Le défaitisme de Nathan tranche avec les airs qu’il se donne. Il a l’air de se foutre de tout, mais dans le même temps, en affirmant que c’est fichu pour lui, il montre qu’il ne s’en fout pas tant que ça. Il s’inquiète pour son avenir, il s’inquiète pour ce qu’il adviendra de lui. Elle trouve ça vraiment terrible, à un si jeune âge, de considérer que l’on est condamné. Elle a senti, elle aussi, que sa vie se trouvait parfois sur un fil ténu, et qu’elle pourrait basculer dans le vide à toute instant. Alors peut-être qu’elle n'est pas à même de comprendre, mais de son côté, elle pense surtout que Nathan n’a pas tout à fait conscience de ce qui pourrait l’attendre de positif, parce qu’il est bien évidemment trop directement concerné. Impossible de se sortir de ces impasses personnelles quand on décide d’avance que tout est perdu.
« T’es pas foutu. Regarde, t’es là, t’es libre, t’es en vie. T’es pas foutu. » Elle sourit. « Peut-être que t’as posé plein de soucis à plein de gens, mais tu m’en as posé aucun, à moi, et même, tu sais quoi, si je peux t’aider, je le ferais. »
Pour quelles raisons ferait-elle cela ? La vérité, c’est qu’elle serait bien en peine de répondre à cette question. Elle ne le connaît pas, elle ne lui doit rien, et elle devrait peut-être se tenir à l’écart de tout cela, mais elle ne le fera pas. Elle ne le fera pas parce qu’en peu de temps, Nathan est parvenu à attirer sa sympathie. Elle entend chacune de ses paroles comme un appel au secours qui ne dit pas son nom, et elle tient à être là pour lui.
« Si vraiment ce psy a fait tout ce que tu dis, il doit y avoir un moyen de l’empêcher de nuire… Pas seulement pour toi mais pour tous ceux qu’ils pourraient attaquer… Bon, le faire chanter directement n’était peut-être pas l’idée la plus brillante que tu aies jamais eue, mais je suis certaine que tu peux en avoir beaucoup d’autres, et bien plus pertinentes, pas vrai ? »
Jane gratifie son interlocuteur d’un sourire encourageant. La vérité, c’est que toute cette histoire l’inquiète beaucoup, mais justement parce qu’elle l’inquiète, Jane veut faire tout son possible, absolument tout son possible pour le sortir de là… Elle ne sait pas ce qu’elle pourra faire avec ses moyens, limités, mais elle est déterminée quant au fait de lui prêter main forte et de voler à son secours, d’une manière ou d’une autre.
« T’avais raison, c’est déprimant… Par contre, je suis sûre et certaine qu’on peut y faire quelque chose. » Elle marque une pause, volontaire. Elle n’a pas la moindre idée de ce dans quoi elle s’embarque, mais ce qui est certain dans tous les cas, c’est qu’elle s’y jette tête la première. « Je t’aiderai à y faire quelque chose. »
Elle voulait l'aider mais elle ne le connaissait pas. Pas encore. Est-ce qu'elle finira par vouloir l'aider quand elle apprendra à le connaître vraiment ? Rien n'est sûr. Nathan savait très bien qui il était et ce qu'il représentait pour les gens. On finissait par en avoir marre de lui ou simplement il finissait par faire une grosse connerie de lui-même. Et les gens finissaient par le fuir. Il savait bien qu'il était casse pied.
" C'est parce que tu ne me connais pas encore... " Dit-il défaitiste. " Je finis toujours par faire une connerie ou dire un truc qui dérange de toute t'façon. "Il était honnête avec Jane, mais c'est parce qu'il l'aimait bien. Il n'avait pas envie qu'elle subisse ses conneries en fin de compte. Elle était à l'écoute et était une chouette fille. Rien à voir avec qui il était.
Nathan lui parle alors du psy en question et ce qu'il a fait. Jane veut faire quelque chose contre lui mais quoi ? Il n'était pas un héro, et encore moins un superhéro. Il n'était qu'un délinquant à qui on a refilé des pouvoirs par l'opération d'un heureux hasard. Et puis, les happy endings, ca ne se voyait que dans des films, pas dans sa vie...
" Et tu veux faire quoi ? " Dit-il en grimaçant. " Y'a rien à faire, on vit pas dans le monde des bisounours. " Il sort son sarcasme. " Et je suis pas un superhéro... Je suis un super zero, super tout mais pas ca... Et j'suis pas futé comme on dit. J'ai même pas fini l'école, je suis un abruti notoire et ca, tout le monde le sait. Alors ouais, ma seule solution, c'est de vivre comme ça. Et clamser une bonne fois pour toute ? J'peux même pas... C'est ca le pire... "
Il n'a pas d'échappatoire et il sait qu'il ne pourra pas fuir éternellement, mais retourner dans cette torture qu'était l'hôpital psy... Non. Parce que c'est son mental qui n'y survivrait pas.
" Je sais qu'à un moment, ils vont me refoutre chez les fous. Et j'aurai les dingos qui me hurlent dans les oreilles, et les macchabés. Adieu le silence, ca va devenir un enfer sur terre. Plus tous leurs délires de me coller des médocs. Je connais déjà ma fin. "
Il pousse une exclamation ironique quand elle lui répète que c'est déprimant. Elle lui répète qu'elle veut l'aider. Nathan baisse la tête et se frotte la nuque. Il laisse planer un silence où il prend le temps de réfléchir. Puis finit par se secouer la tête.
" Tu sais pas dans quoi tu t'embarques. Et si ca se trouve j'en vaux même pas la peine. " Il la regarde et fait un petit sourire. " Mais merci d'essayer. "
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Sam 19 Nov - 10:10
If I cold, I would vanish
feat. Nathan
Le défaitisme de Nathan fait mal au cœur de Jane. Elle n’a pas envie de le voir comme ça, elle n’a pas envie de le voir baisser les bras. Bien au contraire, elle voudrait qu’il soit capable de réaliser que tout n’est pas perdu. Elle commence à se dire, peut-être à tort, que ce n’est pas sans raison si sa route a croisé la sienne. Elle ne sait pas si elle pourra faire grand-chose pour lui, mais elle sait en revanche qu’elle le veut, et que c’est trop simple, aussi, de prétendre qu’on ne vit pas dans un monde de bisounours (combien de fois elle l’a entendue, celle-là, et d’en faire un prétexte pour ne pas agir.
« Justement, le monde n’est pas tout rose, et si tu crois que je le sais pas… » Elle grimace. Il ne sait rien d’elle, dans le fond. Elle est pourtant très bien placée pour savoir que non, tout n’est pas simple, tout n’est pas joyeux… elle n’est pas une gamine naïve qui s’imagine que tout peut se résoudre en un claquement de doigts. « C’est bien pour ça qu’il faut se battre. On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes si on décide de laisser tomber sous le prétexte que c’est comme ça, ou qu’on est trop bête, ou je sais pas quoi encore… » Elle le fixe avec sévérité. « Tu peux encore t’en sortir, mais c’est sûr que si tu passes ton temps à te plaindre que c’est comme ça et que le monde est trop injuste avec toi, on va pas aller très loin. »
D’accord, Jane ne fait clairement pas dans la dentelle, mais elle a le sentiment que son interlocuteur a besoin d’être secoué un peu, comme elle-même a eu besoin de l’être en certaines occasions pour reconnaître que son sort n’était pas tout tracé, et qu’elle pouvait encore être qui elle voulait être. Le problème de Nathan, elle en est convaincue à présent, c’est qu’il a été très seul… et quand on n’a personne, il est difficile de faire la part des choses. Elle-même n’avait pu retrouver cette confiance, cette certitude d’un avenir, qu’au moment de rencontrer toutes les personnes qui l’entourent à présent.
« Plutôt que d’être certain d’être foutu, tu veux pas accepter l’idée qu’il peut y avoir d’autres options ? Y a rien de gravé dans le marbre. » Elle pousse un soupir. « Alors maintenant, arrête de dire que t’es fichu, arrête de dire que y a rien à faire, arrête de dire que personne ne peut rien pour toi et accepte juste l’idée que tout peut changer. Laisse-toi aider. » Elle sourit. « Ça fait du bien, parfois, d’accepter de se reposer sur les autres. » Elle marque une pause. « Où est-ce que tu vis en ce moment ? »
Nathan était d'un naturel défaitiste, mais c'était vrai, les gens finissaient par l'éviter à la longue. Jane ne le connaissait pas encore beaucoup et tout pouvait encore arriver. La jeune fille lui fait alors un peu la morale en l'engueulant du fait qu'il soit défaitiste comme il est. Nathan fait la moue comme un gosse et grimace. Ouais mais bon... Vu la merde qui lui tombe dessus...
" Ouais bah à chaque fois que j'essaye ca marche pas. " Lui dit-il en guise de réponse. " Ca se voit que t'es pas en cavale ! Qu'est-ce que je peux faire moi hein ? " Après tout, pour lui, il semblait totalement impuissant face à cette situation et il en avait marre. Il avait juste envie que ca s'arrête et il sait que c'est impossible. Il était condamné à perdre la raison dans tout ce bordel.
Jane semblait vouloir sincèrement l'aider. Nathan n'en avait pas l'habitude. Mis à part Klaus, il était souvent oublié, mis de côté. Et puis dans ce genre d'emmerdes, personne n'irait prendre des risques pour l'aider de toute manière. Mais Jane était jeune, peut être ne se rendait-elle pas compte de la gravité de la situation. Il hausse donc les épaules à ce qu'elle raconte.
" Si y'a des options, je les vois pas. Et toi, je sais pas ce que tu peux faire d'autre ! On est deux gamins avec ouais... des particularités chelous, mais on peut pas changer la réalité. Mon don s'arrête à des cannettes et ce genre de connerie... T'imagines la puissance qu'il faudrait avoir pour changer tout ca ? Pfff... " Annonce-t-il, parce que c'était la vérité. Il n'avait pas remarqué qu'une larme s'était glissé sur sa joue. Il la retire d'un revers de main. Il parlait de son pouvoir bien entendu, mais il ne sait même pas s'il était possible de changer autant de choses et clairement, rien que d'y penser, ca le faisait flipper... Il ne sait pas s'il pourrait assumer. " Et j'vis dans un hôtel. C'est Klaus qui me l'a montré. Là bas on m'pose pas de questions, je suis pénard. " Mais c'était pas une vie. " Pour l'instant, je me fais passer pour lui de temps à autre. Il m'a passé ses papiers, mais y'a un défaut de 10 ans d'âge. On a beau être des sosies, j'ai toujours peur qu'on capte le subterfuge. " Et qu'on le coffre, qu'on le reconnaisse et qu'on reparte dans la même rengaine. Encore une fois.
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Dim 11 Déc - 9:39
If I cold, I would vanish
feat. Nathan
« Je suis pas en cavale mais je l’ai été », fait-elle avec un fin sourire mystérieux au coin des lèvres alors que Nathan lui fait remarquer qu’elle pourrait difficilement se mettre à sa place. Il n’a pas complètement tort, bien sûr, mais loin de vouloir lui faire la morale (même si elle l’a peut-être un peu fait malgré tout), elle veut surtout lui faire comprendre qu’il n’est pas forcément seul, et qu’elle est capable de le comprendre. Car c’est peut-être ce dont il a besoin, au fond : d’être compris. Ce que Jane comprendrait tout à fait… encore aujourd’hui, c’est ce qu’elle ne peut s’empêcher de rechercher. « Alors je peux me mettre à ta place, vraiment. »
El insiste beaucoup, elle se découvre vraiment l’envie d’aider et de soutenir son interlocuteur. Elle ne sait pas vraiment l’expliquer. Elle ne le connaît pas, elle ne lui doit techniquement rien, et elle sait pertinemment qu’elle pourrait amèrement le regretter, mais c’est un risque qu’elle accepte de prendre sans vraiment d’hésitation. Elle est capable de comprendre sa détresse, et de la voir clairement, sous ses dessous de gosse à problème, et c’est presque intuitif pour elle de vouloir lui tendre la main.
« On connaît pas le millième de ce qui est possible dans ce monde. Les choses peuvent changer, tu peux trouver de l’aide. Tu peux au moins accepter le fait que tu n’es pas forcément seul, pas vrai ? »
C’est facile à dire, bien sûr, et elle n’est jamais qu’une inconnue malgré tout pour lui, une inconnue dont l’insistance à l’aider va peut-être paraître très étrange, mais ce n’est pas sans raison que la jeune femme agit ainsi. Elle se comporte avec Nathan comme elle aurait voulu qu’on le fasse avec elle. Ceci dit, il n’est pas totalement seul malgré tout, il y a ce Klaus qui l’aide, et il a trouvé un endroit où vivre, au moins temporairement, qui lui permet de ne pas être à la rue.
« On peut peut-être trouver quelqu’un pour te faire des faux papiers plus convaincants », réfléchit Jane à voix haute. « C’est pas le plus difficile à trouver. Et avec ces histoires de sosie, t’es tranquille là-dessus, on va quand même pas te condamner parce que t’as la même tête qu’un autre alors que tout le monde a la même tête ici, pas vrai ? »
Elle affiche un fin sourire. C’est plus simple d’être optimiste quand on est pas soi-même dans la merde, ça c’est une certitude.
« Je dis pas que j’ai des bons plans ou quoi, mais je suis sûre qu’on peut trouver des gens qui en ont. »
Jane lui avoue alors avoir elle aussi été en cavale. Nathan marque une moue perplexe. Cette nana en cavale ? Pour lui, elle n'avait pas le profil de la délinquante mais il pouvait la croire.
" Ha ouais ? " Demande-t-il curieux. Elle devait lui en dire plus, car après tout, il lui avait balancé un tas d'information sur lui. Mais mis à part ses pouvoirs, Nathan ne connaissait pas grand chose de cette mystérieuse jeune fille qui semblait lui faire confiance si rapidement. " Ne le prend pas mal, t'as pas le profil de la nana en cavale. " Il marque une pause, fait un léger sourire ironique. " Prends le plutôt comme un compliment. "
Elle était loin des filles des cités de Londres qu'il avait connu. Elle lui dit qu'il n'est pas seul. Non, il ne l'était pas, mais il avait été abandonné tellement de fois par le passé, qu'il n'était plus sûr de rien. Il devait surement mettre toute cette histoire défaitiste de côté et se concentrer sur le fait de s'en sortir.
" Ouais... " Dit-il à mi-voix encore peu convaincu. " J'veux bien. Après comme j't'ai dit j'ai eu tellement de déception que... J'sais plus quoi penser. Quand ta propre mère décide de ne pas te croire, j'te jure... T'es plus sûr de rien... "
Son regard se perd. Il fait peut être l'imbécile tout le temps, peut être prenait-il les choses à la légère mais au final, il se sentait beaucoup plus touché et impliqué qu'il ne semble vouloir le montrer.
Il a un petit sourire en coin quand elle lui propose de lui trouver une personne pour lui faire d'autres faux papiers plus convaincants. Oui, c'était une option, il aurait pu se pencher dessus avant. Mais il avait été tellement paumé et méfiant qu'il ne s'était pas posé la question et ca éviterait des ennuies à Klaus.
" Je commence à voir pourquoi t'étais en cavale. Trouver des mecs qui font des faux papiers... T'es une vraie délinquante à c'que j'vois ! " Dit-il en se marrant doucement, histoire de reprendre de manière plus légère. " Ho ! " Dit-il, reprenant son masque jovial. " Aussi... J'pourrai choisir mon nom ? Genre m'appeler comme j'veux ? J'ai toujours rêvé de m'appeler Wilfried ! " Dit-il pas du tout sérieux sur le choix du prénom. Il prend un faux air théâtral en regardant au loin. " Wilfried Deauclaire ! Ca fait très français. C'est classe quand ca sonne français et les nanas kiffent ca. J'suis sûr ca m'irait comme un gant en plus. Et te fous pas d'ma gueule. J'suis sérieux ! " Finit-il en fronçant les sourcils en prenant un faux air sérieux avant d'exploser de rire. " HEY ! " Il a soudainement une idée. Une vraie idée. " Putain mais j'suis vraiment con quand j'm'y met... " Il pose son sac et tire les papiers d'identité de Klaus qu'il glisse entre ses doigts. Il observe longuement la carte et regarde Jane. " J'ai mon pouvoir en fait... Enfin, c'est encore approximatif... Mais je pourrai essayer non ? Genre changer quelques trucs et il sera en plus, plus vrai que nature ? " C'était une bonne idée, une très bonne idée, et Nathan s'étonnait lui même d'avoir cette vivacité d'esprit. Encore faut-il que celà fonctionne... Car ca n'était pas gagné et c'était quelque chose de précis en plus.
Invité
Mar 3 Jan - 17:15
If I cold, I would vanish
feat. Nathan
Jane n’a pour tout dire aucune idée de la manière dont elle devrait prendre le propos de son interlocuteur quoi qu’il en soit. Elle ne le prend ni bien, ni mal. Qu’elle ait ou non le profil de la nana en cavale, ça n’a pas grande importance. Elle sait que sa situation et celle de Nathan ne peuvent être comparées que dans une moyenne mesure, ceci dit, elle estime tout de même important, sans les mettre sur un pied d’égalité, de les mettre bel et bien en équivalence, ne serait-ce que parce qu’elle estime en effet que si ce que Nathan recherche, c’est d’être compris, alors elle est peut-être, contre toute prime apparence, la personne la mieux placée pour bel et bien la comprendre et l’aider. Alors peu importe la manière dont il l’entend, que ce soit un reproche ou un compliment… Elle dit les choses comme elle les pense mais aussi et surtout comme elle les ressent et les appréhende sur le moment.
« Je peux pas te garantir que t’en auras pas d’autres, des déceptions… », admet Jane.
En revanche, accumuler les déceptions, c’est prendre tout naturellement le risque de se le créer soi-même. On attire souvent le pire à soi en présumant de ce dernier, plutôt qu’en acceptant l’idée, autrement plus agréable, que les choses peuvent parfois, réellement, contre toute attente, réellement abonder dans notre sens. Elle veut pas remuer le couteau dans la plaie, elle veut pas non plus lui dire qu’il a forcément tort… elle voudrait juste qu’il arrive à voir les choses sous un autre angle.
« Wilfried, sérieusement ? » pouffe Jane avec un fin sourire en coin quand Nathan s’emballe à l’idée de pouvoir se choisir son propre nom. « Sans vouloir te vexer, c’est le pire nom que j’ai jamais entendu. »
Bien sûr, elle n’envisage pas de le vexer, en l’occurrence, elle a même envie de penser qu’il devrait plutôt bien le prendre, en fin de compte, parce que si elle est loin d’avoir son sens de l’humour foireux et obscène, ils sont capables de se rejoindre malgré tout sur certains points.
« Ah mais oui !! Tu vois que t’es malin, quand tu veux », le taquine Jane avec un fin sourire quand Nathan évoque l’idée de se servir de ses pouvoirs afin de se créer des papiers d’identité plus vrais que nature. Effectivement, c’est quand même mieux comme ça. Et oui, Jane est effectivement en train de suggérer à un inconnu de jouer les faussaires… Elle aurait du mal à dire comment ils en sont arrivés là exactement, c’est ça le pire, mais elle est en tout cas décidée à aller au bout de son argumentaire. « Ça marche sur la durée, du coup ? »
La jeune fille avait l'air réaliste. Et oui, la vie était pleine de déceptions... Les gens pouvaient le décevoir. Mais Nathan se retrouvait très souvent en bas de l'échelle et ca le peinait. Il ne se sentait pas important pour personne. Mis à part Klaus peut être... Jane semblait avoir un regard neuf sur lui et ca lui faisait du bien. Il n'était pas que l'image de la petite racaille qu'on doit foutre derrière les barreaux. Nathan n'était pas facile à vivre, il avait un caractère de merde...
Nathan essaye de détendre l'atmosphère avec son histoire de Wilfried. Oui, c'était mauvais et il rigole de bon coeur avec Jane à l'entende de son prénom. " Je ne me vexerai pas pour tous les Wilfried du monde. Mais saches que oui ce prénom existe. J'ai connu un Wilfried. " Il grimace. " C'était une tête de con. "
Nathan a une autre idée, c'est d'utiliser ses pouvoirs de déformation de la réalité pour changer ses papiers. Ca pourrait fonctionner. Mais en vérité, c'était compliqué à faire. Déjà parce qu'il retrouvait tout juste son pouvoir qu'il n'arrivait pas encore à maitriser. C'était comme si quelque chose bloquait encore. Et il doit se faire une idée très précise de ce qu'il veut créer.
" Je suis un génie incompris. " Dit-il avec une fausse arrogance. " Ouais ca marche dans le temps. Une fois que c'est créé; c'est là. Je sais pas comment ca marche. "
Il fait la moue.
" Mais je sens que c'est trop complexe pour moi maintenant. C'est assez précis comme objet, faut pas que je me gourre et faut que ca ait l'air d'un vrai... Et là, t'as vu comment j'ai galéré pour une malheureuse boule à neige ? " Il est dans ses songes, le regard sombre. Puis il revient à lui et fait un signe de tête en reprenant un sourire. " Mais je m'entrainerais. Je ferai un tas de babioles avant ! Vas y... Je vais essayer encore une fois. " Dit-il déterminé. Il cherche un caillou qu'il pose dans la main. Il regarde longuement Jane et réfléchit à ce qu'il pourrait faire.
Il prend une grande inspiration et ferme les yeux. Il lui faut une image nette et encore fraiche. Ca va l'aider. Il revoit leur bus. Un... petit bus ? Genre comme un jouet ? Allez... Il visualise l'objet, essaye de le faire naitre dans sa main... C'est compliqué mais la vision du caillou se brouille et commence à se changer doucement. Nathan grimace car son image fait défaut et ca lui pompe de l'énergie mais il veut aller jusqu'au bout.
Quand il ouvre les yeux, il y a un petit bus un peu de travers et boiteux dans le creux de la main.
" Ouais y'a de l'idée, mais c'est pas encore ca. " Il rit doucement. " En vrai si le bus qu'on a pris ressemblait à ca, je serai jamais monté dedans. "
Invité
Lun 16 Jan - 18:06
If I cold, I would vanish
feat. Nathan
Le pouvoir de Nathan, à bien y regarder, est particulièrement redoutable. Certes, il ne semble pas complètement maîtrisé, mais le fait de pouvoir altérer la réalité à sa guise, et de manière définitive, c’est quelque chose de définitivement impressionnant, et qui dépasse de très loin tout ce dont Jane est capable elle-même, qui n’a pourtant jamais minimisé la force de ses propres pouvoirs.
Entre les mains d’une personne plus dangereuse (quoique l’inconséquence de Nathan puisse probablement l’être en certaines occasions), un tel pouvoir serait probablement redoutable et pourrait bien être à l’origine du pire, mais entre ses propres mains, et si Nathan devait décider de s’en servir avant tout pour lui-même… ce don pourrait être, ni plus ni moins, ce qui lui sauvera la vie, et la jeune femme ne peut être qu’enthousiaste pour lui à cette pensée. Ils se connaissent depuis un heure à peine, tous les deux, c’est vrai, mais Jane ne prétend rien quand elle affirme se sentir concernée par le sort de son interlocuteur : c’est bel et bien le cas, et elle tient à ce que tout se passe pour le mieux pour lui, et ce sous n’importe quel prétexte.
« Peut-être que ça va être compliqué tout de suite, mais en t’entraînant bien, je pense vraiment que ça finira par être possible », affirme-t-elle d’un ton enthousiaste et encourageant afin d’inviter Nathan à ne pas baisser les bras.
Car elle devine que cela doit être souvent le cas : Nathan a été si habitué à s’entendre répéter qu’il ne valait rien qu’à la moindre contrariété, il était probablement capable de décider ne pas être à la hauteur des attentes que l’on fondait en lui… peut-être, elle ne peut pas prétendre l’avoir cerné en une conversation seulement, même si elle a réellement le sentiment de le comprendre, et pour cette raison, oui, elle a vraiment envie de l’aider et de l’encourager. La boule à neige, c’était un échec, et des papiers d’identité, cela demande un souci du détail et une minutie à toute épreuve pour réussir à s’en préparer qui soient convaincants… Mais c’est vraiment possible, elle en est convaincue.
Elle le regarde faire quand il cherche un caillou, qu’il vient poser dans le creux de sa main. Elle voit le caillou se modifier doucement, mais sûrement, sous le visage déformé par l’effort d’un Nathan qui déploie clairement des trésors de concentration pour parvenir à ses fins… Ce n’est pas encore ça, en effet, mais Jane ne peut s’empêcher de trouver le bus miniature qu’il a gardé franchement charmant.
« C’est un super bon début ! Si tu poursuis comme ça, je suis sûre que tu vas y arriver. Et si tu veux je t’aiderai ? Enfin… je peux pas faire grand-chose, mais ça fait du bien d’avoir du soutien moral, quelqu’un pour nous motiver, pas vrai ? » Et aussi, sans complètement réaliser ses motivations, Jane a tout simplement envie de passer plus de temps avec ce garçon. « T’accepterais de me l’offrir ? » demande-t-elle en désignant l’ersatz de bus un peu cabossé. « En souvenir ? »
Il avait encore du chemin à faire pour améliorer cette capacité. Ca n'était pas si évident de mourir et revenir à la vie... Enfin... Ce n'est pas le truc le plus évident de la terre non plus, faut pas se leurrer, surtout que Nathan ressentait la douleur et l'affreuse sensation de la vie qui quitte son corps à chaque fois. Son immortalité n'était pas parfaite. Et parfois un peu glauque. Il avait longtemps envié les autres qui avaient des dons bien plus funs que le sien. Et c'est la raison pour laquelle il avait échangé son ancien pouvoir contre celui-ci d'ailleurs. Mais ce pouvoir en question semblait ne pas vouloir coopérer...
Sauf que Nathan n'était pas du genre persévérant. C'était le genre plutôt à se la couler douce et attendre que ca arrive tout seul. Alors oui, là, il a une spectatrice donc il essaye de faire des efforts mais seul, il va surtout retourner dans sa chambre d'hotel pour bouffer des paquets de chips devant la télévision. Mais il se garde de le dire à la jeune fille en face de lui.
" Ouais, faudra que je m'entraine. " Confirme-t-il.
Le bus qu'il réussit à sortir est un peu tordu, les détails sont encore à revoir mais au moins, c'est là non ? Il avait récupéré son don, c'était déjà une bonne chose. Jane lui propose de l'aider à s'entrainer. Il hausse les épaules.
" Heu ouais ! Si tu veux ! Toi t'as l'air ultra rodée ! " Dit-il avec quand même cette espoir de revoir la jeune fille avec tout ça. Déjà parce que ca lui faisait du bien de pouvoir revoir certaines personnes et avoir des interactions. Et parce qu'il l'aimait bien.
Elle lui demande si elle peut récupérer le vieux bus tordus qu'il a créé. Nathan rit doucement et lui tend.
" Tiens vas-y ! J'allais pas l'garder sinon... " Il hausse les épaules et reprend son air malin tout en ajoutant. " En souvenir de ce rencard dans ce terrain vague moisi. Je suis sûr qu'on ne te l'a jamais faite celle là ! " Dit-il goguenard. " La prochaine, je mettrai l'paquet, genre restau de luxe avec des bougies et tout... Ha non merde... Je suis en cavale et fauché j'ai oublié ! " Continue-t-il sur le ton de la blague. " Bon ca sera plutôt McDo du coin à emporter à l'hôtel ! Et promis. " Il pose une main sur son torse, l'autre levé. " Ca sera en tout bien tout honneur. " Il ne peut vraiment pas s'en empêcher Nathan...
Invité
Lun 30 Jan - 20:47
If I cold, I would vanish
feat. Nathan
« J’dirai pas ça… Mais… je sais que c’est important de persévérer quand on veut obtenir quelque chose », confirme Jane avec un léger sourire quand Nathan accepte qu’ils se revoient afin que le jeune homme puisse s’entraîner à mieux maîtriser ses pouvoirs.
La jeune femme ne dit pas que cela réussira à coup sûr, mais elle croit néanmoins dans le potentiel de Nathan… Et le fait est qu’elle s’est prise d’une sincère sympathie pour lui. Ça ne la dérangerait absolument pas de le revoir, et même de le revoir souvent, en réalité. Bien au contraire, même. La jeune femme songe que sa compagnie, très différente de celles auxquelles elle a été accoutumée, a quelque chose de véritablement rafraichissant, qu’elle ne peut certainement pas nier.
« Merci », souffle El avec une gratitude sincère quand Nathan lui confie son bus miniature en souvenir. Peut-être que ça n’a l’air de rien, mais pour Jane, ça a de l’importance : une relique comme une autre d’un moment qui ne manque tout de même pas d’originalité, et que Jane apprécie très sincèrement. « Hum… J’ai connu des rencards pire que ça », fait-elle en baissant les yeux et en se sentant rougir, surprise elle-même d’avoir osé prononcer ces mots-là.
Pourtant, leur interaction n’avait pas eu grand-chose de romantique ou de séductrice, pas vrai ? Ils n’avaient pas particulièrement cherché à se plaire, en tout cas pas consciemment, et un rencard aurait de toute manière laissé suggérer qu’ils se soient donné rendez-vous au préalable… Mais le fait est que s’ils devaient se revoir, et que Nathan décidait d’appeler ça un rencard… ça ne la dérangerait probablement pas outre mesure.
« Le McDo du coin c’est pas mal, l’hôtel c’était de trop », affirme Jane avec une esquisse de sourire en coin. Son regard s’est baissé vers le bus miniature. Elle le triture sans doute un peu trop. Elle a tendance à focaliser son attention sur lui afin de s’éviter à tout prix de penser à quoi que ce soit d’autre. Il n’est pas dit que cela soit forcément gagné, mais disons du moins qu’il fait du mieux qu’il le peut… et que c’est déjà ça. « Je vais te laisser, je crois qu’il est plus que temps que je rentre », remarque Jane avec un léger rire nerveux. « Je te laisse mon numéro, et n’hésite surtout pas à m’écrire, d’accord ? Même si t’as des problèmes ou… je sais pas. Juste… T’as pas à tout gérer tout seul », ajoute-t-elle en lui adressant le plus réconfortant des regards. « Donc je te dis à bientôt, d’accord ? »
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(terminé) If I could, I would vanish (Jane&Nathan)