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[Terminé] Famous, not friendly [Abigail]

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Anonymous

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Dim 23 Jan 2022 - 16:34


Famous, not friendly.
feat. Abigail & Margot
La manière presque nonchalante qu'avait son interlocutrice de conclure leur discussion fit sourire Abigail. Jusque-là, elle avait trouvé que les hommes de sa vie s'étaient montrés plus honnêtes et clairvoyants que les femmes qui avaient tenté d'entamer un dialogue avec elle. Alana Bloom, Freddie Lounds... Leur approche avait été vaguement efficace, mais ne lui avait pas permis de se fier à elles. Surtout dans le cas de Freddie Lounds, qui avait à peine dissimulé l'égoïsme qui motivait son intention d'écrire son histoire. Au fond, Abigail était rassurée de ne pas avoir revu cette pseudo-journaliste dans cette réalité. Elle ne voulait pas que l'on fasse du profit sur les crimes de son père. Encore moins sur les actes dont elle était elle-même responsable.

- Je pencherais plutôt pour la seconde option, admit-elle dans un sourire.

Son sens de la morale et de l'éthique était vacillant et faiblard. Parfois, Abigail reconnaissait les horreurs de son père, celles de Will et Hannibal, pour ce qu'elles étaient. Et d'autres fois, le plus souvent même, elle trouvait le moyen de leur pardonner. Elle leur trouvait des excuses. Elle se trouvait des excuses. Pour le meurtre de Nick Boyle. Pour sa complicité et pour le cannibalisme.

- Je ne veux plus faire de cauchemars, finit-elle par énoncer, tout en sachant que c'était une réponse bien maigre.

Mais c'était la réponse la plus honnête qu'elle puisse lui donner. Toute autre réponse aurait fini par devenir un mensonge, tôt ou tard. La liberté ? Elle ne saurait pas quoi en faire. Un guide ? Elle se rebellerait. De l'affection ? Oui, mais pas à n'importe quel prix. Ne plus être hantée, en revanche... Pouvoir s'endormir sans crainte du sommeil, c'était son véritable objectif. Si elle n'était pas préservée lors de l'éveil, elle souhaitait pouvoir l'être en rêve. Un peu de repos, c'était tout ce qu'elle espérait, finalement.  

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Mar 25 Jan 2022 - 21:41



Courage to change



feat. Abigail



La réponse d'Abigail fait naître un léger sourire sur les lèvres de Margot alors qu’Abigail confirme qu’elle préfère décider de ne plus dépendre du pardon de personne. Elle estime que c’est en effet la meilleure attitude à adopter, d’aucuns diront la plus égoïste, mais Margot estime qu’il n’y a guère de honte à chercher à se préserver en priorité. Plus la conversation avance, plus elle songe que toutes les deux ont plus en commun qu’un psychiatre, des connaissances où un contexte de vie passé.

Le jeune âge d’Abigail ne permet pas à Margot de s’identifier complètement, mais tout du moins en partie, et elle doit reconnaître que ce qu’elle découvre de la personnalité de cette demoiselle ne lui déplaît pas, loin de là, et elle espère de tout cœur que la miss ne se laissera pas broyer par les circonstances et saura conserver ce qu’elle lui découvre de séduisante verve et d’aplomb. Plus facile à dire qu’à faire au vu de son entourage, et Margot est bien placée pour le savoir, mais elle décèle chez son interlocutrice un instinct, une force qui doit autant susciter l’intérêt que l’inquiétude. Et Margot veut croire qu’au bout du compte, elle s’en sortira très bien… Du moins le lui souhaite-t-elle.

« Je comprends… Moi aussi »,
répond Margot quand Abigail affirme seulement qu’elle voudrait ne plus faire de cauchemars.

Est-ce vraiment possible ? Margot en est peu certaine, assez convaincue pour sa part que si son cauchemar éveillé prendra fin le jour où elle se sera débarrassée de son frère une bonne fois pour toutes, ceux qui la terrorisent une fois la nuit tombée ne finiront jamais de perturber ses nuits, peu importe les circonstances. Ce n’est pas exactement une perspective réjouissante, mais c’est aussi une perspective à laquelle elle ne peut pas véritablement réchapper.

« Vous prenez des médicaments, Abigail ? »
demande alors Margot.

Comme surgies de nulle part, ses paroles ont pourtant une raison d’être, et Margot ne les prononce pas à la légère, uniquement par curiosité, et peut-être aussi dans l’intention de prodiguer à Abigail des conseils qu’elle aurait peut-être tout intérêt à ne pas écouter.

Mais voilà, plus la conversation progresse, plus Margot se prend de sympathie à l’adresse d’Abigail, et pour cette raison, elle estime que lui adresser ne serait-ce qu’un semblant de considération, d’attention, voire lui prodiguer quelques conseils ne sera pas en vain. Tendre la main à qui nous ressemble, ne serait-ce qu’un peu, ce n’est jamais peine perdue ni du temps gâché.


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Anonymous

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Ven 28 Jan 2022 - 20:19


Famous, not friendly.
feat. Abigail & Margot
La similitude établie par Margot entre leur deux situations adoucit quelque peu l'humeur d'Abigail, dont la méfiance naturelle cessa soudainement de lui hurler de fuir dès qu'elle en verrait l'occasion. Son interlocutrice souffrait, elle aussi, de cauchemars. Ce simple détail la lui rendit immédiatement plus sympathique. Un semblant de compassion commença même à faire surface dans l'esprit vicié d'Abigail. Cette dernière espérait, silencieusement et secrètement, pouvoir être dotée de la même force de caractère lorsqu'elle aurait atteint l'âge de Margot. Si elle atteignait un jour son âge, ce qui était loin d'être sûr, selon elle. Elle était à ce sujet légèrement paranoïaque, cynique voire pessimiste, mais avoir retrouvé tour à tour son père, Will et Hannibal ne l'aidaient pas à envisager son avenir avec espoir.

Ce qui importait, c'était la survie. Le reste... Ne serait qu'une option, et serait délivré au compte-gouttes.

- Depuis quand avez-vous des cauchemars ? finit-elle par l'interroger, naturellement curieuse de savoir à quel point elle pouvait s'identifier à son interlocutrice.

La question qui suivit surprit Abigail. Des médicaments ? Non. Les seules substances similaires qu'elle avait ingérées lui avaient été données par Hannibal, et avaient été plus fortes que de simples médicaments. Champignons pour la faire délirer, drogues pour la faire dormir. Mais à présent, Abigail se méfiait bien trop des médecins et plus encore des psychiatres pour accepter la moindre ordonnance. Par ailleurs, elle évitait autant que possible la nécessité ponctuelle des consultations, même si elle avait parfois dû s'y résoudre pour contrer telle ou telle maladie.

- Non, je ne prends pas des médicaments. Pourquoi ? Vous en prenez, vous ?

Elle la considéra d'un oeil nouveau, aussi bien curieuse que légèrement suspicieuse. Cette femme allait-elle lui conseiller d'en prendre ? Allait-elle au contraire lui conseiller de les éviter ? Abigail ne savait pas à quoi s'attendre, et elle s'aperçut que cette incertitude lui déplaisait. Si elle s'y attardait, elle aurait même été jusqu'à affirmer que cela lui donnait un certain sentiment d'angoisse, qu'elle s'efforça de refouler en attendant la réponse de Margot.


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Anonymous

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Sam 29 Jan 2022 - 15:56



Courage to change



feat. Abigail



Depuis quand a-t-elle des cauchemars ? Question pertinente, mais à laquelle Margot n’est pas certaine de savoir apporter de réponse, en réalité. Car elle ne saurait dire, en vérité, quand ces cauchemars ont commencé. Elle pourrait prétendre qu’ils accompagnent ses nuits depuis toujours, et ce ne serait sans doute pas complètement faux. De terribles nuits sans sommeil, elle en a connues tant, et depuis si longtemps. Depuis le jour, en réalité, où elle a compris quel danger son frère représentait pour elle, et où elle a également compris qu’il ne la laisserait jamais tranquille, peu importe l’attitude qu’elle déciderait d’adopter. Cela n’avait sans doute pas commencé dès sa naissance, mais pas loin… Vivre dans le sillage de Mason Verger, c’est vivre dans la peur constante, un cauchemar interminable. Et elle n’a presque jamais vécu autrement que dans son sillage… Si ce n’est après sa mort, une chance qu’elle n’a guère le souvenir d’avoir savouré dans cette vie.

« Depuis toujours, je crois »
, décide-t-elle de répondre tout de même, en toute conscience de l’inexactitude de son propos. « L’avantage, c’est que quand on fait des cauchemars depuis aussi longtemps que moi, ils deviennent moins lourds à supporter. »

Ce qui ne les rend pas légers pour autant. Ni supportables non plus… Il serait singulier d’envisager des nuits apaisées et des craintes pour de bon envolées, quelle sensation éprouverait-elle alors ? Que ressentirait-elle si les cauchemars s’évanouissaient une bonne fois pour toutes ? Est-ce qu’elle se sentirait libérée ? C’est ce qu’elle veut croire, mais elle sait également qu’avoir vécu si longtemps dans la peur perpétuelle vous rend sans doute démuni quand cette peur vient finalement à disparaître pour de bon.

« Simple curiosité »
, répond Margot en haussant les épaules quand elles abordent les sujets des médicaments. « C’est généralement ce vers quoi se tournent ceux qui sont épuisés par de trop fréquentes angoisses nocturnes. » Elle marque une pause. « Je préfère m’abstenir d’en prendre… Quand on force son esprit à taire des inquiétudes légitimes, il est moins… alerte quand vient le moment de réellement faire face au danger », reprend-elle simplement.

En conclusion, elle conseille à Abigail de vivre avec ses cauchemars, et ce n’est pas exactement le meilleur conseil que l’on puisse prodiguer, sans doute. En même temps, à l’inverse de beaucoup d’autres de ses connaissances, elle n’a jamais prétendu, pour sa part, avoir quelque notion de psychiatrie que ce soit. Mais elle estime en revanche que le fait d’obéir à ses instincts constitue en soi une excellente thérapie.


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Dim 30 Jan 2022 - 16:34


Famous, not friendly.
feat. Abigail & Margot
Abigail haussa les sourcils, surprise d'apprendre que son interlocutrice subissait un tel état d'angoisse depuis autant de temps.

- Depuis toujours ? Ca commence à faire long, à votre âge, souligna-t-elle avec l'impertinence involontaire des jeunes femmes de son âge.

Elle n'avait pas pour volonté, ni intérêt, de se montrer blessante. Mais l'insolence venait aisément à Abigail, qui en avait très vite fait l'un de ses réflexes de défense. Elle sembla cependant se rendre compte de la maladresse de ses propos et eut l'amabilité de paraître gênée.

- Enfin je dis pas que vous êtes vieille, pas du tout même... Bref.

Abigail était rarement embarrassée, elle ne savait donc pas comment gérer cette émotion. Elle décida, comme pour tant d'autres, de la refouler et de passer à autre chose. Dans leur cas, le sujet des médicaments lui semblait être bien plus intéressant et pertinent que celui de l'âge. Elle écouta attentivement l'avis de Margot sur les médicaments et s'aperçut qu'elle hochait doucement la tête en signe d'approbation inconscient.

- C'est pour les mêmes raisons que je les évite... Il y a quelques années, j'aurais sans doute pris tout ce qui m'aurait permis d'inhiber ce que je ressentais si on me l'avait conseillé... Mais maintenant, je... Je crois que je préfère me fier à moi-même et pour cela, je préfère que mon esprit soit alerte, même si le prix à payer est une qualité de sommeil désastreuse.

La jeune femme s'aperçut qu'un espoir timide commençait à s'insinuer dans sa manière de penser. Sa conversation avec Margot lui faisait du bien, paradoxalement. Elle se sentait entendue. Elle se sentait surtout comprise, au moins sur le sujet des cauchemars. C'était rassurant de savoir que d'autres subissaient des tourments similaires, et surtout de savoir qu'ils survivaient et même, étaient capables de faire avec.

- Vous pensez que vous pourrez un jour ne plus les subir, ces mauvais rêves ?

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Dim 30 Jan 2022 - 19:47



Courage to change



feat. Abigail



« J’ai l’air si âgée que ça ? »
répond Margot avec une fine esquisse de sourire, pas le moins du monde affectée, en réalité, par la réflexion de son interlocutrice, qu’importe l’âge qu’elle lui donne ou l’intention qu’elle pouvait avoir voulu mettre dans ses propos.

Elle aurait eu dix ans de moins, ou seulement l’âge d’Abigail que ça n’aurait certainement pas changé grand-chose à ses yeux, en fin de compte. Car oui, éprouver ces tourments vingt, dix ou trente ans, ça ne change pas grand-chose quoi qu’il en soit. Au bout du compte, et peu importe l’angle sous lequel on décide de le considérer, c’est simplement un fait : oui, c’est long, effectivement, très long, même, et plus cela traîne en longueur, plus on est résigné. Abigail semble réaliser ce qui a pu être autant de la maladresse que de l’impertinence quand elle ajoute qu’elle n’a pas voulu entendre par là qu’elle était vieille… il en faudrait bien davantage pour l’offenser quoi qu’il en soit. Vraiment beaucoup, beaucoup plus.

Alors elle ne veut même pas en tenir compte. Elle ne garde qu’à l’esprit le fait que peu importe le temps qu’ils durent, les cauchemars son dans tous les cas difficiles à endurer. Si ce n’est impossibles à supporter… Et il faut espérer pour Abigail qu’elle n’attendra pas d’avoir son (grand) âge pour en être finalement débarrassé. S’il est réellement possible de le faire.

La jeune femme lui avoue qu’elle a tendance à éviter les médicaments pour les mêmes raisons qu’elle. Une fois de plus, Margot n’est pas réellement surprise, c’est même plutôt attendu en réalité, pour ne pas dire logique. Elles se ressemblent y compris dans leur manière de réfléchir. Elle a choisi de se fier à elle-même, et c’est un choix que Margot approuve plus que largement pour sa part. Elle a raison, il est préférable de garder l’esprit en alerte, constamment. Qui sait ce qui peut bien arriver si l’on décide de baisser la garde ? Rien de bon, c’est certain. Les quelques fois où Margot se l’est autorisé pour sa part, en tout cas, elle l’a définitivement regretté. Elle fera en sorte que ça ne se reproduise surtout pas.

« Je ne suis pas sûre que les cauchemars disparaissent vraiment, honnêtement, pas après tout ce temps et encore moins à mon âge canonique. »
Elle marque une pause. « Supprimer ce qui est à l’origine de vos cauchemars peut éventuellement aider, encore faut-il que ce soit possible. » Elle marque une pause. « En ce qui me concerne, je doute que tuer mon frère suffise à faire disparaître les mauvais rêves », ajoute-t-elle plus concrètement, et sans détour.

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Lun 31 Jan 2022 - 17:41


Famous, not friendly.
feat. Abigail & Margot
La plaisanterie de son interlocutrice sur la maladresse dont elle avait fait preuve en mentionnant son âge fit sourire Abigail comme une enfant prise en faute. Ce qu'elle était, d'une certaine manière. Même s'il y avait bien longtemps qu'elle ne bénéficiait plus de l'innocence de l'enfance, mais qu'elle conservait au contraire la défiance de l'adolescence.

Quand Margot mentionna une nouvelle fois son "âge canonique", le sourire d'Abigail s'élargit. Visiblement, son interlocutrice n'était pas vexée et ne manquait pas de dérision. Ce qui était un soulagement. Elle aurait été peinée de s'attirer les foudres de cette femme pour qui elle éprouvait un respect de plus en plus sincère.

- J'espère qu'ils peuvent disparaître quand même. Ils ont déjà une grande influence sur mon comportement, alors... Même si j'en suis un jour libérée, je sais que leur souvenir me poursuivra en permanence. Mais ça me va, je m'y suis résignée, tant que que je peux retrouver une bonne qualité de sommeil un jour.

Supprimer ce qui est à l'origine de ses cauchemars... Elle pense d'abord à son père, bien sûr. En soi, Abigail savait déjà qu'elle ressentirait un véritable soulagement le jour où son père quittera cette terre. Mais elle savait aussi que ce ne serait pas suffisant. Pas alors qu'il restait tant de fantômes du passé en ville. Encore plus si elle considérait que ces fantômes étaient, à leur manière, plus dangereux encore que son père tant ils avaient d'emprise sur elle. Et c'était une pensée qui valait autant pour Hannibal que pour Will.

- Si tuer votre frère vous apporte la liberté que vous désirez, je ne vois pas pourquoi vous conserveriez éternellement vos cauchemars. Mais... Même s'ils ne disparaissent pas, le tuer sera au moins cathartique.

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Lun 31 Jan 2022 - 20:03



Courage to change



feat. Abigail



Au fond, Margot n’est sans doute pas la mieux placée pour donner des conseils à son interlocutrice. Certes, toutes deux ont certainement beaucoup à commencer : un entourage terriblement toxique, dont celui d’un psychiatre au fond peu recommandable, des cauchemars à répétition et d’autres joyeusetés qui les avaient façonnées telles qu’elles sont à ce jour… le bilan n’est pas glorieux, c’est un fait, cependant, c’est aussi un fait que chaque expérience est différente et que Margot peut difficilement être en mesure de prétendre savoir se mettre à la place de son interlocutrice.

Si elle est pessimiste pour elle-même, et aura donc tendance à l’être envers sa jeune interlocutrice, elle ne peut que lui souhaiter, au fond, que ses cauchemars disparaissent bel et bien et n’aient plus le loisir d’avoir une influence sur son comportement (car bien sûr qu’ils en ont, c’est à bien y réfléchir absolument naturel)… Et il est vrai qu’il faut dissocier les mauvais rêves de l’empreinte pérenne que ces derniers laissent sur nous. Mais tout cela, bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire. La liberté qu’Abigail aurait peut-être pu obtenir au moment de sa mort et qui lui a finalement été refusée était peut-être bien la seule à laquelle elle pouvait véritablement prétendre. Puisque ce n’est plus le cas à présent, la chose est différente.

« Je ne suis pas certaine que tu sois aussi résignée que tu le prétendes »,
observe doucement Margot en jaugeant son interlocutrice de haut en bas, mais sans étayer davantage son propos ni lui expliquer ce qui lui laissait entendre une chose pareille en fin de compte.

La résignation est une qualité, dans une moyenne mesure, tout dépend de ce à quoi on l’emploie, mais quoi qu’il en soit, elle n’efface rien pour autant, et c’est à peine si elle permet de tolérer l’insupportable. Cependant, sans doute que la résignation est, par certains aspects, une vertu nécessaire. C’est par elle et grâce à elle que l’on peut parfois tenir, mais elle n’est pas toujours bonne conseillère. Se résigner, c’est aussi, quelque part, stagner, et ce n’est jamais une bonne chose.

« C’est ce que je pense, en effet »,
reconnaît Margot au sujet de la mort de Mason. Oui, elle le voit comme un acte cathartique plus que tout autre chose, et sur ce point, elle est convaincue d’avoir absolument raison, sans l’ombre du moindre doute possible. « Et il n’est jamais une mauvaise chose quoi qu’il en soit de priver un monstre de toute occasion de nuire. »

Si la mort de Mason la libérerait de son emprise, elle libèrerait aussi beaucoup d’autres de son influence monstrueuse et néfaste.


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Jeu 10 Fév 2022 - 14:38


Famous, not friendly.
feat. Abigail & Margot
Abigail haussa les épaules, fuyant le regard trop pénétrant de son interlocutrice. Elle n’était sans doute pas aussi résignée qu’elle le prétendait, en effet. Mais elle voulait y croire malgré tout. C’était plus simple. Et cela lui rendait l’attente moins longue jusqu’au jour où, à son tour, elle trouverait un soulagement cathartique à ôter la vie de chaque monstre qui l’entourait. A commencer par son géniteur. Ce n’était pas une idée qu’elle acceptait de formuler consciemment, mais c’était une idée qui commençait tout de même à se frayer un chemin jusque dans son esprit au sens de la morale estompé par les années d’abus mental et d’actes innommables.

- Peut-être pas, concéda-t-elle, se sentant un peu penaude.

La clairvoyance de Margot la mettait mal à l’aise. Elle était habituée au sens de l’observation et de la déduction de Will et Hannibal, mais elle n’était plus habituée à ce que ce soit une femme qu’elle connaissait à peine qui puisse déduire tant de choses à son sujet.

Paradoxalement, elle trouvait que le sujet du meurtre à venir du frère de Margot était moins pénible et plus léger que celui de sa résignation ou de ses cauchemars. Un meurtre prémédité, c’était plus concret. Et il était simple, lorsque l’on avait soi-même commis un tel acte, de s’identifier.

La dernière remarque de Margot l’amusa, sincèrement. Son amusement allait à l’encontre de toute règle de bienséance, mais Abigail avait le sentiment que cette femme-ci ne lui en tiendrait pas rigueur.

- En effet. Ça donne pas envie de le croiser, observa-t-elle avec cette nonchalance presqu’adolescente qu’elle avait conservée. Vous savez déjà comment vous allez le faire ? Et quand ?


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Dim 13 Fév 2022 - 10:13



Courage to change



feat. Abigail



Abigail a le mérite, remarquable, d’avoir une conscience d’elle-même assez vive, loin d’être donnée à toutes les jeunes filles de son âge, suffisamment pour avoir conscience de l’ampleur ou non de sa résignation, et pour être capable de procéder à analyse d’elle-même plutôt claire. Il y a, très clairement, pour elle, une distinction à faire entre ce qu’elle veut bien dévoiler d’elle, cette façade un rien confortable, et cette perception qu’elle a d’elle-même, et qui lui permettra sans doute de se tirer des situations les plus complexes. Il en faut, de l’instinct pour survivre à l’influence d’Hannibal, quand bien même elle n’y avait semble-t-il pas survécu à cette même influence dans sa vie passée.

« Pas vraiment, non »,
admet Margot quand Abigail lui demande si elle savait déjà de quelle manière comment s’y prendre, et quand. « La réponse à ces questions varient d’un jour à l’autre, ce qui signifie par conséquent qu’elle n’a pour l’instant rien de valable. »

Oh, les manières de tuer son frère, il lui en vient des dizaines en une journée, si ce n’est encore davantage. Elle envisage toutes les manières possibles. Elle est convaincue que l’une d’elles sera la bonne, mais rien n’est arrêté. D’autant qu’elle a récemment découvert que la manière dont Mason avait péri dans son autre vie n’avait pas grand-chose à voir avec les scénarios de strangulation, empoisonnement, éventration et autres qui lui étaient déjà venus à l’esprit par le passé. La question de quand est aussi un grand mystère : le plus tôt serait le mieux, c’est ce qu’elle a envie de se dire, mais en même temps, elle a conscience que c’est une ambition qui doit prendre du temps, pour être savourée à la hauteur des années de supplice qu’elle a endurées.

« J’aimerais recouvrer l’entièreté de ma mémoire avant de lui porter le coup fatal, je crois, sans quoi j’aurais le sentiment de ne pas lui faire payer l’intégralité du tort qu’il m’a fait endurer. »

Elle veut le tuer en toute connaissance de cause, en toute conscience de tout ce qu’elle a enduré. Certes, elle en a une idée très claire, et le récit que lui en a fait Alana a été particulièrement édifiant également. Mais ce n’est tout de même pas assez aux yeux de la jeune femme… Tuer Mason est un acte important. Pas un simple crime, l’unique meurtre qu’elle commettra jamais. Il se doit d’être fort, symbolique, impactant, il ne dit en aucun cas être bâclé, surtout pas, ce serait pire que tout.

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Dim 13 Fév 2022 - 22:47


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feat. Abigail & Margot
Lorsque l'on passait autant de temps que Margot à imaginer le meurtre d'un être qui importait à cause de sa cruauté et des sévices qu'il infligeait, c'était bien naturel que d'imaginer diverses manières de passer à l'acte. Abigail le comprenait parfaitement. Elle-même avait longuement songé à ses désirs de vengeance, osant parfois à peine imaginer s'en prendre à Garrett alors qu'elle se trouvait sous le même toit que lui, mais développant chaque fois des images de plus en plus sombres et sanglantes chaque fois qu'elle s'autorisait à y penser malgré son appréhension. Et malgré sa crainte des représailles.

Sa curiosité était définitivement titillée par cette conversation. Elle se rendit compte qu'elle était... Captivée par le projet de Margot, comme s'il s'était agi du sien.

- Quelle que soit la manière, comment comptez-vous vous y prendre pour échapper aux enquêteurs de cette ville ? L'argent? La dissimulation ?

Avait-elle des alliés ? Etait-elle déjà protégée ? Tant de questions fascinantes aux réponses qui promettaient d'être encore plus fascinantes. Mais n'était-ce pas une manière de se renseigner sur les potentielles conséquences à redouter au cas où elle passait à l'action, elle aussi ? Peut-être. Mais c'était également une manière de jauger de la nature du désespoir de celle qui lui faisait face.

Les précisions apportées finalement par la femme lui firent considérer les choses différemment. Elle prit le temps de songer à ce qui motivait Margot à attendre de retrouver intégralement sa mémoire.

- Vous voulez vraiment savourer cette vengeance, constata-t-elle d'un air impressionné.

Effectivement, elle supposa que se voir destituée d'une partie de sa mémoire ne devait pas être une expérience plaisante. Elle-même était soulagée de savoir qu'elle possédait l'intégralité de ses souvenirs, même si ceux-ci n'étaient guère joyeux.

Et, quitte à accomplir un tel acte, autant savoir avec précision tout ce qui était susceptible de donner du courage et de la force lorsque venait le moment de passer à l'acte, n'est-ce pas ?


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Lun 14 Fév 2022 - 22:17



Courage to change



feat. Abigail



« Une vengeance que l’on ne savoure pas, ce n’est pas une vengeance, c’est un simple meurtre »,
observe Margot avec un haussement d’épaules venant appuyer ce qui à ses yeux tient de la certitude la plus implacable.

Est-ce réellement le cas, pourtant ? Rien n’est moins sûr, il serait bien complexe de donner une définition véritablement définitive au concept de vengeance, et celle de Margot n’est pas nécessairement la bonne, mais c’est du moins de cette manière qu’elle l’observe et qu’elle la considère pour sa part, car en effet, elle estime que se venger réclame naturellement une part de satisfaction, on le fait pour rendre la monnaie de sa pièce à quelqu’un qui le mérite, on le fait pour se soulager d’un poids, on le fait pour une de ces raisons particulières qui vous exempte d’avoir la moindre raison ou la moindre envie de recommencer plus tard. Margot, pour cette raison, ne se considère pas comme une meurtrière, et refusera qu’on la considère comme telle à la mort de son frère. Elle ne recommencera pas, elle n’aura pas de raison de le faire. Une fois lui suffira largement, et c’est pour cette raison, d’ailleurs, que cette fois se doit d’être impeccable, totalement irréprochable.

« Et vous seriez sans doute surpris de tout ce qui est susceptible de se monnayer quand on en a les moyens. Je ne m’inquiète pas vraiment de ça », ajoute-t-elle qui, quelles que puissent être ses plans, n’imagine pas réellement que la justice puisse les entraver.

Et pour cause, dans ce monde ou dans n’importe quel autre, elle est à peu près convaincue que la justice demeure corrompue quoi qu’il en soit, qu’il s’agit là d’une vérité qui n’évolue pas. Certes, elle s’arrangera pour faire le moins de vague possible, mais elle saura employer la fortune des Verger, sa fortune, à bon escient le moment venu, ce n’est définitivement pas une inquiétude pour elle. Margot est à peu près certaine de pouvoir s’en tirer à bon compte. Mais bien sûr, il sera plus simple également de savoir comment endormir la vigilance de la Justice quand elle aura une meilleure idée de la manière de réduire Mason au silence une bonne fois pour toutes. Encore faudrait-il qu’elle s’arrête une bonne fois pour toutes sur une décision aussi radicale que satisfaisante…

Oui, elle voudrait ne plus avoir à supporter cette mémoire défaillante qui rend naturellement sa vengeance imparfaite, mais elle réalise aussi qu’elle n’est plus seule à pencher dans la balance. Tuer Mason, ce n’est pas uniquement se sauver elle, et cela change tout, cela impose une urgence plus grande, et une nécessité plus vive encore.


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Sam 26 Fév 2022 - 20:11


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feat. Abigail & Margot
Abigail haussa les sourcils tout en souriant finement.

- Je connais des hommes qui savourent leurs meurtres, répliqua-t-elle tranquillement.

Mais elle n’allait prétendre qu’elle n’avait pas compris l’argument de son interlocutrice. Bien au contraire. Elle le comprenait parfaitement, presque empiriquement. Plus le temps passait, plus l’idée de se débarrasser de la présence oppressante et abusive de son père était attirante. Et Abigail ne considérerait pas cela comme un meurtre, si elle passait un jour le cap. Plutôt comme… Un juste retour des choses. La solution tragique à un problème d’autant plus tragique.

Elle aurait donc été très mal placée pour se permettre de désapprouver les choix de cette femme. En vérité, elle était même au contraire dans une posture d’approbation. Cependant, l’ajout de Margot au sujet de ce qu’il était possible de monnayer lorsque l’on en avait les moyens l’interpella. Cette femme était donc fortunée. Grand bien lui fasse. Mais corrompre la Justice ? C’était nouveau. C’était la première fois qu’Abigail faisait face à de telles ambitions. Mais, étonnamment, l’assurance de son interlocutrice à ce sujet lui rendait la chose… Plausible. Margot devait parler d’expérience, ou s’appuyer sur des faits pour avoir de tels propos.

Et c’était… Séduisant, il fallait le reconnaître, que d’imaginer pouvoir se payer le luxe de ne pas avoir à s’en faire pour de quelconques conséquences judiciaires. Ce n’était pas un luxe que son père avait. C’était tout l’inverse, d’ailleurs. Les Hobbs n’étaient ni pauvres, ni fortunés. Mais son père n’avait toujours pu compter que sur sa discrétion relative et sur la terreur qu’il inspirait pour s’en tirer et échapper aux lois. Et, lorsqu’il avait finalement été découvert, il avait opté pour la panique et une forme de désespoir. Car il fallait beaucoup de désespoir pour assassiner sa femme et tenter d’égorger sa fille en tant que derniers gestes.

- C’est une chance que vous avez en effet, répondit-elle prudemment après un temps de réflexion.


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Dim 27 Fév 2022 - 16:04



Courage to change



feat. Abigail



« Alors ces hommes ne tuent pas par vengeance »
, répond Margot d’un ton égal quand son interlocutrice lui apprend connaître des hommes qui prennent plaisir à tuer.

Le fait est qu’elle en connaît aussi. Son frère en fait clairement partie, même si son frère n’a pas besoin de tuer. C’est un aléa qu’il accepte, mais ce qui intéresse Mason avant tout est la souffrance qu’il peut faire subir, la domination qu’il exerce sur ses victimes. Ceux qui aiment tuer le ressentent peut-être tous. Ce sentiment de puissance, cette impression d’être irréductible : leur donnant l’illusion fausse, bien sûr, d’être invincibles. Margot, elle, n’a jamais trouvé cela très intéressant. Le pouvoir qu’elle peut exercer sur les autres l’intéresse bien peu, sans doute parce qu’elle peine d’ores et déjà à avoir le plein contrôle d’elle-même – alors, tout naturellement, elle décide que c’est là sa priorité la plus absolue.

Pour ce qui était des fréquentations d’Abigail, devrait-elle s’en soucier ? Peut-être bien, mais elle n’a pas attendu cette affirmation alarmante pour le comprendre, il lui suffit de se fier à ce que lui ont déjà révélé des éléments de leur conversation, sans oublier, bien évidemment, le fait qu’elle se plaise à rôder autour du cabinet du docteur Lecter.

Margot affiche un fin sourire, où transperce une certaine amertume quand son interlocutrice observe qu’elle a de la chance, la chance de pouvoir monnayer sa liberté si la situation devait se compliquer pour elle après la mort de son frère. C’est bien la première fois qu’elle entend qui que ce soit lui faire une telle remarque, chanceuse n’est généralement pas l’adjectif que l’on décide de lui attribuer, pour des raisons évidentes. Même la fortune qu’elle convoite n’est techniquement pas la sienne (encore qu’elle pourra à présent la réclamer grâce à Morgan), c’est d’ailleurs l’un des nœuds du problème, ce qui justifie qu’elle reste quand beaucoup, à sa place, seraient sans doute, très logiquement, partis sans demander leur reste.

« On peut dire ça »,
se contente-t-elle de répondre. Elle a bien conscience qu’Abigail devait avoir bien moins de moyens de se défendre. « Si un jour tu devais te trouver en difficulté », ajoute Margot, de façon presque soudaine, comme extirpée abruptement d’un songe quelconque, avant de fouiller la poche intérieure de son manteau pour en retirer un portefeuille, de laquelle elle extirpa une carte de visite. Bien inutile que les cartes de visite pour quelqu’un comme elle qui n’a techniquement rien à vendre ni rien à offrir, mais dans certaines circonstances, elles se révélaient à écrire. « Contacte-moi, peut-être que je pourrais faire quelque chose pour toi. »

Mettre ses moyens à elle à disposition de sa jeune interlocutrice. Pourquoi lui faire une telle fleur alors qu’au fond, elles ne se connaissent pas ? La question se pose en effet, et Margot elle-même ne saurait vraiment y répondre.

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Jeu 3 Mar 2022 - 15:42


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feat. Abigail & Margot
Effectivement, ces hommes ne tuaient pas par vengeance. Son père tuait pour le sentiment de puissance qu'il en tirait, ainsi que pour diriger ses pulsions les plus meurtrières sur d'autres qu'elle. Hannibal s'amusait à défier Dieu. Et Will... Elle ne savait pas exactement quel plaisir il prenait à tuer, mais elle savait en revanche qu'il n'était plus si écœuré par ces agissements qu'il avait pu l'être autrefois.

Son interlocutrice était troublante en bien des aspects. Son flegme, le détachement avec lequel elle parvenait à parler de ses envies de vengeance et de sa situation, sa curiosité et, finalement, sa main tendue déstabilisaient Abigail. Cette dernière avait perdu l'habitude de bénéficier d'une présence féminine dans son entourage, hormis pour les jeunes femmes de son âge. Et elle avait encore plus perdu l'habitude de converser avec une femme de l'âge de Margot.

Elle saisit la carte et l'inspecta, sans doute trop longuement. Troublée, confuse, elle ne sut pas poser de mots sur l'émotion qui l'étreignit soudainement. Elle était... Touchée ? Oui, ce semblait être le cas. Margot n'avait aucune raison de lui proposer son aide. D'après ce qu'Abigail avait compris de sa situation, elle avait même tout intérêt à adopter un comportement égoïste et d'autopréservation, à tout prix. Et pourtant, elle lui proposait une possible solution, si jamais elle se trouvait un jour en difficulté... C'était un acte de bienveillance stupéfiant.

- Merci mais...

Elle releva le regard vers elle, sourcils froncés.

- Pourquoi ? Vous ne savez presque rien de moi.

Abigail était tentée de ne pas remettre en question ce choix aussi étonnant que troublant, mais malgré elle, la jeune femme continuait de se fonder sur ses expériences. Et elle avait appris, notamment en côtoyant brièvement Freddie Lounds, que les actes de générosité n'étaient souvent pas si gratuits que cela. Que des intentions plus vicieuses se dissimulaient souvent sous les apparences, ou qu'un prix était à payer, un prix qui était le plus souvent révélé trop tard.

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Mar 8 Mar 2022 - 19:30



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Margot constate la confusion d’Abigail et ne peut certainement pas la lui reprocher. Sans doute qu’à première vue, son offre vient de nulle part. Peut-être que c’est le cas, d’ailleurs, va savoir… Pourtant, la jeune femme a agi en son âme et conscience et n’irait pas reprendre cette carte quand bien même Abigail devait décider de la lui rendre. Elle estime important qu’elle la garde avec elle, convaincue qu’elle est du fait qu’elle finira par lui servir tôt ou tard. De quelle manière et dans quelles circonstances, elle n’en sait trop rien, mais les quelques paroles qu’elles ont échangées lui ont suffi à se convaincre qu’Abigail a certainement besoin de soutien, d’un soutien qui ne viendrait pas de ceux-là mêmes qui l’avaient précipité au fond du gouffre pour venir la ramener à la lumière quelque temps plus tard.

Elle la remercie, et Margot sent qu’Abigail est bel et bien reconnaissante. Malgré tout – et sans vraiment de surprise –, il y a un mais, elle s’interroge. Et c’est tout à son honneur. Margot veut bien croire que son interlocutrice, si jeune soit-elle, ait déjà été suffisamment dupée, abusée, trompée, manipulée pour ne plus offrir sa confiance au tout-venant. Une main tendue n’est pas toujours ce qu’elle paraît être, pourtant, en l’occurrence, les intentions de Margot sont tout à fait pure. Elle n’a pas l’intention de se jouer de sa jeune interlocutrice. Elle veut seulement apporter du soutien à quelqu’un dont elle ressent qu’elle n’en a reçu sans doute que trop peu.

« J’en sais assez »,
répond évasivement Margot. « Je connais mieux ceux de ton entourage que je ne te connais toi, et pour cette raison, je sais qu’il faut que tu puisses compter sur quelqu’un qui n’est pas eux. » Elle marque une pause. « Je suppose que je suis un peu égoïste, aussi », constate-t-elle en observant sa jeune interlocutrice avec davantage d’attention. « Je me reconnais un peu en toi. »

Pas par tous les aspects mais du moins certains, qui lui suffisent à vouloir apporter son soutien à cette jeune femme. Elle lui tend la main comme elle aurait voulu qu’on le fasse pour elle beaucoup plus tôt, tout en songeant que, peut-être, en ce qui concerne Abigail Hobbs, il est malgré tout déjà trop tard. C’est là que se trouve la limite de cette offre qu’elle lui fait. Abigail l’avait souligné, et à juste titre : elles se sont dit des choses assez intime l’une sur l’autre, mais elles ne se connaissent pas l’une l’autre. Peut-être qu’Abigail ne demande pas réellement à ce qu’on la sauve des emprises dont elle se trouverait victime, mais dans tous les cas, Margot aura fait ce pas vers elle, et pour elle, c’est quelque chose d’important.

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Lun 4 Avr 2022 - 17:56


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feat. Abigail & Margot
Lorsque le sort s'acharnait contre soi ou contre son entourage, l'on développait l'habitude de se montrer méfiant envers tout et tout le monde. Abigail, méfiante de nature, l'était d'autant plus face à toute main tendue. Elle ne l'avait pas suffisamment été autrefois, et c'était une erreur qui lui avait coûté la vie. Et qu'elle entendait bien ne plus commettre.

Mais son interlocutrice sut visiblement choisir les bons termes pour permettre à Abigail de se laisser distraire de son réflexe premier de refuser. Tout lien était un risque à prendre, et Abigail veillait toujours à peser le pour et le contre lorsqu'elle était amenée à faire la connaissance de nouvelles personnes, et plus encore lorsqu'elle acceptait la possibilité de recroiser ces personnes. Accepter la carte ne l'engageait à rien, en soi. Mais cela lui ouvrait néanmoins d'autres voies possibles, d'autres recours en cas d'incidents. Et Margot semblait comprendre à quel point cela était précieux pour elle, même si Abigail choisissait finalement de ne pas la contacter.

- Vous les connaissez bien, reconnut-elle avec un demi-sourire lorsque Margot évoqua son entourage.

C'était un argument qu'elle ne pouvait contester. Celui qui suivit ne la surprit pas autant qu'il l'aurait dû, sans doute. Abigail se doutait que Margot percevait en elle quelque chose qui attisait suffisamment sa curiosité pour que leur conversation se prolonge et pour que finalement, elle lui offre la possibilité de la contacter en cas de besoin. Abigail ne croyait pas les êtres qui prétendaient être désintéressés. La mention de l'égoïsme de son interlocutrice, paradoxalement, la rassura pour cette même raison. C'était une raison plus complexe, pour la plus âgée, de lui proposer son aide. Mais c'était une raison en laquelle elle pouvait croire.

- Merci, répéta-t-elle avec plus de conviction.

Elle voulut ajouter quelque chose, mais ne trouva pas les mots. C'était une intimité étrange que de passer autant de temps à converser avec ce qui restait une presque inconnue. Abigail se sentait étrangement sereine à l'idée de lui avoir confié autant de détails à son sujet. Et elle était curieuse de savoir si elle aurait véritablement un jour besoin de faire usage de ces coordonnées.

Sentant que l'heure des confidences était passée, elle fourra les mains dans les poches de sa veste et se permit de lui adresser un sourire plus franc.

- Je ferais mieux d'y aller.

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Mer 6 Avr 2022 - 19:59



Courage to change



feat. Abigail



Margot se contente d’un simple hochement de tête éloquent quand son interlocutrice observe qu’elle connaît bien ceux-là même qu’ils ont en commun. Ce n’est pas si vrai, en réalité, de nombreuses vérités lui échappent encore à leur sujet. La part de souvenirs qu’elle ne parvient pas à reconquérir est celle qui lui manque afin de pouvoir véritablement prétendre connaître ces hommes aussi bien qu’elle le prétend, mais elle les connaît du moins assez pour savoir ce dont ils peuvent être capables, en tout cas en partie, et le danger que représente ce même potentiel. Ceci dit, elle n’apprend sans doute rien à son interlocutrice, qui les connaît sans doute mieux qu’elle encore. Quoi qu’il en soit, sa proposition de lui offrir son soutien est ce qu’il y a de plus sincère et réelle. Elle veut que son interlocutrice se sente effectivement libre de la contacter comme bon lui semblera si le besoin doit s’en faire sentir. Peut-être est-ce que ce ne sera pas nécessaire du tout, mais si cela doit l’être, Margot répondra à l’appel. Elle ne peut pas grand-chose, mais c’est sans doute la seule et unique chose qu’elle puisse faire, et elle y compte bien.

« Tu n’as pas à me remercier »
, fait Margot avec un fin sourire.

Ce qui ne l’empêche pas d’apprécier cette marque tout à fait sincère de gratitude quand elle lui est adressée. Ce n’est pas un mot qu’elle entend au quotidien, alors, quand il est exprimé de cette manière, elle prend. Si elle n’est pas capable de se venir en aide à elle-même, elle veut au moins aider cette jeune fille. C’est très probablement là que se situe bel et bien son intérêt. Ce n’est pas un mensonge quand elle affirme se reconnaître en Abigail. C’est un fait qu’elle pourrait difficilement nier.

Margot ne cherche pas à retenir son interlocutrice quand cette dernière observe qu’il est temps pour elle d’y aller. Elle a très certainement raison : cette conversation a suffisamment duré comme cela, et l’essentiel a été dit. Margot veut croire qu’Abigail a pris bonne note de ses propos, en tout cas, de son côté, elle n’oublie pas, de même qu’elle compte conserver cette rencontre et cette conversation à l’esprit.

« Je ne vais pas te retenir davantage »,
confirme Margot d’un hochement de tête. « Oh, et, Abigail… », ajoute-t-elle tout de même en guise de conclusion à cette conversation, parce que ces mots lui semblent particulièrement important, même si c’est là un conseil que la jeune femme pourrait tout à fait décider de ne pas écouter. « .. prends soin de toi. »


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