Maman d'un petit garçon, Georges, âgé de cinq ans (03.11.2018)
Mar 2 Aoû - 22:40
Son carton d’invitation en main, Camille avait quitté l’orphelinat pour se rendre à une soirée caritative où elle avait été invitée. La brune avait toujours aimé aider les autres. Elle détestait voir le malheur autour d’elle. Alors dès qu’elle avait l’occasion de se montrer utile, dès qu’elle avait l’occasion d’apporter son aide d’une quelconque manière, elle n’hésitait pas. C’est pour cela qu’elle s’était rendue à cette soirée et qu’elle s’était rendue à toutes les précédentes.
Puisque les soirées terminaient très tard en règle générale, la brune avait laissé Georges à l’orphelinat. Au moins, là-bas, il ne s’ennuierait pas, il avait ses amis, ils pouvaient s’amuser avec eux… Et même si Camille ne le laissait que très peu à l’orphelinat quand elle n’y était pas, elle avait confiance en toutes les personnes qui y travaillaient et savait qu’il était en sécurité là-bas. L’esprit léger, la brune pouvait donc profiter de la soirée, en discutant avec certaines personnes qu’elle avait déjà rencontrées par le passé, pour la plupart.
La brune était d’ailleurs en train de discuter avec l’une de ces personnes quand elle fut interpellée par des cris. Ses yeux se dirigèrent immédiatement vers deux personnes qui se trouvaient à l’extérieur. L’une des deux personnes semblait avoir abusé de l’alcool, vraiment abusé. Tenant à peine debout, tenant des propos incohérents et se montrant particulièrement grossière avec la personne qui se trouvait face à elle et qui, visiblement, ne savait pas comment réagir. Camille n’hésita pas une seule seconde. Après s’être excusée auprès des personnes avec qui elle discutait, la brune s’éloigna pour rejoindre les deux personnes qui se trouvaient à l’extérieur. C’était hallucinant de voir le nombre de personnes qu’il y avait à cette soirée et de voir qu’aucune d’elle n’avait pris le temps d’aller aider cette personne qui cherchait pourtant de l’aide autour d’elle, son regard ne trompait pas. « Vous feriez mieux de laisser cette personne tranquille. Je pense que vous vous êtes déjà bien amusé, il est peut-être temps pour vous de rentrer. » Dit-elle d’une voix ferme, tout en s’approchant de la personne qui se faisait insulter quelques secondes plus tôt.
Dernière édition par Camille de Fleurville le Jeu 23 Mar - 23:55, édité 1 fois
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Sam 6 Aoû - 6:01
Qu'il est bon de te retrouver.× ft. Camille & Frédéric
Le regard brumeux de Frédéric était posé sur son carton d’invitation. Pourquoi avait-il accepté de se rendre à cette de soirée ? Le blond aimait penser que ce n’était pas son style. Qu’il n’était qu’une âme solitaire qui ne pensait qu’à lui et à ses tracas. Pourtant, ses fesses étaient assises sur l’un des tabourets du bar. Il était venu ici uniquement pour l’alcool ? Il y avait des endroits beaucoup plus appropriés pour s'enivrer qu’une soirée caritative. La ville était fournie en bar dont les barmans connaissaient que trop bien l’ancien militaire. Voilà, on tenait la raison, Frédéric était tellement égoïste qu’il préférait s’abreuver de poison lors de festivité destiné à recueillir de l’argent pour des bonnes œuvres. Le blond n’était quand même pas venu ici, malgré le chagrin qui l’accable uniquement dans l’optique d’aider d’une manière ou d’une autre son prochain. Cela serait tout bonnement inconcevable !
La légère musique d’ambiance qui emplissait le bar ne fut pas suffisante pour camoufler les bruits qui venaient de l’extérieur. Le blond releva la tête interloqué par ce spectacle auditif bien triste. Il se dirigea sans véritablement réfléchir bouteille à la main (parce que oui, autant commander une bouteille au-lieu de verre quand on sait déjà que l’on va beaucoup consommer) jusqu’à l’origine de ses cris. Il semblait être le seul à vouloir agir, les autres personnes présentes dans la pièce ne daignèrent même pas lever le petit doigt. Pff, la charité uniquement pour l’apparence ! C’est d’un navrant… Une troisième personne avait rejoint le petit groupe qui se donnait en spectacle. Si le jeune homme avait fait plus attention, il l’aurait reconnu. Sa voix, sa silhouette, même ses propos d’un altruisme et d’une justesse rarement atteint chez quiconque auraient dû l’aider à reconnaitre celle à qui appartiendrait à jamais son cœur. Malheureusement, l’esprit de Frédéric était borné ainsi que légèrement embrumé. Une tâche à la fois. D’abord, il devait régler ce problème. Sa formation militaire ainsi que ses années d’expertises dans la sécurité de ce genre de soirée évènementiel lui seront utiles pour régler cette situation tendue de la meilleure des manières. « Hey ! »
Le poing de Frédéric rencontra violemment la joue droite de l’individu qui hurlait et dégradait son interlocuteur depuis plusieurs minutes. Malgré l’avertissement vocal du blond, sous la surprise l’homme tomba à la renverse et ses fesses firent connaissance avec le sol bétonné. Alors que sa victime était encore légèrement sonnée par la violence du coup, l’ancien militaire plia ses genoux pour être à son niveau lorsqu’il s’adressa à la personne encore à terre.
« Je sais reconnaître les individus avec un esprit tel que le tien. Si tu tiens à ta joue gauche et au semblant de dignité qu’il te reste, part, cela vaudra mieux pour toi. »
Frédéric n’avait même pas prit la peine de le vouvoyer, il n’offrirait pas une telle marque de respect à un minable dans son genre. Il se releva et put observer l’autre homme décamper sans faire de vague. Il s’en était bien tiré. Il aurait cru tout de même recevoir une ou deux tentatives de coups manqués. Son regard ne s’attardait pas sur la foule qui devait le toiser sans aucune honte, non, ses yeux se perdirent sur les personnes qui se trouvaient à côté de lui. Son cœur s’emballa, toute la confiance qu’il a pu afficher il y a peine quelques secondes s’envola en un clin d’œil. Il n’arrivait pas à y croire. Sa salive se faisait rare et sa bouche était pâteuse. Il devait rêver ! Oui voila, un rêve éveillé ! Dans cette ville, cela ne serait pas surprenant. Pourtant, une légère pointe d’ espoir prit le contrôle de Frédéric, plus particulièrement de sa bouche, c’est elle qui le fit prononcer ce simple prénom.
Maman d'un petit garçon, Georges, âgé de cinq ans (03.11.2018)
Mer 10 Aoû - 4:25
Camille détestait les injustices. Elle détestait que l’on puisse s’en prendre à plus faible que soi. Alors elle s’était approchée de ces deux personnes, pour essayer de régler les choses. Pour essayer de faire partir la personne alcoolisée et agressive. Et Camille pensait sincèrement qu’elle allait devoir tenter d’agir seule, puisque personne ne semblait décider à intervenir. Préférant observer la scène de loin, curieux de comprendre ce qui était en train de se passer. Curieux de voir comment cela allait se terminer. Mais heureusement, une autre personne était intervenue. Un peu violemment, certes, mais au moins, elle n’était plus seule à gérer la situation. Camille se tourna alors vers la personne qu’elle venait d’aider et qui visiblement n’était pas vraiment dans son assiette, ce qui était totalement compréhensible. La brune tenta alors de discuter avec elle, mais cette personne ne semblait pas avoir envie de dire quoi que ce soit. Camille se contenta alors simplement de la rassurer, lui disant qu’elle était en sécurité maintenant et que cet homme n’allait plus lui causer de problème. Puis les deux furent rejointes par une troisième personne, une connaissance de la jeune femme visiblement. Camille ne pouvait qu’expliquer brièvement l’histoire puisqu’elle n’avait assisté qu’à une infime partie de la "dispute". Puis son regard s’était de nouveau tourné vers les deux hommes. L’un se prenant quelques coups et l’autre…
Cette silhouette. Cette voix. Camille croyait rêver. Son regard s’était posé sur cet homme. Figée, la brune se contentait de l’observer. Il n’y avait aucun doute. Son seul souvenir de lui, c’était son visage, sa voix. La brune ne pouvait pas se tromper. Pourtant, elle était incapable de réagir. Ce ne fut qu’en l’entendant prononcer son prénom que la brune réagit. Un léger sourire se dessina alors sur ses lèvres. Puis après quelques secondes passées à l’observer, la brune s’était avancée vers lui pour le serrer contre elle. Qu’il était bon de le revoir. De le sentir contre elle de nouveau. Camille avait totalement oublié ce qui venait de se passer. Elle avait abandonné la personne qu’elle venait d’aider. Pour une fois, elle avait le droit d’être égoïste. Elle avait le droit de penser à elle avant de penser aux autres. Parce que ce monde venait de lui offrir l’un des plus beaux cadeaux. Il venait de lui rendre son époux. L’homme qu’elle aimait. « Tu m’as tellement manqué. » Après une longue étreinte, qui lui paraissait pourtant bien trop courte, la brune se détacha légèrement de son époux. Gardant ses bras autour de son cou, la brune l’observa un instant. Elle avait l’impression que son cœur avait cessé de battre dès l’instant où il avait prononcé son prénom. Elle avait l’impression d’être plongée au beau milieu d’un rêve. Après plus de trois années, elle le retrouvait enfin. Jamais elle n’avait imaginé que cette soirée serait pour elle, l’une des meilleures de toute sa vie depuis son arrivée dans ce monde. Elle pensait être là-bas pour offrir aux autres, pas pour recevoir un si grand cadeau. La brune déposa un léger baiser sur les lèvres de son époux, avant de lui sourire à nouveau.
Invité
Dim 14 Aoû - 11:14
Qu'il est bon de te retrouver.× ft. Camille & Frédéric
Frédéric rêvait. Ce n’était que ça, un songe. Le plus cruel qui soit car il avait l’air si réel. Le blond avait véritablement l’impression que sa femme se trouvait juste en face de lui. Malheureusement, il allait bientôt se réveiller dans son lit, seul et sans Camille. N’était-ce pas toujours comme ça que finissait ses rêves ? Une escapade onirique ne peut être plaisante quand on sait déjà le brusque retour à la réalité qui nous attend. Ses yeux quittèrent son épouse pour retrouver la bouteille qu’il tenait toujours à la main. « C’est probablement l’alcool… »
Il accusait le poison mais reprenait tout de même une gorgée. D’ailleurs, ne pensait-il pas il y a quelques secondes que tout ceci n’était qu’un rêve ? La vérité ? Frédéric était complètement dépassé par les évènements. Son cerveau n’arrivait pas à traiter cette information correctement. Il enchainait les mécanismes d’auto-défense pour éviter la déception alors qu’il ne pouvait pas être déçu. Sa femme était belle et bien devant ses yeux ! L’univers, la ville, tout ce que vous voulez, avait enfin décidé de leur octroyer une once de bonheur.
Tout se brisa quand Camille le prit dans ses bras. Le doute n’était plus permis. Cette prise lui rappelait tant de souvenir. Elle était plus que réelle. Il ressentait cette chaleur émanée de la brune, ses bras autour de son cou, tout était si familier. Il fallut quelques secondes avant que ses bras rendent l’enlace. Son corps entier fonctionnait au ralenti. Sa tête s’enfouit un instant dans l’épaule de la jeune femme, Frédéric ayant besoin de preuve supplémentaire de la présence de son époux sur ces lieux. Les mots que sa femme prononça firent manquer à son cœur une trentaine de battement supplémentaire. Une douce voix qu’il n’avait jamais pu oublier arriva jusqu’à ses oreilles. Il releva la tête pour retrouver ces yeux océans. « Tu m’as tellement manqué aussi Camille. »
Frédéric ne fit que répéter ce que la jeune femme avait dit mais s’était pourtant la vérité. Pas un jour n’avait passé dans cette satanée ville sans qu’il ne pense à Camille. Être séparée d’elle et de leur fils avait été l’épreuve la plus horrible qu’il n’ait jamais affronté et le blond n’avait pas eu une vie facile. Il reçut le baiser déposer sur ses lèvres et le temps qu’il dura le jeune homme lui rendit avec tout l’amour et la tendresse qu’il ressentait pour son épouse. Il déposa aussi par mégarde un zeste de tequila sur les lèvres de sa femme.
« C’est vraiment toi ! Je n’arrive pas à y croire ! »
L’ancien militaire caressa la chevelure brune qui était à sa portée. Son inconscient essayait toujours de se convaincre de la présence de la jeune femme. Ses lèvres s’étendirent sous le bonheur, le vrai. Un léger rire s’échappa de sa bouche. Le blond exprimait rarement aussi vivement ses émotions positives, aujourd’hui serait une exception. Il sentait qu’il pouvait enfin l’accepter. Camille était de nouveau à ses côtés. Frédéric déposa un baiser sur son front.
« J’ai vraiment cru que je n’allais jamais te revoir et pourtant tu es là. »
Maman d'un petit garçon, Georges, âgé de cinq ans (03.11.2018)
Mar 16 Aoû - 23:36
La famille de Camille se reformait peu à peu. Elle avait atterri ici avec son enfant, puis avait retrouvé sa demi-sœur, puis Jean, Madeleine, Paul et enfin elle avait retrouvé son époux. Époux dont elle n’avait presque aucun souvenir, mais qui lui manquait tout de même terriblement. Parce que même si plusieurs années de la vie de Camille avaient été effacées, elle n’avait pas oublié le visage de l’homme qu’elle avait épousé. Elle n’avait pas oublié tout l’amour qu’elle ressentait pour lui. Alors, oui, elle avait secrètement espéré le retrouver depuis son arrivée ici. Elle avait parfois pleuré son absence, avait parfois prier pour croiser son chemin. Mais jamais elle s’était plainte de ce vide en elle, de cette tristesse qui l’avait envahi depuis ces trois années. Sans son fils et sans Sophie à ses côtés, Camille le savait, elle n’aurait jamais tenu le coup. Tout le monde la voyait comme une femme forte, réfléchie et courageuse, mais ce n’était pas toujours le cas. Loin de là. Elle était seulement l’aîné d’une fratrie. Elle était mère. Elle avait simplement appris à masquer ses émotions pour être là pour les autres.
Sauf que ces émotions étaient difficiles à cacher désormais. De toute manière, il n’y avait plus aucune raison de la faire. Camille avait envie d’exprimer son bonheur, sa joie de pouvoir de nouveau prendre Frédéric dans les bras. De pouvoir de nouveau le sentir contre elle. Ce contact avait toujours été rassurant pour elle.
Une fois contre lui, la brune lui glissa à l’oreille à quel point il lui avait manqué. Ce qui était totalement vrai. Il lui avait bien plus manqué qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Et en entendant son époux lui dire qu’elle lui avait manqué elle aussi, elle ne put s’empêcher de sourire largement. La brune déposa alors un court baiser sur les lèvres de son époux. Il était bien réel. Camille n’était pas en train de rêver. Cette ville avait bien décidé de lui rendre le seul homme qu’elle ait jamais aimé.
La brune fit un signe de la tête, comme pour confirmer à son époux qu’elle était bel et bien là. Frédéric passa ensuite sa main dans les cheveux de son épouse, ce qui la fit sourire. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu ce genre de contact avec lui et elle devait bien l’avouer, cela lui avait manqué. Le voir sourire et rire lui faisait terriblement plaisir. Camille avait toujours aimé voir le bonheur des autres. Alors voir celui des personnes qu’elle aimait ne pouvait que lui faire plaisir. Surtout qu’elle avait l’impression que son mari n’était pas aussi expressif habituellement, même si elle n’en avait plus le souvenir, elle avait une sorte de pressentiment. Lorsqu’il déposa ses lèvres sur le front de la brune, cette dernière ferma les yeux un instant, laissant ses lèvres dessiner un large sourire. « Je le croyais également. Je croyais que cette ville allait me priver de toi à tout jamais. » Mais elle pouvait se sentir soulagée désormais. Il était là. Pour de bon. La brune l’enlaça une seconde fois, parce qu’elle avait besoin de ce contact qui lui avait tant manqué. L’étreinte ne dura que quelques secondes, avant que la brune ne se détache pour regarder son époux à nouveau. « Georges va être ravi de te voir. » Camille lui parlait souvent de son père. Elle n’avait aucun souvenir à lui raconter, mais elle l’avait souvent endormi en lui racontant ce qu’ils pourraient faire tous les trois lorsqu’ils seraient réunis. Elle voulait lui parler de Frédéric le plus souvent possible, parce qu’elle ne voulait pas qu’il soit totalement absent de leur vie.
Invité
Mer 24 Aoû - 10:10
Qu'il est bon de te retrouver.× ft. Camille & Frédéric
Le monde s’était arrêté. Frédéric n’en avait que faire des personnes qui les entouraient actuellement. C’était un peu égoïste, mais, il ne pouvait porter son attention sur quelqu’un d’autre que Camille. Elle était là, dans ses bras, après tant d’années à être séparées ils s’étaient enfin retrouvés. L’ancien militaire nageait dans le bonheur. Il ne vérifia pas que la personne qu’ils étaient venus aider se portait bien, il en était incapable. Ses yeux stupidement amoureux étaient rivés sur sa femme. Il la voyait sourire, il ressentait sa joie et le blond ne pouvait pas être plus ravi. Revoir ce visage qu’il aimait tant afficher une telle félicité le mettait exactement dans le même état. Ils étaient de nouveau ensemble et heureux. « Georges est avec toi !? »
La surprise s’empara de Frédéric. Son cœur malmené rata à nouveau des dizaines de battements. Jamais il n’aurait pu imaginer que cette simple soirée lui offrirait tant de chose. Son fils… Il ne l’avait pas vu pendant plus de trois ans. Il avait voulu se faire une raison. Jamais il ne pourrait élever son garçon, cette ville lui avait interdit. Néanmoins ce soir, tout changeait, il retrouvait sa femme et son enfant. Ses yeux se levèrent vers le ciel, remerciant silencieusement quelqu’un, quelque chose, il ne savait pas qui ou quoi, mais il le faisait.
« Il a bien grandi j’imagine. J’aurais dû être là… Tu as dû t’occuper de lui toute seule…»
Les pensées de l’ancien militaire n’étaient plus organisées. Son cerveau gérait beaucoup trop d’émotion à la fois pour pouvoir être cohérent. Frédéric culpabilisait, il aurait dû être là, il aurait dû aider Camille. Elle n’aurait jamais dû élever Georges toute seule, s’était un travail qu’ils devaient faire à deux, comme une équipe. Il y avait aussi les regrets, le blond avait tout raté, les premiers pas, les premiers mots, absolument tout ! Son fils ne le reconnaîtra pas, il ne verra qu’un étranger. Cette simple pensée noua son estomac. Il avait toujours souhaité être un bon père pour Georges, son garçon méritait une figure paternelle digne de ce nom. Il avait échoué. Il tenta de cacher le bazar qui se déroulait dans son crâne. Il ne voulait pas que son visage retranscrive quoi que ce soit. Ce n’était pas le moment. Il devait être là pour Camille.
« Tu n’auras plus à gérer tout par toi-même. Je ne te quitterais plus, tu as ma parole. »
Maintenant qu’ils s’étaient retrouvés, Frédéric serait bien incapable de laisser Camille partir. Il repassa une main dans ses cheveux, cette fois pour assurer sa présence à sa femme. Il plongea ses iris océans dans les marrons chocolat de son épouse. Ils ne seraient plus jamais séparés. Cela ne sera pas facile, l’ancien militaire était bien conscient qu’ils avaient beaucoup de chose à rattraper. Cependant, le blond serait prêt à faire tous les efforts du monde pour qu’il redevienne la famille unie qu’ils auraient toujours due censée être.
Maman d'un petit garçon, Georges, âgé de cinq ans (03.11.2018)
Mer 7 Sep - 4:02
" Nous sommes arrivés ensemble dans ce monde. " Camille avait au moins eu cette chance. Elle n'était pas arrivée seule. Son petit garçon ne l'avait jamais abandonné, il avait toujours été à ses côtés. Et pendant tout ce temps, il avait été sa force. Il avait été celui qui l'avait aidé à tenir. Malheureusement, Frédéric n'avait pas eu cette chance. Il avait atterri ici, sans leur fils. Il avait raté trois longues années de la vie de son enfant. Trois années qui ne pouvaient pas se rattraper. Alors Camille pouvait comprendre les réactions de son époux. " Oui, il a bien grandi. " dit-elle en secouant légèrement la tête de haut en bas, un air attristé et compatissant sur le visage. " Et tu n'as pas à t'en vouloir de ne pas avoir été là. Tu n'y es pour rien. Ce n'est pas toi qui as décidé de ne pas être avec nous. C'est ce monde qui nous a éloignés. Toi, tu n'y pouvais rien. " Camille disait vrai. Ce monde avait séparé cette famille. Ce monde avait privé Camille de son époux. Avait privé Georges de son père. Bien évidemment, tout n'était pas toujours simple pour Camille. Elle devait élever leur petit garçon seule, mais elle se débrouillait. Bien évidemment, elle aurait aimé avoir son époux à ses côtés chaque jour de sa vie ici. Bien évidemment, elle aurait aimé discuter avec son époux de leur enfant. Elle aurait aimé que Frédéric soit là pour voir son fils marcher pour la première fois, là pour voir tous ses essais infructueux. Tout comme elle aurait aimé qu'il soit là pour entendre son premier mot... La brune aurait aussi aimé qu'il soit là pour la rassurer quand elle s'inquiétait pour leur fils. Mais que pouvaient-ils y faire ? Avoir des regrets n'allait pas leur offrir de seconde chance. Maintenant, il était là, il allait être là pour leur enfant, là pour toutes les prochaines fois où il allait avoir besoin de ses parents.
" Ne t'en fais pas, je ne te laisserais plus jamais disparaître. " Son époux passa alors sa main dans les cheveux de la brune, lui faisant comprendre qu'il était bel et bien présent. Que tout cela n'était pas un rêve et que ces retrouvailles marqué le début de leur nouvelle vie dans ce monde. Maintenant qu'il était là, qu'elle l'avait retrouvé, elle ne comptait plus le laisser partir. Et même si elle savait qu'il n'avait plus envie d'être séparé d'eux, l'entendre donner sa parole l'avait rassuré. Ensemble, ils allaient réussir à rattraper le temps perdu. Ils allaient réussir à laisser ces années de tristesse et de solitude derrière eux. Camille en était certaine. Toute sa famille n'était pas réunie, mais avec ses sœurs, son fils et son époux dans sa vie, elle était déjà comblée et savait qu'elle n'avait pas vraiment besoin de plus pour se sentir heureuse.
Invité
Dim 11 Sep - 11:50
Qu'il est bon de te retrouver.× ft. Camille & Frédéric
D’une certaine manière Frédéric était soulagé. Si Georges devait être présent dans ce monde autant qu’il soit arrivé en même temps que sa femme. Il savait très bien que Camille s’était parfaitement occupée de lui. Qu’avec la brune son fils n’avait manqué de rien sans pour autant être trop gâté. Il faisait confiance à son épouse, comme toujours. Néanmoins, Georges avait été privé d’une figure paternelle pendant trois longues années. C’est essentiel pour le bon développement d’un enfant… Il aurait dû être là, il souhaitait avoir été présent ! La tristesse et la culpabilité qui l’habitaient, s’affichaient sur son visage. Frédéric pensait pouvoir mieux cacher ses émotions, toutefois, aux côtés de sa femme s’était assez compliqué. Camille voyait tout et elle le réconfortait. Elle lui disait que ce n’était pas de sa faute, que la ville était à blâmer. Elle tentait de le consoler avec des mots doux et justes qui faisaient effet. La jeune femme savait toujours quoi dire, cela n’avait pas changé, même après trois ans. Un sourire stupidement amoureux se dessina sur le visage du blond. En tant normal, il s’en voudrait d’être aussi débilement expressif, pas avec Camille.
« Je t’aime. »
Dit-il avant de déposer ses lèvres sur celles de la jeune femme. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas dit ces mots à qui que ce soit ou même embrassé quelqu’un. C’est compliqué lorsque son cœur appartient déjà à son épouse. C’est pour cela qu’actuellement il était stupidement niais et avait du mal à ne pas l’être. Le blond tenta de reprendre un peu de prestance bien que s’était compliqué. Il était si heureux, le bonheur le rendait débile.
« On ne devrait probablement pas rester là. »
Beaucoup de regard se posaient sur eux et le pudique Frédéric commençait à y prêter attention. C’était un peu normal, les deux personnes qui venaient de stopper une altercation avaient commencé à s’embrasser et à se prendre dans les bras. N’importe qui serait interloqué par un tel spectacle. Ils n’avaient plus aucune raison de rester au centre du jardin, ils pouvaient marcher un peu tout en discutant, comme à ils le faisaient à l’époque. L’ancien soldat se sépara donc de son épouse mais attrapa tout de même sa main pour l’encourager à quitter cet endroit exposé.
« Comment est votre vie ici avec Georges ? Vous n’avez eu aucun problème ? »
Bien entendu que Frédéric s’inquiétait pour eux. Son inquiétude l’avait bouffé de l’intérieur pendant plus de trois ans. Il voulait savoir s’ils s’en étaient sortis, si malgré leur séparation ils avaient pu être heureux. C’est tout ce qu’il n’avait jamais souhaité pour sa femme et son fils après tout.
Maman d'un petit garçon, Georges, âgé de cinq ans (03.11.2018)
Lun 12 Sep - 20:42
L’absence de son époux avait été compliquée à gérer, mais Frédéric n’y pouvait rien. C’était ce monde qui les avait éloignés l’un de l’autre. Ils avaient tous les deux espéré se retrouver, sans succès. Mais ils n’avaient rien à se reprocher. Et Camille tenait à rassurer son époux à ce sujet. Il était hors de question qu’il culpabilise pour quelque chose dont il n’était pas responsable. En le voyant sourire, la brune compris que ses mots avaient eu l’effet escompté et à son tour à se mit à sourire. Les mots de Frédéric firent battre le cœur de la brune un peu plus fort. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne les avait pas entendus de la bouche de son époux. Et pour être honnête, ces mots lui avaient terriblement manqué. Le blond s’approcha ensuite de son épouse, afin de venir déposer ses lèvres sur les siennes. « Je t’aime aussi. » Ces mots étaient sincères. Le cœur de Camille n’avait appartenu à personne d’autre que Frédéric. Elle n’avait jamais aimé quelqu’un comme elle l’aimait lui.
En entendant les mots de Frédéric, les yeux de la brune s’étaient immédiatement tournés vers les personnes qui les entouraient. Tous les regards étaient tournés vers eux. Camille n’y avait, jusqu’à lors, prêté aucune attention, trop prise par les retrouvailles avec son époux. Pendant un instant, la burne avait oublié où elle se trouvait, elle avait oublié qu’il y avait du monde autour d’eux… En bref, elle avait tout oublié, il n’y avait plus qu’elle et lui. Seulement, le retour à la réalité l’a mis légèrement mal à l’aise. Même si elle comprenait ces regards au vu de la situation, elle aurait tout de même préféré ne pas être tant exposée. « Tu as raison. » Frédéric, glissa sa main dans la sienne, pour l’inviter à le suivre. Le couple se mit à marcher, fuyant les regards qui se tournaient peu à peu pour retourner à leurs occupations.
« Non, nous n’avons jamais eu de problème. Avec Georges, on mène une vie simple, tu sais. » Camille savait bien que pendant ces trois années, Frédéric s’était inquiété pour eux. Si elle avait oublié la quasi-totalité de sa vie avec son époux, elle n’avait rien oublié de son caractère. Avec sa femme et son fils, il avait toujours été protecteur, ne pas pouvoir être là pour les protéger pendant tout ce temps avait dû être un véritable calvaire pour lui. Mais il pouvait désormais se rassurer. Rien d’important ne s’était passé dans la vie de Camille et Georges. Et maintenant qu’il était là, il allait pouvoir les protéger comme il l’entendait. « Je dirige un orphelinat, c’est là-bas que nous vivons avec Georges. Tu sais, il n’y a pas grand-chose à raconter sur notre vie ici. Je partage mon temps entre notre fils, l’orphelinat et ceux que j’ai retrouvés ici. Nous nous contentons de mener une vie calme. » Et cela ne déplaisait pas à Camille. En réalité, elle menait une vie presque parfaite à ses yeux. Il n’y avait toujours eu qu’une seule chose qui faisait de l’ombre à son bonheur : lui, son absence. « Et toi, parle moi de ta vie ici. » La brune savait que la vie de Frédéric avait dû être plus mouvementée que la sienne, elle savait également qu’elle n’avait pas dû être joyeuse tous les jours. Parce que la brune connaissait parfaitement son époux. Elle savait quel comportement il avait avec les autres, elle savait aussi quel comportement il pouvait avoir sans la femme qu’il aime et sans leur enfant. Elle espérait simplement, qu’il ait tout de même réussi à se forger une vie convenable ici.
Invité
Mer 14 Sep - 7:44
Qu'il est bon de te retrouver.× ft. Camille & Frédéric
« Je t’aime aussi ». Quatre mots si simples qui retournèrent l’esprit de Frédéric. Il ne les avait pas entendus pendant si longtemps. Il avait dit les siens avec tant de spontanéité et ne s’était pas attendu à une réponse franche de la part de son épouse. Pour être honnête, le blond se demandait bien ce que la jeune femme pouvait bien lui trouver et ce depuis le début de leur relation. Il était… et bien… lui ! Avec son sale caractère et son impulsivité. Et pourtant, Camille l’aimait et elle venait de lui rappeler en prononçant une déclaration simple mais efficace. Le bonheur de l’ancien militaire attint de niveaux stratosphériques. Il se remémorait ses quelques mots qui lui avaient tant manqué alors qu’il fuyait les regards indiscrets des autres invités en s’aventurant dans ce grand jardin. La nuit, il était bien compliqué pour le blond d’admirer les différentes compositions florales qui se trouvaient tout autour d’eux. De toute façon, actuellement, il n’avait d’yeux que pour Camille.
« Tu me rassures. Je m’étais inutilement imaginé les pires scénarios. Vous allez bien, c’est le plus important. »
Frédéric savait pourtant que Camille n’était pas une femme qui attire facilement les ennuies. Son altruisme fait qu’elle n’aura pas peur de défendre son prochain et s’est sans doute la seule chose qui aurait éventuellement pu les mettre en danger. L’inquiétude avait tout simplement prit le contrôle du cerveau du blond durant ses trois années. Elle fut accompagnée d’autres sentiments pas très roses qu’aujourd’hui Fréderic chassait de son crâne à coup de balai. Il pouvait laisser place au bonheur. « Travailler dans un orphelinat te va à merveille. Sache que tout ce que tu as me dire sur votre vie ici m’intéresse. Par exemple qui as-tu retrouvé ? »
Bien sûr qu’il était curieux. Le blond avait raté trois années avec sa famille, il voulait connaitre absolument tous les détails de leur vie. Leurs petites habitudes, leurs coins préférés de la ville, la façon dont ils se sont habitués à toute cette nouvelle technologie. Frédéric souhaitait rattraper le temps perdu et pensait que connaitre ses informations les aiderait. Il voulait revenir dans leur vie le moins brusquement possible et s’adapter à leur quotidien à eux. « Eh bien… hum… je possède ma propre société de sécurité privée. Je l’ai ouvert avec une associée. Le reste n'est pas bien brillant... »
Quand s’était son tour là par contre oui, il n’y avait rien à dire. Frédéric s’était tué au travail pendant trois ans. Il n’appréciait pas tant que ça son job, néanmoins, son foie préférait qu’il passe ses journées à travailler que dans un bar à consommer des litres d’alcools. Bien entendu qu’il n’avait pas réussi à se faire une vie sur cette île. Sans sa famille, il n’arrivait pas à voir le bonheur au bout du tunnel. Il ne faisait que combler le trou béant dans sa poitrine de toutes les manières qu’il connaissait, le sport, l’alcool, le boulot. Il tournait en rond tel l’âme en peine qu’il était. Il espérait bien qu’aujourd’hui, son mal être allait définitivement être terminé.
Maman d'un petit garçon, Georges, âgé de cinq ans (03.11.2018)
Jeu 15 Sep - 1:56
« La première personne que j’ai retrouvée ici, c’est Sophie. Elle est venue sonner à la porte de l’orphelinat en voyant que mon nom y était inscrit. En ouvrant la porte, je ne m’attendais pas à tomber sur elle. Je pensais être seule avec notre fils, dans ce monde. C’est en grande partie grâce à elle si j’ai pu tenir ici aussi longtemps sans toi, sans ma famille. » Bien évidemment, il y avait Georges, mais avec lui ce n’était pas pareil. Si Camille n’avait jamais vraiment parlé de son époux avec sa sœur, elle savait qu’elle pouvait compter sur elle si elle allait mal. Elle savait que la rousse était là pour lui changer les idées, pour lui faire réparer ses innombrables bêtises. Ce qui avait au moins eu le mérite de lui occuper l’esprit. Les deux sœurs ne s’étaient jamais vraiment quittées depuis qu’elles s’étaient retrouvées. Elles passaient beaucoup de temps l’une chez l’autre, ou plutôt Sophie passait beaucoup de temps à l’orphelinat. Avoir une personne de son monde à ses côtés lui avait toujours donné l’espoir d’un jour tous les revoir. « Ensuite, j’ai retrouvé Jean. Sophie l’avait retrouvé la première et au lieu de nous dire qu’elle avait retrouvé quelqu’un d’autre dans ce monde, elle nous a donné rendez-vous. Je pensais devoir la retrouver et Jean pensait la même chose. Finalement, nous nous sommes tous les deux retrouvés à la même table et nous avons rapidement compris que notre Sophie s’était amusée un peu. Elle avait organisé nos retrouvailles à sa manière. » Un léger sourire s’était dessiné sur les lèvres de la brune, repensant à la joie qu’elle avait éprouvée à chacune de ses retrouvailles. « Puis Sophie est tombée sur Madeleine. Elle a essayé d’organiser des retrouvailles, mais cette fois-ci les choses ont été un peu plus compliquée. Je ne sais pas pourquoi ce monde ne voulait pas que je puisse la revoir. Il nous a barré le chemin pendant des semaines. Et au Noël dernier, nous avons enfin pu nous retrouver. » Camille pensait passer ce Noël avec Georges, Sophie et Jean, pensant que Madeleine aurait un empêchement une fois encore, mais ce ne fut pas le cas. Sa petite sœur avait pu venir avec la petite Catherine et à cet instant rien n’aurait pu rendre Camille plus heureuse. « Et pour changer, Sophie a retrouvé Paul. Elle m’a parlé de lui et de ce qu’il faisait dans ce monde. Alors je l’ai invité à l’orphelinat, prétendant vouloir une aire de jeux pour les enfants, ce qui n’était pas totalement faux. » Camille n’aurait peut-être pas fait appel à son entreprise si elle n’avait pas su qu’il en était à la tête. Peut-être n’aurait-elle pas pris la décision de lancer les constructions de cette aire de jeux tout de suite, si elle n’avait pas été impatiente de retrouver son ami. « Et enfin, je t’ai retrouvé toi. » La voix de la brune montrait toute la tendresse qu’elle avait pour son époux. Elle trahissait le bonheur qu’elle éprouvait à cet instant. Même s’il lui manquait encore des gens, même si elle avait envie de tous les revoir, elle était déjà très bien entourée. Son époux, son fils, ses sœurs entre autres, c’était déjà merveilleux.
La brune s’intéressait elle aussi à la vie de son époux dans ce monde. Elle avait envie de tout connaître, elle avait envie de rattraper le temps perdu, faire comme s'ils n’avaient jamais été séparés. Surtout que la brune n’avait aucun souvenir d’eux deux dans leur monde. « Une associée. » S’amusa-t-elle à répéter, l’air faussement jalouse. Elle savait qu’elle pouvait lui pleinement confiance. « Tes clients ont de la chance de t’avoir. Tu es un parfait protecteur. » En tout cas, il l’avait toujours été avec Georges et elle. Ça Camille s’en souvenait. Elle savait qu’auprès de lui, elle ne risquait rien, parce qu’il avait toujours été là pour elle.
Invité
Dim 25 Sep - 0:29
Qu'il est bon de te retrouver.× ft. Camille & Frédéric
Frédéric écoutait attentivement le discours de Camille. Mine de rien sa vie ici avait été mouvementé, du moins, surtout chargée en retrouvaille. L’ancien militaire était sincèrement heureux pour sa femme. Elle ne s’était pas retrouvée complètement seule dans ce monde. Elle avait pu retrouver des membres de sa famille bien-aimée. Il se retint de faire tout commentaire quand le nom de la jeune Sophie de Réan fut mentionné. Déjà car ce n’était clairement pas le moment de rappeler les tensions qu’il y avait entre lui et sa belle-sœur. Déjà car sa pauvre épouse n’allait pas déjà supporter ses jérémiades. Ensuite, cela serait très déconvenue alors que Camille lui expliquait comment sa belle-sœur avait été un véritable soutient émotionnelle. Pour cela, l’ancien militaire lui serait à jamais reconnaissant. Et puis, au fond, la rousse lui avait manqué et s’il avait pu la revoir lors de ses trois années de solitude, Frédéric aurait été vachement heureux. Néanmoins, le blond n’admettrait pas cet état de fait même sous la torture. Il préférait se concentrer sur le reste des dires de la jeune femme. « Tu as revu beaucoup de monde, je suis heureux pour toi. Tu n’étais pas seul dans cette ville. De mon côté se fut silence radio. Au moins aujourd’hui je suis de nouveau à vos côtés, c’est le plus important. »
Frédéric sourit à Camille en entendant cette tendresse dans la voix de sa femme. Tout était si simple à ses côtés, il avait vraiment l’impression de pouvoir être la meilleure version de lui-même. Pas cette larve qui s’enfonçait dans la tristesse, la colère et le chagrin. Lui il n’avait retrouvé personne. Si on devait s’attarder sur son côté de l’arbre généalogique ce n’était pas fameux. Il n’était vraiment pas certain de vouloir revoir ses « proches » de son monde. Peut-être quelques anciens camarades de l’armée. En tout cas, aujourd’hui, Camille, Georges et le reste de la famille de Fleurville lui suffisait. Il s’amusa légèrement quand sa femme prit son ton faussement jaloux. Le blond savait bien que son épouse lui faisait pleinement confiance et qu’elle le taquinait plus qu’autre chose. Camille pouvait bien se le permettre. Aucune autre femme ne pourrait faire battre le cœur de Frédéric, la brune était tout pour lui.
« Elle est qui elle est mais n’empêche que Citra est une bonne amie. Faut que je te la présente, peut-être que vous vous entendrez.»
Sans son associée, la vie ici aurait été encore plus compliquée. Le blond n’aurait peut-être même pas pu tenir son business seul. Il ne l’admettrait probablement jamais devant la jeune femme mais clairement Frédéric avait et a toujours besoin d’elle.
« J’essaye d’être un bon protecteur, c’est déjà ça, bien qu’il y est certain de mes clients qui abusent de ma patience. Déjà que je n’en ai pas beaucoup. Je pense que je te l’ai prouvé le jour de notre premier rendez-vous quand je suis parti avant que l’artiste de rue n’est fini notre tableau. »
Maman d'un petit garçon, Georges, âgé de cinq ans (03.11.2018)
Sam 1 Oct - 2:11
Même s’il manquait encore beaucoup de monde pour compléter leur petite famille, Camille en avait déjà retrouvé une bonne partie. Ils étaient désormais sept à l’entourer. Si autrefois la jeune femme s’était sentie seule, ce n’était désormais plus le cas. Déjà, en retrouvant Sophie, elle s’était sentie soulagée, entourée. Sa sœur et son fils à ses côtés, elle savait qu’elle pouvait surmonter n’importe quoi, même si l’éloignement des autres était bien trop douloureux. Aujourd’hui, il lui manquait encore sa mère et quelques autres membres de leur famille, mais elle avait déjà les membres les plus importants à ses côtés. Son fils était avec elle depuis son arrivée, mais elle avait également ses deux sœurs et son époux. Frédéric se réjouissait d’ailleurs à l’idée de savoir sa femme entourée pendant ces trois années. Au moins, elle n’avait pas été seule, elle avait pu compter sur sa famille et principalement sur Sophie, pour l’aider à garder espoir et pour l’aider à surmonter cet immense vide en elle. Camille aurait d’ailleurs aimé pouvoir se réjouir pour son époux. Elle aurait préféré le savoir entouré lui aussi durant ces trois années. La jeune femme n’aimait pas l’imaginer broyer du noir. Elle n’aimait pas le savoir seul et triste pendant tout ce temps. Parce qu’elle l’aimait, elle voulait le savoir heureux chaque jour de sa vie. Et elle savait que ça n’avait pas été le cas. Pas sans leur famille. Camille le connaissait par cœur et savait ce qu’il avait dû ressentir seul pendant tout ce temps. Mais elle pouvait se réjouir désormais. Frédéric n’était plus seul. Plus jamais il ne serait seul. Il avait retrouvé une partie de sa famille. Il avait retrouvé son fils, son épouse. Deux personnes qui n’avaient plus envie d’être éloignées de lui. Deux personnes qui allaient essayer de rendre ses jours plus heureux désormais.
Au moins, il avait eu une chose à quoi se raccrocher. Pendant ces trois longues années, il avait eu ce travail. Ce travail qui l’avait sans doute aidé à garder la tête hors de l’eau. Et cette Citra, y avait, visiblement était pour quelque chose. Et Camille tenait réellement à pouvoir la remercier pour ce qu’elle avait fait pour son époux. « Ce sera avec plaisir. » Camille était sincère. Elle voulait apprendre à connaître cette femme, qui avait une place dans la vie de son époux. Elle voulait apprendre à la connaître, parce qu’elle avait fait partie de la vie de Frédéric pendant trois ans. Tout comme Camille aurait aimé connaître chaque visage que Frédéric connaissait dans ce monde. À la remarque de son époux, la brune se mit à rire légèrement. En effet, Frédéric n’était pas très connu pour sa patience. « Oui, je crois que tu me l’as bien montré ce jour-là. Je revois encore la tête de ce pauvre homme. Je pense qu’il n’était encore jamais tombé sur une personne comme toi. » Ce souvenir venait de se réveiller subitement en Camille, qui ne s’en était même pas rendu compte. Beaucoup diront que Frédéric est un homme rempli de défaut. Beaucoup se questionnent sur les sentiments de Camille à son égard. Mais Camille le connaissait mieux que personne. Derrière cette carapace, elle savait qu’il y avait un tout autre homme, un homme rempli de qualités. Et puis Camille se fichait bien de ce que les autres pensaient, elle aimait Frédéric, plus qu’elle n’avait jamais aimé, elle l’aimait avec ses défauts. Et jamais elle ne voudrait qu’il n’en perde un seul.
Invité
Jeu 6 Oct - 10:03
Qu'il est bon de te retrouver.× ft. Camille & Frédéric
« Le stress n’a pas aidé. »
La patience n’avait jamais été l’une des très peu nombreuses vertus de Frédéric. Non, le jeune homme n’en avait presque aucune. Et ce défaut était bien entendu accentué lorsqu’il était sous pression. Le blond est un ancien militaire formé pour garder son calme en toute situation même celle où il risquait sa vie, pourtant, son premier rendez-vous avec Camille avait été l’un des moments les plus stressants de sa vie. Il était quelque part dans le top dix, avec le jour de sa demande au mariage, le jour de son mariage ainsi que celui de la naissance de leur fils. Tous ces évènements l’avaient rendu heureux, que dis-je, l’avait mis en proie à des extases de bonheur. Néanmoins, la nature de Frédéric le poussait à avoir peur de tout capoter et donc d’augmenter d’un coup cette couche de stress. Lors de leur premier rendez-vous le blond avait été si maladroit. L’histoire du peintre n’était qu’une anecdote parmi tant d’autre. Cela mériterait presque un livre entier. On pouvait sincèrement se demander ce que la jeune femme avait bien pu lui trouver. Elle avait tout de même accepté un deuxième rendez-vous ! « Tu peux être intimidante par moment. »
L’ancien militaire taquinait légèrement son épouse. Bien entendu, ce n’était pas la faute de Camille, c’est lui qui se mettait une pression monstre sans aucune véritable raison. La brune n’avait peut-être pas autant de défaut que lui, néanmoins, il savait bien qu’elle n’était pas parfaite. Elle aussi avait ses propres insécurités et le bon de leur couple c’est qu’ils pouvaient tout affronter à deux. Si sa femme avait besoin de se confier, son épaule lui était plus qu’offerte. Aider Camille d’une quelconque manière le rendait heureux. Normal, il en est fol amoureux. Néanmoins, les peurs personnelles du jeune homme le poussaient à vouloir atteindre un certain niveau pour pouvoir être digne de sa femme et de son fils. Autant dire que c’était une entreprise vouée à l’échec. Il pouvait au moins apprécier le temps qu’il passait à leur côté. Comme cette petite balade dans ce jardin au côté de la femme qu’il aimait. C’était calme et paisible, deux adjectifs qui ne vont pas du tout à Frédéric. Pourtant, ce moment existait bien, telle une anomalie spatio-temporelle, il avait été volé au temps. « D’ailleurs je n’ai jamais su qu’elle avait été ta pâtisserie préférée lorsqu’on avait mangé dans ce restaurant. Tu veux encore me laisser le suspense ? »
Maman d'un petit garçon, Georges, âgé de cinq ans (03.11.2018)
Mer 11 Jan - 4:16
Camille trouvait cela amusant. Elle aimait savoir qu'elle intimidait Frédéric, parce qu'elle trouvait drôle de savoir à quel point Frédéric pouvait vouloir être parfait par moment. Bien évidemment, il n'y avait pas meilleur homme que lui sur Terre, mais Frédéric n'en pensait pas un mot. Il avait toujours eu besoin de faire des efforts pour être quelqu'un d'autre. Alors que Camille l'avait toujours aimé comme il était, même avec ses défauts. D'ailleurs, la brune aimait bien faire mariner l'homme qu'elle aimait. Elle aimait le taquiner et lui rendre la vie difficile parfois. Elle aimait le laisser dans l'ignorance pour des choses totalement futiles. Comme cette histoire de pâtisserie qu'avait soulevée Frédéric. Le blond ne connaissait pas la pâtisserie préférée de sa femme. Et Camille ne comptait pas le lui dire. Elle aimait le fait de le faire tourner en bourrique. Elle aimait s'amuser à prendre toujours des pâtisseries différentes, pour qu'il ait du mal à savoir quelle était sa préférée. « C’est bien plus drôle de te voir chercher. Si je te le dis, ça rendrait les choses bien trop simples pour toi. Alors, je garde encore le silence. » Dis-t-elle pour s’amuser et taquiner son époux.
Bien évidemment, les pensées de Camille n’étaient jamais très loin de son fils. Et cette fois-ci, elle ne pouvait s’empêcher de penser aux retrouvailles entre Georges et son père. Ils avaient raté tellement de choses l’un avec l’autre. Il était temps d’y remédier. « Il me tarde de voir vos retrouvailles avec Georges. » Camille attendait ce moment depuis plus de trois années maintenant. Enfin, sa petite famille allait pouvoir être réunie. Elle allait enfin pouvoir voir Georges et Frédéric dans la même pièce. Et elle avait hâte d’assister à ce petit moment de bonheur. « Si ça ne te dérange pas, on pourrait peut-être aller à l’orphelinat pour le retrouver ? » La brune connaissait déjà la réponse de son époux. Elle savait qu’il était lui aussi impatient de retrouver son petit garçon. Elle savait qu’il était impatient de le prendre dans ses bras.
Sans perdre plus de temps, le couple avait quitté la réception, pour se rendre à l’orphelinat. Pour y retrouver Georges, qui avec un peu de chance ne dormait pas encore. « Attends-moi ici, j’en ai pour une seconde. » Un sourire aux lèvres, la brune s’était avancé dans l’orphelinat, à la recherche de son petit garçon. L’une des employés lui indiqua alors qu’il se trouvait dans sa chambre, à l’étage, il venait tout juste d’y monter, alors il était sans doute encore réveillé, bien que fatigué par la soirée qu’il avait passé à jouer avec les autres enfants. Camille était alors retournée auprès de son époux. « Il est dans sa chambre. » La brune attrapa la main de Frédéric, l’invitant à la suivre jusqu’à la pièce où se trouvait Georges. Après avoir monté les marches et traversé une partie du couloir, les parents de Georges étaient enfin arrivés devant sa chambre. « Tu es prêt ? » Frédéric était très certainement impatient de rentrer pour voir son enfant, mais il avait peut-être besoin de quelques secondes. Camille lui laissa alors le temps qu’il voulait et s’il était prêt à entrer, alors c’était parfait pour elle. Elle n’aurait plus qu’à annoncer à Georges qu’une surprise était là pour lui, pour ne pas que l’enfant se questionne en voyant Frédéric entrer dans sa chambre, en sachant qu’il ne connaissait pas encore le visage de son père.
Invité
Dim 12 Fév - 7:55
Qu'il est bon de te retrouver.× ft. Camille & Frédéric
« Ca me dérange pas, loin de là ! Je te suis Camille, Georges m’a tant manqué. »
La simple idée de retrouver son fils le mettait en proie à des charges de bonheur qu’il avait rarement atteint. Et dire qu’il faillit ne pas venir ce soir. Son cœur alourdit par un chagrin laissait par moment peu de place à ses envies charitables. Il aurait pu rester chez-lui, le visage collé à sa table à manger, et une bouteille d’alcool à la main. Une soirée beaucoup plus typique pour l’ancien militaire quand il était éloigné de toutes les personnes qu’il aime. Pourtant, il avait décidé de se lever, de faire le chemin jusqu’à cette habitation pour donner à cette œuvre de bienfaisance. Jamais il n’aurait pu croire que ce simple geste altruiste puisse être la meilleure décision de sa vie sur cette île.
Arrivée à l’orphelinat, Camille quitta Frédéric quelques instants pour partir à la recherche de leur enfant. Dans un premier temps, il ressentit un léger manque, oui, ce n’était que pour une minute, cependant, lorsqu’on a été séparé aussi longtemps de l’amour de sa vie, soixante secondes d’éloignement c’était beaucoup trop ! Heureusement pour lui, une nouvelle émotion vint l’assaillir : le stress. Tout d’un coup, ses mains devinrent moites. Son cœur battait à une vitesse rarement atteint. Le revoilà le Frédéric qui doute. Georges avait grandi, sans lui. Pour le jeune garçon, le blond n’était qu’un étranger et c’est bien cette triste réalité qui l’inquiétait. Sa femme revint vers lui indiquant que leur fils était dans sa chambre, probablement en train de se reposer. Ses yeux étaient ouverts en grand et il ne retint pas une déglutition. Sa nervosité était plus que visible. L’ancien militaire pouvait probablement remercier Camille qui avait pris l’initiative de prendre sa main pour le guider. Sans ce geste, le grand gaillard serait resté dans le hall de l’orphelinat, hésitant, ne sachant plus comment faire pour mettre un pied devant l’autre. Vous imaginez donc bien que le chemin pour aller jusqu’à la chambre de Georges parut si long pour Frédéric. Il suivait son épouse, directrice de ces lieux, elle les connaissait probablement comme sa poche.
« Juste laisse-moi quelques secondes. »
Est-ce qu’il aimait paraitre aussi fébrile devant Camille ? Absolument pas. Malheureusement, toutes ses émotions qui assenaient son pauvre cerveau ne lui laissaient guère le choix. Et puis, Frédéric sait qu’au côté de sa femme, il peut se permettre un peu de faiblesse, elle ne se moquera jamais de lui. « Je vais lui faire peur non ? »
Un grand gaillard comme lui qui rentre dans la chambre d’un enfant à moitié endormi n’était pas l’image la plus rassurante qui soit. Il pourrait créer un traumatisme à Georges le soir de leurs retrouvailles ! Frédéric avait imaginé cette scène tant de fois en trois ans, maintenant que l’occasion se présentait à lui, il se trouvait une dizaine d’excuse pour ne pas rentrer dans cette pièce. Le blond désirait seulement que tout soit parfait. Ses yeux fixaient la porte en bois, il avait fait la guerre non de nom ! Un peu d’hardiesse, derrière cette porte il ne se cachait pas un homme armé et dangereux, non c’était son fils qui avait terriblement besoin de lui. Il ne fallait pas non plus qu’il oublie qu’à ses côtés se trouvaient Camille. Comment la situation pouvait déraper avec la jeune femme non loin ? Il prit donc une profonde inspiration aspirant le courage qui se trouvait dans l’air. « Je suis prêt. »
Maman d'un petit garçon, Georges, âgé de cinq ans (03.11.2018)
Mer 22 Fév - 4:16
Il était important que Frédéric et Georges se retrouvent. Père et fils étaient restés éloignés bien trop longtemps. Mais Camille préférait faire les choses en douceur, malgré sa hâte de les voir enfin réunis. Elle préférait partir seule à la recherche de Georges. Frédéric ne pouvait pas entrer dans la pièce et se présenter comme son père. Le petit garçon avait besoin d’être prévenu en douceur. Il avait besoin que Camille lui explique les choses doucement. Il devait comprendre que son père était de retour. Georges le connaissait déjà, en quelques sortes. Camille lui avait très souvent parlé de lui. La brune n’avait quasiment aucun souvenir de son époux, mais elle son image avait toujours été gravé dans sa mémoire. Alors régulièrement, elle lui parlait de lui, de son physique, de son caractère. Lorsque le petit garçon agissait comme son père, la brune ne manquait pas de lui dire qu’il tenait ça de Frédéric. Lorsque la brune discutait avec son petit garçon, elle ne s’empêchait pas de lui faire remarquer les quelques ressemblances physiques qu’il avait héritait de Frédéric. Pour Camille, lui parler de son père avait une grande importance. Elle ne savait pas si elle allait le revoir un jour, mais elle voulait que son enfant le connaisse. Georges était d’ailleurs la seule personne avec qui elle parlait de lui.
Georges était dans sa chambre. Il commençait à se faire tard et le petit garçon était sans doute fatigué, il avait besoin de repos. Même s’il n’allait, sans doute, plus vouloir dormir après avoir rencontré son père. Si le petit garçon vivait bien ces retrouvailles, il allait vouloir que son père lui parle de lui. Il allait vouloir qu’il lui raconte des histoires sur son passé. Camille le savait parce que Georges lui demandait régulièrement ce genre d’histoire. Quand il voulait en apprendre plus sur sa mère, alors Camille pouvait lui raconter des tas d’histoires. En revanche, quand il voulait en apprendre plus sur son père, Camille était dans l’incapacité de lui répondre. Maintenant qu’il avait la chance d’avoir son père avec lui, il n’allait plus vouloir le lâcher. Georges n’avait peut-être que trois ans, il savait se montrer coriace et très curieux.
Camille était tellement impatiente qu’elle allait peut-être un peu vite pour Frédéric. Elle le savait impatient lui aussi, alors elle n’avait pas imaginé qu’il avait besoin de temps lui aussi. Georges allait retrouver son père, mais Frédéric allait retrouver son enfant. Il avait sans doute besoin de temps pour se faire à l’idée. Il avait beau se montrer fort, Camille connaissait ses faiblesses. « Excuse-moi. Prends le temps qu’il te faut. » La brune lui adressa un doux sourire. Il avait tout le temps qu’il voulait. Après tout, ils n’étaient plus à quelques minutes près. Camille voyait bien que cette situation lui faisait peur. Rien de plus normal. Alors la brune déposa sa main libre sur la joue de Frédéric, la caressant de son pouce. « Ne t’inquiète pas. » Ajouta-t-elle en souriant légèrement. « Georges ne sera pas effrayé par toi. Il saura immédiatement qui tu es. » Camille en était vraiment convaincue. Elle était certaine que Georges allait ressentir quelque chose en lui, quelque chose de fort en voyant son père, quelque chose qui allait lui dire à quel point ils étaient importants l’un pour l’autre. « Et puis je vais lui parler la première. » Pour qu’il puisse comprendre ce qui était en train de se passer malgré tout.
Lorsque Frédéric s’était senti prêt, la brune déposa un baiser sur la main de son époux. « Alors on y va. » Avec douceur, Camille avait ouvert la porte de la chambre du petit garçon. Elle avait d’abord passé la tête, cherchant à voir si son enfant avait trouvé le sommeil. Puis elle était entrée la première. Une fois dans la chambre, elle avait lâché la main de son époux pour s’approcher du lit de son petit garçon. Il était important de lui apporter les choses avec douceur malgré tout. « Mon ange. » Le petit garçon avait aussitôt ouvert les yeux. Heureusement qu’il ne dormait pas encore, Camille n’aurait pas eu la patience d’attendre le lendemain. « Mon ange, j’ai une surprise pour toi. » Camille passa une main dans les cheveux de Georges, un large sourire sur les lèvres, elle regardait son petit garçon, imaginant la joie qui allait l’envahir dans un instant. « Regarde là-bas. » Camille avait tourné les yeux vers son époux, tout comme Georges venait de le faire. « C’est ton papa. » Dit-elle la voix pleine d’émotions. À ces mots, le petit garçon s’était immédiatement assis et Camille avait vu un sourire se dessiner sur ses lèvres. Mais le petit garçon semblait timide malgré tout. Il n’osait pas aller vers lui, rien de plus normal, mais Camille était certaine que ce n’était que l’histoire de quelques minutes. « Tu veux bien qu’il vienne ? » Sans hésitation, le petit garçon avait hoché la tête. Alors Camille avait fait signe à son époux de venir les rejoindre.
Invité
Sam 11 Mar - 22:39
Qu'il est bon de te retrouver.× ft. Camille & Frédéric
La patience n’avait jamais été l’une des vertus de Frédéric. Au contraire, l’ancien militaire l’avouerait aisément lui-même, il en manquait cruellement. Pourtant, malgré ce fait et son besoin vital d’être un père pour Georges, le blond était tout de même resté devant cette porte, hésitant. Lorsque la famille de Frédéric est en jeu ses défauts se font plus discrets. Si son impatience légendaire pourrait presque pousser ce grand gaillard à s’introduire dans la chambre de son enfant sans réfléchir, il restait un être pourvu de raison certes mais surtout de nombreuses craintes viscérales qui remplissaient son esprit l’empêchaient de faire un acte aussi inconsidéré. Celle d’être un mauvais père fut la principale force qui colla les chaussures de soirée du trentenaire au bois du parquet. Son fils méritait le monde. Que dis-je ? L’Univers ! Et Frédéric n’était pas certain qu’il était en mesure de lui offrir. Ces quelques années passées éloigner l’un de l’autre avaient empêché le blond de connaitre son fils et vice-versa. Il était donc dans l’ignorance totale et ne savait pas qu’elles étaient ses goûts ou alors qu’elle pourrait être la meilleure approche pour ne pas brusquer le jeune garçon. La simple idée qu’il puisse faire peur à Georges fit accélérer le rythme des battements de cœur de Frédéric. Cependant, son palpitant se calma grandement lorsque Camille passa une main sur sa joue. Comme à son habitude, son épouse trouvait les bons mots et sa présence le rassurait grandement. Il n’était pas seul, à ses côtés, la personne qui connaissait le mieux le jeune garçon. Il n’y avait rien à craindre. Le blond savait que sa femme pourrait intervenir au moindre problème. Il déposa sa main sur la sienne dans un remerciement silencieux. Il était si chanceux d’avoir une épouse si extraordinaire. Il ne la méritait pas.
Camille ouvra la porte et Frédéric la suivit à pas feutrés. S’il dormait l’ancien militaire ne désirait pas réveiller Georges. Il suivait son épouse ne voulant absolument rien faire de travers. Son regard se posa enfin sur le lit et l’émotion le paralysa presque. Il peinait encore à y croire, son fils, sous ses yeux. Son cerveau fonctionnait au ralenti et toute son attention était concentrée sur son petit garçon. Il enregistrait cette nouvelle version de ce visage qu’il avait vu il y a si longtemps. Si certains traits étaient restés, beaucoup s’en était allés. Malgré cela, Frédéric reconnaitrait son enfant entre mille. Toujours au seuil de la porte son esprit se reconnecta à la réalité lorsque que Camille le présenta à leur fils. Son regard se posa quelques secondes sur son épouse avant de retourner sur Georges. Le sourire qu’il avait pu observer sur le visage de son fils emplit son cœur de bonheur. Cela commençait à se voir que le blond était ému mais surtout complètement perdu. Il devait se reprendre ! Au feu vert de Georges et de sa femme, Frédéric hésita une dizaine de secondes avant de commencer à se rapprocher. Ses pas étaient lents, hors de question qu’il effraie leur enfant. Arrivé à proximité du lit, le blond s’agenouilla pour pouvoir se mettre à la même hauteur que son fils.
« Bonsoir Georges. »
Toutes ces émotions remuaient son cerveau. C’était un véritable miracle que Frédéric ait pu prononcer ces simples mots. Dans sa bouche, il en mourrait une centaine. Il avait tant de chose à lui dire mais était dans l’incapacité de formuler la moindre phrase. Le blond devait se ressaisir pour Georges et Camille. « T’as fichtrement grandi. Tu es un sacré costaud dis-moi ? C’est toi qui as pris soin de ta maman lorsque je n’étais pas là ? »
Le très sérieux Frédéric commença par une légère blague pour détendre l’atmosphère et lui-même par l’occasion. Si son épouse avait clairement besoin de personne pour se protéger, présenter les choses ainsi étaient tout de même intéressant. Son regard s’était posé quelques secondes sur Camille comme pour illustrer son propos.
Maman d'un petit garçon, Georges, âgé de cinq ans (03.11.2018)
Jeu 23 Mar - 23:54
Pour ne pas effrayer Georges, Camille était entrée la première. Elle avait expliqué à son petit garçon qu’elle avait une surprise pour lui, préférant amener les choses avec douceur. Puis Camille avait présenté l’homme qui se trouvait devant sa porte depuis que sa mère était entrée. En comprenant que cet homme était son père, le visage de Georges s’était illuminé. Le petit garçon observait Frédéric avec un immense sourire sur le visage. Le voir ainsi faisait plaisir à Camille. Et cela devait sans doute rassurer Frédéric qui avait eu peur de l’effrayer. Sans oublier, que ce visage radieux de leur enfant avait dû lui réchauffer le cœur.
Avec l’accord de Georges, Frédéric s’était doucement avancé vers son fils et sa femme. Pouvoir les observer tous les deux l’un à côté de l’autre était un véritable bonheur. Camille avait rêvé ce moment depuis son arrivée. Elle se l’était imaginé des dizaines, des centaines de fois, mais jamais elle n’avait pensé ressentir une telle joie. Camille était soudainement devenue muette, laissant le père et le fils faire connaissance.
Lorsque Frédéric demanda à Georges si c’était lui qui avait pris soin de sa maman pendant son absence, le petit garçon avait fait « oui » de la tête, avant de prononcer timidement ce simple mot. « Il a été formidable, c’était mon petit garde du corps. » Ajouta-t-elle en faisant un clin d’œil à son petit garçon qui ne lâchait plus cet immense sourire. La brune observait encore un instant son petit garçon et son papa. Une vision qu’elle voulait garder en tête. C’était réel. Frédéric était bien de retour. Leur famille était de nouveau complète.
Même si Camille aurait voulu assister à ces retrouvailles jusqu’au bout, elle préférait laisser Georges et son papa un peu seuls tous les deux. Elle n’allait pas beaucoup s’éloigner, préférant attendre dans sa chambre, qui était collée à celle de Georges, juste au cas où sa présence serait requise. « Je vais vous laisser un peu tous les deux. » Ils avaient sans doute besoin de discuter un peu tous les deux, sans avoir Camille à leur côté. « D’accord ? » Elle s’adressait à son petit garçon, s’il avait eu envie de retrouver son père, il pouvait avoir peur de rester avec lui, parce qu’il ne le connaissait pas encore. Mais heureusement, le petit garçon avait hoché la tête, il voulait bien rester avec son père et semblait même ravi de le faire. Il allait sans doute pouvoir lui poser des dizaines de questions, toutes celles qu’il avait déjà posé à Camille sans qu’elle ne puisse lui donner de réponse. « Je suis juste à côté si vous avez besoin de moi. » Ajouta-t-elle un sourire aux lèvres. La brune déposa alors un baiser sur le front de son petit garçon, puis un sur les lèvres de son époux. « Je vous aime tous les deux. » Et sur ces mots, elle s’était dirigée vers la porte de la chambre, jetant un dernier coup d’œil au père et au fils réuni, avant de refermer derrière elle.
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