Le bureau du commissariat où je travaillais était encombré d’une multitude de classeurs, de dossiers et de notes éparpillées. J’avais demandé à ce qu’on me laisse un espace tranquille, loin des interruptions incessantes qui semblaient faire partie intégrante de la vie de cette équipe. Ils m’avaient attribué une petite salle, une pièce exiguë où s’amoncelait un fouillis de vieilles archives que personne n’avait pris la peine de trier depuis des années.
Je m’étais installé à une table bancale, une tasse de café froid à portée de main, entouré par des piles de documents que j’avais méthodiquement triés. Mon esprit était totalement absorbé par l’affaire. Les vols, bien qu’en apparence sans lien direct, semblaient suivre un schéma sous-jacent, un motif complexe mais tangible pour qui savait où regarder. C’était une chasse au détail, un exercice qui mobilisait toute mon attention.
Mon carnet ouvert devant moi était couvert de notes griffonnées à une vitesse fébrile. Des chiffres, des mots-clés, des connexions possibles entre les différents lieux et objets volés. Mes doigts parcouraient une page après l’autre des rapports de police, cherchant des anomalies. Ce n’était pas tant les objets volés eux-mêmes qui m’intéressaient, mais leur disposition, leur nature, et ce qu’ils disaient sur le voleur.
Il avait une préférence pour les objets du quotidien, mais pas n’importe lesquels : des montres de faible valeur, des briquets, des stylos plumes, des carnets usagés. Des choses qui, pour d’autres, n’auraient eu qu’une valeur sentimentale. Cela me laissait perplexe. Pourquoi voler ces objets et non de l’argent ou quelque chose de facilement monnayable ?
Je pris une grande feuille blanche et commençai à tracer des lignes entre les différents éléments, créant une sorte de toile. Chaque vol était daté, chaque objet catalogué avec soin. Les lieux où ils avaient été commis formaient une géométrie étrange, presque symétrique. Il y avait un rythme, une cadence dans les choix du criminel que je ne pouvais encore déchiffrer, mais je savais qu’elle était là.
« Docteur Reid, vous allez vous noyer dans vos papiers, » lança l’un des officiers qui passait devant la porte ouverte.
Je ne pris pas la peine de répondre, absorbé par ma tâche. C’était une habitude, à vrai dire. Lorsque je travaillais, le monde extérieur semblait s’effacer. C’était comme si mon esprit entrait dans une bulle où rien d’autre n’existait que les faits, les indices, et ce que ces derniers tentaient de me dire.
En silence, je me levai et approchai un tableau blanc posé contre le mur. J’y avais déjà esquissé une carte sommaire de la ville, où j’avais marqué chaque lieu de vol avec des punaises rouges. En ajoutant les nouvelles données que je venais de rassembler, un motif commença à émerger. Pas encore clair, mais prometteur. Mon esprit s’emballait à mesure que les hypothèses prenaient forme.
Je notais à voix basse, pour moi-même, articulant des pensées qui semblaient couler plus fluidement une fois exprimées : « Les dates… espacées exactement de sept jours. Une régularité qui ne peut pas être accidentelle. Peut-être un rituel, ou une contrainte externe. Les objets… symboliques ? Non, trop variés. Peut-être fonctionnels. Ou liés à un souvenir. »
Je m’assis à nouveau, croisant les bras devant moi. Un détail continuait de me perturber. Les lieux des vols semblaient choisis avec soin : des maisons modestes, souvent isolées, mais toujours habitées par des familles sans grands moyens. Pourquoi ces cibles, précisément ? Je relus une fois encore les témoignages des victimes, cherchant une information qui aurait pu m’échapper.
Dans la marge d’un des rapports, une phrase attira mon attention : « Rien de grande valeur n’a été pris, mais mon mari tient beaucoup à cette montre, elle appartenait à son père. » Une autre victime avait mentionné un carnet où elle écrivait chaque jour des lettres à son fils décédé. Ce n’était pas un hasard. Chaque objet semblait lié à une émotion forte.
Je m’appuyai contre le dossier de ma chaise, mes pensées tourbillonnant. Si mes déductions étaient justes, alors ce voleur ne cherchait pas seulement à s’approprier des objets, mais des fragments de vie. Une tentative, peut-être, de construire quelque chose à partir des morceaux épars des autres. Ou alors, un moyen de se venger d’un vide personnel.
L’heure tournait, mais je n’y prêtais pas attention. Je pouvais sentir l’adrénaline d’une résolution approcher. Chaque nouvel élément s’emboîtait comme les pièces d’un puzzle. Mon esprit cherchait sans relâche la clé de cet énigme, l’élément qui relierait tout.
Je pris ma tasse de café, oubliant qu’il était froid, et laissai mes yeux parcourir une fois de plus la carte devant moi. Il y avait encore des questions sans réponse. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ces familles, dans cette ville en particulier ? Était-il possible que le criminel ait un lien personnel avec l’un des quartiers concernés ?
Ce fut alors que j’entendis des pas dans le couloir, un rythme régulier et posé, bien différent de celui des officiers habitués à courir d’un bureau à l’autre. Je n’y prêtai d’abord pas attention, mais quelque chose dans leur cadence attira ma curiosité, sans que je ne lève encore les yeux de mes notes.
Je savais que je n’étais pas seul dans cette enquête, mais tant que le fil de ma réflexion n’était pas brisé, le reste du monde pouvait bien attendre.
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PRETTYGIRL
Aaron Hotchner
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Avant cela ne t'avais jamais traversé l'esprit. Aujourd'hui tu ne sais plus. Elle est dans tout tes cauchemars. C'est si compliqué. Pourquoi tout est toujours si compliqué.
Mais est-ce tout simplement réciproque ?
Tu te souviens parfaitement de la question de cette ami qui demandais ce que tu voulais toi. Ta seule réponse fut alors " Ce que je veux je n'peux pas l'avoir" et s'en était tout simplement resté là.
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Ven 22 Nov 2024 - 18:40
Le voleur de souvenirs.
«La foi, c’est être fraternel concrètement, dans ses amitiés, sa famille et savoir que notre destin est grand s’il nous est commun. —Abd al Malik@Malenia Elphael
Bien installé dans vos nouveaux locaux du nouveau BAU, vous y êtes enfin. Depuis quelques semaines. Enfin bien installé est un bien grand mot, c'est un bazart incommensurable là dedans et dieu sait à quel point tu n'aimes pas ça Hotch. D'ailleurs ton bureau fait opposition à tout le reste, le tiens et celui de Rossi parce que qu'on se le dise, il est au moins aussi maniaque que toi. De toute façon tous les deux vous détestez le changement, la preuve ces locaux ressembleraient à s'y méprendre aux anciens dans lesquels vous êtiez installés. A une exception près, ton bureau est toujours tout à gauche, celui de Dave à sa droite et encore à sa droite il y a un nouveau bureau. Identique au tiens, il est prêt, il n'attends plus qu'elle, si tenté qu'elle ai subit le même sort que vous à savoir vous réveiller dans cette ville. Mais tu le sais, c'est elle qui a occupé ton bureau des années durant après ton départ.
Aujourd'hui Jack à 19 ans et si tu devais tirer un point positif du fait que cet endroit soit désormais ton lieu de vie, c'est que vous n'avez plus besoin du programme de protection des témoins, vous êtes désormais loin de tout danger et ton fils lui ne vit plus avec toi, il a trouvé sa moitié et tu es si heureux pour lui Aaron. Alors tu avais reprit les choses en main. Tu n'avais pas eu trop de mal à retrouver ton fidèle compagnon, David et c'est ensemble vous avez remit sur pied le département. Tu es fiers de cela, car si quand tu y étais encore le département portait un peu ton visage, c'est à Gideon et Rossi que vous deviez sa fondation et désormais, ici, ce sera à toi également que sera associé cette idée. Comme aux débuts du BAU, vous n'êtes que deux. Tu ne sais pas ce qu'il advient des autres, tu ne sais même pas si ceux-ci se trouvent en ville et pourtant tu as cherché Hotch, je dirais même que c'est ta préoccupation principale. Parce que tu en as besoin, le FBI en a besoin et par dessus tout, ils étaient membres de ta famille. Alors tu ne perdais pas espoir de tous les réunir un jour dans ces locaux, tu en avais fait ta mission personnelle les fois où vous n'aviez pas d'enquête.
Trois petits coups à ton bureau te sortent de tes pensées alors que tu étais en train de taper frénétiquement quelques recherches sur ton ordinateur. Levant tes yeux vers la porte tu aperçois David passant la tête et comme à son habitude venir s'assoir dans le siège te faisant face. Il est ici chez lui, ça à toujours été. Ton ami, ton confident, le gardien de tes secrets les plus sombres. « La police de Mad requière nos services. Une histoire de vols atypiques. Ils auraient apparemment un jeune docteur à l'esprit très vif sur le sujet et voudraient que nous lui portions assistance. » Dit-il d'une voix posée, très calme comme à son habitude, mais également pleinne de sous entendu. Tu le sais, il pense la même chose que toi, il veut que tu en vienne à cette conclusion, il veut que tu lui dise que son espoir n'est pas vain et que tu l'y encourage à y croire. Un sourire se dresse sur ton visage, le genre de sourire que tu ne masques jamais à ton ami. «Ils ne t'auraient pas donné le nom de ce docteur à tout hasard ? » Ton sourire est aussi espiègle que le siens. Malgré tout, il secoue frénétiquement la tête en signe de désaccord. Mais tu veux y croire toi aussi. Tu fermes le rabat de ton ordinateur portable, coupant celui-ci par la même occasion. «Allons voir ce qu'il en est. » Tu te lèves et lui emboite le pas en direction de la sortie. Une part de toi espère que ce soit lui, mais plus encore, qu'il n'ait pas enterré son passé de profileur à son arrivée ici.
Quelques longues minutes de route vous sépare du poste de police de Raccoon, comme à ton habitude tu as prit le volant et ta conduite n'est pas des plus douces, elle ne l'est jamais. Tu es toujours dans l'urgence Hotch et ton arrivée ici n'y a rien changé. Alors tu gares le SUV devant le poste de police, accroche ton badge au niveau de la poche de ta veste de costume. «Donne moi deux minutes. » Tu as besoin de te contenir. Tu ne veux pas essuyer une nouvelle déception, alors tu sors ton paquet de cigarette de ta poche. Oui tu t'es mis à fumer ces dernières années, tu n'en est pas très fière, mais c'est ce que tu avais trouver de mieux pour continuer de te contenir ces dernières années. Ta cigarette se consumant petit à petit sous tes lèvres, tu sors désormais une pastille mentholée, tu ne supportes pas avoir mauvaise haleine.
Vous entrez alors à l'intérieur du poste de police. Rapidement, vous vous dirigez vers le comptoir d'accueil de celui-ci, sortant vos plaques de vos poches intérieur de vestes. «Bonjour, nous sommes les Agent Hotchner et Rossi. Nous avons été contactés pour une affaire de vol un peu particuliers. » Le jeune homme qui semblait débuter vous sommes tout de même de le suivre, avant de vous montrer la direction d'une petite salle dans le fond. Levant un sourcil à l'intention de Rossi, tu souris de nouveau avant de lui dire. «Attends moi là je n'en aurais pas pour très longtemps. Tu n'as qu'à .. prévoir le café. » Rien ne sert d'affoler le petit génie si c'est bien lui en débarquant à plusieurs et tu as bien besoin d'un café. Tu n'as jamais pris tes équipiers pour des larbins et tu sais que ce n'est pas dans ce sens là que le prendra Rossi. Alors tu te diriges vers la petite salle. Un officier en sort, laissant la porte entrouverte. Tu reconnaît tout de suite cette silhouette fine et élancée, ces cheveux ébouriffés et cette démarche énergique faisant des allés retour signe d'une réflexion intensive. Appuyé contre l'encadrure de la porte, les bras croisés sur ta poitrine, tu prends désormais la parole. «Que dit le profil géographique ? » Le sourit aux lèvres à nouveau, tu ne t'en cache pas, tu es trop heureux de le revoir. Mais tu ne sais pas encore quelle sera sa réaction, s'il sera content de te voir, si tout comme Rossi et toi, cette équipe lui a manqué où s'il a vu tout ceci comme un nouveau départ, une bouffée d'air.
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Sometimes the day just end.
Sometimes there are no words, no clever quotes to neatly sum up what's happened that day. Sometimes you do everything right, everything exactly right, and still you feel like you failed. Did it need to end that way? Could something have been done to prevent the tragedy in the first place? + aeairiel.
Spencer Reid
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La question résonna dans la petite salle, mais je ne tournai pas immédiatement la tête. Mon esprit était trop immergé dans les lignes que je venais de tracer sur le tableau. Une partie de moi percevait, malgré tout, la familiarité de cette voix, mais je refusais de laisser cette reconnaissance s’imposer à mes pensées. Pas encore.
Je me redressai légèrement, le marqueur toujours à la main, et pointai du doigt une zone spécifique sur la carte devant moi, parlant autant pour clarifier mes idées que pour répondre à la question posée : « Les vols s’organisent en une sorte de spirale, ou presque. Si l’on trace les lieux sur une carte, le schéma n’est pas parfait, mais il converge vers un centre approximatif. Cela pourrait indiquer que le criminel vit ou travaille dans cette zone. Je pencherais pour un domicile, vu la constance des intervalles entre les crimes, mais rien n’est sûr. »
Je reculai d’un pas pour avoir une vue d’ensemble, posant le marqueur sur le bord du tableau. Une part de moi voulait se retourner, confronter cette silhouette que j’avais entrevue du coin de l’œil, mais je luttais contre l’élan impulsif. Me recentrer sur mon analyse me semblait plus sûr. Ma voix continua, détachée, professionnelle : « Les cibles sont des maisons modestes, toutes habitées, avec un choix précis d’objets. Ce n’est pas du hasard. Ce sont des souvenirs qu’il vole, des fragments d’identité. Cela suggère une perte personnelle, une tentative de combler un vide émotionnel. Mais ce qui est étrange… c’est la discipline derrière ces actes. Pas de violence, pas de désordre. Juste une prise calculée, méthodique. »
Je m’arrêtai, prenant une longue inspiration. Je savais que mon interlocuteur attendait probablement plus que cette dissection froide des faits. Pourtant, je n’étais pas encore prêt à affronter ce qui se passait en moi. Je fis un pas vers ma table, attrapai mon carnet de notes et le feuilletai, comme pour retrouver un détail qui aurait pu m’échapper.
« J’ai aussi noté une anomalie, » repris-je après un instant. « Une maison qui aurait dû être visée dans le schéma a été ignorée. Pourquoi ? Est-ce une erreur dans son calcul, ou un choix volontaire ? Si c’est volontaire, alors cela pourrait nous donner un indice sur ses motivations. »
Ma voix ralentit, le poids de mes pensées me rattrapant. Je refermai le carnet et le posai doucement sur la table, croisant les bras. C’était là que l’instinct du profileur se mêlait à l’analyse rationnelle, ce moment où les chiffres et les faits devaient s’articuler avec l’humain, avec l’émotion.
Enfin, je fis ce que j’avais repoussé jusque-là. Je tournai la tête et levai les yeux vers lui. Je savais que je ne devrais pas être surpris, mais cela ne changea rien à la sensation de voir une figure familière se découper dans l’encadrement de la porte. Pourtant, au lieu de m’attarder sur cette émotion, je choisis de me raccrocher à ma méthodologie, comme je l’avais toujours fait.
« Si nous pouvions déterminer ce qui relie ces souvenirs volés, nous pourrions resserrer la localisation de sa base d’opérations, » continuai-je, un peu plus doucement. « Mais… il manque encore des pièces. »
Je n’ajoutai rien de plus, laissant mes mots flotter dans l’air, tout comme les pensées qui tourbillonnaient encore dans mon esprit. Je n’avais pas vraiment montré d’émotion, mais au fond de moi, revoir le visage d’Aaron Hotchner, après tout ce temps, c’était comme retrouver un membre de ma famille de cœur. Et c’était sans doute un peu pour cela que je ne savais pas comment réagir.
Je n’eus cependant pas vraiment le temps d’y réfléchir ni de prendre les choses en main, car une soudaine agitation prit possession du commissariat. Çà et là, on pouvait entendre des bribes de paroles agitées… Je compris vite qu’il y avait une nouvelle étape dans notre histoire du Voleur de Souvenirs : des corps avaient été retrouvés par hasard, dans une grotte près de la mer. Et des objets insignifiants étaient apparemment disséminés sur ces cadavres.
« J’imagine que nous allons sur la scène de crime, Hotch ? comme au bon vieux temps… »
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Le Voleur de Souvenirs || ft. Aaron Hotchner
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