Voilà quelques semaines que tu avais repris tes activités de justicier masqué. Être Spider-Man te manquait horriblement, tes pouvoirs bioélectriques aussi, c’était plutôt cool de pouvoir recharger ton portable ou ta manette en un claquement de doigt, mais, depuis bientôt trois ans, tu étais redevenu Miles Morales, ce gosse qui ne sert qu’à réparer du matériel électronique ou encore à divertir en mixant à l’asgard. Mais, grâce à cette activité, tu avais fait la connaissance d’une certaine Estella et cette dernière avait accepté de te faire un costume, certes un peu différent de ton costume réel, mais au moins tu pouvais te balader dans les rues de la ville à la recherche de criminels ou de personnes en dangers.
Depuis quelques temps, un groupe en avait après quelque chose, tu ne savais pas trop ce que c’était mais tu avais réussi à trouver que certains flics étaient en réalité corrompus et qu’ils bossaient pour ce groupe de méchant. Parmi ces flics, tu avais repéré une personne en particulier, une femme, certes jolie mais tu savais pertinemment qu’il ne fallait pas te laisser avoir par un joli minois, y avait qu’à voir Peter avec Felicia, là il se faisait bien souvent avoir. Du coup, tu avais appris qu’elle s’appelait Mia et tu étais persuadé qu’elle bossait pour les méchants, voilà pourquoi tu l’avais prise en filature, avec pour but de l’attraper et la questionner. Tenue enfilée, tu parcours les divers immeubles, à pied, car bordel que tes toiles te manquent… Et, après quelques heures de traque, tu tombes finalement nez-à-nez avec cette malfrat. Tu ne sais pas pourquoi tu te fais discret et parvient à l’attraper, de sorte à lui bloquer ses mains et qu’elle soit à ta merci, on va dire. « Enfin je te tiens, Mia. » Que tu commences à dire, ajoutant. « Tu vas me dire pour qui tu bosses, espèce de ripoux. » Tu es franc, direct, tu veux pas prendre de pincettes et lui laisser carte-blanche, pour ça tu n’es pas Peter.
Ta dernière aventure avec Satoru t’avait permis d’y voir un peu plus clair sur ce qu’il se passait en ville et surtout sur l’inaction de la police malgré les évidences. Combien de fois, tu avais tenté de les mettre sur une piste en semant des indices sur les bureaux, en posant des questions qui auraient dû révélés des doutes chez tes supérieurs. Mais rien. Tu avais fini par te dire que tu étais finalement plus discrète que tu le pensais, ou qu’ils étaient plus stupides que ce que tu aurais espéré. Aujourd’hui, tu avais conscience qu’ils étaient loin de l’être. Bien au contraire, ils jouaient de leur statut pour leur propre intérêt. Terriblement injuste, terriblement égoïste mais l’appat de l’argent, c’est tellement humain.
Alors depuis ce jour, tu guettais les trafics, cherchant à être au bon moment, au bon endroit sans trop savoir ce que tu ferais si cela arrivait. Agir, c’était le plus probable mais est-ce que c’était une bonne idée ? Cela, tu en doutais sincèrement. Tu pouvais risquer ta place et laisser cette ville plongée définitivement dans les ripoux. L’heure tourne plus vite que tu ne l’imagines aujourd’hui et l’heure du rendez-vous approche. Tu n’as pas le temps d’aller chercher ton costume pour devenir Green Arrow, tant pis, tu iras en tant que Mia. Au fond, cela ne cache pas grand-chose en dehors de ton identité et qui sait, peut-être que ça t’incitera à être plus prudente ? Quoiqu’il en soit, tu te mets dans une de tes cachettes habituelles, attendant que l’action se passe en bas sans deviner ce qu’il va se passer juste derrière toi. Quoique, ton entrainement te permet d’entendre ses pas même si tu prétends le contraire. Tu te laisses surprendre, jouant ta carte préférée : celle de la pauvre demoiselle. Mais le visage (ou plutôt son masque) te surprends, tu imaginais plus te faire attraper pas un collègue que par un costume. Les mains bloquées, tu lui réponds dans un long soupir, dans un murmure à peine audible. « La ferme ! On va nous entendre. » Tu te défais ensuite son emprise avec une défense typiquement féminine apprise par la vie qui consiste à le surprendre avec un coup mal bien placé. Une fois l’emprise relâché, tu te plaques contre un mur puis tu l’observe. « Et on peut savoir qui tu es toi ? »
Enfiler le costume, même si tu n’as pas encore récupéré tes pouvoirs, te fait du bien. Tu as l’impression de ré-exister, et ça te fait un bien fou. Ce qui te fait le moins de bien c’est de devoir traquer une personne, à pied, en courant et montant diverses échelles pour finalement la débusquer. En soit, Mia, celle que tu traquais depuis quelques temps maintenant, n’avait pas l’air méchante, mais comme disait ta mère, il ne faut jamais juger un livre par sa couverture et c’est tout naturellement que tu entrepris de l’avoir par surprise.
Surprise, mes fesses ouais, elle avait anticipé tes gestes bien avant que tu n’arrives, t’en es certains, et alors que tu réussis à la bloquer genre dix secondes, elle te tape là où ça fait mal et tu ne peux que perdre prise et te tenir les parties intimes alors qu’elle te murmure de la fermer, qu’on va vous entendre. Elle parle de qui ? Ses complices ? Tu la scrutes alors que tu reprends ton souffle et tu te présentes en mettant tes mains sur tes hanches, un peu cliché mais tant pis. « Je suis Spider-Man et je suis là pour t’arrêter. » Que tu lui réponds alors que tu la scrutes un moment. « Pourquoi t’es habillée en civile d’ailleurs ? Et qui est ce nous dont tu viens de me parler ? » Oui, des questions, encore et toujours, ça changera jamais.
« C'est une blague ? » Ton regard en dit long sur ce que tu penses de l'inconnu en costume en face de toi. Tu dois bien avouer que tu ne le comprends pas, il semble fier de se présenter à toi malgré un costume que tu pourrais juger un peu ridicule mais en réalité, tu te dis que tout comme la capuche verte choisie par ton père puis par toi, le sien a peut-être une explication. Quant à sa fierté, elle te rappelle celle dont ta mère te parlait pour décrire Barry. Même si pour le coup, tu ne sais pas vraiment dans quel camp il se trouve. « Toi, tu vas m'arrêter ? » Tu as envie de lui demander pourquoi mais si il est ici, c'est qu'il te connait. Pas forcément par coeur mais assez pour savoir où te trouver. Donc assez pour savoir que tu n'es pas la flic qui respecte le mieux le protocole. « J'ai fini mon service. » Est-ce qu'il parlait bien de ce costume ou est-ce qu'il en sait plus que tu ne le voudrais ? C'est une excellente réponse et tu guettes sa réaction pour tenter de comprendre le fond de sa pensée. Quoi qu'il en soit, tu te dois de lui répondre pour la suite. Non, pas par envie mais plus par craindre de te faire repérer, ce qui pourrait compromettre tout ton plan. « A moins qu'il est une femme déguisée en chat dans le coin, je ne parle que de toi et moi. » Oui, l'humour ce n'est pas ton fort. L'humain non plus d'ailleurs. « Si tu ne suis, tu dois savoir que le plus intéressant va se passer en bas. »
Tu secoues la tête quand elle te demande si tout ceci est une blague. Certes, ton costume actuel n’est pas celui qui te met le plus en valeur, ni celui qui te donne le plus de respect, mais en attendant d’avoir mieux, tu te contentes de ce que la ville t’offre, en particulier la chère Estella, de qui tu tiens le costume. « Oui je vais t’arrêter, Mia Smoak. Je n’ai pas atterri ici pour avoir affaire à de nouveaux policiers corrompus, j’en ai marre de ne pas me sentir en sécurité peu importe où je me trouve ! » lui avoues-tu alors que tu l’observes un instant, haussant les épaules quand elle te dit que son service est terminé. « Ouais, ok, mais du coup, tu devrais pas enfiler un costume, comme moi ? Là, clairement, si on te connait dans la vie de tous les jours, t’es foutue Mia… » Que tu te permets de dire, l’appelant par son prénom alors que tu manques de rire quand elle te parle de femme habillée en chat. Tu te retiens de dire que tu en connais une, la situation se renverserait peut-être alors autant ne pas tenter le diable. « Je te suis alors, au moins je garde un œil sur toi et toi sur moi, ça te va ? » lui proposes-tu alors que tu lui tends ta main, histoire de conclure un pacte. « Après toi… » lui sommes-tu alors que tu lui montres la ruelle en bas.
« Comme toi ? Vraiment ? » Genre le costume d’un enfant pour le carnaval ? Evidemment, cela tu ne le dis pas, déjà qu’il semble t’en vouloir pour une raison que tu ignores, tu ne vas pas non plus le provoquer. Non pas que l’idée de lui mettre une raclée ne te fait pas envie mais tu as surtout envie de t’occuper de ce qui t’a poussés à venir ici. C’était cela qui t’intéressait et non le reste. « Si je suis foutue, vas boire un milk-shake avant que ta nounou ne revienne. » Est-ce que tu le prends au sérieux ? Non pas vraiment, en réalité, tu le vois plus comme un petit rigolo et tu as peur qu’il foire ton plan. « Pourquoi je voudrais garder un œil sur toi ? Et inversement ? » Tu regardes sa main sans la prendre, oui, c’est pas cool mais c’est toi. Tu es de nature solitaire Mia. Tu fini par hausser les épaules avant de passer pour rejoindre le bord. Naturellement, tu te couches au plus bas et tu mets sur ta tête la capuche de ta veste. Il a raison sur un point, sans ton costume, tu es plus facilement repérable.
Franchement, qui aurais cru que tu aurais préféré avoir affaire à Rhino plutôt qu’à Mia ? Pas toi, du moins le toi d’il y a trois ans maintenant. Mais faut dire que tu n’avais pas le choix, tu l’avais suivi, traqué et enfin attrapé, même si elle s’était laissé faire sur la fin car en vrai, en combat un à un, tu resterais le perdant, sans hésitation. « Déjà le masque fais beaucoup, là t’es pas trop incognito mais bon ce que j’en dis… » Tu finis par comprendre que cette fille doit être une solitaire. Toi ce n’est pas ton cas, tu détestes être seul, il te faut toujours une présence, ça te permet de te concentrer et de donner le meilleur de toi-même, mais quand elle te recommande de retourner auprès de ta nounou, tu ne peux que soupirer et ne rien répondre. C’est la meilleure chose à faire dans ces cas-là. Mais le fait qu’elle ne serre pas ta main et demandes-en plus pourquoi vous veillerez l’un sur l’autre ça te met hors de toi. « T’es vraiment une drôle de personne toi. » réponds-tu simplement car tu ne veux pas attirer l’attention sur vous. Tu fais de même qu’elle, te couchant au sol pour observer ce qu’il se trame en bas. Apparemment plusieurs personnes sont là mais tu ne vois pas pourquoi faire, ni qui ils sont. « Tu les traques pourquoi ? Et qui sont-ils ? » Toi tu pensais qu’elle bossait pour ce genre de types alors tu trouves ça louche.
« Pas faux. » Même totalement juste mais tu le diras pas, tu es bien trop fière pour cela. Puis tu arques un sourcil quand il te dit que tu es une drôle de personne. Tu devines bien que cela n’a rien à voir avec ton humour mais tu ne vois pas en quoi ton comportement est si étrange. Qui a envie d’être suivi par un inconnu qui finit par s’inviter dans une traque ? « La vermine de la ville, un mélange de mafieux et de ripoux. » Est-ce nécessaire de préciser que tout cela concerne l’argent ? Ou le pouvoir ? C’est souvent le cas et même si tu sous-estime probablement le jeune homme, tu devines qu’il doit s’en douter alors tu ne le précise pas. « Et toi alors, tu es qui ? » Après tout, il connait ton prénom, il semble même connaitre ton secret et c’est ce dernier point qui te chagrine. Contraire la flic qui sort des rangs, ce n’est pas si fou. Connaitre la capuche verte non plus mais connaitre les deux, connaitre le lien qui les unit. En dehors de tes proches ou de ceux de ta famille, personne ne le sait. Et ça t’allait très bien comme ça. Tu tournes ensuite le regard vers lui pour lui poser la question qui te brules les lèvres. « Et comment tu sais pour moi ? » Pourquoi chercher à mentir en disant que tu n’es pas toi.
Elle est assez étrange mais tu l’aimes bien. Un peu sadomasochiste sur les bords peut-être mais elle a un truc qui fait que si tu creuses, tu pourrais très bien t’entendre avec elle. « Pourquoi faut toujours que ça tourne autour de l’argent et du pouvoir, c’est du ringard… » souffles-tu alors que tu observes la blondinette et que tu hausses les épaules quant à sa question. « Spider-Man, je te l’ai déjà dit. » réponds-tu presque ironiquement. Tu sais qu’elle te demande ton identité réelle, Miles Morales quoi, mais tu ne lui diras pas, pas de suite. « C’est-à-dire ? Je sais juste qui tu es, Mia Smoak. Que tu bosses pour la police mais je pensais qu’enfaîte t’étais une des leurs, des brigands, donc j’ai peut-être fait fausse route… » Tu pensais qu’elle était une méchante, mais sans doute pas vu qu’elle courrait après les méchants. En aucun cas tu connaissais son identité secrète, Green Arrow t’était complètement inconnu. « Bon, on descend ou on continue à se parler comme si on buvait un café ? » Que tu demandes dans un rire nerveux.
« C’est ce qui fait tourner le monde. » Ca aussi c’était ringard comme réponse mais c’était la vérité. Depuis la nuit des temps, les hommes se battent pour ses deux choses-là. Savoir qui sera le plus fort, qui sera le plus riche, qui sera le chef, c’est typiquement masculin comme comportement. Tu ne l’écoutais qu’à moitié au début, tu ne le prenais pas vraiment au sérieux. Et puis, ce n’est pas son nom de scène que tu le demandes, c’est son véritable nom. Même si tu as conscience que tu as peu de chance de l’obtenir, si tu avais eu le choix, il n’aurait pas la tienne. D’ailleurs, tu n’aimes pas savoir que quelqu’un sait la vérité sur toi et que tu ignores l’inverse. En temps normal, tu aurais pu le passer à tabac pour t’assurer son silence ou connaitre son secret. Mais sans trop savoir pourquoi, il t’attire de la sympathie donc tu tentes des méthodes plus douce. « Tes parents devaient être dans un sale état le jour de ta naissance. » Blague à part, tu ne connais pas son histoire. Tu ignores que tu peux être blessante avec cette question. « Tu fais fausse route en effet. Je surveille ce gang depuis quelques mois maintenant et récemment, j’ai appris que des flics hauts placés y été mêlé. » Tu parles tout en observant, guettant un plus gros poisson. « On continue de parler. » Tu te tournes ensuite vers lui. « Cela fait un moment qu’ils se voient ici, ils pensent être en sécurité donc un haut placé devrait faire son apparition ce soir, si on attaque trop tôt, il ne viendra pas. Et je ne descends pas à l’attaque avec un parfait inconnu. Qui me dit que ce n’est pas toi qui bosse pour eux ? » Oui, la confiance ce n’est pas ton truc, même si il semble avoir une approche qui ne colle pas aux gangs, on ne peut jamais savoir à l’avance. « Pourquoi Spider-man ? L’araignée est souvent vicieuse. »
Sur le fond elle n’a pas tort, l’Homme a toujours été avide de tout ça, le pouvoir, l’argent, mais tu ne dois pas en être un alors, ou un semblant, puisque rien de tout ça ne t’intéresse. Toi tu aspires à de grandes choses mais surtout la justice et c’est ce que tu comptes faire, avec elle ou non, ce soir, dans cette ruelle.
Mais, alors que tu penses l’apprécier ou alors qu’une collaboration entre vous est faisable, elle mentionne tes parents et leur sale état à ta naissance. Tu la regardes alors, blessé, car tu as perdu ton père dans ton monde, suite à un attentat avec les Démons et ta mère tu ne l’a pas encore retrouvé ici. « Et toi tes parents ne t’ont pas appris l’hospitalité, il a dû vivre sur une île ton père pour que tu sois aussi méfiante et blessante. » siffles-tu sans donner d’explications sur ta famille. Ça viendra peut-être avec le temps, ou pas, tu t’en fous enfaîte.
C’est pourquoi tu te concentres sur la suite et tu acceptes donc de continuer à parler, tu apprends quelques infos intéressantes sur les types d’en bas et tu soupires à sa question. « Car je te jure sur ma propre vie que je bosse pour moi-même, c’est déjà très bien. » Et tu hausses les épaules à sa question. « Je ne sais pas. J’ai été piqué par une araignée dans mon monde et ça m’a donné des pouvoirs. Puis mon mentor s’appelle aussi Spider-Man, donc je suppose que c’est resté ? » Après tout tu n’as jamais vraiment cherché plus loin que ton nez. La ville entière t’appelait Spider-Man alors c’est ton pseudonyme, tu ne vas pas combattre sous Miles Morales quand même.
Quand une personne se rend compte qu'elle a été blessante, elle doit s'excuser. C'est ce que ta mère t'a appris et pourtant, ce n'est pas ce que tu fais. Sans trop savoir pourquoi d'ailleurs, l'homme en face de toi te sembles sympathique, bien que tu restes méfiante. Encore plus à sa réponse. Certes, elle te blesses plus que tu ne laisses paraitre mais surtout comment peut-il le savoir ? Ici, personne ne semble connaitre ton père. Et tu donnes assez peu de crédit au hasard. « Aurait-il fallu qu'il soit en vie pour m'élever. » La phrase sort naturellement, tu n'as pas honte de celle que tu es. Tu n'as pas honte du passé mais on ne peut juger un homme absent. Ton père est mort quand tu n'avais que quelques mois, Mia. Alors comment savoir ce qu'il t'aurait enseigné ? Comment savoir l'impact de son passage sur l'île dans ton éducation ? « J'espère que c'est vrai. » Ce n'est pas une menace, plus une promesse. Vous vous retrouvez à faire équipe sans vous connaitre. Enfin lui te connais, c'est l'inverse qui te dérange. « L'héritage, je connais ça. » Après tout, dans ton monde, toi aussi tu es une héritière. Tu es Arrow parce qu'il l'était. « Alors comme ça, tu as des pouvoirs ? » Ca t'intrigues, tu sais que cela existe mais tu n'en a jamais vu à l'œuvre. Tu n'as jamais croisé quelqu'un avec ce genre de dons et tu trouves cela aussi passionnant que dangereux.
Tu ne sais pas pourquoi tu t’amuses, enfin ça ne t’amuses pas mais façon de parler, à lui re-balancer, la même chose qu’elle venait de te faire, en pleine figure. Ce n’est pas ton style habituellement, mais peut-être parce que ça t’a blessé qu’elle mentionne tes parents de cette manière ? Elle t’apprend alors que son père est mort. Un point en commun, même si ce n’est pas un truc qui se compare. Tu ne dis cependant rien, tu ne veux pas envenimer les choses ou passer pour un abruti qui s’excuse dès qu’il sort une phrase mal placée, non.
Elle n’est pas si méchante que ça, finalement. Elle n’est pas une ripoux non plus, toi non plus, donc y aura sans doute moyen que vous collaboriez, même dès ce soir, c’est un peu le but de sa descente, non ? « Ouaip’ j’ai des pouvoirs, ou j’avais. » réponds-tu alors que tu hausses les épaules. « Je ne les ai pas encore récupéré ici mais j’avais la capacité à adhérer les surfaces, émettre de la bioélectricité, utiliser de la toile pour me balancer ou entoiler mes ennemis et mon préféré, la capacité de me camoufler, tel un caméléon ! » Que tu lui avoues, presque tout fier, avant de lui demander. « Et toi ? Pouvoirs ou t’es juste forte de nature ? » Car tu n’oublies pas qu’elle t’a retournée comme une crêpe un peu plus tôt dans la soirée.
Le fait qu’il est des pouvoirs t’intriguent. Evidemment, tu savais que cela existait, tu savais qu’il y avait même plusieurs types de personnes ne possédant. Mais tu savais aussi que tous ne faisait pas le bien, au contraire, un pouvoir est un avantage sur une personne qui n’en a pas. Une facilité pour s’imposer même si ton instinct te dit que ce n’est pas le cas de Spider-Man. « Telle l’araignée. » Tu souriais de manière presque sympathique. La raison de son pseudo devenait tout de suite plus limpide, il était directement liés à ses capacités. « Aucun pouvoir juste un excellent professeur qui m’a enseigné les méthodes de combat de la Ligue des Assassins durant de nombreuses années » Nyssa avait été une professeure exceptionnelle et c’était grâce à elle que tu étais toujours en vie. Tu en avais conscience, ton caractère était bien souvent un danger. Agir puis réfléchir, c’était la porte ouverte vers la mort et ton entrainement te sauve depuis des années. Ton regard reste sur ton objectif quand soudain quelque chose apparait. « Tu vois le type en noir, celui près de la porte qui tente de cacher son flingue ? » Tu attends sa réponse avant de reprendre. « C’est mon responsable. Je ne peux pas agir ce soir sans me compromettre, c’est trop risqué. Je suis désolé. » Tu n’avais ni ta capuche verte, ni ton masque, juste une simple capuche qui serait facile de perdre dans un combat rapproché. C’était bien trop risqué pour toi, pour ta couverture.
Tu rêves ou est-ce un sourire que tu aperçois sur les lippes de la jeune Mia ? Nan, elle sourit bien ! Et bien, s’il suffisait de parler de tes pouvoirs pour qu’elle se montre plus ouverte, plus avenante, tu l’aurais fait plus tôt, ça aurait évité les situations gênantes des papas morts. « Tout à fait ! Et toi, tu as un pseudonyme ? » Car tu ne te voyais pas l’appeler Mia si jamais vous deviez coopérer ensembles, ce soir ou même à l’avenir. Apprenant d’où elle tient sa force, tu hoches la tête. Toi tu avais Peter comme mentor, espérant le retrouver ça te rendit un peu nostalgique rien que d’y penser mais tu ne pus que lui sourire, même si derrière le masque elle ne voyait rien, en posant une main sur son épaule. « Cette personne s’est bien débrouillée, tu déchires et tu me fais un peu peur alors… » avoues-tu dans un léger rire avant de reprendre ton sérieux quand elle mentionne la personne en noir, qui tente de cacher son pistolet. Tu hoches la tête et la laisses continuer, pinçant tes lèvres en apprenant du coup quel rôle elle avait. « Je te comprends. Je me proposerais bien d’y aller seul, mais j’ai peur que sans pouvoirs je ne fasse pas trop le poids. Y a moyen qu’ils se regroupent à nouveau demain ou plus tard dans la semaine ? On pourra se donner rendez-vous et faire équipe ? Tu pourrais te prendre de quoi rester discrète si tu veux ! » Que tu lui proposes. Ce n’est pas un rencard mais plus comme une future mission. Puis, ça vous permettrait de vous revoir, enfin si la blonde serait d’accord bien évidemment.
Tu ne savais pas quoi penser de l’homme à tes côtés. Est-ce que tu pouvais lui faire confiance ? C’était la question à un million de dollars mais le fait qu’il te parle ouvertement de ses pouvoirs et t’avoue qu’il était un genre de méta joue en sa faveur. Tu ne peux pas le nier. « Arrow. » Oui, l’archer tout simplement. Ce n’était pas l’idée la plus originale du monde mais c’était le pseudo de ton père et celui qui te collais le mieux à la peau. Arrow, ton nom, ton héritage, celui qu’on utilisait aussi parfois dans les articles où tu avais été obligé d’apparaitre. Car malgré ton envie d’être discrète et de fuir avant l’arrivée de la foule, certains de voyaient, parfois. Et puis il valait mieux qu’il t’appelle ainsi quand vous aurez l’occasion de vous croisez avec vos costumes. Crier Mia serait le meilleur moyen de te faire repérer et de griller ta couverture. « Tant que tu ne comptes pas me trahir ou trahir mon secret, tu n’as pas de raison d’avoir peur de moi. » Tu étais sincère, tu n’étais pas la méchante de l’histoire et même si tu aimais le combat, tu aimais encore plus la justice. C’était en son nom que tu faisais tout cela. « Demain, même heure ? Il y a assez peu de chance pour qu’il utilise la même méthode très longtemps. Et si nous avons compris qu’il était, peut-être que d’autres aussi. Des gens moins .. juste. » Oui, parce qu’en plus de méchant, il y a les justiciers qui se prennent pour les bourreaux. Mais tu avais envie de lui faire confiance et c’était ainsi que tu te retrouvais à l’attendre sur le toit dès le lendemain, dans ta tenue de cuir vert, ta capuche sur les cheveux, ton masque sur les yeux et surtout ton arc à la main. Tu dois bien avouer que tu as hésitez parce que venir, c’était faire taire les doutes qui pouvaient encore être là. Et pourtant tu es là.
Elle commençait à s’ouvrir à toi et franchement c’était plutôt agréable. Mais quand la blondinette t’avoua son pseudonyme, tu la regardas en ouvrant grand les yeux. Tu connaissais ce pseudonyme, tu avais fait quelques recherches et y avait même un journaliste qui en avait parlé dans le journal y a pas si longtemps que ça. Et bien, tu n’aurais jamais pensé que ça aurait été elle. « Oh mais c’est toi ! Enchanté alors, Arrow. » Car oui, maintenant que tu connaissais son pseudo, tu n’allais plus l’appeler Mia, enfin tu éviterais le maximum pour ne pas qu’elle se fasse repérer et perdre sa couverture. « Alors on fait ça, à demain, même lieu, même heure ! » Et c’est ainsi que tu la quittes pour la retrouver le lendemain soir.
Cette fois-ci la jeune femme est habillé d’une tenue en cuir verte et dispose d’un arc qu’elle tient fermement en main. Masque sur le visage, tu t’approches d’elle mais pas trop discrètement pour ne pas l’effrayer. « Sympa la tenue, en vrai je veux dire. » Que tu lui avoues alors que tu viens t’allonger comme elle pour observer la ruelle. Visiblement son boss n’a qu’une seule veste puisqu’il porte la même que la veille. Tu la regardes alors et comptes trois personnes dehors et tu ne sais pas s’il y a des renforts qui seraient prêts à débarquer de l’intérieur. « Tu penses que ton boss et les deux zigotos sont les seuls qu’on doit craindre ou y en a à l’intérieur ? » Tu n’étais pas sûr qu’elle soit plus au courant que toi, mais sait-on jamais.
« Sauf si il y en a un autre, c’est bien moi. » Tu lui souriais. Tu doutais qu’en ville il y est un autre arrow mais tu connaissais le passé de ta famille et dans ton univers, il y en avait eu plusieurs alors tu n’étais pas l’abri d’un autre Arrow. Même si tu es persuadé que tu en aurais entendu parler, au moins au poste. Parce qu’ils connaissent l’existence des justiciers, une existence qu’il qualifie de fleau pour la plupart. Il est vrai que contourner les règles apportent plus de résultats, tu le sais très bien.
Le rendez-vous était fixé et c’était armé de ta tenue de cuir et de ton arc que tu l’attendais comme prévu. Allongé, tu observes la scène se mettre en place, les acteurs s’avancer avant que ton compagnon n’arrive. Il te vole un sourire avec ton compliment sur ta tenue, les mercis ne sont pas trop tes trucs et ce look était simplement celui de père à l’époque, ajouté à ta carrure bien différente de la sienne. « J’en ai vu trois entrer à l’intérieur du batiment, je pense que c’est là que l’échange aura lieu. C’est un bâtiment assez récent, créé par une start-up qui a vu trop grand et qui l’a abandonné, ce qui veut dire qu’il doit y avoir une seconde porte quelque part. Ce qui est étrange c’est que ce genre de bâtiment devrait avoir des caméras ou un système de sécurité mais je n’ai rien trouvé. Tu t’y connais en informatique ? » Toi, tu avais appris sur le tas, entre les choses que ta mère te répétais sans cesse et ce que tu pouvais voir William faire alors tu te débrouilles, tu connais les bases mais tu es loin d’être le génie de la famille.
Tu connaissais du coup l’identité complète de ta « partenaire » d’un soir, ou plus, sait-on jamais. Tu envisageais donc de lui avouer la tienne, en retour, ça serait la moindre des choses. Mais tu lui avouerais peut-être à la fin de la mission, en attendant il y avait du boulot et tu ne pouvais pas rester là à parler de pluie et beau temps, ça ne devait sans doute pas être le délire de la blonde, qui l’était mais que tu ne voyais plus via sa capuche. Bref.
Dire que tu n’étais pas stressé serait mentir car qui ne serait pas stressé face à des malfrats ? Mais tu n’étais pas seul et ça c’était vraiment top, tu avais toujours le chic pour tomber sur des gens de toute façon, c’était peut-être ton mode opératoire. Nan, tu avais quand même réussi à protéger Brooklyn à toi seul quand Pete était parti en Symkarie pour un reportage, donc ce n’était pas nécessaire ton mode op. Demandant si les trois malfrats un peu plus bas étaient les seuls présents, Arrow t’avoua que non et que trois autres étaient déjà à l’intérieur. Bon, six personnes, ça devrait le faire. « Ok. Je vois ce que tu veux dire, sans doute sur la droite, la rue continue… » avoues-tu en montrant la rue qui continue sur la droite et donc la possible deuxième porte. « Heu ouais, totalement ! Je suis un petit génie informatique, on forme un beau pairing ! » dis-tu dans un rire alors que tu réfléchis cependant à comment tu pourrais aller vérifier ça. Tu n’avais aucun matériel et même tes pouvoirs te servait à rien, si tu les aurais récupéré. « Mais j’vais devoir entrer ou voir si y a pas un tableau pas loin… » Puis, après avoir pris une inspiration, tu te décides finalement à descendre et part donc inspecter la rue sur la droite, assez loin des trois méchants toujours présents près du véhicule. Tu trouves finalement une sorte de tableau électrique et tu te dis que tu aurais tellement aimé avoir ta bioélectricité, tu aurais pu tout mettre HS en moins de deux, mais là tu te contentes de sortir ton portable et de connecter un câble de ce dernier au boitier. Tu bidouilles deux-trois trucs et tu désactives en premier lieu les capteurs qui pourrait détecter votre chaleur ou même vos pas puis en second tu t’occuperas des caméras suivis de la lumière mais si tu fais ça il faudra agir de suite. « Prête ? Car une fois que j’aurais mis hors-jeu les caméras et la lumière il va falloir agir vite… » demandes-tu à ta partenaire, un sourire aux lèvres.
La première fois qu’on t’a demandé de te battre, tu n’avais que sept ou huit ans. A l’époque Nyssa était douce avec toi puis plus tu grandissais et plus le combat devenait difficile. Ce n’était pas une enfance classique, tu ne nieras pas Mia mais si tu es celle que tu es aujourd’hui, c’est grâce à elle, grâce à cette enfance différente. Est-ce que tu as peur ? Peut-être, à vrai dire, tu n’en sais rien, ce genre de situation est devenu une habitude, presque une routine. « C’est ça. » Tu observais, ta voix n’était pas agressive. Tu ne pourrais pas dire que tu lui fais totalement confiance mais il a joué carte sur table avec toi, il t’a parlé de son passé assez étrange d’homme araignée et tu n’as pas été arrêté donc il a gardé ton secret, c’est assez pour que tu t’ouvres un peu plus Mia. Autrement dit que tu utilises une voix plus douce et des expressions moins dures. Oui, la carte sentimentale ce n’est pas ton truc, encore moins dans ce genre de cas. Tu lui demande ensuite si il s’y connait en informatique. Tu as beau avoir grandi avec deux génies de ce monde virtuel, tu dois bien avouer que tu as bien plus souvent observer qu’agit donc en avoir un nouveau sous la main t’arrange bien. Tu l’écoutes et tu sors un plan que tu lui tends. « Il devrait y en avoir un proche de la ruelle à droite, je pourrais te couvrir sans difficulté. Mais il faut qu’on vérifie, le plan est ancien, l’électricité a pu être refaite. Tu as de quoi de protéger, au cas où ? » Parce que si vos calculs étaient bon, tu n’allais pas avoir trop de mal à le couvrir mais il suffisait qu’une arme à feu, qu’un groupe en plus et tout pouvait se compliquer donc tu n’allais pas le laisser aller sur le terrain sans défense. Il descend par la suite et tu le suis tout naturellement. Tu le laisses agir, observant autour que personne ne vous approche. « Quand tu veux ! » Te battre dans le noir n’est pas un souci, tu es entrainés pour. Alors quand le lumière s’éteint, l’action peut commencer.
Très vite tu entres dans la peau du Miles Spider-Man Morales. C’est à peu près la même chose qu’en temps normal, juste que là tu te concentres et tu tentes de ne pas tout foirer ou encore de ne pas mettre en danger tes acolytes ou partenaires, ça te mettrait mal. « J’ai mes poings, si ça compte ? Sinon je sais utiliser le décor pour me protéger mais je n’ai jamais tenu d’armes, si c’est à ça que tu faisais allusion… » avoues-tu alors que tu esquisses un sourire avant de descendre dans la ruelle, vite suivi par ta nouvelle partenaire.
Alors que tu t’occupes du panneau d’électricité, tu lui demandes si elle est prête car la suite ira très vite. Rien ne semble avoir changé vis-à-vis de son plan mais sait-on jamais, il faudra que tu restes prudent, surtout qu’ils sont armés et vous non. « Bien, trois, deux, un…’ Et une fois que tu as terminé le décompte, tu coupes les caméras et la lumière suit aussitôt. Vous entendez déjà les gars près de la voiture qui se mette à râler. « Go ! » lances-tu alors que tu refermes le panneau et que tu te diriges vers l’avant pour pouvoir aller neutraliser les malfrats. Pour ne pas qu’elle soit découverte ou mise en mauvaise situation, tu t’occupes de son boss. Il est coriace. Plus grand et costaud que toi mais ça ne te fait pas peur. Alors qu’il tente de sortir son flingue, tu le fais valser d’un coup de pied bien placé au niveau de son poignet et tu en profites pour lui assener un second coup de pied, cette fois dans la figure. Tu tentes d’esquiver un de ses coups de poing mais en vain et alors que tu te redresses, il t’assène un coup de pied dans les côtes mais tu utilises tes mains pour stopper (ou du moins atténuer) le coup avant d’attraper une des poubelles pour la lui balancer et ramassant le couvercle pour finalement lui assener un coup au visage qui le met K.O. Bon, c’était plutôt bien même si t’es un peu rouillé, il est inconscient. Apercevant ta partenaire qui vient, elle aussi de mettre à terre les autres, tu t’approches d’elle. « Pas mal, je pense que je viendrais te voir pour quelques cours d’auto-défense ! » avoues-tu alors que tu ouvres la porte et dis. « Après toi… »
Plus tu regardes Miles et plus il te rappelle William. Tout comme ton frère, c’est un héros dans l’âme, un homme qui veut bien faire, qui veut de la justice mais bien plus doué avec un clavier entre les mains qu’avec un pistolet. Autrement, il était ton opposé et c’était une bonne chose d’avoir au moins une personne dans votre duo qui ne soit pas une tête brulée. Et par chance, le fait qu’il te rappelle William facilite la création d’un lien de confiance entre vous. Est-ce pour cela que tu lui as demandé si il avait de quoi se défendre ? « Si tu sais t’en servir ça compte. » Cela peut même être redoutable parce que c’est une arme qu’on sous-estime souvent. Au pire, il semble être le roi du cache-cache ce qui te conviens aussi car si vos comptes sont bons, il y a pas assez d’hommes dans ce batiment pour te mettre à terre. « On ne sait jamais. » Tu décroches de ta chaussure un couteau que tu lui tends. Ce n’est pas l’arme du siècle mais pour un débutant, c’est la plus facile. Surtout qu’en dehors de tes couteaux, tu n’as qu’un arc et des flèches, autrement dit un véritable danger pour quelqu’un qui ne sait pas le manier.
Capuche remonté sur tes cheveux blonds, tu saisies une flèche avant de lancer dans l’action. Sans trop savoir comment, votre combat est synchronisé, il gère le boss et tu le couvres en t’occupant de ses hommes de mains, mêlant combat corps à corps aux flèches pour les plus éloignés. Le combat est rapide et sans bavure. Une fois terminé, Spider-Man s’approche de toi. « Fallait y penser. » Tu lui montres la poubelle au sol, c’était malin comme méthode et par chance, cela avait fonctionné. Vous entrez ensuite dans le bâtiment, batiment qui semble vide. Chose que tu détestes car vu la taille des boites que tu aperçois, cela te semble étrange que personne ne les garde. Puis vous entendez un bruit, un craquement qui vient d’en dessus et par instinct tu tires une flèche, faisant tomber un homme de son piédestal. « Reste sur tes gardes. » Tu cherches, ton regard parcourt les hauteurs, est-ce qu’il était vraiment seul ?
Le combat ne te semble pas durer une éternité et pourtant tu te dis que ça fait du bien quand c’est fini. Tu as utilisé l’environnement à ton avantage et c’est vrai que la poubelle était un bon atout. Tu avais un couteau, que t’avais donné la plus vieille mais tu ne savais pas trop si tu allais et voulais t’en servir. Tu n’étais pas pour ce genre de violence. Toi t’étais plus du genre à vouloir neutraliser les personnes et les enfermer en prison ; point. « Ouais, sur le coup je me suis dit que c’était pas mal ! » ris-tu alors que tu la félicites aussi avant d’entrer dans le bâtiment.
Il a l’air assez long et vide. Bizarre car vous savez très bien qu’il n’y avait pas que trois malfrats. Et effectivement, après un craquement entendu, provenant d’au-dessus de vous, tu n’as pas le temps de réagir que la blonde avait déjà décoché une flèche et avait neutralisé l’ennemi « Ouais… Merci ! » Que tu lui dis alors que tu t’aventures dans la pénombre. Et en apercevant un léger halo de lumière, tu fais signe à ta partenaire de ralentir. Tu ne parles pas mais tu montres tes yeux et un groupe de trois hommes présents autour d’une table où est posé un ordinateur mais aussi une mallette. Tu indiques la direction droite, que tu vas donc prendre en charge et tu abandonnes Arrow pour faire le tour, prêt à attaquer le premier malfrat au même moment qu’elle attaquera le sien ; histoire de bondir sur le dernier en même temps.
C’est dans la violence que tu as toujours eu tendance à canaliser ta colère. Depuis toute petite, on te montre comment tu dois te battre. On t’entraine pour ne pas mourir sous les coups de tes ennemis alors naturellement, tu t’aides des armes. Consciente qu’elles ne sont pas la solution. Consciente que tu peux les perdre, consciente que parfois un combat est une question de vie ou de mort. Mais tu vois bien que Spider-Man n’a pas eu la même éducation que toi et le couteau ne l’inspire pas mais tu ne dis rien. Il vaut mieux qu’il l’est pour rien, plutôt qu’il en manque si il se retrouve dans une situation délicate. Et tu es ravie de voir qu’il s’en sort très bien et sans bavure, les hommes sont assommés pour un moment, maitrisé le temps de votre mission.
C’est à pas de loup que vous entrez dans le bâtiment. Il sait aussi bien que toi que tout cela avait été trop facile. Et tu n’aimes pas quand c’est trop facile, simplement parce qu’au fond de toi, tu sais que ce n’est jamais simple. Un craquement, une flèche, un corps. Ce n’est pas ta méthode préférée, tu préfères éviter les cadavres mais il vaut mieux le sien qu’un des deux vôtre. Vous avancez ensuite avec prudence et tu suis les conseils de ton partenaire. Tu suis du regard la direction qu’il t’indique puis son plan sans rechigner. Tu pars sur la gauche puis tu attends le signal avant d’attraper le premier homme, puis le second à l’aide de l’homme araignée. Une fois tous à terre, tu lui souris. « Un poker ? » Tu attrapes ensuite ta valise, regardant autour. « Tu sais craquer un mot de passe ? »
Le couteau est bien caché dans ton costume mais tu n’en as pas l’utilité. Peut-être plus tard, qui sait. Mais si tu peux éviter de l’utiliser tu le feras. C’est préférable, toi qui a toujours appris à utiliser ton cerveau avant de faire n’importe quoi… Car même si tu sais que ces malfrats n’hésiterez pas à t’anéantir d’une balle en pleine tête, tu gardes espoir que tes poings et pieds suffiront, si jamais.
C’est donc dans cette optique que tu pars en quête des malfrats, car pour l’instant c’était un peu trop easy à ton goût. Mais finalement, suite à votre coopération, tout se déroule sans encombres. Bon, y a un cadavre mais après c’était lui ou vous donc Mia a fait le bon choix, diras-t-on. « Je savais pas qu’on s’était autant rapprocher ! » lui réponds-tu dans un rire alors que tu hoches vivement la tête quand elle te demande si tu sais craquer un mot de passe. « Oh que oui, donne-moi ça… » lui demandes-tu alors que tu poses tes doigts sur le clavier pour faire plusieurs manipulations afin de déverrouiller l’ordinateur présent sur la table. « Ils ont essayés de supprimer des fichiers mais j’ai pu tout récupérer. Est-ce que tout ça te parle ? » demandes-tu en présentant l’ordinateur pour que la blonde puisse jeter un œil.