lorsque cette femme dont la présence se faisait tant désirer et redouter à la fois prend la parole... Et confirme, une fois de plus, ce qu'Eve avait redouté. Alors c'était vrai. Hélène et elle s'étaient embrassées. Pire que cela, il semblerait que ce soit Eve elle-même qui ait initié le geste. Ce détail la rend particulièrement perplexe. Qu'avait-il bien pu se passer, avec Hélène, avec Villanelle, pour qu'elle en vienne à de telles actions ? S'agissait-il d'une ruse destinée à distraire leur grande ennemie ?

Mais, alors qu'elle fixe la française, bouche bée, d'autres questions, bien plus urgentes, surgissent dans son esprit. Que s'est-il passé pour qu'elle se retrouve en présence d'Hélène sans que celle-ci ne cherche à la tuer ou à la menacer ? Que sait la française, et surtout, qu'est-ce qui, à elle, lui échappe encore ?

Décidée à obtenir des réponses, Eve décide, pour le moment, de ne pas immédiatement sauter au cou de la personne qui cause tant de souffrance à sa fiancée et brise enfin son silence :

- Je ne comprends pas ce que je fais ici.
- Je crois que tu le sais très bien.
- Où est Villanelle ? questionne Eve d'une voix insistante.
- Ah, oui. Il paraît qu'elle s'en est sortie. Quel soulagement.

Eve détecte le soupçon de moquerie dans la voix d'Hélène, mais ne le comprend pas. Elle continue de détailler le visage de son interlocutrice, avec prudence, avec agacement... Ce qui fait sourire la française.

- Eve... Tu ne peux pas prendre un bain avec moi et rester aussi distante. Viens. Assieds-toi.

Hélène continue donc de la narguer. Mais Eve perçoit la manière dont elle la regarde, cette manière qu'elle a de guetter ses réactions comme si elles s'adonnaient à un jeu de pouvoir dont Eve, pour le moment, ne comprend pas les règles... Et le souvenir qu'elle évoque, encore une fois, ne manque pas de la laisser pantoise.
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Lun 29 Aoû - 18:25



What we should have lived



feat. Eve



Depuis sa cachette, Villanelle écoute et a au moins la certitude d’une chose, c’est qu’Eve, celle qui s’adresse à l’heure actuelle à Hélène, ne sait pas plus qu’elle ce qu’elle fait ici… Est-ce que c’est rassurant ? Pas forcément, cela peut éventuellement donner à Hélène un avantage certain sur elles. Que fera-t-elle de cet avantage ? Difficile à dire, la Russe n’oublie tout de même pas qu’elle en possède un également de son côté, à savoir qu’à l’évidence, Hélène ignore qu’elle se trouve ici, planquée dans ce qu’elle découvre donc être une chambre d’hôtel et armée. Elle a l’avantage « technique »… Normalement… mais en cette situation où les questions se multiplient et où les réponses n’adviennent pas, il est tout de même bien difficile d’observer et d’apprécier les choses sous cet angle, il faut tout de même le reconnaître.

Ce qui est sûr, c’est que l’assurance affichée par Hélène est insupportable pour Villanelle, qui a plus que jamais envie de la lui faire payer. Ça, son insolence, cette façon qu’elle a de s’accaparer Eve, cette manière qu’elle a d’invoquer des souvenirs en lesquels la blonde refuse de croire, tout en y étant bien obligé, car quand bien même quelque chose fait encore barrage dans son esprit avec la sinistre réalité, une part d’elle a conscience d’avoir déjà vécu cette scène… et de ne pas avoir envie de s’en souvenir. C’est cette part d’elle, justement, qui ne lui permet pas de nier la sincérité d’Hélène quand cette dernière affirme qu’elles ont pris un bain ensemble. Le sang de Villanelle bouillonne jusqu’à ne plus tenir quand la Française vient carrément suggérer à Eve de s’asseoir à côté d’elle, sur le lit.

D’un geste vif, violent, spontané, Villanelle incise les chevilles d’Hélène, à sa portée. Hélène pousse un gémissement de douleur et de surprise, titube légèrement avant de s’effondrer au sol. C’est le moment. Le moment de prendre le dessus sur elle, d’exiger de sa part toutes les informations qui leur manquent, de la confronter, d’en apprendre davantage sur les Douze, sur le contrôle qu’elle possède ou non sur cette organisation, mais la tueuse est incapable de réfléchir posément à ses considérations : elle n’est mue que par une seule envie, un seul besoin : elle va tuer Hélène, elle veut savourer cette satisfaction, celle de la regarder dans le blanc des yeux au moment de lui prendre la vie.

C’est un regard de défi qu’elle jette en direction d’Eve avant de se précipiter vers Hélène qui, à genoux, cherche à se défendre avec tout ce qui lui passe sous la main. Sans succès… Villanelle parvient à la dominer. Elle lui maintient la tête au sol, hors d’elle, au moment de lui trancher la gorge. Elle ne veut rien entendre de ce qu’elle pourrait avoir à dire. Au moment de croiser son regard qui parvient à se faire encore provocateur, même dans ses derniers instants, seul lui importe le fait de voir son sang couler.


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Mer 31 Aoû - 21:33

What we should have livedLe regard d'Eve s'assombrit au moment d'entendre la proposition d'Hélène. Le caractère séducteur de sa voix, elle le perçoit très bien, et il la débecte. Sa mâchoire se contracte pendant qu'elle retient une remarque acerbe qu'elle tait simplement par nécessité d'obtenir toutes les réponses qu'elle désire. Mais elle n'a pas le temps d'ouvrir la bouche pour reprendre la parole qu'Hélène gémit soudainement de douleur et de surprise et tente de s'éloigner du lit... Lit de sous lequel Villanelle elle-même sort.

Stupéfaite, Eve fixe sa fiancée sans comprendre la situation. Mais le regard de défi que lui adresse Villanelle brise sa surprise. Eve comprend alors que c'est là un geste animé par la jalousie et l'incompréhension... Et tente de s'approcher pour empêcher son impulsive âme soeur de trancher la gorge de celle qui détient sans doute toutes les clés pour résoudre les mystères qui surplombent leur existence depuis des semaines.

Mais là encore, Eve n'a pas le temps d'intervenir qu'Hélène est déjà maîtrisée, plaquée au sol et dominée par une Villanelle qu'Eve n'a jamais vue aussi... Impressionnante. Subjuguée par ce meurtre qui aurait dû l'horrifier, elle fixe la scène. Surtout, elle fixe la tueuse et s'intéresse tout particulièrement à son regard ainsi qu'à ses expressions. C'est la première fois qu'elle voit une telle colère dans ses yeux. Elle comprend que les paroles d'Hélène ainsi que l'incompréhension générale en sont les causes et pourtant, aussi cruel que cela soit... Elle n'en est que plus profondément séduite. Eve reconnaît même, au moment de voir le sang de leur ennemie couler sur ce tapis coûteux, que c'est un désir violent et dévorant qui s'empare d'elle.

Le silence retombe dans la pièce alors qu'Hélène expire son dernier souffle. Mais c'est un silence trompeur, de ceux où la tension continue de monter à mesure que les respirations se font plus bruyantes et plus rapides. Comme lorsque l'on fait l'amour... Comme lorsque l'on commet un meurtre.

Et pourtant, au moment où Eve s'avance d'un pas pour rejoindre sa fiancée, une émotion ténue s'empare de son esprit. En même temps que son désir et que son amour obsessionnel, c'est un sentiment de rejet qu'elle ressent... non, qu'elle se souvient avoir ressenti. Dans cette pièce.

Confuse, elle ne se fie plus qu'à son instinct et se laisse tomber à genoux pour saisir à pleines mains le haut de Villanelle et l'attirer à elle, plaquant ses lèvres contre les siennes avec fièvre.
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Lun 5 Sep - 19:59



What we should have lived



feat. Eve



Un long silence les enveloppe, qui n’avait été un temps rompu que par les gémissement d’Hélène, qui se taisent bien vite. Villanelle toise Eve sans rien dire. Elle ne s’excusera pas de ce qu’elle a fait, et elle se fiche bien d’avoir laissé passer leur chance d’en apprendre davantage sur toute cette situation, sa haine, sa colère et sa jalousie avaient été si vives, si intenses, qu’elles avaient rapidement pris le pas sur tout le reste, si bien qu’en fin de compte, il n’y avait plus eu qu’elles pour compter, elles et elles seulement. Et maintenant ? Maintenant, c’est Villanelle et elle, et ces explications que Villanelle n’obtiendra pas, car Eve n’a pas plus qu’elle la moindre idée de ce qui s’est véritablement passé, en réalité.

Villanelle est tentée de dire quelque chose, ou de rejeter sans sommation Eve au moment de la voir se rapprocher, mais en fin de compte, elle n’esquisse pas le moindre mouvement. Elle est comme figée. Elle n’a pas la moindre idée de ce qu’elle ressent, au-delà de la clère qui la submerge, elle n’a pas la moindre idée de ce qu’elle ressent envers Eve non plus, est-ce qu’elle lui en veut ? Oui… et en même temps, quand cette dernière l’attire à elle pour l’embrasser, la tueuse s’avère bien incapable de lui résister. Elle embrasse ses lèvres avec autant d’avidité qu’Eve n’en consacre à lui rendre ce baiser, si bien que plusieurs longues minutes durant, plus rien n’existe en dehors de leurs souffles entremêlés, de la caresse de leurs langues l’une contre l’autre, et la douceur inégalable de leurs lèvres qui semblaient bel et bien faites pour se trouver et s’embrasser, dans ces circonstances ou dans n’importe quelle autre.

« Je connais cette chambre », reconnaît finalement Villanelle après avoir très longuement encore embrassé son âme sœur, ne se laissant pas l’espace mental de penser à quoi que ce soit d’autre. « Je suis sûre d’avoir déjà vécu ça, je suis sûre que c’est réel. »

Son regard s’assombrit au moment de reprendre la parole. Elle n’a pas vraiment envie d’en parler, mais elle le fait, ce qui de sa part est déjà un effort, compte tenu de l’envie qu’elle ressent de partir sans dire un mot et de laisser Eve ici sans rien dire. Preuve qu’elle a un peu évolué, peut-être, mais il faut aussi reconnaître que, ne sachant pas ce qui leur arrive, elle préfère la garder à ses côtés plutôt que de la perdre de vue.

« Et je suis sûr que tu sais que ce qu’elle a dit, c’est réel aussi. »


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Lun 5 Sep - 23:02

What we should have livedEve s'inquiète, dans un premier temps, de la possibilité que Villanelle la rejette. Ce qui saurait très certainement lui fendre le coeur. Mais c'est finalement avec tout autant d'énergie et de passion que sa fiancée l'embrasse en retour et pendant quelques minutes, elles ne communiquent plus que par ces baisers qui à eux seuls savent en révéler bien long sur leur état d'esprit et leurs peines que ne le feraient toutes les paroles du monde. C'est une manière de communiquer différente, qui fait appel à ce qui les lie de façon viscérale, à cette attirance qui ne s'effritera jamais car trop ancrée, et trop évidente.

Finalement, leurs lèvres se séparent et Eve a pour réflexe de vouloir franchir de nouveau l'espace qui les sépare. Mais elle devine que les conclusions auxquelles elle est arrivée, Villanelle les a formulées au moins en pensées, elle aussi. C'est donc sans surprise qu'elle l'entend affirmer qu'elle se souvient de cet endroit... Et de ces événements. Et Eve serait bien en peine de la contredire alors qu'elle-même a l'impression de revivre un rêve lointain.

- Peut-être, concède-t-elle prudemment. Mais ça veut rien dire. On sait rien... Rien du contexte. Ni de notre implication réelle dans tout ça.

En même temps qu'elle s'exprime, elle s'aperçoit que ses propos ne sont pas réconfortants. Bien au contraire. Son regard désolé se tourne vers la plus jeune, et c'est avec un air désolé qu'elle reprend :

- Tu es furieuse, hein ?

Un constat qui a le terrible paradoxe de lui briser le cœur autant qu'il la fascine. Elle a déjà vu Villanelle fâchée contre elle, à plusieurs reprises... Mais pas à ce point, ni alors qu'elles étaient aussi impliquées émotionnellement parlant. Eve devine son envie de quitter la pièce, elle devine aussi les raisons pour lesquelles elle ne le fait pas, et tout ceci, toutes ces émotions fortes en plus de tout ce que la scène qui vient de se dérouler implique quant au caractère incertain de leur avenir et de leur passé, lui donne le vertige. Mais ce n'est pas sur tout ce que cette situation a de terrifiant qu'elle se focalise, non. C'est sur la rapidité chaotique de ses pensées, sur la manière dont le simple fait de fermer les yeux lui permet de revoir le meurtre d'Hélène et d'en savourer les détails les plus frappants. Pire encore, c'est le regard chargé de défi et de colère de Villanelle qu'elle retient, et c'est la température de son corps qu'elle remarque en cet instant, si proche que cette proximité en fait trembler d'intensité son propre corps.

Eve, perdue entre l'envie d'apaiser la situation et le désir plus confus, plus sombre de connaître précisément chaque pensée qui traverse l'esprit de sa fiancée, déglutit péniblement et fixe Villanelle d'un regard qui oscille entre adoration et défi.
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Mer 7 Sep - 19:05



What we should have lived



feat. Eve



Dans le baiser qu’elles échangent, il y a tout. La passion profonde, presque destructrice, qu’elles se vouent l’une à l’autre, la fascination, la rage, le désir d’appartenir à l’autre, le besoin de se convaincre de ce qu’elles vivent aussi, de la présence de l’autre. Il y a quelque chose d’indéniablement puissant, viscéral, dans ce baiser, quelque chose de trop fort pour être négligé. Si Villanelle n’écoutait que son instinct, il ne serait plus question que de cela, de la manière dont leurs corps s’aimantent, et elle oublierait tout, y compris le corps gisant à quelques mètres d’elles seulement, baignant dans son propre sang, pour la précipiter sur ce lit, lui arracher tous ses vêtements et se perdre en elle sans plus jamais penser à rien d’autre.

Mais Villanelle exige des réponses, elle a besoin de comprendre, quitte à avoir mal. Plus mal qu’elle ne souffre déjà à l’idée de ne pouvoir qu’obtenir la confirmation de ce qu’elle n’a déjà que trop compris. Elle brûle d’envie de taire ses angoisses et son ressentiment au profit de sa seule passion, mais c’est impossible. Toutes ces informations, toutes ces émotions, sont intrinsèquement liées : il est impossible de les dissocier les unes des autres.

Eve admet que tout ceci a bien eu lieu, ou probablement en tout cas, que cette scène s’est déjà déroulée, même si elles ignorent qu’elle en a été le contexte, que les paroles d’Hélène n’étaient pas qu’une sorte de bluff… Les propos d’Eve sont, Villanelle le sait, tout ce qu’elle pouvait entendre de sa part, au sens où elle n’est définitivement pas plus avancée qu’elle à ce sujet. Certes, elle pourrait probablement lui mentir afin de la rassurer, mais à quoi bon ? Elle a besoin d’être rassurée, mais pas par un mensonge… sauf que la vérité est insoutenable.

« Bien sûr que je suis furieuse »,
réplique Villanelle, le regard sombre. « Et toi ça t’excite, en plus, avoue », ajoute-t-elle en réponse à la lueur qu’elle a vu passer dans son regard, ou encore à l’intensité de son baiser.

Oui, Villanelle est en colère, et agacée de ne pouvoir justifier l’ampleur de cette colère sans qu’elle ne se heurte à des arguments solides, valables, qu’elle ne pourra pas discuter. Elle se sent partagée, et que deux émotions aussi antagonistes et puissantes puisse batailler en elle, qui avait peine à ressentir l’ombre de la moindre émotion autrefois, c’est beaucoup pour elle, et c’est presque insoutenable. C’est dur à appréhender, difficile à accepter, tout ce qu’elle déteste. Elle tourne son regard vers le corps inerte d’Hélène. Elle avait été au cœur de bien trop nombreuses de leur conversation dernièrement, pourtant, la menace si aisément évincée lui donne à présent le sentiment de n’être rien. Quelque chose d’absurde, même. De particulièrement risible, surtout.

« Je la retuerais des dizaines de fois s’il faut. »

L’idée l’a traversé une seconde auparavant. Et si elles étaient destinées à revivre ces scènes encore et encore, continuellement, et jusqu’à l’indigestion ?



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Ven 9 Sep - 22:03

What we should have livedLa souffrance de Villanelle, Eve la perçoit et son cœur saigne avec le sien. Elle aimerait pouvoir lui ôter elle-même ses souvenirs afin qu'elle n'ait plus à en souffrir. Mieux encore, elle aimerait pouvoir définitivement leur opposer des souvenirs si doux, si puissants qu'ils évinceraient toute souffrance. Ce qui est certainement une réaction plus saine. Mais ce qui n'est guère en son pouvoir tant qu'elles n'en sauront pas plus sur la signification de tout ceci, sur la raison pour laquelle elles s'étaient éveillées ici et avaient été forcées de se confronter à cette femme odieuse qui n'avait que bien trop hanté leurs conversations et leurs esprits.

Plongée dans ses réflexions, Eve en vient à être surprise par la réponse de sa fiancée. Elle bat des cils, une fois, avant de reporter son attention sur Villanelle. Et enfin, elle comprend la réflexion de la jeune femme, ce qui lui fait aussitôt afficher une expression contrite. C'est un éclair de culpabilité qui vient s'ajouter à cet éclat d'excitation qui continue d'affoler son rythme cardiaque, même alors qu'elle est confrontée au sérieux et à la douleur de la femme qu'elle aime.

- Un peu... admet-elle, d'une toute petite voix.

Beaucoup, même. Eve sait que ce n'est pas une réaction saine, mais elle sait également que si elle s'était intéressée à cette notion, elle ne serait pas là où elle en est aujourd'hui. Elle songe à lui fournir de plus amples explications, elle songe même, très brièvement, à demander pardon. Mais elle s'abstient finalement, estimant que ce serait un trop grand manque d'honnêteté. Villanelle la connait par coeur, suffisamment pour savoir qu'Eve a toujours été fascinée par sa colère... Et qu'une part d'elle aura toujours l'envie sombre et obsédante d'y être confrontée, à sa colère et à sa violence, même si elle en a déjà fait les frais par le passé, notamment à Rome. Et c'est justement à Rome qu'elle songe en cet instant, en se faisant la réflexion que sur bien des aspects, la manière dont Villanelle avait donné la mort à Hélène était bien plus passionnelle, bien plus personnelle que le coup de feu qu'elle avait reçu dans le dos.

Réprimant tant bien que mal sa possessivité soudaine, elle détourne le regard avant de reprendre :

- Dis-moi ce qu'il t'est passé par l'esprit au moment de la tuer.
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Sam 10 Sep - 12:40



What we should have lived



feat. Eve



Un sourire qui n’a rien d’heureux, un sourire cynique, ou transparaît encore un fond de colère pure, étire la commissure de ses lèvres quand Eve accepte d’admettre que toute cette situation l’excite un peu. Villanelle n’aurait pas aimé qu’Eve lui mente, mais cette vérité n’est pas agréable pour autant. Villanelle connaît Eve, elle a même envie de croire qu’elle la connaît par cœur – en tout cas plus que n’importe qui en ce bas monde –, alors elle sait… Elle sait pertinemment ce qu’il en est, elle sait qu’Eve est attirée, irrésistiblement, irrévocablement, par la part la plus obscure de sa personnalité, et en temps normal, cette pensée plaît à Villanelle plus qu’autre chose. Elle en a joué à plus d’une reprise, même, et sans aucun scrupule, mais cette fois est différente, elle est différente parce que cette colère qu’Eve a totalement orientée contre Hélène, elle la ressent également envers Eve… pour quelque chose qu’elle ne peut techniquement pas lui reprocher, qui plus est.

« Évidemment… », réplique-t-elle avec agacement.

Elle fronce légèrement les sourcils quand Eve enchaîne en lui demandant ce qui lui a traversé l’esprit au moment de tuer Hélène. La vérité, c’est qu’elle aurait du mal à le dire elle-même. Elle n’est pas totalement certaine d’avoir la réponse à cette question… C’est quelque chose qui a été proche d’instinctif, elle n’est pas sûr que ce soit quelque chose qu’elle soit capable de décrire. Surtout, elle n’est pas certaine que ce soit une chose qu’elle ait réellement envie de décrire à Eve là, tout de suite.

« Pourquoi tu veux le savoir ? T’as besoin des détails pour tes petits plaisirs solitaires ? » elle réplique en la jaugeant de haut en bas. Elle se rapproche d’elle, en dépit du peu d’espace demeurant déjà encore entre elles, ne laissant que d’infimes centimètres entre leurs deux visages, le regard amarré au sien. « Tu veux vraiment le savoir ? » répète-t-elle, le regard voilé d’une émotion pour le moins malsaine. « Je me suis dit que quand j’aurais fini avec elle, je te tuerais de mes propres mains », ajoute-t-elle en la toisant d’un regard assassin. « Je voulais qu’elle souffre. Je voulais que tu souffres… »

Est-ce que c’est toujours le cas ? En partie, oui. Certes, elle n’a pas réellement l’envie ou l’intention de tuer Eve, elle n’en serait jamais capable. Elle l’aime plus que tout… Et c’est juste l’amour si profond qu’elle ressent pour elle qui lui inspire un sentiment d’une si rare violence. Elle l’aime autant qu’elle est capable de la haïr… viscéralement, et encore en cette instant, cette dualité l’habite si puissamment qu’elle n’est pas tout à fait certaine de pouvoir contenir la rage qui l’habite, et que rien n'a l’air de devoir ou pouvoir calmer.

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Mar 13 Sep - 22:07

What we should have livedSes lèvres ne formant plus qu'une ligne droite, elle accueille le sourire cynique de celle qu'elle aime tant, et se met à regretter ses propos. Non pas parce qu'ils sont malhonnêtes, ou parce qu'ils sont trop malsains, mais parce qu'elle ne supporte pas de voir son interlocutrice dans cet état qui lui est si peu familier et dont elle ne maîtrise donc pas totalement la complexité.

Les termes, crus et sévères, employés par sa fiancée lui font l'effet d'une gifle. Honteuse, elle détourne le regard. Eve plonge alors dans un silence buté, laissant l'autre femme terminer tout en refusant de reporter son attention sur son visage, de peur d'y lire de l'écœurement, voire une rancœur qui a perdu depuis bien longtemps sa saveur d'inédit. Eve désire, plus que toute autre chose, être au centre de chacune des émotions ressenties par Villanelle. C'est une volonté malsaine, sombre, mais c'est ce qu'elle éprouve. Elle veut s'enorgueillir du fait que Villanelle, qui autrefois ressentait si peu, puisse désormais connaître autant d'émotions extrêmes, de la joie à la colère. Mais elle ne veut pas lire le dégoût sur son visage, encore moins dans son regard. Le dégoût est un premier pas vers le rejet, voire la séparation... Et c'est là quelque chose d'inenvisageable.

- Alors fais-le.

Sans fuir la proximité de celle dont elle aurait sérieusement dû redouter la violence, Eve s'empare de l'une de ses mains, qu'elle serre un instant dans les deux siennes avant de la guider vers son cou. C'est en fixant le tapis de la chambre d'hôtel, où le sang d'Hélène commence à se répandre, qu'elle lui permet de reposer les doigts sur la peau de sa gorge. Eve, contrairement à autrefois, ne recherche pas la mort... Pas tout à fait. Mais, fidèle aux serments silencieux qu'elle s'est fait en acceptant de se vouer corps et âme aux sentiments qu'elle éprouve pour cette femme superbe et impétueuse, elle est en revanche prête à accueillir tout ce qui fait de Villanelle un être si exceptionnel. Dans sa douceur comme dans sa violence la plus extrême.

- Fais-moi souffrir. Tu as mon autorisation, souffle-t-elle en frôlant finalement ses lèvres des siennes, sur un ton proche du défi.

A défaut de pouvoir l'apaiser, elle exige que sa haine ne soit non plus tournée vers Hélène, qui n'est plus qu'un cadavre qu'Eve aimerait oublier au plus tôt, mais vers elle.  
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Mer 14 Sep - 18:57



What we should have lived



feat. Eve



Villanelle fronce les sourcils, prise au dépourvu par la requête de sa fiancée quand cette dernière se contente de ces quelques mots qu’elle ne s’attendait pas à voir franchir le seuil de ses lèvre : « Alors fais-le ». Elle l’observe longuement, à la recherche d’un piège éventuelle. Elle peine à comprendre sa démarche, elle n’arrive pas à savoir ce qui traverse l’esprit d’Eve en cet instant, d’autant plus que cette dernière se refuse à la regarder droit dans les yeux, et c’est aussi désagréable que déstabilisant à ses yeux. Elle ne savait pas trop à quoi elle s’attendait de sa part, peut-être à de la colère, elle s’était probablement attendue à ce qu’Eve lui fasse remarquer qu’on ne pouvait décemment pas lui reprocher une chose qu’elle n’avait techniquement pas faite. C’est vrai, bien évidemment, et Villanelle le sait, raison pour laquelle elle prend sur elle afin de se contrôler, mais c’est clairement plus facile à dire qu’à faire. Elle a beaucoup de mal, en réalité, à dépasser cette émotion qui tient de la rage pure et qui semble avoir pris possession de son être tout entier.

Villanelle est tentée de rejeter la main qu’Eve prend dans la sienne avec brusquerie, mais elle n’en fait rien. A la place, elle baisse les yeux sur leurs mains jointes avec quelque chose qui ressemble à une infinie défiance. Elle invite ses doigts à se refermer sur sa gorge. Villanelle tremble légèrement. Elle n’est pas sûre de vouloir faire ça. Elle a peur, surtout, de ne pas savoir s’arrêter à temps. Elle ne veut pas lui témoigner l’ampleur de sa rage, car elle a atteint un seuil tel qu’elle redoute qu’Eve ne s’en remette pas, de même qu’elle craint, par la même occasion que cela change pour de bon le regard qu’Eve pose sur elle. Certes, elle a déjà été le témoin – et la victime directe – de sa violence : après tout, elle lui a tout de même tiré dessus… mais ce n’est pas pareil, à présent. Leur situation, leur relation a évolué, elle ne veut pas briser ce qu’elles sont parvenus en construire, et en même temps, elle a besoin, à tout prix, d’extérioriser sa colère, un besoin fort, impérieux, quelque chose qui tient de la nécessité pure.

Villanelle est à deux doigts de refuser cet extrême, de suggérer brutalement à Eve que c’est seulement un fantasme qu’elle cherche à assouvir pour elle-même et pas une concession qu’elle se sent de faire pour elle-même, mais elle ne répond plus tout à fait d’elle-même. Elle est encore, beaucoup trop, dominée par cette rage qu’elle n’est pas en capacité de réduire au silence, et qui la ronge dans des proportions difficiles à expliciter à qui ne serait pas en mesure de déterminer ce qui se trame dans son esprit perturbée. Et justement, c’est ce qu’Eve veut : avoir accès à cette part d’elle la plus vibrante, mais aussi la plus violente et la plus sombre.

Finalement, Villanelle ne répond rien, elle écrase ses lèvres contre les siennes et l’embrasse sans tendresse avant de l’entrainer d’un geste jusqu’au lit sur lequel elle le fait basculer, dos au matelas.

« C’est ce que tu veux ? » elle demande froidement en la dominant de toute sa hauteur, en venant se positionner à califourchon sur ses hanches, les mains plaquées contre sa gorge… Elle les garde probablement un peu trop longtemps avant de se reculer finalement. Finalement, elle se relève, invite d’un regard sévère Eve à rester allongée avant de se redresser et de chercher au sol le couteau qu’elle avait abandonné un peu plutôt. Le manche au creux de son poing, elle se repositionne au-dessus d’elle.

« Je pourrais t’égorger, toi aussi », fait-elle en laissant glisser la lame le long de son cou avant de faire redescendre cette dernière sous sa gorge, entre ses seins, le long de son ventre, par-dessus le tissu de ses vêtements. « Ou t’ouvrir le ventre… », reprend-t-elle d’un ton songeur. « T’en penses quoi, Eve ? »

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Mar 20 Sep - 20:51

What we should have lived
C'est une froideur de laquelle elle n'est pas coutumière. Eve se laisse entraîner sur le lit, accueille le poids de Villanelle sur ses hanches et la prise de ses doigts sur sa gorge. Pendant tout ce temps, elle ne cesse de la fixer, de la regarder droit dans les yeux, pour ne rien manquer de ce qui traverse ceux-ci, si expressifs lorsqu'elles sont ensemble. Eve ne parvient pas à déterminer si les émotions qu'elle voit passer sur le visage et dans le regard de sa compagne lui plaisent ou non. Elle les accueille néanmoins, avec une sérénité étonnante. Rationnellement, elle reconnaît dans le comportement de Villanelle un excès d'adrénaline. Elle vient de prendre la vie d'une ennemie, d'une femme si odieuse qu'elle hante toujours leurs rapports. Son corps, naturellement, en réclame davantage. Davantage d'emprise et de violence pour satisfaire une soif de sang alimentée par la jalousie et la frustration, ainsi que par la colère et la confusion. Eve devine tout cela, et en trouve la confirmation dans la pression qui s'exerce sur sa gorge, dans les mouvements musculaires et incontrôlés qu'elle perçoit chez sa fiancée. Mais elle ne ressent pas de la peur que l'envie presque dévote d'apaiser sa compagne, non pas par peur des représailles, mais par véritable volonté de l'aider à se sentir... mieux.

Elle ne pensait pas être capable d'aimer quelqu'un au point de remettre littéralement sa vie entre ses mains. Leurs rapports de force ont toujours été musclés, chargés de tension et teintés d'une certaine violence. Mais là, Eve sait qu'elles sont en train de passer un cap. Ce qui ne lui déplaît pas. Elle n'a jamais autant ouvert son cœur qu'en permettant à Villanelle d'assouvir chacune des envies les plus sombres qui puissent lui traverser l'esprit.

Eve ne quitte pas le lit, trop estomaquée qu'elle est par l'intensité du moment et par l'autorité qui se dégage sévèrement de sa fiancée. Lorsque cette dernière revient avec le couteau utilisé pour égorger Hélène, les muscles de son bas-ventre se contractent. Pendant que la lame passe sur sa gorge, elle se tient parfaitement immobile, puis s'autorise à respirer lorsque cette même lame descend jusqu'à son ventre.

- C'est un peu tard pour te venger de Paris, chérie.

Sa voix est calme et son ton, s'il est un brin moqueur, atteste tout de même de l'importance qu'elle accorde à ce moment. Eve glisse ses mains sur les cuisses de Villanelle, les caressant distraitement avant de presser doucement, comme une manière de s'ancrer dans la réalité. Eve se départit de son sourire et la fixe avec sérieux au moment de répondre :

- Je te fais confiance.

Saisie d'une angoisse soudaine à l'idée que cette froideur ne soit pas seulement passagère, que les souvenirs évoqués par Hélène troublent Villanelle au point où même son abandon total ne puisse l'apaiser, Eve déglutit et, comme s'il s'agissait d'une pensée intrusive, ajoute à voix basse :

- J'ai besoin de toi.
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Jeu 22 Sep - 18:41



What we should have lived



feat. Eve



Sans savoir exactement ce qu’elle y recherche, le regard de Villanelle sonde celui d’Eve. Veut-elle y trouver une supplique silencieuse ? De la peur ? De l’admiration ? De la tendresse en dépit de l’horreur de ce qu’elle lui fait subir ? La jeune femme n’en a pas la moindre idée. Elle n’a pas la moindre idée de ce qu’elle recherche car, en cet instant, elle n’a pas la moindre idée non plus de ce qu’elle éprouve, elle se laisse complètement dominer par les émotions puissantes qui la traversent et sur lesquelles elle ne sait pas mettre de nom. Elle est partagée entre des envies distinctes et contradictoires dont elle entrevoit l’origine sans être tout à fait certaine de le cerner pour autant – et c’est un constat au-delà de déroutant que celui-ci. Elle constate qu’Eve ne lui oppose aucune sorte de résistance, et ce constat également la perturbe beaucoup. Peut-être s’était-elle attendue à ce qu’Eve supplie ou se débatte, mais rien de tout ceci ne se produit. Tout en laissant courir la lame de son couteau le long du ventre de son amante, elle se demande sincèrement si elle serait capable d’aller jusqu’au bout.

Elles ont déjà été dans une telle situation, et en même temps, non, elles n’ont clairement jamais été dans une situation telle que celle-ci, à aucun moment. Toutes les deux sur un lit, l’une menaçant l’autre de la lame d’un couteau. Sauf que ce n’était pas elle qui tenait l’arme au creux de son poing. Ce n’est pas Paris, elle se fiche de Paris, ce n’est pas de cela qu’elle veut se venger… peut-on parler seulement de vengeance en l’occurrence ? Villanelle est loin d’en être tout à fait convaincue. Ce qui la tourmente est bien plus complexe, bien plus inexplicable que cela.

Non, il n’est pas question de Paris. Villanelle n’est pas tout à fait certaine qu’il soit question non plus d’Hélène ou des Douze… ou pas totalement… c’est plus compliqué que ça. Villanelle voudrait l’expliquer, mais quand les mots manquent, alors ses gestes agissent à sa place, et ils sont d’une violence inouïe, que Villanelle ne mérite sans doute pas qu’Eve lui pardonne… pourtant, elle ne semble pas en colère, pas le moins du monde. Est-ce qu’elle devrait l’être ? Est-ce que la Russe voudrait qu’elle le soit ? Elle n’en a plus la moindre idée. La caresses des mains d’Eve contre ses cuisses à tout de même le don, étrangement, de la réconforter, de la ramener à la réalité de leur relation. Cette femme qu’elle domine et menace est une femme qu’elle est capable d’aimer avec une force insoupçonnée, comme elle ne s’imaginait pas capable d’aimer qui que ce soit.

Plus que ses gestes, ce sont ses paroles qui la font soudainement se ressaisir, et prendre réellement conscience de la situation. C’est comme si elle réintégrait son propre corps, retrouvait prise avec la réalité. Dans cette situation dramatique, elle remet sa vie entre ses mains en toute confiance. Il suffirait d’un coup de sang, un coup de folie de la part de Villanelle pour qu’elle porte à Eve le coup fatal. Elle tient, assez littéralement, sa vie entre ses mains. Et Eve, pourtant, s’abandonne en toute confiance. Elle lui fait confiance, réellement confiance. Tout comme elle a réellement besoin d’elle. Ce n’est pas une illusion, ce n’est pas un jeu. Dans son regard, cette fois, Villanelle voit bel et bien de la peur, et elle veut la faire disparaître immédiatement.

« Moi aussi… » Sa main tremble autour du manche de son couteau mais elle finit par le lâcher avant de glisser sur le côté du lit pour s’allonger à côté d’Eve, dos au matelas. C’est presque au plafond qu’elle s’adresse quand elle reprend la parole. « Moi aussi j’ai besoin de toi. »


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Ven 23 Sep - 14:16

What we should have livedLa tension est palpable, et la situation est loin d'être idéale, et pourtant, Eve ne voudrait absolument rien y changer. Là, dans ce lit, dans cette chambre, dominée par la fureur de sa fiancée, elle est à la place idéale pour observer sur le visage de Villanelle chaque émotion se succéder au fil de ses pensées. Toutes ces micro-expressions, toutes ses inspirations, Eve les capture et les enregistre dans sa bibliothèque intérieure d'images et de sons favoris.

Elle l'observe revenir progressivement à la réalité et retrouver ses esprits, sans jamais cesser de soutenir son regard, sans jamais cesser de s'ouvrir à elle, lui laissant l'opportunité d'agir en toute liberté. Si c'est un affrontement dont Villanelle a besoin, elle le lui offrira. Si c'est sa soumission ou sa peur, elle les lui accordera. Son amour et sa confiance, elle les possède déjà, depuis plus longtemps qu'elle ne le soupçonne.

Finalement, le poids de sa fiancée cesse de peser sur son bassin. Villanelle s'allonge à côté d'elle et pendant un temps, Eve ne bouge pas, fixant elle aussi le plafond. Ce n'est que lorsque sa compagne reprend la parole qu'elle sort de son immobilisme et se tourne sur le côté pour la regarder.

- Je suis là. Je ne partirai pas.

Sa voix est ferme mais son expression est paisible. Elle continue de l'observer durant quelques longues secondes, tentant de déchiffrer ce profil qu'elle aperçoit. Soupçonnant que sa fiancée a besoin de temps, elle fait durer le silence, mais se permet de dégager son visage en repoussant du bout des doigts quelques-unes des mèches de cheveux blonds et fins qui se sont perdues sur ses joues et devant ses yeux.

- C'est la première fois que je te vois tuer quelqu'un, observe-t-elle spontanément, avec douceur, comme si elle venait tout juste de se faire la réflexion. Depuis qu'on est ensemble, du moins.

Saisie par un regain d'énergie, Eve se hisse sur un coude pour baisser le regard sur elle, cherchant à croiser son regard. Finalement, elle se penche et dépose un baiser à la commissure de ses lèvres, puis un autre sur sa joue et un dernier à sa tempe. C'est contre celle-ci qu'elle s'exprime ensuite :

- Je suis là, Villanelle. Et je t'aime. Dis-moi ce que je peux faire pour toi, mon amour.
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Sam 24 Sep - 10:42



What we should have lived



feat. Eve



Les lèvres de Villanelle s’étirent en un fin sourire quand Eve lui assure qu’elle ne partira pas, qu’elle est là et n’ira nulle part. Ce sont des mots qu’elle avait eu besoin d’entendre plus qu’elle ne l’avait soupçonnée. Elle a tant besoin d’Eve, et tant peur qu’elle lui échappe… c’est une inquiétude qu’elle n’exprime pas si souvent, parce qu’elle en perd bien souvent la conscience. Villanelle aime Eve si fort que cela la déstabilise à un point qu’il serait difficile de décrire. Chaque épreuve traversée les renforce mais lui confère la peur que ce soit la fois de trop. Si Eve, même par stratégie, a pu succomber aux charmes d’Hélène, Villanelle a le sentiment de moins compter, et c’est une chose qu’elle ne supporte définitivement pas.

Elle ne répond rien, elle laisse le silence les envelopper, le regard toujours tournées vers le plafond. Elle aimerait répondre qu’elle aussi n’ira nulle part, parce que c’est la vérité, mais les mots restent coincés en travers de sa gorge, alors à la place, elle observe chaque détail du plafond comme si ce spectacle était soudainement le plus fascinant qui soit pour elle. Elle est là, elle ne partira pas, elle se répète ces mots en même temps qu’Eve vient avec douceur dégager une mèche de ses cheveux égarée sur sa joue, avant d’ajouter, avec douceur, presque sur le ton de la conversation, que c’est la première fois qu’elle la voit tuer quelqu’un depuis qu’elles sont ensemble.

« Et qu’est-ce que ça t’a fait ? » demande-t-elle en acceptant de croiser son regard, avant que celle-ci ne dépose un baiser sur ses lèvres, et un autre sur ton front.

Elle pousse un soupir quand Eve ajoute qu’elle est là pour elle, qu’elle n’a qu’à lui demander ce qu’elle peut faire pour elle

« J’aimerais que tu te souviennes… que tu te souviennes vraiment de ce qui s’est passé. Tant que ce sera pas le cas, ça va me hanter. »

Elle le dit avec plus de sincérité qu’elle ne se pensait capable d’en adresser à sa fiancée. Elle aime Eve, bien sûr qu’elle l’aime. Elle l’aime plus que tout, même, mais il y a ce sentiment amer, dont elle ne sait pas se départir, et elle a besoin de s’en débarrasser, si elle veut réussir à aimer sereinement celle qu’elle reste décidée à épouser quoi qu’il arrive, parce qu’elle serait bien incapable de vivre sans elle quoi qu’il en soit. Ce serait même au-dessus de ses forces, en réalité.

« Je t’aime aussi… Mais ça me… »
Elle pousse un soupir rageur. Il n’y a rien de pire que de s’évertuer à poser des mots sur ses émotions. « Je sais pas gérer… ça. »

La jalousie violente, la peur de la perdre, cette incapacité à véritablement contrôler des émotions trop fortes, et qui sont le fruit d’émotions plus fortes encore. C’est trop pour elle, tout simplement.

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Lun 26 Sep - 23:25

What we should have livedElle ne l'exprime pas, mais Eve est à l'agonie pendant tout ce temps où Villanelle refuse de croiser son regard et préfère s'intéresser au plafond. C'est une réaction qu'elle comprend. Mais qui l'attriste à un point qu'elle ne soupçonnait pas. C'est donc avec soulagement qu'elle la voit, enfin, reporter son regard vers elle. Sa question, là encore, ne l'étonne pas, mais l'adoucit encore davantage.

- Ça m'a plu, répond-elle avec sincérité.

Parce qu'elle veut lui dire toute la vérité, rien que la vérité. En permanence. Quitte à ce que cette vérité soit parfois trop brutale ou trop franche. Oui, ça lui a plu de voir Villanelle égorger Hélène, leur ennemie la plus redoutable, avec une aisance telle qu'Hélène aurait finalement pu n'être qu'un moucheron facilement écrasé du pouce. Lorsqu'elle est déterminée, Villanelle est puissante et féroce. C'est quelque chose qui lui a toujours plu. Mais pour ce cas bien précis, même si Eve continue d'être fascinée, un peu trop, elle est également attristée. Parce qu'elle sait que ce meurtre n'a pas été aussi bénéfique pour sa fiancée qu'il ne l'a été pour elle.

La sincérité dont fait preuve sa compagne par la suite lui réchauffe le cœur. Elle devine combien c'est difficile, pour elle. Elle se doute aussi que Villanelle elle-même ne sait pas comment exprimer ni expliquer toutes ces émotions qui la hantent.

- Je vais tout faire pour. Je te le promets.

Le problème, c'est qu'elle ne sait pas encore comment elle va s'y prendre. Forcer sa mémoire à lui permettre d'accéder à ses souvenirs les plus enfouis, ce n'est pas dans ses cordes. Elle pourrait compter sur le fait que le temps fasse son effet, mais c'est une solution trop incertaine. Elle n'est pas non plus certaine de vouloir ou de pouvoir attendre trop longtemps avant de se souvenir. La possibilité, réelle, que leur relation en pâtisse l'effraie trop pour qu'elle accepter de patienter.

Plongée dans ses pensées, elle revient cependant à l'instant présent au moment où, une fois de plus, Villanelle fait preuve d'une sincérité qui la rend extrêmement fière. Il y a quelques années, Eve n'aurait jamais pu imaginer qu'elles soient capables d'avoir une conversation d'une telle ampleur ni une telle honnêteté.

- Je pense que je saurais pas gérer non plus, à ta place, admet-elle avec douceur.

C'est avec lassitude qu'elle se redresse, s'asseyant en tailleur pour mieux la regarder et discerner les expressions qui traversent et animent son visage. Elle lui adresse alors un sourire teinté de tristesse.

- Je n'aime pas que tu m'en veuilles. Mais je comprends. Je te promets que je te dirai tout ce que je sais. Tout ce dont je me souviens, au fur et à mesure. Tu es tout ce que j'ai, V. C'est hors de question que je te perde. Que je laisse... tout ça nous séparer.
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Mar 27 Sep - 22:38



What we should have lived



feat. Eve



Bien sûr, que ça lui a plu. Villanelle connaissait la réponse à cette question avant même de la poser à Eve. Elle l’a vu dans son attitude, dans son regard. C’est un tout, elle n’a eu aucun doute à ce sujet… d’autant qu’elle pense connaître suffisamment Eve pour savoir exactement ce qu’elle a pu ressentir, et c’est aussi en partie pour cela qu’elle lui pose la question pour tester sa sincérité. Elle ressent un fond de soulagement à l’entendre ne jamais lui dire que la vérité, c’est ce qu’elle voulait. L’extrême franchise d’Eve a quelque chose de rassurant en cet instant, même si Villanelle est aussi capable, malgré tout, d’en mesurer les dangers les plus évidents. Elle sait que ça lui a plu, elle voulait l’entendre le lui dire. C’est chose faite. Et maintenant ? C’est au tour de Villanelle de s’efforcer d’être le plus sincère possible, et elle fait de son mieux pour cela.

Elle sait qu’Eve ne prétend pas, et ne peut pas grand-chose contre ces souvenirs qui ne veulent pas revenir à la surface, mais pour Villanelle, il est important, primordial, même, qu’elle se souvienne. Tant que ce ne sera pas le cas, elle n’est pas certaine qu’elle sera capable d’aller de l’avant. Elle est même certaine, en réalité, qu’elle n’y parviendra. Des images dont elle ne peut pas mesurer la véracité avec certitude ne cessent de perturber ses pensées. Elle ne sait que faire, que dire, que penser… c’est plus qu’elle ne se sent capable d’en supporter. Elle ne sait pas comment gérer tout ça, et Eve, à l’évidence, n’a pas de solution miracle à lui soumettre. Elle non plus ne sait pas de quelle manière gérer ça… même si rien de tout ceci ne les avance réellement, le fait d’en parler est quelque part libérateur. Le fait d’avoir tué Hélène aussi, même si elle ne comprend toujours rien à ce qu’il se passe et à ce qu’elles fichent ici plus exactement. Elle aimerait poser des questions à ce sujet, mais à quoi bon ? Ce n’est pas comme si Eve en saurait plus qu’elle.

Eve lui confesse qu’elle non plus ne sait pas si elle serait capable de gérer cette situation, à sa place. Elle n’aime pas qu’elle lui en veuille, et Villanelle n’aime pas lui en vouloir, mais elle ne sait pas comment faire autrement, et Eve a beau lui promettre de lui apprendre tout ce qu’elle finira pas se remémorer, la situation reste compliquée, proche d’insoutenable pour Villanelle.

« J’ai jamais parlé de te quitter », répond directement Villanelle, presque instinctivement. « Merde, Eve, je peux pas vivre sans toi. Ça me tuerais de vivre sans toi. C’est pour ça que ça fait si mal. » Elle l’a dit, ça lui fait mal, un mal de chien. « Y a que toi, y aura toujours que toi. Je veux être sûre qu’il y a que moi, c’est toi. Je sais que tu le penses vraiment mais… » Elle pousse un soupir. « Ferme-la et prends moi dans tes bras, d’accord ? »


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Mer 28 Sep - 21:43

What we should have livedElle ne répond d'abord rien, troublée par la situation et par son propre chagrin. Elle comprend la colère et la tristesse de Villanelle, et pourtant, elle aimerait que ces deux émotions n'existent pas. Qu'elles ne soient pas dirigées contre elle, qu'elle n'en soit pas, même indirectement, la cause. Mais c'est impossible, et Eve est brutalement confrontée à cette fatalité. Tant qu'elles ne se souviendront pas, en détails, de tout ce qui a bien pu se passer... Elles seront dans une impasse. C'est une situation d'autant plus frustrante pour Eve qu'elle a toujours songé au fait que chacune de leurs rixes seraient brutales, car passionnées, mais qu'elles sauraient précisément pourquoi elles s'en veulent, et faire la distinction entre la part de vérité et de mensonge, d'honnêteté et d'illusions. Or, cette situation lui démontre tout le contraire. C'est précisément parce qu'elles ne savent pas, exactement, à quoi elles sont confrontées qu'elles subissent de telles émotions fortes. C'est un constat alarmant, mais qu'elle relègue au second plan dès l'instant où sa fiancée réclame qu'elle la prenne dans ses bras.

Eve s'exécute immédiatement, se couchant sur le côté pour la prendre dans ses bras, la ramenant contre son buste et enfermant ses jambes entre les siennes. Elle la serre avec force, mais avec tendresse.

- Bien sûr qu'il n'y a que toi. Il n'y a que toi depuis que j'ai posé les yeux sur toi, la première fois.

Pendant cette étreinte, ses pensées dérivent. Elle songe à ce souvenir énigmatique qu'elle possède, d'elle-même se penchant pour embrasser Hélène. Elle songe aux paroles de cette dernière, juste avant de mourir. De toute évidence, Eve a été plus impliquée qu'elle ne le pense dans les histoires des Douze. Du moins, dans les histoires d'Hélène et de Villanelle. Elle aimerait en savoir davantage, ne serait-ce que pour assouvir sa curiosité et, enfin, savoir plus précisément pourquoi elle doit continuer de culpabiliser. Mais puisque c'est chose impossible, pour le moment, ses pensées dérivent... et lui font énoncer des paroles bien maladroites, qu'elle regrette aussitôt :

- Tu as couché avec d'autres personnes, pendant qu'on se pourchassait.

Elle sait, en s'entendant, à quoi ressemblent ses propos. Ces derniers la font grimacer, juste avant qu'elle ne s'empresse de préciser :

- Je sais que ça n'a rien à voir. Mais ce que je veux dire... c'est que tu m'as assuré, un jour, que c'est à moi que tu pensais dans ces cas là. Et... moi aussi, je n'ai toujours pensé qu'à toi depuis qu'on se connaît. Toujours.

Avec Niko, tristement. Avec Hugo, fort heureusement. Et... avec Hélène, tragiquement.
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Jeu 29 Sep - 18:26



What we should have lived



feat. Eve



Eve se rapproche d’elle pour venir la serrer entre ses bras. Villanelle ne se dérobe pas à cette étreinte. Elle se blottit au creux des bras de la femme qu’elle aime, en espérant que la sentir tout contre elle l’apaiserait. Est-ce que c’est efficace ? Plus ou moins. Oui, elle se sent un peu mieux, elle se sent un peu plus soulagée… De même que cela lui fait le plus grand bien d’entendre Eve lui assurer qu’il n’y a quelle, qu’il n’y a qu’elle depuis le jour où elle a posé les yeux sur elle la toute première fois. Elle veut le croire, parce que c’est ce qu’elle a ressenti aussi. Sans mettre de mots précis sur ce qui les a liées, leurs âmes se sont attachées l’une à l’autre, et pour de bon. Elles se sont désirées en un regard, et elle s’aiment plus que tout.

Villanelle ne répond pas. Elle pourrait le dire, qu’il n’y a eu qu’elle, mais elle n’en voit pas l’intérêt, parce qu’elle ne pense pas que ce soit nécessaire Quoique c’est peut-être le cas, en réalité. Oui, pour elle, il est évident qu’il n’y a qu’elle, et qu’il n’y aura toujours qu’elle. Elle devrait peut-être le lui dire, mais à la place, elle se contente de profiter de la chaleur de ses bras, rien d’autre, laissant peser sur elles un silence qu’elle aurait vraiment voulu voir durer, mais c’est finalement Eve qui rompt le silence. Au moment d’entendre Eve reprendre la parole, Villanelle se redresse brutalement.

D’accord, oui, elle a couché avec d’autres personnes pendant qu’elles se pourchassaient, mais elle ne voit vraiment pas ce que ça a à voir avec cette situation. A ses yeux, c’est quelque chose de totalement différent. Oui, elle a couché avec d’autres personnes, mais ces personnes ne représentaient rien pour elle. Il y avait Eve et uniquement elle, le reste ne comptaient pas, les autres n’avaient pas d’importance. C’était Eve, c’est tout. Coucher avec d’autres femmes, c’était lui faire l’amour sans la posséder, c’était combler une frustration, c’était penser à elle, à chaque fois. Toujours elle, rien qu’elle.

Oui, Eve reconnaît quand même que ça n’a rien à voir. Avant d’ajouter que toutes les fois où elle avait couché avec un autre… Niko, Hugo… c’était à elle qu’elle pensait. Bien sûr, le fait qu’elle ait fréquenté Hélène d’un peu trop près avait forcément eu un rapport avec elle… est-ce que Villanelle se sent réconfortée pour autant. Franchement pas, surtout que cette affirmation lui fait se poser encore d’autres questions qu’elle aurait probablement préféré occulter.

« Donc t’as couché avec elle, tu t’en souviens, ça y est ? » Elle fait, refusant d’entendre ce qu’Eve lui dit vraiment, encore trop retournée, retroublée pour trouver la moindre consolation dans les mots qu’elle lui adresse en cet instant, et qui devraient peut-être lui conférer un quelconque sentiment de victoire. Bien sûr, elle aime l’idée que pour chaque étreinte partagée avec son mari, elle ait pensé à elle… mais dans le cas d’Hélène, c’est encore différent.


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Jeu 29 Sep - 21:43

What we should have livedIl est trop tard pour retirer ce qu'elle vient de dire, mais Eve ne manque pas de se traiter d'imbécile en pensées. Quand apprendra-t-elle à se taire ? Jamais, sans doute. C'est trop tard pour ça. Mais là où d'habitude, elle assume sa maladresse et sa franchise parfois désarmante, elle est au contraire peinée, en cet instant. Parce que ses mots touchent directement sa fiancée, qui est dans un tel état de bouleversement qu'Eve peine à trouver quoi faire, ou quoi dire, pour la rassurer. Sur la profondeur de leur relation... et sur ses convictions. Eve est certaine qu'elle finira sa vie avec elle, quoiqu'elles puissent découvrir, quoiqu'elles puissent se faire. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle pense qu'elles passeront leurs vieux jours ensemble, car elle est toujours persuadée qu'elles finiront par s'entre-dévorer - métaphoriquement parlant uniquement... ou pas - bien avant d'atteindre l'âge de la retraite.

La question de Villanelle la prend cependant de court. Eve comprend que ses paroles puissent porter à confusion, mais elle est... outrée, c'est le mot, que sa fiancée puisse penser qu'elle serait capable d'une telle bassesse.

- Non, répond-elle aussitôt et d'un ton ferme.

Eve se redresse aussi et amorce un geste pour la toucher. Mais elle s'abstient au dernier moment, ne sachant pas comment Villanelle pourrait le prendre. Et ne supportant pas l'idée d'un possible mouvement de recul ou de rejet. Au lieu de prendre son visage entre ses mains, donc, elle expire longuement et reprend, plus doucement :

- Je n'ai pas couché avec. J'en suis sûre.

Avant que la jeune femme ne puisse douter, avant même de lui laisser l'occasion de répliquer ou de réagir, elle se redresse un peu plus, en position assise, et désigne le cadavre d'Hélène qui continue de se vider de son sang sur le tapis et dont l'odeur d'hémoglobine commence à être terriblement entêtante.

- Tu l'as entendue. Pourquoi elle aurait fait un tel étalage de ce qui s'est visiblement passé entre nous... sans mentionner ça ? J'ai pas couché avec, je te le promets.

Finalement, n'écoutant que son impulsivité et son instinct, elle prend l'une de ses mains dans les siennes et presse fermement, comme une supplique silencieuse pour qu'elle la croie.

- Tu l'as tuée. Elle n'existe plus. Ne la laisse pas te hanter.

Plus facile à dire qu'à faire, elle le sait bien, mais... elle est complètement démunie.
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Ven 30 Sep - 20:59



What we should have lived



feat. Eve



La réponse d’Eve est ferme, sans appel, au moment pour elle d’affirmer que non, elle n’a pas couché avec Hélène. Est-ce que Villanelle peut la croire ? Difficile à dire quand Eve n’a de toute manière aucun souvenir de ce qui s’est passé entre elles… Pourtant, oui, elle veut céder à la tentation de la croire malgré tout. Elle connaît cette conviction dans le regard de la femme qui partage sa vie. Elle pense être généralement capable de discerner ses mensonges de la vérité. Qu’elle soit certaine de ne pas avoir couché avec Hélène ne signifie pas qu’elle ne l’a pas réellement fait, mais cela rassure tout de même un peu la jeune femme, qui avait définitivement eu besoin de l’entendre, comme tant d’autres choses qu’elle ne sait réclamer à Eve car elle ne prend conscience de leur importance que sur le moment, pas avant.

Eve n’a pas tort là-dessus, ceci dit. Elle a parlé d’un baiser, de rien d’autre, Hélène n’a pas évoqué de nuit d’amour passionnée, et il est évident qu’elle l’aurait fait si elle avait vraiment eu une telle chose à mettre sur le tapis. Est-ce que ça la rassure ? Oui. Mais pas complètement. Elle laisse passer plusieurs secondes de silence avant d’accepter de jeter les armes… du moins un petit peu. Dans la mesure du raisonnable, on va dire.

« D’accord », fait-elle d’un ton qui reste légèrement froid malgré tout quand elle consent à accepter de croire qu’Eve n’a en effet pas couché avec Hélène. Pour ce qui est du reste… « Elle n’existe plus ici… mais on ne sait même pas où on est et pourquoi on est là. » Un léger rire s’échappe de ses lèvres. « On devrait peut-être commencer par ça, pas vrai ? »

Plutôt que de tenter de résoudre la situation dans un bain de sang, mais c’était beaucoup présumer de leur part que d’imaginer que ce puisse être aussi simple. Bien évidemment, ça ne l’est pas, et à présent, elles se retrouvent coincé dans une réalité étrange qui ressemble à un souvenir qu’elles ne sont pas capables de se remémorer, et le corps d’Hélène imbibe de sang la moquette d’une chambre d’hôtel de luxe.

Il y a probablement des indices à disposition quelque part, mais pour le moment, Villanelle ne bouge pas à leur recherche. A la place, elle reste là, allongée sur ce lit, et garde ses doigts entrelacés à ceux d’Eve. Même si Eve est à l’origine de cet élan de rage, de ce trouble qui la tourmente encore, elle est aussi celle qui est, contradictoirement, capable de l’apaiser, et c’est de cela qu’elle a besoin, là, tout de suite, de trouver de l’apaisement au contact de la peau d’Eve, de son souffle, au son de sa voix, ces rien qui revêtent une importance terrible quand il s’agit d’elle et uniquement d’elle.

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Sam 1 Oct - 0:03

What we should have livedLa froideur qu'elle discerne toujours dans le ton de sa voix lui brise le coeur. Eve la fixe, la suppliant ouvertement du regard... non pas d'arrêter, parce qu'elle ne veut pas que Villanelle réprime ses émotions. Bien au contraire. Mais de lui parler. De lui parler, et de lui donner les moyens d'apaiser les choses. De réparer les dégâts infligés par une situation qu'aucune d'elles ne contrôle. Eve aimerait, sincèrement, pouvoir se souvenir de tout ce qui concerne, de près ou de loin, Hélène. Plus le temps passe, plus elle regrette de n'avoir pas rejoint Villanelle au moment où celle-ci s'est précipitée sur la française pour l'égorger. Elle la méprisait, avant. Elle la hait, à présent qu'elle est morte. Pour la manière dont elle hante leur relation, et met à mal leur complicité alors même qu'elle n'est plus là pour se gausser.

Au rire de sa fiancée, Eve sourit sans conviction. Oui, elles devrait s'intéresser au pourquoi du comment elles se trouvent ici. Ce qui est bien plus compliqué une fois que la seule personne qui aurait pu les renseigner n'est plus en mesure de parler... ou de respirer, d'ailleurs. Hélène aurait au moins eu cette utilité.

Elles devraient chercher à comprendre ce qui se passe... Mais elle sent que ce n'est pas vers cela que l'esprit de sa fiancée est tourné. Le sien non plus, d'ailleurs. Eve n'a d'yeux que pour Villanelle, et cette dernière est encore trop sur la défensive, trop blessée pour qu'elles puissent espérer parvenir à quoi que ce soit.

- Sûrement... Mais ce n'est pas ma priorité. Ma priorité, c'est toi, mon amour.

Il n'y a aucune forme de moquerie ou de cynisme dans sa voix. Simplement cette adoration proche de la dévotion qu'elle lui voue en permanence, constamment teintée d'une obsession telle qu'elle en oublie tout le reste. Par le passé, elle a laissé de nombreuses personnes pour mortes dans l'espoir de la rejoindre, elle. Cette fois, elle laisse leur ennemie se vider de son sang sur le tapis. Rien d'autre n'importe que Villanelle et la nécessité qu'elles se réconcilient.

- Viens là, lui demande-t-elle avec douceur tout en lui tendant une main.

Eve la guide en position assise, avant de se positionner derrière elle, ses genoux ancrés dans le matelas. Ses mains s'attardent sur les épaules de sa fiancée, remontant le long de sa nuque, puis allant jusqu'à ses omoplates, ses épaules... Avec lenteur et douceur. Pendant qu'elle continue de la caresser avec suffisamment de force pour que ses gestes soient proches d'un massage, elle ferme les yeux et laisse son front reposer contre le sommet de son crâne, afin d'être le plus près d'elle possible. Lorsqu'Eve est tendue, c'est la présence de Villanelle qui l'apaise. Eve tente donc de lui rendre la pareille, et cale chacun de ses souffles sur les siens tout en continuant de la toucher avec tendresse.

- Je t'aime, Villanelle. J'ai besoin de toi... j'ai besoin que tu me fasses confiance.

Reculant finalement, elle ne reste cependant pas loin et décale les cheveux de la jeune femme pour dégager sa nuque, sur laquelle elle pose ses lèvres, les y laissant ensuite, et laissant chacune de ses souffles s'écraser contre sa peau.
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Dim 2 Oct - 10:27



What we should have lived



feat. Eve



Une fine esquisse de sourire étire les lèvres de Villaneve quand Eve lui assure que sa priorité pour l’heure n’est pas tant de savoir ce qu’elles font ici que… eh bien, elle. Cette pensée lui réchauffe le cœur, un cœur qui a appris à battre pour elle et uniquement pour elle. Elle ne sait pas chasser la colère, la rancœur et la frustration, mais quand elle entend prononcer ces mots, mon amour, elle se sent… légèrement mieux. Rien de grandiose, bien sûr, mais suffisamment en tout cas pour avoir le sentiment de se sentir à sa place entre les bras de celle que de longue date la tourmente de toutes les manières possibles et imaginables. Elle veut, oui, être la priorité d’Eve Polastri, quoi qu’il arrive et même dans les situations les plus chaotiques, le seul souci, en cet instant, c’est que la Russe ignore si elle sera toujours capable de l’être.

Villanelle se laisse faire quand Eve lui suggère de se rapprocher, en position assise, devant elle. Elle ferme doucement les yeux quand Eve lui masse doucement la nuque, les omoplates, les épaules… Une caresse à la fois tendre et ferme qui ne fait pas disparaître toutes ses tensions, loin de là, mais parvient du moins à les relativiser. Certains problèmes ne s’effacent pas d’un claquement de doigts. C’est un fait, et il faut savoir l’accepter, de toutes les manières possibles. Certaines choses prennent du temps. Ses caprices n’y changeront rien. Elle ne peut agir avec ses sentiments ou avec les gens de la même manière qu’elle agit quotidiennement pour tant d’autres choses. Ce n’est pas ainsi que les choses fonctionnent, ce n’est pas ainsi qu’elles doivent fonctionner.

Elle ferme doucement les yeux en même temps qu’Eve lui dit l’aimer, lui répète avoir besoin d’elle », elle le sait, elle le pense. C’est la suite qui lui pose davantage de difficulté. Sa peau frissonne sous la pression de ses lèvres contre sa nuque et elle pousse un léger soupir. J’ai besoin que tu me fasses confiance… Villanelle a-t-elle confiance en Eve ? Elle aurait voulu répondre que oui, oui sans l’ombre de la moindre hésitation, oui avec un aplomb certain et monstrueux… mais elle ne peut pas faire ça. Villanelle n’a pas confiance, pas totalement en tout cas. Dans le cas contraire, la situation serait naturellement différente, dans le cas contraire, elles n’en seraient pas là. Villanelle n’a pas confiance, et elle ne sait pas quoi faire pour rétablir ce quelque chose de si important qu’il est bien évidemment nécessaire de ne surtout pas le négliger. Surtout si elles veulent se marier, passer le reste de leurs jours ensemble. Cette situation nécessite sans doute des ajustements. Mais Villanelle n’est pas forcément la plus douée pour cela.

« J’essaie. » Elle pousse un soupir. « Je te fais confiance. J’ai juste… » Elle marque une pause. « Non, je te fais pas confiance. C’est pas juste Hélène. J’ai peur… » Elle serre les dents, elle n’a pas envine de faire ça, mais elle comprend bien qu’il le faut. « … que ça s’arrête. »

Une part d’elle sait que ce n’est pas rationnel, mais elle n’y peut rien, elle a le sentiment qu’elle devra toujours retenir Eve, d’une manière ou d’une autre.

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Dim 2 Oct - 14:42

What we should have livedCette dernière annonce lui coupe, très littéralement, le souffle. Eve se fige, Eve se tend et se sépare du corps de sa fiancée. Estomaquée, elle fixe la nuque de Villanelle, se répétant, encore et encore, ce qu'elle vient de lui dire. Elle ne lui fait pas confiance. Villanelle, pour qui elle a tout abandonné, son mari, ses amis, sa vie... ne lui fait pas confiance.

Un long frisson traverse son corps et l'oblige à se détourner d'elle pour prendre place au bord du lit, ses pieds retrouvant le sol tandis qu'elle pose les coudes sur ses genoux et se couvre le visage des deux mains, adoptant franchement une position de dépit, qui ne sert qu'à maîtriser une colère et une déception qu'elle gère mal.

- Bon sang ce que je suis stupide, ricane-t-elle cyniquement.

Son ricanement se meut en rire nerveux, dubitatif, suggérant qu'elle commence à perdre progressivement l'esprit... et c'est peut-être le cas. Il faut attendre quelques secondes avant que son hilarité passe. Chez Eve, l'hilarité est rarement causée par ce qu'elle trouve de réellement drôle, plutôt par ce qu'elle trouve de trop douloureux et trop dramatique pour l'accueillir raisonnablement ou calmement. C'est une situation de détresse, pour elle, et elle ne sait pas comment la gérer.

Finalement, lorsqu'elle se calme, elle se tourne vers Villanelle, conservant un étrange sourire aux lèvres, de ceux qui contiennent en réalité plus de froideur qu'autre chose. C'est une colère mêlée de tristesse qui vient finalement dicter le ton de sa voix :

- Après... Après tout ce qu'on s'est fait, tous les sacrifices et les peines je- J'aurais aimé penser qu'on était au moins d'accord là-dessus.

Fait-elle confiance à Villanelle, pour sa part ? Étonnamment, oui. À sa manière... Et en considérant la complexité de leur relation et de leurs sentiments. Elle lui fait confiance pour l'aimer même dans les instants où elle pense la haïr par-dessus tout. Et elle lui fait confiance pour la tuer de ses mains si elles doivent un jour en arriver là. Elle lui fait même confiance pour s'exprimer avec trop de franchise et réagir impulsivement aux situations qui demandent pourtant le plus de raison. Enfin, elle lui fait confiance pour rester la seule qui soit capable de la blesser aussi profondément.
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Lun 3 Oct - 18:03



What we should have lived



feat. Eve



Merde. Putain de merde. Au moment même de prononcer ces mots, si difficiles à entendre, dans l’espoir de poursuivre un effort de sincérité qui lui semble en cet instant fatale, Villanelle comprend qu’elle a déconné, dans les grandes largeurs. Toutes ses considérations personnelles, ses craintes irrationnelles, sa jalousie exacerbée s’estompent d’un coup comme si elles n’avaient pas été au cœur, il y a quelques secondes encore, de toutes ses préoccupations, et il n’y a plus qu’Eve, Eve et la douleur qu’elle lui fait subir en cet instant en une seule confession. Elle le lit dans son regard, elle l’entend bientôt dans le ton de sa voix, et c’est son cœur qui immédiatement se brise à la pensée de l’avoir ainsi fait souffrir. Elle avait prétendu vouloir lui faire du mal, et voilà qu’elle ne s’en sent plus du tout capable.

Villanelle s’en veut atrocement de l’avoir mise dans cet état. Pire que de la colère ou du mépris, c’est de la déception qu’elle découvre chez elle, et c’est pire que tout. Non, Eve n’est pas stupide, c’est Villanelle qui l’est, elle et ses fichus doutes, ses peurs irrationnels, sa crainte si violente de la perdre qu’elle risquait fort de provoquer très précisément ce qu’elle avait toujours redouté. Si elle doit perdre Eve, ici et maintenant, ou n’importe quand d’ailleurs, elle ne s’en remettra pas, elle en sera incapable. Son rire la blesse, son attitude lui fait du mal, mais c’est un mal mérité. Elle avait voulu la blesser, oui, mais pas autant.

« Merde… »

Elle ne sait pas quoi dire d’autre dans un premier temps. Elle qui se retrouve si démunie face aux émotions humaines s’était toujours étrangement retrouvé en phase avec celles d’Eve. Pas cette fois. Elle a peur de ne pas savoir les gérer, elle a peur de la blesser encore plus. Les larmes lui montent aux yeux quand elle découvre la catastrophe en marche et doit dans le même temps admettre qu’elle en est l’ignoble autrice. Qu’est-ce qu’elle peut faire contre ça ? Elle a envie de la supplier d’oublier tout ce qu’elle vient de dire, mais elle sait que ça ne servirait à rien. Ce serait à la fois inutile et profondément idiot.

« Eve, s’il te plaît… Je suis désolée… »

Avec hésitation, Villanelle se rapproche pour se glisser dans le dos d’Eve, serrer ses bras autour d’elle et loger sa tête au creux, de son cou, au risque d’être rejetée et de leur faire plus de mal encore.

« C’est pas toi, c’est moi… » Elle a un léger rire nerveux. « C’est super bateau comme phrase, hein ? » Elle se sent pleurer mais ne fait rien pour essuyer les larmes qui roulent sur sa joue. « J’ai eu tort de te dire ça. C’est en moi que j’ai pas confiance. J’arrête pas de me dire… enfin tu vois… » Merde, pourquoi c’est si difficile. « Tout s’écroulera parce que j’aurais tout fait foirer. Parce que j’aurais dit ou fait de la merde… Comme… là tu vois. » Elle dépose ses lèvres au creux de son cou. « Pardonne-moi, s’il te plaît. Pardonne-moi… »

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