Super-pasNatural [PV Dean Winchester]

Depuis qu’il avait retrouvé Castiel et Sam, Dean savait que des choses inexpliquées se passaient en ville. Il se demandait encore comment il avait pu passer à côté, mais il sous-estimait probablement la force de l’inconscient qui avait sûrement voulu qu’il puisse apprendre à vivre normalement, comme il l’avait toujours souhaité, au fond. Avoir une vie normale, dénuée de monstres, où la vie se résumait seulement à se lever, aller travailler, côtoyer son cercle d’amis puis rentrer dormir. Une vie plutôt banale, de monsieur tout le monde. Mais, il lui manquait toujours un petit quelque chose, cette dose d’adrénaline avec laquelle il avait l’habitude de se shooter lors des chasses. Finalement, après avoir ouvert les yeux sur ce qu’il se passait réellement ici, il comprit que bien des êtres surnaturels devaient habiter en ville, de façon inaperçue, et il n’était sûrement pas au bout de ses peines. Alors, guidé par une espèce d’instinct, il s’était rendu à la forêt, après avoir entendu une rumeur en ville. Il se devait d’aller au moins vérifier, même si ce n’était que des ouï-dire et qu’il ne s’y passait rien ; au moins, il en aurait le cœur net. Il arrêta sa fidèle Impala à la lisière de la forêt, cachant son arme derrière sa veste, et s’engouffra dans la forêt sombre.

Après quelques minutes de marche, des bruits attirèrent son attention, mais alors même qu’il finit par en trouver l’origine, se faufilant derrière un buisson, il n’aperçut que deux femmes qui discutaient l’air de rien, et il se sentit soudainement ridicule d’avoir écouté une conversation en ville, sans même avoir cherché à en savoir plus. Si certains réflexes de chasseur étaient restés, son sens de l’enquête en avait été affecté, mais après tout, son frère avait toujours été bien meilleur que lui à ce sujet. Sam était la tête pensante, lui, il était les gros bras, et ils s’étaient toujours complétés ainsi. Aujourd’hui, cette complémentarité lui faisait défaut alors qu’il se retrouvait seul à “chasser”, se retrouvant finalement face à tout sauf à des créatures (en apparence, du moins.)

Dean rebroussa chemin, mais en empruntant une autre voie, il se retrouva non loin d’une cabine téléphonique. Cela piqua sa curiosité : que faisait une cabine de police britannique, comme on en voyait dans les vieux films, en plein milieu d’une forêt ? Il s’approcha, méfiant, son arme à la main alors qu’il faisait le tour. A mesure que ses pas l’amenaient vers l’objet, il entendit quelqu’un parler. Il finit par entrer, et ce qu’il vit à l’intérieur l’impressionna. Il ne fit même pas attention au reste, trop absorbé par l’univers qu’il découvrait, s’attendant sûrement à tout, sauf à cela en ouvrant la porte. En relevant la tête, à la console de commandes, il s’aperçut qu’un homme se tenait debout, et Dean brandit aussitôt son arme devant lui, en guise de défense. « On ne bouge plus, sinon je tire ! » avertit-il.

 

En pénétrant dans cette forêt, Dean s’attendait à tomber sur bien des créatures, mais sûrement pas à une cabine de police au milieu de nulle part, tandis qu’une fois entré à l’intérieur, il y vit un homme. Sans attendre, il brandit son arme vers ce dernier, méfiant. Il ne savait pas à qui il avait affaire, et au vu de cette cabine étrange au milieu de la forêt, son instinct - et sa logique - lui disait que cela n’avait rien de normal. L’homme devant lui lui assurait qu’il ne courrait aucun danger, et l’avertit que son arme ne fonctionnerait pas dans cet endroit. Dean restait dubitatif, les sourcils froncés. Même si cet homme disait vrai, il préférait garder son arme en évidence, quitte à tirer et se rendre réellement compte que cette dernière ne fonctionnait pas ici. « Je préfère garder mon arme pointée sur vous, simple précaution. » répondit le Winchester, les yeux rivés sur l’inconnu devant lui. Au passage, il regarda rapidement par-dessus l’épaule de ce dernier, remarquant que l’intérieur de cet objet d’apparence si ordinaire, si on omettait le fait qu’il se trouvait au milieu de nulle part, revêtait en réalité à l’intérieur une console de commandes. Dean fut piqué par la curiosité ; il n’avait jamais vu pareil engin. L’homme face à lui se présenta. Dean haussa un sourcil, se demandant s’il devait être amusé ou s’il devait finalement tenter sa chance et tirer. « Sans déc’, qui se fait appeler le Docteur ? » lança-t-il, bourru comme il pouvait l’être. Mais il se rendit bien compte que ce dernier ne plaisantait guère et qu’il s’agissait là de sa véritable présentation, nommant au passage l’objet dans lequel ils se trouvaient comme le TARDIS. Dean avait l’impression d’avoir atterri dans un univers parallèle, encore une fois.

Comme s’il avait lu dans ses pensées, celui qui se présentait comme le Docteur entama un bref exposé. Il faisait partie des Seigneurs du Temps. Dean n’en avait jamais entendu parler. Sans doute que Sam, son intello de frère, avait probablement dû voir ce nom traîner dans un bouquin. Il soupira. L’homme devant lui avait l’air bien farfelu, mais en aucun cas dangereux. Il baissa son arme, qu’il gardait en main malgré tout, prêt à la brandir de nouveau si jamais le Docteur tentait quoi que ce soit. « Donc c’est le TARDIS. Et vous êtes le Docteur. Très bien. Mais je n’ai jamais entendu parler des Seigneurs du Temps ; en quoi ça consiste ? » demanda-t-il, curieux.