Elle la sent courir dans ses veines, brûlante, violente, comme elle ne l’avait plus ressentie à ce point intensément depuis bien longtemps. De la haine, de la haine dans sa plus pure expression. Bien sûr, ici, elle a ses détracteurs, ses ennemis même, pourrait-on dire, mais le mépris ou le dédain qu’ils lui inspirent n’ont pas grand-chose à voir avec cette émotion brutale qu’elle ressent à la seule évocation de Daenerys Targaryen, celle, plus belle et plus jeune, tant vénérée pour ce qu’elle n’était pas, elle qui avait détruit le trône qu’elle prétendait vouloir conquérir. Un joli minois des dragons, c’était tout ce qu’elle était, mais par sa faute, elle était morte, Jaime aussi, leur fils aussi. Cette nouvelle chance ici accordée n’a pas tari sa haine et ses désirs de vengeance, bien au contraire. Elle compte bien obtenir une juste revanche sur tous ceux qui, un jour ou l’autre, s’en étaient pris à elle, s’en étaient pris aux Lannister. Et en tête de liste, il y avait eu Daenerys.
Oh, quelle épreuve cela avait été que de soutenir son regard en ne cédant pas au puissant désir de lui sauter à la gorge, de tordre ce joli cou et de la réduire pour toujours au silence. Mais ce n’était pas chose à faire. Sa vengeance serait savoureuse parce qu’elle serait élaborée. Cersei s’en prendrait à tous ceux qui comptaient pour elle, à tout ce qu’elle chérissait, matériel ou immatériel, humain ou dragon, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus rien, jusqu’à ce qu’elle la supplie, même, de mettre fin à sa pathétique existence. Mais dans l’attente, Cersei doit ronger son frein, et à l’évidence, cela la rend d’humeur particulièrement massacrante. Plus elle se repasse le fil de la conversation, plus celle-ci l’exaspère. A un point insoutenable.
La porte claque dans son dos au moment où elle pénètre dans la luxurieuse maison des Lannister. Pour cette fois, elle ne se soucie pas de savoir si le bruit a pu réveiller Tywald, qui est sans doute en train de faire la sieste, ses talons martèlent le sol et se font l’écho de sa colère et de sa frustration. Arrivée dans le salon, elle prend à peine le temps de jeter un regard en biais à Jaime, qu’elle retrouve assis sur l’un des canapés et sans le saluer, se dirige d’autorité vers le bar, duquel elle extirpe une bouteille de vin dont elle vide presque la moitié du contenu dans un verre à la capacité de contenance tout à fait disproportionnée.
« Je vais la détruire », décrète-t-elle, semble-t-il davantage à l’adresse de son verre qu’à l’intention de son frère, vers qui elle daigne tout de même jeter son regard à présent. Cersei a besoin d’évacuer sa rage et sa frustration. Malheureusement – et comme bien souvent –, c’est, selon toute vraisemblance Jaime qui en fera les frais. « Je vais détruire son empire brique par brique jusqu’à ce qu’elle n’ait plus qu’à pleurer un pathétique tas de poussière », ajoute-t-elle, toujours du même ton avant de boire une grande gorgée de son verre.
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Dim 27 Fév 2022 - 16:29
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Dans le couple formé par Jaime et Cersei, cette dernière était sans conteste la plus ambitieuse et la plus impitoyable des deux. Jaime était un homme d'armes, prêt à défendre sa famille par tous les moyens, quitte à user de violence et de manipulation, mais c'était là la précision qui importait : il favorisait la défense. Cersei, elle, choisissait l'attaque. Frontale. Féroce. C'était pour cette fougue qu'il l'aimait. Et c'était pour cette même fougue et cette même violence haineuse que, par moments, il l'abhorrait.
Assis sur l'un des canapés du salon, Jaime attendait de pied ferme son épouse, conscient qu'elle serait d'une humeur détestable en revenant de sa rencontre avec la Targaryen. Comment en aurait-il pu être autrement ? Lorsque Cersei lui avait confié son projet d'aller à la rencontre de Daenerys, Jaime lui-même avait été réticent. Mais Cersei, toujours plus déterminée lorsque ses projets concernaient ses vengeances, n'en avait fait qu'à sa tête.
En observant la fureur qui animait les gestes et les paroles de sa soeur, Jaime poussa un soupir et déposa à ses côtés la tablette sur laquelle il était en train de travailler - en termes de technologie, Jaime s'était fait un malin plaisir de rattraper tout son retard durant ces trois dernières années, et s'était pris de passion pour ces objets informatiques. Il jeta un coup d'oeil désapprobateur à la quantité de vin que Cersei se versait, mais décida de garder le silence à ce sujet. Pour l'instant.
- Bonjour, Cersei. As-tu passé une bonne journée ? questionna-t-il avec sarcasme tout en se rapprochant d'elle.
Une fois suffisamment proche, il passa les doigts de sa main gauche dans les cheveux blonds de sa sœur, déplaçant quelques-unes de ses lourdes mèches derrière son oreille pour dégager son visage. Il déposa un baiser sec sur sa joue avant de la prendre par les épaules pour la regarder droit dans les yeux et reprendre avec un calme appuyé :
- Tu détruiras Daenerys Targaryen et son empire, ma chère sœur, mais ce n'est pas en hurlant dans notre salon, en vidant notre stock de vin et en réveillant notre fils que tu accompliras ta vengeance.
A la frustration et la rage de sa sœur, Jaime choisit de répondre par l'un de ses sourires charmeurs et de la provoquer ouvertement afin de lui offrir ce qu'elle espérait : la possibilité de déverser sa colère sur lui. Le lion ne craignait pas la férocité de la lionne. Bien au contraire, c'était son devoir en tant que frère et époux que de l'aider à canaliser ses émotions négatives. C'était toujours ainsi que leur relation avait fonctionnée.
- Comment se sont passées les retrouvailles ? Raconte-moi, en détails.
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Lun 28 Fév 2022 - 18:09
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feat. Jaime
Cersei tourne vers Jaime un regard cynique quand il répond à sa mauvaise humour par une réflexion sarcastique qu’il a rôdé au fil du temps, et pour cause, gérer le tempérament sanguin de sa sœur est devenu, au fil du temps, une seconde nature, et quand elle ne fait pas peser sur ses épaules tous les maux de l’univers faute d’un défouloir plus adapté, elle peut reconnaître que sa patience envers elle et sa dévotion à son endroit sont définitivement de ces qualités qui la feront l’aimer comme elle ne serait pas capable d’aimer qui que ce soit d’autre (en dehors de ses enfants, mais c’est encore autre chose). Elle le sait, elle devrait se recentrer, et se rappeler, comme il le lui répète souvent, et à raison, qu’ils sont les seuls qui comptent, mais dans l’état de nerfs où elle se trouve, elle en est bien incapable.
Elle ne réagit pas au baiser qu’il lui adresse, et n’envisage certainement pas de lui rendre. Le regard que Jaime croise brûle de ce feu qui lui est caractéristique : chargé de haine et de ressentiment. Pas à l’adresse de son frère, certes, mais quand bien même. Cela revient au même. Elle a dû tant prendre sur elle qu’elle a le sentiment d’être proche de l’implosion. Pour autant, elle peut bien reconnaître que les paroles qu’il ajoute, la certitude qu’il place en elle quant à ses plans, la détend un peu, même si elle voit mal en quoi sa consommation de vin ou le sommeil de Tywald seraient prioritaires en de telles circonstances. En pure et moins que nécessaire provocation, Cersei boit une plus grande gorgée de son verre avant de le reremplir aussitôt, pour boire une nouvelle gorgée sans cesser de soutenir le regard de Jaime.
« Elle est d’une suffisance », répond finalement Cersei en consentant, tout de même, à parler plus en détails de sa rencontre, surtout parce qu’elle avait besoin de déverser sa bile, chose que Jaime, qui la connaît par cœur, a évidemment comprise immédiatement. « Convaincue de sa toute-puissance, évidemment, alors que son influence ici ne vaut rien. Elle s’est entouré de lèches bottes qui en laperait des dizaines d’autres pour peu qu’elles soient portés par un minois comme le sien. Elle n’a rien et elle réclame tout. »
Elle parle d’un ton raisonnablement calme, mais l’aigreur se distingue en filigrane dans chaque mot qu’elle prononce.
« Elle m’a reconnue bien sûr. Je lui ai fait mon petit numéro évidemment. Tu penses bien qu’elle n’y croit pas, mais ça viendra. » Elle marque un temps de pause. « Il y a une chose cependant que j’ai immédiatement constaté. Le regard qu’elle m’a lancé au moment de me reconnaître. »
Pour la première fois depuis son retour, elle affiche un sourire qui semble sincère, mais ne dissimule pas, néanmoins, un fond de pure colère.
« On n’adresse pas cette sorte de regard à quelqu’un dont on ne trouverait pas la présence menaçante. »
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Mer 2 Mar 2022 - 13:39
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Au regard brûlant et haineux de Cersei, Jaime répondit par l'un de ses regards sereins où se trouvait pourtant un fond de sévérité. Rester calme était essentiel pour affronter la colère de Cersei. Mais savoir l'apaiser sans lui permettre de dépasser les limites était plus complexe, et en cela, Jaime se veillait à rester ferme même lorsqu'il la rassurait.
Il lui adressa un regard d'avertissement au petit numéro de provocation qu'elle fit en buvant soigneusement de longues gorgées de vin devant lui. S'il n'avait pas craint de réveiller leur fils et de causer à ce dernier des frayeurs inutiles, il lui aurait fait lâcher le verre d'un geste brutal.
Le portrait dressé par sa sœur de Daenerys ne l'étonna pas. Mais, gardant le silence, Jaime l'écouta avec attention tout en essayant d'imaginer les retrouvailles entre ces deux femmes au tempérament et à la férocité légendaires. Etonnamment, la tension qu'il imaginait l'amusait. Dans ce monde comme dans l'ancien, il tenait à pouvoir faire la part des choses. Et même s'il soutenait sincèrement et loyalement Cersei dans ses ambitions, il prenait part à ces guerres intestines avec une forme de détachement railleur, un détachement qui était son seul espoir de stabilité mentale. Dans le couple formé avec sa sœur, il se devait d'être le plus serein et de ne pas se laisser entraîner par la violence de Cersei. Cela ne serait bénéfique ni à l'un, ni à l'autre.
Jaime attendit que son épouse ait terminé de s'exprimer avant d'encercler sa taille de ses bras et de baisser le regard pour croiser le sien. Le sourire de Cersei l'alertait autant qu'il l'exaltait. Les contradictions, chez sa sœur, étaient fascinantes. La lionne qu'elle était n'était jamais aussi vulnérable que lorsqu'elle était furieuse. Elle n'était jamais aussi violente que lorsqu'elle craignait de perdre son pouvoir. Et elle n'était jamais aussi effrayante que lorsqu'elle éprouvait aussi ouvertement du plaisir à participer à tous ces jeux dangereux.
- Daenerys Targaryen a beau avoir des partisans, elle est seule. Et elle n'est rien sans ses dragons. Elle a raison de se méfier de toi, Cersei. Tu es bien plus dangereuse et bien plus douée qu'elle. Tu as l'expérience. Tu as l'influence et la puissance. Nous avons... notre famille. Elle n'a rien.
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Jeu 3 Mar 2022 - 19:00
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feat. Jaime
Jaime Lannister a beau avoir, au cours de son existence passée au côté de Cersei (et même quand il a été loin d’elle, en vérité), avoir subi sa hargne sous toutes ses formes, de la plus insidieuse à la plus cruelle, il est aussi celui qui est certainement le plus à même de la contrôler, de la canaliser… pas d’éteindre ce feu qui couve en elle et que nul ne serait aviser d’essayer d’étouffer, mais du moins de faire en sorte qu’il ne se transforme pas d’office en implacable brasier. Il faut ce calme olympien qui sait être le sien, mâtiné de jugement, pour qu’elle-même accepte de se montrer, si ce n’est moins vive, du moins plus conciliante. Si elle avait dû retrouver n’importe qui d’autre que son frère et époux, en cet instant, les circonstances en auraient sans doute été des plus dramatiques… Là, elles le seront sans doute, mais du moins Cersei daignera-t-elle se montrer plus réfléchie et ne pas se laisser dominer par la rage qu’elle sent bouillonner en elle. Dans une moindre mesure en tout cas.
Elle ne le rejette pas quand il vient encercle sa taille de ses bras, quand bien même elle en a presque eu le réflexe. La vérité, c’est que si elle se sent bien trop contrariée pour s’abandonner à quelque élan de tendresse et d’affection dont elle est pourtant capable à son égard, elle ne peut nier que l’adoration dont il la couve presque quotidiennement lui fait le plus grand bien. Il lui laisse le temps de dérouler tout son discours sans avoir l’audace de l’interrompre, et quand elle a enfin fini, il se permet enfin de parler, avec les mots juste. Jaime n’est pas un excellent avocat pour rien. Il a le sens du verbe et de la formule, et il sait aussi très précisément de quelle manière caresser la lionne dans le sens du poil.
Chacune de ses paroles est sage, parce que chacune de ses paroles est juste. Pour Cersei (et Jaime, par extension), se refaire une réputation à partir de rien avait ses contraintes, c’était avant tout un avantage, et non négligeable : ici, ils ne sont pas affectés par leur réputation, leurs décisions, leur passé, ici même il peuvent légitimer leur relation sans la moindre difficulté. Elle leur façonne une réputation peut-être assez sévère mais du moins honorable et digne, et s’il peut être donné à Daenerys Targaryen de faire la même de son côté, cet anonymat subit qu’elle a dû affronter tout comme eux à son arrivée ici aura forcément eu des conséquences néfastes… Le bel empire qu’elle avait façonné, la foule d’admirateur qu’elle s’était arrogée : tout cela a disparu avec elle, et n’est pas reparu avec elle. Certes, des partisans, elle en a, et Cersei a pu constater combien ils lui semblaient dévoués. Mais elle ne peut s’appuyer sur sa réputation passée, et encore moins sur ses satanés dragons. Et sur un autre point également, Cersei donne bien évidemment raison à Jaime. Bien sûr qu’elle est plus dangereuse. Bien sûr qu’elle est plus douée qu’elle.
« Il est certain que l’entourage dont elle s’encombre doit être facilement influençable, il ne faudrait peut-être pas grand-chose pour semer le doute parmi ses ouailles. » En même temps qu’elle parle, elle réfléchit. « Tant qu’elle n’a pas ses dragons, il lui manque les leviers nécessaires afin d’éviter sa chute. » Elle marque une pause. « Seulement il se peut qu’elle les retrouve. J’ai ouïe dire que la magie s’exprimait d’une façon singulière ici. Similaire et en même temps différente. »
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Lun 7 Mar 2022 - 23:35
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Cersei se laissait lentement persuader et, il le sentait, sa colère diminuait progressivement pour laisser place à quelque chose de plus fourbe, sans doute, mais de moins violent. La rage qui animait Cersei ne s'éteindrait jamais. Il y avait longtemps cru, mais ne commettait plus l'erreur de se voiler la face à présent. Il la voyait telle qu'elle était, et l'aimait malgré cela. Et s'il choisissait pour l'heure de la flatter et d'aller dans son sens afin de ne pas laisser cette haine éclater trop dangereusement, Jaime savait que le temps viendrait où il devrait s'efforcer de lui faire entendre raison. Pour le bien de leur mariage, mais avant tout pour le bien de leur fils. Tous deux avaient autant souffert que bénéficié de la réputation des Lannister. Or, Jaime voulait que Tywald puisse s'épanouir sans porter le poids de leurs péchés sur les épaules. Des souhaits illusoires, sans doute. Mais il tenait à essayer, et ce en dépit des possibilités d'échec.
Cersei songeait déjà à la corruption pour retourner les soutiens de Daenerys contre celle-ci. Et Jaime laissait les rênes à sa sœur pour ce domaine. Elle avait l'art de flatter tout en intimidant, là où lui était plus sarcastique et charmeur.
La mention des dragons lui fit froncer les sourcils. Ces satanés dragons lui avaient causé l'une des plus terribles frayeurs de son existence. Il en gardait un souvenir impérissable qui, s'il y repensait trop en pleine nuit, lorsque même la respiration régulière de Cersei ne parvenait pas à l'endormir, il en avait des sueurs froides.
Mais malgré sa crainte, il décréta froidement :
- Alors nous les tuerons.
Ce qui relevait autrefois de l'impossible était un fantasme qu'il était bien plus simple d'atteindre dans ce monde, où la technologie était bien plus avancée et où les alliés puissants ne manquaient pas de ressources.
- Daenerys n'a aucun trône à revendiquer, ici. Et elle n'est plus la seule à posséder des formes impressionnantes de magie. Nous trouverons des alliés pour la contrer.
Flagorneur, il continua :
- Elle se faisait passer pour une libératrice du peuple autrefois. Mais ce n'est plus la réputation qu'elle se forge. Ses partisans la suivent parce qu'ils la craignent, non parce qu'ils l'admirent. Mais nous leur montrerons. Tu leur montreras qu'ils ont bien plus de raisons de te craindre et plus encore de raisons de vouloir te plaire, Ma Reine.
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Mar 8 Mar 2022 - 18:47
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feat. Jaime
Jaime met tant de volonté, de fermeté dans ses propos quand il affirme que le moment venu, si Cersei devait retirer ses dragons, ils les tueront, qu’il est presque impossible de le contredire. Pourtant, les arguments à l’encontre d’une telle affirmation ne manquent pas. Ces dragons leur ont causé du mal à tous les deux, mais à Jaime plus encore… Si un tel affrontement devait avoir de nouveau lieu, bien sûr qu’il leur faudra tout mettre en œuvre pour obtenir une juste vengeance, mais en seront-ils capables ? Il leur faudra s’associer à des éléments susceptibles de les faire réussir où ils avaient échoué…
Cersei pourrait contredire Jaime pour le simple plaisir de le heurter, et de déverser encore un peu de sa rage sur lui, mais elle n’en a pas envie, parce qu’il sait lui transmettre la force de sa conviction. Le moment n’est pas encore venu, c’est vrai. Mais quand ce moment viendra… ils les tueront, oui, tout comme ils tueront quiconque se placerait en travers de leur chemin.
Daenerys n’a aucun trône à revendiquer, ici… Techniquement, eux non plus… Mais quand il n’y a pas de trône à briguer, on en façonne un à sa mesure, et Cersei est convaincue que la Targaryen et elle ont précisément la même idée à ce sujet. Des alliés, elle s’en trouvera aussi, mais Cersei sera malgré tout capable de la devancer. Toutes deux sont à armes raisonnablement égales. Il s’agira, par conséquent, dans ce cas bien précis, de savoir anticiper les actions de l’autre afin de déplacer ses pions plus judicieusement et plus efficacement également.
Cersei ne commente pas, elle laisse Jaime, qui sait trouver les mots, poursuivre. Elle pense la même chose que lui… Quoi qu’elle fasse et qu’importe l’image qu’elle daigne se donner, elle ne peut plus se faire passer pour une grande libératrice du peuple, et même, en choisissant de forger un parti autoritaire et radical, elle se crée elle-même des ennemis qu’elle aurait pu s’épargner. Elle avance à visage découvert… Ce n’est pas une qualité, c’est une bêtise.
« Pour réussir où nous avons échoué, je devrais prendre le rôle qu’elle a négligé d’endosser. » Elle pousse un soupir. Se faire aimer de son peuple, inspirer l’admiration plutôt que la crainte, n’a jamais été dans ses méthodes ni dans ses principes, mais si un jeu de popularité doit lui offrir de gagner certains avantages sur ses pairs, alors elle peut bien dévier de ses méthodes habituelles, au moins dans un premier temps. « Un lion n’a que faire de l’opinion des moutons », dit-elle, répétant ces paroles sages et si appréciées de leur père. « Mais s’il se fait aimer d’eux, il n’aura plus jamais faim. » Elle laisse passer un temps de pause. « Répète-le »,reprend-elle d’un ton plus directif, plantant son regard dans celui de Jaime. « Redis-le. Ma Reine… »
Elle aime tant entendre ces mots-là.
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Invité
Lun 14 Mar 2022 - 20:59
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En fine stratège, Cersei sut immédiatement admettre que pour devancer Daenerys Targaryen, elle allait sans aucun doute devoir se résoudre à obtenir ce dont elle ne s'était jamais souciée auparavant : l'admiration du peuple. Si Daenerys et Cersei choisissaient toutes deux la crainte comme stratégie, alors l'une comme l'autre n'avait au fond qu'un maigre espoir de l'emporter. En revanche, et puisque Cersei avait déjà fait le choix de la duperie dans cette nouvelle vie en se faisant passer pour amnésique, elle pouvait avoir toutes ses chances. Il suffisait pour ça, selon Jaime, qu'elle daigne révéler publiquement les meilleurs aspects de sa personnalité, à défaut de s'en forger une nouvelle. Ces aspects qui, finalement, lui assuraient la dévotion et l'amour d'un frère et d'un époux.
- Exactement, approuva-t-il au moment où elle énonçait cette réflexion.
Il souhaitait l'encourager dans cette démarche, plus que jamais. Leur fils entrait dans le tableau, leur mariage également. Cersei avait été tyrannique autrefois, tyrannique au point où Jaime avait été incapable de voir en elle autre chose qu'une femme haineuse. Mais elle s'était reconstruite, ici, et elle était en bonne voie pour être plus puissante que jamais. Une souveraine digne et impressionnante. La souveraine qu'il avait toujours rêvé de la voir devenir et qu'il avait toujours espéré pouvoir épauler.
La répétition qu'elle fit de l'adage si cher à leur père le fit sourire, quoiqu'amèrement. Nul doute que Tywin aurait désapprouvé cette décision, tout comme il aurait désapprouvé l'officialisation de leur union. Mais il n'était plus présent, et lorsque Cersei ajouta quelques mots à cet adage, Jaime ressentit un soulagement sincère. Se faire aimer des piètres occupants de cette ville n'était pas un idéal sur le long terme, mais sur le court terme, ce ne pouvait qu'être bénéfique.
La demande, impérieuse, de Cersei le fit sourire avec arrogance. Elle était la seule femme qui puisse exiger de lui de telles choses, sur un tel ton, et obtenir ce qu'elle désirait. D'un air plus malicieux, malgré le sérieux de leur conversation, Jaime lui caressa le menton à l'aide du pouce avant d'ancrer son regard lubrique au sien.
- Tu deviens bien exigeante, Ma Reine...
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Mar 15 Mar 2022 - 18:21
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feat. Jaime
Cersei n’avait jamais compté après l’approbation et la dévotion absolue du peuple qu’elle entendait dirigée, elle aimait le pouvoir pour le pouvoir, et non pour ce qu’il serait susceptible de vous apporter de reconnaissance ou de dévotion. Elle n’attendait pas qu’on voue le moindre culte à sa personnalité, elle entendait seulement qu’on admette sa position, nécessairement supérieure à celle de quiconque. Susciter la peur ou même le dégoût ou l’horreur étaient choses acceptables pour elle, mieux valait cela que de subir la crasse indifférence d’un peuple apathique, et elle avait toujours trouvé plus de plaisir à contrer ses ennemis qu’elle n’en avait ressenti à accepter les louanges de ses quelques dévoués serviteurs qui, bien souvent ne l’étaient qu’en façade quoi qu’il en soit. Mais la question ici n’est pas son ego et la façon dont il devrait être flatté ou non, la question est d’adopter la meilleure stratégie afin de réduire en cendres le piètre empire de son ennemie… L’abattre n’est pas son seul but, se hisser à la tête de ce nouveau monde est l’intention véritable, mais écraser ses ennemis avant qu’ils ne gagnent en puissance est le plus logique à faire, tuer la menace dans l’œuf avant de lui laisser la moindre occasion de prendre quelque ampleur que ce puisse être.
Alors oui, elle changerait de stratégie. A nouvel espace à conquérir, nouvelles règles à adopter. Daenerys Targaryen a choisi ses armes, Cersei a décidé des siennes, et cette fois, elle ne laissera rien lui arriver, elle ne laissera personne s’en prendre à sa famille, elle ne laissera personne menacer l’avenir de son fils, un avenir qu’elle veut remarquable, brillant. Et pour ce faire, il n’y a qu’une seule et unique chose à faire. Affiner sa stratégie, déverser sa rage à un endroit privé, intime, pour éviter de l’afficher publiquement, voici donc quelle sera, pour le moment, sa manœuvre. Autant dire que Jaime doit s’attendre à subir plus régulièrement encore que d’ordinaire les foudres d’une sœur qui ne sera pas en mesure d’afficher publiquement sa colère et sa frustration. L’hypocrisie est un art aisé pour peu que l’on puisse s’en délester dans la sphère intime, et grâce à son frère, son jumeau, son confident, son amour, son tout, Cersei le peut tout à fait.
Elle garde ces considérations pour elle, à présent, et s’octroie même le droit de s’apaiser, légèrement… Pas longtemps, la lionne n’est jamais très loin, prête à sortir ses griffes, mais dans ce cadre spécifique, dans ces circonstances précises, elle peut mettre de côté ses plus basses considérations pour se concentrer sur d’autres formes de considération – tout aussi basses, mais d’une autre nature.
« Je crois que je ne le suis pas encore suffisamment », répond Cersei avec un léger sourire au coin des lèvres, lèvres qu’elle finit par écraser sur celles de son frère.
Elle l’embrasse longuement, passionnément. Ce qu’elle a – vaguement – réprimé de haine et de frustration, elle l’exprime à présent d’une tout autre manière, brûlante, conquérante.
« Mon roi… »
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Invité
Mer 23 Mar 2022 - 23:39
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Les baisers de Cersei étaient, la plupart du temps, mordants. Aussi mordants que l'étaient ses mots. La lionne qu'elle était ne faisait pas que rugir. Elle n'hésitait pas à sortir les griffes et à montrer puis user de ses crocs. Et Jaime, en tant que frère jumeau, amant et époux, encaissait chacune de ses attaques, chaque débordement de rage et d'agression. Mais il ne se contentait pas de les endurer passivement, à la manière d'un pleutre. Non... Il les recevait pour mieux y répondre, pour mieux s'adapter à l'humeur de sa compagne qui savait tout aussi bien susciter l'adoration que la haine.
Jaime ne mentait pas en la nommant par ce titre qui lui était dû, le titre de reine. Dès l'adolescence, Jaime avait su qu'elle était destinée à prendre place sur le trône de fer et à gouverner. Et dès l'adolescence, il s'était juré de rester auprès d'elle quoiqu'il advienne. C'était pour cette raison qu'il avait accepté de servir un roi qu'il méprisait. C'était pour cette raison qu'il avait bravé chaque épreuve, chaque souffrance pour, toujours, revenir à ses côtés.
Oubliant de faire preuve de retenue - cette dernière ne restait jamais bien longtemps -, Jaime passa les mains sous la croupe de sa sœur et la souleva, l'incitant à enrouler ses jambes autour de sa taille. Tout en la soutenant, il se dirigea aussitôt vers le mur le plus proche et y plaqua le dos de Cersei sans douceur, mais sans brusquerie excessive. Son épouse, sa jumelle, avait le don de faire naître en lui des désirs toujours plus impérieux, qui assombrissaient son humeur et étouffaient le peu de raison qu'il possédait. Cersei était sa reine, il était son roi, et ensemble, ils pouvaient régner sur cette ville et sur tous les royaumes qu'il leur serait donné d'habiter et d'envahir.
- Dis-moi ce que tu feras, lui intima-t-il d'une voix rauque. Dis-moi ce que tu feras quand elle se trouvera entre tes griffes, vaincue et pitoyable.
Ce n'était pas tant pour son propre désir qu'il exigeait de telles informations. Jaime souhaitait permettre à Cersei d'exprimer toute sa violence contenue à travers ce désir féroce qu'elle ressentait, ce désir qui avait tout aussi faim de sexe dans sa forme la plus animale que de sang.
Invité
Jeu 24 Mar 2022 - 19:01
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ft. @Jaime Lannister
Hear me Roar.
Leurs échanges sont rarement doux, plus souvent passionnés, fiévreux, comme une manière d’exprimer ce feu en eux qui ne pouvait jamais être trop longtemps contenu, et qui trouvait son expression soit dans la luxure, soit dans la violence. En vérité, il est préférable pour Jaime de voir sa sœur ainsi, abandonnée à une rage certaine, que tendre et lascive, car ce pouvait bien être dans les moments où elle faisait preuve du plus de douceur qu’elle pouvait se révéler être la plus dangereuse. Cette douceur ne s’exprimait finalement avec sincérité et sans hypocrisie qu’en présence de ses enfants… de son enfant, puisqu’un autre monde lui a dérobé les trois prunelles de ses yeux.
Tout en enroulant ses jambes autour de la taille de Jaime, Cersei se laisse laquer contre le mur tout en embrassant son frère avec autant d’empressement que de fébrilité. Elle est loin, très loin de s’être encore exemptée de la rage sourde qu’ont fait naître en elle ses retrouvailles avec la mère des dragons, mais son frère sait très précisément de quelle façon canaliser cette rage et y trouver son propre profit. Elle le sait d’autant plus qu’il prend un malin plaisir à attiser en elle ce feu déjà ardent. Il n’y qu’une raison pour laquelle il se permet ainsi de lui demander ce qu’elle ferait si son ennemie devait se retrouver à sa merci. C’est une invitation au plaisir autant qu’à la férocité, et il lui laisse exprimer le pire d’elle-même en espérant en obtenir le meilleur.
L’esprit embrumé de rage de la lionne ne l’empêche pas de voir clair dans son jeu, mais elle ne l’apprécie que d’autant plus, car elle en éprouve le besoin impérieux, celui de laisser sourdre sa colère, surtout après l’avoir trop longtemps contenue. C’est un effort qu’elle n’a pas envie de faire en cet instant, pas envers celui auprès de qui elle peut se permettre de se montrer sans détour, dans toute sa transparence, afficher une haine si puissante qu’elle pourrait l’effrayer, qu’elle l’effraie sans doute, parfois, mais sans que, jamais, il ne se détourne d’elle. Toujours, il revient à ses côtés. Et cette fois, elle le sait, il ne l’abandonnera pas. Présent pour elle, à ses côtés, comme ils ont pu se le jurer plus officiellement que leur sang commun ne devrait le leur permettre : pour le meilleur et pour le pire.
by CrimsonTulip
Invité
Lun 4 Avr 2022 - 16:23
Nothing else matters.
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Invité
Mar 5 Avr 2022 - 18:59
Nothing else matters. Only us.
ft. @Jaime Lannister
Hear me Roar.
by CrimsonTulip
Invité
Dim 17 Avr 2022 - 22:55
Nothing else matters.
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Invité
Jeu 21 Avr 2022 - 18:21
Nothing else matters. Only us.
ft. @Jaime Lannister
Hear me Roar.
by CrimsonTulip
Invité
Mer 1 Juin 2022 - 18:39
Nothing else matters.
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Se rhabillant, il fixa son épouse et soeur d'un oeil encore sombre de lubricité et de tous ces sentiments contradictoires et extrêmes qu'elle lui inspirait.
- Vous sentez-vous mieux, Majesté ? l'interrogea-t-il d'une voix goguenarde, parce que la possibilité d'attiser la rage de Cersei était une tentation à laquelle il ne savait jamais résister.
Invité
Jeu 2 Juin 2022 - 17:58
Nothing else matters. Only us
feat. Jaime
Son souffle saccadé dépose se dépose contre une peau encore chaude d’effort et de désir. Leurs corps tardent à se désunir, comme s’ils avaient trop conscience de l’état d’incomplétude où ils se trouveraient plongés dès lors qu’ils ne seraient plus l’un à l’autre, l’un en l’autre. Mais finalement, les corps s’éloigne, et en même temps que Cersei se rhabille, les battements de son cœur presque revenus à la normal, elle jette des regards à la dérobée à celui qui est définitivement le seul à pouvoir prétendre susciter en elle un émoi à ce point puissant, violent…
Est-ce qu’elle se sent mieux ? Le regard de Cersei s’assombrit à cette question, posée par Jaime avec cette insolence aussi charmante qu’agaçante qui lui ressemble bien trop. Non, elle ne se sent pas mieux, elle ne se sentira pas mieux tant que n’aura pas coulé le sang de Daenerys Targaryen, et de tous ceux qui lui feraient l’affront de se placer sur le chemin, gêneurs ou fantômes de son passé, qu’importe, elle les détruirait tous. L’amour ne dissipe pas la rage, son expression sous sa forme la plus pure l’attise au contraire comme un feu ardent. Cet instant de pure et brûlante euphorie où plus rien n’avait existé en dehors d’elle et de Jaime ne lui avait fait oublier que très ponctuellement les autres émotions qui la rattrapent presque aussitôt, à plus forte raison que son frère et mari semble la mettre au défi de les éprouver. Il la provoque et ça fonctionne un peu trop bien.
« A peine », rétorque-t-elle tout en glissant une main dans sa longue chevelure blonde désordonnée afin d’en améliorer l’aspect.
Les choses seraient en réalité cent fois pires si elle n’avait Jaime. Elle ne le lui dira pas, elle ne l’exprime qu’en même temps que son corps, quand ce dernier l’appelle avec ardeur comme à l’instant, mais le reste du temps, elle laisse à Jaime, heureusement bien assez intelligent (et la connaissant bien assez) pour le comprendre sans qu’elle ait besoin de dire quoi que ce soit.
« Il m’en faudra bien davantage pour me satisfaire », répond-elle simplement avec une lueur de défi dans le regard. Elle se rapproche de lui, glisse sa main sur sa joue en une caresse qui pourrait presque sembler tendre si elle ne trahissait une certaine forme d’emprise. Dont elle témoigne à chaque instant en sa présence, à plus forte raison qu’elle ne se permettrait plus jamais de le perdre, et surtout de le laisser lui échapper. Il n’en était pas question le moins du monde. « Tu vas devoir faire quelque chose pour moi », reprend-elle en le fixant avec la plus grande des intensités.
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Mer 8 Juin 2022 - 17:06
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Sa question, purement rhétorique, eut néanmoins l'effet escompté. Jaime observa avec une certaine délectation le regard de son épouse s'assombrir, ainsi que chacune de ses tentatives pour maîtriser la rage qui, il le savait, continuait de la faire bouillir intérieurement. Leurs ébats ne lui avaient offert qu'un bref répit. Et il connaissait suffisamment sa soeur pour savoir que sa soif de sang et de pouvoir ne pouvaient que multiplier les envies de meurtre qu'elle nourrissait à l'égard de Daenerys Targaryen. Jaime aurait sans doute dû continuer de l'encourager à mettre de côté ces envies, il aurait dû lui soutenir que pour le bien de leur fils, elle ne pouvait pas s'engager dans une nouvelle guerre sanglante.
Mais il savait qu'elle ne l'écouterait pas. Et, d'un certain côté, il était bien trop curieux de découvrir la suite des événements pour complètement renoncer à l'idée de voir sa soeur victorieuse et conquérante. Cersei et son ambition étaient terrifiantes. Mais elles étaient aussi et surtout fascinantes. Et Jaime était le plus envoûté des hommes lorsqu'il était question de son épouse. C'était précisément parce qu'il connaissait chacun de ses défauts qu'il se permettait de la défendre avec autant de dévotion et d'acharnement. Parce qu'il était le seul à pouvoir la comprendre et parce qu'il était sien tout autant qu'elle était sienne, à sa façon.
La caresse qu'elle déposa sur sa joue le fit vivement inspirer pendant que ses paupières se fermaient. La tendresse du geste ne le dupait pas. En cet instant, il se contenait avec difficulté, résistant au désir ardent et constant, alimenté par le défi qu'il lisait dans son regard, de la renverser sur le sol pour la posséder une fois de plus.
C'étaient des gestes comme celui-ci qui lui donnaient parfois envie de montrer les dents, tel le lion représenté sur les bannières de leur famille. Plutôt que de mordre sa main, cependant, Jaime ouvrit les yeux pour ancrer son regard à celui de Cersei et, sans cesser de la fixer avec une intensité égale à la sienne, embrassa d'abord la paume de sa main avant que de saisir délicatement la peau de son éminence entre ses dents. Il libéra son épiderme seulement pour lui répondre :
- Qu'est-ce que tu veux, Cersei ?
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Jeu 9 Juin 2022 - 19:13
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feat. Jaime
Jaime n’est pas dupe de la tendresse de son geste, et c’est justement parce qu’il ne saurait l’être que Cersei a tendance à en abuser. Elle esquisse un sourire empreint à la fois d’affection et de cynisme (les deux cohabitent sans dissonance cognitive dans son esprit), quand il embrasse la pause de sa main avant d’en mordre légèrement la chair. Qu’importe sa réaction et les émotions contradictoires qu’elle lui inspire, elle sait qu’au bout du compte, il dira oui. Quoi qu’elle puisse vouloir, il l’exaucera. Au mieux prétendra-t-il vouloir protester, mais en fin de compte, le moment venu, il sera sien, et disposé à obéir à la moindre de ses directives, à satisfaire le moindre de ses ordres, parce qu’elle l’aura décidé et que ses décisions feront toujours loi, quoi qu’il advienne.
Ce qu’elle veut ? Si elle devait vraiment donner à son frère le détail de tout ce qu’elle désire en cet instant, il est évident que cette liste bien trop longue n’aurait jamais de fin, mais ce n’est pas son intention le moins du monde. Bien au contraire, elle est fermement décidée à s’en tenir à ce qui la préoccupe en cet instant. Et quand bien même elle prend soin de ne pas dévoiler ses cartes immédiatement, elle ne compte pas faire traîner les choses bien longtemps, car au fond, cela le concerne autant qu’elle-même.
« Tu y as peut-être songé également », suggère-t-elle sans immédiatement expliciter son propos. « Si elle est ici… »
Elle ne prend plus la peine de prononcer son nom, la seule évocation de son nom éveille en elle une rage bien trop profonde, et elle ne veut plus la laisser se manifester à l’heure actuelle, à moins bien sûr de la canaliser comme ils n’ont que trop bien su le faire précédemment. Mais c’est une autre chose, bien différente, qu’elle a à l’esprit pour l’heure, et qui accapare toutes ses pensées.
« … si nous sommes ici. Alors peut-être qu’eux aussi ? … Nos enfants ? »
Elle avait déjà songé à cette possibilité, l’avait rejetée presque aussitôt de crainte d’en souffrir trop considérablement, mais elle est incapable de l’occulter complètement. Et elle ne peut certainement pas s’engager seule à leur recherche sans l’appui de Jaime. Ou du moins le pourrait-elle mais ne le souhaite-t-elle pas. C’est une mission qui ne peut accaparer un temps malheureusement trop précieux, et déjà dévoué à bien trop d’ambitions, mais une mission nécessaire. D’autant que le retour de Daenerys dans leurs vies lui fait irrésistiblement redouter le fait qu’elle mette la main sur ce qu’elle sait qu’elle a de plus précieux pour l’attaquer par où elle l’avait attaquée elle-même par le passé.
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Jeu 16 Juin 2022 - 13:49
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Le visage de Jaime se durcit. Il n'était pas étonné par la tournure prise par les pensées de Cersei. Car, comme elle l'avait deviné, il y avait lui-même songé. Mais là où ces songes semblaient donner à son épouse un certain espoir, Jaime, lui, voyait cette possibilité d'un mauvais oeil. Car s'il devait être parfaitement honnête, il n'était pas certain que leurs trois autres enfants bénéficient de leur présence. Certes, dans ce monde-ci, il serait libre de les reconnaître officiellement et de les éduquer ouvertement, de n'être plus longue distant par nécessité mais le père qu'il aurait toujours dû être. Mais Joffrey, Myrcella et Tommen n'étaient plus des enfants lorsqu'ils avaient connu la mort. Et s'ils avaient péri, si jeunes, c'était en grande partie à cause des jeux de pouvoirs joués par ses parents - par leur mère, principalement. Pour leur bien-être, il était préférable qu'ils restent loin de leurs parents. Mais c'était déjà trop compter sur le sens de l'humour de cette lune rouge que d'espérer qu'ils aient tous les trois obtenu une nouvelle chance. Et, là où Jaime pourrait sincèrement se réjouir de retrouver Tommen, qu'il avait trop peu connu, et la pauvre Myrcella, morte dans ses bras, il était en revanche certain de ne pas éprouver un plaisir similaire en ce qui concernait Joffrey. C'était cruel, sans doute, que d'avoir une si basse opinion de son aîné. Mais Jaime n'avait jamais apprécié ce garçon, que ce soit pour son arrogance ou pour sa cruauté qui dépassait de loin celle de Cersei. Car Cersei, elle, avait l'intelligence d'agir dans l'ombre et de maîtriser la majorité de ses pulsions.
- Cersei...
Jaime prit son poignet sans brutalité, mais l'obligea fermement à baisser la main.
- Nous avons un enfant, ici. C'est lui qui doit être notre priorité.
Son envie n'était pas d'être cruel. Il savait à quel point Cersei aimait et avait toujours voulu protéger ses enfants. Mais il savait aussi qu'elle l'avait fait de la mauvaise manière.
- Même s'ils étaient ici... Penses-tu sincèrement qu'ils voudraient nous revoir ? Après tout ce qui s'est passé, Cersei ? Toutes nos atrocités ?
Il était sur le point de lui rappeler que Tommen s'était donné la mort après avoir été témoin du massacre orchestré par sa mère. De lui rappeler que Joffrey était incontrôlable et dangereux. Que Myrcella... Que Myrcella avait toujours été plus en sécurité à distance. Mais il se tut, laissant son regard s'exprimer de lui-même pour tenter de faire entendre raison à sa soeur. Tout en sachant, douloureusement, qu'elle ne l'écouterait sans doute pas.
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Ven 17 Juin 2022 - 18:33
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feat. Jaime
Elle s’y est attendue, ce n’est pas pour autant que la réaction de Jaime lui paraît davantage acceptable. Au contraire, même, elle lui est intolérable. Cersei devine quelles sont ses pensées, et si elle les devine si simplement, ce n’est pas sans raison, c’est bien parce qu’elle est à même d’admettre la véracité que l’on peut trouver à sa réserve, et elle refuse catégoriquement d’y souscrire. Oui, peut-être que leurs enfants, s’ils sont ici, gagneront à ne plus subir sa présence et son influence. Peut-être même la détestent-ils à présent pour le sort funeste qu’ils ont subi, en grande partie par sa faute, mais l’ancienne reine de Westeros est incapable de se satisfaire de cette possibilité. Sans ses enfants, sans la chair de sa chair, elle se sent imputée d’une partie d’elle-même, et cela fait trop longtemps qu’elle vit ainsi, sans être tout à fait elle-même. Certes, ils ont Tywald, Tywald qui leur offre une nouvelle chance de faire les choses bien, ici, mais… Sans Myrcella, Tommen et Joffrey, elle se sentira pour toujours incomplète.
« Tous nos enfants sont notre priorité », rétorque-t-elle froidement, incapable d’entendre son discours.
Certes, bien que morts jeunes, ils sont sans doute suffisamment grands pour s’en sortir par leurs propres moyens quand Tywald est encore un enfant innocent, et qui surtout pourrait bien s’attirer les foudres de ceux qui voudraient s’attaquer à elle. S’ils doivent protéger quelqu’un en priorité, c’est nécessairement lui… mais comment pourrait-elle oublier ou négliger pour autant le reste de sa famille ? S’ils sont seuls, ils sont aussi vulnérables, après tout… c’est une chose que Cersei ne peut décemment pas accepter. Sous aucune forme de prétexte.
« Ils sont intelligents… Ils comprendront… Ils doivent savoir… »
Elle prononce ces mots comme pour s’en convaincre elle-même, chasser de ses pensées l’image du cadavre de ses enfants… Elle sait qu’elle porte en elle la responsabilité même indirecte de leur mort… Celle de Tommen plus que de quiconque… S’il la revoyait, serait-il capable de lui pardonner ? Mais elle a besoin de le revoir, de les revoir tous, un besoin viscéral, impérieux, et que Jaime ne soit pas à même de le comprendre la plonge dans un état de rage autant que de détresse qui ne s’exprime pourtant en cet instant que froidement, dans l’ombre d’un regard glacial qui pour qui la connaît peut être signe plus dangereux que ceux qu’elle manifesterait en laissant purement et simplement éclater sa colère.
« Tu ne me priveras pas de mes enfants, Jaime. »
Son ton est froid, presque menaçant. Si elle doit faire un choix entre lui et cette quête insensée, Jaime ne l’emportera pas, et il le sait forcément.
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Jeu 7 Juil 2022 - 23:06
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Le sujet des enfants avait toujours été un sujet délicat à aborder avec Cersei. Elle les avait aimés, défendus, protégés avec fougue, Jaime en était absolument convaincu et l'avait toujours défendue sur ce point. Mais Cersei avait fait des erreurs, dont le prix avait été inhumain. La perte de leurs enfants avait été une déchirure pour Cersei, il le savait. Lui-même avait perdu un peu plus de foi en leur avenir et en l'espèce humaine chaque fois qu'il avait dû se tenir auprès des corps de leurs enfants. Il les avait tous pleurés, à sa manière. Et il avait été profondément meurtri par la colère vive ressentie chaque fois à l'égard des responsables directs, comme indirects. Parmi ces derniers, il se comptait, tout comme il comptait Cersei. Elle avait eu beau avoir les meilleures intentions en ce qui concernait Joffrey, Tommen et Myrcella, ce n'avait pas été suffisant. Il était même persuadé que la volonté de sa soeur de jouer les souveraines et de participer à la guerre des trônes avait envenimé la situation. C'était d'ailleurs cette certitude qui l'avait fait réagir aussi drastiquement et aussi cruellement par le passé, où il n'avait trouvé de meilleur exutoire, pour eux deux, que de rappeler à Cersei combien elle était haineuse. Combien, lui aussi, il était haineux. Et de leur haine, de leur amour, étaient pourtant nés des enfants qu'il avait sincèrement aimé, et qu'il aimait toujours. Mais Jaime avait fait son deuil, là où Cersei se refusait à ne serait-ce qu'envisager cette nécessité.
Stoïque, il la laissa s'exprimer. Il reconnaissait cet état. Elle était furieuse, mais elle n'était pas honnête. Pas totalement. Les propos qu'elle lui adressait, c'était à elle-même qu'elle les adressait. Jaime savait qu'elle en avait besoin, la connaissait comme s'ils partageaient les mêmes pensées. Parfois, il avait même l'impression que ce lien unique et complexe qui les avait unis même dans le ventre de leur mère allait au-delà de leur amour, comme s'ils partageaient la même âme. Comme si leurs coeurs battaient à l'unisson et que ce qu'il taisait était exprimé par Cersei, et ce qu'elle se refusait à accepter était exprimé par Jaime. Ils se complétaient parfaitement, au point où c'en était quelques fois étourdissant.
Le regard de Jaime se fit plus dur sur la dernière phrase de sa sœur.
- Nos enfants, Cersei.
Ses mains trouvèrent la taille de son épouse et s'y agrippèrent d'autorité, quoique la pression de sa prothèse soit plus faible que celle de sa main bel et bien constituée de chair. Plus doux que précédemment, il chercha le regard de sa soeur.
- Tu sais que je ne te séparerai sciemment de nos enfants. Mais s'ils ne sont pas ici, si nous ne les trouvons pas, que feras-tu ?
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Dim 10 Juil 2022 - 11:55
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feat. Jaime
Quand, beaucoup trop stoïque aux yeux de Cersei au vu des circonstances (mais en même temps il a tout intérêt à l’être pour compenser son propre comportement qui fleure la névrose), Jaime la corrige en lui faisait remarquer que ses enfants sont « leurs » enfants, elle se contente d’afficher une légère grimace mais ne réplique rien. Si vraiment il veut considérer la chair de leur chair avec autant de dévotion qu’elle ne le fait elle-même, alors elle estime qu’il devrait comprendre sa requête mieux que personne et surtout ne pas y contrevenir – y compris sous le prétexte que leurs enfants seraient probablement mieux sans eux (c’est un argument qu’elle refuse catégoriquement d’entendre, une idée qui l’insupporte profondément). Elle esquisse un léger mouvement pour se détacher de la prise des mains de Jaime sur ses hanches, mais la douceur qu’elle lit dans ses yeux et qu’elle découvre dans le ton de sa voix a le don de la calmer… au moins un peu.
Elle accepte de l’écouter et d’ancrer son regard dans le sien quand il ajoute qu’il ne se permettrait jamais de la séparer sciemment de leurs enfants. Elle l’espère sincèrement. Faire une chose pareille serait une démarche tout aussi cruelle et violente à ses yeux que de vouloir la priver d’elle. Aucun prétexte ne serait à même de justifier qu’il prenne une telle décision, pas même celui qui voudrait que ce soit pour leur propre bien.
Ses doutes, elle est capable de les entendre, parce qu’elle possède les mêmes. Elle refuse de les formuler à voix haute, certes, car ne serait-ce que le laisser suggérer, c’est comme déjà laisser échapper une chance, même infime de les retrouver. Elle ne peut soutenir cette possibilité à présent qu’elle découvre celle de la présence de ses enfants en ce monde bien réel. Quelle injustice ce serait que l’infame vermine ait eu droit à sa seconde chance dans ce monde et que leurs enfants ne l’aient pas eue ? Pour eux – et pour eux seuls –, Cersei se sentirait capable de sacrifier à cette seconde chance de vivre encore que ces étranges circonstances lui avaient accordée. Ils méritaient bien davantage la vie qu’elle-même (oui, y compris Joffrey selon elle).
« Nous les trouverons », réplique-t-elle d’un ton décidé, comme si elle pouvait plier le sort à ses aspirations et à ses décisions en se moquant de toute impossibilité, et c’est le cas. Cersei Lannister retrouvera ses enfants parce que c’est ce à quoi elle aspire le plus au monde, et personne ne sera capable de la détourner d’un tel objectif. « Qu’importe si cela doit prendre des mois ou même des années, nous les retrouverons. Ils sont ici, je le sais. » Elle marque une pause. « Fais seulement ce que je te demande », ajoute-t-elle avec plus d’autorité.
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Ven 22 Juil 2022 - 0:00
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Un voile de lassitude couvrit le regard précédemment sombre de Jaime. Il était partagé entre plusieurs émotions. Plusieurs réactions, surtout. Toutes plus inconscientes les unes que les autres lorsque l'on se trouvait en présence de Cersei Lannister et de son tempérament. Jaime n'appréciait pas de se voir donner des ordres par sa sœur. Et pourtant, il adorait cela. Il était convaincu que la volonté de Cersei serait effectivement capable de ramener leurs enfants d'entre les morts. Il était en revanche moins convaincu que Cersei obtienne réellement ce qu'elle recherchait même si leurs enfants faisaient leur apparition. Joffrey méprisait ses parents, Tommen n'avait pas su supporter leur cruauté. Et Myrcella... Myrcella était sans doute celle qui supporterait le mieux les retrouvailles. Au souvenir des derniers instants passés avec sa fille, Jaime eut un pincement au cœur. C'était avec Myrcella qu'il avait ressenti, pour la première fois, la présence d'une fibre paternelle qu'il avait auparavant étouffée. Oui, l'affaire était décidée. Pour Myrcella, il ferait son possible.
- Je le ferai, répondit-il laconiquement.
Le ton de sa voix contenait une pointe de rancœur, indice le plus révélateur de ce qu'il pensait de l'attitude de son épouse. Lui adressant un regard appuyé comme s'il s'était agi d'un avertissement, il s'écarta de Cersei, saisit son verre abandonné et s'installa sur le canapé. Son bras gauche reposait sur l'accoudoir. Il observa le verre qu'il tenait dans sa main gauche, songeant aux autres absents de leur famille. Leur père. Leur petit frère. Là où Tywin n'était qu'un souvenir parfois teinté de regrets ou de nostalgie, le souvenir de Tyrion, lui, était plus douloureux. Les joutes verbales avec Tyrion lui manquaient. Ses conseils avisés quoiqu'agaçants, eux aussi, lui manquaient.
Mais ce n'était pas une soirée dédiée à se morfondre. Pas tant que Cersei était présente. Jaime but donc sa morosité en prenant une longue gorgée d'alcool. Puis il baissa le bras et baissa le regard sur l'anneau à son annulaire, songeant non pour la première fois et cyniquement que dans ce domaine, c'était une aubaine qu'il ait conservé sa main gauche. Même lorsque Cersei était trop autoritaire à son goût, il n'éprouvait aucun remords au sujet de leur mariage... Ce qui ne l'empêchait pas de se renfrogner en cet instant, tel l'homme blessé dans son orgueil qu'il était.
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Sam 23 Juil 2022 - 8:22
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feat. Jaime
Bien trop accaparée par ses propres états d’âme, Cersei fait sciemment le choix de ne faire que peu de cas de ceux de son frère et mari. Ce n’est pas qu’elle n’a pas conscience des tourments qui l’habitent, loin de là. Elle est, bien au contraire, tout à fait consciente de ces derniers, elle décide simplement de les faire passer au second plan pour ne se soucier que des siens propres, en bon parangon d’égoïsme qu’elle ne sait que trop souvent être. Elle ne veut rien entendre des inquiétude et des tourments de Jaime, les écouter l’obligerait naturellement à une remise en question de ses décisions et de ses convictions, et elle n’est pas prête à cela, encore moins quand il est question de ses enfants. L’espoir auquel elle se raccroche est vain, sans doute, mais il lui importe bien trop pour qu’elle passe outre ce dernier.
Alors elle se contente de sa réponse laconique et ne demande pas davantage. Jaime lui a assuré qu’il fera ce qu’elle lui demande, et quand bien même elle perçoit définitivement qu’il consent en partie à contrecoeur à une telle mission, elle fait le choix de s’en moquer. L’essentiel demeure qu’il fasse les choses ainsi qu’elle les exige. Le reste, en revanche, ne revêt qu’une moindre importance à ses yeux. Elle le suit du regard et soutient celui de Jaime quand elle y lit une pointe d’agacement, et quelque chose qui ressemblerait presque à un avertissement. Jaime retrouve son verre et semble à présent plongé dans des pensées qu’elle ne cherche pas à interrompre. Cersei a obtenu gain de cause : elle n’en demande pas davantage.
« Je vais voir notre fils », décide-t-elle alors, rompant le silence, pour mieux s’épargner la présence de Jaime.
Elle ne veut pas avoir à subir ces silences pesants et provocateurs, et elle ne se sent certainement pas d’humeur à écouter les discours plaintifs de son frère. Elle ne veut rien savoir de ses états d’âme. Pour sa part, elle est totalement en accord avec ses décisions, et elle n’est certainement pas d’humeur à remuer inutilement d’anciennes rancœurs. Cersei a besoin du soutien indéfectible de Jaime, pas de ses contrariétés.
Alors oui, elle décide de se rendre dans la chambre de Tywald, quitte à prendre le risque de réveiller ce dernier. Elle a besoin de le savoir présent, de le prendre dans ses bras, même, quitte à le déranger. D’apprécier la présence du seul enfant dont elle puisse encore savourer l’existence douce et concrète.