En tant que peintre reconnue au sein de la ville mais également galeriste, très souvent, je recevais des demandes d’autres artistes peintres pour pouvoir exposer. Je prenais toujours le temps de regarder toutes les demandes, parfois, je me devais de refuser pour x raisons mais la plupart du temps, je donnais mon accord et proposais une première rencontre pour discuter de la finalité de ma décision et c’est ce que j’avais fait avec Steven Rogers après avoir vu certaines de ses oeuvres qu’il m’avait envoyé par mail. Il y avait vraiment quelque chose et ça me plaisait beaucoup. Je voulais en savoir plus et en découvrir plus également.

J’avais donc fixé un rendez-vous avec ce dernier par mail à la galerie et ce jour vint à arriver plus vite que je ne le pensais. Terminant de réajuster certaines peintures plus estivales dans la galerie qui n’était pas trop remplie de monde aujourd’hui, je range les peintures que j’avais retirées dans l’arrière boutique et reviens près de l’entrée avant de voir un jeune homme installé dans les fauteuils. J’en conclus qu’il s’agit de Steven. Sourire aux lèvres, je m’approche et il ne faut que peu de temps avant qu’il me confirme que je ne me trompe pas.

« Bonjour monsieur Rogers. Je suis ravie de faire votre connaissance. » me présentais-je alors avant de reprendre « effectivement et vous êtes pile à l’heure ! » ajoutais-je « venez, asseyons-nous pour discuter. Vous pouvez vous servir à boire, j’ai de tout. » énonçais-je en montrant la table près des fauteuils qui regorgeait de gateaux faits maison, de boissons fraîches diverses et variées ainsi que de thé et café.

« Je vois ça. » énonçais-je avec un sourire, me voulant rassurante.

Je voyais bien la nervosité dans son regard et ses gestes mais je voulais qu’il se sente en confiance. Après tout, je n’allais pas le dévorer, bien au contraire. Attrapant la carafe de thé glacé, je me saisis d’un verre et me sers avant de reposer la carafe. Portant le verre à mes lèvres, je bois un peu avant de le reposer. Riant de bon coeur avec lui, je finis par reprendre la parole par la suite.

« Eh bien Steven, je suis contente que vous vous soyez lancé. » énonçais-je « Du peu que j’ai pu voir, elles me plaisent beaucoup et trouveront une place dans ma galerie. » le rassurais-je.

Passant une main dans ma chevelure blonde, je finis par lever le regard vers ce dernier alors qu’il me tends plusieurs toiles qu’il a fait en petit format, pour que je vois un peu plus que ce que j’avais pu voir sur les mails.

« Je ne regrette pas de vous avoir dit de venir. Ces toiles sont vraiment très belles, vous avez quelque chose d’artistique, vraiment ! » énonçais-je avec un sourire avant de reprendre « Qu’est-ce-qui vous a poussé à vouloir peindre ? » demandais-je curieuse.

« Oui, je suis sincère. Vos oeuvres sont très belles et je vous assure que j’ai l’oeil pour ça. » énonçais-je avec un sourire avant de reprendre « elles méritent leurs places dans ma galerie, je ne sais trop quoi mais quelque chose dans vos oeuvres m’intrigue et c’est un sentiment que j’apprécie. » ajoutais-je avec un sourire, rempli de bienveillance.

Finalement, bien vite, je veux en apprendre plus. Je lui demande donc d’où lui est venue l’envie de se mettre à peindre et surtout pourquoi la peinture. Buvant une gorgée de ma boisson, j’écoute avec attention tout ce qu’il me dit. La peinture était un véritable échappatoire et apparemment, il faisait parti de ceux à qui peindre faisait du bien et ça me rassurait, je dois bien l’avouer. Une véritable passion, tout comme pour moi.

« Eh bien, c’est un très bon choix. » énonçais-je avec un sourire « La peinture fait toujours du bien à l’esprit. » énonçais-je alors.

M’humectant les lèvres, je reprends rapidement la parole.

« C’est ce que je peux voir. On en apprends tous les jours, moi aussi, même si cela fait de nombreuses années, j’apprends encore des choses que j’ignore sur la peinture. » énonçais-je avec un sourire, rempli de bienveillance « Pour ma part, la peinture était un véritable échappatoire, je n’avais pas une vie…de rêve si l’on peut dire. » avouais-je alors.  

« C’est normal. » énonçais-je avec un sourire.

Je le complimentais sur ses oeuvres parce que c’était clairement de très belles oeuvres d’arts qui méritaient leurs places dans ma galerie et je comptais bien les mettre en avant. Buvant une gorgée, je lève le regard vers Steve et reprends rapidement la parole.

« C’est vrai mais on garde espoir et on finit par réussir à surmonter ce qu’on vit. » expliquais-je alors avec douceur avant de reprendre la parole « eh bien, j’avais au moins mes deux meilleurs amis qui étaient là pour me faire oublier que j’étais prisonnière du lieu où je vivais… » avouais-je à ce dernier.

Oui Gothel me tenait prisonnière dans ce maudit manoir mais j’avais eu la chance d’avoir Penelope et Hobbi auprès de moi pour me permettre d’oublier. Oublier que je ne pouvais vivre libre et me permettre d’avoir espoir qu’une belle vie m’attendait. Oui, j’avais fini par l’avoir cette belle vie même si ça n’avait pas duré à cause de la lune rouge. Passant une mèche blonde derrière mon oreille, je pose mon regard sur Steve et lui souris.

« Vous aussi, vous avez des amis ? » demandais-je.