MUSIC~ Nouveau jour, nouveau contrat. Mon contact est resté assez vague, il faut dire que la situation n’est pas des plus habituelles pour moi. Je travaille rarement avec un collègue sur une même affaire. Et puis… même s’il y a plusieurs têtes à faire tomber, il faut bien dire ce qui est, des tueurs à gages ne sont pas faits pour bosser en équipe. Enfin, puisqu’il faut y passer… Me voilà en route pour aller rencontrer mon binôme. Je sais que le premier contact va être décisif, mais je sais aussi que ce n’est justement pas mon point fort.
Longue gabardine de laine noire, mon cache-œil bien en place. J’ai deux dagues planquées dans mes pompes, un automatique glissé dans ma ceinture, derrière, et puis dans mes poches, du classique : poignard à gauche et flingue à droite. Dans ma bagnole, je garde toujours les plus gros calibres, à la place de la roue de secours, en ce moment, vu que la galette a été changée il y a peu, je l’ai juste remise par-dessus, dans le coffre. Gain de place et de temps, en apparence.
Le rendez-vous a été fixé par mon contact, dans un bois. C’est cliché à mort, mais j’ai rien dit. Au moins si on doit discuter de choses un peu plus discrètes, il y a moins de réseau, donc moins de possibilité d’être tracé. Ça me va tout à fait. Ces derniers temps, je me sens un peu bizarre. Pas physiquement, mais moralement. Peut-être que j’ai besoin de quelques jours de vacances ou d’un nouveau challenge, je ne sais pas trop. Pour l’instant, je tiens le coup comme ça, mais je pense que ça me ferait du bien d’avancer un peu avec Camille sur la recherche du commanditaire du meurtre de sa famille. Du nouveau, voilà ce qu’il me faudrait… je ne demande pas grand-chose, juste une piste, un petit élément qui nous permettrait d’avoir envie de continuer, de ne pas baisser les bras…
Je me gare un peu plus loin que le bois. Le lieu du rendez-vous m’a été communiqué sous forme de coordonnées géographiques. Je jette un coup d’œil à mon smartphone personnel. Je situe le lieu à une distance d’environ deux kilomètres de l’orée du bois. La vue satellite laisse supposer qu’il y a une rivière et une petite clairière non loin. Je me serais bien allumé une clope, mais dans la nature, c’est assez mal perçu. Souvent, les promeneurs critiquent les fumeurs, les diabolisant presque en les rendant responsables de toutes sortes de catastrophes naturelles… Pour ma part, j’ai un cendrier de poche. Je ne l’utilise pas toujours, mais ça me permet d’éviter de laisser trainer un mégot qui pourrait être un indice. Les flics remontent facilement vers les gens avec un peu d’ADN, alors, je préfère ne pas prendre de risque. Un de mes précepteurs disait toujours « La prudence est la mère de la porcelaine. » Disons que de mon point de vue, aujourd’hui, cela fait sens, même si ça n’a pas toujours été le cas auparavant. La prudence, je la mets toujours à toutes les sauces. C’est vital dans mon job et c’est vital pour les quelques personnes que je considère comme mes proches.
Alors me voilà en marche, j’avance vers mon objectif. Deux kilomètres, c’est l’affaire de quelques minutes de marche. J’y serai vite. Je garde la main sur mes armes, dans mes poches. Prêt à dégainer et tirer ou, si la menace devait être au corps à corps, prêt à planter l’autre comme on saigne un cochon d’un coup de surin.
Bientôt, je m’écarte du chemin. Mes semelles font craquer des brindilles et des feuilles. Je tâche d’être attentif aux bruits qui m’entourent. J’identifie quelques animaux, sans pouvoir en déterminer l’espèce exacte. Et puis, enfin, j’arrive à un campement, somme toute assez rudimentaire.
Dernière édition par Duncan Vizla le Dim 16 Avr 2023 - 7:04, édité 1 fois
Guts Berserker
▿ Ton univers : Berserk
▿ Date de naissance : 12/04/1990
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▿ Métier : ex tueur à gage devenu Bucheron. Dans son monde, il était mercenaire.
▿ Quartier : Lockwood Hill, Forêt de Mirkwood
▿ Côté cœur :
Longtemps inconscient de cet amour, il finit par s'en rendre compte. Mais au lieu de pouvoir être heureux avec celle qu'il aime, le malheur c'est abattu sur eux. Toujours amoureux, son cœur se déchire quand il lit la crainte dans son regard.
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ L'armure du Berserker
▿ L'épée Dragonslayer
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▿ Autre(s) compte(s) : Nicolas Brown, Rin Yamaoka, Satoru Gojô, Hisoka Morow, Charles Lee Ray, Katsuki Bakugo, David Martinez, Askeladd L. A. Castus, Jellal Fernandes, Annie Leonhart, Zabuza Momochi, John Shepard & Chobei Aza
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Jeu 14 Juil 2022 - 1:30
Les missions d'assassinats sont assez rares. Guts n'en fait pas beaucoup, disons qu'il n'a pas besoin d'avoir une tonne d'argent pour vivre. Lui qui vit dans la forêt, seul tel un ermite, il est presque en auto-suffisance, il chasse pour avoir sa viande, il cultive un peu, sinon il va en ville pour acheter quelques fruits et légume. Pour ce qui est des plaisirs du genre dessert, il s'en passe. Dans son monde, ce n'est pas comme si à chaque repas les gens mangeaient un gâteau. Sincèrement, il préfère se faire une orgie de viande, c'est plus nourrissant surtout pour un grand gaillard costaud comme lui. Son chalet, il l'a construit lui même, en coupant du bois, certes, il lui a fallu quelques matériaux d'ici, des outils pratiques comme la tronçonneuse, plus rapide qu'une hache pour couper les troncs. Mais il a aussi besoin de clous et plein d'autres trucs. Ce sont des choses qui ont un coup et demande de l'argent. Ayant aussi raccordé l'électricité, ça, on lui a fait, il a faut de l'argent pour payer ce qu'il utilise. C'est minime, mais que ce soit dans ce monde ou dans le sien, l'argent ne tombe pas du ciel.
Quelqu'un lui avait porté une lettre, c'est comme ça qu'il préfère fonctionner, par le papier plutôt que par cet engin qu'on appelle "Téléphone portable". Une date, un lieu et une heure était indiqué tout comme le fait qu'il devait faire équipe avec quelqu'un. Ceci le fit grimacer, faire équipe... Il n'aime pas ça, il bosse en solo, mais la prime était plutôt intéressante, trop pour refuser. Il renvoya sa lettre pour confirmer qu'il acceptait la mission. Ne restait plus qu'à attendre le jour J.
Ce jour là, il se rendit sur place, du moins sur le lieu de rendez vous. C'était dans la forêt, autant dire que ceci l'arrange et il préfère largement ça que d'aller en ville. Dans son dos, son énorme épée, la tueuse de dragon que seul lui est capable de manier vu son poids incroyable. Pourtant, elle lui semble légère dans ses mains. C'est l'une des rares lames assez solides pour tuer des démons sans se briser. Avec le temps, cette épée à même une petit côté démoniaque, s'étant imbibé de sang de démon. De même, pour éviter les problèmes et tant pis si cela semblera bizarre à son coéquipier, il avait pris le risque de revêtir l'armure du Berserker. Il doit juste espérer ne pas perdre le contrôle pour que l'armure ne l'engloutisse pas, surtout que Schierke, la petite sorcière, ne sera pas là pour le sauver. La gamine serait surement mécontente de le voir la porter, mais il préfère être prudent, on ne sait jamais.
A l'heure donnée du rendez-vous, il arriva sur place, un homme était déjà là, il estima que ça devait être son coéquipier. Un typer surement de cet époque et plus habitué à ce monde, mais qu'importe, il ne faut pas sous estimer un chevalier. Pour l'occasion, il avait aussi des couteaux de lancés, ceci rendra honneur à son ami Judeau mort lors de l'Eclipse qui excellait dans cet art. Par très causant, Guts s'approcha et le toisa un peu du regard. Plus vieux que lui, mais surement pas sans expérience. Est-ce qu'ils doivent attendre quelqu'un d'autre ?
Guts The Black Knight
(c) Vent Parisien
Duncan Vizla
▿ Ton univers : Polar
▿ Date de naissance : 17/11/1969
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▿ Métier : Thanatopracteur / tueur à gages
▿ Quartier : Raccoon Square
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MUSIC~ Il est assez rare que je bosse avec d’autres, mais parfois, il faut ce qu’il faut. Je ne connais pas forcément les gens pour qui je travaille et je n’ai pas toujours les codes pour me comporter en société, mais quand on est dans le même bateau, j’ai tendance à penser qu’en poursuivant un objectif commun, il y a moyen de s’entendre.
Quand l’homme est apparu dans la clairière, je l’ai à peine regardé. Je ne juge jamais les gens sur leur apparence, c’est pas mon genre. D’ailleurs, si je devais moi-même être jugé sur mon apparence, je ne suis pas sûr que beaucoup de gens m’adresseraient la parole… Par contre, l’autre ne se gêne pas pour m’analyser, sans mot dire. « C’est bon ? Vous avez fini l’inventaire ? » A part un œil, il ne manque rien, j’ai tout ce qu’il faut, là où il le faut. Quant à l’autre, je verrais en temps voulu. Je constate qu’il porte une armure. Ça ne me choque pas. J’ai des collègues qui bossent en bikini, d’autres en costard cravate, d’autres encore en short et chemise hawaïenne… Alors, l’armure, pourquoi pas ?
Un coup d’œil à ma montre me confirme que nous sommes tous deux à l’heure. Et même à l’avance. De nouvelles instructions devraient arriver sous peu. Vu l’endroit, je ne sais pas trop si je dois m’attendre à un coup de fil ou à un pigeon voyageur. Mais c’est la sonnerie d’un sms qui m’apporte la réponse. Je chausse mes lunettes de lecture et lis à voix haute le message, histoire que mon acolyte puisse en profiter également.
« Sous une pierre, à 25 pas, à l’ouest. » Ainsi, on a droit à un jeu de piste ? Honnêtement, j’ai passé l’âge. J’ai bien envie de laisser l’autre se charger de ça. Surtout si sous la pierre se trouve un autre indice menant à autre chose… Bon sang, mais pourquoi le commanditaire ne téléphone pas, comme tout le monde ? Je pousse un léger soupir. On n’a pas trop le choix, de toute façon, si on ne veut pas rester plantés là comme deux imbéciles à attendre des consignes qui tomberaient du ciel. J’indique la direction au type, mais je pense que c’est inutile. Il m’a tout l’air d’être tout à fait capable de s’orienter sans boussole. Je sais aussi comment faire, mais j’ai pas fait ça depuis longtemps, parce que le smartphone, faut bien dire ce qui est, c’est pratique pour gagner du temps dans ce genre de situation.
L’envie d’allumer une clope se fait sentir. De plus en plus. Et je commence à avoir presque hâte qu’on se lance, qu’on quitte cette forêt pour que je puisse en griller une.
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Jeu 25 Aoû 2022 - 0:08
Le silence demeure, Guts ce n'est pas spécialement le genre de type très bavard, encore moins quand il s'agit d'une mission où il faut tuer quelqu'un. Il observe ce type qu'il ne connait pas. Un tueur lui aussi, un gars expérimenté vu son âge, mais faut pas forcément se fier à ça. Guts est certes plus jeune, mais il en a vu beaucoup dans sa vie, elle a toujours été un combat. Depuis son enfance, il vit dans un monde de violence, élevé par une troupe de mercenaire qui n'a jamais été tendre avec lui. Quoi qu'il en soit, c'est pas ce vieux gaillard qui va l’impressionner, ça c'est certain ! Alors la phrase de l'autre parce qu'il était en train de le jauger, ça ne lui fait ni chaud, ni froid. "J'espère juste que t'es pas un boulet que je vais devoir trainer." Fallait bien qu'il rétorque quelque chose, non ? Eh bien voilà, c'était mérité. Franchement, il ne va pas s'encombrer d'un vieillard qui traine, surtout s'il ne le connait pas.
Pour le moment, ils sont en attente de la suite des instructions, chose que l'ancien reçoit. C'est sur place, caché sous une pierre. C'est très à l'ancienne tout ça et assez peu inhabituel. Guts s'attendait à ce quelqu'un vienne pour expliquer la mission, mais bon, peu importe. Ainsi, il va dans la direction indiqué et souler l'un des cailloux qui semble le plus gros. A l'intérieur, il y a une cache où se trouve un téléphone portable. De la technologie... super, il déteste ça. Sans vraiment regarder l'engin, il le tend à son acolyte du moment qui semble bien plus performant que lui avec ce type d'objet. "J'imagine qu'on va soit nous appeler, soit que les informations sont dedans ?" Le cacher dans ce cailloux, c'était pas si bête, qui aurait pensé chercher ce genre de chose ici ? Au moins, c'était bien camouflé si jamais quelqu'un, un touriste ou promeneur, passait dans le coin. On dirait qu'ils vont devoir attendre les instructions pour le moment. "C'est quoi ton nom ? Si on doit faire équipe, ça me semble plus facile qu'on sache au moins ça. Moi, c'est Guts." Inutile de faire du suspense et de tourner autour du pot. Faut savoir faire équipe de temps en temps. Ça devrait pouvoir se faire, après tout avant il était bien Capitaine dans la troupe du Faucon avec un tas d'hommes sous ses ordres. Mais après l'éclipse, il est devenu solitaire, c'était plus simple surtout vu la malédiction qui l'accompagnait à longueur de temps.
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Duncan Vizla
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MUSIC~ Les choses commencent mal entre lui et moi. Il aurait pu en être autrement, mais sa manière de me répondre ne me plaît pas. Me prendre une remarque pareille alors que je n’avais pas attaqué ? Il se permet de me jauger, puis il ose me sortir ce genre de trucs ? L’imbécile. Visiblement, d’ailleurs, c’est plutôt moi qui vais avoir un boulet à trainer… Voilà pourquoi je n’aime pas trop travailler en équipe. On ne sait jamais sur qui on peut tomber et quand les équipes sont faites, il faut faire avec. C’est tout. Bosser avec des inconnus, c’est bien souvent compliqué. Surtout quand l’autre se montre dès le départ de mauvaise foi. J’ai presque envie de lui tirer une balle, là, maintenant, tout de suite, et de faire passer ça pour un accident. Les clodos qui vivent dans les bois, ça ne manque pas à grand-monde, après tout, quand ça disparaît… Mais non, je ne ferais pas ça. Parce que je ne suis pas un demeuré, parce que je suis tout à fait capable de bosser, même avec des binômes comme ce type.
D’ailleurs, les instructions arrivent, sous la forme d’un petit jeu de piste, accessible même à un gosse. Je ne sais pas si mon partenaire sait vraiment lire, parce qu’il me tend le téléphone trouvé au niveau de la pierre. Je ne réponds pas à ce qu’il dit. Le silence vaut mieux, parfois, et tant que je me sens un peu blessé par la manière dont il a osé me parler, je pense que mieux vaut que je m’abstienne. Un hochement de tête sera tout ce qu’il obtiendra comme réponse face à cette phrase où il m’expose ce qu’il imagine.
J’allume le portable et un signal sonore se fait bientôt entendre. Entre temps, il m’a quand même dit s’appeler Guts. Un nom un peu étrange, mais je ne suis pas du genre à juger de cela. Ce que je me demande, à présent, c’est si je dois lui donner mon prénom ou mon surnom ? La solution la plus simple est souvent la meilleure dans ce genre de cas. « Duncan. » Je chausse des lunettes de lecture et je lis le message qui est arrivé sur le téléphone. « Ordre de mission disponible par wifi. » J’ai envie de râler. Les jeux de piste du genre, ça ne m’a jamais fait triper et là, je dois dire que j’ai l’impression qu’on joue un peu avec nos pieds. « Il faut une connexion wifi. » Ça me soule. Complètement. Je n’ai pas envie d’aller jusqu’à une ville où nous pourrions accéder à du wifi. Je sors mon smartphone et active les données cellulaires pour partager ma 4G et permettre au portable trouvé de charger les données. « Deux cibles principales, mais il faut arriver jusqu’à elles. » Je lis rapidement les informations que nous avons à disposition. « Un chef militaire et un homme politique. Deux représentants de l’extrême droite. » J’ôte mes lunettes et les replie pour les ranger dans ma poche. « Ce sont des activistes qui risquent d’arriver au pouvoir si on ne les arrête pas. » C’est une sorte de mission d’intérêt général, on dirait.
Dernière édition par Duncan Vizla le Sam 10 Sep 2022 - 14:09, édité 1 fois
Guts Berserker
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Dim 4 Sep 2022 - 0:56
La technologie ne faisant pas bon ménage avec Guts, il était plus sûr de donner ce téléphone portable à cet inconnu qui sera son partenaire dans cette mission. Au moins, il y a plus de chance qu'il sache le faire marcher et bingo, c'est le cas. En moins de deux secondes, il avait trouvé comment allumer l'engin et savait même quoi faire avec la suite. La "Wifi", putain, c'est quoi ça encore la Wifi ? Guts n'y connait vraiment rien. Il connait le mot "Internet", mais faut pas chercher plus loin et il ne sait pas vraiment ce que ça fait. Chez lui, il n'y a pas d'ordinateur, son téléphone il ne le prend jamais et les trois quart du temps il est déchargé. Écrire un SMS lui prend des heures et surtout, il a tendance à envoyer des points ou des lettres sans que ça n'est de sens. Devant ce genre d’échec, il préfère sortir dehors couper du bois, c'est moins pénible et au moins ça à une vraie utilité. Ajoutons que Guts n'a pas grand monde à qui écrire ou parler, alors ça ne dérange pas. Au moins, entre temps, il avait apprit l'identité de son "collègue" Duncan. Que ce soit son nom ou pas, il aura un moyen de l'identifier plutôt qu'un "hey toi" pas super utile et chiant.
Silencieusement, il l'observe trifouiller le téléphone et faire ce qu'il faut pour avoir ce Wifi et ainsi obtenir la suite de la mission. C'est donc un assassinat ou double assassinats vu qu'il y a deux cibles. Un militaire et un politicien. Une partie de ce que lui raconte Duncan sonne comme du charabia. Extrême droite ? C'est quoi ça encore ? D'ailleurs, il regarde à droite, comme s'il s'attendait à voir quelqu'un débarquer. Dans son monde, les notions de politiques n'existent pas. Il n'y a que de royaumes avec des rois à leur tête, pas de politicien prêchant pour telle ou telle idées. Le chevalier aurait pu demander, mais à quoi bon ? Ceci n'avait pas l'air important, alors au final, il s'en fout. "Très bien et où est-ce qu'on est censé les trouver ces deux hommes ?" demande t'il. C'est bien de connaitre les cibles, mais c'est mieux d'avoir leur position. D'ailleurs, une photo ça pourrait être bien, juste pour savoir à quoi il ressemble et ainsi ne pas se tromper. "Est-ce qu'on a d'autres informations ? On sait à quoi ils ressemblent ? Ont-ils de la sécurité ?" questionne t'il pour en savoir plus, c'est toujours mieux que de rester dans le vague. Sur les deux, il faudra surement se méfier du militaire, lui aura surement les capacités de se battre, quant au politicien, ça sera surement un type qui ne sait pas se battre, il aura sans doute un service de sécurité pour le protéger, ça semble logique.
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MUSIC~ Alors nous en étions là… J’allais devoir me taper tout ce qui était réception des infos pour les lui servir sur un plateau ? Ce que ça avait de bon, en soi, c’était que je pouvais alors décider de lui donner toutes les informations ou pas. S’il s’était agi d’une compétition dans laquelle le plus rapide et le plus efficace aurait été récompensé, cela aurait pu me fournir une fameuse avance… Mais je n’étais pas le genre de type à être compétitif pour tout ça. C’était tout de même bien plus simple de faire en sorte que nous ayons tout ce qu’il fallait pour mener à bien cette mission et faire en sorte que nous soyons rapides et efficaces. Ensemble. Alors, non, je n’allais pas jouer au connard.
« Il y a des coordonnées. » Le lieu était indiqué par ses données de longitude et latitude. « Je pourrais les encoder dans le GPS de ma voiture. » Je n’étais pas assez bon en géographie pour pouvoir déterminer l’endroit de tête, d’après deux séries de chiffres. Et je préférais le reconnaître d’entrée de jeu.
Quant à savoir à quoi ils ressemblaient… Je lui passais le téléphone pour qu’il puisse voir les photos jointes aux consignes. « Le militaire ressemble à Dwayne Johnson. Avec un air moins sympa. Et le politicien… vois par toi-même… Il ne ressemble pas à grand-chose. »
Quand je voyais un peu ce qu’on devait faire, la difficulté était assez claire : si l’on tirait sur l’un des deux hommes, l’autre allait immédiatement se retrouver doublement protégé. Si je me postais en haut d’un immeuble pour jouer les snipers, Guts devait être posté à un autre endroit pour éliminer l’autre cible. A distance, c’était plus sûr pour que nous puissions plus facilement nous éclipser ensuite. « T’es bon, à distance ? »
Je lui indiquais la direction à prendre pour rejoindre mon véhicule. Le plus facile, dans un premier temps, ce serait d’embarquer et de nous déplacer ensuite jusqu’aux environs de là où nous devions nous rendre pour accomplir le double meurtre commandité. « Il n’est rien indiqué pour la sécurité, mais si c’est un meeting de l’extrême-droite, faut t’attendre à ce qu’ils aient chacun une poignée de gardes du corps. » Sans compter les flics qui seraient sans doute dans les parages pour veiller à la sécurité du rassemblement et éviter tout débordement.
Mais j'avais l'impression que mon acolyte n'était pas très au courant de comment se passaient les rassemblements de néo-nazis et de fascistes.
« Ça va être plein de skinheads prêts à se battre. » Je préférais le dire directement, ça n'allait pas être une partie de plaisir. On risquait même de devoir neutraliser des innocents. Je n'aimais pas trop ça. Ça me rappelait un peu trop la pire erreur que j'avais faite dans ma vie.
« Tu as tout ton matériel avec toi ? »
J'avais dans le coffre de mon véhicule un vrai petit arsenal, assez pour nous deux, mais ce n'était peut-être pas le genre d'armes auxquelles il était habitué.
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Jeu 15 Sep 2022 - 21:39
Mieux valait que ce ne soit pas lui qui s'occupe de ce téléphone, ça risquait de ne rien donner vu qu'il ne connait rien à la technologie. Duncan semblait bien plus doué, en fait, tout était "naturel" à le voir faire. Il parla de coordonné pour le lieu, lui même ne pouvait pas trouver juste avec des chiffres, surtout que c'est une sorte d'invention de concept qui n'existait pas vraiment dans son monde. Par contre, il peut voir la tronche des deux types à tuer. Il parle du premier en disant qu'il faisait penser à un type qu'il ne connaissait pas. C'est fou, il avait vraiment l'impression que cet homme lui parlait une autre langue par moment. Un gros, c'est un balaise et un type qu'on pourrait dire plus lambda mais mieux vaut se méfier.
Duncan lui demande s'il est bon à distance. Ça dépend clairement de la distance et surement pas avec leurs armes modernes. Certes, il a apprit à se servir des armes à feux, mais ce n'est pas du tout ce qu'il affectionne. Son truc à lui, c'est le corps à corps. A son époque, les soldats et mercenaires se battaient surtout de la sorte. Avec des armes blanches dans des batailles sanglantes et terrible. Aujourd'hui, ça n'a pas bien changé, il se sent bien avec son épée ou une lame. Il sait manier les couteaux de lancer, une précieuse compétence qui lui vient de Judeau, son ami qui est mort lors de l'Eclipse. "Je suis meilleur au corps à corps," annonce t'il. Mieux vaut être honnête et c'est la vérité. A distance, il risque de rater sa cible et il ne veut pas être responsable de l'échec de la mission.
Son associé pour ce coup là, pense que ça ne sera pas simple, qu'il y aura des gardes et une sécurité renforcé pour leur meeting. C'est possible, mais ça ne doit pas les empêcher de tuer ces deux types. Guts préfère ne pas demander ce que c'est des skinhead, il a encore l'impression que c'est le langage de ce monde, alors, il l'ignore pour le moment. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il va surement devoir buter du monde. "S'il y a des gardes, je peux prendre la place d'un d'entre eux." L'idéal serait qu'ils aient un uniforme, mais aussi quelque chose qui cache leur visage pour que Guts passe incognito. Après, il peut tout aussi bien s'infiltrer, ça ne lui fait pas peur, ceci lui est déjà arrivé par le passé. "Si j'ai les plans des lieux, je peux tout aussi bien entrer sans me faire voir." Ceci peut sembler étonnant surtout avec la carrure de Guts, mais il ne vaut mieux pas le sous estimer. C'est un homme doué et le combat c'est toute sa vie.
Quant à son équipement, il est déjà sur lui, sa grande épée, mais aussi des couteaux de lancer prêt à tuer n'importe qui. "J'ai pas besoin de vos équipements modernes. Je suis plus doué avec des armes blanches." On ne se refait pas, il reste fidèle à son époque moyenâgeuse. Mais à quoi bon oublier des années d'entrainements, de combat et d'expériences avec ce type d'arme pour passer aux armes à feux, qu'il maitrise depuis quoi... deux ans ? Ça ne vaut clairement pas son passif avec des lames. "Je peux m'infiltrer, essaye d'avoir l'un des gars et vous avoir l'autre." Chacun sa cible, ça pourrait marcher, après à Duncan de voir de quelle manière il veut s'attaquer à lui. Pour Guts, ça sera au corps à corps, surement façon assassina en toute discrétion s'il y parvient.
MUSIC~ Notre conversation n’était pas très développée et cela me convenait tout à fait. Je n’étais pas habitué à taper la discute en temps normal, alors sur un début de contrat, ça allait forcément être encore plus compliqué. Même si cela nous faisait au moins un sujet en commun. J’avais donc affaire à un pro du corps à corps. Intéressant. Ça aurait pu être un type avec qui m’entrainer, si j’avais eu besoin d’un nouveau partenaire, mais Lincoln était en pleine forme et je me serais peut-être senti un peu comme infidèle si j’avais quelqu’un d’autre avec le même genre de relation. Tout en marchant vers ma voiture, j’écoutais ce qu’il me disait. L’infiltration pouvait être une option, mais il fallait prendre place un peu avant le jour J, pour n’éveiller aucun soupçon. Corps à corps ou distance, j'avais des compétences dans les deux domaines, c'était indispensable dans mon job. Il fallait pouvoir buter quelqu'un avec n'importe quoi.
« Si tu peux te faire passer pour un gars de la maintenance, ça peut le faire. On a une semaine pour les buter. Ça laisse un peu de temps. » En une semaine, on pouvait sûrement avoir des documents comme les plans des lieux… ou des infos sur le meeting qui allait avoir lieu.
Si mon partenaire pouvait éliminer une des deux cibles à l’arme blanche, c’était une bonne façon de commencer. Et ça pourrait servir de diversion : si je me postais sur un toit, je pourrais lui tirer dessus avec un DAN.338… ce n’était pas le modèle le plus récent, mais je me voyais bien l’avoir en étant bien situé… Loger une balle dans la tête d’un connard, ça pouvait se faire à même 1200 mètres de ma cible, avec ça. Une arme précise et puissante, c’était ce que j’aimais pour ce genre de contrat… J’avais même limé l’intérieur du canon pour que les balles ne puissent pas être identifiées par la suite.
« Si tu les prends par l’intérieur, faut un plan B pour toi pouvoir t’enfuir. » Ce genre de contrat, en binôme, c’était le genre de truc un peu bancal. J’aurais sûrement préféré bosser seul, mais il fallait se plier aux exigences de notre employeur. Et ne pas risquer de perdre mon binôme dans l’affaire.
A force de marcher, nous arrivions bientôt à ma voiture. Je pris place derrière le volant et j'encodais les données dans le GPS, laissant à Guts tout le loisir de prendre place à côté de moi. « Alors, si t'as tout ton matos, on peut y aller. On verra en route comment on peut s'organiser. »
C'était important d'avoir un plan précis. Dans ce genre de cas, cela pouvait permettre d'éviter de tout foirer et il me semblait que comme nous ne nous connaissions pas, il valait mieux prendre le temps de bien faire les choses. Je ne voulais rien laisser au hasard.
« Si t'as faim, y a de la bouffe dans la boite à gants. » J'aimais grignoter des biscuits et des trucs comme ça quand je conduisais. C'était une façon de me tenir toujours éveillé et prêt à réagir. Pratique, utile et efficace.
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Sam 24 Sep 2022 - 22:54
Guts pourra surement se faire passer pour un employé. Suffit d'éliminer un type et lui voler son costume ou uniforme pour se faire passer pour l'un d'eux, du moins c'est ce qu'il a en tête. Après, il n'a pas non plus peur de s'infiltrer et d'agir dans l'ombre. Dans son autre vie, il a déjà agit de la sorte, assassiné discrètement le frère du roi, hélas, dans les dommages collatéraux, il y avait le fils de la personne qu'il a tué. Pauvre gosse, il avait débarqué au mauvais moment et la rapidité de réaction de Guts l'avait empêché de l'épargner. Une erreur qu'il a toujours regretté, mais la vie est ainsi. Là, il n'y aura surement pas d'enfant, le contexte est différent. En plus, ils ont une semaine pour agir, en gros, ça pourra leur laisser le temps d'étudier les lieux, les allers et venues des gardes, des employés et trouver un moyen de se faire passer pour l'un d'eux. "Oui, je préfère agir de l'intérieur. On trouvera un moyen de faire passer pour l'un d'eux, ça ne devrait pas être trop compliqué." C'est ce qu'il espère, mais comme dit, ils ont plusieurs jours pour essayer de faire ça.
Quant au plan B pour qu'il prenne la fuite, il est du genre à foncer dans le tas. Le chevalier noir est une véritable brute, il n'a pas peur d'être poursuivie par des types armés. De toute façon, ils seront toujours moins terrifiant que les démons qu'il a pu affronter ou encore les apôtres. Des humains... c'est ni plus, ni moins, un jeu d'enfant pour lui. "On se focus sur la mission, je suis capable de me débrouille s'il faut fuir." indique t'il à son coéquipier pour cette affaire.
Voilà qu'ils quittent l'endroit, il suit Duncan jusqu'à son véhicule et monte finalement dedans. Guts n'en possède pas, il ne sait même pas conduire et n'est pas vraiment intéressé. La technologie de ce monde lui échappe. Il fait tout à l'ancienne, à pied ou à cheval, quoi qu'il a découvert le vélo, il trouve ça sympa et surtout c'est archaïque dans le sens ou ça ne demande pas de technologie farfelue. N'ayant pas faim, il ne va pas fouiller la boite à gant du propriétaire du véhicule, il préfère se concentrer sur la mission. "Une semaine pour cette mission, nous faut les plans des lieux et savoir combien il y aura de personnes." Déjà, c'est un premier point important, même pour Duncan s'il doit agir à distance. Parce qu'il lui faudra bien un moyen de voir à l'intérieur, une fenêtre, un truc qui va l'aider. "Faut aussi se renseigner s'il y a un système de sécurité." Dans ce monde, il sait qu'il y a des appareilles qu'on nomme caméra qui servent à tout voir, mais aussi des alarmes qui servent à alerter. Tout ça, faut le prévoir, l'étudier. D'ailleurs, en pensant à ça, il ne sait même pas où ils vont. "Au fait, où est-ce qu'on va ?" demande Guts à l'homme qui conduit. Peut-être sur les lieux ou ailleurs.
MUSIC~ Une fois dans ma voiture, je réfléchissais un peu à tout ce que j’avais appris jusqu’alors de mon partenaire de crime. Nous allions devoir démanteler un meeting de l’extrême droite. Pour de l’argent. Mais, en soi, j’avais des principes politiques qui allaient à l’encontre de l’extrême droite, ça m’allait donc plutôt bien de devoir liquider des gens qui représentaient ce qui n’allait pas dans la politique. Les extrêmes, ce n’était pas mon truc du tout, alors j’avais un peu l’impression d’agir pour le bien de l’humanité, comme pour éviter qu’un connard arrive au pouvoir…
J’avais tout de même appris quelques petites choses sur mon acolyte. Outre le côté bourru, qui ne me dérangeait pas, au fond, je m’en foutais, il était bon au corps à corps et semblait sûr de lui. C’était de bonnes qualités. Il n’aurait pas besoin de moi pour s’en sortir en cas de grabuge. Ça m’arrangeait. Je n’aimais pas trop me coltiner des partenaires qui n’avaient pas d’expérience, alors c’était une bonne chose pour lui comme pour moi.
Par contre, il n’avait apparemment jamais vu à quoi ressemblaient les rassemblements de fachos. « Il y a toujours des gardes du corps pour ceux qui prennent la parole. Et il faut bien garder à l’esprit que la foule de mecs qui seront là sont du genre à foncer dans le tas pour un bain de sang. » Généralement, la police essayait de faire en sorte que les personnes présentes ne soient pas armées, mais il suffisait parfois de quelques discours pour échauffer les esprits. « T’as de quoi te protéger ? du kevlar discret, un truc du genre ? »
Les coordonnées GPS situaient notre destination sur une place qui semblait parfaite pour un rassemblement de porteurs de croix gammées. La vue satellite du lieu me paraissait donner là un endroit parfait pour ce genre de conneries. « Je pense que c’est le lieu où on devra agir. » Il valait mieux qu’on se bouge pour observer les lieux et analyser les possibilités. C’était parfait pour qu’on puisse être efficaces ensuite.
« On va prendre le temps qu'il faut pour faire une analyse complète des environs. » Par contre, ça risquait d'être compliqué d'avoir une idée précise du nombre de personnes qui allaient être présentes dans une semaine... « Les flics auront peut-être une vague estimation, mais c'est jamais très fiable. » De toute façon, c'était comme pour toutes les manifestations : il y avait plus de personnes présentes d'après les organisateurs que d'après les forces de l'ordre.
Il y avait une vingtaine de minutes de route et ça amenait d'autres questions. « Tu sauras te déplacer jusque là dans une semaine ou bien il faut qu'on te trouve une piaule dans les parages ? » Je n'avais certainement pas l'intention de l'inviter à venir loger chez moi pendant cette semaine de préparation, mais c'était clair qu'il allait lui falloir se débrouiller pour être dans le coin.
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Mer 5 Oct 2022 - 2:43
Des gardes, ça lui semble logique qu'il y en ait dans un endroit ou il va se passer quelque chose d'important, surtout s'il y a des politiciens importants. En gros, il faudra composer avec, mais ça ne dérange pas Guts qui s'attendait justement à ce qu'il y a une certaine protection. Il se souvient que le Roi du Midland était lui aussi entouré par des gardes pour assurer sa protection, ce qui est normal pour une personnalité si importante pour un royaume. Le point négatif par contre, c'est le soit disant public capable de répliquer. Dans son monde, la plupart des civils sont plus du genre à fuir dès qu'il se passe quelque chose d'un peu trop musclé. Là, ça risque de compliquer les choses s'ils se mêlent de l'assassinat, il devra donc être d'autant plus vigilant. En soit, il devrait pouvoir réussir et tuer n'a jamais vraiment été un problème pour lui. "Une personne ou une foule de personne, j'ai clairement connu pire." A lui seul, il avait affronté une armée de cent homme qu'il avait réduit à néant. Certes, il avait fini dans un piteux état et quand Casca était revenue avec les renforts, il tenait à peine debout, mais il avait vaincu l'ennemi, un exploit qui n'était d'ailleurs pas resté inaperçu. Et puis par la suite, c'était des hordes de démons, ça vaut bien plus que des hommes, sans oublier les apôtres avec leurs forces phénoménales. On peut voir Guts comme un surhomme. Quant aux protections, il n'en est pas adepte, la plupart du temps, il utilise son armure. Mais là, ça ne risque pas de passer inaperçu. "Je me débrouillerais pour trouver de quoi me protéger." Il pourra aller au magasin d'armes, il sait qu'il y a des gilets par balle, ça sera suffisant et puis, il ne compte pas se faire toucher.
Après un moment sur la route, le duo se retrouve devant le fameux bâtiment, un immeuble de quelques étages dont surement une grande salle de conférence au rez-de chaussé et peut-être des sous-sols du genre cuisine et compagnie. Trouver un plan du bâtiment serait bien, peut-être dans les archives de la ville, il peut même y avoir ce qu'il appel les conduits d'aération, ça peut être bien pour cacher des choses. Il suffirait de venir avant le jour J pour y cacher des choses. "Faut qu'on trouver des plans pour savoir comment se déplacer rapidement à l'intérieur. On pourrait cacher aussi du matos avant la fameuse soirée pour que ce soit moins suspect. Le véhicule là, c'est l'entreprise qui s'occupe du nettoyage, faudrait se faire passer pour eux, ça devrait être possible, non ?" Avant le jour des festivités, il doute que les gardes du politicien soit là. Ils inspecterons surement les lieux le jour même. Si c'est bien caché, ils ne verront rien.
Quant au fait de rester dans le coin, ça n'enchante pas trop Guts qui préfère largement vivre dans son chalet en forêt. Mais il peut louer une chambre d’hôtel, peut-être pas ce soir, mais pour le lendemain, comme ça il peut rentrer chez lui prendre des vêtements et tout ce qu'il lui faut. "J'ai vu un hôtel au coin de la rue, je peux y louer une chambre en espérant qu'ils aient de la place. Mais je retournerais chez moi ce soir pour prendre tout ce dont j'ai besoin." Ceci va lui rappeler sa vie d'avant, quand il devait dormir dans des auberges, quoi qu'il passait plutôt son temps à dormir dehors à cause de sa "malédiction". Au moins ça sera mieux que la belle étoile. "Demain faut trouver le plan et nous faut les uniformes des gars de l'entretien et trouver un moyen de prendre leur place une ou deux journées. Ou venir à un autre moment qu'eux." Ceci fera avancer un peu le plan. Même voir la salle de conférence pourra leur être utile pour voir sa disposition et choisir le meilleur angle et/ou moment pou attaquer.
MUSIC~ Dans les contrats qu’on nous filait, il y avait toujours des tas de possibilités différentes d’atteindre nos objectifs. Dans le cas d’un meeting de l’extrême droite, il fallait toujours bien garder à l’esprit que c’étaient des gens souvent entraînés et armés. Oh, discrètement, généralement, mais armés tout de même. Je n’avais pas l’habitude de devoir tuer des gros bonnets en public, c’était même plutôt en toute discrétion que je me mettais au boulot, généralement. Pas vu, pas pris. C’était une devise de légionnaire, certes, mais je la trouvais adaptée à de nombreuses situations. Quand on bossait dans ce domaine, c’était un peu indispensable, en tout cas. La discrétion ou, en tout cas, l’idée de se fondre dans la foule, c’était quelque chose que je maîtrisais. Je n’avais pas l’impression que mon acolyte pour ce contrat était dans ce cas. Il pouvait être efficace, mais je ne pouvais pas me prononcer sur sa capacité à passer inaperçu. Il parlait de ce qu’il avait pu connaître auparavant, mais je ne questionnais jamais sur ce genre de choses.
Avec les bons instruments, on pouvait décimer bon nombre de personnes en très peu de temps. J’avais eu l’occasion, seul, de foutre en l’air tout un escadron d’hommes de main de Blut. Cela avait été rendu possible grâce au savoir-faire de Jazmin, mais aussi grâce à mon savoir-faire à moi. Un vrai travail d’équipe, en soi. « Parfait. »
Je ne savais pas trop ce que je pouvais répondre à ce qu’il me disait. Nous n’étions pas là pour discuter de ce que nous pouvions avoir vécu, l’un et l’autre, mais bien pour planifier notre travail. S’il pouvait se débrouiller pour l’équipement, ce serait parfait. Quant à moi, j’avais de quoi faire également pour m’équiper. Je pouvais fort bien installer des armes dans des endroits hors de portée pour pouvoir déclencher une fusillade à distance. Jazmin pourrait me préparer ça. Après, pour l’installation, ce serait un jeu d’enfant. Fusiller des gens sur une scène ou fusiller une foule. Tout était possible. Il suffisait de s’en donner les moyens.
Le kevlar serait de mise, c’était une certitude. Un besoin indéniable puisqu’il fallait que nous puissions être efficaces. « On a un peu de temps devant nous. On peut se faire passer pour des techniciens plutôt que pour des nettoyeurs. » C’était plus simple pour avoir des plans. J’avais déjà fait ça à plusieurs reprises. Dans les hôtels, ça passait bien souvent. Ça m’avait valu ensuite de clouer un type vivant contre un mur et c’était avec une belle petite cloueuse électrique que je l’avais achevé. Un moment mémorable. « Doit y avoir des problèmes techniques, le bâtiment a au moins quinze ans. Sinon, on crée un problème et on obtient tout ce qu’il faut.» Y compris les clefs des lieux et les accès à tout ce qui pourrait être utile. « La plomberie, ça marche toujours. »
Ce serait parfait. Bien sûr, l’idée de se faire passer pour une équipe de nettoyage était possible aussi, mais c’était généralement les mêmes personnes qui venaient, selon des horaires réguliers, tandis que des techniciens pouvaient opérer ponctuellement, ce qui n’inquièterait personne si les visages étaient inconnus au bataillon. L’hôtel était une assez bonne idée également. L’homme serait sans doute plus accessible s’il était proche du lieu.
« Ok. Je m’occupe de nous dégotter des uniformes qui vont pouvoir faire illusion. » Il nous fallait des tenues qui allaient nous permettre de passer inaperçus. Ça pouvait s’obtenir facilement. Il fallait juste causer une petite catastrophe au niveau des toilettes, ça pourrait motiver un appel en urgence à des plombiers qui pourraient débarquer et tout arranger, mais tout vérifier aussi. Il fallait juste louer une camionnette et y apposer un autocollant d’une entreprise de plomberie quelconque. Un téléphone à carte prépayée, un petit hack pour faire en sorte que ce numéro de téléphone soit le premier dans les recherches de professionnels et le tour serait joué.
Le repérage des lieux pourrait se faire dès le lendemain. Tout ce qu’il fallait, c’était faire refouler un peu les égouts. Ça et de la levure dans la fosse septique. Ce serait amplement suffisant pour justifier l’appel à des plombiers.
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Mar 1 Nov 2022 - 2:05
Cette mission commençait à prendre forme. Ce qui allait être fait était en train d'être mis au point entre les deux hommes. Déjà, niveau équipement, chacun sait ce qu'il lui faudra. Mieux vaut que chacun d'entre eux s'occupent de son propre matos, en tout cas, Guts préfère agir ainsi. Il va surement prévoir des armes blanches, il a apprit à se servir de couteau de lancé avec Judo. Certes, son ami était bien meilleur que lui, mais il se débrouille pas mal. Pour la suite, il se trouvera une arme à feu, il a apprit à se servir de ça, même s'il n'aime pas. Les armes blanches c'est ce qu'il préfère, surtout son immense épée. Mais pour une fois, il fera dans la dentelle et la finesse. Enfin il verra, s'il peut faire en sorte que sa tueuse de dragon ne soit pas loin... il la prendra avec lui.
A présent, la manière d'entrer dedans pour tout préparer était au point. Les deux viendront comme s'ils étaient des techniciens pour réparer quelque chose de cassé. Guts ne sait pas trop ce qu'ait le boulot de ce type de personne, mais il suivra le mouvement. Tout ce qui compte, c'est d'avoir l'uniforme qui convient, après le reste ils s'en fichent. Duncan parle d'un problème de plomberie, si l'idée lui semble bonne, il le suit. En gros, son acolyte va se charger de trouver ce qu'il faut et le lendemain, ils pourront surement intervenir pour inspecter les lieux. Voilà qui est parfait. "Dans ce cas, je te laisse te charger de la logistique. Pour ce qui est de boucher les toilettes... j'ai peut être une idée, je me charge de ça. On se voit demain, ici à 15h ?" propose t'il. Ceci implique que les toilettes seront bouchés et que Duncan aurait uniforme et équipement pour la reconnaissance des lieux.
Après ça, Guts rentre chez lui pour préparer ses affaires et revenir le lendemain. Comme promis, en début d'aprem, même un peu avant, il est venu près du bâtiment. Bien entendu, il s'était fait discret et avait même mit une casquette sur la tête si des fois une caméra pourrait le filmer. Là, il a simplement grassement payé un gosse pour qu'il entre en disant qu'il a un besoin urgent d'aller aux toilettes. Le gosse était donc chargé de boucher les chiottes de la manière qu'il veut.
A l'heure prévu, il rejoint Duncan, techniquement, si son plan à marché, un appel a déjà été passé pour indiquer un gros problème dans les toilettes. Et c'était bien le cas, le gosse avait fait un carnage et plus personne n'osait se rendre au petit coin. "Salut ! Alors, tu as trouvé tout ce qu'il faut ? On va pouvoir agir !" Le chevalier noir n'est pas resté sans rien faire, au moins, il ne s'est pas tourné les pouces et a agit de son côté. Quant à expliquer comment il a fait... ça sera son petit secret. Il reste plus qu'à se changer et y aller !
MUSIC~ Une fois que tout était paré et expliqué, il ne suffisait plus qu’à prendre les choses en main. Qu’il s’agisse de lui ou de moi, nous avions chacun des choses à préparer de notre côté et il valait mieux ne pas perdre de temps. J’avais déjà eu affaire à des néo-nazis dans le passé et je savais bien que certains avaient une véritable passion pour les armes, y compris celles du milieu du XXe siècle… Beaucoup étaient aussi entraînés qu’une milice privée et il n’était pas impossible que nous ayons besoin d’un plan B, au cas où. Il fallait prévoir de quoi couvrir nos arrières et surtout ne pas sous-estimer nos adversaires.
Guts me laissait gérer tout l’aspect logistique, ce qui me semblait normal, étant donné que j’étais plus calé que lui pour tout ce qui était techniques et technologies modernes… Il me fallait quelques heures pour me procurer des armes de mon côté aussi, et puis, il allait falloir que nous nous organisions pour investir les lieux. C’était carrément jouable. Rendez-vous pris avec Guts, il était prévu que nous nous retrouvions le lendemain, en plein après-midi. C’était parfait pour ne pas avoir l’air suspect. En plein jour, les gens étaient moins vite du genre à penser qu’on pouvait avoir des projets inavouables.
Je ne savais pas trop ce qu’il avait en tête pour provoquer un bouchon des canalisations des chiottes, mais j’étais persuadé qu’il trouverait une idée parfaite pour mener à bien cette diversion. Je savais où j’allais trouver des salopettes de plombiers – pensées pour éviter de montrer le haut de la raie de ceux qui les portent, bien sûr, c’était pas des salopettes de maçon ! – et des caisses à outils avec tout le toutim. Les armes, je ne les planquerais pas directement dans les caisses à outils… trop prévisible. Le plus sûr, c’était de les faire rentrer dans la place en pièces détachées. J’avais une tactique bien précise en tête. Tout reposerait sur le bouchon des toilettes. A partir de là, on pourrait tout à fait planquer des pièces d’armes dans les chasses d’eau et les siphons des toilettes qui seraient condamnées suite à l’incident.
Le jour J, un peu avant l’heure H, j’étais donc sur les lieux. J’avais emprunté une camionnette à un pote et celle-ci était maquillée en camionnette de spécialistes des tuyaux et plomberies en tous genres. Je portais déjà la salopette beige et un bonnet kaki. Le genre discret mais pas suspect. Quand j’arrivais auprès de Guts, je lui adressais d’abord un signe de la main. « J’ai tout. De ton côté, ça a l’air bon… » Un petit piratage de la ligne téléphonique du premier plombier dont le numéro apparaissait dans l’annuaire et j’avais capté l’appel. Je décrochais en direct.
« Mario & Co, plombiers associés, j’écoute. » La personne à l’autre bout du combiné était affolée. Il fallait une intervention de toute urgence. Quelque chose de rapide et efficace. « On arrive dans une quinzaine de minutes. Empêchez l’accès aux sanitaires, pendant ce temps. » Je raccrochais. « Monte à l’arrière de la camionnette, j’ai une tenue pour toi. On a quelques minutes devant nous pour nous préparer. »
Cela me laisserait le temps de lui donner quelques petits conseils pour avoir l’air d’un gars du métier. « On va littéralement patauger dans de la merde, si j’ai bien compris. Well done, ça a l’air d’un carnage mémorable. »
Dernière édition par Duncan Vizla le Mar 24 Jan 2023 - 8:47, édité 1 fois
Guts Berserker
▿ Ton univers : Berserk
▿ Date de naissance : 12/04/1990
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Ven 6 Jan 2023 - 1:49
Dans ce monde agir est beaucoup plus... compliqué ! Pourquoi ? Tout simplement à cause de la technologie qui est omniprésente et pouvant tout faire rater. Une simple caméra pourrait suffire à les faire être repérer et faire capoter l'opération de A à Z. Pour Guts, ce n'était ps évident de s'adapter, il redoublait de vigilance, mais quand on sait regarder un peu partout, ça marche. C'est ainsi qu'il parvint à faire sa partie, non sans l'aide d'une petite gars qui était bien content de gagner quelques billets. Tant qu'à faire le boulot, autant éviter de se faire repérer direct. Boucher ces chiottes étaient une priorité pour leur donner une raison d'intervenir, d'être appelé par ces gens. Si on le voyait avant, ça risquait de le compromettre.
Guts fut satisfait de voir que le gosse avait bien fait son job car quelques heures plus tard, quand il retrouva son coéquipier imposé, un appel avait bien été passé pour les canalisations bouchées. Il était content que ceci ait marché, au moins ça n'a pas été fait en vain.
Duncan avait aussi de son côté récupérer ce qu'il devait et donna une fausse tenue de plombier à Guts pour qu'ils se changent. On dirait que c'est réellement parti pour patauger dans la merde, en effet ! C'est pas pire que de patauger dans le sang et les entrailles, l'odeur sera tout aussi atroce. Habitué aux champs de batailles et corps pourrissants, ce n'est pas une odeur qui va faire peur au chevalier noir.
Le duo entre donc plusieurs minutes après dans le bâtiment en se faisant passer pour des plombiers. Un employé les mena aux toilettes, l'odeur de merde était bien présente et il ne les accompagna pas plus loin, préférant fuir l'odeur qui lui faisait tirer au cœur. "Je crois que personne n'osera approcher, on devrait être tranquille un moment !" De l'eau coulait de sous la porte des toilettes, ni clair, ni totalement coloré, une eau troublé un peu marron que personne n'a envie de toucher ou boire. En premier, il poussa la porte pour entrer, l'odeur était encore plus horrible à l'intérieur, un mélange de merde et d'égout. Les dégâts étaient conséquents, à croire que le gamin avait tout fait exploser. "On aurait peut-être du ramener un vrai plombier avec nous, non ?" s'exclame t'il, lui ne connait rien en plomberie. Quoi qu'ils peuvent toujours dire que les dégâts sont conséquents et qu'il faudra plusieurs jours pour réparer, ça peut leur donner une belle opportunité pour préparer leur mission finale.
MUSIC~ L’avantage avec les endroits comme celui-ci, c’était qu’avec un peu de jugeotte, on pouvait y entrer comme dans un moulin. Il fallait s’organiser, évidemment, mais je savais bien que c’était le genre de choses qui pouvait se faire assez facilement quand on avait quelques connaissances. Des tenues de plombiers agréés – on évitait les pantalons taille très basse laissant entrevoir le « parking à vélos » des hommes de métiers accroupis –, la camionnette qui allait avec et puis, évidemment, la caisse à outils. Alors, bien sûr, il allait falloir faire en sorte de ne pas avoir la gerbe dans les odeurs putrides des lieux, mais c’était un moindre mal par rapport à ce qui pourrait se passer si on devait se faire choper.
Une fois à l’intérieur, de fait, l’odeur était telle que même un coprophage aurait pu avoir des hauts le cœur. Le genre de trucs pour lequel je suivais toujours le conseil très avisé de ma grand-mère : me tartiner du Vicks au bord des narines pour que ce soit le parfum mentholé qui puisse prendre le dessus sur tout le reste. Mais il était clair que peu de gens allaient oser venir s’aventurer par ici… L’odeur de la merde, ça avait toujours eu tendance à éloigner les gens. D’ailleurs, même notre « guide » ne s’aventura pas plus près du lieu du carnage que cela… il nous indiqua le couloir où se trouvaient les toilettes incriminées et puis nous souhaita bonne chance. Il avait au moins eu la décence de ne pas nous souhaiter bonne merde.
Silencieux, j’avançais avec mon acolyte du jour, découvrant l’œuvre de son associé. On avait de la chance d’être équipés de gants en latex… pratiques aussi bien pour les empreintes que pour ce genre d’endroit visqueux et puant. « Yep. »
Bien sûr qu’on allait nous foutre la paix. Et cette partie du bâtiment était suffisamment centrale pour servir de centre névralgique de notre processus de mission. Assurément, c’était un bon plan. Mais quand Guts parla d’emmener un vrai plombier, j’eus un haussement d’épaules. Quand j’étais gosse, on n’avait pas beaucoup d’argent et on devait se débrouiller pour beaucoup de choses, que ce soit l’électricité, la plomberie, la menuiserie… j’avais même dû apprendre à réparer des trous dans des murs, alors je connaissais quelques bases en maçonnerie également. C’était l’avantage d’avoir une curiosité axée sur la compréhension de tout et une manie de vouloir me débrouiller pour tout ce qui était nécessaire dans une habitation. « On va d’abord essayer de voir par nous-mêmes. » Si ça se trouvait, ce serait simple à réparer. Une bonne clef à molette, de l’huile de coude et un bon sens de l’observation, ça venait à bout de pas mal d’emmerdes.
J’ouvrai ma caisse à outils sur les lavabos, pour qu’elle ne prenne pas l’humidité odorante et je sortis un paquet enroulé soigneusement contenant une véritable arme de sniper en pièces détachées. « On peut planquer pas mal de choses dans les chasses d’eau. Ce qu’il faut c’est qu’il y en ait toujours un de nous deux qui ait l’air de bosser. »
Un poste de radio rejoignit un autre lavabo. « On bosse en musique pour préparer le terrain. C’est plus simple pour la discrétion. »
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Jeu 2 Fév 2023 - 23:49
Le gamin n'y était pas allé de main morte. Les toilettes étaient clairement une zone de guerre, si on peut le dire ainsi quand on voyait le carnage. L'odeur embaumait, c'était horrible. Guts parvenait à tenir, mais il faisait tout pour ne pas respirer par le nez, préférant le faire par la bouche et ainsi, éviter une partie de l'odeur nauséabonde de la merde et des égouts. Ce qui était sûr, c'est que celui qui voudra s'aventurer jusqu'ici pour savoir où ils en sont, sera un vrai guerrier, ou il aura tout simplement perdu à la courte paille. Le truc, c'est qu'ils vont quand même devoir essayer de réparer un peu ça pour ne pas paraitre suspect. Sauf que notre chevalier noir ne connait strictement rien à la plomberie. Dans son monde, ceci n'existait tout simplement pas. Pas d'arrivée d'eau, pas de douche, encore moins des toilettes avec chasse d'eau. C'était une époque ou on chiait dans un trou ou un seau et on allait jeter plus loin dehors. Reste à espérer que Duncan soit plus à l'aise dans le domaine et qu'il sache en partie sauver la situation.
A présent, il était temps de débuter. Cacher les armes étaient l'étape numéro un. Duncan avait déjà commencé à sortir en pièce détachée une arme qui lui serait utile. Le tout sera caché dans les chasses d'eau, c'est vrai que personne n'aura l'idée d'aller les soulever pour voir si quelque chose traine à l'intérieur. "Je te laisse cacher ça, je vais essayer de déblayer un peu par là bas." S'il faut qu'il y en ait un qui fasse illusion de bosser, Guts s'y colle. Dans un premier temps, il va nettoyer, aucun plombier digne de ce nom, n'aimerait travailler en pataugeant dans la merde. C'était plutôt ingrat comme tâche, mais ce n'était pas pure que devoir retirer le sang ou les entrailles des adversaires sur son armure, voir même rapatrier les cadavres pour les enterrer dans une fosse commune ou les faire bruler. Son collègue avait mit de la musique, ça rendait tout de suite l'endroit moins crade et surtout l'atmosphère se trouvait plus légère.
Le sacrifié déblaya une bonne partie, c'était plus propre, surtout le sol, mais l'odeur était toujours bien présente. Pendant ce temps, son comparse avait du finir de cacher tout ce qu'il lui fallait. "C'est bon, t'as réussi à tout mettre en place ?" Une question simple et sans trop de détail, si jamais quelqu'un passe dans le coin, il pensera qu'il parlait plomberie et non armement. "Et la suite maintenant ?" demande Guts. Vont-ils vraiment devoir réparer les toilettes ? Ils pourraient essayer de demander l'accès au sous sol, prétextant qu'ils doivent carrément purger une partie du tuyaux car il ça doit être bouché et que sans démonter une partie de la tuyauterie impossible de faire quoi que ce soit de plus. Bon... il n'y connait pas grand chose, mais c'est un vieux bâtiment, ça doit bien être démontable, au pire, ils pourraient dire qu'ils vont changer les tuyaux et puis basta. Au moins, ça leur permettra de visiter une autre zone et de cacher d'autres choses.
MUSIC~ Bosser dans la merde, dans le sang ou dans tout autre liquide pas très agréable, ça ne m’avait jamais fait peur. On était rôdé, chez Damoclès, pour être capables de faire le boulot dans à peu près toutes les conditions possibles. S’introduire dans les lieux et planquer les armes, c’était une étape importante, mais ce n’était que le début. Tandis que mon acolyte donnait l’illusion que nous étions bel et bien en train de travailler au niveau de la plomberie, je faisais ma part, en camouflant tout ce qu’il fallait dans des cachettes assez improbables. Et pour garantir que les différentes pièces ne prennent pas l’eau, rien de tel que des sachets de congélation à glissière, parfaitement hermétiques. En plus, c’était le genre d’achat qui n’éveillait jamais le moindre petit soupçon.
Il fallut un bon moment pour tout organiser et tout mettre en place. Et je devais reconnaître que, pour quelqu’un qui ne connaissait pas grand-chose au monde contemporain, il ne se débrouillait pas trop mal pour créer l’illusion. Alors, à présent, la première étape étant ok, nous allions pouvoir entrer dans le vif du sujet.
« Maintenant, on obtient les plans sous prétexte de checker toute la tuyauterie du bâtiment. » Un simple stratagème qui pouvait rapidement porter ses fruits : généralement les conduits communiquaient à peu près, alors il ne fallait pas grand-chose pour qu’un dégât comme celui-ci vienne polluer les autres niveaux. « Tu t’en charges ? » C’était pas une tâche très complexe et même s’il pouvait être un peu bourru, ça pouvait être très bien pour le côté réaliste. J’aurais sans doute pas fait mieux.
La suite du programme était assez simple. Les toilettes condamnées étaient un endroit parfait pour nous préparer : étude des plans, établissement d’un protocole de sécurité pour Guts et moi, effacement des traces et, bien sûr, entrée en action. Ça aurait été bien plus facile de buter nos cibles à l’intérieur, faire ça discrètement et sans bavure, mais le contrat stipulait qu’il fallait un côté assez spectaculaire et surprenant. Les exécutions devaient donc avoir lieu en public, lors du meeting. J’avais déjà piégé des objets pour qu’ils pètent à la tronche de celui ou de celle qui allait les utiliser, mais là, à part un micro, j’avais du mal à imaginer ce qu’on pourrait piéger. Et puis, ça impliquait de la méfiance après qu’une des cibles soit abattue, ce qui risquait de tout compliquer. Restait la possibilité de piéger les loges, bien avant le meeting, pour que chaque cible ait sa mort personnelle, dans un lieu propre. Effacer les traces serait facile. Et le fait qu’aucun des deux conférenciers ne soit en état d’intervenir, ça me semblait pas mal pour le côté spectaculaire. Peut-être que du poison pourrait faire l’affaire… et si ce n’était pas assez rapide, il restait la possibilité de loger une balle entre les deux yeux de l’un, tandis que Guts allait défoncer l’autre à l’arme blanche. J’imaginais assez bien la scène.
Quand mon coéquipier revint près de moi, je lui suggérais ces différentes pistes. « J’aime que le travail soit fait… et bien fait. » ajoutais-je comme pour justifier ma double prise de précautions. Puis, je me penchais avec lui sur le plan des lieux. Les sanitaires communiquaient bel et bien entre eux et, comme on pouvait s’y attendre, il y en avait à chaque étage. Excellente nouvelle.
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Mer 22 Fév 2023 - 1:34
La plomberie, ce n'était pas pour lui, mais il faisait illusion et y voyait tout de même une certaine logique. Au moins, si quelqu'un osait venir, il pensera vraiment que Guts est en train de travailler. Même si Duncan n'était pas à côté de lui, il pourra penser qu'il fait autre chose. Bref, une fois que son compagnon d'arme avait fini de cacher les pièces importantes de ses armes, il était temps d'attaquer la suite du plan. Car ce n'était pas tout de planquer leur armement, ils avaient aussi d'autres choses à faire.
L'autre homme voulait obtenir les plans du bâtiment, ça ne devrait pas être bien difficile à obtenir surtout qu'ils avaient une excuse en or pour demander cela. "J'imagine qu'on va devoir demander à un gars de la sécurité qui ira demander à la personne compétente ?" Même s'il n'était pas de ce monde, Guts avait vite comprit que dans ce genre d'endroit, il fallait passer par plusieurs intermédiaire en général pour obtenir ce qu'ils voulaient. Encore fallait-il que la personne soit là ce jour là. "Je m'en charge." Cette tâche était à sa porté. Il laissa donc Duncan et quitta les toilettes puants pour sortir et chercher l'accueil du bâtiment. Plutôt qu'un gars de la sécurité, il tomba sur une secrétaire à qui il demande s'il était possible d'avoir les plans, car pour les réparations, son collègue et lui avaient besoin de checker les tuyaux pour ne pas faire d'erreur. Heureusement, elle ne posa pas plus de question et lui demanda d'attendre, le temps qu'elle aille se référer à la personne compétente. Fallait pas être pressé... Avec patience, il attendit, surement une vingtaine de minutes parce que untel n'était pas dans son bureau et que untel était en congé. Bref... l'administration. Quand on lui donna enfin le fameux sésame, il remercia la secrétaire et retourna en direction des toilettes, plus il s'approchait, plus l'odeur fantastique de merde envahissait ses narines. "C'est bon, j'ai les plans !" indique t'il en entrant dans les toilettes. Ceci n'avait rien de suspect, même si quelqu'un passait par là. Après tout, on lui avait donné sous un prétexte tout à fait normal et logique au vu de la situation.
Avec ça, le duo connaissait à présent la configuration du bâtiment, couloirs, pièces, sortie de secours... Reste à savoir où se trouvera leurs cibles le jour J. "C'est pas sur des plans que ça va être écrit... Doit bien avoir une sorte de compte rendu préparatif qui pourrait nous indiquer ça ? Ou... on peut les faire aller où on veut ? On a le plan, si on trouve un moyen d’endommager d'une manière ou d'une autre plusieurs pièces et de laisser celle qu'on veut saine, ils n'auront pas le choix ?" Guts n'est pas un spécialiste des bâtiments, mais entre les tuyaux et l’électricité, ils ont de quoi faire et l'embarras du choix pour exécuter cette partie du plan. En plus, il reste trop peu de temps avant le jour J pour qu'ils puissent trouver du personnel pour tout réparer, alors son idée pourrait être plausible et ça devrait les aider grandement. Du moins, il l'espérait.
MUSIC~ Notre travail commun semblait bien fonctionner, quand on voyait comment nous avions progressé jusqu’à présent. En faisant un peu le point sur nos avancées, nous pouvions déjà nous féliciter pour plusieurs choses : nous étions entrés dans le bâtiment, nous avions les plans de l’endroit, nous avions planqué des armes dans la place et nous avions une bonne raison d’être sur les lieux, puisque nous nous faisions passer pour des plombiers et qu’il y avait de gros soucis de plomberie sur place, au niveau des sanitaires… Nous étions bien partis, c’était sûr et certain.
La suite du programme n’était pas encore écrite ni même établie, mais les grandes lignes m’en paraissaient bien claires : il fallait agir en toute discrétion – et jusqu’à présent, mon comparse s’en tirait plutôt bien, il avait même évité de venir ici avec une armure – et éliminer nos cibles sans causer trop de dommages collatéraux. Les chefs de file extrémistes étaient de très bonnes cibles, à mes yeux, nous avions là, outre un contrat à remplir, une excellente raison de buter ces salopards… L’extrême droite, sous toutes ses formes, me rebutait, me donnait la nausée et me donnait envie d’exploser quelques tronches à coups de balles ou de lame.
Une fois nos préparatifs accomplis, je regardai ma montre. « Le meeting a lieu demain. Tu t’occupes d’agir de l’intérieur, comme on a dit. Je me posterai sur l’immeuble en face, avec un fusil de précision. » Mon US Cheytac M200 était une arme exceptionnelle entre mes mains. Qualité US, bien sûr. De quoi abattre une cible à deux kilomètres… Difficile à ce stade de savoir quelle cible Guts allait devoir gérer de l’intérieur… Du chef militaire ou de l’homme politique, lequel des deux aurait le plus de chances d’être entouré de gardes du corps et autres andouilles dans le genre ? Sans doute les deux… Une fois que je serais posté sur l’immeuble d’en face, je pourrais abattre n’importe lequel des deux types sans problème. Peut-être que ce serait mieux que je gère les deux, d’ailleurs, et Guts allait pouvoir faire une bonne vieille diversion.
*** Le lendemain… ***
J’étais un tueur à gages, un professionnel dans mon domaine. J’étais un expert du tir à longue portée, un sniper. J'avais été engagé pour éliminer des représentants importants d'un mouvement d'extrême droite. Je ne connaissais pas les détails, mais j’étais payé pour faire mon travail et j’étais déterminé à le faire avec précision et efficacité. Je m’étais installé dans mon point de tir. J'avais passé des heures à étudier la topographie de la zone, à évaluer les distances, à calculer les angles et les vents. J’étais prêt maintenant. J’étais calme, concentré, prêt à prendre ma cible. Je sentais le froid m'envahir, mais je ne bougeais pas. J'attendais, je surveillais, je scrutais chaque mouvement. Je repérais enfin ma cible, un homme à l'allure arrogante, entouré de gardes du corps. Je ne me laissais pas distraire par leur présence, je ne me préoccupais que de lui. Je prenais une profonde inspiration, je me concentrais sur ma respiration, je me bloquais pour la précision du tir. J’étais un tueur à gages professionnel, je ne faisais pas d'erreurs. J'entendis le coup de feu, je ne sentis pas le recul. Ma vision se brouilla, mais je ne bougeais pas. J’étais en train de suivre ma cible à travers mon viseur. Je voyais sa chute, ses gardes du corps se précipitant vers lui. Ils ne savaient pas encore d'où venait le tir, ils étaient confus, désorientés. Je me mis à bouger, je rangeai mon matériel, je disparus. Je ne ressentais rien, pas de remords, pas de culpabilité, pas de fierté. J’étais juste un tueur à gages, un professionnel. J'avais fait mon travail, j'avais accompli ma mission. Je n’étais ni un héros ni un criminel. J’étais juste un outil dans les mains de mes employeurs. Je ne connaissais pas leur motivation, je ne me souciais pas de leur cause. Tout ce qui m'importait, c'était d'être payé pour ce que je faisais. Et j’étais payé cher.
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Lun 13 Mar 2023 - 1:31
Tout était prêt, installé ou il fallait pour que tout se déroule pour le mieux le jour J. Rien n'avait été laissé au hasard et si tout se passait bien, aucun des deux hommes n'auraient la moindre chance de survivre. C'était le but des préparatif après tout. Ne restant qu'une grosse poignée d'heure avant le début du meeting, il était temps pour eux de rentrer, se reposer, se préparer et revenir.
Le jour du meeting, Guts était là, il devra agir de l'intérieur, de toute manière, son truc à lui ça a toujours été le corps à corps même s'il s'est se battre à moyenne distance en lançant des couteaux ou utilisant une arbalète et ici il avait apprit à manier les armes à feu même si ce n'était pas son truc. A l'entrée, assez tôt ce matin là, il avait montré pâte blanche, prétextant venir pour continuer les réparations qui n'étaient pas terminées bien entendu. Une occasion parfaite pour lui pour s'infiltrer en toute facilité. Dans les coulisses de cet endroit, il se rendit au niveau de cuisine et suivi un serveur qu'il mit K.O dans un coin discret pour lui voler ses vêtements. Oui, il aura besoin de se fondre dans la masse. Une fois le corps inconscient -mais vivant- caché et enfermé, il joua le rôle du serveur qui aidait à préparer.
Dans la salle, des discours se jouaient et il savait que bientôt, l'heure d'agir allait arriver. Ceci arriva, la première cible tomba au sol devant les autres, les gardes du corps dans l'incompréhension et n'ayant surtout rien pu faire. Le bruit du coup de feu venant de l'extérieur avait été étouffé par les murs du bâtiment. La panique s'empara des personnes autour. C'était à lui de jouer. L'autre homme était plus, mais forcément les gardes étaient plus prudent. Tant pis pour la discrétion, il n'avait pas de temps à perdre, s'il partait, le contrat était mort. Prenant les couteaux de lancer il visa en premier les gardes du corps pour en éliminer 3 sur 6. Ça dégageait un peu la cible, mais les trio restant faisait bloc menant leur protégé vers un couloir qui pourrait le mener à la sortie. Pas sur que Duncan soit là assez rapidement pour protéger la porte arrière. Coursant les types, il se stoppa à un endroit où une arme avait été caché derrière une grille d'aération. Ceci lui permit d'éliminer un homme de plus, plus que deux ! Voyant qu'atteindre la sortie serait pour l'heure trop difficile, ils se réfugièrent dans une pièce. Eux-aussi armé, les gardes tiraient à tour de rôle pour protéger l'entrée jusqu'à l'arrivée de renfort. Il faudrait que Duncan ait une vision sur cette pièce, aucune chance qu'ils protègent les fenêtres, pour eux le danger venait du couloir. Guts se contentait donc de gagner du temps pour le moment.
MUSIC~ Buter quelqu’un à distance, c’était quelque chose que je pouvais faire très facilement. J’avais toujours le matériel adéquat et j’avais l’habitude d’en prendre bien soin. C’était la moindre des choses. J’avais fait mon travail en tirant sur l’une des deux cibles. Mais je savais que mon acolyte allait faire ce qu’il fallait depuis l’intérieur du bâtiment. Il allait pouvoir faire ce qu’il fallait pour éviter les débordements divers. Il pourrait neutraliser toute personne qui aurait pu devenir une menace pour le bon déroulement de notre projet. D’après ce qu’il m’avait dit, il était bon en corps à corps. Alors, je faisais le boulot de loin, car la distance me convenait bien aussi, malgré mon œil manquant.
J’avais de la chance, d’une certaine façon, de ne pas devoir entendre les conneries de discours fascistes et racistes, toutes leurs conneries d’idées rétrogrades et anti-différences… Je n’aimais pas vraiment ce genre d’idéologies, les discours de haine, ça m’énervait un peu. En fait, je ne voyais pas vraiment l’intérêt. Alors éliminer des gros bonnets de ces domaines-là, ça ne me faisait ni chaud ni froid.
L’élimination du premier homme avait, forcément, fait redoubler de prudence les autres. De loin, je voyais des hommes courir, certains avec des téléphones, d’autres cherchaient du regard d’où la balle avait pu partir… Alors je bougeais. Le temps qu’ils puissent déterminer où j’étais posté, je serais déjà de l’autre côté. L’avantage d’avoir préparé notre plan jusque dans les moindres détails. Je me dirigeais donc vers mon poste suivant. Je savais bien que, pendant ce temps, Guts prenait des risques et qu’il allait sans doute devoir faire face à des résistances armées. Il me fallait rejoindre au plus vite mon deuxième perchoir. Un bâtiment de l’autre côté du quartier, que je rejoignis en passant par les égouts. Peu de possibilités de relever des traces de mon passage, puisque je marchais dans un filet d’eau. La sortie pour Guts était prête, il pourrait rejoindre les égouts quand le moment serait venu. La camionnette était à plusieurs centaines de mètres du lieu de notre contrat, mais il n’y aurait pas vraiment d’obstacle sous la surface.
Je ressortis après quelques minutes, pour me poster à la fenêtre de la cage d’escalier du building. D’ici, je pouvais, à travers la lunette de mon arme, observer à travers les fenêtres ce qui se faisait et ce qui se tramait dans différentes pièces. Mon œil capta du mouvement et je me mis à espérer que les vitres du bâtiment en face ne soient pas pare-balles. Ça aurait été dommage… Le silencieux vissé sur le canon, l’œil collé à la lunette, je balayais les fenêtres du regard quand je vis ce qui m’intéressait. Faire le sniper, c’était ne pas avoir l’opportunité de se tromper de cible… Deux hommes en noir et un en gris… Je ne réfléchis pas très longtemps et je visai la tête du gris, en me disant que s’il avait été un garde du corps, il aurait porté une tenue réglementaire. La pression de mon doigt lâcha la balle immédiatement, elle fila à toute vitesse, traversant la rue et la fenêtre (heureusement pas pare-balle) pour aller se loger dans l’arrière du crâne de ma cible. Une balle qui serait difficile à tracer, vu que j’avais limé l’intérieur des canons de toutes mes armes à feu.
A présente, je devais me remettre à bouger. Et assurer les arrières de mon acolyte. Si j’avais abattu la bonne cible, alors il allait pouvoir finir le travail de l’intérieur et rejoindre les égouts puis la camionnette. Je l’attendrais là, prêt à démarrer, pour nous rendre en forêt, près de l’endroit où nous nous étions rencontrés.
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Dim 26 Mar 2023 - 3:40
Agir de l'intérieur était forcément plus risqué, Guts le savait. Mais ceci ne lui faisait pas pour autant peur. Le risque, il l'avait connu tout au long de sa vie sur les champs de bataille, à devoir se battre pour survivre. C'était tuer ou être tuer, la dure loi de la guerre. Plusieurs fois, il aurait pu y passer, mais il était doué pour tuer et survivre.
L'agitation à l'intérieur du bâtiment lui rappelait son passé, le tout avec des armes différentes. Quoi qu'à son époque, arc et flèche et couteau de lancé étaient aussi redoutable. Sa tueuse de dragon lui manquait, mais aurait été trop voyant de venir ici. Une immense épée aussi grosse que lui, forcément, ça aurait fait tâche dans le décor. Là, il se contentait de ce qu'on pourrait nommer "armes modernes", des armes à feux tirant des projectiles. Ce genre d'objet n'avait rien de passionnant, il trouvait ça plutôt ennuyeux, mais c'était visiblement l'équipement de ce monde et de beaucoup de personne. Utile à distance, mais pas vraiment en corps à corps.
Sa cible était acculée, protégée par deux fidèles gardes du corps. L'ennuie des pistolets, c'est qu'esquiver les balles en courant tout droit, c'était quelque peu compliqué. Guts était donc un peu coincé, mais rien n'était perdu. Du temps, il en avait gagné pas mal pour Duncan. Au final, s'il n'abattait pas lui même la cible, il s'en fichait pas mal. L'importait, c'était que le gars crève, c'est tout. Son comparse était mobile, il pouvait changer de position pour avoir un meilleur angle de tir, restait à espérer qu'il ait entendu tout le grabuge à l'intérieur et qu'il sache où viser.
Le chevalier n'entendit aucun bruit de tir, juste celui d'un corps qui s'effondrait lourdement au sol et la panique des gardes. Même sans voir la scène, il l'imaginait déjà. La cible avait été éliminé, c'était le plus important. C'était donc le moment de filer avant de se faire capturer ou tuer, ce qui n'était pas dans les plans de notre homme. Pour la suite, il savait quoi faire, il fonça vers sa "porte de sortie". Un passage vers le sous-sol, il fit même exploser un bout de plafond via une charge pour bloquer l'accès et ralentir les ennemis. Une grille à soulever et il fit un saut de plusieurs mètres pour retomber sur ses pieds, chute légèrement amortie par l'eau. Les égouts et ses si bonnes effluves... Après avoir suivi ces derniers pendant plusieurs centaines de mètres, il remonta via une échelle pour en ressortir dans une petite ruelle. La camionnette était là. Guts y entra rapidement, c'était l'heure de décamper et faire le bilan. "Seconde cible éliminée. Joli travail. On mérite notre récompense." Même si l'argent n'est pas le moteur de Guts, faut bien en avoir un peu pour vivre. Avec ça, il va pouvoir être tranquille un petit moment, d'ailleurs, il pense même à raccrocher. Si dans ce monde, il peut vivre en paix, ça lui dirait bien d'essayer...
MUSIC~ Le moins que l’on pouvait dire, c’était que tout s’était plutôt bien déroulé… nous avions éliminé les cibles, sans causer de réels gros dommages collatéraux et il était clair nous pouvions affirmer à présent que la mission était accomplie. En tout cas, c’était ce qui me vint en tête lorsque mon comparse me rejoignit, après son passage dans la bonne odeur des égouts. J’ignorais s’il pensait la même chose que moi, mais dans cette mission, nos narines et notre odorat avaient tout de même été mis à rude épreuve… J’avais juste envie de rentrer prendre une bonne douche.
Le commanditaire nous avait déjà payé une partie au moment de l’acceptation du contrat, mais effectivement, pour le reste, la tradition était que le solde était payé une fois la cible éliminée. Je ne m’inquiétais pas de savoir combien recevrait Guts, ça ne me regardait pas. J’imaginais jusque que c’était équitable. Dans la camionnette, tandis que mon comparse s’installait, j’ouvris la boite à gants pour qu’il puisse y prendre la bouteille d’eau qui s’y trouvait. Se rincer le gosier après une mission, c’était important, surtout après avoir traversé des délicates émanations odorantes des boyaux que constituaient les égouts.
« Sers-toi. » Je parlais peu, bien sûr. Notre collaboration avait été efficace et tout s’était bien passé, mais je n’avais jamais été ni spécialement bavard ou amical. Je ne savais pas toujours quoi dire ni même comment me comporter, alors le silence, c’était sans doute le mieux.
Je roulais pour nous éloigner de notre lieu de mission. Une mission comme cela de temps à autre, ça permettait toujours d’avoir une vie bien confortable. Et ça me permettait aussi d’être un associé au Lumen Vitae, plutôt que de me contenter d’être juste un employé. Mon but était surtout d’être tranquille, de mener une existence paisible et loin des cons. Pas toujours possible, bien sûr, mais j’avais appris à me contenter de ce que j’avais. « Je te dépose quelque part après ? » Pour ma part, l’argent serait versé sur un compte off-shore, comme chaque fois. Je gérais ensuite mes affaires en effectuant des retraits discrets, pour ne pas éveiller de soupçons. Le tout, c’était de rester discret, encore et toujours. Mais quelque chose me disait que Guts n’avait sans doute pas de compte off-shore… Je n’étais même pas sûr qu’il ait un compte bancaire. Il semblait plutôt du genre à planquer son butin quelque part et à monter la garde. Mais chacun son truc.
Une fois le véhicule arrêté, avant de reprendre ma voiture, je lui tendis la main. Je ne savais pas du tout si nous serions amenés à nous revoir ou non par la suite, mais autant se quitter en bons termes. « Tu es un bon équipier. Ça a été un plaisir. » C’était la vérité, nous avions pu gérer ce contrat sans qu’il n’y ait de soucis et ça me laissait une bonne impression sur Guts. Après cette collaboration, l’avenir nous dirait ce qu’il adviendrait. En attendant, nous partîmes chacun de notre côté.