MUSIC~ Lorsqu’un contrat m’est proposé, je réfléchis toujours à deux fois avant d’accepter. Elle est finie l’époque où je tuais sans poser de question, je me refuse à commettre des erreurs qui me suivront pendant des années et des années, comme ça a été le cas avec la famille de Camille. Les mauvaises informations, cela peut coûter très cher au sens figuré et je n’ai plus envie d’avoir ce genre de truc sur la conscience. Il m’arrive de collaborer avec des personnes pour une durée un peu plus longue qu’un seul contrat. Dans ce cas, je règle parfois les détails directement avec le commanditaire. Par téléphone la plupart du temps, mais parfois dans des lieux neutres où nous pouvons discuter sans que ne traînent des oreilles intrusives.
Aujourd’hui, c’est cette dernière situation. Ce n’est pas moi qui ai choisi le bar, mais lui. Je ne fixe pratiquement jamais de rendez-vous dans les bars, pour ma part, car c’est le genre d’endroit où l’alcool peut faire faire des conneries à des clients et où il y a toujours des gens pour se mêler de ce qui ne les regardent pas. Mais bon… je n’ai pas émis d’avis contraire quand c’était le moment, alors c’est tout, faut faire avec.
Le type est déjà là quand j’arrive. Je le reconnais tout de suite, c’est le genre de visage que je n’oublie pas (sans blague ?)… Je viens vers lui directement et je jette un œil (oui oui, un seul) à sa consommation. Dans ce genre d’endroit, je ne prends plus que des boissons servies en bouteille directement. Dans l’idéal, même, je décapsule moi-même. Je me suis déjà fait avoir une fois par un « ami » qui a voulu m’offrir un verre de ciguë, je ne prends plus de risque. Avec le temps, je suis devenu un peu parano, c’est vrai. Alors je commande une bière spéciale, blonde, pas trop forte… c’est pas que je n’apprécie pas les bières à plus de 9 degrés, mais je suis là pour affaires, alors il me faut rester focus. Je prends place près de lui.
« Hello.» Je ne peux m'empêcher de remarquer sa posture. Je pense qu’il doit être aussi musclé que moi. J’ignore s’il est sportif, s’il a des passions du genre ou s’il s’entretient juste comme il faut. Ou parce qu'il faut. Il n'a sans doute pas le même genre de vie que moi, et je ne peux que comprendre ça, mais nous avons quelques similitudes, lui et moi. Avec son tatouage de pin up dans le cou et moi avec mon cache-œil, il est évident qu’on va attirer les regards des curieux. Nous allons communiquer à demi-mots, comme si nous parlons d’autre chose. C’est comme cela que ça fonctionne. Faut avoir l’air normal. Encore et toujours. Et tant pis si ça ne fonctionne pas. Pour ce genre de contrat, il y a plusieurs façons de faire. Avec certains, on évoque le sujet comme si on parlait d’une pâtisserie. J’y connais pas grand-chose aux trucs sucrés, à part les simples tartes aux fruits, mais ça laisse l’opportunité d’aborder plusieurs aspects en utilisant un vocabulaire qui n’est pas connoté. Mais avec Preda, ça dépend un peu. Je le laisse choisir le terrain sur lequel on va évoluer, lui et moi.
Y a la basse besogne qu’on laisse à d’autres et les comptes qu’on choisit de régler soi-même. Y a des collaborations de courtes durées et d’autres qui peuvent se prolonger, parce qu’on aura réussi à vous surprendre, et aussi parce que quand on se retrouve plongé dans un monde qui a oublié l’influence que vous aviez autrefois, faut savoir reconstruire son réseau, l’air de rien. Petit à petit. Pas à pas. La première fois qu’il avait décidé d’engager Duncan Vizla, Nigel n’avait pas su à quoi s’attendre. Ou bien il en avait eu une petite idée liée seulement à la réputation qui l’avait précédé, ce qu’il avait ignorer, c’était la surprise qui devait être la sienne au moment de prendre conscience de leur… ressemblance. Non, dans leur cas, il n’est plus de bon ton de parler de ressemblances, ça va bien au-delà de ça… Ils sont trop similaires, et en maintenant, ces signes distinctifs qui sont la marque de leurs parcours respectifs les distinguent clairement. C’était la première fois que Nigel prenait conscience de ce phénomène propre à l’île, ou les sosies pullulaient. Et Nigel avait rencontré le sien – l’un des siens, pour être plus exacte.
Peut-être est-ce l’effet d’un narcissisme manifeste – c’est même certain – mais le fait de se reconnaître autant en lui, du moins physiquement, avait poussé Nigel à, assez naturellement, accorder sa confiance à Vizla, mais aussi à en attendre davantage de sa part que de n’importe qui d’autre. Il n’avait cependant pas été déçu de leur collaboration, si bien qu’il avait décidé de faire appel à ses services plus d’une fois déjà, des fois espacées, et qui ne prévenaient jamais. Il lui accordait, pour ainsi dire, une sorte de traitement de faveur. Il ne lui confierait pas n’importe quelle mission, et par conséquent, s’il a demandé à le voir cette fois, c’est parce qu’il a une idée bien particulière, et différente, derrière la tête.
Rendez-vous est donné dans un de ces bars où on évite de se rendre si on veut éviter les mauvaises rencontres. Son verre de whisky déjà entamé devant lui, Nigel attend l’arrivée de Duncan. Ce dernier n’est pas en retard, c’est Nigel qui a pris de l’avance sur son programme, cela ne l’empêche pas de fixer sa montre avec insistance, prêt à reprocher le moindre retard à celui qui ne lui en soumet aucun puisqu’il finit par arriver, commande sa boisson avant de venir le saluer. Plus perturbé par ce cache-œil qui avait eu pour effet de lui faire poser quantité de questions indiscrètes à ce sujet, il agrippe son regard et prend le temps de boire une gorgée de sa boisson avant de prendre la parole. Il pourrait rentrer dans le vif du sujet immédiatement, mais il décide de prendre son temps, à situation particulière, mesures particulières.
"Comment vont les affaires ?" demande-t-il comme si cette rencontre était tout ce qu’il y a de plus informelle, alors même qu’ils savent tous les deux ce qu’il en est réellement.
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Duncan Vizla
▿ Ton univers : Polar
▿ Date de naissance : 17/11/1969
▿ Age : 55
▿ Métier : Thanatopracteur / tueur à gages
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : Gauche
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Endurance accrue
▿ Sens aiguisés
▿ Force accrue
▿ Esprit tactique
▿ Pseudo : Ameknos
▿ Avatar : Mads Mikkelsen
▿ Copyright : moi-même
▿ Disponibilités rp : 1/5
▿ Autre(s) compte(s) : Duncan & Martin & Doc' Ten & House & Zeus & Eric & Crowley & Papy & Jiraya & Sebastian & Severus & Jürgen & Kaecilius & Sweeney & Gomez & Nigel & Kristoff & Ezio & Corto & Beetlejuice & Garrett & Owen & Spencer
MUSIC~ Me retrouver avec Preda, ça ne m’arrive pas très souvent. Nous avons une relation "professionnelle", lui et moi. Le genre échange de bons procédés, en quelque sorte. Je ne peux pas dire que nous soyons amis, il y a bien peu de gens autour de moi que je me permets de gratifier de ce titre, mais nous sommes en relativement bons termes, ce qui est tout à fait correct. Le physique des gens, très sincèrement, je n’y fais pas très attention. Je sais bien que certains voient dans les ressemblances physiques des arguments pour toutes sortes de choses, mais je ne suis pas dans ce délire-là. Je fais confiance aux personnes qui font leurs preuves, pas à ceux dont le sourire me fait penser à truc muche.
Engager le Black Kaiser, c’était s’assurer que le travail serait fait, rapidement, plus ou moins proprement, et sans faire dans la dentelle. Je suis le genre de type à être toujours efficace et à ne pas perdre de temps. Quand Preda m’a offert un contrat, je n’y ai vu aucun inconvénient, parce que sur le moment, je n’avais pas très envie de rester inactif. Une tête ou une autre, cela ne me dérangeait pas. Tout ce qu’il me fallait, c’était la certitude qu’aucune erreur n’était possible. Je ne voulais plus de ça.
Avec le temps peut-être, la relation avec Nigel a légèrement évolué. Je suis sans doute moins froid, moins distant. Peut-être aussi simplement plus facile d’accès. Il sait à qui il a affaire et je sais à qui j’ai affaire. Il a parfaitement conscience que mon âge n’entache en rien mes compétences et que je suis très certainement le plus apte à ôter la vie de toute personne qui pourrait s’avérer gênante. Je n’ai pas eu besoin de lui montrer mon curriculum vitae, il me semble bien que Nigel a des relations et qu’il a pu se renseigner par lui-même sur mon compte. Sans doute plutôt sur le Black Kaiser que sur Duncan Vizla, d’ailleurs, au vu de la différence entre mes deux vies.
Il a son whisky, j’ai ma bière et nous voilà à discuter comme si nous sommes de vieux amis. Enfin, vu de l’extérieur, je pense que nous pouvons avoir l’air de cela ou bien de deux cousins ou je ne sais quoi. Il me demande comment vont les affaires et, comme il connaît ma couverture au funé, je lui réponds sur un ton blasé : « Bosser dans les pompes funèbres, ça n’a aucun avenir. Les clients ne sont pas fidèles. » Je ne suis pas peu fier de ma vanne pourrie. Mon sourire en coin l’atteste. Mais je ne lui retourne pas la question, parce que ce serait indiscret, parce que je n’ai pas besoin d’en savoir trop. Quand on en sait trop, on finit vite par devenir gênant, n’est-ce pas ? Je suis bien placé pour le savoir, vu le nombre de vies que j’ai prises dans le but de maintenir des secrets de tous acabits. « Et toi, tout va comme tu veux ? » Une question vague, pouvant porter sur sa santé, sur sa vie privée, sur sa vie professionnelle ou ses projets. Libre à lui de choisir, je ne suis pas du genre à imposer la musique. Je sirote ma bière doucement, j’ai toujours aimé cette boisson, mais toutes les blondes ne se valent pas. Celle que j’ai là est une vraie bibine qui n’a pas beaucoup de goût. C’est décevant, mais bon, ça se laisse boire.
A les regarder deviser comme ils le font, on pourrait s'y laisser prendre, supposer qu'ils ne sont que deux bons amis installés à une même table et qui discutent de tout et de rien, rattrapent le temps perdu ou va savoir quelles autres conneries font ceux qui ont du temps à perdre. De l'extérieur, ils ont sans doute l'air de deux frères, même, tant leur ressemblance physique est frappante - troublante, diraient certains, marquée seulement par ces signes physiques ô combien visible qui empêchent radicalement de les confondre - bandeau sur l'oeil et tatouage sur le cou. Oui, on pourrait croire à une conversation cordiale entre deux frères, et c'est l'effet recherché. Ils n'ont pas forcément une gueule à vouloir s'en faire des amis, ni l'un ni l'autre, mais toute invention de l'esprit qui éloigne le tout-venant de la réalité de ce qu'ils sont véritablement et de la nature de leur relation est forcément bonne à prendre. Moins ils attirent l'attention sur la naturel professionnelle mais également passablement illégale de leurs interactions, mieux c'est, pour l'un comme pour l'autre. Oui, de loin il fond illusion. D'autant que Nigel, de loin, se permet même une petite réflexion tout à fait ironique au sujet de son propre travail. Bosser dans les pompes funèbres, ça n'a aucun avenir, les clients ne sont pas fidèle.
"Par contre, t'es toujours sûr de t'en faire de nouveaux", répond Nigel qui accepte de rire franchement du trait d'esprit de son interlocuteur. "Y aura toujours des morts."
Que la mort soit naturel ou non, ça c'est autre chose, une autre paire de manches. Mais pas la peine de dire à voix haute ce qui est déjà plus que largement sous-entendu dans tous les cas. A la place, Nigel constate. Il constate que Duncan ne lui a pas retourné sa question, et Nigel comprend sans mal pourquoi : c'est une indiscrétion qu'il ne se permettra pas avec lui, et ce n'est pas plus mal ainsi. A la place, il oriente la conversation d'une autre manière, plus vague mais appréciée justement pour cette raison, puisqu'elle laisse à Nigel le loisir de répondre de la manière qu'il souhaite, comme bon lui semble, et sans se soucier forcément d'entrer dans des détails qu'il n'aurait pas envie de communiquer. C'est un peu contradictoire, compte tenu de ce que son interlocuteur sait de lui, certains sombres secrets, notamment, que d'autres devinent mais dont la plupart ne savent rien, ou en tout cas pas avec autant de certitudes. Ce qui ne veut pas dur qu'ils ne doivent pas faire preuve d'un semblant de défiance élémentaire.
"On peut dire ça, ouais. Les affaires marchent bien", il fait avec sincérité car c'est le cas. Il n'a pas à se plaindre de son petit business, dans l'ensemble. Même si certains éléments n'ont pas tardé à l'incommoder, et plus que largement. Rien à voir directement avec ses affaires, mais elles pourraient bien les impacter. "Par contre..." Quand une phrase commence comme ça, c'est mal barré. "J'ai retrouvé une vieille connaissance." Pour l'instant, il ne développe pas son propos, mais ça vient assez rapidement. "Un petit fouteur de merde. Et je m'en serais bien passé."
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Duncan Vizla
▿ Ton univers : Polar
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MUSIC~ Ma présence ici ne signifiait pas grand-chose, au fond, puisque je n’étais rien qu’un client parmi les autres. J’essayais toujours de passer à peu près inaperçu, bien que mon cache-œil soit toujours très vite repéré. Difficile de faire plus remarquable comme accessoire, d’ailleurs. Avec une jambe de bois, on m’aurait sans doute affublé d’un surnom de pirate, mais je n’avais pas cette chance. Alors je restais le Black Kaiser, l’Empereur Noir. Une métaphore pour me comparer à l’ombre de la Mort, évidemment, mais ce n’était pas donné à tout le monde de le savoir. Nigel était de bonne compagnie, en tout cas, avec moi. Disons que nous nous ressemblions suffisamment sur certains points pour que je me sente à peu près moi-même en sa présence. Il me connaissait assez pour savoir comment répliquer à mes tentatives pourries pour être drôle… et on pouvait même espérer que je fasse de nouveau un peu d’humour, même si c’était toujours un peu compliqué pour moi de trouver le bon ton. J’avais l’impression que Preda ne tenait pas spécialement compte de mon incompétence sociale. Il préférait mes compétences professionnelles et ça pouvait se comprendre.
« C’est sûr. Heureusement, d’ailleurs, j’ai pas très envie de me retrouver à bosser en télétravail ou d’aller pointer au chômage. » Pointer, pour moi, c’était caler ma cible dans le viseur, correctement, et puis boum. Une légère pression sur la détente et le contrat était rempli. Bon, il m’était arrivé de perforer des crânes avec les moyens du bord, mais j’avais du mal à imaginer ce que donneraient mes deux emplois si je devais en arriver à faire du télétravail. C’était clairement pas pour moi. Je me débrouillais avec l’informatique, mais je restais un type de terrain avant tout.
Les verres se vidaient peu à peu, tandis que nous discutions, et mon interlocuteur aiguilla assez rapidement la conversation vers la raison de notre présence ici. Une vieille connaissance à éliminer. Il n’en fallait pas plus pour que je puisse deviner la suite. L’appellation « petit fouteur de merde » était assez parlante. S’il avait voulu juste lui faire peur, Nigel n’aurait pas fait appel à moi. Il lui fallait un travail de pro, propre, sans la moindre trace. Ce n’était pas une vie que je prendrais avec une mèche de foreuse enfoncée entre les deux yeux, celle-ci. Je devais m’assurer de couvrir les arrières de Preda en même temps que les miennes. « Tu peux m’en dire plus ? Tu as une photo ? » Je ne prenais plus jamais le risque que j’avais pris avec la famille de Camille. Hors de question de recommencer un truc pareil. Je ne laissais plus la place à l’erreur et je voulais me montrer toujours plus perfectionniste.
Nigel essaie de se figurer à quoi ressemblerait le travail de croque-mort à distance, et cette pensée lui arrache un rictus amusé le temps de quelques secondes seulement. Dans le fond, sur ce point, ils sont pas différents, ils cherchent à gagner leur pain, et peu importe de quelle manière. Les choix de vie de Duncan n'intéressent pas franchement Nigel tant qu'ils n'interfèrent pas avec les siens. Jusqu'ici ils se sont toujours plutôt bien complétés. En matière de sens des affaires, ils ont des modes de fonctionnement, ou en tout cas de raisonnement, suffisamment proches pour avoir toujours su fonctionner en très bonne entente l'un et l'autre.
Pour ce qui amène Nigel à vouloir faire appel aux services de Duncan, bien sûr, c'est une autre affaire. Quand il lui parle de ce qui le préoccupe ces derniers temps, il est évident qu'il le fait pour une raison particulière, il a la ferme intention d'en appeler à ses compétences les plus appréciables. Parce que Nigel peut bien régler ce genre d'affaires par lui-même, mais quand il est question de faire un travail propre et sans bavure, ce n'est pas forcément vers lui qu'il est préférable de se tourner. Et il va lui être très utile.
Nigel hoche la tête quand son interlocuteur lui demande de plus amples informations, et tire dans le même temps son téléphone de sa poche. Il pianote sur son écran, à la recherche des réseaux sociaux du concerné, en même temps qu'il reprend la parole.
"Son nom est Charlie Countryman. J'ai de vieux comptes à régler avec lui. Je serai probablement pas dans ce trou pourri sans son intervention", il reprend en tendant son téléphone à son interlocuteur afin qu'il puisse observer attentivement la photo du concerné. Oui, Nigel reste persuadé que c'est sa mort qui l'a entraîné ici, et que cet événement est le seul imputable à sa situation. Ouais, il l'a vue, cette connerie de lune rouge, c'est pas pour autant que ça l'intéresse. "Enfin, la photo, c'est utile, oui et non, lui aussi a une poignée de sosies en ville", explique-t-il en récupérant son téléphone en recherche, semble-t-il d'autre chose. "De toute façon, c'est pas de lui que je veux que tu t'occupes, lui, je me le garde", explique-t-il ensuite, parce qu'en effet, il ne veut laisser à personne d'autre le plaisir de savourer la mort ô combien nécessaire de Charlie Countryman. "Je veux faire durer un peu le plaisir. Il a une coloc, deux-trois amis. Rien de très stimulant, mais rien qui ne soit largement à ta portée."
Une disparition, propre, nette, pour isoler ce brave Charlie et refermer de plus en plus l'étau autour de lui, c'est ça que Nigel veut, et c'est ça que Nigel obtiendra, il y est fermement décidé en tout cas. L'affaire pourrait être simple, expéditive, à qui manquerait ce fichu fouteur de merde dans tous les cas ? Mais les circonstances lui valent un traitement de faveur.
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Duncan Vizla
▿ Ton univers : Polar
▿ Date de naissance : 17/11/1969
▿ Age : 55
▿ Métier : Thanatopracteur / tueur à gages
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : Gauche
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Endurance accrue
▿ Sens aiguisés
▿ Force accrue
▿ Esprit tactique
▿ Pseudo : Ameknos
▿ Avatar : Mads Mikkelsen
▿ Copyright : moi-même
▿ Disponibilités rp : 1/5
▿ Autre(s) compte(s) : Duncan & Martin & Doc' Ten & House & Zeus & Eric & Crowley & Papy & Jiraya & Sebastian & Severus & Jürgen & Kaecilius & Sweeney & Gomez & Nigel & Kristoff & Ezio & Corto & Beetlejuice & Garrett & Owen & Spencer
MUSIC~ Les moments du genre, ça me faisait toujours quelque chose… Un peu d’adrénaline au moment où on arrivait à se mettre d’accord sur qui, où, quand, comment, pourquoi… et puis je finissais toujours par ressentir quelque chose au cœur de mes tripes. C’était quelque chose de fort, de puissant… Il y avait quelque chose de beau dans ces moments… Du moins, à mes yeux. Mon choix de vie, comme celui de Nigel Preda, était tout à fait correct. Je me trouvais chanceux de pouvoir tout aussi bien travailler que m’amuser. Ce n’était pas donné à tout le monde d’avoir cette chance. Mon amusement, pour l’instant, c’était surtout les moments que je pouvais passer à la salle de sport pour me défoncer en m’adonnant aux MMA avec Lincoln, mon « pote ». En dehors de ça, j’avais quoi dans ma vie ? Une place dans un funérarium où j’œuvrais dans l’ombre pour trimballer des cadavres d’un lieu à un autre.
Les contrats de Preda n’étaient jamais très compliqués, mais il fallait agir proprement et promptement. C’était dans mes cordes.
Quand il prononça le nom du petit con qui était de retour dans sa vie, je gravais cela mentalement. Il me fallait retenir ce nom. Je ne savais pas ce qui s’était passé entre ce mec et Nigel, mais si mon contact m’en parlait, c’était qu’il avait de bonnes raisons d’évoquer ce nom devant moi. La photo était nette et le visage que j’avais sous les yeux était bel et bien une tête d’ahuri. Le menton fuyant, le regard hagard… Ce Charlie Countryman avait tout à fait la tête du genre de type qui méritait de mourir après avoir payé pour ses conneries…
Mais Nigel interrompit mes pensées en m’annonçant que ce n’était pas ce type-là qu’il allait me falloir agir. Je comprenais que Preda veuille se le garder. En soi, j’avais bien préféré me garder Blut et le décapiter moi-même… « La vengeance, c’est un bon moteur. » Je n’avais pas envie de tergiverser sur tout ça, mais je comprenais la manière de penser de mon commanditaire. Quant à cette histoire de sosies… oui, c’était quelque chose qu’on voyait fréquemment, par ici, bien que je ne sois pas spécialement le plus physionomiste des êtres humains, j’avais bien remarqué des ressemblances assez frappantes, parfois.
« Une coloc et quelques potes, je note. T’as une adresse ? » J’allais sans doute devoir le prendre en filature un moment pour observer ses moindres faits et gestes, pour moi pouvoir apprendre à connaître un peu le personnage et son entourage. « Je suppose que tu veux faire durer un moment… » J’imaginais déjà faire en sorte de lui faire vivre un enfer. Saboter des freins, pénétrer par effraction chez eux, laisser de la merde derrière moi… L’enfer de la paranoïa, c’était tout à fait envisageable et même carrément possible. J'avais déjà quelques idées en tête... Avec quelques gadgets, il me serait très facile de faire de leur vie un enfer. Et sans empreintes ni indices, bien sûr.
Je bus ma bière et lui adressais une sorte de sourire. « Tu me laisses carte blanche ? »
Si Nigel donne à Duncan toutes ces informations sur Countryman, ce n'est pas dans l'intention de le voir s'occuper de celui que le chef de gang préfère se garder pour lui-même, mais justement pour lui signifier le nom et l'apparence de la cible à ne pas abattre. Connaissant Duncan, il n'a pas à s'en faire. Il fait toujours un travail très propre et sans bavure. Il saura se concentrer sur la cible à abattre et uniquement sur elle. Les dommages collatéraux ne dérangent pas Nigel outre mesure - il en faut bien, parfois, mais il tient toujours, naturellement, à ce que tout reste sous contrôle malgré tout, et s'il délègue, ce n'est jamais que parce qu'il sait que le travail sera fait et bien fait quoi qu'il en soit.
La vengeance est un bon moteur. A la réflexion de Duncan, Nigel affiche un sourire en coin. Ce n'est certainement pas lui qui dira le contraire, même si dans son cas, les moteurs susceptibles de le faire agir et réagir sont plus que nombreux : l'ambition est un moteur, le pouvoir est un moteur, l'appât du gain est un moteur, la jalousie est un sacré moteur, et qui a sacrément déraillé, par la même occasion. Bref, l'esprit de revanche est quelque chose que Nigel connaît bien, et sans savoir grand-chose de la vie de Duncan (il considère qu'en ce qui le concerne, moins il en sait, mieux il se porte, il n'a jamais cherché à creuser à son sujet, et de son côté, Duncan n'a pas cherché à le faire non plus), il devine que c'est un sujet qui lui parle.
Nigel hoche la tête quand son interlocuteur lui demande s'il a une adresse. Il tire de sa poche un papier sur laquelle il a noté l'adresse de Coutryman, sur Hogwarts Place, où il était déjà venu lui rendre visite une première fois. Il a également noté les horaires de travail de Countryman et celles où la colocataire de ce dernier sera seule chez lui. Il tend le papier à son interlocuteur afin qu'il puisse l'examiner et en faire ce qu'il veut. De même, il a isolé quelques noms et prénoms concernant lesquels il pourra faire ses propres recherches, mais c'est à cette fille, Nala, qu'il veut qu'il s'en prenne en premier. S'il doit s'avérer que les deux sont plus que colocataires, ce sera tout bénef pour lui. L'essentiel est qu'il en souffre. Cette fille n'est jamais qu'un message. Sa mort ne sera pas une fin en soi.
"Tu supposes bien", confirme Nigel quand Duncan suggère qu'il souhaiterait faire durer les choses un moment. C'est le cas en effet, dans cette affaire, il préfère prendre son temps, la vengeance doit être à la hauteur de l'outrage initialement subi. "Tu as toute ma confiance", ajoute-t-il alors, ce qui est sincère, pour le coup, car Nigel sait comment Duncan travaille. Dans le cas contraire, il ne ferait pas appel à lui. "Quand est-ce que tu penses pouvoir me faire un premier retour sur ton travail ?"
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MUSIC~ Je ne savais pas grand-chose de Nigel Preda, mais cela me suffisait. Il avait une bonne tête, alors je n’avais pas besoin de tout savoir. Nous faisions affaire et c’était bien assez. Les boulots qu’il m’avait proposés jusqu’alors n’avaient jamais impliqué de tierce personne innocente, mais ici, c’était différent. Il ne s’agissait pas d’une affaire de territoires ou d’un conflit entre gangs, mais d’une vengeance personnelle. J’avais une assez bonne mémoire pour retenir les informations qu’il me livrait. Countryman était celui qu’il fallait faire souffrir, mais je ne pouvais pas l’attaquer directement. M’en prendre à sa colocataire était l’idée de Preda et, en soi, si tout n’avait pas été aussi finement calculé et pensé, j’aurais sans doute accepté sans pose de question. Mais cette « Nala » avait un petit quelque chose qui me faisait penser à Camille… et elle était innocente, dans tout ça. Ce n’était pas cette fille qui était au cœur de la vengeance, elle était juste une sorte de dommage collatéral… Je me promis que j’irai à la rencontre de cette fille. Je pouvais fort bien trouver un autre moyen de faire souffrir l’abruti qui avait osé s’en prendre à Nigel. Mais pour Nala, je tenais à m’assurer de certaines choses avant d’agir, parce qu’il était hors de question de revivre ce qui s’était passé pour Camille.
« Je pense que j’ai toutes les infos nécessaires. » Je ne pouvais pas nier le fait que Nigel avait paré à la moindre petite éventualité. Tout était clairement noté, jusqu’à des horaires que j’aurais en temps normal dû établir moi-même sur la base de plusieurs séances d’observation. Je ne voulais pas la lui faire à l’envers, Nigel était un client qui payait bien, mais je ne pouvais, déontologiquement, pas faire quelque chose contre cette Nala juste pour les beaux yeux du Roumain.
« Je commencerai par de l’intimidation. Une fille qui a la trouille, ça rend plus claires les relations. » Si elle n’était que la coloc de ce type et que leur deal n’était pas basé sur autre chose qu’un partage du loyer et des charges, putain, je n’avais pas très envie de la foutre en l’air. Par contre, pour faire chier Countryman, il y avait moyen de geler ses avoirs, de pirater ses comptes et de le rendre indésirable auprès de son entourage. Lui pourrir la vie avant de la lui ôter, comme si c’était un geste généreux, de pure charité. Mais ça, chacun son mode de fonctionnement, je n’étais pas là pour donner des idées à Preda, je supposais qu’il était assez intelligent pour avoir envisagé toutes les possibilités avant de se lancer dans cette démarche qui me concernait.
« D’ici une semaine, on pourra faire un premier point. » Une semaine pour la stresser, l’angoisser, la pousser dans ses retranchements, un peu à la fois. C’était parfaitement jouable. Et si je menais ma barque à ma manière, je pourrais peut-être même lui éviter d’y laisser sa peau.
On était loin des façons de faire de Blut et de Damoclès, mais je n’étais plus sous contrat auprès de Blut, puisque je l’avais décapité. Je pouvais agir un peu comme bon me semblait, désormais, et c’était bien mieux que d’avoir des comptes à rendre à un connard de boss.
Nigel hoche la tête, approbateur, quand Duncan lui confirme que les informations à sa disposition sont suffisantes afin qu’il puisse agir ainsi que son interlocuteur le lui demande. Ce n’est pas la première fois qu’ils collaborent ensemble et leurs interactions semblent écrites comme sur du papier à musique… ils connaissent le caractère et les attentes de l’autre, suffisamment pour ne pas tourner autour du pot plus que nécessaire et faire les choses de manière convenable. Avec toutes les informations préparées au préalable par Duncan, Nigel sait qu’il n’a pas à s’en faire : l’affaire sera rapidement réglée, et ils pourront ainsi passer à autre chose l’un comme l’autre. Bientôt, il obtiendra sa vengeance sur Charlie Countryman, une vengeance à la hauteur de l’humiliation subie, et c’est tout ce qu’il garde à l’esprit.
Un léger rire s’échappe de sa gorge, sincèrement amusé, quand son interlocuteur lui dit qu’il commencera par l’intimidation, avant de rajouter qu’une fille qui a la trouille a tendance à rendre les relations plus claires. Cette manière qu’il a de présenter les choses l’amuse très sincèrement. Il y a un détachement dans sa manière de faire, et de parler qui l’amuse beaucoup et ne l’inquiète pas le moins du monde, car il sait à quel point Duncan sait se montrer diablement efficace. Il ne l’a jamais déçu, pas une seule fois, il s’est convaincu que ça continuera, forcément, ça continuera. Ils sont au clair sur ce qui se passera, et Duncan sera rémunéré en conséquence. C’est parfait ainsi.
"Dans une semaine alors. Même heure, même endroit", dit-il afin de fixer directement les choses… ce qui leur donnera l’occasion de partager un autre verre, ce qui est toujours ça de pris…
Pas qu’ils aient grand-chose à se dire, puisque l’un comme l’autre ne s’attardent pas à aborder des sujets trop personnels, ou personnels tout court. Mais peut-être justement pour cette raison, parce qu’ils ne s’emmerdent pas avec des conversations qui n’auraient vocation qu’à meubler un silence inconfortable, il apprécie leurs échanges, si courts et directifs soient-ils.
"Contacte-moi s’il y a le moindre imprévu, même si je ne m’inquiète pas spécialement."
Mais avec quelqu’un comme le poissard Countryman, on peut toujours s’attendre au pire… En attendant, oui, les termes de leur accord sont fixés, ils savent par conséquent à quoi s’en tenir. Nigel lève son verre en direction de son interlocuteur qui lui ressemble étrangement de façon assez troublante, avant de porter ce qu’il reste de son contenu à ses lèvres.
"A cette nouvelle collaboration."
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Duncan Vizla
▿ Ton univers : Polar
▿ Date de naissance : 17/11/1969
▿ Age : 55
▿ Métier : Thanatopracteur / tueur à gages
▿ Quartier : Raccoon Square
▿ Côté cœur : Gauche
▿ Dons/capacités/pouvoirs :
▿ Endurance accrue
▿ Sens aiguisés
▿ Force accrue
▿ Esprit tactique
▿ Pseudo : Ameknos
▿ Avatar : Mads Mikkelsen
▿ Copyright : moi-même
▿ Disponibilités rp : 1/5
▿ Autre(s) compte(s) : Duncan & Martin & Doc' Ten & House & Zeus & Eric & Crowley & Papy & Jiraya & Sebastian & Severus & Jürgen & Kaecilius & Sweeney & Gomez & Nigel & Kristoff & Ezio & Corto & Beetlejuice & Garrett & Owen & Spencer
MUSIC~ Au bout d’un moment, Nigel m’avait donné toutes les informations dont j’avais besoin pour mener à bien la mission qu’il me confiait. Il allait me falloir observer un peu la cible, évidemment, mais j’avais tout ce qu’il me fallait pour bosser. Quand ça roulait, il ne servait pas à grand-chose de s’attarder. Je n’avais jamais été du genre à essayer de copiner avec les gens, qu’il s’agisse de mes clients ou de mes employeurs. Je n’étais pas assez porté sur les choses sociales pour considérer que c’était nécessaire de prendre ou de perdre son temps avec ça.
J’avais un nom, j’avais un visage et j’avais même une adresse et un emploi du temps. Que me fallait-il de plus ? Rien. J’avais tout ce dont j’avais besoin. « Parfait. » J’avais une semaine devant moi pour faire ce que j’avais à faire. Et comme Preda me suggérait de le contacter s’il y avait quelque chose de particulier, j’eus un hochement de tête. « Il n’y aura pas d’imprévu. » Il n’y en avait jamais. Sauf quand un sale type comme Blut voulait ma peau et ma tête. Je n’aurais normalement pas à buter d’autres chasseurs de têtes et je n’aurais pas non plus besoin de sauver mes fesses face à une bande de tarés. Pas ici. En tout cas, ça n’était encore jamais arrivé jusqu’à présent en trois ans.
On trinqua, lui et moi, en nous félicitant pour cette nouvelle collaboration. Je n’avais pas souvent bossé avec Nigel jusque là, mais quand c’était arrivé, ça avait toujours fonctionné.
Il y avait quelque chose qui me dérangeait, cela dit, sans que je ne puisse identifier exactement quoi. Ce dont j’étais sûr et certain, c’était que je ne voulais surtout pas refaire une erreur comme celle que j’avais faite par le passé, avec la famille de Camille.
J’allais mener mon enquête de mon côté. Au moins sur la coloc. Ce serait la meilleure façon de trouver comment intimider Countryman. J’allais gérer ça à ma manière, puisque j’avais carte blanche, mais je ferais en sorte de faire ce qu’il fallait, proprement et sans bavure.
Je finissais mon verre et je me levais, adressant un simple : « Allez, à la semaine prochaine. » à Nigel Preda avant de me diriger vers la sortie.